7  Durabilité des éléments en bois ou à base de bois

7.1  Cas général

Les essences de bois utilisées doivent être choisies pour que, selon l'article 8 du fascicule de documentation FD P20-651:2011, la classe d'emploi soit compatible avec la longévité attendue de l'ouvrage.

Sauf indication contraire dans le présent document, tous les bois de structure (massifs, collés et lamibois) et les panneaux à base de bois utilisés pour la fabrication des parois décrites dans le présent document se trouvent par défaut en situation de classe d'emploi 2 au sens de la norme NF EN 335.

Les éléments en bois (contre-ossature, tasseaux, etc.) supportant les parements intérieurs, les doublages isolants intérieurs ou extérieurs, protégés derrière un pare-pluie, se situent également en classe d'emploi 2 par défaut.

NOTE 1

Lorsque les supports de revêtement extérieur sont mis en oeuvre par le titulaire du lot ossature bois, il est rappelé que leur durabilité est définie dans le référentiel technique dont relève le revêtement extérieur utilisé.

NOTE 2

L'Annexe C donne des conseils informatifs au maître de l'ouvrage pour l'entretien des façades à ossature en bois.

7.2  Cas particuliers des éléments au contact d'ouvrages en béton ou en maçonnerie

Les éléments au contact des ouvrages maçonnés (lisse basse ou traverse basse), se situent :

  • en classe d'emploi 3.2 :

    • lorsque la bande d'arase présente en sous face est perforée ;

    • dans le cas de façade interrompue sans complément d'isolation extérieure continue et/ou sans continuité du revêtement extérieur à joint fermé (par exemple plancher filant) ;

  • en classe d'emploi 2 :

    • en cas de fixation ne traversant pas la bande d'arase (déportée par équerre métallique par exemple) ;

    • lorsqu'ils sont situés au-dessus d'un élément de façade ossature bois ou d'un mur ossature bois ;

    • lorsqu'ils sont situés à une hauteur supérieure ou égale à 2 m par rapport au sol fini extérieur et que l'ouvrage vertical maçonné assure une protection contre les remontées d'humidité selon le NF DTU 20.1 ou lorsqu'il est en béton armé.

7.3  Affectation des classes d'emploi des bois et des éléments à base de bois utilisés pour les encadrements de baie rapportés

7.3.1  Généralités

Les classes d'emploi des bois sont indiquées soit directement dans le présent NF DTU, soit en passant par les niveaux de conception définis par le FD P20-651.

7.3.2  Protection par les débords de toiture ou autres éléments débordants

Le présent article s'applique aux éléments de construction directement exposés aux intempéries.

Un débord de toiture ou une protection étanche rapportée de largeur D permet de protéger une paroi verticale sur une hauteur Hp = 2,5 × D. Sur cette hauteur Hp, les pièces de bois doivent être compatibles à minima avec la classe d'emploi 2 (voir Figure 7).

Figure 7  Définition de la zone protégée (coupe verticale)

7.3.3  Support en bois de bavette d'appui de baie

Le support de la bavette de l'appui de baie se trouve en classe d'emploi 3.1.

7.3.4  Pièce d'encadrement horizontale au niveau du linteau

Telle que mise en oeuvre dans le présent document, cette pièce est en situation de classe d'emploi 2.

NOTE

Elle est protégée par un bardage à joints fermés, y compris au niveau des points singuliers ou protégée par une bavette métallique aérée en sous face avec pente ≥ 3%, ou ≥ 10%, selon les cas. Voir Article 17.

7.3.5  Pièces d'encadrement verticales (jambages)

7.3.5.1  Généralités

Le niveau de conception de ces pièces, exprimé selon le FD P20-651, dépend :

  • de la liaison avec l'appui de baie ; et

  • de la liaison avec le revêtement extérieur.

7.3.5.2  Niveau de conception de la liaison entre jambage et appui

La longueur des jambages permet de ménager un jeu d'au moins 20 mm entre le jambage et l'appui. Le niveau de conception de la pièce de bois est considéré « drainant » (voir Figure 8).

Figure 8  Exemple de pose avec jeu de 20 mm (coupe verticale)

7.3.5.3  Niveau de conception de liaison entre jambage et revêtement extérieur

Latéralement, la liaison entre le revêtement extérieur et l'encadrement (jambage) de la baie peut être :

  • un embrèvement (avec feuillure dans le jambage) (voir Figure 9) ;

    Figure 9  Exemple de pose avec embrèvement (coupe horizontale)

  • un joint creux inférieur à 8 mm (voir Figure 10) ;

    Figure 10  Exemple de pose avec joint creux (coupe horizontale)

  • un joint couvert par un profil d'angle (voir Figure 11).

    Figure 11  Exemple de pose avec planches cornières (coupe horizontale)

Selon la géométrie de cette liaison on distingue plusieurs niveaux de conception :

  • avec un jeu supérieur à 5 mm (feuillure dans l'habillage ou joint creux) : le niveau de conception du jambage est considéré comme « drainant » ;

  • sans jeu ou avec un jeu inférieur ou égal à 5 mm (feuillure dans l'habillage ou joint creux) : le niveau de conception du jambage est considéré comme « moyen » ;

  • cas particulier du bardage en lames obliques avec feuillure dans l'habillage ou joint creux sans jeu ou avec un jeu inférieur ou égal à 5 mm : le niveau de conception du jambage est considéré comme « piégeant » ;

  • planches couvre-joint ou moulures plaquées au jambage : le niveau de conception du jambage et du couvre-joint est considéré comme « moyen » ;

  • avec des planches couvre-joint ou des moulures désolidarisées du jambage (par exemple par des cales plastiques positionnées au droit des fixations) : le niveau de conception du jambage et du couvrejoint est considéré comme « drainant ».

7.3.5.4  Affectation de la classe d'emploi du jambage

La classe d'emploi doit être choisie telle que dans le Tableau 1 sur la base du niveau de conception de la liaison jambage/revêtement extérieur.

Tableau 1  Classe d'emploi selon la massivité, la conception et les conditions d'exposition

NOTE

Les classes d'emploi 3a et 3b suivant le FD P20-651 correspondent respectivement aux classes 3.1 et 3.2 au sens de la norme NF EN 335.