Chapitre III Etanchéité à la pluie

3.1 Généralités - rappel de l'exigence

Compte tenu des conditions climatiques et des variations dimensionnelles des panneaux, il faut qu'il existe dans l'épaisseur du mur une limite au-delà de laquelle toute pénétration de l'eau dans le corps des panneaux ou dans les parois soit impossible.

Commentaire

Cela implique notamment :

  • que des coupures soient ménagées dans les surfaces ou volumes pouvant donner lieu à pénétration par capillarité,

  • que les hauteurs des ressauts dans les voies de pénétration non capillaires où l'eau pourrait s'accumuler soient supérieures aux pressions (mesurées en hauteur d'eau) pouvant régner dans ces voies,

  • que grâce aux formes et dispositions adoptées, les eaux ayant pénétré jusqu'à la limite ci-dessus par ruissellement interne dans les joints soient rejetées vers l'extérieur,

  • que la pénétration directe de la pluie ou de la neige dans les joints soit arrêtée par une barrière convenablement disposée par rapport à l'ensemble du dispositif d'étanchéité,

  • que la projection ou la pénétration d'eau par suite d'éventuels phénomènes de pompage ou d'entraînement par l'air soit impossible au-delà de la limite ci-dessus.

Si le mur comporte des matériaux et notamment des isolants dont la qualité ou les propriétés sont susceptibles d'être affectées par l'eau, cette limite doit être située en deçà de ces matériaux.

La satisfaction à cette exigence est à examiner tant en partie courante qu'aux joints et autres points singuliers.

3.2 Etanchéité en partie courante

Pour les panneaux répondant à la définition du § 1.2, notamment en ce qui concerne les épaisseurs minimales, et pour autant que les prescriptions de composition et de mise en oeuvre visées au Cahier des Charges du DTU 22.1 sont respectées, le béton de granulats courants est considéré comme non capillaire.

D'autre part, grâce à l'application des dispositions constructives minimales qui font l'objet de ce document, les risques de défauts localisés et fissuration pouvant donner lieu à pénétration d'eau sont considérés comme négligeables.

Commentaire

Une particularité importante de la construction en panneaux préfabriqués est précisément que les sollicitations dues aux phénomènes climatiques, thermiques et de retrait sont limitées par la présence des joints dans lesquels se concentrent pour une grande part les variations dimensionnelles imposées par ces phénomènes.

3.3 Etanchéité aux joints entre panneaux

3.3.1 Définitions

3.3.1.1 Retombée

Retombée

Saillie affectant vers le bas toute la longueur de la tranche inférieure d'un élément et généralement située dans le plan du parement extérieur.

3.3.1.2 Rejingot

Rejingot

Saillie affectant vers le haut toute la longueur de la tranche supérieure d'un élément. Le rejingot est nécessairement situé en retrait du plan de parement extérieur. Avec le glacis situé en son pied, il constitue une forme complémentaire à celle de la retombée.

Commentaire

Cette saillie, généralement en béton, peut parfois être réalisée à partir de profilés en matière plastique ou en métal.

3.3.1.3 Chambre de décompression

Terme conventionnel désignant le volume continu ménagé dans un joint entre les extrémités des panneaux.

Commentaire

Convenablement organisé, il peut jouer différents rôles dans l'étanchéité des joints (équilibrage des pressions, coupure de capillarité, drainage).

3.3.2 Joints horizontaux ; dispositions minimales d'étanchéité

Sont considérés comme satisfaisants les joints dont les dispositions respectent les indications ci-après.

Commentaire

Ne sont très généralement visés par le présent DTU que les joints horizontaux où la forme joue un rôle prépondérant. Les joints « bout à bout » à remplissage de mastic ou serrage de cordon adhérent sans disposition complémentaire ne sont pas considérés actuellement comme pouvant être assez sûrement satisfaisants dans les conditions usuelles pour les joints courants.

3.3.2.1 Joints horizontaux courants
  • La hauteur minimale du rejingot est de 5 cm .

    Commentaire

    Il n'y a pas de prescription de valeur minimale de l'épaisseur du rejingot et de la retombée ; toutefois, une épaisseur suffisante est nécessaire pour éviter une trop grande fragilité des languettes.

    Pour un rejingot en béton de 5 cm de hauteur, on peut recommander par exemple les épaisseurs minimales suivantes :

    • 4,5 cm à la naissance

    • 3,5 cm à la crête.

  • Le glacis situé en contrebas doit être en pente vers l'extérieur.

  • Si le joint horizontal n'est pas garni extérieurement, l'inclinaison de la face extérieure du rejingot sur la verticale ne doit pas excéder 20° .

  • La distance nominale minimale entre la face arrière de la retombée et la face avant du rejingot doit être de 1 cm .

  • Un dispositif, cordon préformé compressible par exemple, situé en haut du dispositif d'étanchéité du joint, doit empêcher la chute du mortier ou du béton du joint dans la partie avant ou, en l'absence de mortier ou de béton, doit assurer à lui seul l'étanchéité à l'air du joint.

    Commentaire

    L'étanchéité à l'air du joint est une condition de son étanchéité à l'eau.

  • En cas d'utilisation de profilés spéciaux incorporés au béton et constituant rejingots minces, le concepteur doit s'assurer qu'ils possèdent une durabilité convenable, équivalente à celle des panneaux et que leur forme permet un bon accrochage dans une zone de béton compact.

3.3.2.2 Joints horizontaux singuliers
3.3.2.2.1 Joints horizontaux sur soubassement

Le dispositif d'étanchéité de ces joints peut être identique à celui des joints horizontaux courants ou bien consister en une simple retombée devant le soubassement .

3.3.2.2.2 Joints horizontaux sur balcon et entre flanc et dalle de loggia

Le dispositif d'étanchéité consiste en un recouvrement entre la retombée du panneau préfabriqué et un épaulement moulé sur la dalle de balcon ou de loggia dont le profil est identique à celui du joint horizontal courant.

Commentaire

La réalisation de l'épaulement par bétonnage d'un relief sur une dalle en béton pré-existante pose des problèmes d'étanchéité du plan de reprise, problèmes qui sont hors du domaine du présent texte.

3.3.2.2.3 Joints horizontaux sous balcon et entre sous-face de dalle et flanc de loggia

Le dispositif d'étanchéité de ces joints consiste en un calfeutrement étanche de l'espace réservé entre sous-face de balcon (ou de loggia) et tête des panneaux préfabriqués .

3.3.2.2.4 Joints horizontaux sous bandeau ou acrotère saillant

Les dispositions du § 3.3.2.2.3 sont également utilisables sous acrotère débordant ou sous bandeau saillant sous réserve que, à un niveau voisin de celui du joint, la saillie de l'acrotère ou du bandeau soit de 10 cm au moins et que sa sous-face soit munie d'un larmier.

3.3.3 Joints verticaux ; dispositions minimales d'étanchéité

Sont considérés comme satisfaisants les joints dont les dispositions respectent les indications ci-après.

Commentaire

Ne sont très généralement visés par le présent DTU que les joints verticaux où la forme joue un rôle prépondérant avec ou sans l'adjonction d'un écran étanche arrière.

Les joints « bout à bout » à remplissage de mastic ou serrage de cordon adhérent sans disposition complémentaire ne sont pas considérés actuellement comme pouvant être assez sûrement satisfaisants dans les conditions usuelles pour les joints courants.

Largeur des joints : une largeur minimale des joints est nécessaire notamment pour la mise en place des garnitures de joints, mastic, lame, languette, etc.

Commentaire

Une largeur nominale de 15 à 20 mm est généralement convenable à cet égard.

3.3.3.1 Joints verticaux courants

On distingue deux types de dispositifs d'étanchéité pour joints verticaux.

3.3.3.1.1 Dispositifs à chambre de décompression

Le système d'étanchéité de ce type se compose de :

  • un pare-pluie,

  • une chambre de décompression,

  • un dispositif d'étanchéité à l'air,

  • éventuellement une bande étanche qui peut notamment jouer le rôle de dispositif d'étanchéité à l'air.

3.3.3.1.1.1 Pare-pluie

Placé au voisinage du parement extérieur, il doit empêcher l'entrée directe de l'eau dans le joint.

Il peut être constitué par :

  • un cordon de mastic, un cordon collé et écrasé :

    Commentaire

    Si le pare-pluie consiste en une garniture de mastic, les conditions à respecter lors de sa mise en oeuvre conduisent à une largeur minimale de 3 cm pour la plage située entre cannelure et parement extérieur.

  • une lame dans un jeu de cannelures.

    Commentaire

    Pour permettre le moulage convenable d'une seconde cannelure, une distance minimale de 3 cm entre chambre de décompression et parement extérieur est généralement nécessaire.

    • La lame doit posséder une durabilité convenable, équivalente à celle des panneaux.

    • La cannelure dans laquelle est placée la lame n'est pas considérée comme chambre de décompression .

3.3.3.1.1.2 Chambre de décompression

La cannelure réservée sur chacun des flancs du joint et concourant à délimiter la chambre de décompression doit satisfaire aux conditions suivantes :

  • largeur ≥ 15 mm

  • profondeur ≥ 5 mm et voisine de la 1/2 largeur

    Commentaire

    La section de la cannelure peut être trapézoïdale, triangulaire, etc.

  • être délimitée par des arêtes vives

  • être située en partie basse dans l'épaisseur de la retombée à sa naissance

    Commentaire

    Son efficacité est d'autant plus grande que la qualité de moulage permet d'obtenir des arêtes plus nettes.

Son inclinaison éventuelle par rapport à la verticale ne doit pas excéder 10°.

Commentaire

Il peut être commode ou utile, pour satisfaire à la condition précédente notamment, de dévoyer localement ou d'incliner la cannelure par rapport à la verticale.

3.3.3.1.1.3 Dispositif d'étanchéité à l'air

Un dispositif d'étanchéité à l'air doit être disposé à l'arrière de la chambre de décompression.

Commentaire

L'étanchéité à l'air du joint est une condition de l'étanchéité à l'eau.

Des dispositions doivent être prévues pour que le matériau qui le constitue n'obture pas la chambre de décompression .

Commentaire

Le dispositif d'étanchéité à l'air peut être constitué par le béton de la liaison, un cordon de mousse écrasé, un calfeutrement de mortier, une bande étanche (voir 3.3.3.1.1.4), etc.

3.3.3.1.1.4 Bande étanche

Commentaire

Dans cet emploi, la bande étanche joue un rôle de complément d'étanchéité à l'eau en même temps que d'étanchéité à l'air.

  • Sa largeur minimale doit être celle du joint augmentée de 2 × 6 cm .

  • Elle doit être faite d'un matériau élastique ou bien être façonnée en soufflet. Celui-ci doit être muni à l'arrière d'un écran le protégeant du remplissage par le béton de la liaison .

    Commentaire

    Le façonnage en soufflet est recommandé même en cas d'emploi de matériau élastique.

S'il est prévu de la réaliser à partir de matériaux à base de bitume, il doit s'agir de bitume armé type 40 à double armature de tissu et voile de verre (T.V. - V.V. norme NF P 84-311).

3.3.3.1.2 Systèmes à glissières et languette

Le dispositif est constitué par une languette enfilée dans des glissières scellées dans les flancs du joint.

Commentaire

Les principes de fonctionnement de ces systèmes sont les mêmes que ceux des dispositifs à chambre de décompression.

NOTA. Le dessin des glissières et des languettes ci-dessous est indicatif.

Les dispositions doivent satisfaire aux conditions suivantes :

  • L'ensemble doit posséder une durabilité convenable, équivalente à celle des panneaux.

  • Les glissières doivent être comprises en pied dans l'épaisseur de la retombée.

    Commentaire

    On peut envisager des courbures modérées de ces systèmes.

  • Les glissières doivent avoir un enrobage de béton de 2,5 cm au minimum vers l'extérieur et de 1 cm au minimum vers l'intérieur. En pied de retombée la cote d'enrobage minimal du côté intérieur peut être ramenée à 0,5 cm .

  • Leur inclinaison sur la verticale ne doit pas excéder 15°.

  • Si la languette ne trouve pas un appui en pied l'empêchant de glisser, elle doit être maintenue en place par un dispositif spécial ne perturbant pas le fonctionnement du système.

NOTA. Ce système n'est pas couramment utilisable dans des joints verticaux singuliers tels que les joints verticaux entre façade en panneaux préfabriqués et pignon banché. Il n'est pas utilisable dans les joints verticaux entre files adjacentes de panneaux préfabriqués si les joints horizontaux sont décalés d'une file à l'autre.

Commentaire

Voir aussi § 3.3.4.2.

3.3.3.2 Joints verticaux singuliers
3.3.3.2.1 Joints verticaux entre façade en panneaux préfabriqués et refend ou pignon saillant ou non

Les dispositifs d'étanchéité de ces joints sont très généralement à chambre de décompression.

Il existe une cannelure ou une feuillure sur le flanc du pignon .

Commentaire

Des techniques convenables (coffrage, composition et serrage du béton) doivent être prévues pour la réalisation des pignons banchés, de telle sorte que, sur leurs tranches, le béton ait la régularité et la compacité nécessaires à l'efficacité de la garniture d'étanchéité éventuelle du joint d'angle.

3.3.3.2.2 Joints verticaux entre allège et trumeau

Ces joints comportent un dispositif à chambre de décompression ou un système à glissières et languette.

L'emploi du système à glissières et languette nécessite des dispositions particulières (glissières inclinées, comprises au sommet dans l'épaisseur du rejingot d'appui de baie).

3.3.4 Croisements de joints - dispositions minimales d'étanchéité

Sont considérés comme satisfaisants les croisements de joints dont les dispositions d'étanchéité respectent les indications ci-après.

3.3.4.1 Croisements de joints courants

On distingue les cas où les joints verticaux comportent une chambre de décompression et ceux où les joints verticaux comportent un système à glissières et languette.

3.3.4.1.1 Cas où les joints verticaux comportent une chambre de décompression
3.3.4.1.1.1 Le joint vertical comprend un écran étanche

Commentaire

Les dispositions prescrites sont inhérentes au rôle d'étanchéité à l'eau qui est assigné à la bande étanche.

  1. Si le plan des plages d'application de l'écran se trouve sur toute la hauteur du panneau en avant du plan vertical de l'arête haute extérieure du rejingot, ce dernier est interrompu sur toute la largeur de la feuillure et sa continuité doit être rétablie, grâce à une bande étanche collée au sommet des éléments adjacents, de part et d'autre du joint vertical et constituant bavette. L'écran vertical éventuel de l'étage supérieur doit recouvrir ce rejingot reconstitué qui, à moins qu'une autre disposition ne soit prise dans le même but, doit être aussi vertical que possible pour éviter le remplissage du vide par le béton de la liaison verticale .

  2. Si le plan des plages d'application se trouve en arrière du plan vertical de l'arête haute extérieure du rejingot, l'écran de l'étage supérieur ou une bavette servant de relai doit passer devant le rejingot .

    Commentaire

    Dans le cas où la distance entre le plan de la bande étanche et le plan vertical du rejingot est importante, il est recommandé que, grâce à une disposition telle que le dévoiement en partie basse du plan d'application de la bande étanche, la distance l le long de laquelle la bande est peu inclinée, soit la plus faible possible .

  3. Si le fond de feuillure se trouve en arrière du plan de l'arête extérieure haute du rejingot en partie haute des éléments, tandis qu'il se trouve en avant de ce plan en partie basse, des dispositions doivent être prises pour éviter le remplissage du vide par le béton de la liaison verticale.

    Commentaire

    Dans un tel cas, on échappe à l'une et l'autre des prescriptions précédentes relatives à la reconstitution du profil du rejingot (§ a et b).

3.3.4.1.1.2 Dispositions permettant un fonctionnement normal de la chambre de décompression aux croisements des joints.
  1. Cas où la chambre de décompression est moulée dans l'épaisseur du rejingot.

    Il n'y a pas à prévoir de disposition particulière autre que la jonction des dispositifs d'étanchéité à l'air des joints verticaux et horizontaux, si l'ensemble du dispositif d'étanchéité (pare-pluie compris) est situé dans l'épaisseur du rejingot .

    Dans le cas contraire, il faut appliquer les indications du § b ci-dessous.

  2. La chambre de décompression n'est pas située dans l'épaisseur du rejingot.

    On doit réaliser une continuité de la forme de la tranche supérieure des éléments, grâce à un dispositif durable tel qu'une bavette collée au sommet des panneaux sur une largeur de 12 cm au moins de part et d'autre du joint vertical .

    Commentaire

    Outre son rôle dans le drainage, cette bavette a pour effet, dans le cas du joint horizontal ouvert, d'empêcher l'eau de pénétrer directement en tête des joints verticaux.

    S'il est prévu de réaliser cette bavette à partir de matériaux à base de bitume, il doit s'agir de bitume armé type 40 à double armature de tissu et voile de verre (T.V. - V.V. norme NF P 84-311). Dans le cas contraire, il doit s'agir de feuille de butyle, de polyisobutylène ou de matériaux de propriétés équivalentes.

    Si le joint horizontal comporte une garniture extérieure, des exutoires doivent y être réservés à tous les croisements de joints. Ils doivent être organisés de façon à ne pas favoriser la pénétration de l'eau.

    Commentaire

    Pour la mise en communication de la chambre de décompression avec l'extérieur il est recommandé d'utiliser des tubes faisant légèrement saillie sur la façade et dont la section terminale soit orientée vers le bas.

3.3.4.1.2 Cas où les joints verticaux comportent un système à glissières et languette
3.3.4.1.2.1 Les glissières sont comprises en tête dans l'épaisseur du rejingot

Les conditions suivantes doivent être respectées :

  • La longueur et la position des languettes doivent être telles qu'il existe un recouvrement minimal au moins égal à celui qui existe entre retombée et rejingot en partie courante.

  • Dans le plan vertical du joint, les dispositifs d'étanchéité à l'air du joint vertical et du joint horizontal doivent se raccorder en haut de rejingot immédiatement à l'arrière des glissières

3.3.4.1.2.2 Les glissières ne sont pas comprises en tête dans l'épaisseur du rejingot

On doit réaliser une continuité de la forme de la tranche supérieure des éléments grâce à un dispositif durable tel qu'une bavette collée au sommet des panneaux sur une largeur de 12 cm au moins de part et d'autre du joint vertical .

(Pour la nature de cette bavette, voir § 3.3.4.1.1.2 b).

Il existe généralement entre le sommet de la languette et cette bavette une lacune qui doit être obturée.

Commentaire

Cette lacune permettrait la pénétration directe de l'eau en tête des joints verticaux. Son obturation peut être effectuée par exemple à l'aide de mastic.

3.3.4.2 Croisements de joints singuliers et autres singularités
3.3.4.2.01 Angle entre façades en panneaux préfabriqués

On se ramène au cas du croisement de joints courant en retournant parallèlement à l'une des deux façades le rejingot et la retombée des panneaux de l'autre façade.

3.3.4.2.02 Croisement d'un joint horizontal courant entre panneaux de façade et d'un joint vertical entre façade et pignon ou refend en béton banché
  1. Pignon ou refend saillant

    Solution 1

    Une bande étanche façonnée en trièdre est collée sur la tranche supérieure des panneaux de façade et sur le refend ou le pignon. La chambre de décompression moulée sur le pignon ou le refend est obturée au niveau du bord supérieur de la bande étanche avec un matériau compatible avec celui de la bande et adhérant sur lui (pour la nature de cette bande, voir § 3.3.4.1.1.2 b).

    Solution 2

    Une bande étanche façonnée en trièdre est collée sur la tranche supérieure des panneaux et au fond d'un défoncé moulé sur le pignon (ou refend) de profondeur au moins égale à la profondeur de la cannelure de décompression (pour la nature de cette bande, voir § 3.3.4.1.1.2 b).

    Solution 3

    Cas où le refend (ou le pignon) comporte une feuillure.

    Une garniture étanche prolongeant la garniture du joint vertical se retourne le long du profil du joint horizontal dans le plan vertical du bord de la feuillure ; elle est comprimée par le panneau supérieur.

    Commentaire

    Cette solution ne permet pas l'évacuation au croisement des joints des eaux qui, ayant franchi accidentellement la garniture étanche, se trouvent drainées par la cannelure moulée sur la tranche du panneau. C'est donc une solution très délicate qui exige une mise en oeuvre particulièrement soignée des garnitures étanches.

  2. Façade saillante

    • Une bande étanche façonnée en trièdre doit être collée sur la tranche supérieure des panneaux de façade et sur le pignon (pour la nature de cette bande, voir § 3.3.4.1.1.2 b).

    • La chambre de décompression moulée sur le pignon est obturée au niveau du bord supérieur de la bande étanche par un matériau compatible avec celui de la bande et adhérant sur lui.

3.3.4.2.03 Croisement entre un joint horizontal et un joint vertical entre files adjacentes de panneaux dont les joints horizontaux sont décalés

Les dispositions à mettre en oeuvre se déduisent directement de celles décrites au § 3.3.4.2.02 a solution 1.

3.3.4.2.04 Joint en appui d'allège

S'il n'y a pas d'appui de baie métallique filant rapporté franchissant le joint, celui-ci doit être obturé par une garniture de mastic mise en place sur fond de joint, reconstituant le profil de l'appui d'allège et en continuité avec le dispositif d'étanchéité du joint vertical.

Commentaire

Si le mur est plus épais (cas de panneaux à fort relief) les dispositions à adopter font appel à des combinaisons de différents systèmes d'étanchéité des joints et sont variables avec la forme des éléments de mur.

L'application de cette solution est limitée aux cas d'allèges dont l'épaisseur est celle d'un mur courant (une vingtaine de centimètres).

Si le joint doit être totalement ou partiellement masqué par un ouvrage qui ne peut être démonté sans gros travaux, on doit couvrir le joint dans toute la partie masquée par un dispositif durable reconstituant la continuité de la forme de l'appui de baie.

3.3.4.2.05 Joints entre allèges filantes et trumeau

  1. Cas où la hauteur du rejingot sur allège est égale à celle du rejingot du joint horizontal courant (§ 3.3.2.1)

    Commentaire

    Cette disposition permet d'avoir le même type d'allèges qu'elles soient ou non surmontées d'un trumeau en béton.

    On doit réaliser une continuité de la forme de la tranche supérieure des éléments grâce à un dispositif durable tel qu'une bavette collée au sommet des panneaux sur une largeur de 12 cm au moins de part et d'autre du joint vertical (pour la nature de cette bavette, voir § 3.3.4.1.1.2 b).

  2. Cas où la hauteur du rejingot sur allège est inférieure à celle du rejingot du joint horizontal courant

    Sous le trumeau, le rejingot d'allège s'épaissit de telle sorte qu'il soit complémentaire de la retombée du trumeau et de ses retours latéraux jusqu'au plan de feuillure. Devant le rejingot, un dispositif durable tel qu'une bavette obture en partie haute le joint vertical entre éléments d'allège.

    • La hauteur nominale du rejingot d'appui est de 3,5 cm.

    • Le recouvrement nominal entre retombée et rejingot est de 4,5 cm.

3.3.4.2.06 Croisement, en pied d'allège, entre un joint vertical entre allèges et un joint horizontal entre allèges filantes et trumeau

Aucune disposition spéciale n'est requise à ce croisement de joints.

3.3.4.2.07 Joint entre tableau de baie constitué par un trumeau et retombée d'allège filante

Le débouché en tableau de baie du joint horizontal entre trumeau et retombée d'allège est obturé par une garniture étanche.

3.3.4.2.08 Joint entre tableau de baie constitué par un trumeau de hauteur d'étage et appui de baie d'allège

La feuillure du trumeau doit être interrompue au niveau de la face supérieure du rejingot .

Si le plan du fond de feuillure est situé en partie courante à l'arrière de la face avant du rejingot, ce plan doit être dévoyé vers l'extérieur en partie basse.

Une garniture de mastic est mise en place entre l'about de l'allège et le flanc du trumeau. Cette garniture suit le profil de l'appui de baie jusqu'à sa face arrière.

  • Cas de l'allège en feuillure .

    L'allège pénètre à pleine section dans le flanc du trumeau.

    Sur toute sa longueur, le joint comporte une garniture étanche.

  • Allège avec appui de baie métallique .

    L'appui de baie métallique comporte des relevés d'extrémité pénétrant dans des engravures moulées sur le flanc des trumeaux. Un jeu est réservé entre l'extrémité de l'appui et le fond de l'engravure.

    Une garniture étanche est placée entre l'extrémité haute du relevé et le bord supérieur de l'engravure.

3.3.4.2.09 Joint entre linteau et tableau de baie constitué par un trumeau de hauteur d'étage

  • Si le joint vertical comporte une garniture d'étanchéité, elle doit se retourner jusqu'au débouché de la chambre de décompression.

  • Une garniture d'étanchéité à l'air doit être placée en partie arrière du joint vertical ; elle doit se raccorder à la garniture d'étanchéité placée entre dormant et fond de feuillure.

3.3.4.2.10 Joint entre tranche de balcon et panneau adjacent

Commentaire

Il est rappelé qu'un larmier périphérique doit être moulé sous la dalle de balcon.

On doit réaliser une continuité de forme entre le rejingot de tête du panneau et l'épaulement de la dalle grâce à un dispositif durable tel qu'une bavette collée sur une largeur de 12 cm au moins de part et d'autre du joint vertical entre dalle de balcon et panneau (pour la nature de cette bavette, voir § 3.3.4.1.1.2 b).

Le joint entre tranche de balcon et panneau adjacent comporte une garniture étanche qui se raccorde avec la garniture du joint horizontal sous balcon.

Commentaire

Pour le joint horizontal sous balcon se reporter au § 3.3.2.2.3.

3.3.4.2.11 Acrotère

Pour le rôle que jouent les acrotères dans l'étanchéité des toitures-terrasses, il y a lieu de se référer au DTU 20.12.

Commentaire

Il est en particulier prescrit par ce document que les acrotères comportent, à la partie supérieure du relevé d'étanchéité de la toiture-terrasse, un ouvrage étanche empêchant les eaux de ruissellement ou de rejaillissement de s'introduire derrière le relevé. Ou bien, le sommet de l'acrotère doit être revêtu sur toute sa longueur par l'étanchéité. C'est cette dernière solution que l'on doit utiliser en climat de montagne (art. 4,221.3 du DTU 20.12).

Aux joints entre éléments d'acrotère, une disposition telle qu'une garniture d'étanchéité ou un ouvrage de couverture doit réaliser la continuité de l'étanchéité entre le dispositif d'étanchéité du joint vertical en parement extérieur et le relevé d'étanchéité de la toiture-terrasse.

3.4 Etanchéité des joints entre béton et dormants (ou précadres) incorporés à la fabrication des panneaux

Commentaire

Le choix des dormants et précadres à incorporer doit faire une large place à la préoccupation de durabilité.

Le remplacement des menuiseries incorporées de durabilité inférieure à celle des panneaux ne peut en effet s'effectuer sans travaux importants.

Il est rappelé que le raccordement entre panneaux préfabriqués en béton et dormants rapportés n'est pas visé dans le présent document. Il est à réaliser conformément aux DTU 36.1 et 37.1.

3.4.1 Conditions d'exposition

3.4.1.1 Hauteur de la paroi au-dessus du sol : définition

La hauteur de la paroi au-dessus du sol est généralement comptée à partir du pied de la paroi.

Lorsque la construction est située au-dessus d'une dénivellation de pente moyenne supérieure à 1, la hauteur au-dessus du sol doit être comptée à partir du pied de la dénivellation, sauf si la construction est située à une distance de celle-ci supérieure à deux fois la hauteur de cette dénivellation.

Commentaire

La figure 3.1 en donne un exemple ; sur cette figure H et H' désignent les hauteurs au-dessus du sol à prendre en compte pour deux logements situés au même niveau de deux immeubles identiques dont l'un est situé à proximité d'une dénivellation et l'autre, au contraire, en est éloigné d'une distance supérieure à deux fois la hauteur de la dénivellation.

3.4.1.2 Classification des façades
3.4.1.2.1 Généralités

Les façades sont classées en deux catégories :

3.4.1.2.2 Façades abritées
3.4.1.2.2.1 

Une façade (ou partie de façade) ne peut être considérée comme abritée que si elle répond simultanément aux deux conditions ci-après :

  • sa hauteur au-dessus du sol ne dépasse pas 28 m,

    Commentaire

    Une façade située à plus de 28 m au-dessus du sol ne peut être considérée comme abritée que tout à fait exceptionnellement et sur justification.

    Les façades situées à plus de 100 m de hauteur sont à étudier cas par cas.

  • elle se trouve dans l'un des cas visés aux articles 3.4.1.2.2.2 à 3.4.1.2.2.4.

Peuvent également être considérées comme abritées, dans les limites fixées à l' article 3.4.1.2.2.5, certaines parties de la façade situées en arrière de balcons ou en fond de loggias.

3.4.1.2.2.2 

Façades sous le vent de pluie, dans les régions où celui-ci a une direction bien déterminée.

Commentaire

  1. La notion de façade abritée doit être appréciée avec prudence dans certaines zones où il existe des vents tourbillonnants.

  2. Sous réserve qu'elles satisfassent à la condition de hauteur fixée précédemment, les façades sous le vent de tous les bâtiments A et B représentés sur la figure 3.2 sont considérées comme abritées.

3.4.1.2.2.3 

Façades donnant sur rue (la notion de rue supposant la continuité des constructions en bordure) ou sur une courette, qui, bien qu'elles soient situées face à la direction des vents de pluie, sont protégées de ceux-ci par des constructions placées en vis-à-vis et situées au plus à 30 m.

Commentaire

  1. Cela signifie qu'en aucun cas, un bâtiment situé à plus de 30 m d'un second immeuble ne peut, quelle que soit sa hauteur, être considéré comme assurant la protection de ce second contre le vent de pluie (fig. 3.2 b).

  2. Sur la figure 3.2 a, la partie de façade abritée du bâtiment A correspond, sauf cas exceptionnel et justifié, à une hauteur égale à :

    • la hauteur du bâtiment B si celui-ci ne dépasse pas 28 m

    • 28 m dans le cas contraire.

Dans ce cas, seule est considérée comme abritée la partie de façade située à une hauteur au plus égale à celle de la construction placée en vis-à-vis (fig. 3.2 11).

Figure 3.2 a  11

Figure 3.2 b 11

Figure 3.2 c 11

Figure 3.2 d 11

Figure 3.2 e 11

11)

Les flèches indiquent la direction des vents de pluie.

Nota : En règle générale, ne sont considérées comme abritées que les façades ou parties de façades situées au plus à 28 m de hauteur.

3.4.1.2.2.4 

Façades ou parties de façades qui, bien qu'elles soient situées face à la direction des vents de pluie, sont protégées de ceux-ci par les reliefs naturels immédiatement environnants, ou par des parois extérieures autres que les façades, pour autant que leur pérennité puisse être garantie et que les conditions de distance et de hauteur mentionnées à l' article 3.4.1.2.2.3 soient respectées (fig. 3.2c, d et e).

Commentaire

  1. Si elle satisfait à la condition de hauteur mentionnée à l' article 3.4.1.2.2.1, la façade au vent du bâtiment A représenté sur la figure 3.2c est considérée comme abritée sur toute sa hauteur.

  2. Sur la figure 3.2e seule est considérée comme abritée, dans le cas courant, la partie de la façade du bâtiment A :

    • répondant, par rapport au relief avoisinant, à la condition de distance maximale de 30 m

    • située au plus à 28 m au-dessus du sol.

3.4.1.2.2.5 

Cas particulier des parties de façades comportant des balcons continus ou des loggias.

Les parties de façades situées en fond de balcon ou de loggia et orientées face à la direction des vents de pluie peuvent être considérées comme abritées lorsqu'elles respectent les dispositions de la figure 3.3, sauf si elles se trouvent :

  • en front de mer,

  • à plus de 18 m de hauteur, dans les autres cas.

Figure 3.3 

Figure 3.3 

3.4.1.2.3 Façades non abritées

Les façades ne répondant pas aux conditions fixées à l' article 3.4.1.2.2 sont réputées non abritées.

Commentaire

Il est rappelé que les façades abritées situées à plus de 28 m au-dessus du sol sont tout à fait exceptionnelles et nécessitent une justification.

3.4.2 Systèmes d'étanchéité et de scellement des dormants et précadres incorporés

3.4.2.1 Dispositions communes
3.4.2.1.1 Larmier sous linteau

Lorsque la sous-face des linteaux est en pente vers l'intérieur, elle doit être munie d'un larmier.

Lorsque celui-ci est délimité par une cannelure moulée dans le béton, elle doit avoir une largeur d'au moins 3 cm, une profondeur d'au moins 1,5 cm et être distante de 2,5 cm au moins de la face de parement extérieur du linteau.

Commentaire

La présence d'un larmier est recommandée en façade exposée à des vents de pluie même lorsque la sous-face des linteaux est horizontale.

Le larmier n'a toute son efficacité que si, tout en respectant les prescriptions ci-contre, il est assez proche du parement de façade.

La figure 3.4 montre quelques exemples de larmiers satisfaisants.

Figure 3.4 

Les profilés spéciaux incorporés éventuellement pour constituer ou délimiter le larmier doivent être choisis parmi ceux possédant une durabilité équivalente à celle des panneaux.

3.4.2.1.2 Appui de baie

La pente vers l'extérieur de l'appui de baie doit être supérieure à 1/10.

L'appui doit être muni d'un rejingot de 2,5 cm de hauteur minimale.

L'épaisseur de celui-ci doit permettre un enrobage convenable du dispositif de scellement du dormant ou du précadre sans être inférieure à 3 cm.

Figure 3.5 

3.4.2.2 Dormants bois

Pour les menuiseries en bois, une protection par peinture ou par produit hydrofuge doit être prévue au moins sur les faces destinées à être en contact avec le béton frais ou avec l'ambiance humide du traitement thermique. Cette protection doit être définie par les Documents Particuliers du Marché.

Commentaire

La norme NF P 23-305 prévoit que, avant leur sortie d'usine, les fenêtres soient protégées contre les reprises d'humidité (§ 3.2.5.1) .

La géométrie du scellement des dormants bois dans le béton se caractérise par les cotes r et p de pénétration du dormant dans le béton respectivement parallèlement et perpendiculairement au plan de la façade (fig. 3.6).

Figure 3.6 

La valeur de r doit être dans tous les cas supérieure ou égale à 3 cm.

3.4.2.2.1 Fixation

Deux cas sont à distinguer :

3.4.2.2.1.1 La pénétration du dormant dans le béton mesurée perpendiculairement au plan de la façade (distance p) est supérieure ou égale à 3 cm : la fixation peut s'effectuer soit par pattes soit par clous.

  1. Dans le cas de scellement par pattes, celles-ci doivent être disposées :

    • en jambages au droit de chaque paumelle,

    • en linteau et en appui au droit des montants des vantaux fixes et des montants de rive des ouvrants.

  2. Dans le cas de fixation par clous à bateaux, ceux-ci doivent être lardés sur le chant du dormant, en quinconce et obliquement dans un sens et dans l'autre alternativement. La distance entre les clous doit être d'environ 15 cm .

Commentaire

D'autres modes de fixation que les pattes et les clous sont également possibles s'ils sont d'efficacité équivalente.

Certains d'entre eux peuvent faciliter le remplacement de dormants endommagés.

3.4.2.2.1.2 La pénétration du dormant dans le béton mesurée perpendiculairement à la façade (distance p) est inférieure à 3 cm.

En règle générale, la fixation s'effectue alors à l'aide de pattes qui doivent être disposées :

  • en jambages au droit de chaque paumelle et entre paumelles,

  • en linteau et en appui au droit des montants des vantaux fixes et des montants de rive des ouvrants sans que la distance entre pattes puisse être supérieure à 60 cm.

Commentaire

D'autres modes de fixation que les pattes sont également possibles s'ils sont d'efficacité équivalente.

Des dispositions doivent être prises pour éviter la corrosion des pattes.

Commentaire

En effet, compte tenu de la pénétration faible du dormant dans le béton (p < 3 cm), la protection des pattes par le béton peut ne pas être suffisante (fig. 3.7) et une protection complémentaire, par galvanisation par exemple, peut être nécessaire.

Figure 3.7 

3.4.2.2.2 Systèmes d'étanchéité entre dormant bois et béton
Type 1 : pénétration du béton dans une gorge au pourtour du dormant

Sur son chant, le dormant est creusé de gorges de section trapézoïdale ou rectangulaire qui filent le long des montants et de la traverse inférieure .

Figure 3.8 

Figure 3.8 

Commentaire

Ce type n'est possible que si p ≥ 3 cm.

Cette gorge doit avoir une profondeur minimale de 0,5 cm et une ouverture minimale de 2 cm.

Type 2 : à lame embrevée dans le chant du dormant

Dans une gorge étroite ménagée dans le dormant le long de la traverse basse et des montants est engravée une lame parallèle au plan de la baie.

Figure 3.9 

Figure 3.9 

Commentaire

Ce type n'est possible que si p ≥ 3 cm.

Cette lame doit satisfaire les conditions suivantes :

  • être en métal ou plastique durable ;

    Commentaire

    Cette lame peut être réalisée par exemple à partir de feuillard galvanisé ou inox.

    La matière plastique permet de réaliser des stries en arête de poisson améliorant l'accrochage dans le bois et dans le béton. Elle permet en outre de réaliser facilement la continuité aux angles inférieurs de la baie.

  • être disposée sur toute la longueur de la traverse basse et sur toute la hauteur des jambages ;

  • pénétrer dans le dormant et dans le béton de 1 cm au moins ;

  • la continuité aux angles bas doit être réalisée soit par recouvrement de la lame horizontale avec les lames verticales, soit par soudure ou collage.

En outre, l'épaisseur minimale du rejingot doit être de 4 cm.

Type 3 : à garniture extérieure de mastic

Une gorge doit être ménagée dans le bois et dans le béton le long du débouché extérieur du plan de contact entre bois et béton en tableau et en appui, pour recevoir le mastic de garniture.

Figure 3.10 

Figure 3.10 

Figure 3.10 

Commentaire

La disposition dans laquelle le cordon de mastic est disposé en congé dans l'angle bois-béton n'offre qu'une durabilité médiocre.

Le mastic et son primaire éventuel doivent être choisis notamment en raison de leur compatibilité à la fois avec le béton et avec l'essence et le traitement du bois utilisé.

D'autres solutions sont possibles si elles sont équivalentes.

Disposition commune aux trois types de systèmes d'étanchéité

Le larmier de la traverse basse du dormant doit être dégagé de la face extérieure du rejingot .

Figure 3.11 

3.4.2.3 Dormants et précadres métalliques

La diversité des modèles de menuiserie métallique est telle qu'il n'est pas possible de fixer de règle générale pour leur fixation dans le béton.

Lorsque les dormants métalliques présentent sur leur chant une ou plusieurs languettes filantes enrobées par le béton sur leurs deux faces et y pénètrent de 1 cm au moins, il n'est pas prescrit de disposition particulière d'étanchéité.

Le système est assimilé au type 2 des systèmes d'étanchéité des joints entre dormants bois et béton .

Figure 3.12 

Figure 3.12 

Lorsque les dormants ne comportent pas de languette possédant les caractéristiques ci-dessus, sauf justifications particulières, les systèmes d'étanchéité sont assimilables aux types 1 ou 3 du § 3.4.2.2 concernant les dormants bois.

3.4.2.4 Dormants en matière plastique

L'incorporation des dormants en matière plastique n'est pas visée par le présent document. Le cas échéant, elle doit s'effectuer conformément à l'Avis technique visant le procédé de menuiserie.

3.4.2.5 Précadres en bois ou métalliques

Pour la protection et la fixation des précadres, pour la réalisation des dispositifs d'étanchéité entre précadre et béton, on doit respecter les mêmes règles que pour les dormants de menuiseries de même nature.

3.4.3 Choix du type de système d'étanchéité en fonction de la classe de façade et de la hauteur de la baie au-dessus du sol