6  Conditions à remplir pour la pose

6.1  Conditions de stockage sur chantier

Les parquets et les revêtements à placages bois approvisionnés doivent être placés à l'abri des intempéries et mis en dépôt dans des locaux propres, parfaitement secs, non sujets aux condensations de vapeur d'eau, chauffés si nécessaire. Les parquets et les revêtements à placages bois doivent être à l'abri des remontées d'humidité.

Lorsque les produits sont emballés, les emballages doivent rester intacts pendant le stockage. Les éléments sont empilés de manière à ne subir aucune déformation, ils doivent être isolés du sol.

Les autres fournitures sont stockées dans les conditions définies par le fournisseur.

NOTE

En général ces fournitures sont stockées à l'abri de l'humidité et à une température minimale de 10 °C.

6.2  Supports aptes à recevoir un parquet ou un revêtement de sol à placage bois

6.2.1  Support à base de liants hydrauliques ou de sulfate de calcium

6.2.1.1  Dalles ou chapes adhérentes

Dalles ou chapes adhérentes, rapportées ou incorporées, exécutées, respectivement, conformément à la norme NF P 18-201 (Référence DTU 21) et à la norme NF P 14-201 (Référence DTU 26.2).

6.2.1.2  Dalles ou chapes flottantes

Dalles ou chapes flottantes exécutées, respectivement, conformément à la norme NF P 18-201 (Référence DTU 21) et à la norme NF P 14-201 (Référence DTU 26.2).

6.2.1.3  Dalles et dallages en béton

Dalles et dallages en béton armé ou non exécutés respectivement conformément à la norme NF P 18-201 (Référence DTU 21) et à la norme NF P 11-213 (Référence DTU 13.3).

6.2.1.4  Planchers en béton

Planchers exécutés conformément à la norme NF P 18-201 (Référence DTU 21).

6.2.1.5  Chapes fluides

Chapes fluides à base de ciment ou de sulfate de calcium faisant l'objet d'un Avis technique ou DTA 1).

1)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

6.2.2  Planchers collaborants

Les planchers collaborants font l'objet d'un Avis technique ou d'un Document Technique d'Application favorable pour le domaine d'emploi visé.

6.2.3  Exigences relatives à ces supports

Le support doit être plan, propre et sain.

6.2.3.1  Planéité

L'exigence de planéité permettant au support de recevoir un parquet ou un revêtement de sol à placage bois est de 5 mm sous 2 m et 1 mm sous 0,20 m. Lorsque cette exigence est respectée un ouvrage d'interposition n'est pas nécessaire.

Le Tableau 1 précise les ouvrages complémentaires éventuels pour satisfaire cette exigence.

Tableau 1  Adéquation entre support et parquet ou revêtement de sol à placage bois

6.2.3.2  Dispositions relatives aux risques de remontées d'humidité

Le dallage ou le plancher ne doit pas être susceptible d'exposer le parquet à des remontées ou infiltrations d'humidité sous quelque forme que ce soit. La mise en oeuvre d'une sous-couche telle que définie en 7.2.1 du CGM (Partie 1.2) et telle que décrite en 7.4.2 du présent document.

Les planchers sur vide sanitaire sont traités comme les dallages.

6.2.3.3  Degré d'humidité du support

Lors de la pose, le support en mortier ou en béton doit présenter une humidité n'excédant pas les valeurs données ci-après. La méthode de mesure du taux d'humidité du support sont décrites dans l'Annexe D du présent document.

L'humidité du support est déterminée soit à une profondeur de 4 cm mini : inférieure ou égale à 4,5 % en poids soit à une profondeur de 2 cm : inférieure ou égale à 3 % en poids.

Pour les autres supports relevant de l'Avis Technique ou d'un Document Technique d'Application (chapes de sulfate de calcium par exemple), les humidités à respecter y sont précisées.

La siccité du support est appréciée en utilisant la méthode de référence.

NOTE 1

Humidimètre à pointes utilisé comme orientation.

NOTE 2

En ce qui concerne les délais de séchage dans les conditions habituelles de ventilation, on se base, pour les chapes rapportées, sur une semaine et demi par centimètre d'épaisseur en période sèche, en majorant ce temps de 50 % en période humide. Pour les planchers béton, les délais sont sensiblement plus longs. L'emploi de déshumidificateurs peut être une technique permettant de réduire les délais de séchage.

6.2.4  Réservations

Elles doivent être conformes à ce que nécessite la pose du parquet prévu et de sa sous-couche telle que prévue pour permettre l'arase avec les revêtements de sol contigus.

6.3  Supports secs à base de bois

6.3.1  Planchers en bois ou panneaux à base de bois

Ces ouvrages sont exécutés en lames de bois massif, en panneaux contreplaqués, en lamibois, en panneaux de particules, en panneaux OSB (lamelles minces, longues et orientées) ou en panneaux de fibres conformément aux 2.1 à 2.2 de la norme NF DTU 51.3 P1-2 laquelle spécifie les dispositions en matière de tolérance, planéité et désaffleurement.

Les planchers flottants sont exclus.

NOTE

On trouve en annexe C un rappel des exigences concernant ces supports. L'attention est attirée sur les planchers en panneaux de particules, d'OSB ou de fibres qui, quelle que soit leur catégorie, s'ils ne sont pas correctement réalisés, peuvent occasionner de graves désordres notamment à cause des variations dimensionnelles. On veillera donc particulièrement à ce que les panneaux ne soient pas exposés à l'eau ni pendant le stockage, ni après leur mise en oeuvre (stockage à l'abri, mise en oeuvre après mise hors d'eau et hors d'air du bâtiment).

6.3.2  Planchers de doublage

Les planchers de doublage sont réalisés conformément au paragraphe 5.4 de la norme NF DTU 51.3 P1-1.

Ils peuvent être réalisés avec des panneaux fixés directement sur un support continu. Dans ce cas, il s'agit soit de panneaux contreplaqués ou de lamibois d'au moins 10 mm d'épaisseur, soit de panneaux de particules ou de fibres d'au moins 16 mm d'épaisseur, soit de panneaux d'OSB d'au moins 12 mm d'épaisseur.

6.4  Autres supports

6.4.1  Chapes sèches

Des chapes sèches en plaques de plâtre ou en plaques de mortier de ciment peuvent être utilisées. Elles doivent faire l'objet d'un Avis technique ou d'un Document Technique d'Application (DTA) 2.

2)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

6.5  Etat du chantier

En complément des dispositions fixées en 6.1 et des notices d'utilisation fournies par les différents fabricants, la pose du parquet ne doit être effectuée que si les conditions ci-après sont toutes satisfaites dans les locaux à parqueter et les locaux avoisinants :

  1. séchage suffisant du gros oeuvre, des enduits et des raccords (taux d'humidité des maçonneries et enduits au plus égal à 5 %) ;

  2. travaux de mise en oeuvre terminés pour le carrelage et les revêtements durs scellés ou collés ;

  3. vitrages posés et mise à l'abri des intempéries des pièces à parqueter ;

  4. vérification de l'étanchéité des installations sanitaires et de chauffage ;

  5. pas de ré-humidification importante ultérieure des locaux ;

  6. température des locaux ≥ 15 °C avec maintien de la température et ventilation des locaux ;

  7. plinthes non posées ;

    NOTE

    Dans le cas contraire, les Documents Particuliers du Marché définissent l'habillage du joint au pourtour du parquet.

  8. tous les travaux de peinture ou revêtement et de nettoyage doivent être terminés à l'exclusion de ceux concernant les plinthes.

    NOTE

    Les parquets finis en usine doivent être posés le plus tard possible. Il est souhaitable de fermer les locaux où ils sont posés. Il est conseillé dans ce cas d'utiliser des plinthes vernies en usine posées par le parqueteur.

6.6  Humidité des locaux et du parquet

Les parquets conformes à la présente partie de ce document sont destinés à des locaux secs, correspondant à la classe de service 1 de l'Eurocode 5 (NF EN 1995-1-1), où l'humidité relative de l'air est en moyenne voisine de 50 %.

Compte tenu du taux d'humidité auquel ils sont livrés, leur mise en oeuvre ne doit être entreprise que si l'air ambiant est à un état hygrométrique compris entre 40 % et 65 % (voir également le paragraphe 6.7). À défaut, sauf conditions climatiques particulières, on doit faire procéder à une déshumidification des locaux par préchauffage et à une ventilation (voir NF DTU 51.11 P2).

Lorsque des conditions climatiques particulières (par exemple hors métropole) ne permettent pas d'obtenir un taux de 40 % à 65 %, il faut approvisionner des parquets ou à défaut les stabiliser à une humidité correspondant à celle des locaux où ils seront mis en oeuvre. L'humidité ambiante du local au moment de la pose doit être aussi proche que possible de celle du local à l'utilisation.

La vérification de l'hygrométrie de l'air ambiant doit être effectuée, de même que le taux d'humidité du parquet.

NOTE 1

Le taux d'humidité du parquet à la livraison est fixé par les normes de fabrication, sauf cas particulier, (voir ci-dessus).

NOTE 2

Dans une atmosphère constante, le bois atteint une teneur en humidité dite d'équilibre donnée dans le tableau suivant, pour une température de 20 °C.

Tableau 2  Humidité des locaux et du parquet

Une valeur plus précise de l'humidité d'équilibre du bois, en fonction de la température ambiante, peut être déterminée en utilisant la courbe donnée en Annexe A.

NOTE 3

Le taux hygrométrique moyen de l'air est mesuré à l'aide soit d'un psychromètre, soit d'un thermo hygromètre électronique.

NOTE 4

La teneur en humidité du bois est mesurée avec un humidimètre électrique selon la NF EN 13183-2 et en cas de contestation par pesée selon la NF EN 13183-1.

6.7  Humidité et température des locaux après exécution

Les conditions de température et d'hygrométrie de l'air définies aux paragraphes 6.6 et 8.5 doivent être maintenues après l'exécution du parquet jusqu'à la première occupation des locaux sans toutefois dépasser huit jours.

NOTE 1

On trouve dans la norme NF DTU 51.11 P2 des informations sur les dispositions à prendre par les parties pour satisfaire à cette exigence.

NOTE 2

Il appartient au maître d'ouvrage, en accord avec le maître d'oeuvre, de prendre toutes les dispositions pour maintenir à l'abri les locaux à parqueter à partir du début des travaux de parquetage et pour être en mesure de corriger l'influence des conditions atmosphériques à l'intérieur de ces locaux, de manière à conserver la température minimale et les états hygrométriques ambiants définis respectivement en 6.5 et 6.6.