8 Mise en oeuvre des ouvrages en staff en plafond
8.1 Accessoires de pose à hauteur d'écartement (Dp) du support
8.1.1 Généralités
Les dispositifs définis ci-dessous sont des dispositifs usuels ; il peut-être utilisé d'autres procédés appropriés, à condition qu'ils comportent des scellements par patins sur le staff et qu'ils soient aptes à assurer un maintien d'une fiabilité au moins équivalente. Les charges effectives limites retenues tiennent compte d'un coefficient de sécurité égal à 3.
Le plâtre à mouler pour staff utilisé dans les accessoires définis ci-dessous est gâché à raison de 77 l à 83 l d'eau pour 100 kg de plâtre.
(Amendement A1) « Dans le cadre de moulages en GRG, la mise en oeuvre par vissage sur ossature est visée. Dans ce cas, le vissage s'effectue dans les armatures complémentaires (ou inserts) préalablement moulées dans l'ouvrage pendant sa fabrication. La fixation peut également être réalisée via des polochons cravatés sur les armatures complémentaires. D'autres systèmes de fixation (tige filetée, fer rond, etc.) peuvent être utilisés lorsque leurs résistances ont été validées pour cet effet. »
8.1.2 Patins de scellement
La surface de contact S des patins de scellement sur la face brute de la plaque doit être comprise entre 50 cm2 et 100 cm2 inclus (voir Figure 7).
Figure 7 — Patin simple, dit à la parisienne
Pour les patins dédoublés, la somme des surfaces de contact S1 + S2 doit être comprise entre 50 cm2 et 100 cm2 inclus, l'éloignement des emprises S1 et S2 compris entre 10 cm et 15 cm le diamètre minimal de chacun des cordons au moins égal à 15 mm (voir Figure 8).
Dimensions en millimètres
Figure 8 — Patin dédoublé, dit à la nantaise
8.1.3 Suspentes en polochon simple
La surface de contact S des pieds de suspentes sur la face brute de la plaque doit être comprise entre 50 cm2 et 100 cm2 inclus et le diamètre minimal du cordon, au moins égal à 20 mm (voir Figure 9).
Dimensions en millimètres
Figure 9 — Suspente en polochon simple
8.1.4 Suspentes en polochon dédoublé
Pour les suspentes dédoublées, la somme des surfaces de contact S1 + S2 doit être comprise entre 50 cm2 et 100 cm2 inclus, l'éloignement des emprises S1 et S2 compris entre 100 mm et 150 mm et le diamètre minimal de chacun des cordons au moins égal à 15 mm (voir Figure 10).
Dimensions en millimètres
Figure 10 — Suspentes en polochon dédoublé
8.1.5 Suspentes en fil de fer polochonné
Elles sont constituées de deux brins de fil de fer d'un diamètre minimal de 1 mm, enrobés d'un polochon.
La surface de contact S des pieds de suspentes sur la face brute de la plaque doit être comprise entre 50 cm2 et 100 cm2 inclus et le diamètre minimal du cordon au moins égal à 20 mm (voir Figure 11).
Dimensions en millimètres
Figure 11 — Suspente en fil de fer polochonné simple
La qualité du fil de fer est donnée dans la norme NF DTU 25.51 P1-2 (CGM).
Il peut être utilisé également :
— des fils de cuivre ;
— des fils d'alliage spécial tel l'alliage nickel cuivre.
Pour les suspentes dédoublées, la somme des surfaces de contact S1 et S2 doit être comprise entre 50 cm2 et 100 cm2 inclus, l'éloignement des emprises S1 et S2 compris entre 100 mm et 150 mm et le diamètre minimal de chacun des cordons au moins égal à 20 mm (voir Figure 12).
Dimensions en millimètres
Figure 12 — Suspente en fil de fer polochonné dédoublée
8.1.6 Suspentes en fer rond
Elles sont faites de fers ronds d'un diamètre minimal de 5 mm, retournés en crochets à leurs extrémités (voir Figure 13).
Dimensions en millimètres
Figure 13 — Suspentes en fer rond
Dans les locaux de classes d'exposition : B+ collectif, C et D (voir Tableau 3), le fer rond doit être protégé contre la corrosion par galvanisation à chaud suivant les prescriptions de la norme NF DTU 25.51 P1-2 (CGM).
En ce qui concerne l'hygrométrie des locaux, voir paragraphe 5.1.1.
8.1.7 Suspentes en tige filetée
Elles sont faites de tiges filetées en acier d'un diamètre minimal de 6 mm (voir Figure 14), dont la qualité est
donnée dans la norme NF DTU 25.51 P1-2 (CGM).
Les tiges filetées d'un diamètre de 8 et 10 mm sont également utilisées, selon besoins.
Dimensions en millimètres
Figure 14 — Suspentes en tige filetée
8.1.8 Ossatures intermédiaires en bois
Ces ossatures ne sont utilisées que dans les locaux de classes d'exposition A ou B moyennement humides (voir Tableau 3).
8.1.8.1 Qualité des bois
Elle est définie dans la norme NF DTU 25.51 P1-2 (CGM).
8.1.8.2 Section minimale des lattes usuelles
Pour les plafonds en plaques de staff d'épaisseur nominale inférieure ou égale à 15 mm, la section des lattes ne doit pas être inférieure à 50 mm × 15 mm.
8.1.8.3 Montage de l'ossature (cas d'un plafond suspendu en plaques)
Figure 15 — Ossature intermédiaire en bois
Légende
1 Suspente de rappel
2 Latte (secondaire)
3 Collier polochonné
4 Étrier polochonné
5 Cravate polochonnée
6 Latte-entretoise (primaire)
Le dispositif d'ossature comprend :
— des lattes parallèles posées de chant dont l'espacement EMP est fonction de l'épaisseur des plaques utilisées (voir 8.4.1), sur lesquelles prennent appui les cravates supportant le staff ;
— des lattes-entretoises posées de chant ;
— des polochons formant colliers pour assujettir les lattes aux lattes-entretoises ;
— des suspentes de rappel conformes aux paragraphes 8.1.3 à 8.1.6 reliant les lattes-entretoises à la structure support.
Les lattes-entretoises peuvent être disposées indifféremment au-dessous ou au-dessus des lattes.
L'espacement maximal EMS des lattes-entretoises et celui EMS' des suspentes de rappel sur celles-ci, sont fonction de la section des lattes employées :
— ils sont de 0,60 m pour une section de latte de 50 mm × 15 mm ;
— ils sont de 1 m pour une section de latte de 70 mm × 18 mm.
Ces deux sections de lattes correspondent à des fournitures usuelles.
Pour une même section de lattes, EMS est égal à EMS'.
8.1.9 Ossatures intermédiaires en métal
8.1.9.1 Qualité des ossatures
Elle est définie dans la norme NF DTU 25.51 P1-2 (CGM).
En ce qui concerne l'hygrométrie des locaux, voir paragraphe 5.1.1.
8.1.9.2 Sections minimales des profilés usuels
Pour les plafonds en plaques de staff d'épaisseur nominale inférieure ou égale à 15 mm, les sections minimales des profilés usuels sont :
— les U en profilé à froid de 40 mm × 20 mm × 1,25 mm ;
— les l en tôle pliée de 0,8 mm de 40 mm × 20 mm ;
— les tubes rigides blindés, de 22,5 mm de diamètre extérieur ;
— les poutrelles en fil d'acier Ø 4,5 type poutrafil de 50 mm et 60 mm croisées.
8.1.9.3 Montage de l'ossature (cas d'un plafond suspendu en plaques)
Figure 16 — Ossature intermédiaire en métal
Légende
1 Suspente de rappel
2 Profilé (secondaire)
3 Collier polochonné
4 Étrier polochonné
5 Cravate polochonnée
6 Profilé entreroise (primaire)
Le dispositif d'ossature comprend :
— des profilés secondaires dont l'espacement EMP est fonction de l'épaisseur des plaques utilisées (voir paragraphe 8.4.1), sur lesquels prennent appui les cravates supportant le staff ;
— des profilés-primaires ; disposés indifféremment au-dessous ou au-dessus des profilés secondaires ;
— des polochons formant colliers pour assujettir les profilés secondaires aux profilés-entretoises ;
— des suspentes de rappel conformes aux paragraphes 8.1.3 à 8.1.6 reliant les profilés primaires à la structure support.
Des suspentes de rappel en tige filetée de Ø 8 mm ou 10 mm sont utilisés dans les situations de surcharge ou de grande hauteur d'écartement Dp du support (voir Figure 32).
L'espacement maximal EMS des profilés primaires et celui EMS' des suspentes de rappel sur ceux-ci, sont fonction de la section des profilés employés :
— ils sont de 1 m pour un U profilé à froid de 40 mm × 20 mm × 1,25 mm ;
— ils sont de 1,20 m pour un U profilé à froid de 40 mm × 20 mm × 1,5 mm ;
— ils sont de 1,35 m pour un U profilé à froid de 40 mm × 20 mm × 2 mm ;
— ils sont de 1,20 m pour un I tôle pliée de 40 mm × 20 mm ;
— ils sont de 1,50 m pour un I tôle pliée de 50 mm × 40 mm ;
— ils sont de 1,20 m pour un tube MRB 9 PE de 22,5 mm ;
— ils sont de 1,20 m pour une poutrelle en fil d'acier Ø 4,5 mm type poutrafil de 60 mm de largeur.
Pour une même section d'un même profilé, EMS est égal à EMS'.
Il peut être utilisé d'autres profils en acier ou d'autres métaux ; les espacements des profilés primaires et ceuxdes suspentes de rappel sont alors adaptés à la résistance à la flexion des profilés utilisés (voir 5.4.3).
— l'utilisation de plots antivibratiles intégrés aux suspentes requiert un choix au cas par cas de ces accessoires en relation avec les conditions d'emploi sur le site et les contraintes prévues.
8.2 Dispositifs de fixation ou d'ancrage des accessoires de pose à écartement (Dp) sur les supports (voir Figures 17 à 25)
Les dispositifs définis ci-dessous sont des dispositifs usuels ; il peut être utilisé d'autres procédés appropriés, s'ils sont aptes à assurer un assujettissement d'une fiabilité au moins équivalente. Les matériels et accessoires métalliques utilisés dans les dispositifs décrits doivent être protégés contre la corrosion dans les conditions prescrites en 5.1.1.
Lorsque les fixations sont faites dans le bois ou l'acier, les exigences de la NF EN 1995-1-1 et de la NF EN 1993-1-1 doivent respectivement s'appliquer.
Lorsque les fixations sont faites dans un support plein, l'ETAG correspondant au support est pris en compte. Les règles de construction nationales s'appliquent.
En situation d'exposition au feu faisant l'objet d'une règlementation, l'aptitude des dispositifs de fixation et d'ancrage utilisés est contrôlée.
Ces fixations et ancrages sont utilisées tant pour les travaux en bâtiments neufs en construction, qu'en bâtiments existants.
Préalablement à l'utilisation des dispositifs définis ci-dessous, il est requis de s'assurer que les prescriptions du paragraphe 5.3 sont satisfaites.
8.2.1 Fixation sur pièces de charpente en bois ou en lamellé-collé
Sur les essences présentant une teneur en acide (chêne, châtaignier, western red cedar) des pointes de fixations sélectionnées ou ayant reçues un traitement anti-corrosion sont nécessaires.
La fixation est assurée par l'un des dispositifs suivants (voir Figure 17) :
— deux clous à maçon ou deux clous de 70 mm × 1,7 mm, plantés en V, têtes dépassant, avec patin d'assujettissement de la tête de suspente ;
— équerre métallique percée, fixée par clouage en partie verticale et par vissage en partie plafonnante ;
— collecteur auto-taraudeur (pré-perçage éventuel), comportant tige filetée Ø 6 mm et tête 6 pans taraudés M6).
Figure 17 — Exemples de fixations sur pièces de charpente en bois ou en lamellé-collé
Légende
1 Clous
2 Patin
3 Suspente en fer rond
4 Équerre
5 Écrou bloqué
6 Suspente en tige filetée
7 Collecteur auto-taraudeur
8.2.2 Fixation sur pièces de charpente ou de serrurerie en métal
La fixation est assurée, suivant la nature de la pièce métallique, par l'un des dispositifs suivants (voir Figure 18) :
— clou ou goujon pour acier, strié, fixé par cloueur (tir indirect) avec équerre métallique percée ou patin d'assujettissement de la tête de suspente, si nécessaire ;
— clip-étau fixe ou articulé ;
— cravate polochonnée autour d'une solive ou d'un élément détaché d'une poutre composée ;
— patin polochonné formant pince ou crochet sur l'aile ;
— attache type «pince crocodile» en acier à ressort galvanisé.
Figure 18 — Exemples de fixation sur pièces de charpente ou de serrurerie en métal
Légende
1 Clou pour acier
2 Clip-étau fixe
3 Clip-étau articulé
4 Cravates polochonnées
5 Patin polochonné
6 Pince crocodile
8.2.3 Fixation sur hourdis en corps creux céramique ou ciment
— Sur hourdis de corps creux en ciment : l'ancrage est assuré par un patin de scellement formant cheville dans un trou percé, d'un diamètre maximal de 50 mm (voir Figure 19-1). Le percement est effectué avec précaution afin d'éviter les éclatements.
— Sur maçonnerie de brique creuse : l'ancrage est assuré par scellement chimique d'une tige d'ancrage, dans un trou foré, à l'aide d'un mortier (mortier colle à base de résine par exemple), après insertion d'un tamis (voir Figure 19-2).
les performances des chevilles chimiques dépendent du soin apporté au nettoyage des trous forés.
Figure 19 — Exemples d'ancrage sur hourdis en corps creux
Légende
1 Patin formant cheville
2 Cheville chimique
Dans les corps creux en terre cuite, le percement est effectué avec précaution afin d'éviter les éclatements. D'éventuels éclats seraient soigneusement repris au plâtre.
8.2.4 Fixation et ancrage sur béton armé
8.2.4.1 Sur dalles pleines coulées en oeuvre ou confectionnées à partir de prédalles préfabriquées
8.2.4.1.1
Lorsque les dalles comportent des dispositifs de fixation mis en place avant bétonnage pour y être incorporés, la fixation des accessoires de pose à écartement s'effectue sur ces dispositifs
Les dispositifs de fixation incorporés, couramment utilisés lorsque les dalles comportent des canalisations de fluide incorporées, sont les suivants (voir Figure 20) :
— chevelus : ils sont fait de fer rond d'un diamètre minimal de 5 mm d'une longueur en attente égale ou supérieure à 20 cm ;
— douilles taraudées : les douilles taraudées d'un diamètre minimal de 6 mm, doivent présenter une longueur minimale de filetage égale ou supérieure à 20 mm.
Ce procédé est particulièrement employé lorsque la sous-face de la dalle reçoit un isolant de type fibragglo. Les orifices des douilles taraudées ne doivent pas être obstrués.
— rails de fixation : ces rails doivent être aptes à recevoir les accessoires de pose à écartement décrits en 8.1.
Il convient de vérifier l'aptitude de ces dispositifs à être utilisés à cet effet.
L'implantation de ces dispositifs est effectuée conformément aux paragraphes 8.1.6, 8.1.7 et 8.4.
Figure 20 — Exemples de dispositifs de fixation incorporés sur dalles pleines en béton armé
Légende
1 Chevelu en attente
2 Douille taraudée en attente
3 Rail en attente
8.2.4.1.2
Sur les dalles où les dispositifs de fixation n'ont pas été prévus, les fixations et ancrages sont réalisés en dehors des zones de concentration d'aciers, par l'un des dispositifs usuels suivants (voir Figure 21) :
Figure 21 — Exemples de fixations et ancrages sur dalles pleines en béton armé
Légende
1 Cheville acier à expansion par vissage
2 Cheville acier à expansion par frappe
3 Cheville chimique
4 Clou fixé au cloueur (tir indirect)
5 Suspente en fer rond
6 Patin de scellement (assujettissement)
L'ancrage par chevilles métalliques est particulièrement recommandé pour la fixation des suspentes de rappel des ossatures intermédiaires décrites en 8.1.6 et 8.1.7 (chevilles métalliques en acier zingué taraudées, à expansion, ou chimique, matériaux hétérogènes).
Les scellements risquant de faire éclater le béton sont interdits.
Lorsque des canalisations de fluide sont incorporées dans les dalles, il y a lieu de s'assurer que l'enrobage des canalisations est approprié à la profondeur de perçage nécessitée par le type d'ancrage employé.
8.2.4.2 Sur jouées de poutres en béton armé
Les fixations et ancrages sont assurés par l'un des dispositifs définis en 8.2.4.1.2 appliqué en dehors des zones de concentration d'aciers (voir Figure 22).
Figure 22 — Exemples de fixations et ancrages sur jouées de poutres en béton armé
Légende
1 Cheville acier à expansion par vissage
2 Cheville acier à expansion par frappe
8.2.4.3 Sur planchers nervurés à poutrelles préfabriquées et hourdis
Les fixations et ancrage sont généralement effectués sur les hourdis ; ils sont réalisés en fonction de la nature
de ces derniers, par l'un des dispositifs définis dans le présent paragraphe 8.2.
Lorsque les poutrelles comportent des dispositifs de fixation incorporés, la fixation s'effectue sur ces dispositifs.
Sur les talons de poutrelles où ces dispositifs n'ont pas été prévus :
— les fixations par cloueur ne sont pas admises ;
— les ancrages par chevilles métalliques, ne sont admis que dans des conditions strictes.
Ces conditions strictes sont définies dans le CPT «Planchers» titre 1, section A, chapitre 1, article 111.62.
8.2.5 Fixation sur ouvrages en précontraint
Lorsque les ouvrages comportent des dispositifs de fixation incorporés, la fixation s'effectue sur ces dispositifs.
Sur les ouvrages où ces dispositifs n'ont pas été prévus :
— les fixations par cloueur sont interdites ;
— les ancrages par chevilles métalliques ne sont effectués qu'exceptionnellement après accord du Maître d'ouvrage (ou du Maître d'oeuvre mandaté ou du contrôleur technique mandaté).
8.2.6 Fixation et ancrage sur planchers hourdés en plâtre
Les fixations et ancrages sont assurés par l'un des dispositifs suivants (voir Figure 23) :
Figure 23 — Exemples de fixations sur planchers hourdés en plâtre
Légende
1 Patin formant cheville
2 Clous plantés en V
3 Patin
4 Suspente en fer rond
— patin de scellement bourré pour former cheville dans un trou percé en queue d'aronde d'une profondeur minimale de 5 cm ;
— deux clous à maçon dits clous à bâteau ou deux clous de 80 mm TP, plantés en V, têtes dépassant, avec patin d'assujettissement de la tête de suspente.
8.2.7 Fixation sur anciens plafonds conservés
Les dispositions définies ci-dessous ne sont effectuées qu'après reconnaissance et sondages, en fonction de la construction et de l'état des ouvrages conservés.
8.2.7.1 Fixation sur anciens plafonds constitués par un enduit en plâtre armé
Il s'agit des plafonds constitués par un enduit plâtre exécuté sur des éléments fixés par clouage ou agrafage à un support ou sur des éléments suspendus.
Ces éléments peuvent être :
— en bois (lattis bois, lattis roseau, lattis mécanique) ;
— métallique (grillage ou treillis métallique).
8.2.7.2 Sur anciens plafonds constitués par un enduit en plâtre armé, cloué ou agrafé
Les fixations sont assurées par l'un des dispositifs suivants (voir Figure 24) :
Figure 24 — Exemples de fixations sur plafonds constitués par un enduit en plâtre armé, cloué ou agrafé
Légende
1 Clous plantés en V
2 Patin polochonné
3 Piton de réhabilitation
4 Patin formant pince
— deux clous à maçon dits clous à bateau ou deux clous de 80 mm TP, plantés en V, au travers de l'enduit plâtre sur le solivage bois, têtes dépassant avec patin d'assujettissement de la tête de suspente ;
— un piton de réhabilitation à embout apparent fileté, vissé sur le solivage bois au travers du plâtre ;
— un patin de scellement formant pince ou crochet sur l'aile d'un solivage métallique, au travers d'un trou ouvert dans le plâtre.
8.2.7.3 Sur anciens plafonds constitués par un enduit en plâtre armé suspendu
L'ancrage est assuré par un patin de scellement formant cheville dans un trou de 25 mm à 30 mm de diamètre (voir Figure 25) ; le percement est effectué avec précaution à l'aide d'un outil rotatif sans percussion.
Figure 25 — Exemple de fixation sur plafonds constitués par un enduit en plâtre armé suspendu
Légende
1 Stabilité à contrôler
2 Patin formant cheville
3 Trou ouvert au foret
8.2.7.4 Fixation sur anciens plafonds en staff
Si elle est motivée la fixation est assurée par patins ou cordons polochonnés pour scellement, au travers des plaques, sur les pieds d'anciennes suspentes ou sur les éléments d'ossatures intermédiaires.
8.2.7.5 Fixation sur anciens plafonds en plaques de parement en plâtre (plaques à faces cartonnées)
Si elle est motivée la fixation est assurée par patins ou cordons polochonnés pour scellement sur les éléments d'ossature, au travers des plaques.
8.3 Sélection des accessoires de pose en fonction des hauteurs d'écartement (Dp) du support, pour ouvrages en plafond
8.3.1 Ouvrages plans en plaques (voir Figure 26)
Les accessoires de pose à écartement (Dp) (dispositifs et ossature) définis en 8.1 sont sélectionnés en fonction des hauteurs d'écartement (Dp) du support, selon le Tableau 5 ci-dessous :
Tableau 5 — Sélection des accessoires de pose en plafond pour plafonds suspendus en staff
Pour les hauteurs d'écartement (Dp) supérieures à 4,00 m, les suspentes en tiges filetées de Ø 8 mm sont nécessaires.
Les hauteurs d'écartement (Dp) supérieures à 8,00 m ou l'absence de support répondant aux conditions du paragraphe 5.3.2, nécessitent la réalisation d'ossatures intermédiaires spécifiques ; celles-ci font l'objet d'un lot particulier.
8.3.2 Ouvrages architecturés (voir Figure 27)
Pour les ouvrages architecturés de toutes formes ou configurations géométriques (par exemple voute, coupole, plafond à caissons), les mêmes accessoires de pose à écartement (Dp) sont sélectionnés en fonction des hauteurs d'écartement en concordance avec les prescriptions du Tableau 5.
En fonction de leurs configurations (par exemple volume à trois dimensions) les ouvrages peuvent nécessiter le montage d'ossatures intermédiaires appropriés, utilisant les accessoires définis en 8.1 ou spécialement construites en serrurerie.
8.4 Implantation des accessoires de pose à écartement (Dp) du support, pour les ouvrages en plafond
8.4.1 Ouvrages plans en plaques
Les alignements des accessoires de pose à hauteur écartement (Dp) recommandés en 8.1, sont implantés en fonction des dimensions nominales des plaques utilisées.
Les espacements EMP et EMP' des alignements des scellements sur la face cachée des plaques (voir Figures 15 et 16) sont fonction de l'épaisseur nominale des plaques, de façon à assurer :
— l'absorption des contraintes de charges définies en 5.4.3 ;
— les exigences de planéité locale et générale des surfaces, prescrites en 11.2.
Ces espacements, EMP et EMP' doivent respecter les valeurs maximales prescrites dans le tableau 6 suivant :
Tableau 6 — Espacement maximaux des alignements de scellements
8.4.2 Ouvrages architecturés
Pour ces ouvrages, les accessoires de pose à écartement (Dp) recommandés en 8.1, ainsi que les ossatures intermédiaires appropriées (voir 8.3.2), sont implantés en concordance relative avec les prescriptions du tableau 6, de façon à assurer :
— l'absorption des contraintes de charges ;
— les exigences prescrites dans le paragraphe 11.2 (si la configuration de l'ouvrage s'y prête).
8.5 Exécution des ouvrages en plafond
8.5.1 Gâchage du plâtre
Le plâtre à mouler pour staff, utilisé dans les opérations ci-dessous, est gâché à raison de :
— pour les cordons polochonnés et le remplissage des joints : 77 l à 83 l d'eau pour 100 kg de plâtre ;
— pour le lissage des joints : 95 l à 105 l d'eau pour 100 kg de plâtre.
8.5.2 Exécution de plafond suspendu plan (voir Figure 26)
8.5.2.1 Pose des plaques
Les plaques sont mises en place à joints transversaux alternés.
Lorsque l'implantation des supports le permet, les joints longitudinaux sont orientés vers la source de lumière la plus frisante ou la plus vive.
Après avoir eu leurs rives griffées à l'outil, les plaques sont placées sur un système de réglage préalablement établi, comportant des règles «porteuses» et des règles mobiles, ces dernières calées de niveau en hauteur.
Les règles mobiles sont placées obligatoirement à l'aplomb des alignements des emprises de scellements sur les plaques ; l'espacement des règles, étant fonction de l'épaisseur des plaques, est donné dans le Tableau 6.
Les plaques entre elles sont espacées d'au moins 5 mm et scellées par un cordon polochonné large, appliqué et pénétrant le joint, puis reliées par les accessoires adéquats aux points de fixation ou d'ancrage, au pied des suspentes ou aux ossatures intermédiaires, suivant le cas (voir Figure 24).
L'espacement des plaques entre elles est fonction de leur épaisseur.
Pour obtenir la planéité requise, il est nécessaire que les plaques soient appliquées soigneusement sur les règles et que le désaffleurement éventuel de deux plaques adjacentes soit inférieur à 0,5 mm.
Figure 26 — Exemple de mise en oeuvre à faible ou moyen écartement (Dp) d'un plafond suspendu en staff sous dalle en béton armé
Légende
1 Cheville taraudée
2 Tige filetée
3 Patin
4 Cordon polochonné
5 Joint rempli en plâtre à staff
6 Lissage
7 Plaque en staff
8 Joints transversaux alternés
9 Source lumineuse
Figure 27 — Exemple schématique de mise en oeuvre de plafonds en staff en forme (système scellé)
Légende
1 Métal
2a Pince crocodile
2b Patin
3 Tige filetée — fer rond
4a Primaire : profilé en U
4b Secondaire : profilé en U
4c Collier polochonné fixant le primaire à la suspente
4d Collier polochonné fixant le secondaire au primaire
4e Fer rond
4f Collier polochonné fixant le fil rond au secondaire
5 Patin
6 Plafond
8.5.2.2 Jointoiement
Les joints entre plaques sont remplis de plâtre à mouler pour staff, puis lissés au même plâtre.
(Amendement A1) « Pour les moulages en GRG, le joint est réalisé à l'aide d'un liant-colle à plâtre définie dans le NF DTU 25.51 P1-2. »
8.5.2.3 Finitions en rives de l'ouvrage
Les rives des ouvrages sont, en général, scellés par un cordon polochonné à la paroi, puis remplies de plâtre à mouler pour staff et lissées au même plâtre.
En situation particulière de désolidarisation en rives, voir 5.4.4.4.
8.5.3 Exécution de plafond suspendu architecturé (voir Figure 27)
8.5.3.1 Pose des moulages
Après avoir eu leurs rives griffées à l'outil, les moulages sont placés sur un système de réglage préalablement établi, comportant des règles porteuses et des gabarits mobiles découpés en formes.
Les gabarits sont placés à l'aplomb des alignements des emprises de scellements sur les moulages.
Les moulages entre eux sont espacés d'au moins 5 mm et scellés par un cordon polochonné large, appliqué et pénétrant le joint, puis reliés par les accessoires adéquates aux points de fixation ou d'ancrage, au pied des suspentes ou aux ossatures intermédiaires suivant les cas :
8.5.3.2 Jointoiement
Comme indiqué en 8.5.2.2.
8.5.3.3 Finition en rives de l'ouvrage
Comme indiqué en 8.5.2.3.