Chapitre 3 Mise en oeuvre
3.1 Généralités
3.1.1 Sécurité du personnel
Les dispositions constructives de la toiture doivent permettre de satisfaire aux exigences réglementaires concernant la protection contre les chutes du personnel amené à travailler ou à circuler sur la toiture.
Lorsque la couverture comporte des plaques éclairantes ou d'autres accessoires en polyester armé de fibres de verre, il ne faut pas prendre appui directement sur ces matériaux.
Il est interdit de circuler sur les plaques nervurées en aluminium non fixées.
3.1.2 Transport, stockage, manutention
Les colis doivent être transportés et stockés dans des conditions qui préservent les produits de l'humidité.
Le stockage des colis doit être fait sous abri ventilé (magasin couvert, bâche), les colis étant inclinés sur l'horizontale pour favoriser leur séchage, et séparés du sol par l'intermédiaire d'un calage ménageant un espace suffisant pour permettre une bonne aération tout en évitant toute déformation permanente des plaques.
On évitera ainsi une altération superficielle.
On veillera à ne pas choquer ou griffer la laque et à ne pas déformer les bords et les nervures de rive des plaques.
En cas de griffure, on peut recourir aux peintures de retouches proposées par le fabricant.
3.1.3 Contacts interdits
Sont interdits les contacts entre :
l'aluminium et le cuivre ;
l'aluminium et le plomb ;
l'aluminium et l'étain ;
l'aluminium et l'acier non protégé ou couvert d'une peinture contenant des pigments dangereux pour l'aluminium tels ceux à base de composés de plomb comme le minium ;
l'aluminium et l'eau ayant ruisselé sur les métaux ci-dessus ;
le ciment, avant la prise, tache l'aluminium, mais il n'y a pas de corrosion à craindre.
Pour tous ces cas, le contact direct entre l'aluminium et ces autres matériaux est évité soit par des enduits au bitume, des peintures à base de zinc ou aux sels de zinc, soit par un feutre de bitume imprégné ou, mieux, surfacé.
Les résurgences de tanins de certains bois, tels que de châtaignier, susceptibles de tacher l'aluminium ne peuvent se produire que si les bois sont soumis à une forte humidité.
3.2 Conditions préalables requises pour la pose
La pose ne peut avoir lieu que si les dispositions suivantes sont réalisées.
3.2.1 Pose sur ossature
3.2.1.1 Conditions générales
Les charpentes destinées à recevoir ce type de couverture sont en acier, en bois, en béton armé ou en béton précontraint.
Les pentes des versants sont directement données par l'ossature porteuse.
La pose sur ossature en béton ou en maçonnerie est réalisée sur une ossature secondaire en acier protégé et résistant aux efforts. Ces supports sont incorporés au gros oeuvre et ancrés à l'aide de dispositifs appropriés (voir figure ci-dessous).
Exemples d'ancrage
Exemples d'ancrage
Des dispositions auront été prises pour que le porte-à-faux des plaques nervurées ne soit pas supérieur à 0,25 m.
Un appui pour les plaques nervurées existe de chaque côté d'éventuelles discontinuités dans la structure (joints de dilatation, différence de niveaux, murs coupe-feu émergents).
De même, dans le cas de coupes biaises (arêtiers, noues), un élément résistant permet l'appui des coupes biaises des plaques nervurées.
Un chevêtre est prévu autour des pénétrations intéressant une dimension (largeur ou longueur) supérieure à 200 mm.
3.2.1.2 Conditions particulières aux appuis
3.2.1.2.1 Surfaces d'appuis
La pose ne peut avoir lieu que si les surfaces d'appui sont planes et parallèles au plan de la couverture en partie courante, continues et sans saillies.
Une légère surépaisseur au recouvrement des pannes minces emboîtables est admise.
3.2.1.2.2 Dimensions minimales
A Pose sur profils ouverts et profils creux en acier
La largeur d'appui minimale sur de tels profils est de 40 mm.
L'épaisseur minimale du profil à l'appui est de 1,5 mm.
B Pose sur profils incorporés et ancrés dans le béton ou la maçonnerie
L'épaisseur minimale du support à l'appui est de 3 mm.
La largeur minimale d'appui est de 60 mm. Toutefois, cette largeur pourra être ramenée à 40 mm pour des poutres en béton armé ou précontraint préfabriqués mises en oeuvre conformément au « Cahier des Prescriptions Techniques des éléments de structure en béton » 3 suivant des tolérances de montage compatibles avec l'exécution des présents travaux de couverture.
Document en préparation.
C Pose sur éléments de charpente en bois
La largeur minimale d'appui sur des éléments de charpente en bois est de 60 mm.
La hauteur minimale sous appui des éléments de charpente en bois est de 80 mm lorsqu'on fixe par tirefonds.
3.2.2 Pose sur voligeage
La pose sur voligeage en bois dit jointif est possible moyennant une étude particulière.
3.3 Mise en oeuvre des plaques nervurées en aluminium en partie courante
3.3.1 Sens de pose
Les plaques sont posées avec les nervures parallèles à la ligne de plus grande pente.
3.3.2 Pente minimale
Le tableau ci-après indique les valeurs minimales à adopter pour les pentes des couvertures.
Valeurs minimales (%) des pentes des couvertures
Ces valeurs sont données en fonction de la configuration de la couverture et des zones et situations climatiques où sont érigés les ouvrages.
La présence de plaques nervurées en PRV translucides conduit, dans certains cas, à l'emploi des compléments d'étanchéité aux recouvrements transversaux avec les plaques (cf. § 3.5.4.2).
Le choix de pentes inférieures à celles indiquées n'est pas visé par le présent document. Il doit faire l'objet d'une étude particulière.
3.3.3 Longueur maximale du rampant
Le présent document ne s'applique pas aux longueurs de rampant dépassant 40 m.
Lorsque les nervures ont une hauteur inférieure à 35 mm, la longueur du rampant sera limitée à 20 m.
3.3.4.1 Recouvrement longitudinal (fig. 2)
Figure 2 Recouvrement longitudinal
Le raccordement longitudinal de deux plaques se fait par recouvrement de leurs nervures de rives emboîtantes/emboîtées.
Lorsque la nervure de rive comporte un pied de pose, elle est emboîtée.
La pose est faite de préférence dans le sens opposé des vents de pluie dominants, sauf pour les plaques dont le façonnage du larmier et relevé en atelier empêche le retournement (fig. 3).
Figure 3 Plaque nervurée avec bord relevé et larmier façonnés en atelier
3.3.4.2 Recouvrement transversal
Les recouvrements transversaux se font toujours au droit des appuis.
A Pose sans complément d'étanchéité
Les recouvrements transversaux doivent avoir une longueur minimale en fonction de la zone climatique où est érigé l'ouvrage, qui est donnée dans le tableau ci-dessous :
Valeurs minimales (mm) des recouvrements transversaux
B Pose avec complément d'étanchéité
Le recouvrement transversal aura une valeur comprise entre 150 mm et 200 mm.
Le complément d'étanchéité doit être conforme aux normes définies au paragraphe 2.5.3.
Le recouvrement sera conçu de façon que l'axe des fixations se trouve sensiblement au milieu du recouvrement.
La pose du complément s'effectue sur la plaque nervurée inférieure avant pose de la plaque supérieure, en procédant comme suit :
s'assurer que les surfaces sont propres et sèches ;
-
poser le complément d'étanchéité au droit de la panne aussi près que possible de l'axe des fixations (fig. 4 et 5) côté bord libre de la plaque supérieure.
Figure 4 Complément d'étanchéité
Figure 5 Pose d'un complément d'étanchéité
La pose doit être réalisée en comprimant la garniture d'étanchéité sur la plaque sans tirer sur le brin. Le collage doit être réalisé sur l'ensemble de la plaque, de façon à épouser parfaitement le profil de la plaque.
3.3.5 Charges, portées et épaisseurs
3.3.5.1 Charges verticales
Ce sont les suivantes :
A Charges permanentes
Les tableaux de portées déterminées expérimentalement suivant l' Annexe C1.1 tiennent compte du poids propre des plaques.
B Charges non permanentes
-
Charge normale de neige ou du vent résultant de l'application des règles Neige et Vent.
L' Annexe B4 donne des règles simplifiées pour l'application des Règles NV en ce qui concerne les effets du vent.
Charge d'entretien, résultant de l'application de la norme NF P 06-001. Cette charge n'est pas cumulable avec les charges climatiques.
3.3.5.2 Choix des épaisseurs et des portées des plaques nervurées
Celles-ci sont déterminées pour chaque profil en fonction des charges uniformément réparties conformément aux dispositions de l' Annexe C1.1 et figurent sous forme de tableaux dans les fiches techniques des plaques de l' Annexe C1.2.
Le système d'isolation déroulé sur pannes peut conduire, pour des raisons d'aspect (festonnage), à une limitation de la portée.
Le porte-à-faux des plaques nervurées ne doit pas excéder 0,25 m (fig. 6).
Figure 6 Porte-à-faux des plaques nervurées
Lorsque des toitures courbes sont prévues avec utilisation de plaques nervurées non précintrées, la détermination des portées devra tenir compte de la précontrainte engendrée par le cintrage des plaques à leur pose.
3.3.6 Assemblage des plaques à la structure porteuse
3.3.6.1 Dispositions générales
Les fixations doivent toujours se faire en sommet de nervure.
Elles doivent être choisies conformément :
aux spécifications du présent Cahier des Clauses Techniques ;
aux instructions de leur fournisseur.
Ceci concerne notamment :
le type d'assemblage ;
l'épaisseur totale à assembler ;
la nature et les dimensions des pièces à assembler (forme, épaisseur, résistance du matériau) ;
la résistance de l'assemblage.
3.3.6.2 Dispositions particulières
3.3.6.2.1 Dispositions des pontets ou cales de nervure
fixations en sommet de nervure
Un pontet (ou une cale de nervure) est utilisé dans les cas suivants :
nervures de rive en rive de toiture si ces nervures ne possèdent pas de pied d'onde ;
recouvrement sur des plaques translucides ou sur des accessoires ponctuels en polyester.
3.3.6.2.2 Dispositions particulières selon le type de fixation
A Tirefonds (fig. 7 et 8)
Figure 7 Fixation / pose avec cavaliers accessoires utilisés
Figure 8 Tirefond - Vis autoperceuse/exemples de différents systèmes de fixations par tirefond et vis autoperceuse sur pannes bois par tirefond à visser et à bourrer sur pannes métalliques par vis autoperceuse
Les tirefonds à bourrer sont enfoncés au marteau. Le serrage final est effectué à la clé pour ne pas endommager la plaque et les rondelles.
-
Les tirefonds à visser sont enfoncés au marteau sur seulement 10 mm environ. Ils sont ensuite vissés à la clé jusqu'au serrage final. En aucun cas, ils ne doivent être posés comme les tirefonds à bourrer.
Lorsque les tirefonds sont galvanisés à chaud au trempé, des précautions devront être prises lors de la pose afin de ne pas altérer le revêtement.
B Boulons-crochets, agrafes, attaches spéciales, platines, étriers (fig. 9)
Figure 9 Boulons à crochets exemples de différents systèmes de fixation par boulons à crochets
Ces types de fixations doivent impérativement être géométriquement adaptés à la forme et au type du support. Les tiges des boulons-crochets et les attaches sont placées côté faîtage par rapport aux pannes, sauf impossibilité au faîtage.
C Vis autotaraudeuses et vis autoperceuses (fig. 8)
Les vis autotaraudeuses et autoperceuses doivent être posées avec les outils appropriés munis de dispositifs de serrage automatique faisant appel à un limiteur de couple et dotés d'une butée de profondeur. Ces dispositifs doivent être régulièrement contrôlés pendant la mise en oeuvre.
Des dispositions doivent être prises afin de respecter le diamètre du pré-perçage préconisé par le fournisseur des vis autotaraudeuses. Ceci conduit à un choix rigoureux du foret correspondant.
Lorsque le remplacement d'une vis s'avère nécessaire, un pré-perçage est effectué avec un foret de diamètre supérieur à celui de la vis à remplacer. Une vis autotaraudeuse est utilisée. Son diamètre doit être adapté à celui du foret. Une nouvelle rondelle d'étanchéité de diamètre supérieur (3 mm de plus) est employée.
3.3.6.3 Répartition et densité minimale des fixations
Sur chaque panne, on dispose une fixation par nervure.
-
Un profil dont l'entraxe des nervures principales est ≤ 0,125 m peut être fixé à chaque panne à raison d'une fixation toutes les deux nervures.
Il est cependant nécessaire de le fixer à chaque nervure sur pannes sablière et faîtière aux recouvrements transversaux des plaques, ainsi que sur les chevêtres.
3.3.7 Dispositions particulières relatives aux fixations de couture
Lorsque les profils ne comportent pas de pied de pose, les plaques nervurées sont couturées à leurs emboîtements longitudinaux tous les 1 m au moins par des fixations conformes à l' article 2.3.2 (fig. 10 et 10 bis).
Figure 10 Rivet de couture
Figure 10 bis Vis de couture vis perceuse autotaraudeuse appelée également boulon de couture
La fixation sur panne des nervures de recouvrement longitudinal des plaques est également considérée comme une fixation de couture.
3.4 Mise en oeuvre des ouvrages particuliers de couverture
3.4.1 Prescriptions communes
3.4.1.1 Soudage
Le soudage est réalisé en atelier ou sur chantier.
Les soudures sont exécutées par soudo-brasage avec métal d'apport 4047 (AS 12) et flux non corrosif.
Dans le cas de tôles prélaquées, la peinture doit être éliminée dans les zones à souder, puis rétablie si l'exigence esthétique se fait sentir ou dans le cas de revêtement protecteur contre la corrosion (cf. § 2.1.4).
3.4.1.2 Fixations des façonnés et accessoires
Ils sont fixés en même temps que les tôles nervurées de partie courante auxquelles elles se raccordent, à raison d'une fixation par panne et par nervure.
3.4.1.3 Recouvrement des pièces accessoires sur les plaques
Sauf prescriptions contraires données au § 3.4.2, le recouvrement des pièces accessoires sur les plaques est effectué comme un recouvrement de plaque sur plaque. Les spécifications données en 3.3.4.2 pour les recouvrements transversaux doivent être respectées.
3.4.1.4 Jonctions des façonnés entre eux
Le recouvrement des bandes de faîtage, de rive, etc., entre elles doit être de 0,10 m au moins.
3.4.2 Prescriptions d'exécution
3.4.2.1 Egout
L'égout est traité par débordement simple ou par débordement avec closoir.
Au niveau de la sablière, la partie en saillie de la plaque ne doit dépasser le porte-à-faux autorisé de 0,25 m.
Elle doit être au minimum de 0,10 m.
Le raccordement de la couverture des chéneaux est traité :
soit avec un closoir métallique à bord découpé formant larmier ;
-
soit avec une bande d'égout faisant larmier avec un closoir en mousse ou un closoir métallique avec pontet (fig. 11) ;
Figure 11 Raccordement égout-gouttière pendante (par bande d'égout et closoir en mousse ou closoir métallique avec pontet)
-
soit par un bord embouti de la plaque nervurée faisant larmier, exécuté en usine (fig. 12) ;
Figure 12 Raccordement égout-gouttière pendante (par bord embouti de la plaque nervurée faisant larmier)
-
soit par un bord rabattu de la plaque nervurée faisant larmier avec closoir mousse ou closoir métallique avec pontet (fig. 13).
Figure 13 Raccordement égout-gouttière pendante (par bord rabattu de la plaque nervurée faisant larmier avec closoir en mousse ou closoir métallique avec pontet)
Dans le cas général, le raccordement de la couverture à la gouttière peut être traité par débordement simple de 0,20 m minimum.
Cependant, pour les bâtiments fermés, le raccordement aux gouttières est traité comme le raccordement aux chéneaux dans les cas suivants :
bâtiments fermés en situation exposée ;
couvertures de pente inférieure à 10 % avec débord inférieur à 0,20 m.
Dans les autres cas, ce raccordement peut être traité par débordement simple de 0,20 m minimum (fig. 14).
Figure 14 Raccordement égout-gouttière pendante (par débordement simple)
Les gouttières ne sont pas directement accrochées aux plaques. Le débord des plaques ou des larmiers par rapport aux chéneaux ou aux gouttières est de 50 mm minimum.
L'ouverture minimale sur les chéneaux est de 80 mm environ.
Les larmiers emboutis ont une retombée minimale de 20 mm environ.
Les bords rabattus et les bandes d'égout ont une retombée minimale de 40 mm environ (fig. 15).
Figure 15a Raccordements de la couverture aux chéneaux/Egout-chéneau central
Figure 15b Raccordements de la couverture aux chéneaux/Egout-chéneau contre-mur
Les closoirs ou les bandes d'égout sont fixés sur les pannes les plus basses dans chaque versant, en même temps que les plaques nervurées.
3.4.2.2 Faîtage (bandeaux de faîtage, faîtage contre-mur)
La ligne de faîte est recouverte de pièces métalliques dites « faîtières », à bords découpés en usine ou non, qui sont toujours fixées en même temps que les plaques.
-
Si les plaques comportent des bords relevés, on utilise des faîtières comportant une chambre de ventilation (fig. 16 et 17).
Figure 16 Faîtage double articulé
Figure 17 Faîtage double (pente ≥ 5 %)
Dans le cas contraire, on peut utiliser des faîtières plates (fig. 18).
Figure 18 Faîtage double (pente ≥ 10 %)
-
Dans le cas où la section de ventilation doit être importante, une faîtière surélevée peut être utilisée (fig. 19).
Figure 19 Faîtière surélevée
Ces dispositifs peuvent être complétés par des closoirs (contre-profils) en mousse.
Le recouvrement des faîtières sur les plaques doit être de 120 mm minimum.
Le recouvrement de faîtière à faîtière doit être de 100 mm minimum. Il doit être exécuté dans le sens inverse des vents dominants.
En partie haute pour les couvertures posées à moins de 10 % de pente, les plats des plaques doivent être relevés d'une hauteur au moins égale à la nervure. Si cette hauteur dépasse 30 mm, un relevé de hauteur 30 mm suffit.
Certains profils à nervures très rapprochées se prêtent difficilement à un façonnage sur chantier. Il est alors préférable d'utiliser des plaques préfaçonnées en usine.
Ce relevé doit être obtenu par pliage sans cisaillage de la plaque, la continuité des bacs devant être assurée.
Le relevé peut être effectué en usine ou sur chantier.
Si la distance entre les deux rangées de fixations est supérieure à 400 mm, la bande de faîtage doit être posée sur un support continu. Ce cas exceptionnel est à étudier particulièrement.
Le relevé de la faîtière contre-mur est fixée tous les mètres :
soit par des vis de Ø ≥ 5 mm en alliage d'aluminium ou acier inoxydable avec rondelles Ø ≥ 10 mm ;
soit par des pattes d'agrafes.
La fixation de ce faîtage par clous est exclue.
La hauteur minimale du relevé des faîtages contre-mur doit être de 100 mm minimum. Il doit être recouvert par une bande porte-solin (fig. 20 - 21 - 22).
Figure 20 Faîtage contre-mur
Figure 21 Faîtage contre-mur
Figure 22 Faîtage contre-mur
Dans le cas de béton banché ou de bois massif, on substitue à la bande de solin une bande à rabattre avec calfeutrement au mastic adapté.
Dans le cas d'un faîtage simple pour toit à une pente, la partie verticale d'habillage est maintenue soit par des vis de 5 mm de diamètre au moins en aluminium ou acier inoxydable avec rondelles de diamètre au moins égal à 10 mm, soit par des pattes d'agrafe clouées ou vissées.
La fixation des faîtages par clou est exclue (fig. 23-24).
Figure 23 Faîtage simple
Figure 24 Faîtage simple
3.4.2.3 Arêtiers et faîtages biais (fig. 25, 26 et 27)
Figure 25 Faîtage biais et arêtier : vue perspective
Figure 26 Faîtage biais plat et arêtier
Figure 27 Faîtage biais surélevé et arêtier
Les arêtiers sont étudiés et réalisés selon les mêmes principes que pour les faîtages. Chaque ouvrage est un cas particulier traité avec des pièces spéciales pouvant nécessiter des coupes et des pliages sur chantier.
3.4.2.4 Rives
Une cale de nervure doit être disposée à chaque fixation sous les nervures de rive de la plaque, en rive de toiture, lorsqu'il n'y a pas de pied de pose.
Les rives sont habillées de bandes de rives qui recouvrent la nervure extrême de la dernière plaque de partie courante.
Les bandes de rives sont fixées sur les pannes en même temps que cette plaque, de façon à ce que la distance entre la nervure de rive et la rive de la toiture soit égale ou inférieure à 220 mm (fig. 28-29).
Figure 28 Rive
Figure 29 Rive
Si cette distance est supérieure à 220 mm, on utilise une bande de rive formée sur place ou en usine, posée sur un support continu (fig. 30-31).
Figure 30 Rive (sur support continu)
Figure 31 Rive contre-mur (sur support continu)
La retombée de la bande de rive est fixée sur la pièce de façade qu'elle recouvre (planche de rive, bardage,...) par vis ou rivets étanches selon le cas.
Les rives contre-mur sont habillées de bandes de rives possédant un relevé de 100 mm minimum (fig. 32-33). Il doit être recouvert par une bande porte-solin).
Figure 32 Rive contre-mur
Figure 33 Rive contre-mur
3.4.2.5 Noues et rives biaisés recevant l'eau (fig. 34)
Figure 34 Noue
Les noues doivent être du type encaissé.
Elles sont exécutées conformément aux DTU n os 40.41 et 40.42.
La section des noues doit satisfaire aux prescriptions de la norme NF P 30-201 ( § 7.4), sans que la profondeur ne soit inférieure à 60 mm et la largeur à 200 mm.
Les plaques nervurées en raccord de noue sont découpées et façonnées de façon à former égout et larmier sur la noue. Ce larmier doit avoir une hauteur minimale de 40 mm.
Le débord latéral des plaques ou des larmiers par rapport aux parois de la noue doit être de 50 mm minimum.
L'ouverture entre les bords des plaques sur la noue est au minimum de 80 mm.
3.4.2.6 Ressaut avec bande rapportée (fig. 35)
Figure 35 Ressaut
Ce ressaut comporte une bande rapportée crantée en usine ou sur chantier constituant bande à larmier sur les plaques inférieures.
Le ressaut peut s'exécuter quelle que soit la pente des plaques, à condition que la hauteur de nervure principale des plaques soit supérieure ou égale à 35 mm.
La hauteur du ressaut est supérieure ou égale à 80 mm.
Le débord de la plaque supérieure sur la plaque inférieure doit être de 80 mm au minimum.
Le porte-à-faux de la plaque supérieure, non compris le larmier, ne doit pas dépasser 250 mm.
Dans tous les cas, il doit y avoir un relevé des parties planes des plaques inférieures. Ce relevé doit être obtenu par pliage sans cisaillage.
La hauteur du relevé doit être de 30 mm au moins.
Le débord de la plaque supérieure doit être traité conformément au paragraphe 3.4.2.1.
3.4.2.7 Raccordement aux pénétrations
3.4.2.7.1 Raccordements aux pénétrations façonnés sur chantier (fig. 36)
Figure 36 Raccordements aux pénétrations sur chantiers
Figure 36 Raccordements aux pénétrations sur chantiers
Figure 36 Raccordements aux pénétrations sur chantiers
Figure 36 Raccordements aux pénétrations sur chantiers
-
Un chevêtre est prévu autour des pénétrations intéressant une dimension, longueur ou largeur, > 200 mm.
Dans ce cas, un support continu sous la couverture (par exemple voligeage) doit être prévu sur une dimension d'au moins 200 mm autour de la pénétration.
Le porte-à-faux des plaques est limité à 250 mm.
-
L'habillage de la pénétration peut être soit façonné dans les plaques elles-mêmes, soit à partir de feuilles planes rapportées, et elles-mêmes façonnées. Les relevés et goussets d'une hauteur > 120 mm sont exécutés suivant la méthode traditionnelle.
Des bandes de solins complètent l'ouvrage.
Les assemblages sont exécutés par soudo-brasage mais certains assemblages transversaux, notamment lorsqu'il s'agit d'accessoires préfabriqués, peuvent être exécutés par recouvrement en respectant les dispositions correspondantes.
Lorsque la pénétration n'intéresse qu'une seule plage plane entre nervures, il doit subsister, entre cette pénétration et l'une des deux nervures voisines, un passage d'eau d'au moins 60 mm.
Lorsque la pénétration intéresse plusieurs plages planes entre nervures, il doit subsister, entre cette pénétration et chaque nervure voisine, un passage d'eau dont la largeur est fonction de la surface de la couverture située en amont et d'au moins 60 mm.
Il est nécessaire de réaliser une besace si la largeur de la pénétration est supérieure à 800 mm.
Toute nervure coupée doit être obturée par un talon soudo-brasé.
3.4.2.7.2 Raccordement aux pénétrations par pièces spéciales (cf. § 2.2.2)
Ces pièces se posent à recouvrement, conformément au paragraphe 3.3.4.
3.4.2.7.3 Passage de tuyaux (fig. f 36 a)
Les passages de tuyaux peuvent être réalisés par soudo-brasage (§ 3.4.2.7.1) ou par utilisation de douilles préfabriquées rapportées sur une plaque préalablement découpée au passage du tuyau.
Cet accessoire est fixé à l'aide de vis de couture ou de rivets directement sur la plaque. L'étanchéité est assurée par un manchon et une collerette.
Un complément d'étanchéité conforme à la norme NF P 30-305 est disposé dans la gorge destinée à le recevoir avant la pose de la douille, complément dont la section transversale sera adaptée à la douille destinée à le recevoir de façon à assurer une compression de l'ordre du 1/3 de la section initiale de la bande.
3.5 Mise en oeuvre des plaques éclairantes en polyester armé de fibres de verre (PRV)
3.5.1 Généralités
Les plaques en polyester translucide devront être de même profil que les plaques nervurées de parties courantes et sont intégrées dans la couverture.
Elles ne modifient pas les conditions générales de mise en oeuvre des plaques nervurées métalliques de partie courante.
Il ne peut y avoir de plaques en polyester translucides en rive de toiture.
Les plaques en polyester translucides sont d'une seule longueur sans recouvrements transversaux entre elles.
3.5.2 Sens de pose
Les prescriptions de l' article 3.3.1 sont applicables.
Toutefois, dans le cas de plaques polyester translucides isolées entre plaques métalliques et de même longueur que ces plaques adjacentes, les deux recouvrements longitudinaux peuvent se faire avec les nervures de rive des plaques éclairantes disposées au-dessus des plaques métalliques.
3.5.3 Pente minimale
Les prescriptions de l' article 3.3.2 sont applicables dans les limites fixées pour l'emploi des plaques PRV.
3.5.4 Recouvrements
3.5.4.1 Recouvrement longitudinal
Les dispositions de l' article 3.3.4 sont applicables avec la nuance définie à l' article 3.5.2.
3.5.4.2 Recouvrement transversal entre plaques polyester et plaques aluminium
Le recouvrement transversal doit être effectué au droit d'un appui.
La valeur du recouvrement est fonction de la pente et de la zone climatique : elle est donnée dans le tableau suivant qui précise la nécessité d'un complément d'étanchéité.
3.5.5 Pose des compléments d'étanchéité
Les compléments d'étanchéité conformes aux normes NF P 30-305 et NF P 30-306 se posent sur une surface propre et sèche.
Le complément d'étanchéité se pose au droit de l'appui à environ 3 cm au-dessous de la ligne de fixation.
3.5.6 Fixations aux appuis
A
Elles se font au sommet des nervures principales. Les caractéristiques des fixations de leurs accessoires sont définies à l' Annexe C 2.1.
Pour éviter l'écrasement des plaques par serrage excessif, il est parfois nécessaire de prévoir des cavaliers métalliques et/ou des pontets, lesquels sont toujours sur une panne.
Les cas sont les suivants :
recouvrement polyester sous tôle : pontet et cavaliers ;
recouvrement polyester sur tôle : cavaliers et, éventuellement, pontets (en rive longitudinale par exemple) ;
recouvrement longitudinal polyester sur polyester : pontets et cavaliers ;
fixation des nervures principales sur pannes intermédiaires.
B
Les nervures au recouvrement longitudinal des plaques sont toujours fixées aux pannes.
Les plaques reposant sur moins de 3 appuis intermédiaires doivent comporter une fixation à chaque nervure principale et à chaque panne.
Les plaques reposant sur trois appuis intermédiaires ou plus comportent au moins une fixation sur deux en quinconce d'une panne intermédiaire à une autre.
La distance entre deux fixations sur une même nervure ne pourra être supérieure à deux fois l'écartement entre pannes.
Au(x) recouvrement(s) transversal(aux) avec les plaques métalliques, toutes les nervures doivent être fixées.
Les plaques seront fixées toutes les nervures principales dans les cas suivants :
sur chaque panne pour les bâtiments en Région III, ou en Région I, ou II, situation exposée ;
sur l'avant-dernière panne avant un faîtage simple couronnant une façade ;
sur l'avant-dernière panne avant l'égout extérieur.
C
Les plaques doivent être percées en sommet d'onde à une distance d'au moins 50 mm des bords transversaux.
3.5.7 Fixations de couture
Leur espacement est au plus égal à 1 m.
Les fixations de couture utilisées sont les suivantes :
A Polyester sur aluminium
Les fixations seront du type vis autotaraudeuse ou autoperceuse de diamètre minimal de 4,8 mm.
Elles seront utilisées avec une rondelle d'appui et une rondelle d'étanchéité d'un diamètre minimal de 19 mm.
B Polyester sur polyester et aluminium sur polyester
-
Soit fixations par vis et douille de serrage avec rondelle métallique et rondelle d'étanchéité incorporée :
douille diamètre 9 mm environ (élastomère conforme à la norme NF P 85-301).
vis et rondelle en aluminium ou acier inox 18/8, avec écrou noyé dans la douille.
rondelle d'étanchéité (élastomère conforme à la norme NF P 85-301) ;
Soit des rivets étanchés à rupture de tige, avec rondelle d'étanchéité en élastomère conforme à la norme NF P 85-301 incorporée, en aluminium, diamètre 6 mm environ.
3.5.8 Ecartement des appuis
Les charges sont définies à l' article 3.3.5.1.
L'écartement maximal des appuis est lié à chaque profil et est déterminé conformément à l' Annexe C 3.
3.5.9 Débordement
Le débordement maximal à l'égout, fonction de chaque profil et de chaque classe de polyester, est au plus égal à 20 cm.
3.6 Isolation thermique
3.6.1 Généralités
Principales présentations des isolants thermiques
Feutre souple en général revêtu d'un pare-vapeur à dérouler sur une plaque support.
Panneau autoporteur revêtu sur une face d'un parement d'aspect faisant office de pare-vapeur.
Feutre souple ou semi-rigide avec revêtement sur une face assurant l'aspect et le pare-vapeur.
Il est rappelé que les documents du marché doivent prévoir les caractéristiques de l'isolation et leur emplacement.
Emplacement de la couche isolante
L'emploi de la couche isolante :
insérée entre pannes,
déroulée sur pannes avant la mise en oeuvre de la couverture,
n'est considéré que sur des locaux à faible hygrométrie ou rendus tels.
La déperdition due aux ponts thermiques est réduite lorsque l'on dispose la couche isolante sous ou sur les pannes.
La couche isolante peut être disposée :
posée sous pannes sur un plafond suspendu ou sur une ossature porteuse suspendue ;
insérée entre pannes ;
déroulée sur pannes avant la mise en oeuvre de la couverture.
3.6.2 Stockage des isolants
Le stockage des isolants doit être effectué dans un local abrité.
3.6.3 Mise en oeuvre de l'isolation thermique
3.6.3.1 Procédés d'isolation sous pannes
La mise en oeuvre des procédés d'isolation sous pannes consiste à disposer les isolants :
soit sur un plafond suspendu. Cette technique relève du DTU n° 58.1 « Plafonds suspendus » ;
soit sur une ossature porteuse suspendue sous les pannes. On utilise alors soit des panneaux autoporteurs, soit des feutres souples déroulés sur des plaques supportées par l'ossature rapportée.
Bien que la sous-toiture ne soit pas alors horizontale mais parallèle au versant, on appliquera les spécifications du DTU n° 58.1 en prenant soin de maintenir une lame d'air ventilée d'épaisseur suffisante et au moins égale à 4 cm entre la face intérieure de la panne et l'isolant.
3.6.3.2 Procédés d'isolation entre pannes
Ces procédés utilisent une ossature constituée de profilés T (dits de sous-plafonds), généralement en tôle d'acier galvanisée.
On pourra se référer aux spécifications du DTU n° 58.1 « plafonds suspendus ».
Ces profilés sont disposés, perpendiculairement aux pannes, posés sur leurs ailes inférieures et munis de dispositifs antisoulèvement.
L'isolation est constituée :
-
soit de panneaux autoporteurs posés simultanément avec les profilés d'ossature et bloqués sur ces profilés à l'aide de cavaliers (environ 1 cavalier tous les 0,50 m) (fig. 37 à 41) ;
Figure 37 Isolation entre pannes schémas de principe (pannes métalliques)
Figure 37 Isolation entre pannes schémas de principe (pannes métalliques)
Figure 38 Isolation entre pannes schémas de principe (panneau isolant autoporteur pannes bois)
Figure 39 Isolation entre pannes (exemples de réalisation aux parties éclairantes)
Figure 39 Isolation entre pannes (exemples de réalisation aux parties éclairantes)
Figure 40 Isolation entre pannes (exemples de réalisation avec dôme éclairant - panneau isolant autoporteur)
Figure 41 Isolation entre pannes (exemples de réalisation en faîtage) panneau isolant autoporteur
-
soit de feutres souples reposant sur des plaques de sous-toiture posées sur les pannes et l'ossature secondaire (fig. 42 et 43).
Figure 42 Isolation entre pannes schémas de principe
Figure 43 Isolation entre pannes (exemples de réalisation aux parties éclairantes)
Les jonctions entre les éléments précités doivent être soignées pour minimiser les défauts d'étanchéité à l'air.
Dans le cas où le pied de panne ne permet pas la pose des profilés T (panne Z, bois ou béton), il est nécessaire de rapporter une pièce formant appui.
3.6.3.3 Procédés d'isolation sur pannes
Ces procédés relèvent de la procédure d'Avis Technique.
La mise en oeuvre des isolants doit être effectuée par temps sec.
Les isolants sont constitués :
soit de feutres semi-rigides ;
soit de feutres souples nécessitant, à leur pose, une mise en tension longitudinale (procédé à « feutre tendu »).
Chaque système de ce type impose une portée maximale entre pannes qui lui est propre.
Malgré cela, un léger festonnage à l'isolant peut subsister sous la toiture. Il peut être réduit par l'utilisation de supports intermédiaires entre pannes.
Les feutres présentent sur leur face inférieure un pare-vapeur intégré.
Leur jointoiement est assuré par un système de languettes longitudinales renforcées ou agrafées.
La continuité de la barrière de vapeur doit être particulièrement soignée aux joints et aux raccords au niveau des lignes de toitures (en particulier rives et égout), des pénétrations et des parties éclairantes.
La fixation des plaques nervurées est réalisée après la pose de l'isolant à l'aide des systèmes de fixation prévus à l' article 3.3.1 à l'exclusion des boulons-crochets qui sont incompatibles avec ce type d'isolation.
Les figures 44 à 47 indiquent des dispositions de principe applicables pour le traitement de certains détails.
Figure 44 Isolation sur panne - Feutre isolant déroulé sur panne - Egout (exemple) Enlever l'isolation du pare-vapeur sur 150 mm environ. Replier le pare-vapeur sur l'appui et sous la plaque
Figure 45 Isolation sur panne - Feutre isolant déroulé sur pannes - Faîtage double
Figure 46 Isolation sur panne - Feutre isolant déroulé sur panne recouvrement transversal sur plaques éclairante (exemples)/Variante 1
Figure 46 Isolation sur panne - Feutre isolant déroulé sur panne Recouvrement transversal sur plaques éclairante (exemples)/Variante 2 Enlever l'isolation du pare-vapeur sur 150 mm environ. Replier le pare-vapeur sur l'appui et sous la plaque
Figure 46 Isolation sur panne - feutre isolant déroulé sur panne Recouvrement transversal sur plaque éclairante (exemples)/Variante 3 voir variante 2 avec closoir métallique
Figure 47 Isolation sur panne - Feutre isolant déroulé sur pannes Recouvrement longitudinal sur parties éclairantes (exemples)/Variante 1 - Enlever l'isolation du pare-vapeur sur 100 mm environ - coller ou rabattre avec cornière métallique sous la plaque aluminium
Figure 47 Isolation sur panne - feutre isolant déroulé sur pannes Recouvrement longitudinal sur parties éclairantes (exemples)/Variante 2 - enlever l'isolation du pare-vapeur sur 100 mm environ - faire passer le pare-vapeur sur l'onde métallique
3.7 Précautions contre les risques de condensation
3.7.1 Bâtiments fermés non isolés
On ventilera la sous-face de la couverture.
Le paragraphe 3.8 précise les conditions de réalisation de cette ventilation.
Néanmoins, cette ventilation peut se révéler inefficace durant l'hiver et les demi-saisons, lorsque l'air devient saturé pendant une partie de la nuit, entraînant des condensations passagères en sous-face des plaques. Pour éviter cet inconvénient, on peut, tout en ventilant, disposer à la sous-face des plaques nervurées un matériau poreux, sous réserve qu'il n'y ait aucun risque de corrosion du métal au contact de ce matériau.
3.7.2 Bâtiments isolés
3.7.2.1 Cas d'une couche isolante suspendue sous les pannes ou posée sur plafond suspendu
On doit ventiler la lame d'air entre isolant et couverture.
Voir commentaire du paragraphe 3.7.1.
Le paragraphe 3.8 précise les conditions de réalisation de cette ventilation.
De plus, lorsque la perméance de l'isolant est supérieure à 0,1 g/m².h.mm Hg, il y a lieu de prévoir une barrière de vapeur en sous-face de l'isolant.
Ceci étant, on distingue deux cas :
-
cas des locaux à faible hygrométrie :
les jonctions entre les éléments isolants doivent être soignées pour minimiser les défauts d'étanchéité à l'air ;
-
cas des locaux à moyenne hygrométrie :
la continuité de la barrière de vapeur doit être particulièrement soignée au niveau des joints et des raccords.
Nota : Pour certains problèmes qui nécessitent des solutions thermiques et acoustiques, il n'est pas toujours possible de prévoir un pare-vapeur.
Ces cas ne sont pas traités dans le présent DTU.
3.7.2.2 Cas d'une couche isolante disposée sur pannes
L'emploi de ce procédé est limité aux locaux à faible hygrométrie ou rendus tels.
Une barrière de vapeur doit être placée sous l'isolant.
La barrière de vapeur est généralement incorporée à l'isolant.
La perméance totale de l'isolant et de sa barrière de vapeur doit être au plus égale à 0,02 g/m².h.mm Hg.
3.7.2.3 Cas d'une couche isolante disposée entre les pannes
Ce procédé n'est considéré ici que pour la réalisation d'une toiture chaude non ventilée dont l'emploi est limité aux locaux à faible hygrométrie.
La perméance totale de l'isolant et de sa barrière de vapeur doit être inférieure à 0,02 g/m².h.mm Hg.
La barrière de vapeur est généralement incorporée à l'isolant.
La lame d'air entre l'isolant et la couverture doit être obturée en périphérie et au droit des pénétrations.
3.8 Réalisation de la ventilation
3.8.1 Dispositions générales
La ventilation peut être assurée :
soit entre pignons, si la longueur du bâtiment est inférieure ou égale à 12 m ;
soit sur le ou les versants de la couverture, parallèlement au rampant, entre chaque égout et le faîtage.
Il est fait usage pour cela :
de faîtages ventilés en sortie d'air ;
d'entrées d'air à l'égout ;
éventuellement, de châtières.
La distance minimale entre deux ouvertures de ventilation fera l'objet d'un additif ultérieur.
3.8.2 Sections de ventilation
3.8.2.1 Bâtiments fermés non isolés
Pour chaque versant de toiture à ventiler, la section minimale de chaque série d'ouverture (entrée et sortie d'air) sera égale au 1/500 de la surface projetée du versant considéré, sans toutefois dépasser 400 cm² par mètre linéaire.
3.8.2.2 Bâtiments isolés
Pour chaque versant de toiture à ventiler, la section minimale de chaque série d'ouverture (entrée et sortie d'air) dépend de l'hygrométrie du local sous-jacent, de la perméance de la couche isolante et de la surface (projetée) du versant considéré.
La « perméance » de la couche isolante inclut celle de l'isolant et de l'éventuelle barrière de vapeur.
Le tableau suivant indique les sections minimales à adopter :
Ces exigences figurent dans le décret 65-48 du 8 janvier 1965 concernant l'exécution des dispositions du Livre II du Code du Travail (titre I « Hygiène et sécurité des travailleurs »).