Titre III Mise en oeuvre
Chapitre I Objet
Le Titre III a pour objet de définir les conditions de mise en oeuvre de panneaux conformes au Mémento de Conception et fabriqués conformément aux prescriptions du Titre I ou provenant d'une fabrication contrôlée en usine et titulaire d'un certificat de qualification délivré par un organisme certificateur agréé par les instances compétentes, de telle sorte que les ouvrages de murs extérieurs résultant de l'assemblage de ces panneaux puissent remplir convenablement et durablement les fonctions rappelées au § 1.5 du Mémento de Conception.
Chapitre II Matériaux
2.1 Généralités
Les matériaux doivent répondre aux prescriptions générales du DTU n° 21 et aux prescriptions particulières ci-après.
Dans le cas où, à côté des prescriptions générales du DTU n° 21, il existe dans ce document des prescriptions particulières, ce sont ces dernières qui prévalent.
2.2 Béton des liaisons et chaînages
Grosseur des granulats
La classe granulaire des granulats, fonction de la section des liaisons à bétonner et de la densité des armatures de ces liaisons, doit être choisie conformément aux Règles BAEL.
Autres caractéristiques des granulats
Pour leurs autres caractéristiques, les granulats doivent être conformes à la norme NF P 18-301.
Confection du béton des liaisons et des chaînages
La composition, et en particulier le dosage en ciment, doit être telle que le béton ait une résistance au moins égale à celle éventuellement prise en compte dans les vérifications de calcul.
Le dosage en ciment ne doit pas être inférieur à 350 kg par mètre cube de béton en place.
La plasticité des bétons doit être adaptée aux dimensions des espaces à bétonner sans que l'affaissement au cône d'Abrams excède 20 cm.
2.3 Mortiers de bourrage des joints
La composition, et en particulier le dosage en ciment, doit être telle que le mortier ait une résistance au moins égale à celle éventuellement prise en compte dans les vérifications de calcul.
Le dosage en ciment ne doit pas être inférieur à 400 kg par mètre cube de mortier en place.
Dans le cas du bourrage après pose, le mortier utilisé doit être de consistance « terre humide » et, dans le cas de pose sur lit de mortier, il doit être de consistance moyennement plastique.
2.4 Mortiers de ragréage et de réparation
Les mortiers utilisés doivent être des mortiers fins à adhérence améliorée par addition d'un produit d'adhérence.
2.5 Garnitures d'étanchéité
2.5.1 Mastics et accessoires
En l'attente de normes de spécifications les concernant, on distingue deux familles de mastic de garniture de joints :
2.5.1.1 Mastics assurant la fonction d'étanchéité
Ces mastics se caractérisent par leur bonne ouvrabilité, par leurs qualités d'adhérence aux supports (avec ou sans primaire d'adhérence), de cohésion, de stabilité dimensionnelle, et par la conservation de ces qualités pendant un temps assez long malgré les sollicitations mécaniques répétées diverses et les actions des agents de vieillissement extérieurs auxquelles ils seront soumis.
Ces mastics appartiennent au groupe des mastics élastiques. L'état actuel de la normalisation ne permet pas de donner des indications très précises quant au choix de ces mastics. On peut cependant noter que, pour constituer des garnitures qui assureront à elles seules l'étanchéité, seuls conviennent des mastics élastiques à hautes performances (appelés E1).
2.5.1.2 Mastics de complément d'étanchéité
Ces mastics se caractérisent par leur bonne ouvrabilité, leur bonne tenue en oeuvre et par la conservation suffisante de leurs qualités initiales pendant un temps assez long.
Les mastics de complément d'étanchéité appartiennent au groupe des mastics élastiques (E1 et E2) ou au groupe des mastics plastiques ayant des caractéristiques élevées d'aptitude à l'emploi (P1).
2.5.1.3 Fonds de joints
Ces garnitures préformées doivent être assez compressibles pour pouvoir être mises en place et cependant assez peu déformables pour permettre le bon serrage du mastic. Elles ne doivent pas réagir avec le mastic auquel elles servent de support.
Il s'agit très généralement de cordons de mousse de polyéthylène, de polyamide, de polyuréthanne.
2.5.2 Garnitures en mousse non imprégnée, d'étanchéité à l'air
Ces garnitures doivent être imputrescibles, peu perméables à l'air, à faible absorption d'eau et assez élastiques pour s'adapter aux variations dimensionnelles des joints.
Il s'agit de mousses à cellules fermées et à peau de surface, en général mousses de polyéthylène ou de polyamide.
2.5.3 Garnitures en mousse imprégnée
Ces garnitures doivent être imputrescibles et assez élastiques pour s'adapter aux variations dimensionnelles des joints.
2.5.4 Cordons préformés (pour joints horizontaux)
Ils doivent être compressibles, avoir une certaine reprise élastique, être de faible perméabilité à l'air et, éventuellement, doivent être aptes à servir de fond de bourrage au mortier.
Il s'agit de mastics plastiques ou de composés brai-plastomère préformés.
2.5.5 Bandes étanches pour garniture intérieure de joints verticaux et bavettes de croisements de joints
Les bandes étanches à base de bitume doivent être en bitume armé type 40 à double armature de tissu et voile de verre (TV-VV) (norme NF P 84-311).
D'autres matériaux sont utilisables, notamment : feuilles d'élastomère butyle ou de polyisobutylène de 1,5 mm, film garni d'une pâte adhésive sur une ou deux faces, si leurs propriétés sont équivalentes à celles du bitume armé ci-contre.
2.5.6 Profilés
Les profilés des systèmes à glissières et languettes ou des rejingots minces, les lames glissées dans des cannelures doivent être faits d'un matériau imputrescible, peu sensible au choc ou au pliage accidentel, non susceptible de variations dimensionnelles irréversibles d'amplitude notable, et durable dans les conditions d'emploi de ces profilés et lames.
Les matériaux couramment utilisés sont principalement l'acier inoxydable, le PVC rigide, l'ABS.
Chapitre III Manutention et stockage sur chantier
3.1 Manutention sur chantier
Les prescriptions du Titre II - Chapitre I sont applicables à la manutention sur chantier.
3.2 Stockage sur chantier
Lorsque les panneaux ne peuvent être mis en place dès leur arrivée sur le chantier, ils doivent être stockés sur une aire dont l'aménagement est soumis aux mêmes règles que celle du stockage d'usine (Cf. Titre I, § 4.7).
Chapitre IV Pose des panneaux
D'autres modes de pose des panneaux que ceux visés ci-après peuvent être utilisés s'ils permettent d'obtenir des résultats équivalents.
4.1 Pose sur cales
Les cales peuvent être préréglées ou réglées après pose des panneaux. Dans le cas de cales préréglées, un lit de mortier est souvent disposé entre les cales. Le lit de mortier est écrasé lors de la pose du panneau.
Le matériau utilisé pour la confection des cales doit être d'une déformabilité au moins égale à celle du mortier durci.
Dans le cas contraire, les cales doivent être retirées après remplissage du joint horizontal.
Un dispositif, cordon de mousse par exemple, devra empêcher la chute du mortier dans la partie extérieure du joint horizontal lors du remplissage ultérieur du joint.
Ce dispositif peut aussi consister en un emboîtement entre panneaux superposés.
4.2 Pose avec bétonnage en sous-oeuvre
Dans l'attente du bétonnage, le panneau doit reposer sur des dispositifs spéciaux permettant le réglage en hauteur.
Ces dispositifs doivent avoir une déformabilité au moins égale à celle du béton durci. Dans le cas contraire, ils doivent être retirés après durcissement suffisant du béton.
Ils peuvent aussi subir une opération supprimant leur contact avec la base du panneau supérieur (dispositifs faisant appel au système vis-écrou par exemple).
Ils ne doivent pas perturber l'organisation des aciers de chaînage.
Un dispositif, cordon de mousse par exemple, devra empêcher la chute du béton et la fuite de laitance dans la partie extérieure du joint horizontal lors du bétonnage ultérieur du chaînage.
Ce dispositif peut aussi consister en un emboîtement entre panneaux superposés.
Chapitre V Prévention des accidents
5.1 Protection du personnel contre les risques de chute
Cette protection doit être conforme à la législation en vigueur (décret du 8 janvier 1965).
5.2 Etayage
La stabilité de chacun des panneaux doit être assurée indépendamment de celle des autres au moyen de dispositifs rigides appropriés résistants aux efforts de compression aussi bien qu'aux efforts de traction.
Ceci exclut les tirants constitués par un câble ou une chaîne.
Ces dispositifs doivent être conçus de manière à résister aux efforts d'origines diverses qui leur sont appliqués et notamment aux efforts dus au vent et au réglage des panneaux.
Ils doivent comprendre :
un étayage équilibrant les efforts de basculement ;
un dispositif empêchant le ripage de pied des panneaux en cas de mouvement accidentel de faible amplitude ou de soulèvement pour réglage.
Le dispositif empêchant le ripage peut être constitué soit par une forme particulière de la rive basse du panneau permettant un emboîtement avec le panneau inférieur, soit par un étai lié au plancher et interdisant les mouvements du pied du panneau.
Prescriptions relatives aux étais
-
Les étais doivent être fixés sur le panneau et sur le plancher par un dispositif présentant la résistance nécessaire.
Dans le cas de fixation des étais par vissage sur des douilles incorporées aux panneaux et au plancher, on doit, grâce à un serrage suffisant, éviter de faire travailler les vis au cisaillement.
Il doit y avoir au moins deux étais de tête par panneau.
Il est recommandé de procéder simultanément au réglage de tous les étais d'un même panneau, de façon à éviter de faire naître des efforts parasites dans les étais et dans les panneaux.
L'enlèvement des dispositifs mis en oeuvre pour assurer la stabilité des panneaux ne peut être effectué que lorsque les liaisons définitives leur donnent une stabilité propre certaine.
Chapitre VI Réglage. Tolérances
6.1 Tracé
Il peut être utile de matérialiser la position prévue de chaque panneau sur le plancher.
6.2 Réglage
A la pose des panneaux, et sauf s'il existe un préréglage ou un système de montage spécial permettant de respecter les tolérances prescrites (titre III § 6.4), les panneaux doivent être réglés afin de les placer à l'emplacement et dans la position prévus.
Le réglage doit comprendre :
le réglage transversal (perpendiculairement au plan du mur) ;
le réglage longitudinal ;
le réglage de hauteur ;
le réglage de verticalité ;
Ces quatre opérations de réglage ne sont pas indépendantes. En effet, compte tenu des tolérances de fabrication et afin de respecter des tolérances de mise en oeuvre, on peut par exemple, être amené à répartir les défauts d'équerrage entre le joint horizontal et le joint vertical plutôt que de concentrer le défaut le long d'un seul joint.
6.3 Prescriptions relatives au réglage
Les panneaux ne doivent pas être soulevés à la pince tant qu'un dispositif éliminant le risque de ripage n'existe pas. On doit, en outre, prendre des précautions pour éviter d'épaufrer les rives des panneaux.
L'utilisation de coins engagés à force dans le joint horizontal pour soulever les panneaux est proscrite.
A défaut de dispositifs prévus à cet effet, bossages moulés le long des rives verticales par exemple, on doit disposer entre panneaux adjacents des cales d'écartement assurant aux joints verticaux la largeur minimale nécessaire à la mise en place des garnitures d'étanchéité éventuelles.
6.4 Tolérances
Les prescriptions du présent paragraphe sont provisoires, en l'attente de prescriptions générales relatives aux tolérances dimensionnelles des bâtiments et de leurs ouvrages constitutifs.
La prescription de tolérances est dictée par le souci du fonctionnement satisfaisant des joints et des ouvrages et, pour certaines d'entre elles, par le souci de la régularité de l'aspect extérieur des bâtiments.
Une précision dimensionnelle plus grande peut être spécifiée par les Documents Particuliers du Marché.
La précision dimensionnelle est définie comme suit :
6.4.1 Désaffleurement maximal entre panneaux superposés ou adjacents
6 mm
6.4.2 Tolérance sur la largeur des joints verticaux
La tolérance est définie comme la différence entre les dimensions maximale et minimale admissibles.
15 mm, étant entendu que pour deux joints se prolongeant l'un l'autre, la différence de largeur de part et d'autre du croisement de joints n'excède pas 10 mm.
6.4.3 Tolérance sur l'épaisseur des joints horizontaux
10 mm.
6.4.4 Faux-aplomb
6.4.4.1 Ecart maximal de verticalité sur une hauteur d'étage
5 mm.
6.4.4.2 Ecart maximal de verticalité sur l'ensemble d'un mur
60 mm.
Compte tenu de la valeur de l'écart maximal de verticalité sur une hauteur d'étage, la valeur maximale de l'écart de verticalité sur l'ensemble d'un mur n'est à considérer que pour des bâtiments élevés.
6.4.5 Coplanéité dans le cas d'une baie définie par plusieurs panneaux
On se reportera au DTU n° 36.1 et 37.1.
Chapitre VII Réalisation des jonctions entre panneaux ou entre panneaux et ouvrages de structure intérieure
7.1 Joint d'assise rempli de mortier
7.1.1 Joint rempli après pose des panneaux
On doit s'assurer que le dispositif éventuel destiné à empêcher la chute du mortier dans la partie avant du joint horizontal a été mis en place.
Le mortier de consistance « terre humide » doit être énergiquement bourré avec un instrument plat pouvant s'engager assez profondément dans le joint.
7.1.2 Pose sur un lit de mortier disposé entre cales préréglées
Le mortier, de consistance moyennement plastique, doit être déposé à l'arrière du dispositif de calfeutrement en une couche d'une épaisseur supérieure d'environ 1 cm à l'épaisseur nominale du joint.
Le réglage définitif éventuel des panneaux doit intervenir immédiatement après leur pose.
Le mortier doit être rebourré suivant la méthode indiquée au § 7.1.1 dans un délai n'excédant pas 1/2 h après le réglage.
7.1.3 Réservation d'orifices dans les joints d'assise
Des orifices doivent être réservés dans les joints d'assise lorsque le pied de mur est organisé de façon à protéger la partie basse du doublage grâce à l'une des dispositions décrites par les figures 4.1 d du Mémento de conception.
La mise en place du mortier de joint doit alors avoir été précédée :
soit de la mise en place d'un profilé étanche continu relevé contre la face externe du doublage et retombant devant le rejingot ;
-
soit du collage de bandes étanches lorsqu'il existe en rive de plancher un redan en contrebas duquel sont posés les panneaux de paroi extérieure. Ces bandes, d'une dizaine de centimètres de longueur et dont le collage doit s'effectuer selon les modalités du § 8.4.1, sont mises en place tous les mètres environ sur la surface du plancher en contrebas du redan et sur la face avant du rejingot des panneaux du niveau inférieur.
Le joint de mortier d'assise des panneaux doit être interrompu sur quelques centimètres par mètre. Dans le cas d'un plancher à rive en redan, ces interruptions sont au voisinage du milieu des bandes étanches visées par l'alinéa précédent.
7.2 Liaisons bétonnées
7.2.1 Généralités
Avant la mise en place du béton on doit nettoyer les volumes à bétonner.
Des précautions doivent être prises pour que le béton acquière une résistance suffisante au cours des 24 h qui suivent sa mise en place.
Cette prescription vise le risque d'un abaissement brutal de la température, pendant la nuit en particulier.
Des dispositions doivent être prises pour éviter que l'eau du béton s'évapore trop rapidement ou soit absorbée en proportion excessive par les surfaces coffrant le béton de liaison.
Lorsque les volumes à bétonner sont très petits, l'humidification des surfaces de béton durci servant de coffrage au béton de la liaison peut être utile à cet égard.
7.2.2 Liaisons bétonnées continues horizontales, chaînages
Les armatures de chaînage doivent être disposées de telle sorte qu'elles ne touchent pas les surfaces coffrant le chaînage.
Si, comme il est souhaitable, le chaînage est constitué de plusieurs barres, elles doivent être montées sur des armatures transversales.
Les armatures en attente doivent être façonnées conformément à ce qui est prévu sur les plans.
Lorsque le bétonnage est effectué en sous-oeuvre de l'élément supérieur, on doit s'assurer que le dispositif destiné à empêcher la chute du béton dans la partie avant du joint horizontal a été mis en place. Le béton doit être introduit par petites quantités et serré au fur et à mesure à l'aiguille vibrante pour éviter l'emprisonnement de bulles d'air importantes en sous-face de l'élément supérieur.
Si le coffrage est en partie constitué par un élément déformable (rejingot en matière plastique par exemple), on doit mettre en oeuvre un support rigide du coffrage.
7.2.3 Liaisons bétonnées verticales
Les armatures en attente doivent être façonnées conformément à ce qui est prévu et les armatures complémentaires prévues doivent être mises en place.
Le volume à bétonner doit être convenablement calfeutré ou coffré, en particulier en pied de la liaison, pour éviter la fuite de laitance ou de mortier.
S'il existe une bande étanche façonnée en soufflet, on doit prendre des dispositions pour éviter le remplissage du soufflet par le béton de la liaison.
La mise en place du béton doit s'accompagner d'un serrage énergique effectué de préférence par vibration à l'aide d'une aiguille vibrante de faible diamètre ou, à défaut, par piquage.
7.2.4 Liaisons ponctuelles bétonnées
Les armatures de la liaison doivent être façonnées conformément aux plans. Les armatures de clavetage éventuelles doivent être mises en place et maintenues dans leur position pendant le bétonnage de la liaison.
Un appareillage spécial, goulotte de remplissage par exemple, doit permettre de remplir complètement l'espace réservé.
Le bétonnage doit s'accompagner d'une vibration énergique ou, à défaut, d'un piquage assurant une bonne compacité du béton de liaison.
7.3 Liaisons brochées
Lorsque le brochage s'effectue par introduction d'une broche faisant saillie en pied d'élément dans un trou réservé dans le chaînage ou le plancher inférieur, le trou doit préalablement être rempli d'un mortier plastique.
Il y a avantage à utiliser un mortier à faible retrait ou sans retrait.
Lorsque le brochage s'effectue par introduction de broches dans des trous réservés dans les nervures de rives des éléments, liaisons en rives verticales notamment, les broches doivent avoir une longueur inférieure de 3 cm environ à celles des trous. Après introduction des broches, les trous doivent être rebouchés au mortier.
Pour les autres cas de liaison par brochage, les alvéoles dans lesquels pénètrent les broches doivent ensuite être remplis de mortier ou, si possible, de béton convenablement serré.
7.4 Liaisons boulonnées
Les écrous et les vis doivent être serrés à l'aide d'une clef dynamométrique jusqu'au couple de serrage prévu.
Le couple de serrage à atteindre est calculé en fonction des caractéristiques du métal, du diamètre nominal et du type de filetage des boulons ou vis, compte tenu du mode de fonctionnement prévu pour la liaison.
Les vis et écrous doivent être freinés selon les dispositions prévues.
On doit reconstituer la protection des platines là où elle aurait été accidentellement détériorée par les opérations de boulonnage. Cette protection doit être au moins équivalente à la protection minimale prescrite dans le Mémento de Conception.
Les alvéoles éventuels où se trouvent les dispositifs de liaison boulonnée doivent être bouchés avec du mortier à adhérence améliorée.
7.5 Liaisons soudées
Les dispositions suivantes doivent être prises :
confier les opérations à un personnel qualifié ;
éliminer des platines toutes les impuretés qu'elles comportent, traces de laitance et calamine notamment, ce qui peut nécessiter un meulage local au droit de la soudure à réaliser ;
exécuter le soudage des platines par passes de courte durée, de façon à limiter l'échauffement des pièces métalliques ;
nettoyer les soudures (élimination du laitier) ;
-
procéder à un contrôle visuel de la longueur et de la qualité des cordons de tous les points de fixation.
Il est rappelé que les cordons de soudure doivent intéresser tout le pourtour apparent des surfaces communes aux platines (§ 5.2.4.2 du Mémento).
Le mortier de calfeutrement des alvéoles éventuels doit être à adhérence améliorée.
La peinture antirouille déposée sur les platines et les soudures doit avoir une efficacité au moins équivalente à celle d'une peinture au minium (70 % au moins de minium) appliquée en plusieurs couches et de 80 μm d'épaisseur totale minimale.
Chapitre VIII Réalisation des dispositifs d'étanchéité des joints
8.1 Réparation des épaufrures
Avant la mise en place des panneaux d'un niveau, les rejingots des panneaux du niveau inférieur doivent faire l'objet d'une inspection systématique. Les rejingots épaufrés ou fissurés doivent être réparés.
La réparation des épaufrures est destinée à reconstituer la forme initiale des panneaux sans créer de surépaisseur risquant de constituer un blocage dans les joints entre panneaux.
Les épaufrures doivent être réparées avec du mortier à adhérence améliorée.
Dans de nombreux cas d'épaufrures de rejingot, il peut y avoir avantage à compléter la réparation au mortier par le collage d'une bavette.
Pour les fissures des rejingots, la réparation consiste à coller une bavette couvrant largement la zone fissurée (pour le collage de la bavette, voir § 8.4.1).
8.2 Joints horizontaux
8.2.1 Joints horizontaux ouverts
Il est rappelé que selon les § 7.1 et 7.2, on doit s'être assuré, avant la mise en place du mortier de joint ou du béton coulé en sous-oeuvre, qu'il existe un dispositif de calfeutrement tel qu'un cordon de mousse.
8.2.2 Joints horizontaux fermés
Lorsque les joints horizontaux sont obturés par une garniture extérieure, des exutoires organisés de façon à ne pas favoriser la pénétration de l'eau doivent être mis en place à tous les croisements de joints.
Leur réalisation doit s'effectuer comme l'indique le § 8.4.2.
Pour la mise en oeuvre des garnitures extérieures, on appliquera les prescriptions relatives aux joints verticaux.
8.3 Joints verticaux
Les prescriptions relatives à la mise en oeuvre des dispositifs d'étanchéité dépendent du dispositif utilisé. Les paragraphes qui suivent donnent les prescriptions relatives aux dispositifs les plus courants.
8.3.1 Systèmes à glissières et languette
Avant mise en place des panneaux, les glissières doivent avoir été nettoyées de toutes les impuretés, béton notamment, qui risqueraient d'empêcher la mise en place des languettes.
Il y a avantage à effectuer cette opération au poste de ragréage et à procéder à un contrôle sur le chantier.
Les languettes doivent être coupées à longueur à l'avance. Cette longueur est égale à la hauteur des glissières scellées dans les panneaux augmentée de l'épaisseur du joint horizontal. Elles doivent être insérées jusqu'en pied avec, le cas échéant, mise en place du dispositif antichute.
Le dispositif antichute est nécessaire si l'extrémité inférieure de la languette ne trouve pas d'appui, comme c'est le cas notamment en allège et fréquemment sur soubassement.
Si le système n'est pas conçu de telle sorte qu'il y ait recouvrement entre languettes superposées, on doit mettre en place, au sommet de la languette, une garniture étanche destinée à obturer l'espace existant entre l'extrémité haute de la languette et la bavette qui doit être collée ensuite (voir § 8.4.1).
La garniture doit, bien entendu, être compatible à la fois avec le matériau de la bavette et le matériau de la languette.
8.3.2 Pare-pluie constitué par une lame dans un jeu de cannelures
La largeur de la lame doit être choisie de telle sorte qu'elle ne batte pas dans son logement et que le frottement l'empêche de glisser.
Cette condition conduit généralement à ce que le chantier soit pourvu de lames de diverses largeurs.
Si sa mise en place s'effectue par insertion verticale, les angles inférieurs doivent être abattus ou l'extrémité basse légèrement effilée pour faciliter l'insertion.
8.3.3 Systèmes à garniture extérieure de mastic
Cette garniture peut soit jouer le rôle de pare-pluie et de complément d'étanchéité, soit, dans certains joints singuliers, assurer la fonction d'étanchéité à l'eau.
8.3.3.1 Surfaces d'adhérence
8.3.3.1.1 Etat des surfaces d'adhérence
Les surfaces d'adhérence doivent être constituées par un béton compact. En particulier, elles ne doivent pas se trouver dans l'épaisseur du granulat décoratif ou du matériau de revêtement rapporté éventuel.
Il est recommandé que les surfaces d'adhérence soient légèrement en retrait par rapport au parement extérieur du mur.
Les surfaces de chanfrein ne peuvent pas servir de surfaces d'adhérence.
L'état de surface des plages d'adhérence doit être régulier et présenter un grain modéré.
Les surfaces obtenues par moulage, éventuellement ragréées au mortier de ragréage défini au § 2.4, sont généralement satisfaisantes.
8.3.3.1.2 Préparation des surfaces d'adhérence
Les surfaces d'adhérence doivent être nettoyées, libérées des particules non adhérentes et soigneusement dépoussiérées.
Le nettoyage doit en particulier faire disparaître le produit de démoulage qui subsisterait éventuellement.
Au moment de l'application du mastic, elles ne doivent être ni mouillées, ni givrées, ni recouvertes d'une pellicule de glace.
L'état d'humidité acceptable du béton varie avec le type de mastic.
8.3.3.1.3 Primaire d'adhérence
L'utilisateur doit se conformer aux indications données par le fournisseur du mastic quant à la nécessité d'appliquer un primaire d'adhérence et, dans l'affirmative, quant au type de primaire qu'impose le support béton, quant à son mode d'application et aux limites du délai entre l'application de ce primaire et l'application du mastic.
L'enduction à l'aide de primaire peut être effectuée après mise en place du fond de joint.
8.3.3.2 Fond de joint
Le matériau utilisé pour la confection des fonds de joint doit être choisi parmi ceux mentionnés au § 2.5.1.3.
Sa section et sa position dans le joint doivent être tels que la garniture de mastic en oeuvre ait une profondeur aussi constante que possible.
La largeur doit être choisie de telle sorte que le taux de compression en oeuvre engendre un frottement du fond de joint sur le flanc du joint suffisant pour résister à la pression du mastic lors de sa mise en oeuvre.
Cette condition conduit généralement à ce que le chantier soit pourvu de cordons de diverses sections.
8.3.3.3 Mise en oeuvre des mastics
8.3.3.3.1 Choix du type de mastic
Il est généralement préférable de choisir le mastic de telle sorte qu'il y ait unicité d'approvisionnement sur chantier à un moment donné et pour une équipe donnée.
-
On doit utiliser un des mastics visés par le § 2.5.1.1 pour constituer la garniture extérieure des joints suivants :
Les parenthèses (telles que M. 3.3.2.2.3) renvoient au paragraphe correspondant (§ 3.3.2.2.3) du Mémento pour la Conception des ouvrages.
joint horizontal sous balcon et entre sous-face de dalle et flanc de loggia (M. 3.3.2.2.3) ;
joint horizontal sous bandeau ou acrotère saillant (M. 3.3.2.2.4) ;
joint en appui d'allège (M. 3.3.4.2.4) ;
joint entre tableau de baie constitué par un trumeau et retombée d'allège filante (M. 3.3.4.2.7) ;
joint entre tableau de baie constitué par un trumeau de hauteur d'étage et appui de baie d'allège (M. 3.3.4.2.8),
joint entre tranche de balcon et panneau adjacent (M. 3.3.4.2.10),
au sommet des joints entre éléments d'acrotère lorsque la continuité de l'étanchéité entre le dispositif d'étanchéité du joint en parement extérieur et le relevé d'étanchéité de la toiture-terrasse est assurée par une garniture de mastic (M. 3.3.4.2.11).
-
On doit utiliser un des mastics visés par le § 2.5.1.2 ou le § 2.5.1.1 pour constituer la garniture extérieure éventuelle des joints suivants :
joint horizontal courant (M. 3.3.2.1),
joint horizontal sur soubassement (M. 3.3.2.2.1),
joint sur balcon et entre flanc et dalle de loggia (M. 3.3.2.2.2),
joint vertical à pare-pluie constitué par une garniture extérieure (M. 3.3.3.1.1.1),
joint vertical entre façade en panneaux et refend ou pignon (M. 3.3.3.2.1).
8.3.3.3.2 Largeur du joint l
La largeur effective du joint doit être comprise entre 10 et 30 mm.
En outre, le mastic doit être choisi de telle sorte qu'il puisse absorber en service les variations dimensionnelles relatives du joint dans le cas le plus défavorable, c'est-à-dire pour la largeur minimale du joint.
Les variations dimensionnelles relatives dépendent de nombreux facteurs parmi lesquels les variations dimensionnelles des panneaux d'origine climatique et de retrait, la largeur du joint au moment de la mise en oeuvre du mastic, etc.
La variation absolue de largeur des joints peut atteindre des valeurs de l'ordre de quelques millimètres.
8.3.3.3.3 Section de la garniture
Cette section est définie par la largeur l du joint (voir § 8.3.3.3.2) et par la profondeur de la garniture p mesurée à l'endroit le plus étroit.
La profondeur nominale dépend de la largeur du joint et du type de mastic. Elle doit être voisine de la largeur si celle-ci est inférieure à 12 mm et, sans être inférieure à 8 mm, voisine de la moitié de la largeur dans les autres cas.
« Voisine » signifie ici que des écarts relatifs pouvant atteindre 15 % environ sont acceptables.
8.3.3.3.4 Conditions climatiques
L'application des mastics doit s'effectuer par une température ambiante supérieure à 5 °C et en l'absence de pluie ou bruine.
L'application par une température ambiante supérieure à 30 °C est déconseillée.
8.3.3.3.5 Application du mastic
L'application de la garniture doit s'effectuer en une ou plusieurs passes, puis être suivie d'un serrage qui, s'exerçant sur toute la largeur du joint, crée une pression suffisante pour obtenir l'adhérence sur les flancs du joint.
On doit effectuer un contrôle visuel de la qualité de garnissage de l'ensemble des joints.
8.3.4 Cordons de mousse
Si l'étanchéité à l'air est obtenue par un cordon, celui-ci doit être choisi parmi ceux indiqués au § 2.5.2.
Il doit être mis en oeuvre à l'emplacement prévu par collage sur une de ses faces au moins ou par insertion entre panneaux en place.
L'épaisseur résiduelle doit être conforme aux indications du Cahier des Charges du fournisseur, compte tenu de la fonction que doit remplir le cordon.
Cette condition conduit généralement à ce que le chantier soit pourvu de cordons de diverses sections.
Cas des cordons de mousse imprégnée (cf. § 2.5.3)
Ils doivent être collés sur une face avant mise en place du panneau en regard dont la face doit avoir été préparée par enduction de colle ou de primaire d'accrochage.
L'épaisseur nominale du cordon doit être telle que l'épaisseur résiduelle soit conforme aux indications du Cahier des Charges du fournisseur, compte tenu de la fonction que doit remplir la garniture (étanchéité à l'air ou complément d'étanchéité à l'eau).
Cette condition conduit généralement à ce que le chantier soit pourvu de cordons de diverses sections.
8.3.5 Bande étanche (cf. § 2.5.5)
La bande étanche utilisée comme étanchéité à l'air ou comme complément d'étanchéité à l'eau doit être façonnée en soufflet au droit du joint.
Le collage doit s'effectuer à chaud ou à froid selon le matériau, avec enduction préalable des surfaces de collage avec le produit indiqué par le fournisseur de la bande.
Si cette bande est réalisée à partir de matériaux bitumineux, le collage doit s'effectuer soit à chaud après enduction des surfaces de collage avec un produit bitumineux, soit à froid au moyen d'un produit bitumineux pâteux mis en oeuvre conformément aux indications du fournisseur.
Un dispositif doit préserver le soufflet du remplissage par le béton de la liaison.
Cette protection peut consister en une bande d'isolant ou une feuille rigide convenablement maintenue en place.
En particulier pour sa forme en pied de joint, la bande doit être façonnée conformément aux dispositions spéciales prévues pour réaliser le recouvrement de la bavette de croisement de joints ou de la bande de l'étage inférieur (M. 3.3.4.1.1.1).
8.4 Croisements de joints
8.4.1 Bavette (cf. § 2.5.5)
La technique de collage de la bavette disposée aux croisements des joints doit permettre d'obtenir une adhérence dont la durabilité soit égale à celle des panneaux. Cette technique comprend l'enduction préalable des surfaces par un produit indiqué par le fournisseur de la bavette.
Si la bavette est réalisée à partir de matériau bitumineux, le produit d'enduction doit être bitumineux et le collage doit s'effectuer à chaud.
Le bord extérieur de la bavette doit être légèrement en retrait du parement extérieur du panneau afin d'éviter les amorces de décollement. La bavette doit se retourner horizontalement sur le rejingot (M. 3.3.4.1.1.2 b).
Dans le cas d'utilisation de rejingot, en matière plastique, le matériau constitutif de la bavette, la colle éventuelle et la technique de collage doivent être compatibles avec le matériau constitutif du rejingot.
8.4.2 Exutoires
Mis en place après collage des bavettes de croisements de joints, ils doivent consister en un segment de tube en matériau durable, matière plastique ou métal, de 8 mm de diamètre intérieur au moins, en pente vers l'extérieur, dont l'extrémité arrière se trouve du côté intérieur du fond de joint de la garniture extérieure et dont l'extrémité extérieure en saillie sur la façade est orientée vers le bas.
Dans le cas de tubes en métal, on doit choisir un métal dont l'oxydation n'occasionne pas de coulures colorées.
Le segment de tube doit être mis en place avant le fond de joint et la garniture extérieure.
8.5 Etanchéité entre dormants incorporés à la fabrication et béton
Si cette étanchéité est obtenue grâce à une garniture de mastic, le mastic utilisé et son primaire éventuel doivent être compatibles à la fois avec l'essence du bois utilisé et le béton.
En l'état actuel des connaissances, cette compatibilité ne peut être établie que par des essais spécifiques.
Chapitre IX Doublages
Lorsque la paroi extérieure est constituée de panneaux nervurés comportant un dispositif de recueil et d'évacuation des eaux de condensation, on doit s'assurer, avant la mise en oeuvre du doublage, que les trous d'évacuation ne sont pas obturés.
La mise en oeuvre du doublage sort du domaine du présent Cahier des Charges.
Il est rappelé que le doublage, qui peut consister en un complexe de doublage isolant, en une contre-cloison à âme isolante ou en une contre-cloison et une couche isolante, doit être mis en oeuvre conformément aux Avis Techniques ou aux documents normatifs en vigueur correspondants 2.
Des précautions particulières de mise en oeuvre peuvent être nécessaires dans certains cas :
-
Lorsque la lame d'air comprise entre la paroi extérieure et le doublage est mise en communication avec l'extérieur, on doit prendre des précautions, notamment pour la réalisation des jonctions du doublage avec les ouvrages de structure intérieure et les menuiseries, pour que le doublage remplisse convenablement la fonction d'étanchéité à l'air qui lui incombe alors.
En particulier, lorsque le doublage est fait d'éléments préfabriqués, il est nécessaire de calfeutrer soigneusement les espaces existant éventuellement entre les bords de ces éléments et les ouvrages de structure et de menuiserie.
Dans le cas où le doublage consiste en une contre-cloison et une couche d'isolant, des dispositions, variables avec la nature de la contre-cloison, doivent être prises pour que cette couche soit bien à l'emplacement prévu. En particulier, lorsqu'il est prévu une lame d'air entre paroi extérieure et isolant, il est généralement nécessaire de fixer celui-ci sur la face externe de la contre-cloison si les feuilles d'isolant sont de hauteur inférieure à la hauteur de pièce et d'épaisseur inférieure ou égale à celle de la lame d'air.
DTU n° 20.11, article 2.2.6, « Cloisons de distribution et de doublage ».
DTU n° 25.31 « Ouvrages verticaux de plâtrerie ne nécessitant pas l'application d'un enduit au plâtre (cloisons en carreaux de plâtre à parement lisses) ».
Chapitre X Menuiseries rapportées
La mise en oeuvre de menuiseries rapportées sort du domaine du présent Cahier des Charges.
Il est rappelé qu'elle doit s'effectuer conformément au DTU n° 36.1 ou 37.1.
Chapitre XI Finitions extérieures et intérieures
11.1 Finitions extérieures
Lorsque les panneaux comportent un revêtement décoratif, revêtement mince scellé ou granulats décoratifs notamment, aucune opération autre qu'un nettoyage faisant disparaître les traces de ciment, mortier et autres salissures n'est normalement nécessaire pour obtenir l'aspect définitif recherché.
Lorsque le revêtement extérieur est une peinture ou un enduit décoratif, celui-ci doit être réalisé conformément aux Avis Techniques concernant les procédés de revêtement ou aux documents normatifs en vigueur 3.
DTU n° 59.1 « Peinturage ».
11.2 Finitions intérieures
Les finitions intérieures sortent du domaine du présent Cahier des Charges.
Il ne traite pas des différentes opérations dans leur ordre chronologique. Celui-ci n'est d'ailleurs ni unique ni immuable.