3  Termes et définitions

Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.

3.1  Terminologie

3.1.1 Ossature

élément de la construction sur lequel sont directement fixées les tôles d'acier nervurées.

Elle est constituée d'ouvrages répondant aux définitions du paragraphe C.2 de l'annexe C.

3.1.2 Tôles d'acier nervurées et reliefs

3.1.2.1 Tôles d'acier nervurées (TAN)

éléments métalliques en tôle d'acier protégée nervurée, fixés sur l'ossature et assemblés entre eux de façon à fournir un platelage continu destiné à recevoir les panneaux isolants supports du revêtement d'étanchéité

3.1.2.2 Reliefs

ouvrages émergents sur lesquels l'étanchéité est relevée. Ils doivent être solidaires des tôles d'acier nervurées. Ils sont constitués de costières en tôle d'acier, éventuellement revêtues de panneaux isolants

3.1.3 Pare-vapeur

(Amendement A1) «  Dispositif de protection contre la migration de la vapeur d'eau.

Dispositif limitant la diffusion de la vapeur d'eau côté chaud et humide, pour éviter la condensation dans la masse du complexe de toiture.

Il est constitué d'un écran rapporté continu. »

3.1.4 Isolation thermique

elle est destinée à réduire les échanges de chaleur entre l'intérieur et l'extérieur des bâtiments. Elle est réalisée par des panneaux isolants non porteurs, qui servent également de support continu, sur lesquels est appliqué le revêtement d'étanchéité

3.1.5 Revêtement d'étanchéité

le terme « revêtement d'étanchéité » désigne la totalité du complexe d'étanchéité proprement dit, appliqué, tant en parties courantes que sur les ouvrages particuliers.

Sur les parties courantes, le revêtement d'étanchéité est désigné par « revêtement d'étanchéité appliqué en parties courantes ».

Sur les reliefs, le revêtement est appelé « relevé ».

3.1.6 Couche d'indépendance — Couche de désolidarisation

la couche d'indépendance, lorsqu'elle existe, est disposée entre le revêtement d'étanchéité et son support pour empêcher leur adhérence.

La couche de désolidarisation, lorsqu'elle existe, est disposée entre le revêtement d'étanchéité et la protection lourde lorsqu'elle existe.

3.1.7 Protection et autoprotection

3.1.7.1 Protection lourde meuble

protection rapportée constituée par un lit de granulats minéraux libres

3.1.7.2 Protection lourde dure

protection rapportée par des dalles de béton préfabriquées

3.1.7.3 Autoprotection

l'autoprotection est une protection mince réalisée en usine sur un matériau d'étanchéité en feuille. Actuellement les autoprotections sont constituées soit par des granulés minéraux, soit par des feuilles métalliques minces

3.1.8 Noues et chéneaux

3.1.8.1 Noues

dans le présent document, le terme « noue traditionnelle » désigne la ligne rentrante formée par l'intersection latérale de deux pans de couverture (voir figure 1).

Figure 1  Noue traditionnelle

Le terme « noue » désigne la ligne rentrante, inclinée ou à pente nulle, formée par l'intersection inférieure de deux pans de couverture (noue centrale) ou d'un pan de couverture et d'une paroi verticale (noue de rive) (voir figure 2).

Figure 2  Noue centrale et noue de rive

3.1.8.2 Chéneaux

le terme « chéneau » désigne un ouvrage de collecte des eaux pluviales construit en encorbellement et désolidarisé de la partie courante de la toiture

3.1.9 Contre-bardage

c'est un habillage vertical, situé au-dessus d'un relief, permettant de limiter la hauteur du relevé d'étanchéité (voir figure 3)

Figure 3  Contre-bardage

3.1.10 Perméabilité à l'air sous 4 Pa

(Amendement A1)

«  Débit de fuite d'air à travers l'enveloppe du bâtiment rapporté à l'aire de l'enveloppe (surface des parois déperditives du bâtiment, dont on exclut les planchers bas), à la pression différentielle de 4 Pa, exprimé par l'indicateur Q4Pa-surf en m3/(h.m2) (voir NF EN ISO 9972).  »

3.2  Définitions des toitures selon l'accessibilité

Du point de vue de l'accessibilité, les toitures en tôles d'acier nervurées avec revêtement d'étanchéité sont classées en trois catégories.

NOTE

Les Documents Particuliers du Marché (DPM) fixent :

  • l'implantation des différentes zones (inaccessibles, de circulation, techniques) ;

  • les charges à prendre en compte pour chaque cas (voir paragraphe C.3.1.3 de l'annexe C).

3.2.1 Toitures non accessibles sauf pour l'entretien normal, dites toitures inaccessibles

toitures ne recevant qu'une circulation réduite à l'entretien normal du revêtement d'étanchéité et de ses accessoires

3.2.2 Aires ou chemins de circulation (pentes ≤ 50 %)

zones soumises à des passages nécessaires à l'entretien courant des appareils et installations en toiture

3.2.3 Zones techniques (pentes ≤ 5 %)

zones soumises à une activité conduisant à une majoration des charges d'entretien (entretien d'appareils, circulation intense...).

NOTE

Les Documents Particuliers du Marché fixent les surfaces à traiter en zones techniques, indiquent les charges à prendre en compte et précisent si les chemins d'accès aux zones techniques doivent être traités en zones techniques [voir annexe A de la NF DTU 43.3 P2 (CCS)].

Les charges des équipements disposés sur les toitures doivent être reportées directement sur l'ossature (voir paragraphe C.3.1.2 de l'annexe C).

3.3  Définitions des toitures selon la pente

Les pentes définies dans le présent document sont celles figurées sur les plans, abstraction faite des actions directes (charges normales) et indirectes (fluage de l'ossature) et des tolérances d'exécution.

3.3.1 Pente des parties courantes

Du point de vue de la pente des parties courantes, les toitures en tôles d'acier nervurées avec revêtement d'étanchéité sont classées en deux catégories :

  • toitures-terrasses plates : pentes ≤ 5 % ;

  • toitures inclinées : pentes supérieures à 5 %.

NOTE

Dans le cas de toitures à versants plans de pentes différentes, chaque plan est traité selon la catégorie de pente à laquelle il appartient. Cependant, si des versants dont la longueur n'excède pas 2 m ont une pente inférieure à 5 % et se raccordent à des éléments de pente supérieure à 5 %, les premiers sont classés dans la catégorie des toitures inclinées.

Dans le cas de toitures courbes dont la pente varie de façon continue, la pente maximale détermine la catégorie. Dans le cas où la variation continue de la pente comporte une partie formant fil d'eau, cette partie doit être considérée comme une noue.

3.3.2 Pente dans les noues

On distingue trois types de noues :

  • noue dite à pente nulle (0 ≤ p < 0,5 %) ;

  • noue de pente comprise entre 0,5 % et 1,5 % ;

  • noue de pente > 1,5 %.

NOTE

Le choix d'un type de noue a des conséquences sur :

  • la vérification éventuelle de l'ossature sous le phénomène d'accumulation d'eau ;

  • le nombre et l'implantation des entrées d'eaux pluviales ;

  • la longueur des noues entre point haut et point bas.

3.3.3 Pente dans les chéneaux

On distingue deux types de chéneaux :

  • chéneaux dits à pente nulle (0 ≤ p < 0,5 %) ;

  • chéneaux en pente. Ce sont ceux dans lesquels le fond présente une pente au moins égale à 0,5 %.