8 Caractéristiques de l'enduit fini
8.1 Epaisseur de l'enduit
8.1.1 Epaisseurs théoriques
Les épaisseurs théoriques sont :
pour un enduit sans nu ni repère : 8 mm ;
pour un enduit avec nus et repères : 12 mm.
8.1.2 Epaisseur moyenne
L'épaisseur moyenne effective de l'enduit déterminée selon les modalités définies ci-après, doit être au moins égale à l'épaisseur théorique avec une tolérance de 2 mm en moins.
L'épaisseur moyenne de recouvrement des grillages pour les enduits qui en comportent doit être au moins égale à 6 mm.
Localement, des épaisseurs inférieures à 6 mm et supérieur à 3 mm sont tolérées lors de jointement et de recouvrement particuliers.
8.1.3 Modalités des vérifications d'épaisseur
8.1.3.1 Définition d'un panneau
8.1.3.1.1 Mur et cloison
Le panneau est l'ouvrage ayant pour hauteur (h) la distance de la retombée du plafond au sol, et pour longueur (l) la distance comprise entre deux arêtes ou cueillies voisine, reliant le sol au plafond.
La surface d'un panneau est égale à S = l × h ; il n'est pas fait de déduction pour les ouvertures placées dans le panneau.
8.1.3.1.2 Plafond
Le panneau a pour surface S celle déterminée par les murs et cloisons : il n'est pas fait de déduction pour les ouvertures.
8.1.3.2 Nombre de sondages
Le nombre de sondages n est égal à S/1,50 et est de 5 au minimum.
Il n'est pas effectué de sondage lorsque S est égal ou inférieur à 1,50 m2 ou lorsque la longueur du panneau est au plus égale à 1,50 m.
8.1.3.3 Emplacement des sondages
Ils sont fixés au hasard et répartis sur l'ensemble de la surface du panneau considéré.
Ils sont distants de 0,50 m au moins entre eux et de 0,10 m au moins des arêtes, cueillies ou bords de panneaux.
8.1.3.4 Mesure de l'épaisseur à chacun des sondages
Cette épaisseur est mesurée par l'enfoncement sans choc violent d'un poinçon fin jusqu'à la rencontre du support.
Lorsque la nature du support est telle que ce procédé peut laisser un doute sur l'épaisseur de l'enduit, on procède par carottage.
C'est le cas en particulier pour les supports en béton cellulaire, éléments en laine de bois (fibragglo), carreaux de plâtre et autres supports de dureté voisine de celle de l'enduit, ainsi que pour les supports d'enduits armés.
8.1.3.5 Définition de l'épaisseur moyenne
L'épaisseur moyenne est la moyenne arithmétique des mesures effectuées à chaque sondage, après avoir éliminé les deux valeurs extrêmes si le nombre des sondages est égal ou supérieur à 6.
Dans le cas d'enduits armés, l'épaisseur à prendre en compte est celle comptée à partir du nu extérieur de l'armature.
8.1.4 Cas particuliers
8.1.4.1 Support comportant des poteaux ou éléments d'huisserie
Lorsque ces poteaux ou éléments d'huisserie doivent être affleurés par l'enduit, l'épaisseur théorique de celui-ci est déterminée par l'épaisseur des poteaux ou des éléments d'huisserie.
Les dimensions de ces poteaux ou éléments d'huisserie permettent de respecter la règle du paragraphe 8.1.1.
Cette épaisseur est égale à la demi-différence entre l'épaisseur du poteau ou élément d'huisserie et l'épaisseur du matériau constituant le support.
8.1.4.2 Support comportant des bâtis dormants
Lorsque les bâtis dormants doivent être affleurés par l'enduit, l'épaisseur est déterminée par la valeur de la saillie du bâti sur le support.
Les dimensions de ces bâtis dormants permettent de satisfaire la règle du paragraphe 8.1.1.
8.1.4.3 Conduits de câbles électriques
Si des conduits ou câbles électriques font saillie sur le support, l'enduit ne doit être appliqué que si son épaisseur théorique définie au paragraphe 8.1.1 permet de les recouvrir par une épaisseur d'au moins 4 mm.
Les conduits ou câbles sont convenablement encastrés.
8.1.4.4 Conduits de fumée
Sur les conduits de fumée, l'épaisseur de l'enduit sera celle qui aura été fixée par les documents particuliers du marché, sans être jamais inférieure à 15 mm sans aucune tolérance.
8.2 Aspect de surface
En fin d'exécution, compte tenu de l'égrenage et du dépoussiérage ultérieurs avant mise en peinture, l'enduit ne doit présenter ni pulvérulence superficielle, ni gerçure, ni craquelure, ni trou ou strie de profondeur supérieure à 1 mm ; de plus, il ne doit pas présenter de façon systématique de trous ou stries de profondeur inférieure à 1 mm.
Les défauts de surface doivent pouvoir être rattrapés par les travaux d'apprêt normalement prévus compte tenu du type de peinture et de la qualité de finition désirées.
Ces opérations et travaux ultérieurs sont définis dans la NF DTU 59.1.
8.3 Planéité de l'enduit
8.3.1 Planéité locale
Une règle de 0,20 m appliquée sur l'enduit et déplacée en tous sens ne doit pas faire apparaître entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, un écart supérieur à 1 mm.
8.3.2 Planéité générale
8.3.2.1 Enduit exécuté sans nu ni repère
Une règle de 2 m appliquée sur l'enduit et promenée en tous sens ne doit pas faire apparaître, entre les points les plus saillants et les points les plus en retrait, un écart supérieur à 10 mm.
8.3.2.2 Enduit exécuté sur nus et repères
Une règle de 2 m appliquée sur l'enduit et promenée en tous sens ne doit pas faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait un écart supérieur à 5 mm.
8.3.3 Verticalité
Pour les enduits exécutés sur nus et repères seulement, une tolérance de verticalité de 5 mm au plus est admise sur la hauteur de l'étage courant (2,50 m).
8.4 Dureté
8.4.1 Modalités de vérification de la dureté
Les mesures sont effectuées sur des enduits en plâtre sec.
L'enduit est considéré sec lorsque son taux d'humidité est inférieur à 1 %.
Il est effectué une vérification de dureté et d'humidité en chaque zone correspondant à un sondage d'épaisseur.
Chaque zone est définie par un cercle de 20 cm environ de diamètre englobant le sondage d'épaisseur.
Les mesures sont effectuées au duromètre Shore C.
Cette mesure s'effectuant en surface est bien représentative de la dureté propre de l'enduit indépendamment de la réaction du matériau support de l'enduit : béton, briques, blocs de béton, carreaux de plâtre, etc.
Il est effectué 6 mesures par zone ; il n'est pas tenu compte des valeurs extrêmes haute et basse obtenues.
La dureté locale de l'enduit au voisinage d'un sondage est caractérisée par la moyenne arithmétique des 4 mesures restantes.
La dureté moyenne de l'enduit d'un panneau est caractérisée par la moyenne arithmétique des duretés locales au voisinage des différents sondages effectués sur le panneau.
En cas de contestation sur le degré de siccité de l'enduit une détermination de la siccité est effectuée sur des éprouvettes prélevées par carottage au voisinage des zones ayant donné un résultat litigieux et séchées en étuve ventilée à 40 ± 4 °C jusqu'à poids constant.
8.4.2 Spécifications
8.4.2.1 Enduit en plâtre
Les types de plâtre utilisés sont les suivants : B1, B2 et B3.
La dureté moyenne de l'enduit telle que définie ci-dessus en 8.4.1 doit être supérieure à 45 Shore C.
La dureté locale de l'enduit doit être en toutes zones supérieures à 40 Shore C.
La dureté d'un enduit en plâtre varie considérablement en fonction de son état de siccité, notamment entre le taux de 5 %, seuil admis pour la mise en peinture, et le taux de 1 %, taux maximal d'équilibre d'un enduit en service dans les conditions courantes.
Le taux de 1 % ci-dessus est le plus souvent atteint dans un délai de 3 semaines à 1 mois qui correspond au délai courant de mise en peinture.
Il peut toutefois arriver que ce délai soit dépassé dans certains cas de locaux mal ventilés par suite d'une situation défavorable du local (pièce en position centrale), et que l'enduit présente de ce fait au moment de la vérification une dureté inférieure à celle prescrite sans être pour autant de qualité défectueuse ni dépasser le taux de 5% qui conduirait à différer sa mise en peinture.
Il n'est pas possible de fixer de corrélation précise entre les divers taux d'humidité et la dureté mais l'expérience montre qu'un enduit âgé de plus de 10 jours qui présente une dureté de 20 Shore C à un taux d'humidité supérieur à 10 % (au besoin obtenu par ré humidification) a de fortes chances de présenter à l'état sec une dureté satisfaisante.
En cas de doute, par exemple s'il est constaté un délai de séchage anormalement long susceptible d'avoir affecté les caractéristiques de l'enduit, il y a lieu de s'assurer, après avoir si nécessaire remédié dans la mesure du possible au défaut de ventilation des locaux (ouverture des fenêtres par exemple) que dans le court délai normalement suffisant pour abaisser ce taux de 5 à 1% l'enduit atteint bien la dureté requise.
Les résultats des mesures pouvant être influencés par la forme de l'appareil utilisé et notamment par la surface de celui-ci en contact avec l'enduit lors de la mesure, il est précisé que les performances ci-contre ont été définies à partir de mesures effectuées à l'aide du duromètre Shore C n° 3102 possédant une embase circulaire de 1,8 cm de diamètre.
8.4.2.2 Enduit en plâtre de construction à dureté superficielle renforcée
L'enduit utilisé est le type B7.
La dureté moyenne de l'enduit telle que définie ci-dessus en 8.4.1 doit être supérieure à 80 Shore C.
La dureté locale de l'enduit doit être en toutes zones supérieures à 75 Shore C.
8.4.2.3 Enduit en plâtre projeté
La dureté moyenne de l'enduit telle que définie ci-dessus en 8.4.1 doit être supérieure à 65 Shore C.
La dureté locale de l'enduit doit être, en toutes zones, supérieure à 60 Shore C.