17 CET sur air ambiant - dispositions spécifiques
17.1 Conception
17.1.1 Choix du matériel
Le CET est adapté à ce type d'implantation.
Sa régulation prévoit une protection arrêtant le module thermodynamique lorsque la température du local où le CET puise les calories nécessaires à la production d'ECS atteint une température trop basse.
Le local doit rester hors gel toute l'année même lorsque le CET fonctionne.
17.1.2 Dimensionnement des CET sur air ambiant
Le CET doit couvrir les besoins journaliers sans sollicitation de l'appoint :
soit pour un asservissement type heures creuses de nuit uniquement de 8 h ;
soit pour un asservissement type heures creuses de 8 h avec une relance cours de la journée de 6 h.
La durée de mise en température du volume d'eau stockée (de 10 °C jusqu'à une température de consigne donnée) prise en compte pour le dimensionnement est celle obtenue selon les conditions d'essai de la NF EN 16147 à une température ambiante côté évaporateur de + 7 °C.
La température limite de fonctionnement du module thermodynamique du CET est inférieure ou égale à 5 °C.
Le choix de l'asservissement est validé avec le maître d'ouvrage.
Une méthode de dimensionnement et des tableaux d'application simplifiée de la méthode sont données à titre informatif en annexe.
17.1.3 Implantation
17.1.3.1 Choix de l'emplacement
Le local choisi est un local non chauffé hors gel toute l'année ou un local chauffé. Dans ce dernier cas, la prise et le rejet de l'air traversant l'évaporateur doit s'effectuer dans un local non chauffé hors gel toute l'année.
Le choix de l'emplacement prend en compte les éléments suivants :
la proximité des points de puisage ;
Le volume où sont puisées les calories du ou des locaux doit être a minima de 20 m3 ;
la limitation des conduits aérauliques le cas échéant, afin de minimiser les pertes de charge totales et respecter en fonction de débits d'air prévus la valeur maximale admissible au niveau du ventilateur spécifiée par le fabricant ;
le risque de nuisances sonores vis-à-vis des occupants du bâtiment desservi par le CET ;
une distance suffisante autour des orifices de prise et de rejet d'air (par rapport au plafond, aux parois verticales, à des obstacles par exemple) pour minimiser le risque de courts-circuits dans la circulation de l'air entre la prise et le rejet d'air ;
un accès aux diverses parties de l'équipement permettant les opérations d'entretien et les dépannages éventuels ;
la possibilité d'évacuation des condensats issus de la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l'air traversant l'évaporateur.
Le local où la prise et le rejet d'air sont prévus ne doit pas être exposé à des gaz, vapeurs ou poussières qui pourraient nuire au bon fonctionnement du CET.
La baisse de température dans le local génère des flux de chaleur au travers des parois communes entre le local d'implantation du CET et les pièces chauffées voisines qu'il convient de minimiser (vol de calories). Les points de rosée générant des phénomènes de condensation côté volume chauffé doivent être évités.
17.1.3.2 Intégration acoustique
Les dispositions à prévoir sont celles énoncées au 7.1.3.3.
17.1.3.3 Prise et rejet d'air
17.1.3.3.1 Configuration prise et rejet d'air non gainés
Le CET doit être conçu ou muni de bouches orientables pour éviter toute recirculation de l'air entre la prise et le rejet d'air. À défaut, des accessoires aérauliques tels que coudes sont prévus. Leur diamètre est supérieur ou égal à celui de la prise ou sortie d'air au niveau du CET.
Dans le cas où des grilles sont prévues, leur diamètre est a minima identique à celui de l'orifice de la prise ou du rejet d'air.
Les pertes de charge engendrées par les grilles et les éventuels accessoires aérauliques ne doivent pas excéder en fonction des débits d'air prévus la valeur admissible au niveau du ventilateur indiquée par le fabricant.
17.1.3.3.2 Configuration prise et/ou rejet d'air gainés
Les conduits aérauliques sont réalisés en matériau rigide ou flexible (souple ou semi-rigide).
Le réseau aéraulique doit être conçu et dimensionné de manière à favoriser le flux d'air, limiter les résistances à l'air et éviter les nuisances sonores.
Le parcours minimise les longueurs, le nombre singularités. Les changements de section sont progressifs. Les coudes doivent être prévus avec un rayon de courbure supérieur ou égal à une fois et demi le diamètre du conduit.
La section des conduits ne doit pas être inférieure à la section de raccordement de la prise ou du rejet d'air au niveau du CET.
Dans le cas où des grilles sont prévues, leur diamètre est a minima identique à celui de l'orifice de la prise ou du rejet d'air.
En tout état de cause, la perte de charge totale engendrée par le réseau aéraulique, côtés prise et rejet d'air, ne doit pas excéder en fonction des débits d'air prévus la valeur admissible au niveau du ventilateur indiquée par le fabricant.
La position de la prise et du rejet d'air doit éviter tout court-circuit dans la circulation de l'air. La prise et le rejet d'air s'effectuent dans le même local ou des locaux différents. Dans ce dernier cas, toutes les dispositions sont prises pour permettre une libre circulation de l'air entre ces locaux et éviter une mise en dépression côté prise d'air ou une mise en pression côté rejet d'air trop importante. Le flux d'air circulant entre le rejet et la prise d'air ne doit pas traverser de locaux chauffés.
 : Installations de pompes à chaleur/NF DTU 65.16 P1-1 (juin 2017)/image/fig_AIEQ_1_51.png)
Figure 51 Aucun local chauffé ne doit être traversé par le flux d'air
Une isolation thermique des conduits aérauliques est prévue selon les dispositions définies dans le NF DTU 65.16 P1-2.
17.1.4 Evacuation des condensats générés à l'évaporateur
L'évacuation des condensats générés à l'évaporateur est prévue selon les dispositions du 7.1.4.
17.2 Mise en oeuvre
17.2.1 Dégagements minimaux
Les dispositions à respecter sont celles énoncées au 16.2.1 ci-avant.
17.2.2 Prise et rejet d'air
17.2.2.1 Configuration prise et rejet d'air non gainés
La prise d'air doit être protégée de toute source de pollution particulière (automobile, poussières, matières grasses, suies, terre battue,...)
L'espace autour des orifices doit être libre.
L'ouverture du rejet d'air ne doit pas être dirigée :
vers une paroi située à moins de 1,5 m ;
vers une canalisation pouvant prendre en gel positionnée à moins de 1,5 m.
Dans le cas de mise en oeuvre de grilles, l'étanchéité à l'air doit être assurée sur tout le périmètre des grilles de prise ou de rejet d'air.
La prise et le rejet d'air s'effectuent dans des directions différentes (voir schéma ci-dessous).
 : Installations de pompes à chaleur/NF DTU 65.16 P1-1 (juin 2017)/image/fig_AIEQ_1_52.png)
Figure 52 Exemples de configuration non gainés (vue de dessus)
17.2.2.2 Configuration prise et/ou rejet d'air gainés
Le réseau aéraulique est mis en oeuvre conformément aux dispositions du 7.2.2.4.
La prise et le rejet respectent les dispositions du 17.2.2.1 ci-avant.
En outre :
Les bords inférieurs de la prise et du rejet d'air doivent être placés à une hauteur minimale de 0,5 m au-dessus du sol fini ;
La prise et le rejet d'air se font dans des directions différentes afin de minimiser le risque de recirculation d'air. À défaut, une distance minimale de 1,50 m doit être respectée entre les bords extérieurs des orifices d'air ou bien une solution corrective doit être mise en place (écran d'interposition, grilles directionnelles par exemple).
17.2.3 Evacuation des condensats
L'évacuation des condensats est réalisée selon les dispositions du 7.2.3.