6  Prescriptions relatives à l'exécution

6.1  Opérations préalables à la mise en oeuvre de l'isolation - Traitement des points singuliers

Avant d'entreprendre les travaux d'isolation proprement dits, il y a lieu de vérifier les points suivants :

6.1.1  Cas d'isolation sur une paroi comportant une isolation préalable

Si un isolant est en place, quelle que soit sa nature, un complément d'isolation à base de laine minérale ou de ouate de cellulose de papier peut être mis en oeuvre.

Si l'isolant en place comporte un surfaçage de type kraft et que celui-ci est orienté côté extérieur (côté froid), il convient de le larder à raison de 2 entailles/m2.

Si l'isolant en place n'est pas en contact continu avec le support, y compris en périphérie, l'isolant doit être repositionné avant le soufflage de l'isolation.

La mise en oeuvre de l'isolant amène sur le support une charge permanente uniformément répartie dont il faut tenir compte pour la justification éventuelle des structures ou ossatures (voir 5.4).

La résistance thermique d'un isolant déjà en place, s'il est conservé, n'est pas prise en compte pour la performance thermique finale.

6.1.2  Arrêtoir de l'isolant autour de conduits de fumée

L'ouvrage de fumisterie doit être conforme au NF DTU 24.1 P1-1 en matière de distance de sécurité, l'isolant soufflé ne devant pas être au contact du conduit de fumée.

La distance de sécurité est la distance minimale entre la face externe de l'ouvrage « conduit de fumée » et les matériaux combustibles adjacents (voir Figure 1).

Dans le cas d'un tubage, cette distance de sécurité est également mesurée à partir de la face externe du conduit d'origine.

Cette distance de sécurité doit être déterminée selon le DTU 24.1, en fonction :

  • D'une part de la résistance thermique du conduit de fumée ;

  • D'autre part de la classe de température du conduit de fumée.

En l'absence de connaissance des éléments permettant de déterminer les distances de sécurité, on peut selon les dispositions du DTU 24.1 retenir une valeur minimale de :

  • 8 cm pour les conduits de fumées métalliques simples ou composites (multi-parois) ;

  • 10 cm pour les conduits de fumée maçonnées ;

  • 3 fois le diamètre du conduit pour les conduits de raccordement avec un minimum de 37,5 cm.

Afin d'éviter le contact entre l'isolant soufflé et la face externe du conduit (isolation comprise), un arrêtoir est constitué d'un produit rigide comme une plaque de métal, de bois, de plâtre, un panneau rigide d'isolant classé au moins A2-s1, d0. Il est installé à une distance de sécurité définie selon le NF DTU 24.1, depuis la face de l'arrêtoir du côté conduit. La hauteur de cet arrêtoir est égale à celle de l'isolant soufflé majorée de 10 cm, cet arrêtoir étant fixé afin de solidifier l'ouvrage.

Figure 1  Schéma de principe de la traversée de plancher

6.1.3  Éléments dégageant de la chaleur

6.1.3.1  Dispositifs électriques

L'isolant ne doit pas être au contact d'éléments électriques dégageant de la chaleur au sens de la norme NF C 15-100. Ces éléments électriques doivent être sortis de la couche d'isolation. À défaut, ils doivent faire l'objet de dispositions de protection décrites aux 6.1.3.2 et 6.1.3.3.

En travaux de rénovation, l'entreprise de soufflage doit respecter les dispositions suivantes :

  • Les boîtes de dérivation doivent avoir été positionnées hors du volume destiné à recevoir l'isolant et fixées sur un élément de charpente. À défaut, l'entreprise de soufflage effectue un repérage de celles-ci sur les bois de charpente ;

  • Seules les gaines électriques doivent être posées entre le plafond et les éléments de charpente. Les gaines d'antennes de télévision auront été passées et suspendues roulées à la charpente. Les câbles électriques sans gaine ne peuvent pas rester sous l'isolation.

6.1.3.2  Mise en place de capots de protection des éléments dégageant de la chaleur

Les spots encastrés et des transformateurs dans le support accueillant l'isolation présentent un risque de surchauffe et de condensation, ils doivent être protégés par des capots de protection, conformes aux dispositions prévues au 4.3.4 du NF DTU 45.11 P1-2.

Des capots de protection doivent être mis en oeuvre sur les éléments dégageant de la chaleur avant la réalisation de l'isolation. Les transformateurs associés aux spots d'éclairage doivent être sortis de la couche d'isolation ou couverts par un capot de protection identique à celui utilisé pour le spot. (voir Figures 2 et 3).

Si le capot doit être fixé à l'aide de colle ou d'un mastic, celui-ci doit résister aux températures élevées. Le capot doit rester immobile pendant le soufflage de l'isolant et être étanche aux poussières une fois mis en oeuvre. Dans ces conditions, le capot de protection peut être recouvert par l'isolant.

Figure 2  Exemple de protection de spot et de transformateur intégré dans l'isolant

Figure 3  Exemple de protection de spot et de transformateur sorti du volume isolé

6.1.3.3  Réalisation d'un espace technique

Cette technique consiste à créer un espace entre l'isolant et l'élément dégageant de la chaleur. Cet espace présente un plénum dans lequel le spot est encastré sans risque d'échauffement au contact de l'isolant.

La distance entre la sous-face du plancher isolé et le point haut du spot doit être au minimum de 10 cm. Ce plénum peut être continu sur la surface du plafond traité ou réalisé sur un rayon minimal de 30 cm autour du spot.

Des solutions de réalisation d'espaces techniques sont décrites au 6.1.8.

6.1.4  Mise en place de déflecteurs

En cas de pose d'un déflecteur, il convient de respecter un espace ventilé entre le haut du déflecteur et les éléments de couverture.

Il est composé de matériaux rigides ou souples. Il peut être constitué de bandes d'écran de sous-toiture conformes à la norme NF EN 13859-1 en pose tendue. Elles doivent satisfaire les exigences du NF DTU 40.29 P1-2 Annexe A.3 ou de tout autre produit offrant des performances équivalentes à ce classement.

Dans le cas des travaux de rénovation, des déflecteurs doivent être installés pour conserver la lame d'air de ventilation de sous-toiture. La hauteur de ce déflecteur doit dépasser de 10 cm à minima l'épaisseur de l'isolant. Les étrésillons de la charpente peuvent jouer ce rôle.

La pose de déflecteurs n'est pas obligatoire lorsque la paroi verticale de structure à la périphérie du support sur lequel est soufflé l'isolant est de hauteur supérieure ou égale à la hauteur de l'isolant soufflé majorée de 10 cm car elle assure alors la fonction de déflecteur.

6.1.5  Traitement des trappes d'accès

En rénovation, quand elle existe, la trappe doit être isolée avec un isolant manufacturé dont la résistance thermique utile est au moins égale à celle de l'isolant soufflé.

NOTE

Pour les bâtiments neufs, l'isolation de la trappe et son entourage ne font pas partie du présent marché. De plus, la trappe doit être positionnée pour permettre le passage d'une personne vers les combles.

Dans le cas de bâtiment existant, en présence d'une trappe d'accès, l'entreprise d'isolation réalise le cadre de la trappe et l'isolation de celle-ci. Si le cadre de la trappe doit être fixé, un chevêtre doit être réalisé.

Le positionnement de la trappe doit permettre d'appuyer l'échelle sur un élément de charpente lorsque le cadre de la trappe n'offre pas une rigidité suffisante. De plus, la hauteur du cadre doit être supérieure d'au moins 5 cm à l'épaisseur de l'isolant soufflé. Les dimensions de la trappe doivent permettre le passage d'une personne. L'emplacement de la trappe doit permettre l'accès au comble.

6.1.6  Traitement des parties non isolées et des conduits de ventilation et de récupération de chaleur

Dans le cas de travaux neufs, lorsque le comble communique avec une pièce non isolée (garage par exemple) et non murée, un arrêtoir rigide dont la hauteur est égale à celle de l'isolant soufflé majorée de 10 cm doit être mise en place. Dans le cas de travaux de rénovation, cet arrêtoir est à la charge de l'entreprise de soufflage.

Un arrêtoir est positionné pour assurer un recouvrement des parois verticales isolées afin de traiter les ponts thermiques et éviter les risques de condensation et de moisissures. Cet arrêtoir périphérique est placé de façon à assurer le recouvrement de l'isolant vertical. Il est positionné sur le mur extérieur du bâti.

Les réseaux de distribution des conduits de ventilation et des conduits aérauliques, y compris les conduits de récupération de chaleur, doivent être isolés lorsqu'ils sont en dehors de l'épaisseur de l'isolant soufflé et, pour les parties qui pénètrent dans l'isolation, il convient de s'assurer du parfait contact de l'isolant autour des conduits afin d'éviter toute poche froide risquant d'entrainer des condensations.

6.1.7  Conditions de mise en place d'un ouvrage pare-vapeur

L'Annexe B (normative) précise les configurations qui nécessitent la mise en oeuvre d'un ouvrage pare-vapeur. Ce dernier doit avoir une épaisseur de couche de diffusion équivalente, sd, supérieure ou égale à 18 m, hors zone très froide. En zone très froide définie selon la norme NF P 52-612/CN, à défaut d'étude spécifique tenant compte des conditions réelles de l'opération, la mise en oeuvre d'un ouvrage pare-vapeur de sd ≥ 57 m est considérée comme satisfaisante.

L'Annexe B (normative) décrit les conditions d'application et les exigences qui permettent d'assurer la conservation des bois considérant que le taux d'humidité relative de l'air du comble perdu n'est pas supérieur à 80 % HR sauf conditions passagères.

Les grandeurs et valeurs par défaut des caractéristiques de diffusion à la vapeur d'eau des matériaux sont rappelées dans l'Annexe B (normative).

6.1.8  Mise en place d'une membrane pare-vapeur incluant ou non un espace technique

La mise en place d'un espace technique peut être rendue nécessaire notamment pour inclure des dispositifs d'éclairage tels que les spots (Voir au 5.8).

Lorsqu'un ouvrage pare-vapeur est nécessaire (voir 6.1.7), la membrane est mise en place selon les principes de solution présentés dans le présent paragraphe.

La création d'un espace technique peut-être rendue nécessaire, notamment pour inclure des dispositifs d'éclairage tels que des spots encastrés. Dans ce cas, l'espace technique est réalisé par un plafond suspendu, conforme au NF DTU 25.41, dont la hauteur du plenum est de 10 cm minimum au-dessus du spot.

Pour réaliser cet espace technique, l'entreprise de soufflage s'assure que la charpente peut supporter le poids de l'ensemble de l'ouvrage rapporté. Si ce n'est pas le cas elle en informe le maître d'ouvrage.

6.1.8.1  Mise en place d'un pare-vapeur - cas de travaux de rénovation - parement existant fixé en sous-face des solives

a) Cas d'un comble non isolé ou avec dépose préalable de l'isolant, accès aux éléments du support sous solives par le dessus

La mise en place de la membrane est réalisée au-dessus du parement et des solives en la déroulant perpendiculairement à ces dernières et en épousant les contours de chacune des solives. La jonction des lés respecte un recouvrement de 10 cm et est maintenue à l'aide d'un ruban adhésif de 50 mm de largeur minimum. La jonction périphérique avec les éléments de charpente ou de maçonnerie est réalisée à l'aide d'un mastic et/ou d'un ruban d'adhésif.

Le soufflage de l'isolant en vrac est réalisé au-dessus de la membrane (voir Figure 4).

Figure 4  Membrane posée sur support et solivage

b) Cas d'un comble avec accès aux éléments du support par le dessous

La mise en place de la membrane est réalisée en sous-face du parement existant. La jonction des lés respecte un recouvrement de 10 cm et est maintenue à l'aide d'un ruban adhésif de 50 mm de largeur minimum. La jonction périphérique avec les éléments de charpente ou maçonnerie est réalisée à l'aide d'un mastic et/ou d'un ruban d'adhésif.

La membrane, l'adhésif et le mastic sont conformes aux spécifications prescrites par la norme NF DTU 45.11 P1-2 (CGM)

Un plafond est réalisé conformément au NF DTU 25.41 P1-1 :

  1. Soit suspendu à une ossature secondaire (voir Figure 5) ; Dans ce cas les éléments de suspension de l'ossature métallique ne doivent jamais traverser la membrane

    Figure 5  Membrane en sous-face du support avec création d'un plenum en plafond suspendu

    La hauteur (h) du plenum doit respecter les exigences du 6.1.3.3 dans le cas d'intégration de spots.

  2. Soit auto-portant (voir Figure 6)

    Figure 6  Membrane en sous-face du support avec création d'un plenum en plafond auto-portant

    La hauteur (h) du plenum doit respecter les exigences du 6.1.3.3 dans le cas d'intégration de spots.

Dans tous les cas de travaux de rénovation, il est possible de déposer le parement ainsi que la structure métallique éventuelle le maintenant, pour revenir à une mise en oeuvre décrite ci-dessous s'apparentant au cas des travaux neufs.

6.1.8.2  Mise en place d'un pare-vapeur - cas de travaux neufs

a) Cas d'une membrane posée en sous-face des solives

La mise en place de la membrane est réalisée en-dessous des solives en la déroulant perpendiculairement à ces dernières. La jonction des lés respecte un recouvrement de 10 cm et est maintenue avec l'aide d'un ruban adhésif de 50 mm de largeur minimum. La jonction périphérique avec les éléments de charpente ou maçonnerie est réalisée à l'aide d'un mastic et/ou d'un ruban d'adhésif.

Afin de maintenir une surface plane de la membrane, du fait du poids de l'isolant soufflé au-dessus, une ossature secondaire en bois ou en métal, disposée perpendiculairement aux solives et d'entraxe maximal de 500 mm, permet d'assurer le maintien de la membrane, support de l'isolation et ce quel que soit l'entraxe entre solives. Cette ossature secondaire peut servir d'accroche aux suspentes pour fixer un plafond suspendu conformément au NF DTU 25.41.

La membrane, l'adhésif et le mastic sont conformes aux spécifications prescrites par le NF DTU 45.11 P1-2 (CGM). Dans le cas d'une isolation en ouate de cellulose de papier, la membrane est armée.

Un plafond est réalisé conformément au NF DTU 25.41 P1-1 (CCT) :

  1. Soit suspendu à l'ossature secondaire (voir Figure 7)

    Figure 7  Membrane en sous-face des solives avec création d'un plenum en plafond suspendu

    La hauteur (h) du plenum doit respecter les exigences du 6.1.3.3 dans le cas d'intégration des spots.

  2. Soit auto-portant (voir Figure 8) conformément au NF DTU 25.41

    Figure 8  Membrane en sous-face des solives avec création d'un plenum en plafond auto-portant

    La hauteur (h) du plenum doit respecter les exigences du 6.1.3.3 dans le cas d'intégration des spots.

b) Cas d'une membrane posée sur la plaque de plâtre du plafond

Dans ce cas, il ne peut pas y avoir de spot encastré dans cette configuration.

  1. Soit suspendu à l'ossature secondaire (voir Figure 9).

    Figure 9  Membrane sur la plaque de plâtre d'un plafond suspendu

  2. Soit auto-portant (voir Figure 10)

    Figure 10  Membrane sur la plaque de plâtre d'un plafond auto-porté

6.1.9  Repérage de la hauteur à laquelle l'isolant doit être soufflé

La hauteur à laquelle l'isolant doit être soufflé est repérée sur les bois de charpente, soit par marquage directement sur le bois, soit en fixant sur celui-ci des dispositifs de marquage comme, par exemple, des réglettes graduées. Ces dispositifs de marquage doivent être suffisamment rigides pour ne pas plier sous l'effet du soufflage. Ils sont positionnés, dans la mesure du possible, pour que la graduation soit visible depuis la trappe d'accès, en nombre suffisant (a minima 4 pour 100 m2) pour permettre au professionnel de réaliser l'isolation de façon homogène. Leur répartition dans le comble est régulière pour couvrir l'ensemble de la surface.

6.1.10  Chemin de circulation

Il ne doit pas y avoir de circulation ou de pose d'objet sur l'isolation soufflée. Le chemin de circulation a vocation à servir d'accès uniquement pour l'entretien des équipements techniques. Il doit être aménagé par l'entreprise de soufflage à la demande du maître d'ouvrage. Le chemin de circulation est limité au passage d'une seule personne et sa largeur maximale est de 60 cm.

Ce chemin de circulation est constitué de bois, de panneaux de bois, de panneaux à base de bois d'une épaisseur minimale de 19 mm fixés mécaniquement sur lambourdes selon les prescriptions du NF DTU 51.3. Ce chemin de circulation ne doit pas comprimer l'isolation soufflée afin de ne pas réduire le niveau de performance thermique attendue. Si les solives ont une hauteur inférieure à celle de l'isolant soufflé, elles sont rehaussées par des pièces de bois (lambourdes) permettant d'atteindre la hauteur finale requise qui est celle de l'isolant majorée d'au moins 4 cm pour laisser un passage d'air sous le bois.

6.2  Réalisation du soufflage de l'isolant

L'entreprise s'assure que l'isolant en vrac soufflé ne pénètre pas dans le volume habité.

6.2.1  Soufflage de l'isolant

Le soufflage est effectué en répartissant régulièrement le produit sur toute la surface à isoler.

Pour les laines minérales, le tuyau est maintenu en position horizontale à 1 m de hauteur environ afin que le jet de l'isolant soit de 2 m environ.

Pour la ouate de cellulose de papier, le tuyau est maintenu en position horizontale afin que l'isolant soit soufflé. L'extrémité du tuyau de soufflage peut également être introduite dans la couche isolante en formation.

Le soufflage est effectué en commençant par les parties les plus éloignées du point d'accès en se reculant progressivement vers ce même point d'accès.

Selon le type de machine, le flux de matière et le débit d'air sont ajustés (voir NF DTU 45.11 P1-2 au 5.1). Les spécificités liées au soufflage dépendent de chaque produit, du type de machine, de la distance du soufflage et de l'emplacement de l'applicateur par rapport à la surface à souffler.

6.2.2  Mesure de l'épaisseur d'isolant installé

Au fur et à mesure du soufflage, l'épaisseur d'isolant mis en place est vérifiée par rapport aux repères sur la charpente. L'entreprise réalise des mesures réparties sur la totalité de la surface à l'aide de la plaque décrite au 6.3.2. A minima 5 points de mesure pour 100 m2 de combles sont réalisés.

L'épaisseur de l'isolant installé lors de la mise en oeuvre doit comprendre une surépaisseur par rapport à l'épaisseur utile de la couche isolante, afin de tenir compte de la classe du tassement dans le temps (Voir NF DTU 45.11 P1-2 au 4.3.1)

L'entreprise mesure l'épaisseur d'isolant repérée sur l'aiguille à l'aide d'une règle graduée en millimètres et de longueur suffisante pour permettre une lecture directe.

6.3  Pouvoir couvrant mis en oeuvre

6.3.1  Masse d'isolant mise en oeuvre

La masse d'isolant mis en oeuvre est déterminée en multipliant le nombre de sacs utilisés lors du soufflage par la masse de ces sacs :

Masseisolant = Nombresacs × Massesac

6.3.2  Mesure de l'épaisseur

La vérification de l'épaisseur d'isolant installé est effectuée conformément au 5.2 du NF DTU P1-2.

6.3.3  Volume réel occupé par l'isolant

Afin de déterminer le pouvoir couvrant réel de l'isolation, il est nécessaire de calculer le volume réel de l'isolant, en déduisant du volume apparent le volume occupé par les solives ou les entraits de fermettes.

Avec, sur le schéma suivant :

Epaisseurinstallée = e

Sectionbois = base × hauteur

Avec :

Masseisolant en kg

Volumeisolant en m3

Surfacecomble en m2

Sectionbois en m2

Épaisseurinstallée en m

Entraxebois en m

Figure 11  Volume installé - Dimensions utiles

6.3.4  Pouvoir couvrant

À partir des éléments définis précédemment, le pouvoir couvrant réel de l'isolation est obtenu à l'aide de la formule suivante :

Pouvoir couvrant : kg/m2

Masseisolant en kg

Volumeisolant en m3

Épaisseurinstallée en m

6.4  Information intervenants ultérieurs

Une étiquette signalétique doit être appliquée par l'entreprise en charge du soufflage de l'isolation sur chaque tableau électrique ou à proximité, à destination des futurs corps de métiers intervenant dans le bâtiment où a été appliqué l'isolant.

Cette étiquette doit contenir les informations suivantes normalement lisibles :

  • Isolation des combles du bâtiment avec un isolant soufflé ;

  • Interdiction d'installer tout élément pouvant constituer une source de chaleur continue (conduit de fumée, spot, ...) au contact de l'isolant soufflé ;

  • Obligation de couvrir tout spot encastré et tout transformateur par un capot de protection ou de réaliser un plénum ;

  • Obligation de repositionner l'isolant en cas de déplacement de celui-ci ;

Un exemple d'étiquette est présenté en annexe A (informative).

En cas d'inaccessibilité au tableau électrique, l'entreprise de soufflage remettra l'étiquette signalétique au maître d'ouvrage.

6.5  Visite technique préalable

La visite technique préalable a pour objectif de faire un état des lieux de la situation existante du chantier à exécuter. Elle constitue l'élément central à partir duquel est réalisé le devis de l'entreprise.

Elle fait l'objet d'un rapport en double exemplaire dont un est conservé par l'entreprise et l'autre par le client.

Un exemple de fiche de visite technique préalable est présenté en Annexe C (informative).

6.6  Fiche de fin de chantier

La fiche de fin de chantier a pour objectif de matérialiser la quantité d'isolant soufflé. Elle constitue l'élément central du marché entre le maître d'ouvrage et l'entreprise de soufflage.

Cette visite fait l'objet d'un rapport réalisé en trois exemplaires :

  • Un exemplaire est agrafé dans le comble à un endroit facile d'accès pour lecture accompagné de trois des étiquettes des sacs utilisés pour la réalisation du soufflage ;

  • Un exemplaire est conservé par l'entreprise ayant réalisé l'isolation ;

  • Un exemplaire est adressé au maître d'ouvrage.

Un exemple de fiche de fin de chantier est présenté en Annexe D (informative).