7 Exécution des travaux : conditions de réalisation des revêtements
7.1 Conditions minimales d'intervention
Les ouvrages de peinture, vernis, enduits et préparations assimilées ne sont exécutés que sur des subjectiles propres et dépoussiérés, répondant aux prescriptions les concernant, à l'article 5.
Ils ne sont jamais exécutés en atmosphère susceptible de donner lieu à des condensations, ni sur des subjectiles gelés ou surchauffés, ni non plus, de façon générale, dans des conditions activant anormalement le séchage (vent, soleil, etc.). En outre :
-
en travaux extérieurs, la température ambiante ainsi que celle du subjectile devront être comprises entre + 5 °C et + 35 °C, et l'hygrométrie ne devra pas être supérieure à 80 % HR avec une température extérieure d'au moins 5 °C (elle peut aller jusqu'à 90 % par température relativement élevée, comme précisé ci-dessous pour les départements d'Outre-mer (DOM) ; les teintes (dont l'indice de luminance Y est supérieur à 35 % ou dont le coefficient d'absorption du rayonnement solaire est inférieur à 0,7) sont admises sur tous supports ; les autres teintes sont à proscrire (sauf application du paragraphe 3.2 du NF DTU 59.1 P2 CCS).
NOTEVis-à-vis de l'échauffement du revêtement comme de celui du support, qui peut nuire à leur bon comportement, on a constaté que les revêtements ayant un indice de luminance lumineuse Y supérieur à 35 % présentent un coefficient d'absorption du rayonnement solaire inférieur à 0,7.
-
en travaux intérieurs les conditions requises sont :
température comprise entre + 8 °C et + 35 °C ;
hygrométrie inférieure à 70 % HR ;
-
en climat tropical, compte tenu des températures moyennes extérieures relativement élevées, on peut admettre les taux d'hygrométrie suivants :
75 % HR pour les travaux intérieurs ;
90 % HR pour les travaux extérieurs.
Certains produits nécessitent des conditions particulières d'application plus contraignantes, celles-ci font alors l'objet d'une mention particulière dans la fiche descriptive du produit établie par le fabricant.
Conformément à l'Article 3 du NF DTU 59.1 P 2 (CCS), les documents particuliers du marché indiquent comme suit les états de finition recherchés.
7.2 Classement de finition
Le choix est lié à la qualité de surface du subjectile.
La nature et l'importance des travaux d'apprêt et de peinture à exécuter dépendent à la fois des caractéristiques du subjectile brut et du niveau de finition désirée.
Les caractéristiques des produits et leur mode de mise en oeuvre interviennent évidemment dans le choix.
7.2.1 Classification du brillant spéculaire
Le niveau de brillant est fixé par le maître d'ouvrage en référence aux prescriptions des normes de produits reprises dans NF DTU 59.1 P 1-2 (CGM), qui conduisent aux valeurs limites indicatives de brillant spéculaire Bs suivantes :
très mat : Bs inférieur à 5 (angle d'incidence 85°) ;
mat : Bs compris entre 5 et 10 (angle d'incidence 85°) ;
satiné : Bs compris entre 10 et 60 (angles d'incidence respectifs 85° et 60°) ;
brillant : Bs supérieur à 60 (angle d'incidence 60°).
En l'absence de précision aux DPM, l'aspect retenu sera le satiné « mat à moyen », Bs compris entre 10 et 45.
La mesure du brillant spéculaire doit être faite au plus tard dans un délai de trois mois après l'application de la peinture (ramené à un mois et demi pour les peintures alkyde).
Pour les revêtements très mats une valeur du Bs inférieure à 3 permet de diminuer les défauts d'aspect.
La perte de brillant spéculaire survenant après ce délai de trois mois ne relève pas de la qualité des travaux de peinture car cette perte est fonction non seulement de la qualité de la peinture, mais également de la nature du subjectile, des conditions climatiques d'environnement et des conditions d'utilisation des locaux.
7.2.2 Définition des états de finition communs à tous les subjectiles
Tenant compte de l'exécution préalable des travaux préparatoires et d'apprêt nécessaires, les états de finition sont classés comme suit, avec les spécifications correspondantes reprises sous forme synthétique dans le tableau de l'Annexe E.
L'intensité et le type d'éclairage constituent des facteurs importants d'appréciation du résultat obtenu. C'est pourquoi les travaux de peinture sont réceptionnés dans des conditions normalisées (voir 8.3.2 à 8.3.4).
7.2.2.1 Finition C
Le revêtement de peinture couvre le subjectile. Il lui apporte un coloris, mais l'état de finition de surface reflète celui du subjectile.
Des défauts locaux de pouvoir masquant et de brillance sont tolérés ; embus et reprises sont admis.
Les critères de cet état de finition sont communs à tous les subjectiles.
7.2.2.2 Finition B
Cet état de finition est défini au 7.2.3 ci-après pour les subjectiles visés.
7.2.2.3 Finition A
Cet état de finition est défini au 7.2.3 ci-après pour les subjectiles visés, qui ne peuvent être métalliques.
Sur subjectiles anciens fonds, l'état de Finition A, à considérer en l'espèce comme spécifique, ne se définit que sur prescriptions des documents particuliers du marché (DPM, voir paragraphe 7.2.2.1 et 7.2.2.4. ci-dessous).
7.2.2.4 Finition spécifique
Cet état de finition ne se définit que sur prescriptions des documents particuliers du marché [voir paragraphe 3.2 de NF DTU 59.1 P 2 (CCS)] :
en définissant la nature des travaux à réaliser ;
en définissant un état particulier d'aspect de la finition.
7.2.3 Précisions sur les classements de finition pour les subjectiles à base de plâtre ou de liants hydrauliques et de maçonnerie, subjectiles bois, et subjectiles métalliques.
En l'absence de précision aux Documents Particuliers du Marché (DPM), l'état de finition B est retenu.
L'Annexe F récapitule dans un tableau les opérations d'enduisage en intérieur selon le niveau de finition visé.
7.2.3.1 Prescriptions de classement de finition sur subjectiles à base de plâtre ou de liants hydrauliques et de maçonnerie.
7.2.3.1.1 Finition C
Le revêtement de peinture couvre le subjectile.
Il lui apporte un coloris, mais l'état de finition reflète celui du subjectile.
La finition C est d'aspect poché ou structuré.
7.2.3.1.2 Finition B
La planéité générale initiale n'est pas modifiée.
Les altérations accidentelles sont corrigées.
Le rechampissage peut présenter quelques irrégularités.
La finition B est d'aspect poché ou structuré.
Quelques défauts d'épiderme et quelques traces d'outils d'application sont admis.
7.2.3.1.3 Finition A
La planéité finale est satisfaisante. Il aura été procédé aux travaux d'enduisage jugés nécessaires. En extérieur sur maçonneries (voir Tableaux 6.3.3, 6.3.5, 6.3.7 et 6.3.9), les travaux d'enduisage éventuels ne sont exécutés que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
L'aspect d'ensemble est uniforme, soit légèrement poché, soit lisse. De faibles défauts d'aspect sont tolérés.
Le rechampissage ne présente pas d'irrégularités (ni détrempe, ni saignement, ni remontées).
Les défauts de planéité des supports sont corrigés par enduisage pour des écarts inférieurs ou égaux à 5 mm sous la règle de 2,00 m.
Le surfaçage au moyen d'un enduit de peinture corrige les défauts et irrégularités du support mais il ne permet pas de le dresser.
7.2.3.2 Prescription de classement de finition sur subjectiles bois
Les ouvrages neufs extérieurs en bois nécessitent impérativement des systèmes de revêtement à trois couches, la première pouvant être appliquée en atelier.
L'état de finition C ne convient pas en extérieur pour les vernis (voir Tableau 15).
Sauf prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM), aucun travail de masticage, de bouche-porage ou d'enduisage n'est exécuté à l'extérieur, et la surface du système reflète celle du subjectile.
Toutes les fois où il est prévu d'appliquer un mastic d'étanchéité de vitrage à liant gras ou autre, il est impératif d'assurer la protection de la feuillure et de la parclose contre la migration des huiles et les reprises d'humidité. Cette protection peut être assurée par l'application d'une couche de vernis d'impression ou de peinture d'impression, mais pas par une lasure.
Les chants des portes pré-peintes sont généralement bruts et doivent être traités comme tel. Par contre, les pênes des serrures ne doivent pas être peints.
La limite entre l'extérieur et l'intérieur des menuiseries peut être définie par les croquis de l'Annexe B du présent document, qui donne des exemples de solutions adaptables aux différents cas (se reporter si nécessaire au NF DTU 39 pour tenir compte de la miroiterie vitrerie [30])
7.2.3.2.1 Vernis et lasures
-
finition C :
sans exigence d'aspect de finition ;
seule finition possible pour les lasures utilisées en travaux neufs à l'extérieur ;
ne concerne pas les vernis en travaux neufs à l'extérieur.
-
finition B :
la planéité initiale n'est pas modifiée. Les pores du bois sont visibles ; il y a quelques défauts d'aspect et traces d'outils d'application ;
en lasure transparente, appliquée en intérieur, l'aspect de surface et l'homogénéité de la teinte dépendent de la texture du bois.
-
finition A :
les défauts d'aspect et les traces d'outils sont à peine perceptibles.
7.2.3.2.2 Peinture
-
finition C :
Le revêtement de peinture couvre le subjectile.
Il lui apporte un coloris, mais l'état de finition reflète celui du subjectile.
-
finition B :
La planéité initiale n'est pas modifiée. Des défauts d'aspect et de traces d'outils d'application sont admis, ainsi que l'aspect poché.
L'aspect final peut être structuré.
-
finition A :
Légers défauts de planéité admis. Pores du bois peu apparents. De légères traces d'outils et très légers défauts d'aspect sont admis. Aspect final uniforme.
Le rechampissage ne présente pas d'irrégularité (ni détrempe, ni saignement, ni remontées).
7.2.3.3 Prescriptions de classement de finition sur subjectiles métalliques
Les défauts de planéité d'ensemble du subjectile métallique ne sont pas repris, ce qui exclut la Finition A.
7.2.3.3.1 Finition C
Le revêtement de peinture couvre le subjectile. Il lui apporte un coloris, mais l'état de finition de surface reflète celui du subjectile. Quelques coulures sont admises. Ce type de finition n'est utilisable qu'en intérieur.
7.2.3.3.2 Finition B
La finition B se distingue de la finition C par l'application d'une couche intermédiaire.
L'aspect obtenu reste proche de celui de la finition C.
7.3 Préparation en vue des vérifications et contrôles en fin de travaux
7.3.1 Surfaces de référence pour ouvrage témoin
À l'origine des travaux de peinture, il est procédé à l'exécution de surfaces de référence qui doivent être approuvées. L'approbation est consignée au moins dans le compte rendu de chantier.
Ces surfaces sont choisies dans des emplacements correspondant à l'exposition moyenne du chantier considéré.
Leur exécution comporte par nature de travail toutes les opérations, travaux préparatoires et application des produits de peinture prévus aux documents particuliers du marché.
Il est exécuté autant de surfaces de référence qu'il y a de types de subjectiles et de systèmes de peinture.
Une surface de référence de 10 m2 est exécutée pour toute surface d'application supérieure à 1 000 m2.
L'exécution générale des travaux ne peut se faire qu'après acceptation des surfaces de référence par le maître d'ouvrage. Ces surfaces de référence sont conservées jusqu'à la réception des travaux.
Pour les travaux de vernis et de peinture laque, l'exécution des surfaces témoins fixes est complétée par la confection de surfaces témoins mobiles, exécutées sur des éprouvettes en contreplaqué. Ces éprouvettes reçoivent une préparation et application de vernis ou peinture laque identique aux surfaces témoins fixes.
Elles sont conservées par le maître d'ouvrage jusqu'à la réception des travaux pour confronter leur qualité de brillance avec celles des surfaces témoins fixes.
7.3.2 Établissement d'éprouvettes échantillons d'aspect
À l'origine des travaux, une éprouvette échantillon d'aspect du revêtement (brillant, texture, couleur) peut être exécutée par l'entrepreneur à la demande du maître d'ouvrage ou de son représentant. Cette éprouvette est exécutée sur des plaquettes constituées de préférence du même matériau et état de surface que le subjectile.
Elles sont établies en trois exemplaires.
Après acceptation, l'éprouvette retenue pour le revêtement est signée par l'entrepreneur et le maître d'ouvrage.
Elle est conservée sur le chantier dans un local normalement aéré et éclairé, mais à l'abri du soleil. Elle ne doit jamais être maintenue en permanence dans l'obscurité.
Les peintures alkydes jaunissent dans ces conditions.
Ces conditions de conservation peuvent être obtenues dans un local déterminé du chantier.
La durée de validité de l'éprouvette échantillon de couleur n'excède pas six mois.
La dimension de l'éprouvette doit être de l'ordre de 200 cm2.
7.4 Travaux avant mise en peinture
Les travaux avant mise en peinture rendent le subjectile apte à l'application des produits de peinture.
Ils sont déterminés suivant la nature et l'état de surface du subjectile, en fonction des prescriptions de l'état de finition et de la nature des produits de peinture. Se reporter à NF DTU 59.1 P1-2 (CGM) pour les produits à employer.
Parmi les travaux avant peinture, on distingue :
les travaux préparatoires ;
les travaux d'apprêts.
7.4.1 Travaux préparatoires
Ces travaux ne peuvent en aucun cas se substituer à des opérations qui se révèleraient nécessaires à la remise en état des subjectiles non conformes aux prescriptions de l'Article 5.
Ils comprennent notamment selon la nature du subjectile :
les dégraissages ;
le décapage des métaux oxydés ;
l'enlèvement de la rouille ;
le dépolissage ;
l'élimination de la calamine (sur la métallerie de bâtiment, elle ne peut s'effectuer qu'en atelier) ;
l'égrenage ;
le ponçage à sec ;
l'époussetage ;
Cette opération permet la bonne adhérence des diverses couches de produits de peinture en éliminant les poussières de chantier et celles-ci provenant des opérations ci-dessus. Elle se pratique avec une brosse.
le décapage pour repeindre ;
le lavage à l'eau sous pression ou à la vapeur ;
le détapissage ;
le grattage ;
l'ouverture des fissures ;
les lessivages ou lavages sous pression d'eau adaptée ;
l'élimination de détrempe (colles) et de cires, etc. ;
la décontamination des subjectiles.
Sur les subjectiles anciens il pourra être procédé à un traitement à l'eau de Javel afin de limiter les risques de proliférations de micro-organismes pouvant conduire à des problèmes de spectres ou d'odeurs.
Ces différentes opérations sont définies dans la suite du texte par nature de subjectile.
Selon la terminologie en usage, les travaux d'enduisage préparatoires (voir 7.4.2.3) font partie des travaux d'apprêt.
7.4.2 Travaux d'apprêt
Ils comprennent (se reporter au NF DTU 59.1 P1-2 (C.G.M) pour les produits à utiliser) les travaux suivants :
7.4.2.1 Les couches primaires
Leur fonction est anticorrosive sur métaux et/ou d'accrochage pour la couche suivante.
7.4.2.2 Les couches d'impressions
Il existe plusieurs types d'impressions, dont l'impression dite « fixante » est la plus couramment employée, et les autres qui le sont en fonction de l'effet recherché.
Elles ont des rôles différents mais toutes ont la fonction d'accrochage. Elles peuvent être pigmentées (jusqu'à être opacifiantes), ou non pigmentées. On caractérise les impressions comme suit.
7.4.2.2.1 Isolante
Elle constitue à la surface du subjectile une pellicule continue s'opposant au transfert de matières et à l'apparition de taches telles que : bistre, crayons gras, bitume, etc., ou constitue un obstacle inerte entre un subjectile et un produit incompatible.
Le caractère isolant ne peut être obtenu qu'avec une application sur subjectile sec, et dans des locaux non humides.
7.4.2.2.2 Hydrofuge
Elle apporte un complément de résistance à la pénétration de l'eau de ruissellement.
7.4.2.2.3 Neutralisante
Elle s'oppose à l'action d'agents chimiques incompatibles avec les produits de finition, sans être isolante.
7.4.2.2.4 Fixante (durcissante et pénétrante)
Elle s'applique sur des fonds superficiellement pulvérulents et/ou sensibles à la détrempe à l'eau.
Elle pénètre dans le matériau en durcissant sa surface de façon à permettre un état de finition satisfaisant.
Les impressions non pigmentées et en phase solvantée sont bien adaptées.
7.4.2.2.5 Régulatrice d'absorption ou régulatrice de fonds
Elle facilite la régularité d'application du film de peinture.
7.4.2.2.6 Impressions spéciales
Elles tendent à satisfaire à certaines conditions d'application particulières.
En travaux d'entretien et de rénovation, il y a lieu de s'assurer que la couche d'impression ne détrempe pas l'ancien revêtement.
7.4.2.3 Les opérations d'enduisage
Se reporter aussi à l'Annexe F qui récapitule sous forme de tableau les opérations décrites ci-après pour les subjectiles intérieurs de maçonnerie et apparentés.
7.4.2.3.1 Les rebouchages et réparations
Opérations discontinues destinées soit à faire disparaître les petites cavités des subjectiles plâtre, plaques de plâtre (reprise des trous de vis), maçonnerie, bois, soit à restituer l'aspect géométrique du subjectile.
7.4.2.3.2 Les dégrossissages
Opération de ragréage discontinue à exécuter sur subjectiles à base de liants hydrauliques ou de maçonnerie pour atténuer les irrégularités de surface (bullage, balèvres, arêtes, cueillies, joints, etc.).
Le dégrossissage est limité par les possibilités de rechargement à l'enduit de peinture (c'est-à-dire jusqu'à 5 mm d'épaisseur).
7.4.2.3.3 Les enduisages de surface
Ils peuvent s'exécuter sur tous les subjectiles. Les opérations d'enduisage ont pour but, en plus des opérations de rebouchage, réparation, et de dégrossissage, de corriger les défauts du subjectile par une opération dite « de surfaçage », pour que, l'enduisage terminé, il présente une surface compatible avec l'état de finition recherché. Ce type d'enduisage est dit « préparatoire ». Sinon, en l'absence (le plus souvent) d'une finition par peinture, l'enduit qui se suffit à lui-même est dit « décoratif » (e.g : finition type 'Stucco').
Sur béton brut de décoffrage, le débullage de la surface est une opération de surfaçage (garnissante).
Lorsqu'en entretien/rénovation on égalise par enduisage un subjectile structuré/texturé constitué d'un revêtement de peinture semi-épais ou épais, l'opération est dite aussi de surfaçage (garnissante).
L'application des enduits se fait manuellement ou mécaniquement.
L'enduisage en extérieur ne s'exécute que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
7.4.2.3.3.1 Enduisages courants
En intérieur, on distingue trois types courants d'enduisages, applicables en plein.
7.4.2.3.3.1.1 Enduisage de ratissage
Préparation sommaire des surfaces, dite aussi de « bouche-porage », par l'application d'une seule passe superficielle d'enduit.
Elle s'exécute couramment sur enduit de plâtre coupé offrant une bonne planéité. Sur plaques de plâtre à épiderme cartonné il peut remplacer l'enduisage non repassé en Finition A lorsqu'elles sont bien montées. Voir l'annexe F.
Le subjectile peut être visible, par transparence, sur la quasi-totalité de sa surface.
7.4.2.3.3.1.2 Enduisage non repassé
L'enduisage non repassé comporte une couche d'enduit appliqué en une seule passe. On admet un manque partiel du pouvoir masquant de l'enduit et des irrégularités de surface.
À l'appréciation du peintre, un enduisage de ce type peut être nécessaire sur enduit repassé dans le cas d'une finition A sur béton ou enduit ciment uniquement.
7.4.2.3.3.1.3 Enduisage repassé
L'enduisage repassé s'effectue en deux passes avec ponçage ou égrenage entre passes pour parvenir aux caractéristiques de surface recherchées (voir Annexe F). Ce type d'enduisage conduit à une opacification complète.
7.4.2.3.3.2 Enduisage décoratif structuré (ou texturé)
Les reliefs et l'aspect de ce type d'enduisage structuré sont variables et correspondent à un état de finition spécifique (voir 7.2.2.4.). Ils dépendent du procédé de mise en oeuvre.
Le type de décor recherché est précisé dans les Documents Particuliers du Marché (DPM).
L'aspect de cet enduisage peut être : pommelé, gouttelette, etc.
Ce type d'enduisage peut remplacer les opérations d'apprêt prévues en 7.4.2.3.3.1 et/ou être suivi par l'application d'une couche de finition adaptée (voir 7.6.1.4).
7.4.2.4 Raccords de matériaux
Au droit des raccords de matériaux déjà fissurés ou jointoyés, et pour limiter l'aspect déplaisant de fissurations plus ouvertes ou à venir, il peut être procédé à la pose de bandes de calicot, de tissu naturel, ou synthétique, à cheval sur le raccord. La bande d'armature est noyée dans les couches d'apprêt. Cette opération est quelquefois désignée marouflage.
Le raccordement peut aussi s'effectuer par mise en oeuvre d'un mastic compatible [voir NF DTU 59.1 P1.2 (CGM)]. S'il s'agit de joints de façades à calfeutrer, il doit être conforme au NF DTU 44.1 en utilisant les produits prescrits dans ce document. Le revêtement de peinture ne peut être appliqué que si ce mastic est reconnu compatible par le fabricant du produit employé (voir 3.1.6 NF DTU 59.1 P1.2 C.G.M.). En pareil cas, la spécification du paragraphe Revêtements des mastics de calfeutrement de NF DTU 44.1 ne s'applique pas.
Ces types de travaux ne s'exécutent que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
7.4.2.5 Les imprégnations
Ces travaux qui s'exécutent sur subjectiles bois et assimilés ne relèvent pas de ce document.
7.5 Travaux avant peinture par nature de subjectile
7.5.1 Général
Les travaux appropriés aux subjectiles les plus fréquents pour parvenir à l'état de finition recherché, en partant d'une classe donnée de subjectile, sont définis dans les tableaux figurant à l'Article 6 (Tableaux 1 à 28).
Ces travaux correspondent aux divers types d'opérations exposées ci-après par nature de subjectile.
7.5.2 Subjectiles à base de plâtre
Les subjectiles visés sont les enduits en plâtre, plaques de plâtre, carreaux et tout produit à parement plâtre et plaques à épiderme cartonné.
Les travaux préparatoires s'exécutent comme suit.
7.5.2.1 Égrenage
L'égrenage a pour but d'éliminer les grains ou petites projections qui subsistent en surface des plâtres neufs et que l'époussetage ne peut enlever. L'égrenage s'exécute à sec, le matériau étant sec à l'aide d'un couteau ou d'une lame à enduire ou d'un riflard.
L'égrenage est exécuté de façon à ne pas blesser le support.
L'égrenage doit être suivi d'un passage à la brosse dure avant enduisage pour les finitions B et A sur éléments de plâtre lisse et ouvrages en staff.
7.5.2.2 Époussetage
L'époussetage a pour but de faire disparaître du support les matériaux pulvérulents ou la poussière.
Il constitue un complément de l'égrenage.
Il s'exécute exclusivement sur fond sec à la brosse à épousseter.
Il est inefficace sur subjectile humide.
7.5.2.3 Impression
Une couche d'impression fixante (durcissante et pénétrante) doit être appliquée avant l'exécution des travaux de rebouchage, d'enduit, de peinture, sur supports superficiellement pulvérulents.
La couche d'impression fixante s'exécute ainsi sur enduits de plâtre poreux et carreaux de plâtre à parement lisse. Mais cette impression ne peut transformer par exemple un plâtre manuel tendre, c'est-à-dire de dureté shore C < 40, en plâtre de qualité.
Elle permet l'accrochage de la peinture sur le support. Elle est exécutée avec un produit compatible avec la nature du subjectile et le type de revêtement de peinture.
Pour les supports plâtre très durs et non pulvérulents ainsi que le staff, il faut utiliser une impression spéciale d'accrochage.
7.5.2.4 Rebouchage
Le rebouchage est précédé d'un égrenage et d'un époussetage.
Le rebouchage s'effectue avec des mastics ou enduits compatibles avec le support et les produits de peintures à appliquer.
S'il y a incompatibilité avec le support, une impression précède l'application du produit de rebouchage.
Le rebouchage peut s'effectuer en plusieurs opérations successives.
Les enduits de rebouchage doivent être complètement secs et durcis en profondeur avant la poursuite des travaux.
Le rebouchage sec et dur est toujours suivi d'un ponçage complété par un époussetage.
7.5.2.5 Enduisage de surface
Il s'exécute en 5 mm d'épaisseur maximum. Au-delà, la correction des imperfections ne relève pas des travaux de peinture.
7.5.2.5.1 Enduisage de ratissage
Il s'exécute en une seule passe superficielle (tel que pour le « bouche-porage »).
7.5.2.5.2 Enduisage non repassé
Il s'exécute en une seule passe sur subjectile imprimé ou non.
7.5.2.5.3 Enduisage repassé
Il s'exécute sur subjectile imprimé ou non en deux passes avec ponçage et époussetage entre passes.
7.5.2.6 Enduisage décoratif structuré (ou texturé)
Il s'exécute sur subjectile imprimé ou non.
7.5.3 Subjectiles à base de liants hydrauliques et maçonnerie
7.5.3.1 Brossage
Il s'exécute à la brosse dure et à sec pour enlever les parties pulvérulentes ou insuffisamment adhérentes.
7.5.3.2 Époussetage
Il s'exécute sur fond sec pour éliminer les parties pulvérulentes et la poussière à la brosse douce.
En extérieur, le lavage au jet avec ruissellement ou sous pression d'eau adaptée peut donner un résultat comparable à l'époussetage.
Le meulage ébavurage, qui n'est pas du ressort du peintre, consiste à éliminer les balèvres, projections de ciment, boursouflures, rejets de colle. Cette opération est toujours complétée par un époussetage.
7.5.3.3 Égrenage
L'égrenage s'exécute au riflard pour éliminer les grains ou petites projections que l'époussetage ne peut enlever.
Il s'exécute toujours à sec sur support sec.
L'égrenage ne doit pas avoir pour but de procéder à l'enlèvement des salissures occasionnées par les autres corps d'état.
7.5.3.4 Rebouchage, réparations et dégrossissage
Ces opérations s'exécutent pour retrouver la continuité du support.
Les balèvres cueillies, arrachements, et arêtes des subjectiles en béton sont rattrapées par dégrossissage dans la limite de un mètre linéaire par mètre carré et pour un désaffleur de 5 mm maximum.
Le rattrapage de niveau s'exécute en queue de billard pour une distance n'excédant pas 0,30 m de l'axe de la balèvre.
Les balèvres sont occasionnées par les décalages de niveau existant entre les panneaux de coffrage qui provoquent un creux accompagné souvent d'une saillie. La saillie étant abattue par le maçon, il subsiste un creux en forme de feuillure.
Les joints creux entre éléments préfabriqués de béton sont dégrossis dans les limites maximales ci-après :
largeur : 15 mm ;
profondeur : 6 mm.
La longueur totale de joint au mètre carré ne doit pas excéder 1 m.
Ne relève pas du peintre la correction des imperfections importantes, tel que :
la correction des épaufrures de linteaux, appuis de fenêtres, bordures de dalles béton, angles rentrants ou saillants de maçonnerie, ou de béton, joint en surépaisseur ;
Les joints en surépaisseur sont meulés avant l'intervention du peintre ;
le rebouchage de trous d'ancrage des joints de panneaux préfabriqués, de gaine pour passages de canalisations ;
le rebouchage des trous ou fissures consécutifs à l'exécution de travaux d'étanchéité, les nids de gravillons.
7.5.3.5 Enduisage de surface
Les irrégularités de surface du subjectile et le bullage apparent sont atténués par surfaçage garnissant.
Sur béton, cette opération s'exécute quand la surface des nuages de bulles est égale ou inférieure à 25 % de la surface du subjectile.
7.5.3.6 Impression
Une impression fixante doit être appliquée avant exécution des travaux de rebouchage, réparation, dégrossissage, et d'enduisage sur les enduits de liants hydrauliques ou de chaux, tendres ou pulvérulents en surface.
Les subjectiles maçonnerie doivent recevoir avant l'application de certaines peintures ou enduits, une couche d'impression appropriée pour améliorer l'adhérence, pour la préservation contre les taches, contre les risques de saponification (enduit gras), etc.
7.5.3.7 Tous enduisages
Les enduisages, tels que définis en 7.4.2.3, et qui comprennent ainsi les opérations de rebouchage, réparation, dégrossissage, et surfaçage décrites ci-avant, doivent respecter les dispositions présentées dans les tableaux de l'Article 6 en intérieur. Les enduisages en extérieur ne s'exécutent que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM), qui peuvent se référer par analogie à NF DTU 42.1.
7.5.4 Subjectiles bois et dérivés
7.5.4.1 Brossage
Il s'exécute à sec à la brosse dure, et comprend un époussetage.
Il peut permettre d'éliminer les dépôts de plâtre ou de mortier sur les menuiseries bois mais conformément à l'Article 4 de NF DTU 59.1 P 2 (CCS), cette intervention ne fait pas partie des travaux de l'entrepreneur de peinture.
L'emploi de brosse métallique est à proscrire.
7.5.4.2 Impression
L'impression a pour but de s'opposer à la pénétration de l'eau en phase liquide tout en laissant passer la vapeur d'eau. Son exécution par le peintre ne constitue pas une acceptation sans réserve du support [voir NF DTU 59.1 P 2 (CCS)].
Dans le cas de parcloses, celles-ci sont considérées imprimées, ainsi que les feuillures, avant livraison au peintre.
Dans tous les cas, la finition extérieure ne pourra être considérée indépendamment de la finition des faces internes. Il est impératif pour des menuiseries de mettre soit le même produit et le même nombre de couches en extérieur et en intérieur, soit mettre en intérieur un produit plus imperméable à la vapeur d'eau que celui appliqué à l'extérieur.
Il pourra être parfois nécessaire de mettre le système le plus imperméable sur la face extérieure (exemple : climat tropical).
L'impression doit être exécutée sur les six faces (sauf pour les chants supérieur et inférieur des portes intérieures des pièces sèches lorsqu'ils ne sont pas visibles), en atelier ou, à défaut, sur chantier, avant pose, à l'abri des intempéries.
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impression isolante
Elle constitue un écran de protection du revêtement de peinture contre les migrations d'huiles et résines contenues dans le bois (dans les limites précisées au paragraphe 7.4.2.2.1).
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lasure
L'impression peut être faite avec une lasure.
Quelques essences feuillues dures à zones poreuses marquées ne permettent d'obtenir avec des lasures que des finitions de durée médiocre. Ce type d'application doit être évité dans ce cas (voir paragraphe 5.4.2.2.1).
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impression pour bois à vernir
Elle constitue l'accrochage.
Elle s'exécute avec le vernis dilué ou avec un produit spécial pour impression.
L'application en est soignée et la surface du subjectile sera entièrement revêtue d'une couche uniforme.
Elle est obligatoirement suivie d'un ponçage et d'un époussetage.
7.5.4.3 Ponçage
Il s'exécute à sec et au papier abrasif pour éliminer toutes les échardes et rugosités du bois et couper les fibres relevées après impression.
Ce ponçage concerne les bois déjà rabotés ou poncés et les panneaux.
7.5.4.4 Époussetage
Il est exécuté après brossage ou ponçage pour éliminer poussières et sciures.
7.5.4.5 Rebouchage
Il a pour but de rectifier les défauts d'aspect avant mise en peinture ou vernissage.
Il s'exécute à l'aide de mastic compatible [voir NF DTU 59.1 P1-2 (CGM)].
7.5.4.6 Enduisage
Il ne s'exécute qu'après impression.
On distingue l'enduit non repassé ou repassé et l'enduit structuré (voir 7.4.2.3).
L'enduisage en extérieur ne s'exécute que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
En intérieur, l'enduisage peut se limiter à un bouche-porage pour combler les pores du bois sans donner de surépaisseur. Il s'exécute avec un produit adapté, coloré ou non, suivi après séchage, d'un ponçage à sec ou à l'eau.
L'enduisage est remplacé par un ponçage sur vernis ou lasure encore frais, suivi, après séchage, d'un ponçage à sec ou à l'eau et d'un époussetage.
7.5.5 Subjectiles métalliques
7.5.5.1 Travaux préparatoires sur métaux non ferreux
7.5.5.1.1 Aluminium et alliages non anodisés
Un dégraissage doit être exécuté à l'aide de solvant chloré ou d'une solution détergente à pH neutre.
Le dégraissage est suivi d'un essuyage soigné et complété par une élimination des éventuels produits d'oxydation et l'application d'une peinture primaire adaptée.
La préparation est complétée par décapage du poli ou dérochage (création d'une rugosité de surface) suivi d'un rinçage.
7.5.5.1.2 Cuivre et alliage de cuivre
7.5.5.1.2.1 Dégraissage
Les subjectiles doivent être soigneusement dégraissés, avant tout travail de peinture, par le même procédé que l'aluminium.
7.5.5.1.2.2 Décapage du vert-de-gris
Le vert-de-gris recouvrant les subjectiles cuivre est décapé jusqu'à totale disparition.
Le décapage s'effectue à la toile émeri ou au papier abrasif. Il est suivi d'un nettoyage au tampon imbibé d'eau ammoniaquée, d'un lavage à l'eau et d'un essuyage.
On traite de la même façon les supports suivants :
laitons ;
maillechort ;
bronze ;
cupro-nickel ;
bronze d'aluminium.
7.5.5.1.2.3 Décapage du poli de cuivre
Il s'effectue avec un abrasif approprié suivi d'un lavage et d'un essuyage soigné.
7.5.5.1.3 Zinc
Les subjectiles neufs doivent être dégraissés (lessivages dégraissants et rinçages ou dégraissages par solvant).
Les subjectiles oxydés sont décapés à la brosse de chiendent ou si besoin, à la brosse métallique sans griffer le zinc, avant d'être dégraissés et rincés, ou par projection d'abrasif.
Avant peinture, il est recommandé d'appliquer une couche de peinture primaire adaptée au zinc, afin d'améliorer l'accrochage de la couche intermédiaire ou de finition, sauf emploi de peinture à accrochage direct spécialement prévue à cet effet.
7.5.5.2 Travaux préparatoires sur métaux ferreux
7.5.5.2.1 Menuiseries et métallerie (serrurerie) de bâtiment et structures métalliques
Ces ouvrages sont livrés aux peintres exempts de rouille et de calamine au degré de préparation Sa 2 ½ et revêtus d'une couche de primaire antirouille. Voir le document édité par l'Office d'Homologation des Garanties de Peinture Industrielle (OHGPI) « Spécifications Techniques de décapage par projection d'abrasifs ».
L'ensemble de ces travaux est exécuté dans l'atelier du métallier ou dans celui du peintre suivant les prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
Toutefois, dans certains cas, avec accord exprès du maître d'ouvrage, on peut se contenter d'une élimination partielle de la calamine (par exemple ouvrages intérieurs en ambiance non corrosive).
Certaines peintures à haute teneur en zinc exigent un décapage par projection d'abrasifs au degré de préparation Sa 2 ½ ou 3.
7.5.5.2.1.1 Cas général — Élimination totale de la calamine (et de la rouille)
Elle est obtenue par projection d'abrasifs :
au degré de préparation Sa 2 ½ correspondant à l'appellation « décapage très soigné » ;
au degré de préparation Sa 3 correspondant à l'appellation « décapage à blanc ».
Le degré de préparation Sa 3 apporte une rugosité nécessaire à certaines peintures primaires. Il est indispensable pour les travaux de métallisation.
7.5.5.2.1.2 Cas particuliers
7.5.5.2.1.2.1 Élimination partielle de la calamine (ouvrages intérieurs en ambiance non corrosive)
Quatre procédés peuvent être utilisés :
procédés par voie chimique, par trempage ou par application de pâte acide : ces opérations devront être suivies d'une neutralisation et de plusieurs rinçages à l'eau douce ;
procédés thermiques (brûlage) ;
décapage par projection d'abrasifs au degré de préparation Sa 1.Ce décapage permet de détacher les écailles de calamine et les particules de rouille peu adhérentes. Il correspond à l'appellation « décapage de nettoyage » ou « balayage » ;
décapage par projection d'abrasifs au degré de préparation Sa 2. Ce décapage permet d'éliminer presque entièrement les particules de rouille et de calamine. Il correspond à l'appellation « décapage soigné ».
7.5.5.2.1.2.2 Enlèvement de la rouille (limité aux petites surfaces à reprendre)
La rouille peu adhérente peut être éliminée par brossage à la brosse métallique (manuelle ou mécanique).
La rouille épaisse peut être enlevée par martelage et piquage (manuels ou mécaniques) suivis d'un brossage à la brosse métallique.
L'opération peut être complétée par l'application d'un convertisseur de rouille.
Les procédés décrits au paragraphe 7.5.5.2.1.2.1 peuvent être également utilisés.
7.5.5.2.1.3 Primaire d'atelier
Il doit être appliqué immédiatement après l'opération de décalaminage une peinture primaire spécifiquement formulée et décrite par son fabricant, comme apte à :
assurer une fonction anticorrosion pendant une durée d'exposition aux intempéries maximale de six mois ;
constituer à elle seule (c'est-à-dire sans qu'il soit nécessaire de la redoubler par une nouvelle couche d'un primaire appliqué par le peintre) la première couche du système anticorrosion définie dans les Documents Particuliers du Marché (DPM).
La fiche descriptive fait apparaître, conformément au fascicule de documentation T 30-807, les caractéristiques suivantes : définition, domaine d'emploi, nature du liant, des principaux pigments, mode de mise en oeuvre (trempé, brosse, pistolet, etc.), consommations, épaisseurs, recouvrement, compatibilités.
Les éléments revêtus du primaire d'atelier, livrés sur le chantier depuis plus de trois mois (six mois pour les grenaillés prépeints en atmosphère rurale) devront faire l'objet d'une vérification des caractéristiques mécaniques et d'anticorrosion du primaire à partir de la fiche descriptive du primaire employé.
Dans ce cas, l'entreprise de peinture contrôlera les surfaces traitées, en vérifiant par sondages :
le comportement du primaire par un essai de quadrillage selon NF EN ISO 2409 répondant à la classe 2 minimum ;
les épaisseurs déposées selon NF EN ISO 2808.
En cas d'insuffisance dans les informations remises, de non-respect des délais prescrits ou dans les résultats de mesures effectuées, le primaire appliqué devra être décapé.
7.5.5.2.2 Subjectiles ferreux galvanisés ou métallisés
Les subjectiles galvanisés neufs doivent être dégraissés et éventuellement dérochés.
Les subjectiles métallisés neufs seront ponctuellement nettoyés en fonction du type de salissure ; le dégraissage se fera sur des parties localisées. Le dérochage est interdit.
Les subjectiles accidentellement oxydés sont décapés à la brosse métallique ou par projection d'abrasif sous faible pression.
Avant peinture sur subjectile métallisé, il est recommandé d'appliquer une couche de peinture primaire adaptée au métal, afin d'améliorer l'accrochage de la couche d'aspect ou anticorrosive, sauf emploi de peinture à accrochage direct spécialement prévue à cet effet.
7.5.5.3 Travaux d'apprêt sur subjectiles métalliques
7.5.5.3.1 Couche primaire
La couche primaire peut contenir un inhibiteur de corrosion et doit être compatible avec la couche de recouvrement (famille chimique et délai de recouvrement).
7.5.5.3.2 Peintures primaires adaptées
La peinture primaire réactive doit contenir des pigments, un liant et des éléments entrant en combinaison avec le support métallique pour assurer l'accrochage du système de peinture.
7.5.5.3.3 Masticage
Un masticage éventuel sera exécuté préalablement sur les chants, trous de vis, etc. avec un produit compatible [voir NF DTU 59.1 P1.2 (CGM)].
7.5.6 Autres subjectiles
Se reporter au 5.6.
7.5.7 Travaux avant peinture sur revêtements anciens
Les prescriptions contenues dans ce paragraphe ne s'appliquent qu'aux anciens fonds de peinture ou tapissés, lesquels doivent faire l'objet d'une reconnaissance préalable avant toute intervention, en vue de déterminer en accord avec le maître d'ouvrage la consistance des travaux d'apprêt particuliers à prévoir conformément aux spécifications de l'Article 6 (Tableaux 23 à 28), et à celles du présent paragraphe ( 7.5.7.1 à 7.5.7.8) et du paragraphe 7.5.8.
On remarquera (voir article 1) que les tableaux visés ne décrivent pas les opérations propres à l'état de finition A qui nécessite des prescriptions spécifiques à convenir dans les Documents Particuliers du Marché (DPM) en plus de celles déjà décrites dans ces tableaux. Sinon les états de finition se définissent comme pour les travaux sur subjectiles neufs.
S'agissant dans le présent paragraphe de travaux effectués pour l'entretien ou la rénovation de revêtements anciens, les normes relatives aux divers supports concernés peuvent ne pas être celles visées aux articles précédents. Les normes en vigueur ne sont référencées que lorsqu'elles concernent des techniques de réparation de ces supports, lesquels doivent être reconstitués dans un état aussi proche que possible de celui de l'existant par référence aux règles de l'art applicables (voir avant-propos).
7.5.7.1 Grattage
Il doit faire disparaître les parties cloquées ou mal adhérentes. Cette opération est ponctuelle. Elle s'exécute à sec et est suivie d'un égrenage ou brossage avec époussetage, après ponçage si nécessaire.
Un grattage ne remplace pas un décapage, notamment dans le cas de peintures cloquées.
7.5.7.2 Anciens fonds de revêtements à la colle ou assimilés
L'enlèvement s'effectue par lavage à l'eau, en utilisant l'éponge ou la brosse douce, les parties adhérentes s'enlevant au grattoir.
Le séchage à coeur du support doit être complet avant application d'un autre revêtement.
7.5.7.3 Anciens fonds de revêtements
7.5.7.3.1 Lessivage ou lavage pour repeindre
Il comprend :
le lessivage ou lavage à l'eau froide et additionnée d'un détergent suivi d'un rinçage à l'eau claire sur fonds exempts de graisse ;
le lessivage ou lavage à l'eau chaude avec dégraissant alcalin sur fonds gras ;
le lessivage à la lessive très diluée sur anciens fonds laqués ou vernis.
7.5.7.3.2 Décapage pour repeindre
Les anciens fonds mal adhérents incompatibles avec les revêtements à appliquer seront éliminés par décapage sur prescriptions des documents particuliers du marché (DPM).
Les différents types de décapages sont les suivants :
mécanique à la meule ou au disque par exemple ;
chimique, aux solvants gélifiés ou aux décapants alcalins (les décapants chimiques employés doivent être compatibles avec le support ; ce type de décapage doit être suivi d'un rinçage abondant et d'un séchage complet) ;
thermique (les vieux fonds de peinture faïencés ou cloqués sont ramollis à la flamme et éliminés par grattage au grattoir affilé ; le brûlage ne doit pas attaquer le support) ;
par projection d'eau à haute pression ;
par projection d'abrasif fin.
7.5.7.4 Détapissage
Avant peinture, les anciens papiers de tentures doivent être enlevés par détrempe, grattage, arrachage, décapage ou par utilisation de produits du commerce suivie d'un rinçage si nécessaire.
Le subjectile mis à nu devra être totalement sec avant poursuite des travaux.
Ces travaux peuvent être exécutés manuellement ou mécaniquement.
7.5.7.5 Rebouchages et réparations
Destinées à faire disparaître les principales cavités, avec ou sans calicotage pour les fissures nécessitant d'être ouvertes, ces opérations ne sont pas nécessairement suivies d'un enduisage.
Elles s'exécutent avec tout type d'enduit ou de mastic compatible visé dans NF DTU 59.1P 1-2 (CGM).
Elles peuvent nécessiter l'application d'une impression fixante préalable, généralement localisée.
La remise en état des supports de maçonnerie ou béton en extérieur avant enduisage se fait, par analogie, avec les produits de réparation prescrits dans NF DTU 42.1 P1-2 (CGM, notamment le paragraphe relatif au défaut de surface). Elle ne s'exécute que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM) et conformément au NF DTU susvisé.
7.5.7.6 Enduisage de surface
Destiné, selon les prescriptions des DPM, à corriger par une application en plein les défauts d'aspect subsistant après rebouchage et réparation.
Se reporter au paragraphe 7.4.2.3 pour les définitions, aux prescriptions des tableaux de l'Article 6 pour les interventions à prévoir, et à NF DTU 59.1P 1-2 (CGM) pour les enduits à utiliser.
7.5.7.7 Ponçage à sec
Il s'exécute sur tous supports et est suivi d'un époussetage.
7.5.7.8 Préparation des supports anciens métalliques
Les supports non démontables seront préparés par tout moyen approprié : piquage, grattage, brossage et dépoussiérage, etc.
Dans le cas de supports démontables, il convient de se référer à la préparation des supports neufs. Sur dérogation du maître d'ouvrage, ces éléments peuvent néanmoins être traités sur place par piquage, grattage, brossage et dépoussiérage (par exemple : persiennes).
7.5.8 Cas particuliers
7.5.8.1 Raccords d'étanchéité
Les systèmes de peinture ne sont pas faits pour résister aux dilatations et retraits des matériaux et aux fissures qu'ils engendrent.
Pour les fissures de parois extérieures, il convient de se reporter à NF DTU 42.1. Cette opération ne s'exécute que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
7.5.8.2 Raccords de matériaux
Se reporter au paragraphe 7.4.2.4 pour les recouvrements de fissurations apparentes ou à venir ou pour les calfeutrements au mastic.
Ce type de travaux ne s'exécute que sur prescriptions des Documents Particuliers du Marché (DPM).
7.5.8.3 Fissures mineures
Les fissures non infiltrantes de peu d'importance sur matériaux stabilisés sont traitées dans le cadre des paragraphes rebouchage ou dégrossissage.
7.5.8.4 Anciennes peintures au plomb
L'utilisation jadis de peintures à base de céruse (carbonate de plomb toxique) pose le problème des risques de saturnisme. On doit considérer le danger de pathologie à la fois chez les occupants des locaux (enfants essentiellement) et chez les peintres chargés des travaux de rénovation. Il convient de se reporter aux fiches-conseils OPPBTP-FFB et au document de l'INRS à destination des entreprises et des donneurs d'ordres traitant des interventions sur les peintures contenant du plomb (prévention des risques professionnels).
7.5.8.5 Fonction complémentaire du revêtement
À préciser dans les Documents Particuliers du Marché (DPM) selon la fonction prescrite, par exemple hydrofuge (voir 7.6.1.6), antigraffiti, retardateur de flamme, isolant, antibactérien, etc., avec les spécifications techniques correspondantes.
7.5.8.6 Travaux sur subjectiles anciens non peints
Les travaux préparatoires seront exécutés comme prescrit aux paragraphes précédents après les opérations de nettoyage nécessaires : décontamination, lavage, etc.
7.6 Peinture sur supports neufs et anciens
7.6.1 Exécution
7.6.1.1 Outillage
Les produits doivent être mis en oeuvre avec des outils adaptés, conformément aux préconisations des fournisseurs concernés, en fonction du chantier à réaliser et des prescriptions des Documents Particulier du Marché (DPM).
7.6.1.2 Couche intermédiaire
Elle s'applique après nettoyage éventuel sur couche primaire, couche d'impression partielle ou totale, retouches d'impression (pour uniformiser l'absorption et éviter les embus) couche d'imprégnation, rebouchage, enduits de peinture, anciens fonds de peinture ou sur une ancienne couche intermédiaire exécutés conformément aux spécifications des 7.4 et 7.5 ci-avant. Elle peut nécessiter d'être déposée après humidification du subjectile (exemple : peintures à la chaux).
La couche intermédiaire doit être compatible avec les préparations précédentes et les opérations ultérieures.
7.6.1.3 Révision
Pour les travaux de finition A, il y a lieu de prévoir une vérification et éventuellement une retouche de l'état de surface après enduit ou la couche intermédiaire.
Cette opération, appelée révision, peut consister si nécessaire en une application localisée d'enduit ou de mastic, suivie d'un ponçage et d'un époussetage.
Elle nécessite des retouches locales des parties révisées, seulement dans le cas d'une révision après couche intermédiaire.
7.6.1.4 Couche de finition
La couche de finition donne l'aspect définitif : mat, satiné ou brillant, et lisse, finement poché, poché, ou structuré, et la couleur désirée, tels que précisés aux Documents Particuliers du Marché (DPM).
La couche de finition doit être compatible avec la couche d'impression ou la couche intermédiaire et avec le subjectile pour constituer le système de revêtement conformément aux fiches descriptives des produits.
Dans le cas d'une finition A, il est procédé à un ponçage, époussetage dans l'intervalle de l'application des couches successives.
L'épaisseur d'application doit être uniforme.
Sa couleur doit être de nuance proche de celle de la couche intermédiaire.
En l'absence de précision, l'aspect satiné est considéré comme satiné moyen. L'aspect tendu correspondant à une peinture laque n'est exigible que sur prescription des Documents Particuliers du Marché (DPM) pour un état de finition spécifique (voir paragraphe 7.2.2.4.).
7.6.1.5 Protection des surfaces revêtues
Les arêtes supérieures des surfaces revêtues doivent faire l'objet de dispositions constructives appropriées prévues à la conception de l'ouvrage (e. g. corniches, bavettes, larmier), afin que l'eau de pluie ne chemine pas dans le plan d'adhérence du revêtement.
7.6.1.6 Hydrofuges de surface et lasures-béton
Les hydrofuges sont mis en oeuvre par pulvérisation, à la brosse ou au rouleau, en une ou plusieurs passes pour obtenir la quantité minimale nécessaire à la fonction d'hydrofugation. Cette quantité est déterminée préalablement par l'exécution de la surface de référence.
Ces traitements permettent de maintenir l'aspect d'origine du parement de façade ou de lui donner un aspect peu différent. Ils peuvent aussi avoir une fonction de protection de surface du support [imprégnation, ou imprégnation hydrophobe [voir NF DTU 59.1 P 1-2 (CGM)], à préciser (voir 7.5.8.5) dans les Documents Particuliers du Marché (DPM)].
Les lasures-béton, généralement colorées, sont mises en oeuvre de la même façon, pour des fonctions comparables (avec une fonction de protection ou non).
7.6.2 Délai de recouvrement
L'entrepreneur détermine le temps à respecter entre deux couches successives en fonction de la nature du liant du produit de peinture et des conditions thermo-hygrométriques.
7.6.3 Application des produits de peinture
L'application des produits de peinture peut s'effectuer soit manuellement, soit mécaniquement.
Le choix de la méthode d'application est arrêté en fonction du subjectile, de l'état de finition recherché et des caractéristiques du produit de peinture.
7.6.4 Application sur grandes surfaces
Pour des raisons d'aspect, afin de pallier les risques d'apparition de reprises après séchage, ou faciliter les réparations ultérieures du revêtement en respectant au mieux l'apparence de l'ouvrage, il convient de partager la surface à revêtir en panneaux recouvrables en application continue.
7.6.5 Exécution de peintures minérales
Les peintures à la chaux, et les peintures minérales en général, applicables selon le présent document, sont définies au NF DTU 59.1 P1-2 (CGM). La mise en oeuvre de ces peintures ne doit se faire par nature que sur des supports minéraux afin d'en préserver la perméabilité à la vapeur d'eau.
L'exécution des travaux nécessite des précautions particulières d'emploi, à convenir avec le fournisseur des produits.
L'exécution des badigeons à la chaux aérienne (CAEB) ou hydraulique naturelle (XHN) ne relève pas du présent document.
Elle relève de NF DTU 26.1, auquel il convient de se reporter pour la nature de ses produits et leurs conditions de mise en oeuvre.
7.7 Vernissage des bois
La texture du subjectile reste apparente après le vernissage.
L'application du vernis ne s'exécute que sur des subjectiles présentant un état de surface dépourvu de défauts non admissibles (voir paragraphe 7.2.3.2).
Le subjectile sera brossé et dépoussiéré ou lessivé ou décapé.
7.8 Lasures pour bois
Les lasures incolores en système complet sont à proscrire, en extérieur.