3 Termes et définitions

Pour les besoins du présent document, les termes et définitions donnés dans la norme NF EN 26927 ainsi que les termes et définitions suivants s'appliquent.

3.1 Généralités

3.1.1 joint

un joint est un volume existant entre deux éléments de construction

Ce volume peut être :

soit laissé libre (vide) ;
soit calfeutré à l'aide de mastic ou procédé susceptible de prévenir la pénétration de l'eau de pluie et/ou de l'air dans la limite des mouvements relatifs prévisibles.

Tout joint comporte :

une face libre par laquelle un produit de calfeutrement peut être mis en place (aussi dénommée surface du joint) ;
des surfaces de contact (ou interfaces également appelées lèvres) planes sur lesquelles le produit de calfeutrement adhère.

Le matériau de l'élément de construction à la surface de contact est souvent dénommé support.

On distingue :

les joints à surfaces de contact parallèles (voir Figure 1).

Figure 1 Joints à surfaces de contact parallèles
les joints à surfaces de contact perpendiculaires : joint solin (voir Figure 2).

Figure 2 Joints à surfaces de contact perpendiculaires

3.1.2 calfeutrement

mise en place dans le joint des produits appropriés pour prévenir la pénétration de l'eau de pluie et/ou de l'air

3.1.3 joint statique

se dit couramment d'un joint qui ne présente pas de mouvement

3.1.4 joint dynamique

se dit couramment d'un joint qui présente une capacité de mouvement visible et continue dans le temps

3.2 Terminologie relative au joint

3.2.1 largeur nominale du joint : Lj

distance prévue à la conception entre les deux surfaces de contact

3.2.2 largeur initiale du joint : Lo

dans un joint à surfaces parallèles, distance entre les deux surfaces de contact existant au moment de la mise en oeuvre du produit de calfeutrement

3.2.3 amplitude de mouvement du joint

lorsque le mouvement relatif des deux éléments de construction se traduit par des variations dans la largeur du joint, la différence de largeur entre les deux positions extrêmes s'appelle amplitude de mouvement en retrait/dilatation (voir Figure 3). En valeur relative, par rapport à la largeur initiale du joint, on parle de capacité de mouvement du joint

NOTE

Par exemple, si la largeur d'un joint en un point passe de 17 mm (en été) à 21 mm (en hiver) l'amplitude de mouvement du joint est L' = 21 − 17 = 4 mm. Ramené à la largeur initiale du joint Lo (par exemple 18 mm), le pourcentage de mouvement du joint (Dj) est en ce point

Figure 3 Amplitude de mouvement en retrait/dilatation

3.3 Terminologie relative au produit de calfeutrement

3.3.1 profondeur de calfeutrement

pour un joint à surfaces parallèles, distance minimale existant entre la face libre du joint et la sous-face du produit de calfeutrement (voir Figure 4)

Figure 4 Coupe horizontale d'un joint vertical

3.3.2 fond de joint

matériau rapporté qui limite la profondeur et définit le profil arrière du produit de calfeutrement

Le rôle du fond de joint est de :

délimiter la profondeur du mastic ;
permettre le serrage du mastic lors de sa mise en oeuvre.

Sa surface, qui constitue la troisième face du joint, ne doit pas gêner la capacité de mouvement totale (voir 3.3.6).

3.3.3 primaire

produit appliqué, si nécessaire sur les surfaces de contact du joint avant la mise en oeuvre du produit de calfeutrement pour :

assurer la compatibilité chimique entre produit de calfeutrement et support ;
permettre le développement de l'adhésivité sur un support spécifique.

3.3.4 essais de convenance au projet

aide à la prescription permettant de définir les composants d'un système en termes de compatibilité chimique et adhérence (adhésivité)

3.3.4.1 adhésivité

propriété d'un produit de calfeutrement d'adhérer à un support défini

3.3.4.2 compatibilité chimique

aptitude des composants d'un système à être mis en présence, sans que cela ne génère de désordres modifiant l'esthétique ou les performances

3.3.5 capacité de mouvement totale

amplitude maximale de mouvement en retrait (compression-traction), dilatation et cisaillement, que peut accepter un produit de calfeutrement après réticulation/séchage, en maintenant un calfeutrement efficace. La capacité de mouvement totale est exprimée en pourcentage de la largeur initiale d'un joint à surfaces parallèles

3.3.6 joint à un étage

joint dont l'étanchéité à l'air et à l'eau de pluie est assurée par un produit de calfeutrement agissant à lui seul (voir Figure 5)

Figure 5 Joint à un étage — Principe

3.3.7 joint à deux ou plusieurs étages

joint dont l'étanchéité à l'air et à l'eau de pluie est assurée par plusieurs dispositifs dont l'un au moins est un produit de calfeutrement (voir Figure 6)

Figure 6 Joint à deux étages — Exemple — coupe verticale

NOTE

Les deux fonctions étanchéité à l'eau de pluie et étanchéité à l'air sont assurées par l'ensemble des dispositifs différents (étages).

Si le joint comporte un élargissement de sa section, celui-ci est appelé chambre d'égalisation des pressions (voir Figure 7). Il est parfois dénommé « vide de décompression » lorsqu'il communique ponctuellement avec l'extérieur. Cette communication ponctuelle est établie par la mise en place de dispositifs appropriés (busettes, barbacanes, etc.). (Voir également Figure 12).

Cette communication est établie à tous les niveaux de la construction pour les joints verticaux et à chaque joint horizontal.

Figure 7 Joint à deux étages avec chambre d'égalisation des pressions

3.3.8 calfeutrement en solin

joint à surfaces de contact sensiblement perpendiculaires, calfeutré avec un mastic dont la section s'inscrit dans un triangle rectangle isocèle, la face vue étant l'hypoténuse (voir Figure 8)

Figure 8 Calfeutrement en solin

3.3.9 mastic à extruder

produit de calfeutrement livré et mis en oeuvre à l'état frais avec une consistance pâteuse, qui une fois mis en place, présente après polymérisation ou séchage, des caractéristiques d'adhésivité au support, de cohésion et de déformabilité lui permettant d'assurer durablement l'étanchéité d'un joint dans des conditions données d'ambiance et de mouvement du joint

NOTE

Le plus souvent, le mastic est dans un conditionnement (cartouche, poche, etc.) permettant sa mise en oeuvre par extrusion.

Le mastic peut être conditionné par exemple en bande de section rectangulaire ou ronde ; on le désigne alors par « bande ou cordon préformé ». Dans le cas de section rectangulaire, la petite dimension (épaisseur de la bande) correspond à la largeur du joint.

3.3.10 serrage

opération manuelle ou mécanique de pression consécutive à la mise en place du mastic et destinée à forcer son contact avec les lèvres du joint pour qu'il adhère et remplisse complètement celui-ci

3.3.11 lissage

opération de finition manuelle ou mécanique destinée à améliorer l'aspect de la face vue du mastic et à limiter les aspérités pouvant servir d'accrochage aux poussières et salissures