8 Mise en oeuvre pour les circuits dont la température de service est comprise entre la température ambiante et 650 °C
8.1 Isolation des tuyauteries
8.1.1 Généralités
Chaque tuyauterie est isolée individuellement ou par groupe de tuyauteries à même régime de températures.
Pour les tuyauteries verticales, des entretoises sont mises en place tous les 5 m pour empêcher le glissement du matériau isolant.
Pour les installations situées en extérieur, le revêtement pare-vapeur est étanche aux intempéries.
8.1.2 Parties droites
8.1.2.1 Isolant
-
Isolant par coquilles, douelles ou nappes
Les isolants sont posés jointifs ;
Chaque couche est fixée au moyen de feuillards métalliques ou plastiques ou de rubans adhésifs armés, ou toute autre ligature n'endommageant pas le matériau isolant et compatible avec la température de service ;
L'écartement maximal entre chaque ligature est limité à 0,50 m ;
-
Les éléments de longueur :
Strictement inférieure à 1 m sont maintenus par deux fixations ;
De 1 m ou 1,20 m sont maintenus par trois fixations.
Dans le cas de multicouches, les joints longitudinaux et circonférentiels sont décalés ;
Le feuillard métallique est soit galvanisé, soit inoxydable, soit en aluminium suivant le système d'isolation utilisé ;
Le joint longitudinal ne doit pas coïncider avec la génératrice supérieure des tuyauteries horizontales ;
-
Pour les nappes grillagées, les joints longitudinaux sont :
Soit cousus avec du fil métallique de même nature que les grillages ;
Soit crochetés.
-
Isolation par mousses élastomères flexibles
Les manchons sont, soit enfilés avant le montage des tuyauteries, soit fendus longitudinalement ;
Les manchons sont assemblés bout à bout et les joints sont recouverts d'une bande adhésive de minimum 40 mm ;
Les panneaux sont découpés suivant la surface à isoler ;
Pour l'ensemble des méthodes de pose, les jointoiements circonférentiels à l'extrémité des manchons s'effectuent avec une colle compatible avec la température de fonctionnement de l'installation. Le temps de cure de la colle doit impérativement être respecté avant tout recouvrement éventuel du joint et avant toute mise en service de l'installation ;
Dans le cas d'une pose en multicouches, la mise en oeuvre des autres couches sera identique à celle de la première.
-
Isolation par verre cellulaire
Lors d'une pose d'isolant sans collage, une couche d'anti-abrasif ou d'anti-choc thermique doit être appliquée sur la face interne du verre cellulaire en contact avec le subjectile. L'enduction d'antiabrasif ou d'anti-choc thermique doit être sèche lors de la mise en oeuvre du verre cellulaire ;
Le maintien du verre cellulaire est réalisé par un feuillard acier ou aluminium de 0,5 mm minimum d'épaisseur et de largeur minimum de 12,7 mm.
8.1.2.2 Revêtement
Une protection mécanique de l'isolant est mise en oeuvre sur les circuits extérieurs ou dans les zones où l'isolant peut être détérioré.
La résistance mécanique du revêtement n'est pas prévue pour supporter une charge (circulation des personnes, chemins de câbles, autres tuyauteries, etc.).
Le revêtement n'est utilisé que dans les cas où la température de surface de l'isolation est compatible avec ce matériau.
-
Revêtement métallique
Les tôles sont découpées aux dimensions voulues, percées, formées puis moulurées.
-
Assemblage longitudinal
Le joint longitudinal est assemblé :
Soit par vis ou rivets au nombre minimal de 5 par mètre ;
Soit par cerclage au moyen de feuillards et chapes métalliques au nombre de 3 minimum par mètre et de de 2 pour les parties inférieures à 1 m.
-
Recouvrements
Les recouvrements sont disposés de façon à empêcher les entrées d'eau ;
Le recouvrement circonférentiel est de 15 mm ; il peut s'effectuer moulure dans moulure jusqu'à un développement de 800 mm. Au-delà de 800 mm, un rétreint de minimum 30 mm de longueur sera effectué ;
Le recouvrement longitudinal minimal est de 15 mm ;
Sur les tuyauteries, le recouvrement supérieur est placé à l'opposé de la direction des vents dominants ;
Le recouvrement circonférentiel est de 15 mm. Il peut s'effectuer moulure dans moulure jusqu'à un développement de 800 mm. Au-delà de 800 mm, un rétreint de 50 mm de longueur minimum sera effectué.
-
-
Revêtement non métallique
-
Revêtement par enduit plastique ou bitumineux
L'enduit est armé d'une toile de verre ou polyester. Les arrêts d'isolation sont protégés.
Pour les installations situées en extérieur, le revêtement pare-vapeur est étanche aux intempéries.
-
Revêtement par membrane composite
Il s'agit de l'exécution d'un complexe résine / tissu ou mat de verre revêtu d'un gel coat.
-
Autres revêtements souples ou semi-rigides
Les recouvrements ou bandes de recouvrement longitudinaux et circonférentiels sont au minimum de 20 mm.
-
Revêtement par enduit ciment
L'enduit est armé d'un grillage triple torsion et lissé. Il est prévu des amorces de rupture pour absorber les éventuelles variations dimensionnelles.
-
Matériaux isolants pré-revêtus
Ils doivent répondre aux caractéristiques techniques attendus d'un des revêtements ci-dessus
-
8.1.2.3 Points singuliers
-
Arrêts d'isolation
L'isolant et son revêtement sont arrêtés à une distance telle que le démontage et le remontage de la boulonnerie puissent s'effectuer normalement. Des collerettes coniques ou plates sont disposées à chaque arrêt.
-
Joints de dilatation
Selon la longueur à traiter et la température de service de la tuyauterie, il convient de prévoir un ou plusieurs joints de dilatation au droit de l'isolant et du revêtement. L'assemblage du revêtement est réalisé par recouvrement d'une moulure mâle, d'une longueur minimale de 40 mm, les vis ou les rivets d'assemblage étant situés à l'extérieur de la partie coulissante.
-
Pénétrations
Toutes les pénétrations telles que supports, piquages, etc. sont traitées par une étanchéité adaptée à la température.
-
Traversées de parois
Le système isolant de la tuyauterie est continu dans les traversées de parois.
8.1.3 Coudes
8.1.3.1 Isolant
Les parties coudées sont isolées par :
Coquilles, manchons, douelles curvilignes ou trapézoïdales ;
Pièces préformées, moulées ou façonnées dans l'isolant.
La mise en oeuvre est assurée comme pour l'isolation des parties droites (voir 8.1.2.1).
8.1.3.2 Revêtement
-
Revêtement métallique
Le revêtement métallique est réalisé à partir d'éléments qui sont soit tracés, roulés, découpés et emboutis soit repoussés ;
L'assemblage longitudinal s'effectue par vis ou rivets ;
Le recouvrement circonférentiel est de 15 mm, il peut s'effectuer moulure dans moulure jusqu'à un développement de 800 mm. Au-delà de 800 mm, un rétreint de minimum 30 mm de longueur sera effectué ;
Le montage des segments de coude doit être effectué dans le sens de la goutte d'eau et des vents dominants ;
Les fixations sont adaptées suivant le nombre de segments pour obtenir une rigidité équivalente à celles des parties droites.
-
Revêtement non métallique
La mise en oeuvre est décrite au 8.1.2.2 b).
8.1.4 Tuyauteries tracées
Les tuyauteries tracées sont isolées par coquille, douelle, manchon ou nappe mises en oeuvre comme décrit au 8.1.2.1.
-
Traçage par vapeur ou fluide thermique
Les coquilles ou douelles sont choisies afin que le diamètre permette d'inclure, sans déformation, la tuyauterie et son traceur (voir Figure 10).
Dans le cas d'emploi de nappes et afin d'empêcher la présence d'isolant entre la tuyauterie et son traceur, une feuille d'aluminium est enroulée autour de ceux-ci avant pose de l'isolant (voir Figure 11).
Pour améliorer l'échange thermique entre la tuyauterie et son traceur, il est possible d'appliquer un ciment conducteur autour du traceur.
Dans le cas où il est nécessaire de créer une chambre de chauffe annulaire, celle-ci est délimitée de manière concentrique à la tuyauterie à isoler (voir Figure 12).
Figure 10 Exemple d'isolation tracée avec coquille
Figure 11 Exemple d'isolation d'une tuyauterie tracée avec nappe
Figure 12 Exemple d'isolation tracée avec chambre de chauffe annulaire
-
Traçage électrique
L'exécution de l'isolation et du revêtement doit tenir compte :
De la préservation de l'intégrité de l'élément électrique chauffant (proscrire les chocs, écrasement, frottements, ...) ;
De la découpe du revêtement au niveau des arrêts d'isolation (collerettes par exemple) ;
Des découpes du revêtement au niveau des sorties froides de l'élément chauffant ;
Des dimensions de la tuyauterie et de son traçage.
8.2 Isolation des accessoires
8.2.1 Généralités
L'isolation des accessoires est de type fixe ou démontable. Elle est réalisée au moyen de boîtiers métalliques rigides isolés, de boitiers isolants pré-moulés ou façonnés ou de matelas isolants souples préfabriqués.
L'épaisseur de l'isolation est au moins égale à celle de l'isolation fixe adjacente.
L'isolant est de même nature que l'isolant fixe adjacent.
Les robinets assemblés par vissage ou soudage sont inclus dans l'isolation sans surépaisseur.
Sont classés parmi les accessoires :
Les brides ;
La robinetterie (vannes, robinets...) ;
Les filtres ;
Les clapets ;
Les joints de dilatation.
8.2.2 Boîtiers rigides
Les boîtiers sont exécutés avec une tôle d'épaisseur supérieure ou égale à celle de la tôle du revêtement de la tuyauterie adjacente (voir Tableau 3 ci-dessous) ;
L'assemblage des différents éléments est réalisé au moyen d'attaches à levier, de vis ou de rivets, métalliques compatibles avec le métal des boîtiers ;
Il est nécessaire de renforcer la rigidité des boîtiers de grande dimension (longueur supérieure à 1 000 mm) ;
L'isolant est fixé mécaniquement à l'intérieur des éléments métalliques ;
En extérieur, la partie supérieure des boîtiers est conçue pour empêcher toute infiltration d'eau.
Tableau 3 Épaisseurs minimales de tôles
8.2.3 Matelas isolants souples préfabriqués
Les matelas sont maintenus soit par crochets et fils de laçage, soit par bande auto-agrippante, soit par tourniquets de bâche quart de tour, soit par sangles et boucles.
Pour les matelas installés sur des accessoires situés à l'extérieur, des dispositions particulières sont prises afin de résister aux intempéries et au rayonnement solaire : choix de la nature de la toile, du fil de couture, et du plan de joint.
8.2.4 Boîtiers souples
Les boîtiers sont maintenus soit par collage, soit par bande isolante auto-adhésive, soit par bande autoagrippante, soit par tourniquets de bâche quart de tour, soit par sangles et boucles.
Pour les boîtiers installés sur des accessoires situés à l'extérieur, des dispositions particulières sont prises afin de résister aux intempéries : choix de la nature de la toile, du fil de couture et du plan de joint.
8.2.5 Accessoires de contrôle
L'isolation est assurée par un boîtier fixe ou démontable ou un matelas isolant souple préfabriqué comprenant, en façade, une fenêtre de visite. Le boîtier ou matelas est conçu et isolé comme indiqué aux 8.2.2, 8.2.3 et 8.2.4.
8.3 Isolation des appareils cylindriques
8.3.1 Armature support de revêtement
Les supports d'armature soudés sont à la charge des constructeurs des conduits et des appareils ;
Les ceintures sur lesquelles le revêtement est fixé sont à la charge de l'isoleur. Elles sont constituées par des profils à froid. Les ceintures sont fixées aux supports soudés avec interposition d'un matériau de rupture de pont thermique (cale isolante). Les ceintures doivent résister aux dilatations.
8.3.2 Isolant
Le matériau isolant est choisi en fonction des conditions de service de l'équipement considéré et toutes dispositions sont prises pour empêcher les risques de glissement et de tassement.
-
Panneaux et douelles
Les panneaux et douelles sont jointifs et appliqués contre les parois des appareils. Les panneaux et douelles en laine minérale sont fixés par :
-
Des feuillards à raison d'au moins deux par panneau à l'entraxe maximal de 500 mm,
et/ou
Des plaquettes à serrage rapide dans le cas d'emploi d'aiguilles, à raison de 8 à 10 au m2.
Les panneaux ou douelles rigides peuvent être collés lorsque la température de service le permet ou fixés par les moyens décrits ci-dessus. En cas d'isolation multicouches, les joints sont décalés et chaque couche est fixée séparément.
-
-
Nappes
Elles sont jointives et appliquées contre les parois des appareils ;
Les nappes grillagées sont liées entre elles par crochetages ponctuels maille dans maille ou par laçage au fil de fer en acier doux. Avec un grillage en acier inoxydable, on utilise un fil en acier inoxydable ;
Les nappes revêtues de feuilles d'aluminium renforcées sont fixées comme décrit dans le 8.3.2 a).
-
Panneaux élastomères
Les panneaux élastomères sont posés de façon jointive sur les parois de l'appareil au moyen d'une colle adaptée à la nature du matériau, du support et des conditions de service. Les joints sont décalés et collés. En cas d'application multicouche, les joints sont croisés.
8.3.3 Revêtement
Tous les isolants sont protégés par un revêtement.
La résistance mécanique du revêtement n'est pas prévue pour supporter une charge (circulation des personnes, chemins de câbles, tuyauteries, etc.).
-
Revêtement métallique
-
Généralités
Les épaisseurs minimales de tôles sont celles indiquées au Tableau 3 du 8.2.2.
-
Virole ou partie cylindrique
Les tôles sont assemblées par vis ou rivets ou cerclages ;
L'espace maximal entre points de fixation est de 250 mm ;
Les recouvrements sont exécutés de façon à empêcher les entrées d'eau de ruissellement ;
Dans le cas où les ceintures ne sont pas séparées thermiquement des supports d'armature soudés (voir 8.3.1), la discontinuité thermique entre l'armature et le revêtement est assurée par l'interposition d'un matériau de rupture de pont thermique (à titre d'exemple, voir les figures 13, 14 et 15).
Figure 13 Exemple de rupture de pont thermique entre armature et revêtement par cale isolante
Figure 14 Exemple de rupture de pont thermique entre armature et revêtement par cale isolante dans le cas où le revêtement est fixé sur une armature
Figure 15 Exemple de rupture de pont thermique entre armature et revêtement par cale isolante dans le cas où le revêtement est fixé sur une armature
Si le revêtement est fixé sur une armature, il doit pouvoir suivre les mouvements de l'armature (voir 8.3.1).
Si le revêtement n'est pas fixé sur une armature, les variations dimensionnelles de celui-ci sont absorbées par des recouvrements coulissants.
-
Fond
Suivant la forme et les dimensions du fond, le revêtement est exécuté en forme :
Plate ;
Conique ;
Bombée.
Dans ce dernier cas, il est exécuté :
Soit en segments (tranches) ;
Soit par repoussage ou emboutissage.
-
-
Revêtement non métallique
-
Résines polyester renforcées fibre de verre et résines époxy renforcées fibre de verre
Il s'agit de l'exécution in situ d'un complexe résine/tissu ou mat de verre revêtu d'un gel coat.
-
Revêtement par enduit ciment
L'enduit armé d'un grillage triple torsion est lissé.
Il est prévu des amorces de rupture pour absorber les éventuelles variations dimensionnelles.
Lorsqu'il y a risque de projection d'huile ou d'hydrocarbure, le ciment est protégé par un enduit résistant aux hydrocarbures.
-
Revêtement par enduit plastique ou bitumineux
Les enduits qui nécessitent une armature en toile de verre ou polyester seront composés de deux couches minimum.
Les arrêts d'isolation sont protégés par continuité du revêtement.
Pour les installations situées en extérieur, le revêtement pare-vapeur est étanche aux intempéries.
-
Autres revêtements souples ou semi-rigides
Les recouvrements ou bandes de recouvrement longitudinaux et circonférentiels sont au minimum de 20 mm.
-
8.3.4 Points singuliers
-
Plaques et timbres
Les plaques et/ou timbres sont laissés apparents ou accessibles.
-
Supports et pieds
Sauf indication contraire des DPM, les supports et les pieds ne sont pas isolés.
-
Pénétrations
Toutes les pénétrations telles que supports, piquages, etc., sont traitées par une étanchéité adaptée à la température.
-
Brides, trous d'homme, fonds d'échangeur
Sauf prescriptions différentes, les brides, trous d'homme et fonds d'échangeur sont isolés au moyen de boîtiers amovibles. L'isolation est fixe ou démontable.
En extérieur, la partie supérieure des boîtiers est conçue pour empêcher les entrées et la rétention d'eau de ruissellement.
8.4 Isolation des appareils non cylindriques
Il s'agit d'appareils de section polygonale ou de structure polyédrique présentant des faces planes (conduits, chaudières, électrofiltres, économiseurs).
8.4.1 Armature support de revêtement
Les ceintures, sur lesquelles le revêtement est fixé, sont constituées par des profils à froid. Elles sont fixées aux supports soudés avec interposition d'un matériau de rupture de pont thermique (cale isolante).
8.4.2 Isolant
-
Généralités
Les éléments de matériaux isolants tels que panneaux, nappes, sont posés jointifs. Dans le cas de pose en multicouche, les joints sont décalés et chaque couche est fixée séparément.
Les isolants sont appliqués au contact direct du subjectile ;
La continuité de l'isolation est assurée au droit des raidisseurs, des conduits et des appareils.
-
Panneaux et douelles
Ils sont placés jointifs et appliqués contre les parois des appareils ;
Les panneaux et douelles en laine minérale sont fixés par des plaquettes à serrage rapide dans le cas d'emploi d'aiguilles, à raison de 8 à 10 au m2. En cas d'isolation multicouche, les joints sont décalés et chaque couche est fixée séparément ;
Les autres types de panneaux ou douelles peuvent être collés lorsque la température de service le permet ou fixés par les moyens décrits ci-dessus ;
Dans le cas d'application multicouche collée, les joints sont décalés et collés.
-
Nappes
Elles sont jointives et appliquées contre les parois des appareils ;
Les nappes grillagées sont liées entre elles par crochetages ponctuels maille dans maille ou par laçage au fil de fer en acier doux. Avec un grillage en acier inoxydable, on utilise un fil en acier inoxydable ;
Les nappes revêtues de feuilles d'aluminium renforcées sont fixées comme décrit dans le 8.4.2 b).
8.4.3 Revêtement
-
Tôles planes
Les tôles planes utilisées comme revêtement, peuvent être raidies par pliage ou par agrafage debout simple (à titre d'exemple, voir Figure 16) ;
Les tôles planes sont bordées et leur recouvrement minimal est de 50 mm ;
-
Le revêtement est fixé sur la ceinture comme indiqué au 8.3.3 ;
Figure 16 Agrafage debout simple
Les épaisseurs minimales des tôles planes sont celles indiquées dans le Tableau 3 du 8.2.2 ;
Les tôles en face verticale et en face inférieure sont bordées et leur recouvrement minimal est de 50 mm ;
Les tôles de la face supérieure sont disposées suivant une pente suffisante à l'écoulement des eaux de ruissellement ;
Les recouvrements transversaux à la pente, sont de 100 mm au minimum.
-
Tôles nervurées et ondulées
Le sens de recouvrement des tôles nervurées et ondulées tient compte des vents dominants et du ruissellement :
Le recouvrement longitudinal est d'au moins une onde et s'obtient par superposition des nervures de rive de deux profils contigus ;
Les tôles de la face supérieure sont disposées suivant une pente minimale dépendant de la hauteur de la nervure et de la situation géographique.
-
Revêtement par enduit ciment
L'enduit armé d'un grillage triple torsion est lissé. Il est prévu des amorces de rupture pour absorber les éventuelles variations dimensionnelles.
-
Revêtement par enduit plastique ou bitumineux
L'enduit est armé d'une toile de verre ou polyester. Les arrêts d'isolation sont protégés par continuité du revêtement ;
Pour les installations situées en extérieur, le revêtement pare-vapeur est étanche aux intempéries.
-
Autres revêtements souples ou semi-rigides
Les recouvrements ou bandes de recouvrement longitudinaux et circonférentiels sont au minimum de 20 mm
-
Revêtement par membrane composite
Il s'agit de l'exécution d'un complexe résine / tissu ou mat de verre revêtu d'un gel coat.
8.4.4 Points singuliers
-
Portes de visite et trappes
Les portes de visite et trappes sont isolées au moyen de boîtiers ou matelas amovibles (sauf prescriptions différentes dans les Documents Particuliers du Marché) ;
L'isolation est fixe ou démontable ;
En extérieur, la partie supérieure des boîtiers est conçue pour empêcher toute entrée et la rétention d'eau de ruissellement.
-
Raccordement des parties horizontales et verticales
Tous les angles sont exécutés de façon à empêcher les entrées et la rétention d'eau de ruissellement.
8.5 Isolation des réservoirs
Le présent paragraphe concerne les réservoirs cylindriques à axe vertical de diamètre supérieur à 5 m. Les réservoirs de diamètre inférieur sont traités en tant qu'appareils (voir 8.3).
L'isolation est exécutée à l'aide de nappes revêtues de grillage ou de feuille aluminium renforcée, de panneaux.
Il existe des techniques particulières d'isolation par projection, injection ou par systèmes d'isolation préfabriqués qui ne sont pas traitées dans ce document.
8.5.1 Armature support de revêtement
Les ceintures sur lesquelles le revêtement est fixé sont constituées par des profils à froid. Elles sont fixées aux supports soudés avec interposition d'un matériau de rupture de pont thermique (cale isolante).
8.5.2 Isolant
8.5.2.1 Virole ou partie cylindrique
-
Panneaux et douelles
Ils sont placés jointifs et appliqués contre les parois des réservoirs ;
-
Les panneaux et douelles en laine minérale sont fixés :
Soit par des feuillards à raison d'au moins deux par panneaux ou douelles à l'entraxe maximal de 500 mm ;
Soit par des plaquettes à serrage rapide dans le cas d'emploi d'aiguilles, à raison de 8 à 10 au mètre carré. En cas d'isolation multicouche, les joints sont décalés et chaque couche est fixée séparément.
Les panneaux ou douelles rigides peuvent être collés lorsque la température de service le permet ou fixés par les moyens décrits ci-dessus ;
Dans le cas d'application multicouches collées, les joints sont décalés et collés.
-
Nappes
Elles sont placées jointives et appliquées contre les parois des appareils ;
Les nappes grillagées sont liées entre elles par crochetages ponctuels maille dans maille ou par laçage au fil de fer en acier doux. Avec un grillage en acier inoxydable, on utilise un fil en acier inoxydable ;
Les nappes revêtues de feuilles d'aluminium renforcées sont fixées comme décrit dans le 8.4.2 b)
-
Panneaux élastomères
Les panneaux élastomères sont posés de façon jointive sur les parois du réservoir au moyen d'une colle adaptée à la nature du matériau, du support et des conditions de service. Les joints sont décalés et collés. En cas d'application multicouche, les joints sont croisés.
8.5.2.2 Toit
Le toit est isolé par nappes, panneaux ou douelles. L'armature support de revêtement, lorsqu'elle existe, permet le maintien du matériau isolant.
Dans le cas contraire, le matériau isolant est fixé comme indiqué ci-dessus (voir 8.5.2.1).
8.5.3 Revêtement
Le revêtement est réalisé :
Soit en tôles planes ou nervurées fixées sur les ceintures. L'assemblage des rangées successives de tôles tient compte des phénomènes de dilatation ;
Soit par enduit ;
Soit par autres revêtements souples ou semi-rigides ;
Soit par membranes composites.
8.5.3.1 Virole ou partie cylindrique
-
Tôles planes (lisses)
Les tôles planes (lisses) sont découpées aux dimensions voulues, percées, roulées et moulurées ;
Les recouvrements minimaux sur génératrices et directrices sont de 50 mm ;
Les tôles sont assemblées par vis, rivets ou cerclages ;
L'espace maximal entre points de fixation est de 250 mm ;
Les recouvrements sont exécutés de façon à empêcher les entrées d'eau de ruissellement et tiennent compte des vents dominants ;
Dans le cas où les ceintures ne sont pas séparées thermiquement des supports soudés (voir 8.3.3 a) 2)), la discontinuité thermique entre l'armature et le revêtement est assurée par l'interposition d'un matériau de rupture thermique (à titre d'exemple voir les figures 13, 14 et 15).
-
Tôles nervurées
Le recouvrement des ondes verticales tient compte du vent dominant :
Le recouvrement longitudinal est d'au moins une onde et s'obtient par superpositions des nervures de rive de deux profils contigus ;
Les fixations sont placées en fond d'onde, en fonction du profil avec au minimum cinq fixations par tôles en partie haute et basse et trois fixations sur les ceintures intermédiaires ;
Le recouvrement transversal est d'au moins 100 mm.
-
Revêtement par enduit plastique ou bitumineux
L'enduit est armé d'une toile de verre ou polyester. Les arrêts d'isolation sont protégés par continuité du revêtement ;
Pour les installations situées en extérieur, le revêtement pare-vapeur est étanche aux intempéries.
-
Autres revêtements souples ou semi-rigides
Les recouvrements ou bandes de recouvrement longitudinaux et circonférentiels sont au minimum de 20 mm.
-
Revêtement par membrane composite
Il s'agit de l'exécution d'un complexe résine / tissu ou mat de verre revêtu d'un gel coat.
8.5.3.2 Toit
-
Tôles planes
Le revêtement est réalisé en tôles planes découpées suivant épure et disposé radialement ;
Les tôles sont séparées de l'armature par un matériau de rupture de pont thermique ;
-
La fixation des tôles sur l'armature s'effectue par vis munies de rondelles d'étanchéité disposées tous les 150 mm. Les tôles sont fixées entre elles par vis avec rondelles d'étanchéité ou rivets écartés tous les 150 mm. Le recouvrement circonférentiel (bout à bout) minimal est de 200 mm avec double cordon d'étanchéité pour les pentes inférieures à 25 cm/m (voir Figure 17).
Figure 17 Exemple de recouvrement longitudinal (radial)
Pour les toits plats et coniques, les tôles sont assemblées soit par agrafage debout de 25 mm de hauteur (voir Tableau A.1 de l'Annexe A schémas 22.1 et 22.2) soit suivant schéma 21.2 du Tableau A.1 de l'Annexe A. Le recouvrement est de 50 mm minimum avec interposition de mastic d'étanchéité ;
Pour les toits bombés, les tôles sont assemblées suivant schéma 21.2 du Tableau A.1 de l'Annexe A. Le recouvrement est de 50 mm minimum avec interposition de mastic d'étanchéité.
-
Revêtement par enduit plastique ou bitumineux
Les enduits qui nécessitent une armature en toile de verre ou polyester seront composés de deux couches minimum.
Les arrêts d'isolation sont protégés par continuité du revêtement.
Pour les installations situées en extérieur, le revêtement pare-vapeur est étanche aux intempéries.
-
Autres revêtements souples ou semi-rigides
Les recouvrements ou bandes de recouvrement longitudinaux et circonférentiels sont au minimum de 20 mm
-
Revêtement par membrane composite
Il s'agit de l'exécution d'un complexe résine/tissu ou mat de verre revêtu d'un gel coat.
8.5.3.3 Points singuliers
-
Liaison toit - virole
Les tôles périphériques du revêtement du toit comprennent une retombée verticale d'au moins 250 mm exécutée au moyen d'une bande métallique raccordée par agrafage simple ou double ;
Lorsque le toit du réservoir n'est pas isolé ou lorsque l'isolation de la virole est partielle, le réservoir est équipé d'un profil soudé en continu tout autour de la virole en partie haute ; la longueur de l'aile horizontale sera égale à l'épaisseur de l'isolant et de son revêtement métallique, augmentée au minimum de 30 mm (pour permettre la mise en place de tôle plane ou nervurée en virole).
-
Partie basse
Soit la partie basse de la virole est laissée libre et l'isolant est arrêté à 100 mm du sol sur une bavette soudée sur le réservoir (voir Figure 18 a)) ;
Soit la partie basse de la virole est laissée libre et l'isolant arrêté à 100 mm du sol est protégé par une bavette fixée par l'isoleur sur le revêtement. Dans ce cas, la partie basse de la virole est revêtue par un enduit sur une hauteur de 200 mm (voir Figure 18 b)) ;
-
Soit la partie basse de la virole est isolée depuis le sol sur une hauteur de 100 mm minimum à l'aide de verre cellulaire et le revêtement est prolongé jusqu'à 50 mm du sol (voir Figure 18 c)).
Figure 18 Exemples d'isolation en partie basse pour empêcher les remontées par capillarité
-
Trous d'homme, trous de poing
Sauf prescription contraire dans les DPM, ils sont isolés au moyen de boîtiers ou de matelas amovibles ;
En extérieur, la partie supérieure des boîtiers est conçue pour empêcher les entrées et la rétention d'eau de ruissellement.
-
Pénétrations
Toutes les pénétrations telles que supports, piquages, etc., sont traitées par une étanchéité adaptée à la température.
-
Accès divers
Au droit des supports d'escaliers, de passerelles, de tuyauteries et d'accessoires, l'étanchéité à l'eau du revêtement métallique est assurée par la pose d'une collerette de même nature que le revêtement avec cordon d'étanchéité.