Annexe B (informative) Vitrages isolants - Essais de résistance à la pénétration d'humidité
La présente Annexe a pour objet de décrire les essais de résistance des vitrages isolants à la pénétration d'humidité.
Ces essais ont pour objet de s'assurer que le système proposé pour la réalisation d'un vitrage isolant déterminé (espaceurs, équerres, mastic, etc.) permet une étanchéité suffisante à l'humidité (éprouvettes fabriquées spécialement).
La présente méthode s'applique aux vitrages isolants composés de deux produits verriers, dont l'un au moins est en verre ou glace claire à faces planes, quel que soit le système d'assemblage de ces produits verriers.
La présente méthode d'essai n'est pas applicable aux vitrages isolants comportant plus de deux constituants verriers.
B.1 Principe de la méthode
Les essais sont effectués sur des éprouvettes fabriquées spécialement comme précisé en B.3.1 pour apprécier la qualité du système.
Les éprouvettes sont soumises à des essais de haute humidité et de climat variable comme précisé en B.3.2.1 et B.3.2.2.
Le nombre et l'ordre de ces essais sont fixés en B.3.3.
Le comportement des vitrages isolants est apprécié en déterminant l'indice de pénétration de l'humidité.
B.2 Conditions générales d'essai
B.2.1 Détermination de la température du point de rosée
Au cours des essais, la température du point de rosée doit toujours être déterminée par la même méthode.
B.2.2 Préparation des vitrages à soumettre aux essais
Les protections provisoires sont retirées avant essai.
B.3 Essais sur éprouvettes
B.3.1 Description des éprouvettes
Les éprouvettes sont fabriquées spécialement en vue de l'homologation d'un système. Elles ont les caractéristiques suivantes :
Produits verriers choisis parmi ceux utilisés dans la fabrication ;
Dimensions (350 mm ± 10 mm) × (500 mm ± 10 mm) ;
Composition : l'espace d'air est choisi dans l'épaisseur maximale prévue dans la gamme de fabrication. Les verres sont de même épaisseur, celle-ci étant supérieure ou égale à : 5 mm pour une lame d'air inférieure à 9 mm, 4 mm pour une lame d'air comprise entre 9 mm et 12 mm ; pour des lames d'air supérieures à 12 mm, l'organisme chargé de l'homologation appréciera les épaisseurs à retenir pour les feuilles de verre et les dimensions des éprouvettes ;
Système d'assemblage : le système d'assemblage (mastic(s), équerres, espaceurs, etc.) et le déshydratant sont ceux de la fabrication ;
Le déshydratant : la nature, la quantité et la répartition sont celles de la fabrication pour les dimensions similaires à celles de l'éprouvette.
B.3.2 Appareillage
L'appareillage doit permettre d'effectuer les essais ci-après et posséder des caractéristiques telles que les précisions requises dans ces essais soient toujours satisfaites.
B.3.2.1 Haute humidité
L'enceinte doit posséder les caractéristiques suivantes :
Température d'air : 55 °C (+ 3 - 0) °C en tout point ;
Humidité relative de l'air : 95 % ± 5 % en tout point ;
Rayonnement ultraviolet.
Elle est composée d'un certain nombre de modules pouvant recevoir chacun six éprouvettes ; chaque module comporte comme indiqué sur les figures B.2 à B.4 ci-après des surfaces rayonnantes et des écrans de séparation :
les surfaces rayonnantes sont constituées de tubes à rayonnement ultraviolet (10 par module) d'une longueur de 1,20 m environ, placés en position horizontale et superposés verticalement sur un support de telle façon que l'entraxe entre les tubes soit de 50 mm (- 0 mm + 1 mm).
Ces tubes sont des tubes fluorescents en lumière noire non filtrée de puissance nominale 38 W à 40 W et dont la longueur d'onde se situe entre 320 nm et 420 nm. Chaque tube fluorescent doit être remplacé lorsque l'intensité de rayonnement tombe en dessous de 25 W/m² mesurée à l'aide d'une cellule sensible dans le rayonnement UV en contact direct avec le tube :
les écrans de séparation sont constitués d'un matériau opaque de feuilles d'aluminium et sont disposés du côté de la surface non exposée des vitrages.
B.3.2.2 Climat variable
L'enceinte d'essai doit être de dimensions suivantes pour y placer plusieurs éprouvettes et être capable de réaliser les fonctions suivantes :
Cycle de température entre - 15 °C ± 3 °C et + 55 °C (+ 3 - 0) °C d'une durée de 6 h et représentée sur le diagramme en Figure B.1 ;
Maintien d'une humidité relative de 95 % ± 5 % pendant la période du cycle situé au-dessus de 5 °C ± 3 °C ;
Brassage de l'air pour homogénéiser l'ambiance.
Figure B.1 - Cycle de l'essai en climat variable
B.3.3 Procédure d'essai
Pour chaque essai on devra disposer de douze éprouvettes :
six sont soumises aux essais ;
six sont conservées dans un local à température ambiante : quatre pour servir de témoins et deux en réserve.
B.3.3.1 Conditionnement préalable
Après confection, les éprouvettes sont stockées pendant le temps nécessaire à leur stabilisation qui est fonction des constituants du vitrage.
Une détermination de la température du point de rosée est effectuée sur les éprouvettes.
B.3.3.2 Mode opératoire
La durée totale d'exposition des éprouvettes en haute humidité et température élevée, compte tenu du temps passé dans l'enceinte de haute humidité et du temps passé à 55 °C, 95 % HR lors des cycles de climat variable, doit être de 1 344 h.
Le nombre de cycles de climat variable est de 168 ou 336.
Dans les cycles de climat variable, la durée minimale des paliers aux températures extrêmes est de 1 h. En fonction des risques de casse thermique présentés par la nature de la liaison entre les verres constituant les vitrages, le laboratoire appréciera la durée nécessaire au passage entre les températures extrêmes, cette durée ne pouvant pas être inférieure à 1 h 30 min.
A titre d'exemple, la compatibilité entre ces différentes exigences pour des vitrages dont le mode de liaison des verres ne risque pas d'entraîner des casses thermiques, peut être obtenue des manières suivantes :
-
Cas des 168 cycles :
-
Le cycle unitaire en climat variable peut être le suivant :
Passage de 20 °C à 55 °C en 45 min1 ;
Maintien à 55 °C pendant 2 h ;
Passage de 55 °C à - 15 °C en 1 h 30 min ;
Maintien de - 15 °C pendant 1 h ;
Passage de - 15 °C à + 55 °C en 1 h 30 min.
-
Les alternances des différentes phases de l'essai peuvent être les suivantes :
14 jours en climat variable ;
14 jours en haute humidité avec rayonnement UV ;
14 jours en climat variable ;
14 jours en haute humidité avec rayonnement UV ;
14 jours en climat variable ;
14 jours en haute humidité avec rayonnement UV ;
-
-
Cas des 336 cycles :
Le même cycle de climat variable que précédemment est utilisable ;
-
Les alternances des différentes phases de l'essai peuvent être les suivantes :
42 jours en climat variable ;
14 jours en haute humidité avec rayonnement UV ;
42 jours en climat variable ;
14 jours en haute humidité avec rayonnement UV ;
Pour le premier cycle uniquement, soit une durée totale de 6 h pour un cycle.
L'essai doit commencer par une séquence en climat variable et doit être achevé par une séquence haute humidité.
B.3.3.2.1 Haute humidité
Les éprouvettes sont placées verticalement comme indiqué sur la Figure B.2 de telle façon que la distance entre le centre des tubes et la face externe du vitrage exposé soit de 50 mm et que celui-ci soit parallèle à l'axe des tubes.
Le bord des éprouvettes doit être totalement libre de se déformer et la distance entre le chant des vitrages doit être de l'ordre de 30 mm comme indiqué sur la Figure B.3.
Toutes les places disponibles dans un module doivent être occupées comme indiqué sur la Figure B.4.
Figure B.2 - Enceinte de haute humidité - Coupe AA'
Figure B.3
Figure B.4
B.3.3.2.2 Climat variable
Les éprouvettes sont placées verticalement dans une enceinte conforme à B.3.2.2, leurs bords étant libres de se déformer. Un espace libre de 10 mm au minimum est réservé le long des bords des éprouvettes et un espace de 15 mm au minimum entre les vitrages eux-mêmes.
Les éprouvettes sont placées dans l'enceinte à température ambiante, puis elles sont soumises à l'essai de climat variable, en débutant par une montée en température.
B.3.3.2.3 Mesure du point de rosée
La mesure du point de rosée est effectuée suivant l'Annexe A de la NF EN 1279-2, dans un délai de 3 à 7 jours après la fin des essais complets.
B.3.3.2.4 Détermination de la reprise d'humidité
La détermination de la reprise d'humidité est effectuée selon la méthode définie dans le paragraphe 6.2 de la NF EN 1279-2, 24 h au minimum après la mesure des points de rosée et dans un délai maximum de 10 jours après la fin des essais complets.
B.3.3.2.5 Expression des résultats
Apprécier l'état des éprouvettes après essai.
Indiquer le nombre de cycles effectué.
Chaque éprouvette est caractérisée par les températures des points de rosée avant et après essai et par l'indice de pénétration d'humidité défini dans la NF EN 1279-2.