6 Prescriptions concernant la couverture en tables de plomb sur tasseaux

6.1 Assemblage longitudinal

6.1.1 Forme et dimensions des tasseaux

Les tasseaux seront au choix :

  • soit de forme demi-ronde (baguette), d'une hauteur égale à 30 mm ( figure 21 a)) ;

    Figure 21 Tasseaux a) Tasseau demi-rond

  • soit de forme demi-ronde à base réduite ( figure 21 b)).

    Figure 21 Tasseaux b) Tasseau demi-rond à base réduite

Pour les longueurs de rampant > 8 m, la hauteur minimale du tasseau, quel que soit le type, sera de 50 mm.

6.1.2 Assemblage transversal

Il existe trois types d'assemblage transversal :

  • l'assemblage transversal à recouvrement simple,

  • l'assemblage à recouvrement à double agrafure ( figure 22),

    Figure 22 Assemblage à recouvrement à double agrafure

  • l'assemblage transversal à ressaut.

6.1.3 Pente minimale et choix des assemblages transversaux

Pour les pentes comprises entre 1° et 15° (ou de 2 % à 27 %), les assemblages transversaux seront à ressaut.

Au-dessus, les valeurs de recouvrement, en fonction de la pente, devront correspondre aux valeurs définies dans le tableau 6.

Tableau 6 : Recouvrements minimaux en fonction de la pente de la couverture

Dans les zones climatiques II et III et en toutes zones exposées, il y a lieu de prévoir des recouvrements à double agrafure ou des ressauts.

6.1.4 Dimensions des tables ou feuilles

Le tableau 7 donne les dimensions maximales hors tout (jonctions comprises) des tables à mettre en oeuvre en partie courante en fonction de leur épaisseur et de la nature de l'ouvrage à exécuter.

Tableau 7 : Dimensions maximales des parties courantes

6.2 Exécution des parties courantes

6.2.1 Tasseaux

Les formes et dimensions des tasseaux sont décrites dans le paragraphe 6.1.1.

Ils sont posés suivant la ligne de plus grande pente du versant afin de ne pas créer d'obstacle à l'écoulement naturel des eaux. Toutefois, le tasseau de rive est toujours posé parallèlement à la rive.

Dans la couverture à ressauts, les tasseaux sont disposés en quinconce.

NOTE

La pose à tasseaux alignés, bien que possible, présente des difficultés d'exécution.

Chaque tasseau est fixé sur le voligeage à l'aide de pointes traversant perpendiculairement le tasseau et le support, et disposées tous les 0,50 m au maximum.

De plus, ce clouage est renforcé par deux pointes en oblique de part et d'autre du tasseau en alternance avec les pointes perpendiculaires.

6.2.2 Préparation du support pour les raccordements transversaux à ressaut

La volige constituant la partie supérieure du relief devra comporter un amincissement égal à l'épaisseur du plomb sur une largeur de 50 mm, afin de pouvoir y loger la table inférieure sans créer de surépaisseur ( figures 23 a) et b)).

Figure 23 A) Raccordement transversal à ressaut

Figure 23 B) Raccordement transversal à ressaut

La table inférieure doit recouvrir la totalité du défoncé avec un jeu maximal égal à l'épaisseur du plomb utilisé.

6.3 Exécution des assemblages

6.3.1 Maintien latéral des tables

Les tasseaux sont recouverts par la superposition des deux tables.

La table recouverte est maintenue sur le tasseau par clouage sur le premier tiers amont de sa longueur :

  • soit directement ( figure 24 a)).

    Fixations des tables a) Fixation par clouage direct

  • soit au travers d'une bande de clouage ( figure 24 b)) ;

    Figure 24 Fixations des tables b) Fixation avec bande de clouage

La table recouvrante devra déborder de 0,05 m au-delà du tasseau. Elle sera maintenue par des pattes brasées ou soudées, suivant leur nature, sur la table inférieure, puis rabattues, à raison de trois pattes au minimum par mètre de longueur.

Les pattes disposées le long des tables ont pour but d'éviter le soulèvement des tables sous l'effet du vent. Il y aura lieu de laisser un jeu de 5 mm entre la bordure de la table et le pli de la patte. Ces pattes doivent être en simple contact avec la surface du plomb, sans serrage.

Dans le cas des balcons, les dimensions à considérer doivent être inscrites dans une surface maximale, en tenant compte de la longueur maximale figurant dans le tableau, ceci afin de permettre la distribution optimale des tables en fonction des ouvertures et des points d'ancrage éventuels des rambardes, comme décrit au paragraphe 4.8.3.1.

6.3.2 Fixations en tête

Les tables sont fixées en tête par l'un des procédés suivants au choix (toutes pentes) :

  1. clouage ou vissage sur une seule ligne au travers d'un feuillard de cuivre, d'épaisseur minimale 1 mm avec un espacement entre clous de 70 mm à 80 mm, ce feuillard ayant été préalablement brasé sur la sous-face de la table,

  2. clouage ou vissage sur une seule ligne avec espacement de 70 mm à 80 mm au travers d'une bande de clouage, cette dernière devant être brasée sur le plomb pour renforcer la solidité de la fixation,

  3. clouage direct avec clous ( voir 5.5) disposés sur deux lignes espacées entre elles de 30 mm. Les clous sont eux-mêmes espacés entre eux de 70 mm à 80 mm et disposés en quinconce ( figure 25),

    NOTE

    La fixation peut également être assurée par vissage avec rondelle.

    Figure 25 Clouage direct

  4. clouage ou vissage à l'envers de la volige, tel que décrit dans la figure 26.

    Figure 26 Clouage ou vissage à l'envers de la volige

Dans les zones climatiques II et III et en zone 1, en situations exposées, seules les fixations 1, 2 ou 4 sont autorisées.

6.3.3 Exécution des assemblages transversaux à ressaut

6.3.3.1 Hauteur du ressaut

Usuellement, la hauteur du ressaut est de 110 mm, ce qui permet de pratiquer un larmier de 50 mm.

Exceptionnellement, cette hauteur peut étre réduite à l'épaisseur du tasseau + 10 mm et au minimum à 50 mm. Dans ce cas, le larmier doit être embouti sur le tasseau et il doit être pratiqué un recouvrement de 50 mm sur le niveau inférieur ( figure 27).

Figure 27 Couverture à ressauts

6.3.3.2 Fixation des tables

Les tables seront fixées en tête par l'un des moyens proposés en 6.3.2.

Cette fixation sera placée sur une partie encastrée dans le support au niveau supérieur du relief de tête ( figure 28).

Figure 28 Fixation des tables en tête

La table inférieure doit recouvrir la totalité du défoncé avec un jeu maximal égal à l'épaisseur du plomb utilisé.

Les angles formés par la rencontre des reliefs de tête et des relevés latéraux sont exécutés conformément au paragraphe 6.3.3.4 ( figure 29).

Figure 29 Angles des reliefs de tête et des relevés latéraux

6.3.3.3 Talon et contre-talon

A l'égout et à chaque ressaut, chacune des sections de tasseau est fermée par un talon et un contretalon.

Ceux-ci peuvent être obtenus :

  • soit par découpe et soudure autogène d'une pièce rapportée, suivant la figure 30,

    Figure 30 Découpe et soudure de pièce rapportée

    Figure 30 Découpe et soudure de pièce rapportée

  • soit par formage à la batte d'une longueur de plomb prévue en supplément de la longueur nécessaire au simple recouvrement du tasseau ( figure 31).

    Figure 31 Formage du talon à la batte

    Figure 31 Formage du talon à la batte

6.3.3.4 Tête de tasseau

Le plomb recouvrant le tasseau est raccordé au relief de tête :

  • soit par découpe et soudure autogène d'une pièce rapportée, comme le montre la figure 32 ;

    Figure 32 Traitement du relief de tête par soudure autogène

    Figure 32 Traitement du relief de tête par soudure autogène

  • soit par formage à la batte d'une longueur de plomb prévue à cet effet, en supplément de la longueur du tasseau ( figure 33).

    Figure 33 Formage du relief de tête à la batte

6.3.4 Exécution des assemblages transversaux à recouvrements

Rappel : la longueur minimale de recouvrement en fonction de la pente, est donnée dans le tableau 6.

Afin d'éviter les surépaisseurs au niveau des noeuds d'assemblage transversal, les tables seront disposées en quinconce ( figure 34).

Figure 34 Disposition des tables

6.4 Raccords d'ouvrages continus

6.4.1 Egout

6.4.1.1 Larmier

Le raccordement du bas des tables avec les chéneaux ou gouttières se fait par un larmier de 50 mm au minimum.

Dans le cas de raccordement avec une gouttière, si le recouvrement dans le chéneau est inférieur à 40 mm, on interposera une bande d'égout ou une bande de battellement.

Ces bandes se posent avec recouvrement.

6.4.1.2 Bande d'égout

En l'absence de chéneau, le plomb est roulé ou agrafé sur une bande d'égout en cuivre, zinc ou acier inoxydable austénitique ( figure 35).

Figure 35 Bande d'égout

6.4.2 Rives

6.4.2.1 Rive droite avec tasseau de rive

On place une bande d'agrafage sur le tasseau de rive. Cette bande est fixée au mur :

  • soit par une patte d'agrafage fixée sur le support et prise dans l'ourlet ;

  • soit par une patte fixée dans le support et soudée sur la patte d'agrafage.

La table de plomb vient ensuite recouvrir cette bande d'agrafage et est agrafée ou roulée sur celle-ci à son extrémité.

Suivant que cette table est recouverte ou recouvrante, elle est :

  • soit fixée directement sur le tasseau de rive ( figure 36), puis recouverte par la table précédente,

    Figure 36 Rive droite avec tasseau de rive

  • soit emboutie sur le tasseau de rive et maintenue par des pattes le long de celui-ci ( figure 37).

    Figure 37 Rive droite avec tasseau de rive

6.4.2.2 Rive droite avec bandeau

On place une bande préformée recouvrant le bandeau. L'étanchéité entre le relief de la feuille de rive et cette bande est assurée par une main-courante ( figure 38).

Figure 38 Rive droite avec bandeau

6.4.2.3 Rive biaise que fuit l'eau

Ces rives seront traitées comme les arêtiers pour les raccords de feuilles et couvre-joint, et comme les rives droites pour la bande de rive.

6.4.2.4 Rive biaise qui reçoit l'eau

Suivant la pente et la surface du versant d'une part, et l'inclinaison de la rive d'autre part, ces rives sont traitées comme des noues ou des chéneaux, ou comme le montre la figure 36.

6.4.3 Faîtage et arêtier

6.4.3.1 Faîtage

Le recouvrement du faîtage se fait généralement par débordement des tables d'un versant sur l'autre versant ( figures 39et 40). La valeur du débordement est fixée en fonction de la pente suivant le tableau 6.

Figure 39 Faîtage par débordement d'un versant sur l'autre

Figure 40 Faîtage avec bande de faîtage

6.4.3.2 Arêtiers
6.4.3.2.1 Tasseaux

Les arêtiers sont traités avec tasseaux.

Les tasseaux d'arêtier ont une hauteur en oeuvre supérieure de 20 mm au moins à celle des tasseaux de couverture.

Les tables de chaque versant aux angles formés par la rencontre des relevés latéraux et du relief d'arêtier sont traités :

  • soit par découpe et soudure autogène,

  • soit par emboutissage.

6.4.3.2.2 Couvre-joint d'arêtier

Les couvre-joints d'arêtier sont réalisés par longueurs maximales de 1 m et assemblés entre eux par recouvrement.

La valeur du recouvrement est déterminée en fonction de la pente de l'arêtier, d'après le tableau 6.

Le recouvrement du couvre-joint sur les tables de versant, y compris le franchissement des tasseaux de couverture par recouvrement, est au minimum de 100 mm.

La forme du couvre-joint est obtenue :

  • soit par ajout de goussets ayant le profil des tasseaux, soudés par soudure autogène ( figure 41),

    Figure 41 Arêtier soudé

  • soit par emboutissage du plomb sur les tasseaux de couverture.

Les couvre-joints sont maintenus par clouage en tête sur le tasseau d'arêtier et par une patte de maintien à l'extrémité aval, soudée ou brasée, suivant le matériau des pattes ( voir paragraphe 3.2), sur l'élément de couvre-joint inférieur.

Des pattes sont disposées parallèlement au tasseau d'arêtier, brasées ou soudées sur le plomb de couverture puis rabattues sur le couvre-joint.

6.4.4 Noues

Il est rappelé que la noue constitue un point singulier de la couverture, qui reçoit une grande quantité d'eau et dont la pente est inférieure à celle des deux rampants qui la constituent. Son développé est fonction de la surface des versants desservis (voir la norme DTU P 40-202 (Référence DTU 60.11)).

Le choix du modèle de noue à mettre en oeuvre est fonction de la pente de la noue et des versants, de la situation du bâtiment, de la zone climatique et de la nature de l'ouvrage.

Quel que soit le type de noue, les prescriptions générales relatives aux épaisseurs, aux dimensions maximales et aux fixations doivent être respectées.

Le tableau 8 définit le type de noue à exécuter en fonction des principaux paramètres à prendre en compte.

Tableau 8 : Différents types de noues

6.4.4.1 Noue encaissée
NOTE

L'encaissement doit être prévu lors de la réalisation de la charpente.

6.4.4.1.1 Noue encaissée à ressauts

La noue à ressauts est établie à la jonction de deux pans de comble à ressauts ( figure 42).

Figure 42 Noue encaissée à ressauts

6.4.4.1.2 Noue encaissée à recouvrement

Le support est exécuté suivant les dispositions du paragraphe 4.3.

L'intervalle entre abouts des chevrons est masqué par une planche.

Les tables des versants se prolongent par un larmier qui vient en recouvrement sur les reliefs de la noue. Les tables constituant la noue sont fixées par clouage en tête et sur le tiers supérieur, puis par dispositif permettant la libre dilatation (exemple : pattes à bretelles) sur la longueur restante ( figure 43).

Figure 43 Noue encaissée à recouvrement

6.4.4.2 Noue à recouvrement

Elle s'effectue sur rampants dont la projection horizontale est inférieure à 8 m.

Le développé est de 0,50 m au minimum ( figure 44).

Figure 44 Noue à recouvrement

Les tables constituant la noue comportent un pli en leur milieu et sont fixées uniquement en tête et sur le premier tiers de leur longueur.

La valeur du recouvrement est déterminée en fonction du tableau 6 (pente prise dans le fond de noue). Le type de recouvrement est déterminé dans le tableau 8.

Le pied de noue comporte un larmier qui pourra :

  • soit être embouti de façon à épouser l'angle du chéneau ;

  • soit comporter des goussets rapportés soudés par soudure autogène.

6.4.4.3 Pentes différentes sur les deux versants

Lorsque la différence de pente des deux versants est inférieure à 27 % ou 15 °, la noue doit être encaissée ou réalisée à tasseau de fond. Dans ce cas, elle est exécutée en deux travées séparées par un tasseau de fond de 0,08 m de hauteur minimale, recouvert par la table du versant de noue le plus incliné ( figure 45).

Figure 45 Noue à tasseau de fond

Lorsque la différence de pente des deux versants est supérieure ou égale à 27 % ou 15°, la noue est exécutée conformément à l'une ou l'autre des méthodes suivantes :

  • méthodes décrites précédemment ;

  • tasseau de hauteur minimale 0,08 m, déporté sur le versant de plus faible pente ( figure 46).

    Figure 46 Noue à tasseau de fond déporté

6.4.5 Raccords brisis terrasson

6.4.5.1 Raccord avec continuité des tasseaux

Le raccord est réalisé par recouvrement avec création d'un larmier au-dessous de la ligne de bris. Afin d'obtenir la disposition en quinconce des tables, on alternera des tables d'une longueur maximale avec des tables d'une longueur inférieure de la valeur donnée au décalage entre tables successives.

L'angle des tasseaux au niveau de la ligne de bris est traité soit par emboutissage, soit par soudure autogène d'un gousset rapporté ( figure 47).

Figure 47 Traitement des angles des tasseaux

Figure 47 Traitement des angles des tasseaux

6.4.5.2 Raccord sans continuité des tasseaux

Les feuilles du rampant supérieur se terminent par un larmier le long de la ligne de bris, comme précédemment.

Les tasseaux supérieurs comportent un talon soudé qui s'intègre dans le larmier.

Les tasseaux du rampant inférieur sont amortis en aval du larmier et la table recouvrant ce tasseau se prolonge sous le larmier.

En raccord avec le larmier, il est possible d'interposer un membron. Les membrons sont posés par longueurs de 1 m et sont raccordés :

  • soit par baguette roulée et recouvrement tel que décrit à l'article 7 ( figure 48),

    Figure 48 Raccordement des membrons par baguette roulée et recouvrement

  • soit par agrafure rabattue avec chemise de garantie tel que décrit à l'article 9 ( figure 49), uniquement pour des pentes supérieures à 175 %,

    Figure 49 Raccordement des membrons par agrafure rabattue

  • soit en bord à bord avec chemise de garantie et patte d'agrafage dans la jonction ( figure 50), uniquement pour des pentes supérieures à 175 %.

    Figure 50 Raccordement des membrons bord à bord

6.4.6 Raccordements sur des pénétrations continues (solin)

Le raccordement de la couverture au droit d'une pénétration continue se fait par relevé d'une hauteur au moins égale à 0,09 m, complété par :

  • soit une bande porte-solin,

  • soit une bande à rabattre.

6.4.6.1 Bandes porte-solins

Elles sont généralement en plomb : dans ce cas, elles sont posées par longueurs maximales de 1 m en 1,5 mm d'épaisseur, ou de 1,5 m en 2 mm d'épaisseur. Le recouvrement entre bandes successives est de 0,07 m au minimum.

Elles peuvent être en zinc : dans ce cas, elles sont de 2 m de longueur. Elles peuvent aussi être en acier inoxydable austénitique ou en cuivre, d'une longueur de 2 m.

La partie supérieure de la bande peut :

  • soit venir se loger à l'intérieur d'une engravure pratiquée dans la maçonnerie et que l'on remplit ensuite de mortier, avec finissage en solin. Pour obtenir une bonne liaison entre bande et mortier, on doit cranter le relief supérieur de la bande ( figures 51 a) et b)),

    Figure 51 Logement de la partie supérieure de la bande dans une engravure a) Fixation avec vis et rondelles

    Figure 51 Logement de la partie supérieure de la bande dans une engravure b) Fixation par blocage avec moise ou rouleau de plomb laminé fin

  • soit être recouverte d'un solin en talus partant de l'arête extérieure de la bande et rejoignant le parement de la maçonnerie ( figure 52).

    Figure 52 Recouvrement de la bande par un solin en talus

6.4.6.2 Bandes à rabattre

Le raccordement peut également être réalisé avec une bande à rabattre, avec calfeutrement au mastic élastomère (classé 1 re catégorie SNJF) ( figure 53).

Figure 53 Bande à rabattre (fixations mécaniques selon support)

6.4.7 Raccord contre mur en tête de rampant

Un relevé est exécuté en tête ou en côté de table. Les têtes de tasseau sont traitées comme décrit au paragraphe 6.3.3.4.

L'ouvrage est terminé par une bande porte-solin ou une bande en applique définie au paragraphe 6.4.6.

6.5 Raccords de pénétrations discontinues

6.5.1 Pénétrations inférieures à une travée

La pénétration n'affecte pas la totalité d'une travée (type sortie de ventilation, chatière, poteau) et laisse de chaque côté, entre la pénétration et les tasseaux voisins, un passage d'eau conforme à la norme DTU P 40-202 (Référence DTU 60.11).

La feuille de plomb est découpée et relevée de façon à constituer un relevé continu autour de la pénétration concernée. Une bande d'armature ou une bande porte-solin complète l'ouvrage.

6.5.2 Pénétrations inférieures à 3 m

La pénétration affecte deux ou plusieurs travées (cheminée, châssis), mais à moins de 3 m de large.

Le raccord se fait généralement de la façon suivante :

  • sur le devant et sur les côtés : les tables de plomb entourant l'ouvrage reçoivent un relevé de 0,09 m au minimum,

  • sur l'arrière : on effectue une besace de renvoi d'eau incorporée à un derrière indépendant. Le relevé est au moins de 0,09 m et, de toute façon, égal à la projection sur la pénétration de l'extrémité supérieure de la table constituant le derrière. Le raccordement sur les éléments de côtés se fait par simple recouvrement avec pattes soudées. La valeur du recouvrement est donnée dans le tableau 6.

Le type de raccordement des tables sur l'arrière de l'ouvrage est le même que celui du versant.

6.5.3 Pénétrations supérieures à 3 m

La pénétration a une dimension transversale de plus de 3 m.

Un chéneau doit être aménagé à l'arrière de la pénétration.