7 Mise en oeuvre
7.1 Mise en oeuvre des entrées d'air
La mise en oeuvre des entrées d'air doit être effectuée conformément au paragraphe 6.1 du NF DTU 68.3 P1-1-1.
Les entrées d'air doivent être disposées dans les pièces principales.
Si la mise en oeuvre des entrées d'air requiert le percement d'un orifice dans l'enveloppe de la construction, celui-ci doit présenter, dans toute la traversée, une section égale ou supérieure :
soit au gabarit de pose si l'entrée d'air en est équipée ;
soit à la section libre (voir Figure 1).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_1.png)
Figure 1 Exemple de dimensions des réservations pour la pose d'entrées d'air sur menuiserie
L'auvent extérieur doit être fixé de façon à assurer, sur sa périphérie, l'étanchéité à l'eau.
Les entrées d'air doivent être disposées de façon à ce qu'aucun élément de la construction, tels qu'orifices de passage d'air, volets pleins, doubles fenêtres, etc., ne puisse diminuer de façon sensible le débit les traversant.
Pour ce qui concerne les portes intérieures, il convient de se reporter au paragraphe 6.2 du NF DTU 68.3 P1-1-1.
Les menuiseries ont, en particulier, des exigences de perméabilité à l'air et d'étanchéité à l'eau et sont conçues et posées pour une bonne durabilité selon les NF DTU, Avis Techniques ou Documents d'application1 correspondants. Tout percement est susceptible d'avoir des conséquences négatives sur ces exigences.
Ou leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Les entrées d'air doivent être choisies et disposées de façon à éviter les pénétrations d'eau à l'intérieur du logement.
Une solution consiste à implanter l'entrée d'air en décrochement de façade d'au moins 15 cm, ou en sous-face du linteau.
Les entrées d'air étant prévues par ailleurs, on veillera à éviter les entrées d'air parasites, notamment autour de la porte palière et des coffres de volets roulants.
7.2 Passages de transit
Les passages de transit doivent être assurés au droit des portes intérieures par l'une des solutions mentionnées au paragraphe 6.2 du NF DTU 68.3 P1-1-1 et au paragraphe 5.1.3 du présent document.
La réalisation du passage d'air s'effectue préférentiellement en partie supérieure car la section offerte au passage d'air réalisé en partie inférieure (par exemple, par rehaussement des huisseries) est susceptible d'être réduite lors d'une éventuelle réfection du revêtement de sol. La hauteur à prendre en compte pour un passage d'air en partie inférieure est calculée par rapport au sol fini.
La solution de rehaussement des huisseries exclut toute retaille sur chantier pour satisfaire aux prescriptions du présent document.
7.3 Mise en oeuvre des bouches d'extraction
7.3.1 Emplacement
Les conditions d'emplacements des dispositifs d'extraction doivent être telles que la distance de l'axe de la bouche aux parois voisines respecte la distance de 20 cm minimum (voir Figure 2).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_2.png)
Figure 2 Emplacement des dispositifs d'extraction
7.3.2 Pièce d'adaptation
Si la mise en oeuvre des bouches nécessite l'emploi d'une ou plusieurs pièces d'adaptation (cadre de fixation, virole, etc.), la jonction entre ces pièces doit être étanche à l'air.
L'Annexe A donne des informations sur le mode de vérification de l'installation.
7.3.3 Cas des appareils non motorisés
Les hottes statiques doivent être raccordables au réseau collecteur en lieu et place de la bouche d'extraction de cuisine.
7.4 Mise en oeuvre des réseaux collecteurs en installations collectives
7.4.1 Coudes et pièces de confluence
Les coudes et pièces de confluence mis en oeuvre ne doivent pas présenter de changements de direction de l'écoulement supérieurs à 90° environ.
Cette disposition vise à limiter la valeur des pertes de charge aérauliques. Les coudes les plus fréquemment utilisés sont les coudes à 90° et ceux à 135° correspondant à un changement de direction de 45°.
7.4.2 Étanchéité à l'air
Les assemblages entre les éléments de réseau doivent assurer l'étanchéité à l'air durablement. Des recommandations sont fournies en Annexe C du NF DTU 68.3 P1-1-1 pour garantir le résultat en matière d'étanchéité à l'air des réseaux.
Les emboîtements doivent être complets (bords de conduits en contact avec les bords d'arrêt) et maintenus par une liaison mécanique (rivets, encoches …).
Il est préférable de privilégier l'utilisation d'accessoires intégrant des dispositifs d'étanchéité. Les bandes rétractables et adhésives, les joints mastic rapporté ne peuvent être utilisés que si l'espace disponible autour du conduit permet leur mise en oeuvre dans des conditions normales.
Les exigences relatives au choix des matériaux d'étanchéité sont spécifiées au paragraphe 3.3 du NF DTU 68.3 P1-2.
7.4.3 Dispositifs atténuateurs de bruit
De façon à permettre le contrôle de leur maintien, les dispositifs atténuateurs de bruit ne peuvent être mis en oeuvre que dans des parties aisément accessibles (souches, etc.).
La mise en oeuvre de ces dispositifs ne doit pas avoir pour effet de diminuer les débits d'air extraits.
L'emploi d'un matériau atténuateur de bruit hydrophile n'est pas admis lorsqu'il est situé contre une paroi en acier galvanisé.
Ces matériaux peuvent être le siège de condensations préjudiciables à la durabilité du réseau.
7.4.4 Conduits de liaison
Un même conduit de liaison peut desservir plusieurs bouches d'extraction, à condition qu'elles fassent partie du même logement. Des pièces de confluence doivent alors être utilisées.
Le raccordement à un même étage et sur un même conduit vertical de deux conduits de liaison doit permettre de respecter les exigences réglementaires limitant les transmissions phoniques entre logements. Cette exigence est réputée satisfaite si la distance verticale entre les raccordements desservant des logements différents est supérieure à 1,20 m.
La mise en oeuvre du conduit doit permettre la vérification de sa vacuité, et le tracé du conduit de liaison doit permettre les opérations de vérification de celle-ci.
Cette disposition vise notamment les cas où la pièce desservie est éloignée du collecteur vertical.
Si des conduits flexibles sont utilisés, ces conduits ne doivent pas présenter d'aplatissement susceptible de réduire de façon appréciable les débits extraits.
Si ce tracé comporte des dévoiements, des coudes et conduits rigides doivent être utilisés, avec présence d'une ou plusieurs trappes de visite si la longueur est supérieure à 2 mètres.
L'ouverture à aménager pour l'entretien des conduits doit être réalisé conformément à la norme NF EN 12097.
Si des conduits flexibles sont utilisés, leur longueur totale est limitée à 2 mètres par bouches desservies.
7.4.5 Conduit collecteur vertical
7.4.5.1 Gaine de protection
Le conduit est normalement placé à l'intérieur des immeubles.
Il peut néanmoins se produire, pour des raisons architecturales notamment, que ce conduit soit en tout ou partie situé à l'extérieur du bâtiment. Les DPM prévoient en général cette possibilité.
Il doit être séparé des locaux traversés par une gaine.
Cette gaine assure la protection mécanique du conduit et peut contribuer à son isolement acoustique ou à la satisfaction des exigences réglementaires en matière d'incendie
Une même gaine peut contenir plusieurs conduits. Pour éviter les problématiques liées à la liaison entre conduits (corrosion, transmissions acoustiques, transmissions thermiques…), les conduits de VMC ne doivent pas être placés au contact d'autres conduits.
La traversée de combles non aménagés peut être réalisée sans gaine.
Les exigences en matière de degré coupe-feu de l'ensemble constitué par le conduit et la gaine sont mentionnées dans les réglementations relatives à la sécurité contre l'incendie.
Une trappe de visite accessible doit être aménagée au pied de chaque gaine contenant un conduit collecteur vertical, dans la paroi de celle-ci. Ces trappes de visites doivent être munies de joints d'étanchéité et conformes à la réglementation incendie en vigueur.
Ce dispositif doit permettre l'accès au bouchon et le nettoyage du siphon éventuel.
L'accès à ce dispositif s'effectue :
soit depuis les parties communes,
soit en cas d'impossibilité, depuis les parties privatives de la construction.
Il peut également être prévu, sur spécification des DPM, d'imposer l'aménagement d'une trappe de visite au droit de chaque bouche d'extraction de façon à faciliter les opérations d'inspection du conduit de liaison.
7.4.5.2 Trappe de visite sur le conduit collecteur vertical
Lorsque la longueur du conduit de liaison situé en partie basse d'une colonne est inférieure à 30 cm, ce conduit de liaison peut tenir lieu de trappe de visite du collecteur vertical à condition que le fond du conduit collecteur soit situé à (30 ± 10) cm au-dessous du niveau du conduit de liaison et sans dévoiement.
La base du conduit vertical doit être constituée par un bouchon démontable.
Les ouvertures à aménager pour l'entretien des conduits doivent être réalisées conformément à la norme NF EN 12097.
7.4.5.3 Fixation
Les dispositions retenues pour le maintien du conduit doivent permettre d'assurer une fixation pérenne sans nuire à l'intégrité du conduit et sans transmissions solidiennes (voir Figure 3). La traversée de dalle n'est pas une fixation, il faut donc prévoir une ou plusieurs fixations par hauteur d'étage.
Le conduit peut être maintenu par des cornières prenant appui sur le sol de la trémie.
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_3.png)
Figure 3 Exemple de mode de fixation
7.4.5.4 Traversée de planchers
Sauf contrainte architecturale, les raccords d'éléments de conduits s'effectuent en dehors de l'épaisseur du plancher (voir Figure 4).
Il peut y avoir contrainte architecturale lorsque le conduit comporte des dévoiements (par exemple, cas des immeubles pyramidaux).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_4.png)
Figure 4 Traversée de plancher — disposition admise en cas de dévoiement
Le rebouchage de la trémie s'effectue en pleine épaisseur. Il est toutefois admis, lorsque le conduit est mis en oeuvre après réalisation de la trémie dans une réservation dont le diamètre n'excède pas de plus de 2 cm celui du conduit, de ne procéder qu'à un rebouchage partiel ; ce rebouchage s'effectue sur toute la périphérie, par exemple au moyen de mortier ou d'un cordon de mastic.
Cette disposition vise à rendre possible le respect de l'exigence réglementaire relative à l'isolation acoustique entre logements.
La traversée de plancher doit être réalisée de façon à respecter l'intégrité du conduit. (Voir Figure 4).
Une solution consiste à mettre en place autour des conduits un matériau résilient de faible épaisseur, par exemple matériau polymérique alvéolaire, destiné à assurer la désolidarisation complète entre le conduit et les éléments de gros oeuvre. Ce matériau résilient est disposé de façon à dépasser sensiblement du nu de la dalle ou du mur traversé.
7.4.6 Réseau horizontal de collecte
7.4.6.1 Souches (té ou caisson)
La mise en oeuvre des souches doit permettre les visites périodiques et le nettoyage des conduits.
Cette prescription vise notamment le mode de réalisation de l'étanchéité à l'air.
7.4.6.2 Organes d'équilibrage du débit
La mise en oeuvre d'organes d'équilibrage non prévus lors des études de conception et de dimensionnement n'est pas admise.
Des organes d'équilibrage peuvent, dans des cas particuliers, être prévus à la conception. Ces organes, généralement constitués d'opercules calibrés, sont indéréglables.
7.4.6.3 Pente des conduits
Le réseau horizontal présente une ou des pentes telles que les condensats ne puissent s'écouler dans la souche.
7.4.6.4 Implantation du réseau horizontal
Les extracteurs, tés-souches, purges éventuelles d'eau et organes de réglage doivent être accessibles depuis les parties communes de l'immeuble.
Les extracteurs ne peuvent être installés en combles sous toiture inclinée que si des dispositions sont prises en vue d'en permettre l'accessibilité.
L'implantation du réseau horizontal doit permettre les opérations normales d'entretien de ce réseau.
Cette disposition vise notamment les tés-souches et l'extracteur qui doivent être disposés de façon à ménager un espace suffisant pour l'accès et le remplacement des composants.
Le réseau de ventilation installé en toiture ne doit pas gêner l'évacuation des eaux pluviales et permettre une circulation aisée pour des travaux et l'entretien.
7.4.6.5 Protection du revêtement d'étanchéité dans le cas des installations en terrasse
7.4.6.5.1 Emplacement des tés-souches
Le conduit collecteur émerge en toiture dans un fourreau rigide en métal ; en vue de permettre la réalisation du relevé d'étanchéité, ce fourreau dépasse de la maçonnerie de telle façon que sa hauteur au dessus du niveau fini de la protection d'étanchéité soit au minimum de 15 cm en climat de plaine et de 20 cm en climat de montagne.
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_5.png)
Figure 5 Pose du té-souche en terrasse
Mis en oeuvre, le té-souche doit assurer la protection du relevé d'étanchéité par un recouvrement de 4 cm en hauteur (Voir Figure 5).
Ces prescriptions sont fixées par le NF DTU 43.1 (P 84-204).
Le respect de cette prescription est assuré par l'emploi d'un té-souche reposant sur le fourreau, et de forme adaptée en partie inférieure.
La mise en oeuvre du té-souche ne doit pas s'opposer à la réalisation du relevé d'étanchéité sur le fourreau.
Le respect de cette prescription est normalement assuré de l'une des façons suivantes :
soit la différence de rayon entre le décrochement du té-souche et le fourreau est supérieur à 4 cm, ce qui nécessite généralement l'emploi d'un fourreau de diamètre voisin de celui du conduit vertical ;
soit la fixation définitive du té-souche sur le conduit vertical n'intervient qu'après réalisation du relevé d'étanchéité.
Le fourreau est scellé dans un ouvrage en maçonnerie solidaire de l'élément porteur ; cet ouvrage est, en ce qui concerne les reliefs destinés à recevoir un revêtement d'étanchéité, conforme aux prescriptions du NF DTU 20.12 (NF P 10-203).
Si l'ouvrage émergent comprend des canalisations (ventilation eaux usées, etc.), une distance minimale de 10 cm entre chaque élément doit être respectée (voir Figure 5).
7.4.6.5.2 Hauteur libre au-dessus du revêtement d'étanchéité
Le collecteur est disposé de façon à ce que sa génératrice inférieure soit distante d'au moins 30 cm (voir Figure 5 du niveau fini de la protection du revêtement d'étanchéité.
7.4.6.5.3 Supports de collecteurs
Les supports de collecteurs utilisés doivent être conformes aux prescriptions de la norme NF EN 12236. Ils doivent reposer (voir Figure 6) sur le revêtement d'étanchéité par l'intermédiaire d'un élément plan et rigide. Cet élément, d'une surface supérieure à 900 cm2 et d'une largeur supérieure à 20 cm, doit être disposé sur un matériau de désolidarisation (polystyrène de densité supérieure à 25 kg/m3, caoutchouc d'épaisseur minimale 2 mm ou matériau équivalent).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_6.png)
Figure 6 Supports de collecteurs en terrasse
Les pressions admises sur le revêtement d'étanchéité dépendent de la nature du support de revêtement d'étanchéité.
Elles sont spécifiées dans le NF DTU 43.1 (NF P 84-204) au paragraphe 9.1de la partie 1-1.
7.4.6.5.4 Extracteur
La liaison de l'extracteur avec la toiture doit, conformément aux du NF DTU 43.1 (NF P 84-204) permettre l'entretien et la réfection des ouvrages d'étanchéité.
La mise en oeuvre est assurée par l'une des deux solutions suivantes :
-
soit par interposition (Voir Figure 7) d'un matériau de désolidarisation conforme, en ce qui concerne la nature du matériau et la pression admise, aux prescriptions du 7.4.6.5.3. Pour les dispositions acoustiques se reporter au paragraphe 7.5.3 du présent document ;
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_7.png)
Figure 7 Exemple de pose de l'extracteur en terrasse (solution a)
-
soit en posant l'extracteur sur un massif émergent en maçonnerie, solidaire de l'élément porteur. Ce massif doit être conforme, en ce qui concerne les reliefs destinés à recevoir un revêtement d'étanchéité, aux dispositions des NF P 10-203-1 et NF P 10-203-2+A1 (DTU 20.12) (Voir Figure 8).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_8.png)
Figure 8 Exemple de pose de l'extracteur en terrasse (solution b)
L'étanchéité au-dessus du massif émergent est alors assurée par l'extracteur.
Les DPM définissent les modalités d'exécution. La solution b) est normalement retenue lorsque l'extracteur est trop lourd pour pouvoir être déposé sans avoir recours à des engins de levage.
7.4.6.5.5 Zones techniques
Pour les zones techniques, l'isolant éventuel, le revêtement d'étanchéité et sa protection doivent être conformes aux dispositions prévues dans le NF DTU 43.1 pour cette utilisation.
7.4.7 Trappes de visite pour l'entretien des réseaux
L'implantation des trappes de visite doit se faire conformément à la norme NF EN 12097 et au paragraphe 6.4.2 du NF DTU 68.3 P1-1-1.
7.5 Mise en oeuvre des systèmes d'extraction en collectif
7.5.1 Emplacement
Les extracteurs sont implantés de préférence en toiture terrasse.
Ils peuvent être installés en combles sous toiture inclinée si des dispositions sont prises en vue d'en permettre l'accessibilité et l'entretien.
D'autres exigences comme celle de la réglementation incendie peuvent s'appliquer.
7.5.2 Alimentation électrique
Les connexions électriques de l'extracteur doivent être situées à l'abri de l'humidité dans un boîtier étanche.
Le degré de protection IP requis pour les boîtiers électriques est défini dans la norme NF C 15-100.
L'alimentation électrique est réalisée conformément à la norme NF C 15-100.
D'autres exigences comme celle de la réglementation incendie peuvent s'appliquer
Un interrupteur de proximité doit être installé à portée immédiate de l'extracteur.
Dans le cas où un même logement est desservi par plusieurs extracteurs, ceux-ci doivent être asservis de façon à s'arrêter automatiquement dès que l'un d'entre eux ne fonctionne plus.
7.5.3 Dispositions acoustiques
Si l'extracteur est disposé sur une paroi lourde et si le moteur n'est pas fixé au caisson par l'intermédiaire de matériaux antivibratiles, un matériau élastique (plots ou tapis) dont l'affaissement statique sous l'effet du poids propre du caisson est d'au moins 5 mm doit être interposé entre le caisson et le plancher support.
Si l'extracteur est situé en combles et s'il ne peut être disposé sur une paroi lourde, il doit être suspendu à la charpente par des filins.
Dans tous les cas, le raccordement du caisson au réseau horizontal doit se faire par l'intermédiaire d'une manchette souple de raccordement (Voir Figure 9).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_9.png)
Figure 9 Raccordement par manchette souple
7.5.4 Raccordement du réseau horizontal de collecte à l'extracteur
L'utilisation de manchettes souples de raccordement est soumise aux conditions suivantes :
les conduits ainsi reliés sont coaxiaux (Voir Figure 9) ;
les supports des conduits sont tels que ceux-ci n'exercent pas d'efforts sur la manchette ;
l'étanchéité à l'air est assurée, de façon comparable à celle des autres modes de raccordement.
L'utilisation de manchettes rigides n'est pas admise.
7.5.5 Rejet de l'extracteur
Le rejet est mis en oeuvre conformément au paragraphe 6.5 du NF DTU 68.3 P1-1-1.
7.5.5.1 Conduit de refoulement
Lorsque l'air est évacué par l'intermédiaire d'un conduit de refoulement, ce conduit doit être disposé de façon à ce qu'il ne puisse y avoir, en cas de défaut d'étanchéité, refoulement d'air vers les locaux.
Les conduits de refoulement sont notamment utilisés dans le cas de VMC inversée ou pour assurer la traversée de toiture lorsque l'extracteur est implanté en combles.
Son débouché se fait à l'extérieur, soit en partie haute, soit en partie basse au niveau du sol extérieur.
Une solution consiste à disposer le conduit de refoulement dans une gaine sans communication avec l'air intérieur et débouchant sur l'extérieur du bâtiment.
Tout dévoiement ou restriction sur le conduit de refoulement doit être justifié par rapport au dimensionnement réalisé.
7.5.5.2 Protection du débouché ou sortie toiture aéraulique
Le débouché du conduit, lorsque l'extracteur est en combles ou dans un local, doit être équipé d'une protection permettant d'éviter la pénétration des eaux de pluie ou espèces animales diverses. La section de passage de l'air ne doit pas être réduite.
La traversée de la toiture doit être réalisée de manière à éviter toute infiltration d'eau.
7.6 Mise en oeuvre en maisons individuelles
7.6.1 Accessibilité du réseau collecteur
Le réseau collecteur, y compris l'extracteur, doit, lorsqu'il est installé dans les combles, être facilement accessible, et ce, au moins depuis une trappe de dimensions minimales 50 x 50 cm. Ces trappes ne doivent pas se trouver dans des placards ou armoires de rangement.
7.6.2 Réseau collecteur
7.6.2.1 Nature des conduits
L'utilisation de gaines isolées obligatoire pour toutes les portions de conduit se situant hors volume chauffé. Elle est recommandée dans les autres cas.
La gaine isolée, hors volume chauffé, devra avoir une résistance thermique minimum de 0,6 m2.K/W.
7.6.2.2 Cas du réseau avec montage en branches
Ce type de montage consiste à raccorder sur un même conduit plusieurs bouches (voir Figure 10). Il utilise généralement un conduit circulaire flexible ou semi-rigide, isolé thermiquement ou non.
Ce type de montage exclut la régulation de débit au niveau du groupe d'extraction. La régulation s'effectue à l'aide de composants autoréglables disposés dans les conduits ou par des bouches d'extraction autoréglables.
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_10.png)
Figure 10 Exemple de réseau de conduits montés en branches
Les conduits utilisés sont généralement rigides. Le raccordement au groupe d'extraction doit être étanche.
Les coudes et pièces de confluence mis en oeuvre ne doivent pas présenter de changements de direction de l'écoulement supérieurs à 90° environ.
Le bruit transmis par le ventilateur doit être réduit. Pour cela, les conduits peuvent être reliés au caisson par un conduit flexible ou une manchette adaptée.
7.6.2.3 Cas du réseau avec montage en pieuvre
Ce type de montage consiste à raccorder chaque bouche d'extraction au groupe d'extraction (voir Figure 11). Il utilise généralement un conduit circulaire flexible ou semi-rigide, isolé thermiquement ou non conformément au paragraphe 7.6.2.1 du présent document. Ce conduit peut être isolé thermiquement.
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_11.png)
Figure 11 Réseau de ventilation avec montage en pieuvre
La régulation de débit s'effectue à l'aide de composants autoréglables disposés au niveau du groupe d'extraction, dans les conduits ou par les bouches d'extraction.
Son raccordement au groupe d'extraction doit être étanche.
L'étanchéité du raccordement des conduits livrés déjà isolés ou thermo-acoustique, peut être obtenue au moyen de bandes adhésives en aluminium, pour les peaux intérieure et extérieure, ou par l'utilisation de manchettes rigides gérant l'étanchéité.
Lors de la mise en oeuvre, les précautions suivantes doivent être prises :
éviter les coudes et, à défaut, ne réaliser que des coudes de grand rayon (pas de coudes à 90°) ;
ne pas écraser ou étrangler le conduit pour faciliter sa mise en place dans un passage étroit ;
éviter les longueurs superflues afin de réaliser un conduit bien tendu et rectiligne, ceci évite les points bas dans lesquels s'accumulent la condensation ;
chaque piquage du groupe d'extraction peut être connecté à un conduit d'une longueur maximale de 6 m et avec trois coudes de 90° au maximum. Si ces longueurs ne peuvent être respectées, il est préférable d'installer un deuxième groupe d'extraction ou de réaliser un réseau avec des conduits rigides.
En maison individuelle comportant plusieurs niveaux, afin de réduire les pertes de charge ou d'éviter des longueurs excessives de conduits flexibles, il est conseillé de réaliser des portions rigides. Le conduit flexible est alors réservé au raccordement de l'extracteur à ces mêmes portions.
7.6.2.4 Rejet
En maison individuelle, dans le cas d'un système prédimmensionné, la sortie aéraulique (y compris le conduit) doit être caractérisée par :
un diamètre de raccordement au minimum équivalent au diamètre de raccordement du piquage de rejet du groupe d'extraction ;
une perte de charge maximale (différence de pression totale) de 25 Pa pour un débit de 200 m3/h pour les groupes d'extraction mono vitesse ou pour la plus grande vitesse de fonctionnement du groupe multi vitesses ; cette exigence est réputée satisfaite par l'utilisation d'un rejet de toiture aéraulique et la limitation de la longueur du conduit entre l'extracteur et le rejet à 2 mètres ;
sa fonction de protection contre l'intrusion dans le conduit de rejet de tout élément (pluie, neige, volatiles, etc.).
Au-delà du domaine d'emploi des systèmes pré-dimensionné un calcul aéraulique et acoustique est nécessaire.
La sortie aéraulique se fait généralement en toiture. Le rejet est placé dans le tiers supérieur de toiture (Figures 10 et 11).
(Amendement A1)
se reporter au 5.1.9.4.
La sortie aéraulique peu également se faire en façade. Dans ce cas, en complément des prescriptions précédentes :
la façade ne doit pas être soumise aux vents dominants ;
il ne doit pas y avoir de possibilité de réintroduction d'air pollué.
7.6.3 Groupe d'extraction
7.6.3.1 Généralités
L'extracteur est généralement disposé dans les combles.
L'extracteur doit satisfaire aux exigences acoustiques données au paragraphe 7.5.3 et aux exigences relatives au rejet de l'extracteur données au paragraphe 7.5.5, du présent document.
Afin de limiter la propagation des vibrations, le groupe d'extraction doit être soit :
désolidarisé du support (sol, mur, plafond, etc.) en interposant entre le caisson et le plancher support, un matériau élastique (plots ou tapis par exemple) ; ou
suspendu à la charpente par des fils, sans être en contact avec la charpente ou le mur (voir Figure 12).
 : Installations de ventilation mécanique/NF DTU 68.3 P1-1-2 (juin 2013)/image/fig_AEZK_2_12.png)
Figure 12 Exemple
7.6.3.2 Alimentation électrique
Un dispositif de commande spécifique doit être installé en aval du disjoncteur de branchement à l'origine du circuit d'alimentation de la VMC.
Ce dispositif se trouve normalement sur le tableau général de commande et de protection de l'installation électrique du logement.
Cet emplacement permet d'éviter que les usagers puissent mettre à l'arrêt l'extracteur de façon habituelle.
Le dispositif de sélection du débit de l'extracteur ne doit pas comporter de position « arrêt ».
7.7 Cas des installations de VMC inversée – Prescriptions complémentaires
7.7.1 Réseau horizontal de collecte
Le réseau horizontal de collecte doit être placé en partie commune (rez-de-chaussée, sous-sol, galerie technique, ...) et doit être accessible.
Si le réseau horizontal de collecte est installé en sous-sol, il y a lieu de se conformer à la réglementation incendie correspondant au type de bâtiment desservi.
Le réseau horizontal de collecte ne comporte pas de souche mais des trappes de visite (Voir paragraphe 7.4.7 du présent document).
7.7.2 Débouché du conduit de ventilation
L'air vicié doit être évacué à l'extérieur de l'immeuble, depuis le groupe d'extraction, par l'intermédiaire d'un conduit de refoulement débouchant à l'extérieur, soit en partie haute, soit en partie basse au niveau du sol extérieur.
Il est impératif que les rejets ne gênent pas le voisinage direct par des nuisances acoustiques et olfactives.