Annexe A (informative)  Récapitulatif des démarches

Cette Annexe A traite exclusivement des cuvelages, compte tenu de l'action de l'eau et donc des combinaisons d'actions associées aux différents états limites strictement nécessaires pour la conception et le calcul de ces ouvrages en conformité avec le présent document.

Lorsque ces cuvelages reposent sur des fondations profondes ou sont limités par des parois comportant un prolongement dans le sol sous le cuvelage, ces parties d'ouvrages doivent également être conçues et calculées en conformité avec la NF EN 1997 et son Annexe Nationale et autres documents associés en découlant.

NOTE

Pour les parties d'ouvrages visées ci-dessus, il peut être nécessaire de faire référence à d'autres niveaux d'eau que ceux du présent document, notamment à celui des plus basses eaux, lorsque l'eau peut intervenir dans un sens favorable à la stabilité.

Les actions caractéristiques intervenant dans les calculs sont désignées ci-après comme suit :

  • G : l'ensemble des charges permanentes autres que celles dues à l'eau ;

  • Q : l'ensemble des charges variables, autre que l'eau, pondérées par les coefficients Ψ en appelant Qi l'une des actions Q (Q = Q1 + Σ Ψ0i Qi pour i >1) ;

  • FA : l'ensemble des actions accidentelles autres que celles dues à l'eau, séisme exclu.

Les coefficients Ψ des actions variables sont ceux de la NF EN 1990 et son Annexe Nationale de mars 2003, Annexe A1, Tableau A.1.1 (par exemple : Ψ0 = 0,7 pour les principales catégories des charges d'exploitation des bâtiments).

Les actions dues à l'eau, envisagées dans cette Annexe A, sont uniquement celles précisées dans le Tableau 1 de la section 3.3.3 du présent document.

Lorsque l'action de l'eau est une action d'accompagnement, on se réfère à l'Annexe Nationale de la NF EN 1990 - mars 2003, clause A.1.2.2, soit Ψ0 γQ = 1, dont on déduit Ψ0 = 0,74.

A.1  Equilibre statique EQU

  • Cas de l'eau en action variable dominante, équilibre d'Archimède :

    S1 = 0,95 G + (0 ou 1,05) Q + E avec Q la valeur de la charge d'exploitation la plus défavorable.

    NOTE 1

    Le coefficient 1,05 résulte de 1,5 Ψ0 Q =1,5 * 0,7 selon l'Annexe Nationale de la NF EN 1990 - mars 2003 (Tableau A.1.2 (B)).

    NOTE 2

    Les charges G sont à estimer au plus juste pour éviter de sous-estimer le soulèvement.

    NOTE 3

    La vérification d'équilibre est à faire pour chaque point porteur compte tenu des charges G et Q arrivant sur celui-ci au niveau du fond du cuvelage, ainsi que de la force de traction du ou des pieux pouvant lui être associée.

    NOTE 4

    On rappelle qu'en outre les ouvrages géotechniques sous le cuvelage doivent être justifiés vis-à-vis des États Limites STR et GEO, conformément à la NF EN 1997 et autres documents associés.

  • Cas d'une variable dominante autre que l'eau :

    S1'= 0,9 G+ (0 ou 1,5) Q + (EH).

    NOTE 5

    Le coefficient 0,9 est donné dans le Tableau A.1.2(A) de la NF EN 1990.

    NOTE 6

    Ce cas peut nécessiter une étude particulière, notamment pour l'effet de l'action de l'eau dans certains cas.

A.2  État limite ultime de résistance

  • Cas des situations durables et transitoires :

    S2 = (1ou 1,35) G + (1 ou 1,35) EH + (0 ou 1,5 Ψ0) Q avec l'eau comme variable dominante, et Q la valeur de la charge d'exploitation la plus défavorable,

    et

    S2' = (1ou 1,35) G + (0 ou 1,5) Q + EH avec l'eau comme variable d'accompagnement.

    NOTE

    Afin de ne pas justifier à l'ELU des parties d'ouvrages qui ne soient pas en équilibre statique par insuffisance de charges verticales, le NF DTU 14.1 impose de plafonner le niveau de l'eau de telle sorte que tous les points porteurs de l'élément justifié restent soumis à un effort normal gravitaire.

  • Cas des situations accidentelles avec l'eau comme variable dominante :

    S3 = G + E + (Ψ1 Q1 + ΣΨ2,i Qi).

    S3' = G + EB + FA.

A.3  État limite de service de fissuration

S4-1 = G + EB + (0 ou 1) Q.

S4-2 = G + EH + (0 ou Ψ0) Q, avec Q la valeur de la charge d'exploitation la plus défavorable.

S4-3 = G + E + (0 ou Ψ0) Q, avec Q la valeur de la charge d'exploitation la plus défavorable.

NOTE

Il y a lieu de tenir compte de l'effet éventuel du retrait résiduel dans le cas de radiers gênés.

A.4  État limite de service de déformation

S5 = G + EH + (0 ou Ψ0) Q si les actions ascendantes sont déterminantes, avec Q la valeur de la charge d'exploitation la plus défavorable,

ou

S5' = G + EB + Q + Ψ0 (EH - EB) si les actions descendantes sont déterminantes.

A.5  Cas des phases de construction

Les actions caractéristiques de l'eau sont définies en se rapportant aux niveaux environnants de la nappe durant les phases de construction en tenant compte des rabattements éventuels.

La sollicitation S1 pour l'équilibre statique s'applique avec le niveau d'eau de la phase de construction.

Pour la justification des situations durables et transitoires de l'état limite de résistance, on conserve les coefficients 1 et 1,35 devant les actions dues à l'eau ou à la poussée des terres dans la définition de S2.