8 Mise en oeuvre en partie courante
8.1 Transport, manutention et stockage
Les isolants doivent être stockés dans leur emballage ou à l'abri des intempéries s'ils sont déballés, dégagés du sol et des projections. Ils doivent être déballés à l'avancement de la réalisation de l'isolation.
8.2 Traçage et repérage
Les axes des chevrons ou montants sont portés sur la façade neuve ou à rénover en respectant les entraxes définis sur le plan de calepinage avec un entraxe maximum de 600 mm.
L'emplacement des chevilles de fixation des pattes de fixation est ensuite tracé par rapport à ces axes.
8.3 Mise en oeuvre des pattes de fixation
8.3.1 Disposition et répartition des pattes
Les pattes sont mises en position selon un alignement vertical parallèle à l'axe du chevron ou montant, Figure 1.
Un nombre minimal de trois pattes est à prévoir pour des longueurs de chevron ou montant supérieures à 80 cm. En dessous de 80 cm, le nombre de pattes de fixation minimal est de 2.
Dans les deux cas, il est nécessaire de disposer les pattes en alternance de part et d'autre du chevron ou du montant, Figure 1. Lorsque cette disposition n'est pas possible, l'écartement entre les pattes de fixation est au maximum de 80 cm (par exemple en rive de bâtiment, de tableaux ou d'arrêts d'ouvrage de bardage).
L'écartement des pattes le long de l'ossature est, (compte tenu des charges dues au vent, de l'entraxe et de l'inertie des chevrons ou montants), fonction de la résistance de service à l'arrachement des fixations dans la paroi support considérée et de la résistance caractéristique des pattes.
La valeur de l'écartement est prise inférieure ou égal à 1,35 m (demi-hauteur d'étage).
Toutefois, l'écartement des pattes de fixation est limité à 1 m dans le cas des profilés en forme de “L”.
Le porte à faux en extrémité d'ossature n'excéde pas le quart de la portée entre deux pattes successives, avec un maximum de 25 cm.
Les pattes sont solidarisées à la paroi support par des chevilles. Les chevilles doivent, en fonction de leur densité imposée par l'entraxe de l'ossature primaire et l'écartement des pattes, être choisies compte tenu des conditions d'exposition du chantier.
En complément pour l'ossature non bridée, les dispositions du 8.5.2.2 sont à respecter.
Figure 1 Exemple de disposition des pattes de fixation des ossatures
8.3.2 Fixation des pattes sur la paroi support
La fixation s'effectue par chevilles. Le nombre de fixation des pattes de fixation est déterminé selon l'Annexe C et, selon le pénultième alinéa du 3.2 du NF DTU 45.4 P1-2 (CGM) la NF EN 1992-4.
En ossature bridée, dans le cas de patte de fixation à plusieurs trous, au moins une cheville est mise dans le trou supérieur de la patte de fixation. Dans le cas de deux chevilles, celles-ci doivent être mises dans le trou supérieur et inférieur.
En ossature non bridée :
pour les pattes de fixation reprenant le poids propre, dans le cas de patte à plusieurs trous, au moins une cheville est mise dans le trou supérieur. Dans le cas de deux chevilles, celles-ci doivent être mises dans le trou supérieur et inférieur ;
pour les pattes de fixation ne reprenant que les efforts au vent, au moins une cheville est mise dans le trou du centre.
Lorsque qu'une patte-équerre est fixée par plus d'une cheville, il est important de vérifier l'espacement minimal entre deux chevilles successives.
Le référentiel dont relève la cheville, voir NF DTU 45.4 P1-2 (CGM), défini les distances aux bords des parois maçonnées et béton et les distances entre fixations à respecter.
Dans tous les cas, avant réglage éventuel de la position de la patte de fixation en fonction du support et la géométrie du chevron ou du montant, le logement de la cheville est foré au milieu du trou ovalisé de l'aile d'appui de la patte.
8.4 Mise en oeuvre de l'isolant
8.4.1 Disposition de l'isolant
La continuité thermique doit être assurée et les panneaux ou rouleaux d'isolant doivent être posés à bords jointifs sans espace entre le mur support et l'isolant.
En cas de deux couches superposées les joints horizontaux et verticaux doivent être décalés par rapport à la première couche.
L'isolant est posé sur la paroi support :
soit derrière l'ossature primaire en une ou deux couches, Figures 2 et 3 ;
soit en deux couches successives, l'une derrière l'ossature primaire, l'autre entre l'ossature primaire, Figure 4 ;
soit entre les chevrons, lorsque ceux-ci sont fixés directement sur la paroi support, Figure 5.
Figure 2 Exemples d'isolant posé derrière l'ossature primaire
Figure 3 Exemples d'isolant posé en deux couches superposées derrière l'ossature primaire
Figure 4 Exemples d'isolant posé en deux couches, l'une derrière et l'autre entre l'ossature primaire
Figure 5 Exemple d'isolant posé entre les chevrons
8.4.2 Fixation des isolants
8.4.2.1 Fixation des isolants en laine minérale
Les isolants sont posés horizontalement ou verticalement. Dans le cas d'une pose verticale, les horizontaux sont décalés et dans le cas d'une pose horizontale, les joints verticaux sont décalés.
Les fixations sont soit des chevilles étoiles, soit des équerres à dent. Elles ne doivent pas comprimer l'isolant.
Les isolants sont fixés à raison d'au moins :
1 fixation par panneau, pour les panneaux embrochés sur les pattes de fixation de l'ossature assurant le maintien de l'isolant, Figure 6 ;
2 fixations par panneau, pour les panneaux installés entre pattes de fixation ou ossatures, Figure 7 ;
2 fixations en tête de rouleaux et 2 fixations par mètre carré en partie courante pour les rouleaux en pose verticale. Les fixations sont disposées en quinconce, l'objectif étant d'assurer le meilleur contact entre l'isolant et la paroi support, Figure 8 ;
1 fixation en partie courante tous les 60 cm, en cas de pose horizontale de rouleaux de laine minérale, Figure 9.
Pour les éléments découpés dont la plus grande dimension n'excède pas 40 cm, on peut admettre une seule fixation.
Figure 6 Exemple de fixation des panneaux de laine minérale embrochés sur les pattes de fixation des ossatures
Figure 7 Exemple de fixation de panneaux de laine minérale posés entre ossatures
Figure 8 Exemple de fixation de rouleaux de laine minérale posés verticalement
Figure 9 Exemples de fixation de rouleaux de laine minérale posés horizontalement
8.4.2.2 Fixation des plaques en polystyrène expansé (PSE), polystyrène extrudé (XPS) ou polyuréthane (PU)
Les isolants sont posés horizontalement ou verticalement.
Les emplacements des pattes de fixation sont repérés et reportés sur le panneau d'isolant afin de procéder à des entailles dans celui-ci.
Le panneau d'isolant est ensuite positionné sur les pattes de fixation afin de marquer sur l'envers du panneau l'emplacement et la forme du système de fixation. Pour éviter les surépaisseurs, une partie de l'isolant est éliminée à l'aide d'un outil adapté listé ci-dessous ou d'une scie cloche.
Les panneaux d'isolant sont ensuite fixés sur la paroi support à l'aide de chevilles ou clou étoiles, à raison d'au minimum 2 fixations par mètre carré et par plaque, Figure 10.
Dans le cas des panneaux d'isolants XPS à bords droits, une fixation à chaque angle des panneaux est à mettre en oeuvre.
Dans le cas des panneaux d'isolants PU, une bande adhésive aluminium, fournie par le fabricant, entre chaque panneau est à mettre en oeuvre.
Les entailles et découpes dans les isolants sont réalisées à l'aide d'outils adaptés, à savoir :
un découpeur thermique, une table de découpe à fil chaud ou une scie égoïne pour les isolants en polystyrène expansé ou extrudé ;
une scie égoïne pour les isolants en polyuréthane.
Les panneaux sont posés de manière à ne pas laisser de joints ouverts de largeur supérieure à 10 mm entre chaque panneau.
En cas de joints ouverts entre panneaux compris entre 5 mm et 10 mm, ils sont rebouchés à l'aide de lamelles issues des isolants installés. Si leur largeur est inférieure à 5 mm, ils sont rebouchés à l'aide de mousse de polyuréthanne. Dans ce dernier cas, un temps d'expansion et de durcissement d'environ 1 heure doit être respecté avant arrasement éventuel, afin de garantir la continuité de la lame d'air.
Figure 10 Exemple de fixation de panneaux de plastique alvéolaire
8.5 Mise en oeuvre de l'ossature
8.5.1 Ossature bois
8.5.1.1 Taux d'humidité des chevrons
Au moment de leur mise en oeuvre, le taux d'humidité des chevrons doit être au plus égal à 18%, avec un écart entre deux éléments consécutifs au maximum de 4 %. Le taux d'humidité des éléments doit être déterminé à l'aide d'un humidimètre à pointe, selon la méthode NF EN 13183-2.
8.5.1.2 Largueur vue des chevrons
Dans le cas où le joint vertical entre deux éléments est prévu au droit d'un chevron, Figure 11, cette largeur l doit permettre :
l'ouverture j du joint entre éléments ;
une distance au bord d suffisante entre l'axe des fixations du parement et le bord du parement.
-
une garde au bord g1 suffisante entre l'axe des fixations de l'élément et le flanc du chevron. Cette garde est au moins égale à :
g1 = n Ø mm
où :
Ø est le diamètre nominal de la fixation
n = 3 dans le cas des vis à bois
n = 5 dans le cas des clous et des pointes
Le type de fixation des parements est donné dans chaque sous-partie.
D'où une largeur vue l du chevron égale à :
l ≥ 2 g1 + 2d + jv
Les valeurs d et jv sont définies pour chaque types de parements dans les sous parties correspondantes.
Compte tenu de la largeur vue l retenue, la profondeur p du chevron doit être choisie afin que la flèche prise en pression ou en dépression soit inférieure au 1/187,5e de la portée entre fixations du chevron à la paroi support.
Lorsque la nature de la paroi support impose l'entraxe des fixations, la profondeur du chevron est fonction de cet entraxe. Inversement, lorsque la section du chevron est imposée, l'entraxe des fixations est fonction de cette section.
Figure 11 Joint vertical entre deux parements au droit d'un chevron
8.5.1.3 Garde des fixations aux extrémités des chevrons
Pour éviter le fendage du bois, l'axe des fixations de l'élément (parement, patte de fixation, liteau) sur le chevron est éloigné de l'extrémité haute et basse du chevron d'au moins :
g2 = n Ø mm
où :
Ø est le diamètre nominal de la fixation
n = 6 dans le cas des vis à bois (y compris les tire-fonds)
n = 10 dans le cas des clous et des pointes
Le type de fixation des parements est donné dans chaque sous-partie.
8.5.1.4 Pose sur pattes de fixation
8.5.1.4.1 Entraxe des chevrons
L'entraxe maximal est égal à 600 mm.
Les déformations dues au vent doivent rester dans des limites admissibles fixées par les conditions d'emploi (flèches au plus égales à 1/187,5e).
8.5.1.4.2 Fixation des chevrons sur les pattes
Dans le cas de parements HPL, fibres-ciment et clins PVC3 la fixation s'effectue par trois vis de dimensions minimales Ø 4,5 × 40 mm ou par tire-fond, de dimensions au moins égales à Ø 7 x 50mm, et de 2 vis de blocage de dimensions minimales Ø 4,5 × 40 mm.
Dans le cas de parements en tuiles ou ardoises3 la fixation du chevron sur la patte s'effectue par un tire-fond, de dimensions au moins égales à Ø 7 x 50mm, et de 2 vis de blocage de dimensions minimales Ø 4,5 × 40 mm.
Comme souligné dans l'avant-propos particulier, ces spécifications ne s'appliquent qu'aux parements dont les parties sont déjà publiées
Dans le cas de trous oblongs, la largeur d'appui de la tête de la fixation (diamètre ou côte sur plats) est supérieure d'au moins 4 mm au diamètre du trou oblong.
8.5.1.4.3 Raboutage des chevrons
Le raboutage des chevrons est limité à une longueur rendue continue de 12 m.
Le pontage par le parement est possible sur les raboutages.
Sur la hauteur d'une façade, l'alignement vertical des raboutages se fait :
soit par chevauchement latéral sur 30 cm environ. Ce raboutage est effectué sur chevrons accolés et raccordés par chevauchement, à l'aide d'au moins deux tire-fonds ou boulons transversaux (Ø 7 mm minimum) conformément aux dispositions de la Figure 12 b ;
soit en ligne bout à bout en laissant un jeu d'au moins 2 cm entre les extrémités des chevrons, chacune d'elles ayant sa fixation propre. Ce raboutage est réalisé par deux éclisses latérales, clouées ou vissées sur les flancs des chevrons. La dimension des éclisses et les fixations utilisées devront assurer une liaison rigide et respecter les dispositions données à la Figure 12 a.
Le raboutage des chevrons doit être réalisé avant la pose du parement pour éviter la mise en charge des chevrons.
L'écartement entre deux pattes de fixation est identique à l'écartement en partie courante sur un même chevron.
Figure 12 Exemples de raboutage des chevrons sur pattes de fixation
8.5.1.5 Pose directe
La fixation directe de chevrons sur maçonnerie est réalisée par des chevilles, disposée à l'axe médian du chevron et traversant ce dernier dans toute son épaisseur.
La fixation des extrémités des chevrons non raboutés est positionnée entre 10 et 20 cm du bord.
Dans le cas de pose sans ossature secondaire, la tête de cette fixation traversante doit être affleurante du chevron bois (tête fraisée ou tête H avec lamage).
8.5.1.5.1 Entraxe des chevrons
L'entraxe maximal des chevrons est égal à 600 mm.
8.5.1.5.2 Raboutage des chevrons
Le raboutage des chevrons est limité à une longueur rendue continue de 12 m.
Le pontage par le parement est possible sur les raboutages.
Sur la hauteur d'une façade, l'alignement vertical des raboutages se fait :
soit par chevauchement latéral sur 30 cm environ. Ce raboutage est effectué sur chevrons accolés et raccordés par chevauchement, à l'aide d'au moins deux tire-fonds ou boulons transversaux (Ø 7 mm minimum) conformément aux dispositions de la Figure 13 b ;
soit en ligne bout à bout en laissant un jeu d'au moins 2 cm entre les extrémités des chevrons, chacune d'elles ayant sa fixation propre. Ce raboutage est réalisé par deux éclisses latérales, clouées ou vissées sur les flancs des chevrons. La dimension des éclisses et les fixations utilisées devront assurer une liaison rigide et respecter les dispositions données à la Figure 13 a.
Le raboutage des chevrons doit être réalisé avant la pose du parement pour éviter la mise en charge des chevrons.
L'écartement entre deux fixations est identique à l'écartement en partie courante sur un même chevron.
Figure 13 Exemples de raboutage des chevrons en pose directe
8.5.1.6 Fractionnement
Un joint de fractionnement est réalisé au droit des discontinuités entre chevrons.
Excepté pour les parements en ardoises, tuiles plates ou de tuiles de terre cuite à emboitement ou à glissement à relief et tuiles de terre cuite à emboitement à pureau plat4, un parement ne doit jamais être posé en recouvrement d'un alignement de chevrons non raboutés de façon rigide, Figures 14 et 15.
Comme souligné dans l'avant-propos particulier, ces spécifications ne s'appliquent qu'aux parements dont les parties sont déjà publiées
L'ouverture des joints de fractionnement doit être au minimum de :
7 mm entre des longueurs continues de chevrons inférieures ou égales à 5,40 m. Dans ce cas, le fractionnement est réalisé sans bavette, Figure 14 ;
15 mm entre des longueurs de 5,40 à 12 m de chevrons raboutés. Dans ce cas, le fractionnement est réalisé avec une bavette pour éviter les entrées d'eau de pluie, Figure 15.
Figure 14 Exemple de fractionnement de chevrons sans bavette
Figure 15 Exemple de fractionnement de chevron avec bavette
8.5.1.7 Planéité générale des chevrons
La planéité de l'ossature est vérifiée verticalement sur les chevrons et horizontalement entre chevrons adjacents, l'écart maximal est défini dans la partie correspondant au parement.
La mesure de coplanéité se fait entre entre 3 chevrons comme indiqué sur la Figure 16.
En pose directe, afin de respecter cette coplanéité, des cales complémentaires de dimensions 100 x 100 mm en contreplaqué, d'épaisseur maximale 10 mm, peuvent être enfilées sur la cheville et disposées entre les chevrons et la paroi support.
Figure 16 Mesure de la coplanéité
8.5.1.8 Pose de la bande de protection
La pose de clins PVC posés horizontalement, de panneaux HPL ou de plaques fibres-ciment5, sur chevrons de durabilité naturelle ou conférée pour une utilisation en classe d'emploi 2, impose la présence d'une bande de protection sur la face vue du chevron, la pose de cette bande peut s'effectuer par simple agrafage ou simple clouage, puisque son maintien ultérieur sera assuré par les fixations des parements fixés sur le chevron, Figure 17.
Comme souligné dans l'avant-propos particulier, ces spécifications ne s'appliquent qu'aux parements dont les parties sont déjà publiées
Dans le cas de joints horizontaux fermés, les bandes de protection citées dans le NF DTU 45.4 P1-2 (CGM) peuvent être posées sans débordement.
La pose de clins PVC posés horizontalement, de panneaux HPL ou de plaques fibres-ciment, sur chevrons de durabilité naturelle ou conférée pour une utilisation en classe d'emploi 3.2, permet d'éviter la mise en oeuvre d'une bande de protection excepté au niveau des joints de fractionnement, voir Figure 14 b.
Lorsque l'élément de parement est posé sur un chevron intermédiaire de durabilité naturelle ou conférée pour une utilisation en classe d'emploi 2, ce chevron intermédiaire doit obligatoirement être protégé lui aussi d'une bande de protection.
En effet, dans le cas des bardages avec joints horizontaux de parement laissés ouverts, les chevrons sont exposés à la pluie (projection et ruissellement).
Dans le cas de joints horizontaux ouverts, la bande de protection doit dépasser de 10 mm de chaque côté du chevron.
Figure 17 Exemple de bande de protection de chevrons
8.5.2 Ossature métallique
8.5.2.1 Largeur vue du montant
La section caractérisée par la largeur vue l et la profondeur p doit répondre à un certain nombre de conditions.
Dans le cas où le joint vertical entre deux éléments est prévu au droit d'un profilé porteur, Figure 18, cette largeur l doit permettre :
l'ouverture j du joint entre éléments ;
une distance au bord d suffisante entre l'axe des fixations du parement et le bord du parement ;
une garde au bord g suffisante entre l'axe des fixations de l'élément et le bord du profilé. Cette garde minimale est au moins égale de 1,5 fois le diamètre nominal de la fixation.
D'où une largeur vue l du montant égale à :
l ≥ 1,5g + 2d + jv
Les valeurs d et jv sont définies pour chaque type de parements dans les sous parties correspondantes.
Compte tenu de la largeur vue l retenue, l'inertie du profilé doit être choisie afin que la flèche prise en pression ou en dépression sous vent, soit inférieure au 1/167e de la portée entre fixations du profilé à la paroi support.
Les épaisseurs des profilés métalliques à respecter sont données dans le Tableau 1.
Tableau 1 Epaisseurs minimales des profilés métalliques selon le type de fixation
Figure 18 Joint vertical entre deux parements au droit d'un montant
8.5.2.2 Conception de l'ossature
8.5.2.2.1 Pose d'ossature aluminium non bridée
Le fonctionnement en libre dilatation de l'ossature repose sur un principe d'assujettissement à la paroi support par point fixe et points coulissants (dilatants, glissants).
En ossature non bridée, les ossatures aluminium sont limitées à 6 m.
Le point fixe, disposé en tête de profilé, reprend les charges verticales de poids propre, ainsi qu'une partie des efforts dus aux effets du vent, alors que les points coulissants, répartis le long du profilé, ne reprennent que les efforts dus aux effets du vent.
Certaines considérations peuvent conduire à disposer la patte de point fixe ailleurs qu'en tête des profilés (coïncidence des joints de fractionnement des plaques de parement, par exemple).
Figure 19 Exemple d'ossature non bridée
8.5.2.2.2 Pose d'ossature acier ou aluminium bridée
Le fonctionnement d'une ossature bridée repose sur un liaisonnement pseudo rigide à la paroi support au moyen de pattes de fixation réparties le long du profilé et reprenant chacune une part des efforts résultant :
des charges de poids propres ;
des effets du vent.
Les dispositions technologiques prescrites par le présent document permettent de ne pas considérer les effets de la dilatation.
En conception bridée, les ossatures aluminium sont limitées à 3 m et les ossatures acier à 6 m.
Les éléments éclissés de manière rigides sont considérés comme un profilé unique et doivent donc vérifier les limites ci-dessus.
Figure 20 Exemple d'ossature bridé
8.5.2.3 Entraxe des profilés porteurs
L'entraxe des profilés est calculé au cas par cas selon la nature du parement.
L'entraxe est limité à 600 mm.
8.5.2.4 Fixation des profilés porteurs sur les pattes de fixation
8.5.2.4.1 Fixation par rivets
Les rivets sont tels que :
diamètre rivet < largeur trou oblong ≤ diamètre rivet + 1 mm ;
diamètre nominal corps du rivet ≥ 4,8 mm ;
diamètre de la tête ≥ 14 mm ;
longueur selon épaisseur à assembler.
Dans le cas des liaisons avec jeux (points « glissants »), les nez de riveteuses sont équipés d'une cale de réglage appropriée permettant la création d'un jeu dans l'assemblage n'excédant pas 0,40 mm.
8.5.2.4.2 Fixation par vis
8.5.2.4.2.1 Vis pour ossature bridée
Les vis sont telles que :
diamètre du trou ≤ diamètre vis + 0,5 mm ;
diamètre nominal vis ≥ 5,5 mm ;
diamètre d'appui sous tête (Ø collerette) ≥ 9 mm.
8.5.2.4.2.2 Vis pour ossature non bridée
La fixation est faite par des vis standards ou spéciales.
Les vis standards sont telles que :
diamètre nominal de filetage de la vis ≤ largeur trou oblong ≤ diamètre nominal de filetage de la vis + 1 mm ;
diamètre nominal vis ≥ 5,5 mm ;
diamètre d'appui sous tête (Ø collerette) ≥ largeur du trou oblong + 5 mm ;
longueur permettant au filet d'être visible sous le profilé.
Les capacités d'assemblages des vis sont données dans les fiches techniques des fabricants.
Une visseuse équipée d'un dispositif de réglage permettant de limiter le serrage de la vis par butée de profondeur doit être utilisée.
Les vis spéciales de diamètre nominal supérieur ou égal à 5,5 mm sont soit :
-
avec épaulement sous tête, Figure 21a :
épaisseur de la patte de fixation < longueur épaulement ≤ épaisseur de la patte de fixation + 0,5 mm ;
diamètre épaulement ≤ largeur trou oblong ≤ diamètre épaulement + 1 mm.
-
avec filetage de diamètre réduit sous tête, Figure 21b :
épaisseur de la patte de fixation + épaisseur profilé ≤ longueur filetage réduit ≤ épaisseur de la patte de fixation + épaisseur profilé + 1 mm ;
diamètre filetage réduit < largeur trou oblong ≤ diamètre filetage réduit + 0,5 mm.
-
sans filetage sous tête, Figure 21c :
épaisseur de la patte de fixation + épaisseur profilé ≤ longueur sans filetage ≤ épaisseur de la patte de fixation + épaisseur profilé + 1 mm ;
diamètre nominal sans filetage < largeur trou oblong ≤ diamètre nominal sans filetage + 1 mm.
Une visseuse équipée d'un dispositif de réglage permettant de limiter le serrage de la vis par butée de profondeur doit être utilisée.
Figure 21 Vis spéciales
8.5.2.5 Ouverture du joint de fractionnement
Dans le cas d'une ossature bridée, l'ouverture des joints de fractionnement est 10 mm minimum, Figure 22.
Dans le cas d'une ossature aluminium non bridée :
pour des longueurs continues de profilés inférieures ou égales à 3 m, le fractionnement est réalisé sans bavette, et l'ouverture des joints de fractionnement est de 8 mm minimum ;
pour des longueurs de profilés supérieures à 3 m, le fractionnement est réalisé avec une bavette pour éviter les entrées d'eau de pluie et l'ouverture des joints de fractionnement est de 15 mm minimum, Figure 23.
un fractionnement coulissant peut être réalisé à l'aide d'une patte spéciale, reprenant les charges verticales du profilé inférieur en point fixe, et les charges de vent du profilé supérieur en point coulissant, Figure 24, tout en respectant les deux dispositions précédentes.
Dans les 2 cas, les parements ne doivent jamais être posés et fixés "à cheval" sur le joint de fractionnement ; pas de pontage de l'ossature par le parement.
En conséquence, les joints de fractionnement des montants doivent s'effectuer sur une même ligne horizontale, en coïncidence avec les joints horizontaux de la paroi support.
La coïncidence entre le joint horizontal des parements extérieurs et le joint ouvert entre profilés porteurs doit être prévue lors du calepinage de la façade.
Figure 22 Exemple de fractionnement d'ossature sans bavette
Figure 23 Exemple de fractionnement d'ossature non bridée avec bavette
Figure 24 Exemple de fractionnement d'ossature non bridée avec éclissage dilatable
8.5.2.6 Eclissage fixe des montants
Dans la limite des longeurs données au 8.5.2.2, il est possible de rendre continu des ossatures métalliques en réalisant un éclissage fixe.
Les éléments éclissés de manière rigides sont considérés comme un profilé unique.
Le pontage par le parement est possible sur les éclissages fixes.
L'écartement entre deux pattes de fixation est identique à l'écartement en partie courante sur un même montant.
Figure 25 Exemple d'éclissage fixe des montants
8.5.2.7 Planéité générale des montants
La planéité de l'ossature est vérifiée verticalement sur les montants et horizontalement entre montants adjacents, l'écart maximal est défini dans la partie correspondant au parement.
La mesure de coplanéité se fait entre entre 3 montants comme indiqué sur la Figure 26.
Figure 26 Mesure de la coplanéité
8.6 Lame d'air ventilée
Pour que la lame d'air soit suffisamment ventilée, il faut éviter les pertes de charges en prévoyant :
une épaisseur de la lame d'air au moins égale à 20 mm. Cette épaisseur ne doit pas être réduite même localement sur tout plan vertical ;
des entrées et sorties de ventilation de section dimensionnées selon le 8.6.1.
La lame d'air ventilée est spécifique au bardage et ne peut servir à la ventilation d'autres ouvrages et réciproquement.
Par exemple, la lame d'air de la couverture est distincte de la lame d'air du bardage.
8.6.1 Section de ventilation
La section de ventilation est calculée selon la formule suivante :
où
K = 50 pour les autres cas
H : Hauteur de bardage à ventiler entre entrée d'air basse et sortie d'air haute (m)
S : Surface des orifices de ventilation en partie haute et basse, exprimée en cm2 par mètre linéaire de largeur de bardage
Dans le cas d'allèges filantes sans joints horizontaux ouverts, le coefficient K sera pris égal à 50.
En pratique ceci correspond aux surfaces données dans le Tableau 2.
Tableau 2 Section de ventilation
En départ de bardage au niveau bas l'ouverture est protégée par un profilé à âme perforée constituant une barrière antirongeurs.
La section de ventilation de la lame d'air donnée au Tableau 2 est une section efficace. En cas de présence de grilles antirongeurs, la surface des perforations de la grille est supérieure ou égale à la section de ventilation donnée dans le Tableau 2.
En ossature bois, le bas du parement doit être au minimum à 150 mm du sol.
En ossature métallique, le bas du parement doit être au minimum à
50 mm pour les sols durs ;
150 mm pour les sols meubles.
En arrêt haut, l'ouverture doit être protégée par une avancée (couvertine, par exemple) munie d'un larmier.
Figure 27 Coupe verticale - Principe de ventilation haute et basse
8.6.2 Recoupement de la lame d'air
8.6.2.1 Généralités
En l'absence d'exigences des DPM (Documents Particuliers du Marché), le fractionnement de la lame d'air doit être prévu en fonction de la disposition de la façade. La hauteur maximale sans fractionnement de la lame d'air est 24 m pour les ossatures bois et 18 m pour les ossatures métalliques.
La limitation de la hauteur des modules a pour objet de limiter les vibrations et les bruits engendrés par les vitesses excessives de circulation de l'air derrière le parement.
8.6.2.2 Réalisation du compartimentage horizontal
Le recoupement horizontal de la lame d'air est réalisé à l'aide d'une bavette métallique.
Au niveau de ce joint horizontal de fractionnement, les lames d'air inférieure et supérieure débouchent avec les sections minimales indiquées dans le Tableau 2.
Les dispositions constructives sont indiquées à la Figure 28.
Figure 28 Exemple de compartimentage horizontal de la lame d'air
8.6.2.3 Réalisation du compartimentage vertical
Pour s'opposer à un appel d'air latéral entre la façade au vent et la façade sous le vent, il faut prévoir en angle sortant, et sur toute la hauteur de façade entre le dos du parement et la face extérieure de l'isolant l'obturation de la lame d'air. A cet effet, soit l'ossature joue le rôle d'obturateur, soit une tôle d'acier d'épaisseur minimum 10/10ème est mise en oeuvre.