6 Conditions d'exécution
6.1 Conditions de stockage sur chantier
Sauf indications contraires du fabricant, les parquets approvisionnés doivent être placés à l'abri des intempéries et mis en dépôt dans des locaux propres, parfaitement secs et non sujets aux condensations de vapeur d'eau.
Ils doivent être à l'abri des remontées d'humidité.
Les éléments (lames, lambourdes, voliges, panneaux) sont empilés de manière à ne subir aucune déformation ;
ils doivent être isolés du sol.
Les autres fournitures sont stockées dans les conditions définies par le fournisseur.
En général ces fournitures sont stockées à l'abri de l'humidité et à une température minimale de 10 °C.
6.2 Supports aptes à recevoir un parquet
6.2.1 Support à base de liants hydrauliques ou de sulfate de calcium
6.2.1.1 Dalles ou chapes adhérentes
Dalles ou chapes adhérentes, rapportées ou incorporées, exécutées, respectivement, conformément à la norme NF P 18-201 (Référence NF DTU 21) et à la norme NF P 14-201 (Référence NF DTU 26.2).
6.2.1.2 Dalles ou chapes flottantes
Dalles ou chapes flottantes exécutées, respectivement, conformément à la norme NF P18-201 (Référence DTU 21) et à la norme NF P 14-201 (Référence DTU 26.2).
6.2.1.3 Dalles et dallages en béton
Dalles et dallages en béton armé ou non exécutés respectivement conformément à la norme NF P18-201 (Référence DTU 21) et à la norme NF P 11-213 (Référence DTU 13.3).
En cas de risque de sous-pressions (pressions venant par le dessous) accidentelles et passagères dues à des remontées de la nappe phréatique l'ouvrage doit être conçu comme un «cuvelage» réalisé conformément à la norme NF P 11-221 (Référence DTU 14.1)
En cas d'ouvrage de rénovation, présentant des risques de remontées capillaires dans les planchers et dans les murs, une étude spécifique devrait être réalisée avant la pose du parquet.
6.2.1.4 Planchers en béton
Planchers exécutés conformément à la norme NF P18-201 (Référence DTU 21).
6.2.1.5 Chapes fluides
Chapes fluides à base de ciment ou de sulfate de calcium faisant l'objet d'un Avis technique ou DTA 1.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.2.2 Supports secs
6.2.2.1 Planchers ou faux planchers en bois ou panneaux à base de bois
Ces ouvrages sont exécutés en lames de bois massif, en panneaux contreplaqués, en panneaux de particules, en panneaux OSB (lamelles minces, longues et orientées) ou en panneaux de fibres conformément aux paragraphes 2.1 à 2.2 de la norme NF P 63-203-1-2 (Référence DTU 51.3) laquelle spécifie les dispositions en matière de tolérance, planéité et désaffleurement.
L'attention est attirée sur les planchers en panneaux de particules, d'OSB ou de fibres qui, quelle que soit leur catégorie, s'ils ne sont pas correctement réalisés, peuvent occasionner de graves désordres notamment à cause des variations dimensionnelles.
Les panneaux ne doivent pas être exposés à l'eau ni pendant le stockage, ni après leur mise en oeuvre (stockage à l'abri, mise en oeuvre après mise hors d'eau et hors d'air du bâtiment).
6.2.2.2 Chapes sèches
Des chapes sèches en plaques de plâtre ou en mortier de ciment peuvent être utilisées. Elles doivent faire l'objet d'un Avis Technique ou d'un Document Technique d'Application (DTA) 2.
6.2.2.3 Solivage en bois ou en métal
Le solivage bois ou métallique doit avoir été exécuté conformément aux normes NF P 21-203-1 (référence DTU 31.1), NF P 21-204-1 (référence DTU 31.2) ou NF P 22-201-1 (référence DTU 32.1).
L'entraxe des solives est fonction des valeurs des charges d'exploitation (voir norme NF EN 1991-1-1 et son annexe nationale), de l'épaisseur du parquet, et du type de pose. Par exemple un parquet à l'anglaise de 22 mm d'épaisseur, permet un entraxe au plus égal à 0,45 m pour une charge uniformément répartie de 250 daN/m2.
6.2.2.4 Supports enrobés bitumineux
Ils sont réalisés conformément au fascicule 8 de l'Office des Asphaltes. Ces supports nécessitent la mise en oeuvre d'un pare-vapeur.
6.2.3 Autres supports
Ils doivent faire l'objet d'un Avis Technique ou d'un Document Technique d'Application (DTA) 2.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.3 État du support
Le taux d'humidité du support doit toujours être mesuré (voir 6.5.1). Le support ne doit pas être susceptible d'exposer le parquet posé à des remontées d'humidité pouvant nuire à la pérennité de l'ouvrage terminé. En conséquence, les travaux ne doivent pas être exécutés si ce risque existe.
Les Documents Particuliers du Marché (Annexe A de NF DTU 51.1 P2) doivent prévoir les dispositions constructives à mettre en oeuvre pour satisfaire aux exigences ci-dessus (voir DTU 51.1 P2 — 4.3). Dans le cas de supports réalisés sur vide sanitaire, celui-ci doit avoir 0,50 m de hauteur minimale, être débarrassé de toute matière organique. Ces supports sur vide sanitaire nécessitent la mise en oeuvre d'un pare-vapeur.
Des bouches de 30 cm² par mètre linéaire de soubassement, réparties de telle façon qu'il ne subsiste aucune zone d'air stagnant et totalisant au moins 1/2 000 de la surface du plancher, permettent d'assurer une ventilation satisfaisante.
Le dallage sur terre-plein nécessite des précautions particulières :
pas de risque de sous-pressions accidentelles et passagères de la nappe phréatique mais risque de remontées capillaires de vapeur d'eau. (Dans ce cas, une couche anti-capillarité doit être disposée entre la forme et le corps du dallage.)
Le cas du dallage sur terre-plein inondable n'est pas considéré.
Le support doit présenter un état de propreté compatible avec le mode de fixation prévu pour les lambourdes.
6.4 Réservations
Elles doivent être conformes à ce que nécessite la pose du parquet et de sa sous couche telle que prévue pour permettre l'arase avec les revêtements de sol contigus.
6.5 Caractéristiques du support
6.5.1 Teneur en humidité
Le support en mortier ou en béton doit présenter une teneur en humidité n'excédant pas 3 % de la masse sèche. Cette humidité est mesurée à environ 2 cm de profondeur en utilisant la méthode de référence : bombe au carbure.
Pour les autres supports relevant de l'avis technique (chape de sulfate de calcium par exemple) les humidités à respecter y sont précisées.
La siccité du support est appréciée en utilisant la méthode de référence. Un humidimètre peut être utilisé pour donner une indication sur cette valeur.
Rentrent dans cette catégorie les humidimètres électriques à résistivité (à pointes) dûment étalonnés. En ce qui concerne les délais de séchage dans les conditions habituelles de ventilation, on se base, pour les chapes rapportées, sur une semaine et demie par centimètre d'épaisseur en période sèche, en majorant ce temps de 50 % en période humide.
Pour les dallages et planchers béton, les délais sont plus longs ; ils sont de plusieurs mois pour un dallage.
L'emploi de fluidifiants dans le béton peut réduire les délais de séchage. D'autres techniques peuvent être mises en oeuvre, telles que l'emploi de déshumidificateurs.
Pour les supports en bois, l'humidité des divers éléments constitutifs ne doit pas dépasser 18 % pour les solives. Pour les lambourdes, voliges et lames de parquets, l'humidité doit être comprise entre 7 % et 11% dans le cas général, 7 % et 13 % pour les parquets en pin maritime ou châtaigner.
6.5.2 Supports pour salles sportives (exigences complémentaires)
Ils doivent être conformes à la norme NF EN 14904.
6.6 État du chantier
La pose du parquet ne peut être effectuée que si les conditions ci-après sont toutes satisfaites dans les locaux à parqueter et les locaux avoisinants :
séchage suffisant du gros oeuvre hors support, des enduits et des raccords (taux d'humidité des maçonneries et enduits au plus égal à 5 %) ;
travaux de mise en oeuvre terminés pour le carrelage et les revêtements durs ou collés ;
vitrage et mise à l'abri des intempéries des pièces à parqueter ;
étanchéité des installations sanitaires et de chauffage vérifiée et assurée ;
température des locaux et du support supérieure à + 15 °C ;
plinthes non posées ;
Dans le cas contraire, les Documents Particuliers Du Marché (Annexe 2 de NF P 63-201-2) définissent l'habillage du joint au pourtour du parquet.
g. pas de ré-humidification importante ultérieure des locaux ;
h. pour les parquets finis en usine, par exemple vernis : outre les précautions ci-dessus, constatées par les réceptions correspondantes, tous les travaux de peinture et de nettoyage doivent être terminés à l'exclusion de ceux concernant les plinthes.
Les parquets finis en usine doivent être posés le plus tard possible. Il est souhaitable de fermer les locaux où ils sont posés. Il est conseillé dans ce cas d'utiliser des plinthes finies avant pose
6.7 Humidité des locaux et du parquet
Les parquets faisant l'objet du présent document sont destinés à des locaux secs, correspondant à la classe de service 1 de l'Eurocode 5 (NF EN 1995), où l'humidité relative de l'air est en moyenne voisine de 50 %.
Compte tenu du taux d'humidité auquel ils sont livrés, leur mise en oeuvre ne doit être entreprise que si l'air ambiant est à un état hygrométrique compris entre 45 % et 65 % (voir également le paragraphe 7.6).
Le cas échéant, le maître d'ouvrage peut faire procéder à une déshumidification des locaux par préchauffage et ventilation.
Lorsque les conditions climatiques (par exemple hors métropole) ne permettent pas d'obtenir un taux de 45 % à 65 %, il faut approvisionner des parquets ou à défaut les stabiliser à une humidité correspondant à celle des locaux où ils seront mis en oeuvre. L'humidité ambiante du local au moment de la pose doit être aussi proche que possible de celle du local à l'utilisation.
La vérification de l'hygrométrie de l'air ambiant doit être effectuée, de même que le taux d'humidité du parquet. Pour les règles de serrage, voir le paragraphe 6.13.1.5.
Le taux d'humidité du parquet à la livraison est fixé par les normes de fabrication sauf cas particulier (voir ci-dessus).
Dans une atmosphère constante, le bois atteint une teneur en humidité dite d'équilibre donnée dans le Tableau 1 suivant :
Tableau 1 — Humidité des locaux et du parquet
Le taux hygrométrique moyen de l'air est mesuré à l'aide soit d'un psychromètre, soit d'un thermo hygromètre électronique.
La teneur en l'humidité du bois est mesurée avec un humidimètre électrique à résistivité et en cas de contestation par pesée selon NF EN 13183-1.
6.8 Humidité et température des locaux après exécution
Les conditions de température et d'hygrométrie de l'air doivent être maintenues après exécution du parquet et avant réception des travaux (cf. CCS Partie 2/chapitre 4.3)
Le parqueteur doit prendre, en accord avec le maître d'ouvrage, pour qu'il en informe le maître d'oeuvre, toutes dispositions (notamment mise en route si nécessaire d'un préchauffage), pour maintenir à l'abri les locaux à parqueter à partir du début des travaux de parquetage et pour corriger l'influence des conditions atmosphériques à l'intérieur de ces locaux, de manière à conserver la température minimale et l'état hygrométrique dans la fourchette prévue.
La non occupation de locaux chauffés et non ventilés pendant plusieurs semaines est susceptible de causer au parquet, par dessiccation, des désordres importants non imputables au parqueteur.
Pour éviter tout désordre ultérieur maintenir ces conditions après réception.
6.9 Précautions après pose
Pour les parquets non vernis en usine et compte tenu des opérations de replanissage et de finition prévues, une protection du parquet après la pose n'est pas nécessaire.
La pose d'un film imperméable (polyéthylène, etc.) est à éviter formellement.
La présence d'un tel film peut entraîner de graves désordres (gonflement du parquet, ...).
6.10 Mise en oeuvre des formes et sous-couches
Les tolérances de planéité, d'arase et d'horizontalité de la forme déterminent celles du parquet.
6.10.1 Formes en sable
Les formes en sable sont prohibées pour les salles sportives.
6.10.1.1 Sable fin de rivière ou de carrière
Le sable sec est étalé sur le support, de façon à former un matelas de 2 cm à 3 cm d'épaisseur en moyenne. On ne doit pas dépasser localement l'épaisseur de 3 cm à 4 cm, notamment dans les zones de circulation.
Des précautions particulières doivent être prises autour des percements, afin d'éviter que le sable ne s'échappe.
La forme est dressée de niveau à la règle et aux guides.
6.10.1.2 Sable de forte granularité 2 (gravette) et granulats
Distribution ou proportion relative des granulats de différents formats d'un mélange ou d'un matériau.
La gravette telle que définie dans NF DTU 51.1 P1-2, en 5.1 et le granulat tel que défini en 5.2 sont étalés de façon à former un matelas de 3 cm à 5 cm.
La forme est dressée de niveau à la règle et aux guides.
6.10.2 Sous-couches
Pour assurer la fonctionnalité du complexe revêtement de sol sous-couche, les sous-couches ne doivent pas être détériorées en cours de pose.
6.10.2.1 Choix du type de sous-couche
Le choix d'une sous-couche est fait en fonction de l'usage auquel celle-ci est destinée : désolidarisation (D), répartition (R) ou isolation (I).
Le tableau ci-dessous indique le (ou les) type(s) de sous-couches qui doivent être utilisées dans les différents cas de pose de parquet selon les caractéristiques du parquet et du support.
Des exigences acoustiques peuvent conduire à interposer une sous couche d'isolation, en complément de la sous couche de répartition ou de désolidarisation.
Tableau 2 — Choix de la sous-couche
Figure 1 — Schéma de principe
Légende
1 Dalle
2 Forme de mise à niveau
3 Sous couche de désolidarisation
4 Sous couche de répartition
5 Voliges (support pour clouage)
6 Lames de parquet
6.10.2.2 Sous-couches destinées à limiter les échanges d'humidité (désolidarisation)
Le film de polyéthylène nécessite de larges recouvrements (20 cm minimum).
Les feutres bitumés nécessitent un recouvrement de 5 cm au minimum. Ils sont utilisés entre voliges et formes en sable.
6.10.2.3 Sous-couches de répartition
Les panneaux de fibres asphaltés ou non sont posés en flottant et séparés entre eux par un jeu de 3 mm à 5 mm, et des murs et cloisons par un jeu de 10 mm environ.
6.10.2.4 Sous-couches d'isolation acoustique
Pour améliorer l'isolation phonique, une bande isolante peut être placée en périphérie.
6.10.2.4.1 Sous lambourdes
Les sous-couches doivent être en continu, en bandes ou en patins.
Lorsque la sous-couche est seulement disposée en bandes ou patins sous les lambourdes, elle doit au moins avoir la largeur des lambourdes.
6.10.2.4.2 Sous panneaux ou voliges
Les sous-couches doivent être en continu.
6.10.2.5 Sous-couches pour sols sportifs
Elles satisfont aux exigences données dans la NF DTU 51.1 P1-2 Parquets — Parquets à clouer — Critères généraux de choix des matériaux.
Ces sous-couches sont flottantes ou fixées à la sous construction du parquet.
S'il y a des bandes ou des patins, ils sont agrafés ou collés sous les lambourdes.
6.11 Mise en oeuvre des lambourdes
6.11.1 Généralités
L'orientation des lambourdes est déterminée par l'orientation prévue pour le type de parquet (voir § 6.11.4).
Les lambourdes doivent avoir une bonne assise pour éviter tout grincement du parquet sous les pas.
Les lambourdes doivent être posées de manière que leur face supérieure présente une horizontalité et une
planéité telles que le parquet posé satisfasse aux exigences des articles 7.1, 7.2 et 7.3.
Toutes les lambourdes doivent être posées à écartement régulier, être alignées avec des joints décalés d'une
rangée à l'autre.
Au droit des trémies, des faces des murs et des cloisons, il est posé un cours de lambourdes destiné à supporter
les extrémités des lames.
Lorsque le calage sous lambourdes dépasse 30 mm de haut, il ne faut pas superposer plus de trois éléments.
6.11.2 Dimensions et écartement
6.11.2.1 Largeur
La largeur usuelle des lambourdes est de 80 mm.
Dans le cas de lambourdes reposant sur toute leur longueur (sans cale), la largeur minimale est de :
40 mm, si la pose est faite à l'anglaise, à coupe perdue ou à coupe de pierre ;
60 mm, dans le cas des lames posées à joints sur lambourdes ou d'un lambourdage sur sol sportif ;
70 mm, si la pose est à bâtons rompus ou en point de Hongrie.
6.11.2.2 Épaisseur
La correspondance généralement admise entre l'épaisseur minimale des lambourdes et la distance entre leurs supports (cales, solives, murets, ...) est la suivante, pour des lambourdes de 80 mm de large :
Tableau 3 — Épaisseur minimale des lambourdes
Pour les salles sportives, l'espacement entre supports éventuels est fonction des performances à obtenir, l'épaisseur minimale des lambourdes étant de 22 mm.
6.11.2.3 Longueur
Les lambourdes fixées, ou flottantes supportées sur toute leur longueur, doivent avoir au moins une longueur moyenne de 1 m sans élément de longueur inférieure à 0,70 m. Il peut être admis des éléments de lambourdes plus courts au pourtour des pièces sans toutefois que leur longueur soit inférieure à 0,40 m.
Les lambourdes flottantes calées doivent avoir une longueur minimale de 1,50 m avec les saignées nécessaires.
Les lambourdes en bois dur doivent comporter, surtout quand elles sont longues, des saignées transversales faites à la scie en contre parement et ayant une hauteur minimale de la moitié de l'épaisseur des lambourdes. Si les lambourdes ne sont pas supportées sur toute la longueur, il doit être prévu une cale au droit de chaque saignée.
6.11.2.4 Écartement des lambourdes
Dans les locaux d'habitation, l'écartement d'axe en axe est au maximum de 0,45 m pour les lames massives et
contrecollées de 20 mm minimum d'épaisseur.
Dans les autres cas, l'écartement doit être diminué en fonction des charges d'exploitation.
Dans les salles sportives, en cas de lambourdage simple, l'entraxe des lambourdes est de 0,30 m environ.
Au droit des faces des murs et des cloisons, les lambourdes doivent être écartées d'au moins 0,02 m de celles-ci. Lorsque des gradins mobiles sont utilisés dans une salle, il faut étudier les conséquences sur la résistance de la lambourde au droit du passage des roulettes. Les Documents Particuliers du Marché (Annexe 2 de NF P 63-201-2) doivent apporter des précisions.
6.11.2.5 Autres valeurs
En cas d'utilisation d'autres valeurs pour ces dimensions, une vérification pourra être effectuée en utilisant la norme NF EN 1995-1-1 (Eurocode 5).
6.11.3 Pose des lambourdes flottantes
Les lambourdes flottantes sont posées sur supports plans et continus : dalles surfacées, formes, sous-couches de répartition. L'exigence de planéité est 5 mm sous la règle de 2 m et 1 mm sous la réglette de 0,20 m. Si nécessaire, le nivellement est obtenu par mise en oeuvre d'un enduit de sol ou d'une forme sèche.
Le parquet ainsi désolidarisé améliore les performances acoustiques
Les seules sous-couches admises sous les lambourdes flottantes sont les :
panneaux de fibres de bois asphaltés ou non ;
bandes ou patins de caoutchouc ;
feutres aiguilletés ;
panneaux de liège ;
mousses agglomérées de polyuréthanne.
Il est interdit d'interposer entre des lambourdes flottantes des matériaux granuleux ou pulvérulents.
Les lambourdes flottantes conviennent particulièrement bien aux supports plans et continus : dalles surfacées, formes, sous-couches de répartition, le parquet ainsi désolidarisé du support est plus stable et les performances acoustiques sont améliorées....
Dans les salles sportives, les lambourdes sont toujours posées flottantes sur support continu.
Figure 2 — Schéma de principe
Légende
1 Lames à parquet
2 Lambourdes
3 Sous couche résiliente
4 Pare vapeur
5 Chape ou dalle de ciment
6.11.4 Pose des lambourdes clouées, collées ou scellées
Ce mode de pose n'est pas adapté pour une pose directe sur pare vapeur.
6.11.4.1 Lambourdes fixées sur solives
Les lambourdes doivent reposer sur au moins trois appuis.
Les joints des lambourdes sont obligatoirement situés sur les solives et doivent être décalés d'une rangée à l'autre.
Pour les solives en bois, le clouage doit être exécuté sur chaque solive.
Pour les solives métalliques, la fixation se fait par pistoscellement, vissage, boulonnage ou par collage.
Le pisto scellement n'est admis que pour les lambourdes en chêne ou en contreplaqué.
6.11.4.2 Lambourdes fixées sur plancher béton ou chape ciment
La fixation des lambourdes par pistoscellement sur plancher en béton ou chape de ciment est interdite.
6.11.4.2.1 Fixation par collage
Sur béton surfacé courant, les lambourdes sont fixées par l'intermédiaire des cales nécessaires au réglage du niveau, elles-mêmes fixées au béton par collage.
La fixation directe sans calage s'effectue sur chape de ciment réalisée conformément à la norme NF P 14-201-1 (Référence DTU 26.2) ; la fixation par collage doit être effectuée sous toute la surface des lambourdes.
Les tolérances de planéité de la chape sont de 5 mm sur 2 m et de 1 mm sur 20 cm.
6.11.4.2.2 Fixation au ciment ou au plâtre
Les lambourdes doivent recevoir un lardis de clous à bateau posés obliquement et alternés sur les deux rives avec un espacement de 0,25 m d'une rive à l'autre. Le scellement doit être exécuté sur toute la longueur et des deux côtés de chaque lambourde.
Le scellement au ciment s'opère en plein et ne permet que des solins de 3 cm à 4 cm.
Ce mode de fixation est destiné essentiellement aux travaux de rénovation.
Dans le cas de solin important en plâtre, il est recommandé d'incorporer des garnis secs pour limiter la quantité d'eau apportée lors du scellement.
Le scellement au plâtre apporte toujours beaucoup d'eau, ce mode de fixation nécessite un long délai de séchage avant la pose du parquet ou du faux plancher.
6.11.4.2.3 Fixation par vissage et chevillage
Cette fixation doit se faire tous les 0,50 m et à chaque extrémité de lambourde. Pour les vis, se référer au paragraphe 4.3 (CGM).
6.11.5 Pose en double lambourdage
Le double lambourdage est généralement prévu pour les salles sportives et établissements destinés à l'enseignement de la danse.
Les lambourdes du premier lit, placées éventuellement sur des cales, sont parallèles aux lames à parquet qui seront posées ultérieurement.
Les entraxes des cales éventuelles et des premières lambourdes sont à étudier en fonction des performances à obtenir.
Il en va de même pour les lambourdes du second lit qui sont posées perpendiculairement aux premières, avec interposition éventuelle d'un élastomère à chaque croisement de lambourde.
Ces entraxes du 1er et 2e lit peuvent être différents afin de satisfaire les exigences sportives.
Figure 3 — Schéma de principe
Légende
1 Lames de parquet
2 Lambourdes
3 Cales souples en élastorème
4 Sous couche résiliente
5 Pare vapeur
6 Chape ou dalle de ciment
6.12 Mise en oeuvre des faux planchers
6.12.1 Voligeage
Le voligeage est réalisé avec des voliges ou avec des lames déclassées. Les voliges sont posées alignées flottantes sur une forme sèche et sa sous-couche de répartition, ou sur sous-couche. L'espace libre entre voliges est compris entre 5 cm et 10 cm.
6.12.2 Panneaux dérivés du bois
6.12.2.1 Pose flottante
Elle est exécutée conformément aux spécifications de la NF DTU 51.3 P1.
Cependant, compte tenu de la nature du revêtement de sol (parquet cloué) qui lui est associé, il est possible de déroger aux dispositions de l'article concernant la pose flottante auxquelles se substituent alors les dispositions suivantes :
les panneaux de particules, de contreplaqués, lamibois, OSB et de MDF, à bords droits sont posés à joints transversaux alternés (pose à coupe de pierre) pour éviter la rencontre des angles de 4 panneaux au même point. Pour mettre le clouage du parquet l'épaisseur minimale est de 19 mm ;
ils sont disposés en diagonale par rapport au sens des lames à parquet et séparés les uns des autres par un jeu de 1 cm à 2 cm de large ;
il devra y avoir en périphérie de pièce, un jeu les séparant de tout obstacle pouvant limiter leur déplacement (parois, pieds d'huisserie, etc.), de 10 mm minimum.
6.12.2.2 Pose fixée sur lambourdes
Elle est exécutée conformément aux spécifications de la NF DTU 51.3 P1.
6.12.3 Lame à parquet pour faux plancher
Les lames utilisées en faux plancher sont posées :
soit sur lambourdes comme les lames à parquet ;
soit flottantes comme les voliges.
6.13 Mise en oeuvre des lames à parquet en bois massif ou contrecollées
6.13.1 Généralités
6.13.1.1 Orientation
Sauf disposition contraire fixée par les documents particuliers du marché (DPM), les lames à parquet à l'anglaise et les travées de parquet à bâtons rompus ou en point de Hongrie sont orientées perpendiculairement à la paroi de la pièce ayant le plus grand éclairement naturel.
Le devis descriptif constitue un document particulier du marché
Toutefois, dans les salles sportives et autres locaux de grandes dimensions, les lames à l'anglaise sont disposées parallèlement à la longueur de la salle.
Cette disposition a pour objet de limiter les effets de variations dimensionnelles.
6.13.1.2 Implantation des parquets à travées et à panneaux dans la pièce
En règle générale, le choix du démarrage de la pose se fait dans l'axe médian de la pièce sauf indication contraire (cheminée, porte, saillie, murs, ... voir Documents Particuliers du Marché (DPM) (Annexe 2 de NF P 63-201-2).
6.13.1.3 Largeur
Sauf prescription différente des Documents Particuliers du Marché (Annexe 2 de NF P 63-201-2), par exemple dans le cas d'une pose à la française, les largeurs des lames ne doivent pas différer de plus de 5 mm dans une même pièce, exception faite des lames de rive.
Dans les locaux à forte variation d'humidité, les lames larges en bois massif supérieures ou égales à 130 mm sont déconseillées car elles induisent des joints plus importants. Par convention, la variation transversale du bois est de 0,25 % par degré d'humidité du bois.
6.13.1.4 Mise en équilibre hygroscopique du bois
Lorsque des lames très sèches sont posées dans des locaux où elles sont susceptibles de reprendre de l'humidité, il convient de les dépiler et de les mettre sur liteaux le temps nécessaire pour atteindre l'équilibre hygroscopique avec l'atmosphère ambiante de service.
6.13.1.5 Serrage
Les lames doivent être posées jointives sur leurs rives et bouts ; les rives des lames doivent être droites, non épaufrées et non détériorées par le serrage au marteau.
6.13.1.6 Longueur des lames à parquet posées à «bâtons rompus» ou «en point de Hongrie»
La longueur des lames doit être identique dans les différentes travées d'une même pièce à l'exception, si nécessaire, des deux travées situées près des murs ou des travées prolongeant une saillie dans la pièce (cheminée, placard, pilier, baie, etc.).
6.13.1.7 Disposition des joints
6.13.1.7.1 Pose à l'anglaise «à coupe perdue»
Lorsqu'on utilise des lames de longueur supérieure ou égale à 60 cm. Les joints en bout des lames doivent être décalés d'une rangée à l'autre d'au moins 15 cm et d'au minimum trois fois la largeur de la lame. Lorsqu'on utilise des lames de longueur inférieur à 60 cm, la distance entre les joints ne doit pas être inférieure à 10 cm.
6.13.1.7.2 Pose à l'anglaise «à joints sur lambourdes»
Les joints en bout des lames doivent être situés sur les lambourdes à, au moins, 1 cm des bords de celles-ci. Ils doivent être décalés d'une rangée à l'autre d'au moins un intervalle de lambourdes.
6.13.1.7.3 Pose à l'anglaise «à coupe de pierre»
Les joints de 2 en 2 rangées en bout des lames doivent être alignés par rapport à un axe virtuel à ± 2 mm près. (Voir Figure 4).
Figure 4 — Pose à l'anglaise à coupe de pierre.
Le décalage de ces joints d'une rangée à la suivante doit être d'une demi longueur de lame à 5 mm près.
6.13.1.7.4 Pose «en point de Hongrie»
Le joint entre les travées doit correspondre à l'axe des lambourdes à plus ou moins 1 cm près. Les pointes des lames, de part et d'autre de ce joint, ne doivent pas être décalées de plus de 2 mm.
Dans deux pièces communicantes, les angles en bout des lames ne doivent pas présenter de différence sensible.
Figure 5 — Pose «en point de Hongrie»
6.13.1.7.5 Pose «à bâtons rompus»
L'axe de la ligne brisée formant le joint des travées doit correspondre à l'axe des lambourdes à ± 1 cm près.
6.13.1.8 Jeu périphérique
Lors de la mise en oeuvre, les rives des lames ne doivent pas venir en contact avec les maçonneries, les enduits ou les plinthes.
Par conséquent, dans des locaux de dimensions normales, les lames de rives et les bouts des lames d'extrémité doivent être arrêtés à une distance comprise entre 5 mm et 8 mm des murs et cloisons, au moment de la pose.
Compte tenu des variations dimensionnelles des bois, les jeux périphériques sont généralement très réduits après la pose. Dans les locaux de grandes dimensions il faut prévoir le long de tous les côtés un jeu correspondant à 0,15 % de la largeur développée des lames.
Sont à considérer comme locaux de grandes dimensions, ceux dont la plus petite dimension est supérieure à 5 m.
Quel que soit le type du local, le jeu ainsi ménagé doit se retrouver intégralement recouvert par la plinthe (ou la contre plinthe) qui doit permettre la libre dilatation du parquet.
6.13.1.9 Raccords aux seuils
Dans le cas de baies séparant deux pièces parquetées, il peut y avoir ou non une lame de seuil à la séparation, précisée dans les Documents Particuliers du Marché (DPM) (Annexe A de la NF DTU 51.1 P2).
Dans le cas de raccord avec un autre revêtement, le parquet doit être arrêté sur une lame de seuil posée à mi-feuillure ou en fond de feuillure de l'huisserie sur laquelle elle s'aligne.
6.13.1.10 Assemblage des lames recoupées (seuils, encadrements)
Les lames recoupées en bout pour jonction avec les lames de seuil, d'encadrement, etc., doivent comporter à cette extrémité une rainure ou une languette d'embrèvement.
6.13.2 Fixation
6.13.2.1 Généralités
Les pointes à tête plate sont placées sur rive portant rainure, les pointes à tête homme sur rive portant languette. Lorsqu'on utilise des pointes traditionnelles, elles doivent avoir une longueur d'au moins 50 mm pour du parquet de 22 mm ou 23 mm d'épaisseur.
Les agrafes utilisées pour la fixation ont la même longueur que les pointes auxquelles elles se substituent.
6.13.2.2 Pose sur lambourdes ou solives
Les lames doivent être fixées par une pointe ou une agrafe enfoncée obliquement à l'intersection de chaque lame avec chaque lambourde ou solive.
6.13.2.3 Pose sur faux planchers
Les lames doivent être placées à 45° ou à 90° par rapport aux éléments constituant le faux plancher auquel elles sont fixées par des pointes dont l'espacement est au plus de 0,40 m avec un minimum de deux pointes par lame.
6.14 Mise en oeuvre des panneaux massifs et contrecollés
Ces panneaux sont décrits en 3.2.2 du CGM.
Les généralités définies aux paragraphes 6.13.1 s'appliquent aux panneaux massifs.
Ces panneaux sont fixés sur faux plancher.
La fixation des panneaux se fait par clouage ou agrafage obligatoirement aux angles accessibles et en des points
intermédiaires dont le nombre varie avec la dimension du panneau.
6.15 Finitions
Elles sont définies dans les Documents Particuliers du marché (Annexe 2 de NF P 63-201-2).
Elles s'appliquent après exécution d'un ponçage fin sauf en ce qui concerne l'application éventuelle d'un liant base qui le précède.
Les finitions doivent être réalisées à une température comprise entre 15 °C et 25 °C et une hygrométrie maximale de 65 %.
6.15.1 Ponçage fin
Cette opération précède immédiatement l'application de tout produit de finition. Elle doit s'effectuer avec un papier abrasif de grain 80 minimum ou un disque grille surtout pour parquet à fil contrarié pour assurer une finition au moins équivalente à celle du papier abrasif.
La dernière passe est exécutée dans le sens du fil du bois sur les lames posées à l'anglaise dans le sens de l'éclairement lorsque les lames ne sont pas parallèles.
Il est complété d'un bon dépoussiérage du parquet et des plinthes.
6.15.2 Mise en teinte
Lorsqu'elle est réalisée, la mise en teinte doit être suivie par l'une des opérations ci-après : encaustiquage, vernissage, application d'un fond dur ou d'un «sealer».
S'assurer de la compatibilité de la teinte avec le produit de finition.
La mise en teinte est transparente. Elle n'est destinée qu'à modifier l'aspect du bois.
6.15.3 Application d'un fond dur (ou bouche pores) ou un pré encaustiquage
Cette application en une couche peut précéder une opération d'encaustiquage ou de vernissage. Elle ne constitue pas à elle seule une finition adéquate pour les parquets.
Le pré encaustiquage consiste en l'application d'une couche d'encaustique très diluée étendue à froid sans lustrer.
Son rôle est de protéger provisoirement le parquet et de le préparer à l'encaustiquage ou la mise en cire.
6.15.4 Vernissage ou vitrification
Le vernissage comprend l'application d'une couche de vernis suivie d'un séchage, d'un égrenage, d'un dépoussiérage et de l'application d'une seconde couche de vernis.
Effectuer l'application de chaque couche de vernis prévue à une température comprise entre 15° et 25°, le parquet ne devant pas avoir une humidité supérieure à 10 %.
Les parquets livrés entre 10 % et 13 %, conformément aux normes doivent être ramenés au taux d'humidité ci-dessus pour tous moyens adéquats.
La première couche de vernis peut être remplacée par une couche de fond dur.
L'application d'une 3e couche de vernis peut être souhaitée dans des locaux à fort trafic. En fonction des caractéristiques du vernis, il y a lieu de prévoir un temps de séchage d'au minimum 48 heures avant la mise en trafic. Les vernis demandent peu d'entretien mais nécessitent des rénovations totales périodiques.
L'entretien et la fréquence de ces réfections augmentent avec l'intensité d'usage.
L'application d'un vernis sur un parquet dont l'humidité est susceptible de s'abaisser de plus de 2 % lors de son utilisation ultérieure, notamment après un certain temps de chauffage, entraîne l'apparition de joints irréguliers. En effet, les vernis ont toujours un certain pouvoir collant qui risque de solidariser les lames entre elles et de cumuler leurs retraits éventuels. Pour éviter cela, il est recommandé de mettre en chauffe avant les opérations de finition.
De ce fait, l'entrepreneur ayant posé le parquet est le mieux à même de réaliser cette opération de finition.
6.15.5 Encaustiquage
L'encaustiquage s'effectue par application à froid d'au moins deux couches d'encaustique, la dernière suivie d'un lustrage.
Les encaustiquage contenant du silicone ne permettent pas l'utilisation ultérieure de vernis.
6.15.6 Mise en cire
Après pré encaustiquage qui se fait à froid, la mise en cire s'effectue par application à chaud d'une couche de cire étendue à la main ou à la machine et lustrée.
L'entretien d'un parquet ciré comprend l'application périodique d'une couche d'encaustique.
6.15.7 Huilage
— Huiles traditionnelles (huiles de lin, de teck, ...) :
Ce type d'huiles a pour conséquence de colorer le bois sans recherche d'aspect esthétique.
L'huilage comprend l'application d'une couche régulière et fine d'huile, suivie de son séchage. Elle peut être suivie d'un polissage afin d'assurer une bonne pénétration et un aspect régulier.
— Huiles modifiées :
Ce type d'huiles est destiné à maintenir l'aspect esthétique. Il convient particulièrement pour les locaux à fort trafic et nécessite un entretien régulier et adapté.
Dans tous les cas, les indications d'application sont données par le fabricant et il convient de les appliquer.
L'aspect du parquet huilé s'améliore avec un entretien adapté (l'applicateur doit fournir au maître d'ouvrage les informations d'entretien).
L'utilisation de ce procédé est du ressort d'entreprises averties.