6  Prescriptions concernant l'exécution des travaux en parties courantes

6.1  Stockage — Approvisionnement et circulation en toiture

6.1.1  Stockage au sol

Les colis de tôles d'acier nervurées sont stockés sur un calage, inclinés sur l'horizontale, tout en ménageant un espace avec le sol, en évitant tout risque de déformation permanente des plaques.

NOTE

L'humidité et plus particulièrement la condensation entre les profilés peuvent entraîner la formation de dépôts gris à blanchâtres (rouille blanche). L'apparition d'efflorescences (rouille blanche), sur des tôles non prélaquées, dues à la formation d'une couche d'oxyde de zinc hydraté, hydrocarbonate de zinc ou oxychlorure de zinc, n'est pas de nature à modifier les propriétés mécaniques des tôles d'acier nervurées. En vue de s'en prémunir, les Documents Particuliers du Marché peuvent prévoir des moyens de protection (chromatage et/ou huilage, prélaquage).

Les panneaux isolants sont protégés de la pluie.

6.1.2  Approvisionnement en toiture

Les fardeaux de tôles d'acier nervurées doivent être posés sur l'ossature, au droit des fermes ou portiques.

L'approvisionnement des autres matériaux et matériels (isolants, étanchéité...), se fait en prenant des précautions pour ne pas endommager les ouvrages déjà réalisés sur lesquels ils sont posés (tôles d'acier nervurées, isolants, étanchéité). Un platelage doit être aménagé dans les zones de réception des matériaux.

Les charges appliquées aux tôles d'acier nervurées doivent être compatibles avec leurs performances.

La manutention et le stockage sur les tôles d'acier nervurées ne peuvent se faire qu'après fixation et couturage définitif de ces dernières.

6.1.3  Circulation en toiture

La circulation des engins de manutention (brouettes...) directement sur les ouvrages déjà réalisés (tôles d'acier nervurées, isolants, étanchéité) n'est admise que si ces engins sont adaptés à cet usage.

Dans le cas contraire, un chemin de circulation est aménagé.

6.2  Tôles d'acier nervurées

Leur participation à la stabilité de l'ossature n'est pas traitée (voir article 1).

6.2.1  Conditions d'emploi

Des dispositions spécifiques concernant le choix des tôles d'acier nervurées sont à respecter pour des conditions d'emploi particulières :

  • locaux à forte et très forte hygrométrie (voir paragraphe 8.1) ;

  • locaux à ambiance agressive (voir paragraphe 8.4).

6.2.2  Choix des tôles d'acier nervurées et de leur épaisseur en fonction des charges et des portées

Les portées limites utiles des tôles d'acier nervurées sont définies en fonction des charges appliquées conformément aux dispositions de l'annexe A de la norme NF DTU 43.3 P1-2 (CGM).

Dans cette annexe, le principe des états limites ultimes et de service a été retenu (avec pondération des charges).

En application du paragraphe « Identification de la norme NF DTU 43.3 P1-2 (CGM), les tôles d'acier nervurées sont identifiées à l'aide de « fiches techniques » contenant les informations nécessaires pour les cas les plus usuels.

Les porte-à-faux sont définis au paragraphe C.2.3.1.

6.2.2.1  Cas des charges descendantes
6.2.2.1.1  Charges à prendre en compte
6.2.2.1.1.1  Situation de montage

Le poids propre des tôles d'acier nervurées est successivement combiné avec chaque charge de montage définie au paragraphe C.3.1.1.

Les portées limites indiquées dans les fiches techniques prennent en compte cette situation.

6.2.2.1.1.2  Situation d'exploitation

La charge descendante de calcul est définie en combinant les charges permanentes avec la charge d'exploitation la plus élevée entre :

  • la charge d'entretien (voir paragraphe C.3.1.3) ;

  • la charge climatique de neige (voir paragraphe C.3.1.4).

6.2.2.1.1.3  Cas particuliers

Les revêtements d'étanchéité en asphalte et certains panneaux isolants exigent des conditions de flèche plus sévères que celles prévues dans le cas général pour les tôles d'acier nervurées (voir paragraphe 6.2.2.1.2.1).

Ces exigences seront satisfaites en majorant la charge descendante de calcul d'une valeur :

  • égale à 0,60 kN/m² pour les revêtements d'étanchéité en asphalte ;

  • spécifiée dans les Documents Techniques d'Application 1 des panneaux isolants concernés.

1)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

6.2.2.1.2  Conditions de flèche
6.2.2.1.2.1  Cas général

Du point de vue flexibilité, l'annexe A de la norme NF DTU 43.3 P1-2 (CGM) prend en considération les limitations de flèche suivantes à mi-portée :

  1. 1/150 de la portée en situation de montage sous l'action des charges descendantes définies au paragraphe 6.2.2.1.1.1 ;

  2. 1/200 de la portée en situation d'exploitation sous l'action des charges descendantes définies au paragraphe 6.2.2.1.1.2 ;

  3. 1/250 de la portée en situation d'exploitation sous l'action de la charge d'exploitation la plus élevée entre :

    • la charge d'entretien (voir paragraphe C.3.1.3) ;

    • la charge climatique de neige (voir paragraphe C.3.1.4).

6.2.2.1.2.2  Cas particulier des grandes portées

Lorsque les portées dépassent 5,0 m, la limitation de flèche à mi-portée visée au cas c) du cas général est de :

  • 0,02 m de 5,0 m à 6,0 m de portée ;

  • 1/300 de la portée au-delà de 6,0 m de portée.

6.2.2.1.3  Choix des tôles d'acier nervurées

Le total des charges descendantes de calcul prises en compte pour le choix des tôles d'acier nervurées est la somme de :

  • la charge permanente hors poids propre des tôles d'acier nervurées ;

  • la charge d'exploitation : la plus élevée de la charge d'entretien (voir paragraphe C.3.1.3) ou de la charge climatique de neige (voir paragraphe C.3.1.4).

Il est rappelé que dans les cas particuliers de l'asphalte et de certains panneaux isolants (voir paragraphe 6.2.2.1.1.3), la charge descendante de calcul est majorée.

NOTE

Les effets du poids propre des tôles d'acier nervurées et des coefficients de pondération des charges sont pris en compte dans les calculs ayant permis de déterminer les valeurs des portées utiles.

Les fiches techniques des tôles d'acier nervurées font apparaître ces valeurs non pondérées de charges.

6.2.2.2  Cas des charges ascendantes
6.2.2.2.1  Cas courant

Dans les cas les plus courants, la charge ascendante de calcul est inférieure au total des charges descendantes de calcul définies au paragraphe 6.2.2.1.

Par ailleurs, les tôles d'acier nervurées conformes au présent document présentent, pour une charge ascendante donnée, des déformations et des contraintes inférieures à celles obtenues pour une charge descendante de même intensité.

En conséquence, le choix des tôles d'acier nervurées et de leur épaisseur est effectué en ne considérant que les charges descendantes (voir paragraphe 6.2.2.1.3) dans les cas suivants de bâtiments de 20 m de hauteur maximum :

  1. charge descendante supérieure à 1,1 kN/m² :

    • bâtiments fermés ;

    • bâtiments ouverts situés :

      • en zone 1 de vent ;

      • en zone 2 site normal ;

  2. charge descendante supérieure à 1,5 kN/m² :

    • bâtiments ouverts situés :

      • en zone 2 site exposé ;

      • en zones 3 site normal et 4 site normal ;

  3. charge descendante supérieure à 1,9 kN/m² :

    • bâtiments ouverts en zones 3 site exposé et 4 site exposé.

6.2.2.2.2  Cas particuliers

Pour les cas non visés au paragraphe précédent, il y a lieu d'effectuer la vérification sous la charge ascendante de calcul.

Les charges ascendantes de calcul sont définies au paragraphe C.3.2.

6.2.3  Mise en place des tôles d'acier nervurées

Il n'y a pas de sens privilégié de pose des tôles d'acier nervurées par rapport à la pente.

NOTE

Toutefois, la pose dans le sens de la pente évite d'éventuelles stagnations d'eau dans les nervures lors de la mise en oeuvre.

Le recouvrement transversal, qui se fait obligatoirement sur la largeur de l'appui, est de 50 mm minimum.

Le recouvrement latéral se fait par l'emboîtement et la couture des tôles d'acier nervurées entre elles.

Lorsque la continuité du plan supérieur des tôles d'acier nervurées ne peut pas être assurée au droit des lignes de changement de pente (noues, faîtages, arêtiers...) par emboîtement des nervures, il y a lieu de respecter les dispositions des paragraphes 7.2.1.2 et 7.3.

Lorsque les tôles d'acier nervurées sont coupées longitudinalement et si le porte-à-faux de la plage coupée excède 0,10 m, la nervure est reconstituée. L'assemblage est assuré par couturage tous les 0,50 m environ (Figure 6 — Nervure reconstituée dans le cas de coupe longitudinale des tôles).

Figure 6  Nervure reconstituée dans le cas de coupe longitudinale des tôles

En cas de toitures courbes (concaves ou convexes), il y a lieu de se reporter au paragraphe C.2.2.3.

Les tôles d'acier nervurées précintrées ne sont pas visées par le présent document.

6.2.4  Fixation à l'ossature

6.2.4.1  Densité des fixations
6.2.4.1.1  Cas général des fixations de résistance caractéristique ≥ 600 daN
NOTE

La définition des résistances caractéristiques des fixations est donnée par la norme NF P 30-314.

La densité de fixations des tôles d'acier nervurées à l'ossature dépend :

  • de la zone de vent et du site ;

  • du bâtiment : ouvert ou fermé, hauteur du bâtiment ;

  • de la présence ou non d'une protection lourde ;

  • de la forme des versants (plans ou courbes).

Dans le cas de versants plans, cette densité est définie dans le tableau 1.

Tableau 1  Densité de fixations à l'ossature (Rc ≥ 600 daN)

Dans le cas de fixation toutes les deux nervures, il y en a systématiquement une dans chaque nervure de recouvrement longitudinal des tôles d'acier nervurées. Pour les nervures intermédiaires, les fixations peuvent être posées en alternance d'une panne à la suivante (voir figure 7).

Figure 7  Fixation toutes les deux nervures — Dispositions en partie courante

Figure 8  Disposition des fixations au pourtour de la toiture

6.2.4.1.2  Cas particuliers des fixations de résistance caractéristique comprise entre 300 daN et 600 daN
NOTE

La définition des résistances caractéristiques des fixations est donnée par la norme NF P 30-314.

La densité de fixations des tôles d'acier nervurées à l'ossature dépend :

  • de la zone de vent et du site ;

  • du bâtiment : ouvert ou fermé, hauteur du bâtiment ;

  • de la présence ou non d'une protection lourde ;

  • de la forme des versants (plans ou courbes).

Dans le cas de versants plans, cette densité est définie dans le tableau 2.

Tableau 2  Densité de fixations à l'ossature (Rc entre 300 daN et 600 daN)

6.2.4.2  Nature des fixations

Diverses fixations peuvent être utilisées en fonction de la nature des appuis (voir paragraphe C.2.2.2).

Des protections particulières contre la corrosion sont nécessaires dans le cas de locaux à très forte hygrométrie (voir paragraphe 8.1.2) et sur appuis en bois.

NOTE

La fixation des tôles d'acier nervurées par clous à scellement relève de la procédure d'Avis Technique 2 qui définit notamment l'épaisseur minimale admissible de l'appui.

2)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

6.2.4.2.1  Sur charpente en béton armé ou précontraint (avec insert acier) (voir paragraphe C.2.2.2.1)
  • vis autotaraudeuse ;

  • vis autoperceuse ;

  • clou à scellement.

6.2.4.2.2  Sur charpente en acier (voir paragraphe C.2.2.2.2)
  • vis autotaraudeuse ;

  • vis autoperceuse ;

  • clou à scellement.

6.2.4.2.3  Sur charpente en bois (voir paragraphe C.2.2.2.3)
  • vis autoperceuse à bois ;

  • tirefond à visser.

6.2.5  Fixations de couture

Les tôles d'acier nervurées sont couturées à leurs emboîtements longitudinaux tous les 1 m environ.

6.3  (Amendement A1) « Fonction pare-vapeur »

6.3.1  (Amendement A1) « Locaux à faible et moyenne hygrométrie »

6.3.1.1  Tôles d'acier nervurées pleines

(Amendement A1)

«  Lorsque la fonction pare-vapeur est nécessaire, elle est assurée par un écran rapporté, posé directement sur les tôles d'acier nervurées ou sur un premier lit d'isolant dans les conditions du 6.4.1, avec un recouvrement de 0,10 m. Les recouvrements sont liaisonnés par pontage, collage ou soudage.

Les écrans rapportés sont constitués de matériaux en feuilles.

Les écrans voile de verre - aluminium sont déroulés parallèlement aux nervures, face aluminium au-dessus et les recouvrements s'effectuent au droit des plages. Les recouvrements transversaux s'effectuent par pontage par bandes rapportées collées.

Dans le cas de soudage au chalumeau, la compatibilité de la protection en sous-face des tôles d'acier nervurées avec la chaleur apportée par cette technique de mise en oeuvre doit être vérifiée.

NOTE

Pour le traitement au droit des ouvrages particuliers (périphérie, etc.), voir 7.8.5.2 et 7.8.5.3.  »

6.3.1.2  Tôles d'acier nervurées perforées ou crevées

(Amendement A1)

«  Un écran pare-vapeur est systématiquement mis en oeuvre, selon les dispositions du 6.3.1.1.

NOTE

l'écran rapporté en feuilles bitumineuses est toujours mis en oeuvre sur un isolant support d'étanchéité.  »

6.3.2  Locaux à forte et très forte hygrométrie

(Amendement A1)

«  Pour les locaux à forte hygrométrie, la mise en oeuvre est décrite au 8.1.1.

Pour les locaux à très forte hygrométrie, la mise en oeuvre est décrite au 8.1.2.  »

6.4  Isolation thermique

6.4.1  Epaisseur des panneaux isolants

Pour les bâtiments concernés et dans les limites de son domaine d'application, la réglementation thermique en vigueur s'applique.

Les Documents Particuliers du Marché définissent la résistance thermique utile de la couche isolante ou le coefficient de transmission surfacique global de la paroi (Up) en W/(m².K), tenant compte des ponts thermiques intégrés courants des fixations des panneaux isolants (ΔUfixation).

(Amendement A1) «  Les épaisseurs des couches isolantes doivent être telles que le point de rosée se situe toujours au dessus des tôles et du pare-vapeur.

NOTE

En cas de matériaux complémentaires mis en oeuvre en sous-face des tôles d'acier nervurées, se référer aux dispositions visées au 8.3.  »

Le Document Technique d'Application3 de l'isolant précise l'épaisseur minimale en fonction de la largeur de vallée des tôles d'acier nervurées.

L'isolation peut être réalisée en un ou plusieurs lits de panneaux (de même nature ou de natures différentes) conformes aux dispositions des Documents Techniques d'Application3 concernés.

6.4.2  Mise en oeuvre des panneaux isolants

Principe de répartition et de pose des panneaux isolants :

  • pose en un seul lit : les joints doivent être décalés dans un sens (pose dite en quinconce).

    Les joints alignés sont perpendiculaires aux nervures des tôles d'acier nervurées (voir figure 9), ou éventuellement de biais.

    Figure 9  Joints alignés de panneaux isolants perpendiculaires aux nervures

  • pose en plusieurs lits : chaque lit est disposé en quinconce, les joints de deux lits successifs n'étant pas superposés.

    NOTE

    À la jonction entre panneaux, peut subsister un jeu d'assemblage conditionné par les tolérances dimensionnelles des panneaux.

    La pose de la première couche du revêtement d'étanchéité doit suivre la pose des panneaux pour les protéger des intempéries.

6.4.3  Systèmes de fixation

Les systèmes de fixation sont définis ci-après.

NOTE

Les Documents Techniques d'Application 3 des panneaux isolants peuvent prévoir d'autres dispositions.

3)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

6.4.3.1  Panneaux sous revêtements avec protection lourde (pente ≤ 5 %)
6.4.3.1.1  Isolation en un seul lit

Tableau 3  Fixation des isolants sous protection lourde (un seul lit)

6.4.3.1.2  Isolation en plusieurs lits

Tableau 4  Fixation des isolants sous protection lourde (plusieurs lits)

6.4.3.2  Panneaux sous revêtements d'étanchéité autoprotégés
6.4.3.2.1  Isolation en un seul lit

Seules sont utilisées les fixations mécaniques, selon les densités minimales suivantes (en nombre par mètre carré) :

  1. Toiture de hauteur ≤ 20 m :

    Tableau 5  Fixation des isolants sous revêtement autoprotégé (un seul lit — bâtiments fermés h ≤ 20 m)

    Tableau 6  Fixation des isolants sous revêtement autoprotégé (un seul lit — bâtiments ouverts h ≤ 20 m)

    La répartition régulière dans les deux sens est faite avec un minimum de quatre fixations à l'intérieur du panneau, à raison d'une par angle, l'axe de la fixation étant à une distance de 0,10 m à 0,20 m environ des bords du panneau.

    Des exemples de répartition de fixations sont données figure 10 pour des panneaux de 1,20 m × 1,00 m.

  2. Toiture de hauteur > 20 m :

    Pour les bâtiments de hauteur supérieure à 20 m, il y a lieu de se référer aux Documents Techniques d'Application 4 des panneaux isolants.

    4)

    Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

    Figure 10  Exemples de répartition des fixations de panneaux isolants — Panneaux de dimensions 1,20 m × 1,00 m

6.4.3.2.2  Isolation en plusieurs lits
  1. Toiture de hauteur ≤ 20 m :

    NOTE

    Des dispositifs de butée peuvent permettre le collage à l'EAC sur des pentes supérieures à 40 %.

    Tableau 7  Fixation des isolants sous revêtements autoprotégés (plusieurs lits — bâtiments h ≤ 20 m)

  2. Toiture de hauteur > 20 m :

    Pour les bâtiments de hauteur supérieure à 20 m, il y a lieu de se référer aux Documents Techniques d'Application5 des panneaux isolants.

6.4.4  Mise en oeuvre des fixations mécaniques

La fixation est constituée d'une plaquette ou d'une rondelle et d'un élément de liaison entre cette rondelle et la tôle d'acier nervurée.

Différentes fixations peuvent être utilisées :

  • rivets à expansion ;

  • vis autoperceuses ;

  • fixations à rupture thermique avec vis autoperceuses ;

  • goujons soudés : cette fixation n'est utilisable que si la face supérieure des tôles d'acier nervurées est seulement galvanisée.

NOTE 1

Dans le cas de fixation des panneaux isolants aux tôles d'acier nervurées par l'intermédiaire de rivets ou de vis, il est inévitable que les extrémités de ces fixations apparaissent en sous-face des tôles d'acier nervurées.

NOTE 2

Le contrôle de sécurité de pose de goujons est fait de la manière suivante : la soudure des goujons est considérée comme satisfaisante si, lors d'un essai d'arrachement d'un goujon, la rupture ne se produit pas dans le plan de la soudure. Des essais de contrôle peuvent être effectués au recouvrement des tôles.

NOTE 3

La soudure du goujon peut provoquer un léger marquage en sous-face des tôles d'acier nervurées. La bonne réalisation de cet assemblage avec des tôles prélaquées en sous-face relève d'entreprises averties.

Dans le cas d'isolant recevant un revêtement d'étanchéité dont la première couche est soudée, il y a lieu de se reporter au Document Technique d'Application5 de l'isolant en ce qui concerne le type de fixation à utiliser. La plaquette de répartition est alors située dans le plan supérieur de l'isolant (tolérance + 1 mm/- 4 mm) ce qui peut nécessiter des dispositions appropriées visées le cas échéant dans le Document Technique d'Application 5.

5)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

NOTE 4

Le bon fonctionnement de ce type de procédé n'impose pas l'adhérence de l'étanchéité sur les plaquettes de répartition des fixations.

6.4.5  Cas particulier de la mise en oeuvre des panneaux isolants sur toitures de pente ≥ 100 % et de versant de longueur ≥ 5 m

Complémentairement aux dispositions du paragraphe 6.4.3.2, les panneaux sont butés à l'égout sur un élément rigide continu préalablement fixé sur l'élément porteur avant ou après le pare-vapeur (voir figure 11).

Figure 11  Butée des panneaux isolants (pente ≥ 100 %)

6.4.6  Cas particulier de mise en oeuvre des panneaux isolants sur toitures courbes

Le liaisonnement à l'élément porteur est réalisé par des fixations mécaniques seules, conformément aux dispositions du paragraphe 6.4.3.2.

Le format des panneaux doit être adapté à la courbure de la toiture en satisfaisant à la relation suivante :

L : dimension des panneaux (en mètres) dans le plan de courbure.

R : rayon de courbure (en mètres).

Cette disposition peut être satisfaite :

  • soit en réalisant des saignées sur une partie de l'épaisseur des panneaux, (dans ce cas « L » correspond à la distance entre saignées) ;

  • soit en réduisant les dimensions des panneaux ;

  • soit en associant ces deux méthodes.

NOTE

Les Documents Techniques d'Application 6 des panneaux isolants peuvent prévoir d'autres dispositions.

6)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

6.4.7  Isolation thermique des reliefs

Voir paragraphe 7.5.5.

6.5  Ouvrages d'étanchéité (parties courantes, noues, relevés, chéneaux) et de protection

6.5.1  Généralités sur les revêtements d'étanchéité

Les revêtements d'étanchéité visés par le présent document sont les suivants :

  • asphalte ;

  • système bicouche à base de bitume modifié par élastomère SBS faisant l'objet d'un Document Technique d'Application 78 ;

Les feuilles constituant le revêtement doivent se référer au même Document Technique d'Application 78.

En ce qui concerne les systèmes bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS, on se réfère dans le présent document à la performance I (indentation) du classement F.I.T.

NOTE

Ce classement permet de faire un choix qualitatif du système d'étanchéité adapté à un emploi déterminé, en se basant sur les critères de comportement de ce système vis-à-vis des sollicitations extérieures. Il est défini dans le cahier 2358 des « Cahiers du CSTB ».

6.5.2  Système de pose de revêtement en parties courantes

6.5.2.1  Système indépendant

Ce système de pose est applicable :

  • au revêtement asphalte sur un support présentant une pente de 3 % ;

  • au revêtement bicouche à base de bitume modifié par élastomère SBS sous protection lourde pour les toitures-terrasses plates (pente ≤ 5 %).

6.5.2.2  Système adhérent

Ce système de pose est applicable :

  • quelle que soit la pente ;

  • sur les panneaux isolants dont le Document Technique d'Application 7 8 vise cette application ;

    7)

    Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

    8)

    Ou Avis Technique.

  • aux revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS.

6.5.3  Dispositions générales concernant la pose

6.5.3.1  Dispositions préalables à la pose

La pose des revêtements doit se faire sur des supports dont la siccité est convenable et la surface propre.

Aucun travail d'étanchéité ne doit être entrepris lorsque le support est à une température inférieure à + 2 °C.

Il est rappelé (voir paragraphe 6.4.2) que la pose de la première couche du revêtement d'étanchéité doit suivre celle des panneaux isolants.

6.5.3.2  Préparation sur chantier des produits appliqués à l'état de fusion (EAC)

La température de chauffage de l'EAC est de 220 °C ± 30 °C.

6.5.3.3  Pose des revêtements d'étanchéité en partie courante
6.5.3.3.1  Couche d'indépendance

Le recouvrement entre lés de la couche d'indépendance est de 0,10 m environ.

6.5.3.3.2  Revêtement asphalte

Les joints de reprise des couches successives d'asphalte doivent être décalés d'au moins 0,10 m les uns par rapport aux autres.

6.5.3.3.3  Revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS
6.5.3.3.3.1  Généralités

Les feuilles d'étanchéité constituant une même couche doivent être posées à recouvrement de 0,06 m minimum.

On distingue deux modes de pose :

  • la pose à lits parallèles (les joints des deux couches successives ne doivent pas se superposer mais être décalés) ;

  • la pose à lits croisés.

6.5.3.3.3.2  Systèmes avec EAC (repérés dans les tableaux ci-après C1, C2...)

Les feuilles d'étanchéité sont collées à l'EAC ou soudées en plein sur EAC. Pour la première couche des revêtements indépendants, seuls les recouvrements sont collés à l'EAC, ou soudés dans le cas de feuilles d'épaisseur ≥ 2,5 mm.

Les faces des feuilles d'étanchéité présentant un film plastique ne doivent pas être collées à l'EAC sauf si ce film est prévu pour cet usage.

6.5.3.3.3.3  Systèmes sans EAC (repérés dans les tableaux ci-après S1, S2...)

Les feuilles d'étanchéité sont soudées en plein.

Pour la première couche des revêtements indépendants, seuls les recouvrements sont soudés.

6.5.4  Composition des revêtements en parties courantes sur toitures-terrasses plates (pente de 3 % à 5 %, limites incluses)

Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes.

Les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.

6.5.4.1  Asphalte
6.5.4.1.1  Limitation d'emploi

Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente 3 % (voir paragraphe 6.5.2.1) et dont la portée maximale a été déterminée avec majoration de la charge descendante de calcul (voir paragraphe 6.2.2.1.1.3).

6.5.4.1.2  Couche d'indépendance

Elle est constituée d'une double couche de papier kraft ou d'une feuille de papier entre-deux sans fil.

6.5.4.1.3  Composition proprement dite du revêtement

Le revêtement asphalte comprend :

  • une couche d'asphalte coulé pur, étanchéité AP1, de 5 mm d'épaisseur,

  • une couche d'asphalte coulé sablé, étanchéité AS1, de 15 mm d'épaisseur.

Masse totale au mètre carré : 45 kg environ.

Ce revêtement reçoit une protection lourde.

6.5.4.2  Revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS

La résistance minimale à l'indentation I des systèmes (poinçonnements statique et dynamique), telle que définie par le classement F.I.T., est indiquée dans les tableaux ci-après.

6.5.4.2.1  En système indépendant

Ce revêtement reçoit obligatoirement une protection lourde.

6.5.4.2.1.1  Couche d'indépendance

Elle est constituée d'un écran voile de verre.

6.5.4.2.1.2  Composition proprement dite du revêtement

Les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.

Tableau 8  Toiture plate — Composition du revêtement bicouche bitume SBS système indépendant

6.5.4.2.2  En système adhérent

La mise en oeuvre des revêtements avec EAC sur panneaux isolants n'est possible que si ceux-ci ne comportent pas de surfaçage par film plastique.

Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés et doivent bénéficier d'un Document Technique d'Application 9 10 favorable pour cet usage. À défaut, les panneaux admettant le collage à chaud seront surfacés par EAC sur chantier avant soudage.

9)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

10)

Ou Avis Technique.

6.5.4.2.2.1  Revêtement sous protection rapportée meuble ou dure

Les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.

Tableau 9  Toiture plate — Composition du revêtement bicouche bitume SBS système adhérent (sous protection lourde)

6.5.4.2.2.2  Revêtement autoprotégé

Les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.

Tableau 10  Toiture plate — Composition du revêtement bicouche bitume SBS système adhérent (autoprotection)

Tableau 10  Toiture plate — Composition du revêtement bicouche bitume SBS système adhérent (autoprotection) (fin)

6.5.5  Composition des revêtements sur toitures inclinées (pente > 5 %)

6.5.5.1  Revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS

Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes (voir figure 12).

Figure 12  Toitures inclinées — Revêtements bicouches bitume SBS (exemples)

Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement avec EAC, les panneaux isolants :

  • ne comporteront pas de surfaçage par film plastique ;

  • auront une résistance thermique utile ≤ 2 m².K/W.

Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés et doivent bénéficier d'un Document Technique d'Application11 favorable pour cet usage. À défaut, et seulement si leur résistance thermique est ≤ 2 m².K/W, les panneaux admettant le collage à chaud seront surfacés par EAC sur chantier avant soudage.

La résistance minimale à l'indentation I des systèmes (poinçonnement statique et dynamique), telle que définie par le classement F.I.T., est indiquée dans le tableau ci-après.

Les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.

Tableau 11  Toiture inclinée — Composition du revêtement bicouche bitume SBS

6.5.5.2  Dispositions particulières aux aires ou chemins de circulation dans le cas de revêtements autoprotégés

Ces aires ou chemins doivent être traités de façon identique aux parties courantes avec application complémentaire par soudage d'une feuille de bitume modifié par élastomère SBS avec armature R4, autoprotégée par granulat minéral. Cette feuille, de couleur différente de celle des parties courantes, relève d'un Document Technique d'Application 11 12.

11)

Ou son/leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

12)

Ou Avis Technique.

6.5.5.3  Dispositions particulières pour les toitures de forte pente

Ces dispositions s'appliquent pour des pentes :

  • > 20 % dans le cas de revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS avec EAC ;

  • > 40 % dans le cas de revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS sans EAC. Toutefois, dans le cas de soudage sur un isolant préalablement surfacé à l'EAC sur chantier, ces dispositions s'appliquent à partir de 20 %.

Dans le cas de pente supérieure à 100 %, soit le revêtement comporte une armature R3 ou R4, soit la longueur des lés est limitée à 5 m.

Les têtes de lés de la dernière couche du revêtement d'étanchéité sont fixées avec interposition de rondelles ou plaquettes à raison d'une fixation tous les 0,20 m.

Les têtes de lés d'étanchéité dépassent l'axe des fixations d'au moins 0,05 m. Le lé supérieur recouvre les fixations avec un minimum de 0,06 m au-delà du bord inférieur de la plaquette.

La fixation se fait soit par vis autoperceuses, soit par rivets à expansion.

6.5.6  Etanchéité des ouvrages particuliers

6.5.6.1  Relevés d'étanchéité
6.5.6.1.1  Dispositions générales

Les supports du relevé sont constitués :

  • soit d'une costière en tôle d'acier galvanisée (voir paragraphe 7.5.4) ;

  • soit de panneaux isolants (voir paragraphe 7.5.5).

Les revêtements appliqués en relevés sont toujours en système adhérent.

Les revêtements d'étanchéité en relevés, y compris les équerres de renfort, sont distincts des revêtements en feuille des parties courantes avec lesquelles ils se raccordent à la base par recouvrement soudé ou collé.

Les éléments en feuilles des relevés sont appliqués par longueur maximale de 1 m avec recouvrement latéral de 0,06 m minimum.

Les équerres de renfort peuvent présenter une longueur supérieure.

6.5.6.1.2  Composition des relevés

Les complexes d'étanchéité définis ci-dessous sont fixés aux costières en tôle d'acier galvanisée, lorsque le support du relevé est constitué de panneaux isolants non porteurs de hauteur > 0,30 m.

Ces fixations, réalisées par vis autoperceuses ou rivets à expansion avec plaquettes, sont disposées en tête des relevés d'étanchéité à raison de quatre par mètre, situées à 30 mm minimum du haut du lé, et protégées des eaux de ruissellement. On peut tenir compte de ces fixations pour le maintien des panneaux isolants (fixations hautes prévues au paragraphe 7.5.5.2.2).

Tableau 12  Composition des relevés

6.5.6.2  Revêtement d'étanchéité des chéneaux (voir paragraphe 5.2.3)

Tableau 13  Composition de revêtement en chéneaux

Sur les parois verticales, les éléments en feuille sont appliqués par bandes de largeur au plus égale à 1 m.

Dans le cas de chéneau de faible section, chaque couche du revêtement du fond et des parois latérales peut être réalisée transversalement à partir d'une même feuille.

Les complexes d'étanchéité appliqués sur parois latérales définis ci-dessus doivent être fixés mécaniquement aux supports lorsque la hauteur du revêtement dépasse 0,30 m sur isolant, ou 0,60 m sans isolant.

Ces fixations sont réparties en tête des relevés d'étanchéité à raison de quatre par mètre, situées à 30 mm minimum du haut du lé.

6.5.7  Protection des revêtements d'étanchéité

Les protections lourdes doivent être exécutées dès que possible et, en tout cas, dès la fin de l'exécution des revêtements d'étanchéité.

La mise en place d'équipements lourds fait l'objet d'une étude particulière, non visée par le présent document. Il est rappelé que les charges des équipements disposés sur les toitures doivent être reportées sur l'ossature.

6.5.7.1  Toitures terrasses plates (pente 3 % à 5 %)
6.5.7.1.1  Revêtement asphalte (voir paragraphe 6.5.4.1) (pente 3 %)
6.5.7.1.1.1  Toitures inaccessibles : protection rapportée meuble

Elle est assurée par une couche de granulats courants, roulés ou concassés, de 0,04 m d'épaisseur minimale, de granularité comprise entre 5 mm et une dimension au plus égale aux 2/3 de l'épaisseur de la protection.

Dans le cas où le bâtiment est :

  • de hauteur supérieure à 28 m en zone 1 tous sites ou zone 2 site normal ;

  • ou de hauteur supérieure à 20 m en zone 2 site exposé ou zone 3 site normal ;

  • ou, quelle que soit sa hauteur, en zone 3 site exposé ou zone 4 tous sites ;

la protection est complétée, sur 2 m de largeur au pourtour de la toiture-terrasse et des édicules, par des dalles posées à sec :

  • soit directement sur les granulats ;

  • soit sur un écran synthétique de désolidarisation.

NOTE

La granularité est choisie la plus élevée possible.

6.5.7.1.1.2  Toitures à aires ou chemins de circulation et zones techniques : protection rapportée dure

Elle est assurée par des dalles préfabriquées en béton posées à sec, à joints secs, sur couche de désolidarisation.

NOTE

L'usage de ces aires, chemins ou zones, n'impose généralement pas le respect de tolérances précises telles que planéité, alignement des joints, désaffleur entre dalles... Ce type de protection peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien adapté.

Une largeur de deux dalles de 0,40 m est généralement admise pour constituer un chemin de circulation.

Couche de désolidarisation :

Elle est constituée par :

  • soit la protection lourde meuble des parties traitées en toiture inaccessible ;

  • soit un écran synthétique de désolidarisation.

6.5.7.1.2  Revêtements à base de bitume modifié par élastomère SBS (voir paragraphe 6.5.4.2) (pente 3 % à 5 %)
6.5.7.1.2.1  Toitures inaccessibles : protection rapportée meuble ou autoprotection

Dans le cas de revêtement recevant une protection rapportée meuble (voir paragraphes 6.5.4.2.1 et 6.5.4.2.2.1), cette dernière est assurée par une couche de granulats, conformément au paragraphe 6.5.7.1.1.1.

Dans le cas de revêtement autoprotégé (voir paragraphe 6.5.4.2.2.2), la protection est assurée par l'autoprotection du revêtement.

6.5.7.1.2.2  Aires ou chemins de circulation et zones techniques : protection rapportée dure ou autoprotection

Dans le cas de revêtement recevant une protection rapportée (voir paragraphes 6.5.4.2.1 et 6.5.4.2.2.1), cette dernière est assurée par des dalles préfabriquées, conformément au paragraphe 6.5.7.1.1.2.

Dans le cas de revêtement autoprotégé (voir paragraphe 6.5.4.2.2.2), la protection est assurée par l'autoprotection du revêtement.

6.5.7.2  Toitures inclinées (pente > 5 %) (voir paragraphe 6.5.5) : autoprotection

La protection est assurée par l'autoprotection du revêtement.