5  Fixations

5.1  Fixations pour tôles d'acier nervurées

5.1.1  Fixations pour tôles d'acier nervurées sur ossature

5.1.1.1  Nature des fixations selon le type de l'ossature

Le tableau 6 ci-dessous présente les natures de fixations compatibles avec les différents types d'ossatures visées dans le cadre du présent document.

Tableau 6  Nature des fixations pour tôles d'acier nervurées sur ossature

Les tôles peuvent également être fixées sur des pannes ou des inserts, par des clous à scellement. Cette technique relève de la procédure d'Avis Technique 9 qui définit les possibilités d'utilisation.

9)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

5.1.1.2  Caractéristiques des fixations

Voir tableau 7.

Tableau 7  Caractéristiques des fixations pour tôles d'acier nervurées sur ossature

5.1.1.3  Résistance caractéristique

Selon leur résistance caractéristique mesurée dans les conditions de la norme NF P 30-314, les assemblages sont classés comme suit :

  • assemblage de résistance caractéristique au moins égale à 600 daN ;

  • assemblage de résistance caractéristique au moins égale à 300 daN compte tenu des dispositions spécifiques prévues au paragraphe 6.2.4.1.2. de la norme NF DTU 43.3 P1-1 (CCT).

5.1.1.4  Protection contre la corrosion

Les fixations sont classées vis-à-vis de la protection contre la corrosion au moyen de l'essai Kesternich (selon la norme NF EN ISO 3231 avec 2 l de SO2 et apparition de rouille rouge : la partie de fixation examinée à l'issue des cycles étant limitée à la zone supérieure en saillie par rapport au support d'ancrage lors de l'essai).

5.1.1.4.1  Locaux à faible, moyenne ou forte hygrométrie [classes d'hygrométrie définies selon annexe B de la norme NF DTU 43.3 P1-1 (CCT)]

La protection de la fixation est assurée par un revêtement métallique (électrozingage, galvanisation) éventuellement complété par un revêtement organique.

Cette protection doit permettre une tenue minimale à :

  • deux cycles Kesternich avant apparition de rouille rouge dans le cas d'appui métallique ;

  • douze cycles Kesternich avant apparition de rouille rouge dans le cas d'appui en bois.

NOTE

Les fixations protégées par galvanisation au trempé à chaud (450 g/m² environ) sont reconnues satisfaire à cette dernière prescription.

5.1.1.4.2  Locaux à très forte hygrométrie

Lorsque les pointes des fixations sont exposées à l'ambiance, les fixations sont en acier inoxydable austénitique A2 minimum selon la norme NF EN 10263-5. Il est admis que la pointe foreuse des vis ne soit pas du même niveau de protection.

Lorsque les pointes des fixations ne sont pas exposées (par exemple inserts, ossatures bois...), les fixations sont en acier inoxydable austénitique A2 minimum selon la norme NF EN 10263-5, ou protégées par un revêtement métallique (électrozingage, galvanisation) éventuellement complété par un revêtement organique. Cette protection doit permettre une tenue minimale à vingt cycles Kesternich avant apparition de rouille rouge. Il est admis que la pointe foreuse des vis ne soit pas du même niveau de protection.

5.1.2  Fixations de couture (fixations des tôles d'acier nervurées entre elles)

5.1.2.1  Caractéristiques des fixations (voir tableau 8)

Tableau 8  Caractéristiques des fixations de couture

5.1.2.2  Résistance caractéristique

Les fixations de couture doivent présenter une résistance caractéristique à l'arrachement supérieure ou égale à 100 daN selon l'essai défini par la norme NF P 30-314.

5.1.2.3  Protection contre la corrosion

Locaux à faible, moyenne ou forte hygrométrie [selon définition de l'annexe B de la norme NF DTU 43.3 P1-1 (CCT)] : les fixations doivent résister à deux cycles Kesternich avant apparition de rouille rouge (voir paragraphe 5.1.1.4).

Locaux à très forte hygrométrie (selon définition de l'annexe B) : les fixations seront en acier inoxydable austénitique A2 minimum selon la norme NF EN 10263-5 ou bien résistantes à vingt cycles Kesternich avant apparition de rouille rouge (voir paragraphe 5.1.1.4).

5.2  Fixations pour isolants

5.2.1  Collage par EAC

Voir paragraphe 3.4.2.

5.2.2  Fixations mécaniques

La fixation mécanique est constituée d'une plaquette et d'un élément de liaison entre cette plaquette et la tôle d'acier nervurée.

Les attelages de fixations mécaniques « solides au pas » sont munis d'un dispositif empêchant le dépassement de l'élément de liaison (vis par exemple) au-dessus de la plaquette de répartition. Ils doivent être utilisés lorsque la résistance à la compression à 10 % de l'isolant (mesurée suivant la norme NF EN 826) est inférieure à 100 kPa.

NOTE

Les attelages répondant à la norme NF P 30-317 satisfont à cette condition.

5.2.2.1  Plaquette (acier d'emboutissage selon NF EN 10326 et NF EN 10143)

Elle est en acier galvanisé ou revêtu d'un alliage aluminium-zinc, de Ø ≥ 70 mm, d'épaisseur nominale ≥ 0,75 mm si elle est nervurée, ≥ 1 mm si elle est plane. Des plaquettes de section différente (carrée ou rectangulaire à bords arrondis) peuvent être utilisées à condition que leur surface soit au moins équivalente à celle d'un Ø 70 mm.

Les plaquettes sont livrées dégraissées.

Dans le cas d'une liaison par vis, la plaquette comporte une cuvette évitant le désaffleurement de la tête de vis.

Dans le cas d'une liaison par goujon soudé, la plaquette comporte un dispositif spécialement adapté au goujon.

5.2.2.2  Elément de liaison

L'élément de liaison de la fixation mécanique est constitué comme indiqué dans le tableau 9.

Tableau 9  Fixations mécaniques pour isolants — Constitution de la liaison entre rondelle et tôle d'acier nervurée

NOTE

Dans le cas de tôles d'acier nervurées perforées, des diamètres supérieurs peuvent être nécessaires pour obtenir la résistance caractéristique de 90 daN : il faut un diamètre minimal de 6 mm pour des perforations inférieures à 5 mm ou pour des tôles crevées.

5.2.2.3  Résistance caractéristique (voir NF P 30-313)

L'ensemble de la fixation constitué de la rondelle et du dispositif de liaison (vis, rivet ou goujon) présente une résistance caractéristique à l'arrachement de 90 daN minimum mesurée dans les conditions de la norme NF P 30-313.

5.2.2.4  Protection contre la corrosion en fonction de la classe d'hygrométrie (voir annexe B du CCT)

Les rondelles sont protégées contre la corrosion.

Les éléments de liaison sont protégés selon les dispositions ci-après.

5.2.2.4.1  Locaux à faible ou moyenne hygrométrie

Que l'isolation s'effectue en un ou plusieurs lits, l'élément de liaison (vis, rivet ou goujon) présente une tenue minimale de deux cycles Kesternich avant apparition de rouille rouge (voir paragraphe 5.1.1.4).

5.2.2.4.2  Locaux à forte hygrométrie
  • Isolation en un seul lit :

    • Fixation traversant la tôle d'acier sans rupture thermique : acier inoxydable austénitique A2 ou tenue minimale de douze cycles Kesternich (voir paragraphe 5.1.1.4) ;

    • Fixation traversant la tôle d'acier avec rupture thermique, ou fixation non traversante : tenue minimale de deux cycles Kesternich (voir paragraphe 5.1.1.4).

  • Isolation en plusieurs lits :

    • Fixation du lit inférieur, traversant la tôle d'acier ou non : tenue minimale de deux cycles Kesternich (voir paragraphe 5.1.1.4) ;

    • Fixation du lit supérieur : identique à la fixation de l'isolant en un seul lit.

5.3  Fixations mécaniques de platelage support de pare-vapeur

Ce sont :

  • soit des vis autoperceuses Ø ≥ 4,8 mm, à tête plate, en acier inoxydable austénitique A2 minimum selon la norme NF EN 10263-5. La capacité de perçage est adaptée à l'épaisseur totale (platelage + tôle d'acier nervurée) ;

  • soit des rivets à expansion Ø ≥ 4,8 mm en acier inoxydable austénitique A2 minimum selon la norme NF EN 10263-5.

5.4  Fixations mécaniques en tête des lés d'étanchéité

La fixation mécanique est constituée d'une plaquette et d'un élément de liaison entre cette plaquette et la tôle d'acier nervurée.

5.4.1  Plaquette

Les plaquettes définies au paragraphe 5.2.2.1 conviennent, leur diamètre pouvant être réduit à 40 mm (ou surface équivalente pour les plaquettes carrées ou rectangulaires).

5.4.2  Elément de liaison

Leur constitution en est donnée dans le tableau 9, à l'exception des goujons soudés non appropriés pour cette utilisation.

5.4.3  Protection contre la corrosion en fonction de la classe d'hygrométrie (voir annexe B du CCT)

Locaux à faible et moyenne hygrométrie : l'élément de liaison doit présenter une tenue minimale de deux cycles Kesternich avant apparition de la rouille rouge (voir paragraphe 5.1.1.4).

Locaux à forte hygrométrie : l'élément de liaison doit être en acier inoxydable austénitique A2 minimum ou présenter une tenue minimale de douze cycles Kesternich (voir paragraphe 5.1.1.4).

Locaux à très forte hygrométrie : l'élément de liaison doit être en acier inoxydable austénitique A2 minimum ou présenter une tenue minimale de vingt cycles Kesternich (voir paragraphe 5.1.1.4).