5  Dispositions générales

5.1  Planéité du support

Les revêtements visés dans le présent document ne sont pas destinés à corriger les défauts de planéité.

Seuls les rebouchages et ragréages (voir paragraphe 7.1.2) ou le bouche-bullage (voir paragraphe 7.2.1) nécessaires localement pour permettre d'assurer la fonction d'imperméabilité du revêtement sont obligatoires.

Un surfaçage général n'est exécuté que si les Documents Particuliers du Marché (DPM) le prescrivent.

5.2  Prévention contre les risques d'humidité dus au risque de fissuration des enduits au mortier de plâtre

  1. Règle générale

    En raison du comportement des façades enduites au mortier de plâtre sur maçonneries anciennes, celles-ci doivent être traitées avec des revêtements de classe I3 ou I4 prévus pour résister à des fissures existantes ou à venir.

  2. Cas particuliers admis

    1er cas :

    L'enduit au mortier de plâtre est recouvert d'un revêtement organique d'épaisseur supérieure à 300 µm. Le risque de pénétration de l'humidité dû à la fissuration est alors considéré comme faible si les deux conditions suivantes sont réunies :

    • le revêtement est reconnu en bon état selon les critères d'appréciation de l'Annexe A (voir paragraphe 5.3),

    • l'examen de la façade et du bâtiment permet de conclure que le risque de fissuration ultérieure en partie courante n'est plus à craindre.

    La façade peut être alors traitée avec un revêtement de classe I1 en rénovation du revêtement existant sous réserve d'une étude préalable concluant à la conservation de ce dernier (voir paragraphe 5.3 b)). Si celle-ci prescrit le décapage du revêtement existant, la règle générale s'applique.

    2e cas :

    Des ouvrages ornementaux font saillie par rapport au nu de la façade. Pour des raisons d'aspect, ils peuvent être traités avec un revêtement de classe I1 :

    • lorsque leur état fait apparaître tout au plus des microfissures stabilisées, ces dernières n'étant pas le siège de cheminement visible d'humidité ;

    • lorsqu'ils ont été restaurés.

5.3  Présence d'anciens revêtements organiques

Sauf dans les cas mentionnés ci-après, les anciens revêtements organiques sont décapés.

Il est possible de ne pas décaper uniquement si l'ancien revêtement est en bon état, non écaillé, adhérent et non sensible à la détrempe à l'eau. Ces différents critères doivent être vérifiés par une étude préalable à l'exécution des travaux. Cette étude est définie à l'Annexe A. De plus, en cas d'application d'un revêtement I2, I3 ou I4, l'épaisseur de l'ancien revêtement doit être inférieure à 300 µm.

  1. Cas des supports autres qu'en enduit au mortier de plâtre.

    Le tableau ci-dessous résume les conditions à respecter :

    Tableau 1  Conditions à respecter pour les supports autres qu'en mortier de plâtre

  2. Cas des supports en enduit au mortier de plâtre

    Le tableau ci-après résume les conditions spécifiques de ces supports qui tiennent compte des dispositions du paragraphe 5.1.2 ci-avant et de la nécessité de ne pas modifier sensiblement l'équilibre hygrothermique de la paroi.

    Tableau 2  Conditions à respecter pour les supports en mortier de plâtre

En l'absence d'étude préalable, les anciens revêtements organiques doivent être décapés.

NOTE 1

Cette obligation est prise en compte dans les offres et est la règle pour l'exécution des travaux.

Dans le cas d'un ancien revêtement ayant localement une épaisseur supérieure à 300 μm, le reste de la façade ayant une épaisseur moindre, on pourra :

  • soit faire un décapage localisé si le support n'est pas un enduit au mortier de plâtre.

    NOTE 2

    L'attention est attirée sur le fait que la différence de relief du support risque de nuire à l'esthétique finale du revêtement.

  • soit considérer toute la façade comme ayant une épaisseur supérieure à 300 μm, sauf sur support en enduit au mortier de plâtre où le décapage doit en pareil cas être général pour la classe de revêtement I3 ou I4 à retenir.

L'application d'un revêtement de classe I1 sur un ancien revêtement d'imperméabilité conservé n'apporte que la fonction I1.

Enfin, si un ancien revêtement est conservé, le nouveau doit être compatible chimiquement avec lui.

5.4  Surfaces de référence

Ces surfaces sont traitées en application de l'Article 5 de la norme NF DTU 42.1 P 2 (CCS).

Il y aura autant de surfaces de référence qu'il y a de types de subjectiles et de systèmes de revêtement, chacune d'elles faisant 2 m² au minimum. Leur traitement comportera toutes les opérations prévisibles de préparation du support, application du revêtement, traitement des fissures et des joints.

NOTE

Ces surfaces de référence peuvent mettre en évidence des phénomènes d'incompatibilité entre le revêtement à appliquer et un ancien revêtement organique conservé (voir paragraphe 5.1). Même en présence de petites surfaces, elles peuvent s'avérer utiles pour mettre en évidence un rendu d'aspect insuffisant à cause de la nature du subjectile.