5  Mise en oeuvre

5.1  Prescriptions générales

5.1.1  Conditions préalables à l'exécution des ouvrages

Les travaux doivent être entrepris dans des combles accessibles. De plus, avant d'entreprendre les travaux d'isolation proprement dits, il convient d'effectuer un examen visuel (traversées, fissurations, etc) pour vérifier que le bâtiment est hors d'eau et que le bois de charpente est sec et sain. En cas de doute, un diagnostic est nécessaire et il convient d'en avertir le maître d'ouvrage.

5.1.2  Informations et données essentielles

Les informations et les données essentielles à la réalisation des travaux sont les suivantes :

  • La zone climatique où se trouve le chantier : dans un climat de plaine (zone très froide ou non) ;

    NOTE 1

    La zone très froide est définie en climat de plaine par une température extérieure de base inférieure à -15 °C. Cette température est déterminée en fonction du site et de l'altitude dans les conditions de la NF P52-612/CN.

  • Le type de paroi à isoler : rampant et éventuellement pied-droit des rampants, plancher de comble, plafond suspendu sous plancher de comble ventilé, etc. ;

  • L'hygrométrie, la ventilation et le chauffage des locaux sous-jacents de la paroi à isoler ;

  • L'ouvrage pare-vapeur à placer (s'il est nécessaire) se trouve coté intérieur (côté chaud) du local. Le sd de l'ouvrage pare-vapeur doit être au minimum de 18 m hors zone très froide et de 57 m en zone très froide ;

  • L'emplacement des canalisations d'eau, gaines ou conduits et réseaux électriques et/ou de ventilation qui seraient situés côté intérieur chauffé de la paroi une fois l'isolation posée ;

  • Les différentes natures du ou des éventuels supports pour la nouvelle isolation, avec précision de la présence ou non de spots d'éclairage ;

    NOTE 2

    Si des capots de spot sont positionnés ils doivent respecter les dispositions du NF DTU 45.11.

  • La présence d'une trappe d'accès et d'une rehausse de l'épaisseur de l'isolant autour de cette trappe.

5.1.2.1  Spécificités en travaux neufs

Lors de travaux neufs, les points suivants doivent être examinés :

  • La conception de la couverture, qui a pu être mise en oeuvre sans écran souple de sous-toiture, ou avec écran souple de sous-toiture selon le NF DTU 40.29, mais également préciser les dispositions de ventilation de la sous-face de couverture ou celles du comble perdu ;

  • Dans le cas de réalisation d'isolation sur plancher de comble perdu, sans écran souple de sous-toiture, la ventilation du volume du comble perdu se fait :

    • Soit par des sections de ventilation de pignon à pignon conformes au NF DTU couverture concerné ;

    • Soit par une ventilation continue comportant une entrée d'air en fente continue en bas de chaque versant de toiture, des chatières et sorties d'air et un faîtage ventilé conforme au NF DTU couverture concerné.

  • Cette seconde disposition est applicable en présence d'un écran souple pour ventiler à la fois la sous-face de couverture et le volume du comble perdu. Les sections de ventilation sont dimensionnées pour assurer la ventilation au-dessus de l'écran de couverture et celle du comble, que ce soit en plancher de comble perdu ou en rampant avec présence d'un écran de sous toiture non HPV ;

  • Dans le cas d'isolation en rampant, la présence d'écran HPV implique la pose de l'isolant au contact de celui-ci associée à un ouvrage pare-vapeur coté chaud de la paroi ;

  • En cas de plafond suspendu en plaque de plâtre, s'assurer que le dimensionnement du plafond supporte la charge rapportée conformément au NF DTU 25.41 ;

  • La localisation des conduits de fumée et la distance de sécurité prévue selon le NF DTU 24.1 (en fonction du dispositif retenu) ;

  • Les dispositions d'accès au comble ;

  • La présence d'un chevêtre supportant la trappe d'accès au comble (le cas échéant).

5.1.2.2  Spécificités en travaux de rénovation

Lors de travaux de rénovation, les points suivants doivent être examinés :

  • L'examen visuel de la paroi existante réalisé vérifiant que les bois de charpentes sont secs et sains, qu'il n'y a pas de pénétration d'eau ni d'endommagement de la couverture ;

  • La présence de conduit de fumées passant dans le comble nécessite que l'entreprise vérifie, par rapport au NF DTU 24.1, les dispositions à prendre (coffrage, distance de sécurité en fonction du type de conduit) ;

  • En cas de plafond suspendu en plaques de plâtre conservé, le redimensionnement du plafond n'est pas nécessaire si la masse repartie rapportée par l'isolant prévu est inférieure à 10 kg/m2 ;

  • La déviation (préalablement aux travaux d'isolation) des canalisations d'eau, des gaines ou conduits et réseaux électrique ou de ventilation en contact avec l'extérieur du volume chauffé, afin qu'ils soient situés côté intérieur une fois l'isolation posée.

En complément du paragraphe 3.1 du NF DTU 45.10 P2, il est considéré par défaut que :

  • Le bâtiment est situé en climat de plaine, hors zone très froide ;

  • Les locaux sous-jacents à la paroi à isoler sont à faible ou moyenne hygrométrie et normalement ventilés et chauffés ;

  • Si la pose d'un écran souple de sous-toiture est prévu pour la couverture, il n'est pas HPV. Si un écran HPV est mis en oeuvre par l'entreprise de couverture, ou si l'écran de sous toiture n'est pas ventilé en sous face selon les dispositions du paragraphe 5.1.2.1, un avenant au marché doit être prévu (cas de mise en oeuvre de l'isolation en contact avec l'écran et d'un ouvrage pare-vapeur côté chaud de la paroi) ;

  • Dans le cas de construction à ossature bois, un ouvrage pare-vapeur est mis en oeuvre lors des travaux côté chaud de la paroi ;

  • Le sd de l'ouvrage pare-vapeur en climat de plaine est supérieur ou égal à 57 m en zone très froide et supérieur ou égal à 18 m dans les autres cas ;

  • Les canalisations d'eau ne sont pas en contact avec l'extérieur du volume chauffé, ni les gaines ou conduits et réseaux électriques et/ou de ventilation ;

  • Il n'y a pas de spot d'éclairage dans la paroi supportant la nouvelle isolation. La mise en place éventuelle de capot adapté ou la réalisation d'un plénum, si l'entreprise est d'accord, doit donner lieu à un avenant au marché ;

  • Pour les conduits de cheminée, la distance de sécurité est adaptée au dispositif en place ;

  • La paroi existante n'est pas isolée et il n'y a pas d'ouvrage pare-vapeur côté chaud de la paroi ;

  • Le bon fonctionnement des ouvrages de couverture, de l'ossature principale et l'éventuel support est conservé s'ils peuvent supporter la surcharge due à l'isolation de la paroi considérée. En plancher de comble, le support est conforme au paragraphe 5.1.3 ;

  • La présence d'une trappe d'accès avec rehausse de l'épaisseur de l'isolant.

5.1.3  Structures porteuses : masse de l'isolant et charge admissible

La mise en oeuvre de l'isolant amène sur le support une charge supplémentaire permanente uniformément répartie, dont il faut tenir compte pour la justification éventuelle des structures ou ossatures.

En bâtiment neuf ou lors d'une reconstruction de l'ouvrage plafond en plaques de plâtre, incorporant l'isolant, les dispositions du NF DTU 25.41 s'appliquent pour une masse surfacique d'isolant répartie inférieure ou égale à 15 kg/m2.

En rénovation sans modification du plancher existant, dans le cas où l'isolant est sur un ouvrage plafond en plaques de plâtre avec ossature bois ou métallique, la masse surfacique totale de l'isolant est inférieure ou égale à 10 kg/m2.

5.1.4  Conditions de stockage des produits isolants et accessoires

Les produits isolants et les accessoires doivent être stockés à l'abri des intempéries.

Le stockage doit être organisé de façon à mettre les produits à l'abri des dégradations et déchirures d'emballages pouvant survenir du fait de l'activité du chantier.

5.1.5  Reconnaissance des réseaux

Le repérage des réseaux existants (canalisations et leur isolation) doit être réalisé avant la mise en oeuvre de l'isolation.

5.1.6  Conduits de fumées

Le NF DTU 24.1 prévoit les dispositions (dont la distance de sécurité) à mettre en place entre le conduit de fumée et tout matériau pour la protection incendie.

5.1.7  Ventilation des locaux

Un comble aménagé comme toute pièce de vie nécessite la mise en place d'une ventilation générale et permanente.

Lorsque la ventilation est mécanique à double flux, les entrées d'air ne sont pas posées au niveau des ouvrants car l'air est insufflé mécaniquement. Ces systèmes satisfont les prescriptions du NF DTU 68.3.

5.2  Dispositions relatives à la gestion de la diffusion de la vapeur d'eau au sein des ouvrages

5.2.1  Dispositions générales

Il est possible, sur prescription des Documents Particuliers du Marché (DPM) d'utiliser des systèmes permettant d'améliorer l'étanchéité à l'air des ouvrages.

NOTE

Ces systèmes font l'objet d'une évaluation d'aptitude à l'emploi, d'un Avis Technique ou d'un Document Technique d'Application (DTA).

Vis-a-vis de la diffusion de la vapeur d'eau dans les parois, il peut s'avérer nécessaire de mettre en oeuvre un ouvrage pare-vapeur pour éviter les risques de condensation. Les différentes configurations sont précisées dans le présent chapitre. Par défaut, une membrane pare-vapeur souple dont la valeur sd est supérieure ou égale à 18 m ou 57 m, selon les cas traités dans ce chapitre, doit être mise en oeuvre.

5.2.2  Cas des parois en rampants, planchers de faux-combles et pieds-droits des combles aménagés ou aménageables

5.2.2.1  Hors cas de la zone très froide - sections de ventilation sous-couverture et sous-écran, synthèse des configurations à retenir en fonction des types de couverture

Une ventilation tout le long du rampant entre l'écran souple de sous-toiture et l'isolant doit être conservée du faîtage à l'égout (la lame d'air est de 2 cm minimum en tout point) selon les dispositions du paragraphe 5.1.2.1. Toutefois, si un écran souple de sous-toiture Hautement Perméable à la Vapeur d'eau (HPV) est en place, il est possible de positionner l'isolation contre celui-ci. Il est nécessaire de mettre en oeuvre un ouvrage pare-vapeur indépendant et continu côté intérieur de la paroi isolée (conformément au NF DTU 40.29).

Les composants de l'ouvrage pare-vapeur doivent être conforme aux prescriptions du NF DTU 45.10 P1-2 et doivent avoir une épaisseur de couche de diffusion équivalente, sd supérieur ou égal à 18 m. Dans le cas d'une mise en oeuvre d'une plaque pare-vapeur il convient de se référer au NF DTU 25.41.

Lors de la mise en oeuvre de l'ouvrage pare-vapeur, il convient d'assurer sa continuité entre les lés des membranes, au droit des parois et au niveau de tous les points singuliers (pénétration, etc.).

Tableau 1  Cas de l'isolations des toitures de combles aménagés avec isolant installé en rampants, planchers de faux-combles et pieds-droits en faible et moyenne hygrométriea) hors zone très froidec)

Dans le cas particulier des constructions à ossature bois, l'ouvrage pare-vapeur est indispensable (conformément au NF DTU 31.2).

NOTE

Pour les autres types de couverture, il convient de se référer au l'e-cahier n° 3815 "Dispositions et règles de calcul relatives aux systèmes d'étanchéité à la vapeur d'eau pour les combles".

5.2.2.2  En zone très froide - sections de ventilation sous-couverture et sous-écran, synthèse des configurations à retenir en fonction des types de couverture

Tableau 2  Cas de l'isolations des toitures de combles aménagés avec isolant installé en rampants, planchers de faux-combles et pieds-droits en faible et moyenne hygrométriea) en zone très froidec)

Dans le cas particulier des constructions à ossature bois, l'ouvrage pare-vapeur est indispensable (conformément au NF DTU 31.2).

NOTE

Pour les autres types de couverture, il convient de se référer au e-cahier n° 3815 "Dispositions et règles de calcul relatives aux systèmes d'étanchéité à la vapeur d'eau pour les combles".

5.2.3  Cas des combles perdus

5.2.3.1  Sections de ventilation sous couverture et sous écran, synthèse des configurations à retenir en fonction des types de couverture et des types de support

Les tableaux suivants, précisent les configurations qui nécessitent la mise en oeuvre d'un ouvrage pare-vapeur en fonction du type de support et du type de couverture. Cet ouvrage doit avoir une épaisseur de couche de diffusion équivalente, sd supérieure ou égale à 18 m hors zone très froide. Dans le cas d'une mise en oeuvre d'une plaque pare-vapeur il convient de se référer au NF DTU 25.41.

Dans le cas de présence d'une surface de répartition, l'ouvrage pare-vapeur est nécessaire. S'il s'agit d'un chemin de circulation, l'ouvrage pare-vapeur n'est pas nécessaire.

Si l'ouvrage pare-vapeur est placé dans la couche d'isolation en séparant deux couches, la résistance thermique de la 1ère couche côté parement intérieur est inférieure ou égale au ⅓ de la résistance totale de la couche d'isolation (règle dite "⅓ - ⅔").

L'ouvrage pare-vapeur doit être reconstitué à chaque fois qu'il est traversé.

Dans les zones très froides l'ouvrage pare-vapeur est nécessaire. Il doit respecter les conditions suivantes :

  • A défaut d'étude spécifique tenant compte des conditions réelles de l'opération, la mise en oeuvre d'un ouvrage pare-vapeur de sd ≥ 57 m est considérée comme satisfaisante pour les climats de zone très froide ;

  • La règle dite "¼ - ¾" : si l'ouvrage pare-vapeur est placé dans la couche d'isolation en séparant deux couches. La résistance thermique de la 1ère couche côté parement intérieur est inférieure ou égale au (¼) de la résistance totale de la couche d'isolation.

a) Pour les supports en béton plein :

Tableau 3  Isolation sur plancher - support béton plein

b) Pour les supports en panneaux CTB-H 19 mm ou plancher bois :

Tableau 4  Isolation sur plancher - Support CTB-H 19 mm ou plancher bois

Dans le cas des supports en lambris ou frisette le pare-vapeur assure la continuité du support, il est donc indispensable.

c) Pour les supports en plaque de plâtre BA13 :

Tableau 5  Isolation sur plancher - Support plaque de plâtre BA13

5.3  Exécution des travaux d'isolation

La mise en oeuvre de l'isolation doit permettre d'obtenir une continuité de l'isolant sur toute la paroi. Les lés d'isolant sont installés bord à bord sans espace afin d'amener l'homogénéité thermique de la paroi. L'isolant ne doit pas être comprimé sur son épaisseur. Toutefois une compression partielle et ponctuelle jusqu'à 10 % est acceptable au droit des ossatures, au droit des fixations, au passage de câbles ou gaines est admise.

5.3.1  Cas particulier des bâtiments existants

Les travaux préparatoires éventuels à la réalisation de l'isolation sont issus de l'application du paragraphe 5.1. L'isolant en place peut être conservé s'il recouvre l'ensemble de la paroi. Si ce n'est pas le cas, il convient de l'ôter.

5.3.1.1  Combles perdus

Quelle que soit la nature de l'isolant, si l'intervention est effectuée au-dessus de l'ouvrage (partie comble perdu), il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre un ouvrage pare-vapeur si le comble reste ventilé selon les prescriptions des NF DTU série 40 (voir tableaux 3 à 5 du présent document).

5.3.1.2  Parois en rampant de couverture des combles

Si un isolant avec un surfaçage (hors voile de verre) est déjà en place, il convient de le lacérer à raison de 2 entailles significatives par m2.

5.3.2  Planchers de combles perdus

5.3.2.1  Supports visés

Les supports visés pour l'isolation sur plancher de combles perdus sont :

  • Plancher béton ou maçonné ;

  • Plancher bois (selon le NF DTU 51.3 P 1-2) ;

  • Plafond suspendu notamment ouvrage plafond en plaques de plâtre satisfaisant aux exigences du NF DTU 25.41 vis-à-vis du dimensionnement des ouvrages comme évoqué au paragraphe 5.1.3 du présent NF DTU ;

  • Plafond suspendu en éléments de terre cuite satisfaisant aux exigences du NF DTU 25.231 ;

  • Ancien isolant conservé sur l'un des supports ci-dessus lorsqu'il n'y a pas d'exigence d'ouvrage pare-vapeur (voir paragraphe 5.2.3.1). Si l'ancien isolant est surfacé coté comble perdu, il convient de lacérer le parement à raison de 2 entailles significatives par m2.

Les supports doivent être continus ou rendus comme tels, c'est le cas des supports en lambris sur solive qui ne sont pas considérés comme un support continu. La mise en place d'une membrane pare-vapeur sans exigence sur le sd est obligatoire.

Les supports doivent être continus, sans trous ni fentes ouvertes susceptibles de nuire à l'isolation et d'augmenter la perméance à la vapeur d'eau du plafond.

5.3.2.2  Plancher béton ou maçonné

Le support est soit en béton, soit maçonné. Il est éventuellement parementé en sous-face, par un enduit ou avec un parement en plaque de plâtre.

Le produit isolant doit être déroulé ou posé, sur le plancher sans lame d'air, lés bord à bord jointifs. Aucune fixation n'est nécessaire.

L'isolant doit être posé jusqu'à la panne sablière et remonté sur celle-ci.

L'isolant peut être posé en une ou deux couches. Dans ce dernier cas, la pose est à joint décalé ou croisé. La seconde couche (posée sur la précédente) est sans surfaçage ou s'il y en a un, il est perforé.

5.3.2.3  Chemin de circulation

Il ne doit pas y avoir de circulation ou pose d'objet sur l'isolation. Le chemin de circulation a vocation à servir d'accès pour l'entretien des équipements techniques (les chemins de circulation ne peuvent avoir une surface supérieure à 30% de la surface du comble).

Figure 1  Isolant recouvert d'un chemin de circulation

Le chemin de circulation doit être réalisé en laissant une circulation de l'air en sous-face de celui-ci. Il n'y a pas d'exigence complémentaire relative au pare-vapeur sous l'isolant dans ce cas. Ce chemin est constitué de panneaux de bois répondant aux définitions du NF DTU 51.3. Les pièces de bois de rehausse du chemin sont de hauteur égale à celle de l'épaisseur d'isolant plus 5 cm. La largeur du chemin est strictement celle permettant le déplacement. Tout autre dispositif offrant le même usage peut être mis en pratique.

5.3.2.4  Plancher bois

Dans le cas d'isolation mise en oeuvre sur plancher bois, le support doit être continu. Si la sous-face du plancher dispose d'un parement en plâtre ou en plaques de plâtre, celui-ci peut contribuer à l'étanchéité à l'air sous réserve que les percements et incorporations éventuels dans ce-dernier soient traités de manière à assurer la continuité.

Le produit isolant doit être déroulé ou posé, sur le plancher sans lame d'air, lés bord à bord jointifs. Aucune fixation n'est nécessaire.

L'isolant est étendu sur toute la surface jusqu'à la panne sablière sans toutefois obturer la ventilation de la sous-face de couverture en rive de toiture.

L'isolant peut être posé en une ou deux couches. Dans ce dernier cas la pose est à joint décalé ou croisé. La seconde couche (posée sur la précédente) est sans surfaçage pare-vapeur ou, s'il y en a un, il est perforé.

Le stockage d'objet sur l'isolant n'est pas possible. Il est interdit de circuler sur l'isolant. Le cas échéant, il faut se conformer au paragraphe 5.3.2.3 concernant le chemin de circulation.

5.3.2.5  Plafonds suspendus

Les plafonds en plaques de plâtre suspendus aux solives visés répondent aux exigences du NF DTU 25.41.

Les plafonds suspendus en éléments de terre cuite visés répondent aux exigences du NF DTU 25.231.

Le produit isolant doit être déroulé ou posé, sur le plafond sans lame d'air, lés bord à bord jointifs. Aucune fixation n'est nécessaire.

L'isolant doit être posé jusqu'à la panne sablière et remonté sur celle-ci.

L'isolant peut être posé en une ou deux couches. Dans ce dernier cas la pose est à joint décalé ou croisé. La seconde couche (posée sur la précédente) est sans surfaçage pare-vapeur, ou s'il y en a un, il est perforé.

La mise en oeuvre de l'isolation peut être réalisée au-dessus, entre, ou en-dessous des solives.

Lorsque l'isolant est mis en oeuvre entre et au-dessus des solives et posé en deux couches, la première couche est de hauteur identique à la solive et l'isolant est déroulé dans le sens des solives. La deuxième couche est posée dans le sens perpendiculaire aux solives.

La découpe de l'isolant posé entre les solives doit être de la largeur de l'entraxe plus 15 mm (+/- 5 mm) pour que le panneau remplisse pleinement et de manière continue l'espace entre solives.

5.3.2.6  Cas des fermettes

S'il s'agit d'une pose en une couche entre fermettes, l'isolant est découpé pour obtenir la dimension de l'entraxe entre fermette plus 15 mm (+/- 5 mm) au maximum pour que le panneau remplisse pleinement et de manière continue l'espace entre fermettes. Le surfaçage pare-vapeur éventuel doit être tourné vers l'intérieur.

S'il s'agit d'une pose en deux couches entre et sous fermette, la couche supérieure est mise en oeuvre comme indiqué ci-dessus. Si cette dernière comporte un surfaçage pare-vapeur, il doit être perforé. La couche inférieure est disposée sur le plafond suspendu comme indiqué au 5.3.2.5. Il ne doit pas subsister de lame d'air entre les deux couches d'isolant.

5.3.3  Isolation en rampant des combles aménagés

5.3.3.1  Ventilation de la sous-face de couverture

Le maintien de la ventilation de la couverture est impératif (rive, rampant, faîtage) et conforme aux dispositions précisées dans les NF DTU de la série 40.1 et 40.2. Ces NF DTU précisent l'épaisseur de la lame d'air continue le long du versant de toiture, les dispositifs de ventilation et les sections de ventilation.

5.3.3.2  Ventilation de la sous-face de l'écran
5.3.3.2.1  Cas de la pose ventilée deux faces d'un écran de sous-toiture

La lame d'air située en sous-face de l'écran doit avoir une épaisseur minimale de 2 cm. La ventilation de cette lame d'air est assurée à la fois :

  • A l'égout : par des ouvertures linéaires sous le débord ou sous l'habillage de toiture ou avec un double bandeau de rive ;

  • Au faîtage : par interruption de l'écran entre 2 et 5 cm de part et d'autre de la ligne ou de la planche de faîtage. L'air est évacué par les sections de ventilation linéaires en faîtage (faîtage à sec ventilé) ou en faîtage scellé par des dispositifs ponctuels (chatières ou tuiles de ventilation) selon les dispositions des NF DTU de la série précédemment citée.

5.3.3.2.2  Cas d'un écran de sous-toiture pose sur support continu ventilé

La ventilation en sous-face du support continu doit être assurée par une lame d'air de :

  • 2 cm minimum dans le cas d'écran HPV ;

  • 4 cm minimum pour les longueurs de rampants inférieures ou égales à 12 m ;

  • 6 cm pour les longueurs supérieures à 12 m.

5.3.3.2.3  Cas d'un écran de sous-toiture HPV

La mise en oeuvre ne nécessite pas de lame d'air ventilée en sous face ce qui induit la pose de l'isolant au contact. Un pare-vapeur continu doit être installé côté intérieur de la paroi isolée.

Le raccordement de l'écran HPV au niveau de la ligne de faîtage ou d'arêtier est réalisé de façon continue, soit par retournement du dernier lé d'un versant sur l'autre versant avec un recouvrement (tableau 2 du NF DTU 40.29) soit par la mise en place d'une bande d'écran HPV à cheval sur le faîtage avec le recouvrement défini dans le tableau 2 du NF DTU 40.29.

5.3.3.3  Charpente traditionnelle avec isolant entre chevrons, sous chevrons et contre-chevrons

L'isolant entre chevrons doit être semi-rigide et avoir une performance élevée compte tenu de la faible disponibilité d'épaisseur (6 à 8 cm) d'une résistance thermique minimale de 1,65 m2K/W (isolant de conductivité thermique au plus de 36 mW/[m.K]) il est inséré entre les chevrons. L'isolation n'offre pas, étant en une seule couche, de continuité thermique sur l'ensemble du rampant, la première couche doit être combinée avec une seconde couche en sous-face qui correspond à la pose sous chevron décrite ci-après.

Les chevrons de hauteur supérieure à 150 mm, sont considérés comme des fermettes.

En une couche, l'épaisseur de l'isolant est supérieure à celle du chevron de sorte qu'une fois insérée, le chevron soit recouvert sur au moins la moitié de sa largeur côté intérieur. L'isolant en panneau ou en rouleau est découpé à une largeur égale à celle comprise entre les chevrons plus une demi-largeur de chevrons et inséré entre les chevrons sans toutefois toucher les liteaux ou l'écran de couverture en conservant la lame d'air (voir au paragraphe 5.3.3.1) à l'exception des écrans HPV.

Pour les isolants en panneaux rigides, la découpe peut également être effectuée en biseau pour assurer le maintien de l'isolant entre les chevrons.

Les parements en plaques de plâtre conformes au NF DTU 25.41, les suspentes métalliques destinées à recevoir les montants ou fourrures pour fixer les parements sont fixés sur les chevrons, avant la mise en oeuvre de l'isolant.

S'il s'agit d'une pose en deux couches, la première couche d'épaisseur égale à la hauteur des chevrons est insérée entre les chevrons. La seconde couche est mise en place sous les chevrons, embrochée ou coincée entre les suspentes métalliques.

Pour la première couche, la découpe de l'isolant en rouleau est effectuée en prenant la largeur de l'espacement entre chevrons plus 15 mm (+/- 5 mm). L'isolant est ainsi mis en oeuvre en légère compression, ce qui lui permet de tenir seul entre les chevrons.

Pour les isolants en panneaux rigides, la découpe peut également être effectuée en biseau pour assurer le maintien de l'isolant entre les chevrons.

La couche côté intérieur (isolant de conductivité thermique au plus 38 mW/[m.K]) comporte plusieurs possibilités :

  • L'isolant, rouleau ou panneau, muni ou non d'un surfaçage pare-vapeur est embroché dans le sens des chevrons ou perpendiculairement aux chevrons sur des suspentes métalliques servant d'accroches aux fourrures supportant le parement intérieur ;

  • L'isolant, rouleau ou panneau, muni d'un surfaçage ou non posé côté intérieur est mis en oeuvre perpendiculairement aux chevrons sur les suspentes et les fourrures supportant le parement en plafond.

5.3.3.4  Charpente industrielle avec isolant entre et sous fermettes ou en une couche sous fermette

L'isolant doit être posé en deux couches, la première étant insérée entre les fermettes. Cette couche a une épaisseur égale à la hauteur des fermettes et une conductivité thermique au plus de 36 mW/(m.K).

La découpe de l'isolant en rouleau est effectuée en prenant la largeur de l'espacement entre fermettes plus 15 mm (+/- 5 mm). L'isolant est ainsi mis en oeuvre en légère compression, ce qui lui permet de tenir seul entre les fermettes.

Pour les isolants en panneaux, la découpe peut également être effectuée en biseau.

La mise en oeuvre des parements en plaques de plâtre répondant aux exigences du NF DTU 25.41, les suspentes métalliques destinées à recevoir les montants ou fourrures pour fixer les parements sont fixées sur les chevrons, avant la mise en oeuvre de l'isolant.

La deuxième couche est ainsi embrochée dans le sens des fermettes ou perpendiculairement à celles-ci sur les suspentes métalliques. Cette couche a une conductivité thermique au plus de 38 mW/(m.K).