5 Conditions d'emploi des toitures à éléments porteurs en bois et panneaux dérivés selon l'hygrométrie des locaux et le principe de toiture
5.1 Hygrométrie des locaux
On distingue quatre classes d'hygrométrie des locaux, définies à l'Annexe B et rappelées ci-dessous :
locaux à faible hygrométrie,
locaux à moyenne hygrométrie,
locaux à forte hygrométrie (dans les conditions du paragraphe 5.3),
locaux à très forte hygrométrie (domaine d'emploi non visé dans le présent document).
Il est rappelé que l'emploi sur bâtiments frigorifiques n'est pas visé par le présent document.
5.2 Types de toitures
On distingue deux types de toitures, définis au paragraphe 4.1 et rappelés ci-dessous :
toiture froide (ou toiture ventilée),
toiture chaude (ou non ventilée).
Chaque type de toiture peut comporter, ou non, une isolation thermique.
5.3 Conditions générales d'emploi des éléments porteurs (selon l'hygrométrie des locaux et le type de toiture)
Elles sont indiquées dans le tableau 1 suivant :
Tableau 1 Possibilité d'emploi des éléments porteurs
5.4 Conditions particulières aux toitures froides (isolées ou non)
5.4.1 Généralités et tableau d'utilisation
Les règles d'utilisation portent sur la section S totale des orifices de ventilation (entrée + sortie d'air) et sur l'épaisseur E de la lame d'air définis dans la figure 6 :
Figure 6 Définitions
Elles sont présentées dans le tableau 2 ci-après, en fonction de :
la classe d'hygrométrie du local,
la présence ou non d'un pare-vapeur (efficace et continu),
la longueur l du rampant balayé par la ventilation.
Tableau 2 Détermination de la surface utile de ventilation de la lame d'air et de son épaisseur
5.4.2 Ventilation du support en toiture froide
La sous-face doit être soigneusement ventilée sur l'air extérieur. La section totale des ouvertures d'entrée et de sortie de l'air doit être au moins égale aux sections indiquées au 5.4.1 pour les combles et lames d'air ventilées. L'épaisseur des lames d'air ventilées doit être au moins égale aux épaisseurs indiquées, en fonction de la longueur de rampant et de la présence ou non d'un écran pare-vapeur efficace et continu.
Les ouvertures de ventilation doivent être régulièrement réparties aux parties basses et hautes de la couverture lorsque la longueur des rampants n'excède pas 15 m, ou encore placées en pignons quand ceux-ci ne sont pas distants de plus de 15 m ; dans le cas de rampants de longueur supérieure à 15 m, les ouvertures doivent être réparties suivant des lignes distantes de 15 m au maximum.
Les orifices de ventilation dont la largeur dépasse 15 mm ne créent pas de perte de charge trop sensible. On s'efforcera de leur donner la forme la moins élancée possible.
On trouvera ci-après un exemple de sections d'entrées et sorties d'air.
Tableau 3 Exemple pour un rampant de longueur 8 m et pour 1 m d'égout ; l'illustration pour une section de 1/250
5.5 Conditions particulières aux toitures chaudes isolées
5.5.1 Epaisseur de la couche isolante (cas des toitures chaudes isolées)
L'épaisseur de la couche isolante doit être telle que le point de rosée se situe au-dessus de l'écran pare-vapeur. On se référera pour le calcul à l'annexe C.
5.5.2 Finitions en sous-face
Les éléments porteurs peuvent recevoir en sous-face un revêtement, dans la mesure où celui-ci n'est pas étanche à la vapeur d'eau et permet donc les échanges hygrométriques entre l'élément porteur et l'ambiance du local.
Les finitions suivantes sont considérées comme permettant les échanges : laissé brut — peinture vinylique ou acrylique à l'eau — lasures et vernis — papiers non plastifiés — textiles tendus ; moquettes sans sous-couche.
Pour les finitions dont la résistance thermique n'est pas négligeable (par exemple panneaux fibreux décoratifs, isolants thermiques ou acoustiques), on doit s'assurer que le point de rosée reste au-dessus du pare-vapeur.
Les joints peuvent être soit cachés (baguette, couvre-joint, etc.), soit accusés pour la recherche d'un effet décoratif.
Les joints apparents entre éléments porteurs ne doivent pas être pontés par un revêtement collé, ni un enduit, ni une peinture.
L'assujettissement aux éléments porteurs des sous-couches, des lés d'étanchéité et des panneaux isolants est généralement assuré par vis ou pointes.
Lorsque l'on veut éviter que ces fixations apparaissent en sous-face, on peut par exemple adapter l'épaisseur de l'élément porteur à la nature et à la dimension des fixations en prévoyant une épaisseur supérieure à celle de l'ancrage de la fixation.
À titre d'exemple, une vis ancrée de 17 mm nécessite une épaisseur de panneau d'au moins 22 mm.