7  Dispositions constructives

7.1  Disposition des cloisons par rapport à leur environnement

Les éléments de supports périphériques (plafonds, ossature des plafonds suspendus/modulaires, planchers, doublages, murs, etc.) sont réputés pouvoir reprendre des efforts compatibles avec ceux requis sur la cloison.

La fixation des cloisons sur ses supports s'effectue par des moyens mécaniques tels que vis, clips, clameaux, cames, goujons, vérins, etc.

Les cloisons ne peuvent être normalement posées que si les supports sont dans les tolérances indiquées en 6.

Dans le cas où une adaptation des produits constitutifs de la cloison est nécessaire du fait de supports hors tolérances et de l'impossibilité de remettre ces supports dans ces tolérances, le critère de démontabilité de la cloison disparaît.

7.1.1  Raccordement sur plafonds

Les cloisons démontables se fixent en parties supérieures aux plafonds ou sur les éléments d'ossature des plafonds suspendus/modulaires. Il appartient alors à l'entrepreneur de fournir les différents efforts transmis aux plafonds.

L'entrepreneur doit déterminer le type et la quantité de fixations en fonctions des caractéristiques des plafonds suspendus/modulaires éventuels (nature, ossature, fixation) qui lui ont été fournis.

Les dispositions générales de raccordements sont les suivantes :

  • L'emplacement et le type sont décrits dans le descriptif des ouvrages, notamment : plans d'implantation, CCTP lot cloisons, notice technique,...

    NOTE 1

    Par définition les cloisons démontables sont destinées à être déplacées durant la vie du bâtiment.

  • L'épaisseur de la cloison

    NOTE 2

    L'épaisseur est variable suivant les constructeurs, généralement comprises entre 50 et 100 mm, elles sont indiquées dans les documentations techniques des cloisons.

  • Concernant le mode de liaison, l'ossature de la cloison est fixée directement sur le plafond ou sur le plafond-suspendu/modulaire.

Différents modes de fixations de la partie supérieure des cloisons sont possibles en fonction du type de plafonds. Usuellement sont utilisées les fixations par vissages direct ou avec une pièce intermédiaire type vis à tête marteau ou clip d'accrochage sur porteur. A défaut de précisions dans les documents particuliers du marché (DPM), la fixation cloisons/plafonds est réalisée par vissage.

Lorsque la liaison est prévue sur un plafond suspendu/modulaire, celle-ci n'est possible que si le plafond suspendu/modulaire a été spécifiquement dimensionné pour assurer le maintien des cloisons.

  • Les efforts latéraux appliqués au plafond sont induits par une poussée statique telle que définie en Annexe C du NF DTU 35.1 P1-2 (CGM) et se transmet aux plafonds par la structure supérieure de la cloison. En l'absence de spécification particulière, l'effort à considérer est de 25 daN/ml.

  • Dans le cas de cloisons à vérins, les efforts verticaux sont fournis aux titulaires du lot plafond.

  • En l'absence de spécification particulière dans les DPM, il n'est pas prévu de bande de répartition.

Des exemples de solutions pour la fixation des cloisons sont donnés en Figure 1.

NOTE 3

Les transmissions latérales du fait des plafonds sous ossatures ou plafonds suspendus/modulaires peuvent altérer grandement les performances d'isolement acoustique in situ. Si cela est spécifiquement requis dans les Documents Particuliers du Marché (DPM) il est envisagé la réalisation d'une barrière phonique.

NOTE 4

Pour un isolement acoustique optimal in situ : Il est impératif que le système constructif du plafond ou du plafond suspendu permette la compression du joint de calfeutrement acoustique. Il est conseillé d'implanter la cloison sous l'axe du profilé porteur du plafond. L'implantation hors trame peut conduire à une dégradation des performances acoustiqu in situ due a une diminution de l'isolement latéral des plafonds suspendus.

Figure 1  Exemples de fixations au plafond suspendu/modulaire (coupe verticale)

7.1.2  Raccordement sur les parois latérales

Ces parois latérales sont principalement :

  • Ossature de murs-rideaux, panneaux de remplissages de façade, doublages, habillages en façade.

  • Murs porteurs ou non porteurs, gaines techniques, poteaux.

Pour une bonne optimisation des liaisons latérales, mécaniques et acoustiques, et notamment concernant le critère de démontabilité ou d'amovibilité il est recommandé qu'un travail de synthèse soit réalisé entre les lots.

La réalisation du raccordement latéral des cloisons est conditionnée par la fourniture à l'entrepreneur des caractéristiques de ces parois latérales : possibilité de fixation, contraintes d'épaisseur, flèche des façades en service, état de surface, géométrie, matériaux constitutifs, contraintes d'ouverture des parties mobiles, etc.

Une réduction de l'épaisseur de la cloison en jonction de parois latérales peut conduire à une diminution des performances d'affaiblissement acoustiques de la cloison, ainsi que la perte d'amovibilité ou de démontabilité pour cet élément.

La performance acoustique in situ dépend non seulement du calfeutrement du raccordement au support mais aussi de la performance d'isolement latéral de la paroi latérale elle-même.

Pour un isolement acoustique optimal in situ, il est impératif que le système constructif de la paroi latérale permette la compression du joint de calfeutrement acoustique.

NOTE

Les transmissions latérales du fait des doublages filants peuvent altérer grandement les performances d'Isolement acoustique in situ.

Le calfeutrement interne de tout élément filant au droit de l'about des cloisons : cache-convecteur, gaines, plinthes, appuis de fenêtre, habillages divers, relève d'une prescription particulière des Documents Particuliers du Marché (DPM).

Lorsque les cloisons passent au voisinage de poteaux, piliers, refends, etc., le calfeutrement de l'espace entre la cloison et ceux-ci, ne peut être envisagé que sur prescription particulière.

7.1.3  Raccordement sur le sol

Les sols ou planchers doivent pouvoir supporter le poids et la fixation des cloisons. La bonne réalisation des cloisons est conditionnée par la fourniture à l'entrepreneur des caractéristiques des sols devant recevoir les cloisons et en particulier : présence de moquette, restriction de position ou de résistances des fixations, planchers surélevés, matériaux constitutifs, etc.

NOTE 1

Les cloisons ne peuvent être normalement posées que si les planchers sont dans les tolérances indiquées en 6.

NOTE 2

Par définition les cloisons démontables sont destinées à être déplacées durant la vie du bâtiment.

  • Concernant le mode de liaison, l'ossature de la cloison est fixée directement sur le plancher ou sur le plancher surélevé.

Différents modes de fixations de la partie inférieure des cloisons sont possibles en fonction du type de plancher surélevé. Usuellement sont utilisées les fixations par vissages direct. A défaut de précisions dans les DPM, la fixation cloisons/plancher est réalisée par vissage.

Les travaux pour le renforcement de la résistance mécanique du plancher ou du plancher surélevé ne sont pas prévus à la charge du lot cloisons.

NOTE 3

Les transmissions latérales du fait des planchers ou planchers surélevés peuvent altérer grandement les performances d'isolement acoustique in situ. Si cela est spécifiquement requis dans les Documents Particuliers du Marché (DPM) il est envisagé la réalisation d'une barrière phonique.

7.2  Mise à la terre

Sauf prescription dans les DPM, les cloisons ne sont pas mises à la terre.

7.3  Équipements électriques dans ou sur les cloisons

Sauf prescription dans les DPM, il n'est pas prévu d'équipement électrique dans ou sur les cloisons.

NOTE 1

Dans le cas ou des équipements sont installés, la performance acoustique pourra être grandement altérée. Si des équipements sont installés ceux-ci doivent être choisis en fonction des conditions de service et influences externes.

NOTE 2

À la date de publication du présent document ces conditions de service et influences externes sont précisées I dans la norme NF C 15-100. Le guide UTE C 15-103 indique le choix des matériels électriques en fonction des fluences externes.

NOTE 3

A la date de publication du présent document, le choix des canalisations est traité au paragraphe 521 de la norme NF C 15-100. Le guide UTE C 15-520 indique les modes de pose des canalisations.

7.4  Hauteur de prise en feuillure et tenue des vitrages

7.4.1  Hauteur de prise en feuillure

Pour les vitrages pris en feuillure sur quatre côtés, la prise en feuillure est continue et de hauteur minimale de 5 mm.

Pour les vitrages pris en feuillure sur deux côtés, la prise en feuillure est continue et de hauteur minimale 5 mm en bas et 10 mm en haut.

Tout contact entre les chants du vitrage et une partie métallique est proscrit. Les contacts entre les parties métalliques et les faces perpendiculaires aux chants (faces planes) sont admises.

Tout contact entre les chants des vitrages des cloisons vitrées bord à bord libres est proscrit.

Un jeu minimum de 2 mm entre les vitrages des cloisons vitrées bord à bord est à respecter afin :

  • D'éviter le risque de propagation aux vitrages adjacents et ainsi de provoquer une « casse en chaine ».

  • D'éviter la projection de débris de verre trempé en cas de casse (Le vitrage trempé en cas de casse, reste en place ou s'effondre sur lui-même).

NOTE

On entend par un jeu de 2 mm, un vide ou un remplissage souple.

Figure 2  Exemples de prise en feuillure

7.4.2  Tenue des vitrages

La tenue des vitrages dans la feuillure est à justifier par essais selon les exigences de stabilité aux chocs définies aux paragraphes 4.2.2, 4.2.3et 4.2.5 du NF DTU 35.1 P1-2 (CGM).

Dans le cas de maintiens ponctuels la tenue des vitrages est également à justifier par ces essais.

7.5  Calage des vitrages

Le calage d'assise permettant de transmettre le poids du vitrage en partie basse doit être réalisé par au moins deux cales et disposé de façon à ce que la distance minimale entre le bord du vitrage et le bord de la cale d'assise la plus proche doit être égale au moins à 40 mm, afin d'éviter des contraintes excessives sur les angles du vitrage.

Ces cales devront respecter les dispositions suivantes :

  • Leur largeur doit être au moins égale à l'épaisseur du vitrage et la totalité de l'épaisseur du vitrage doit reposer sur ces cales.

  • Le support des cales doit avoir une largeur égale ou supérieure à la largeur de la cale.

  • Longueur minimum (I) des cales :

    • en bois : I = 10 × S

    • en caoutchouc : I = 30 × S

    • en matériau de synthèse : I = 10 × S

avec I en mm, au moins égal à 50 mm.

Avec :

S = Surface du vitrage en m2

l = Longueur d'une cale en mm

  • Épaisseur des cales : L'épaisseur des cales doit être au moins égale à 3 mm.

  • Dans le cas d'un calage continu l'épaisseur peut être réduite à 2 mm.

  • Dureté 70 DIDC à 95 DIDC.

  • En cas de collage, le produit utilisé doit être compatible avec les matériaux présents en feuillure, y compris les matériaux constitutifs du vitrage.

7.6  Utilisation de vitrages de sécurité et marquage

Suivant leur localisation, les cloisons vitrées peuvent jouer un rôle dans la protection des personnes vis-à-vis des risques de blessure en cas de heurt.

Hormis pour les vitrages pris en feuillure sur 4 cotés, il y a lieu d'utiliser des vitrages de sécurité.

Suivant le type de bâtiment et de leurs règlementations, notamment le code du travail et le règlement des ERP, certaines cloisons vitrées doivent être munies de vitrages de sécurité.

Les dispositions à mettre en oeuvre, notamment la localisation et le marquage de visualisation sont détaillées en Annexe B du présent document.

NOTE

Les limites dimensionnelles minimales de fabrication des vitrages trempés peuvent conduire à utiliser ponctuellement des vitrages recuits.

7.7  Dimensionnement des vitrages

Les vitrages sont validés par la réalisation des essais cités aux paragraphes 4.2.2, 4.2.3 et 4.2.5 du NF DTU 35.1 P1-2 (CGM) (chocs et poussée), à savoir le type de vitrage, son épaisseur, sa hauteur et sa largeur.

Sont validés sans essai les vitrages proposés en Annexe C.

7.8  Cloison avec store

Dans le cas où un store est installé d'origine entre les vitrages, la notice d'entretien doit indiquer le mode d'accès ainsi que les procédures de maintenance du store.

7.9  Remplissages opaques et finitions

Les remplissages opaques sont du type : Panneaux de particules bois, panneaux de fibres MDF, plaques de plâtre, plaque de fibres ciment, tôles d'acier inoxydable ou d'aluminium ou d'acier, plaque en matériaux de synthèse.

NOTE

Certains remplissages reçoivent une finition telle que : peinture, tissu vinylique, tissu d'ameublement, bois, stratifié, mélaminé... ;