7  Organes de fixation

7.1  Généralités

Les organes de fixation qui, par ailleurs, doivent présenter une résistance convenable à la corrosion, doivent avoir un corps ou une forme ne permettant pas un arrachement ou un fendage du bois. Les pointes à corps lisse au sens de NF EN 10230-1 ou de NF EN 14592 ne sont pas admises.

Les fixations doivent répondre à l'une des 2 options suivantes :

  1. Les pointes torsadées et annelées sont conformes à NF EN 14592 (2012) et à ce titre les informations sur les valeurs de résistance d'arrachement caractéristique et de traversée de la tête doivent être déclarées par le fabricant pour les densités compatibles avec les produits à assembler conformes à ce NF DTU. Les vis à bois doivent être à tête fraisée et conformes à la norme NF EN 14592 (2012) et à ce titre les informations sur les valeurs de résistance d'arrachement caractéristique et de traversée de la tête doivent être déclarées par le fabricant pour des densités compatibles avec les produits à fixer conformes au NF DTU ;

    Le diamètre de la tête des pointes doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la pointe. Le diamètre de la tête des vis doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la vis.

  2. Les pointes torsadées et annelées sont conformes à la norme NF EN 10230-1. Les vis à bois doivent être à tête fraisée, conformes aux normes de la série des normes NF E 25-600 et leur diamètre minimal est de 3,4 mm. Le diamètre de la tête des pointes doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la pointe. Le diamètre de la tête des vis doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la vis.

    Il convient de déclarer la résistance caractéristique d'assemblage (Pk) du côté de la pointe des fixations mécaniques pour les clous et vis conformément à la norme NF P30-310 pour la résistance à la traction et selon NF P30-316 pour la résistance au cisaillement. La masse volumique associée à l'essai et la profondeur d'ancrage correspondante doivent être déclarées. Il convient enfin que les valeurs (Pk) utilisées dans le DTU correspondent aux qualités et conditions réelles des matériaux à assembler.

    Le risque de déboutonnage est pris en compte en multipliant forfaitairement par un coefficient de « 0,60 » la valeur de (Pk) à l'arrachement obtenue par l'essai standard NF P30-310 correspondant à un ancrage de 50 mm et pour des bois de densités moyennes allant de 380 à 420 kg/m3 ; ou alors, le cas échéant et en présence de données d'essais compatibles avec les conditions réelles d'ancrage lors de la pose (densité des bois, profondeur d'ancrage principalement), la valeur de (Pk) à l'arrachement est directement exploitable en respectant néanmoins les critères géométriques pour le couple (d ; dh) tel que préconisé dans les tableaux 2 et 4 du CCT.

    La performance pour le cisaillement est prise en compte en multipliant forfaitairement par un coefficient de « 0,80 » la valeur de (Pk) au cisaillement obtenue par l'essai standard NF P30-316 correspondant à un ancrage de 50 mm et pour des bois de densités moyennes allant de 380 à 420 kg/m3 ; ou alors, le cas échéant et en présence de données d'essais compatibles avec les conditions réelles d'ancrage lors de la pose (densité des bois, profondeur d'ancrage principalement), la valeur de (Pk) au cisaillement est directement exploitable en respectant néanmoins les critères géométriques pour le couple (d ; dh) tel que préconisé dans les tableaux 2 et 4 du CCT.

    La vérification des fixations par la méthode des (Pk) nécessite de définir l'effort admissible (Padm) à mettre en comparaison des pressions de vent telles que définies dans les tableaux du CCT ou tout autre effort particulier notamment en cisaillement. (Padm) est obtenu en divisant la valeur pertinente de (Pk) par « 1,8 ».

Pour les DROM, les fixations doivent être en acier inoxydable selon les chapitres suivants.

La pression d'arrachement exercée sur les fixations et la résistance de ces dernières sont déterminées soit :

7.2  Pattes de fixation pour chevrons

7.2.1  Nature du métal

Les pattes de fixation des chevrons à la structure porteuse sont métalliques et réalisées en métal durable par lui-même (acier inoxydable, alliage d'aluminium, ...) ou rendu tel par un traitement contre la corrosion :

  • lorsque les pattes sont en acier, elles sont normalement en acier à bas carbone de désignation S220GD selon la norme NF EN 10346 ;

  • en bordure de mer (laquelle comprend le littoral sur une profondeur de 3 km), l'emploi de pattes en métal durable est nécessaire ; le métal durable retenu est :

    • l'aluminium, série 3000 minimum et présentant une limite d'élasticité Rp0,2 supérieure à 180 MPa. L'alliage utilisé doit être exempt de cuivre ou en contenir moins de 1 %. On doit vérifier, par ailleurs, la compatibilité électrolytique par rapport aux fixations (cf. norme NF E 25-032, annexe 1), aux choix des essences de bois ainsi qu'à leur éventuel produit de préservation ;

    • l'acier inoxydable, de la nuance minimale X5CrNi18-10 selon la norme NF EN 10088-2.

Une patte-équerre est généralement de type cornière en L obtenue par pliage pouvant comporter des raidisseurs d'angle.

7.2.2  Traitement de protection du métal

Les pattes en acier sont protégées par galvanisation. La protection est apportée :

  • soit par emploi des tôles galvanisées par immersion à chaud répondant aux spécifications de la norme NF EN 10346 et d'épaisseur maximale 2,5 mm pour limiter la corrosion superficielle des tranches recoupées laissées sans protection rajoutée ;

  • soit par immersion dans le zinc fondu (galvanisation par trempage à chaud) après façonnage conformément à la norme NF EN ISO 1461.

On se reportera à la norme NF P 24-351 pour définir le niveau de protection (Z275 ou plus) selon la sévérité des expositions, en considérant que de par leur position à l'intérieur de l'ouvrage, les pattes sont situées en atmosphères extérieures protégées et ventilées (notées E21 à E29 dans la norme NF P 24-351 précitée).

Ces atmosphères correspondent à celle d'une lame d'air ventilée, selon définition de la norme NF DTU 33.1, en excluant l'intérieur d'un profilé tubulaire même ventilé. Le comportement esthétique des surfaces considérées en elles-mêmes, dans un milieu n'est pas pris en compte puisque non vu de l'extérieur des constructions.

Dans le cas spécifique des bardages à claire voie définis en annexe A du NF DTU 41-2 P1-1, les pattes sont placées en atmosphère extérieure directe.

7.2.3  Fiche technique

Les pattes équerres font l'objet d'une fiche technique établie par le fabricant de pattes suivant l'Annexe E. Cette fiche indique les caractéristiques de l'alliage utilisé et les caractéristiques géométriques des pattes. De plus, cette fiche indique les performances des pattes vis-à-vis des efforts de vent et les charges admissibles de poids propre de bardage en fonction de la longueur de la patte.

7.3  Fixations pour tasseaux

La fixation des tasseaux se fait par :

  • des pointes annelées ou torsadées en acier inoxydable X10CrNi18-8 ou de résistance à la corrosion supérieure répondant à la norme NF EN 10263-5 ;

  • des pointes annelées ou torsadées en acier protégé par une galvanisation à chaud répondant à la classe B de la norme NF A 91-131 ;

  • des vis à bois à tête fraisée répondant à la série des normes NF E 25-600, NF E 25-604, NF E 25-605.

7.4  Fixations pour revêtements

La fixation des bardages est réalisée par :

  • des pointes en acier inoxydable X10CrNi18-8 ou de résistance à la corrosion supérieure répondant à la norme NF EN 10263-5 ;

  • des vis en acier inoxydable X10CrNi18-8 ou de résistance à la corrosion supérieure selon la norme NF EN 10263-5.

Cas particulier : en zone de climat maritime (laquelle comprend le littoral sur une profondeur de 3 km), les fixations utilisées doivent être en acier inoxydable X5CrNiMo18-10-2 ou de résistance à la corrosion supérieure.

Les pointes à corps lisse ne sont pas admises.

7.5  Organes de fixation de l'isolant sur la structure porteuse en béton ou en maçonnerie

NOTE

Ce paragraphe reprend les dispositions du paragraphe 2.6.3 « Organes de fixation de l'isolant sur la structure porteuse » du cahier CSTB 3316 « Ossature bois et isolation thermique des bardages rapportés faisant l'objet d'un Avis Technique ou d'un constat de traditionnalité » en actualisant les épaisseurs d'isolants.

7.5.1  Chevilles-étoile

Il s'agit de fixations moulées en matière plastique présentant une collerette large généralement étoilée ou ajourée soit venue de moulage, soit rapportée (matière plastique ou métal).

Ces fixations se présentent avec ou sans clou d'expansion.

7.5.1.1  Cheville-étoile pour isolant semi-rigide

Cheville-étoile avec collerette de diamètre égal ou supérieur à 80 mm. La fixation s'effectue au marteau après avoir fait un avant trou du diamètre de la cheville (8 ou 10 mm). Voir figure 4a.

7.5.1.2  Cheville-étoile pour isolant rigide

Cheville-étoile avec collerette de diamètre égal ou supérieur à 50 mm et clou de blocage en plastique. La fixation s'effectue au marteau après avoir fait un avant trou de diamètre 10 mm égal au diamètre de la cheville. Voir figure 4b.

Figure 4  Fixations pour isolant

7.5.2  Equerres-à-dents

Il s'agit d'une équerre obtenue par pliage, dont l'angle est très légèrement supérieur à l'angle droit afin d'assurer une certaine pression sur l'isolant. La petite aile qui est l'aile d'appui sur le profilé porteur est prépercée et la grande aile qui est l'aile d'appui sur l'isolant présente des dents destinées à s'enfoncer dans l'isolant pour en assurer le maintien.

Ces équerres-à-dents sont normalement en tôle d'acier, d'épaisseur égale ou supérieure à 0,5 mm, selon la norme NF EN 10346 et de tenue à la corrosion identique aux pattes équerres auxquelles elles sont associées.

D'autres attaches en forme de râteau munies de dents pénétrant dans l'isolant et réalisées en acier galvanisé Z275 sont disponibles.

NOTE

Ces attaches peuvent venir se clipper sur les pattes-équerres de fixation des profilés porteurs.