10 Protection des revêtements d'étanchéité
10.1 Généralités
Les protections lourdes doivent être exécutées dès que possible et, en tout cas, dès la fin de l'exécution des revêtements d'étanchéité.
La mise en place d'équipements lourds fait l'objet d'une étude particulière, non visée par le présent document. Il est rappelé que les charges des équipements disposés sur les toitures doivent être reportées sur la structure porteuse.
10.2 Choix de la protection des parties courantes en fonction de la nature des revêtements
10.2.1 Protection des revêtements asphalte
Elle est obligatoire dans les cas suivants :
sur supports isolants ;
dans les régions à forte opposition de température, indiquées au tableau 22 du paragraphe 9.4.1.3 ;
sur toitures techniques ou zones techniques.
10.2.2 Protection des revêtements bicouches à base de bitume modifié par élastomère SBS
Elle peut être meuble ou dure. La pente du support est au plus égale à 5 %.
10.3 Constitution et mise en oeuvre des protections du revêtement des parties courantes
10.3.1 Toitures-terrasses plates (pente 1 % à 5 %)
10.3.1.1 Revêtement asphalte (voir paragraphe 9.4.1) (pente ≤ 3 %)
10.3.1.1.1 Toitures inaccessibles : protection rapportée meuble
Elle est assurée par une couche de granulats courants, roulés ou concassés, de 0,04 m d'épaisseur minimale.
Dans le cas où le bâtiment est :
de hauteur supérieure à 28 m en zone 1 tous sites ou zone 2 site normal,
ou de hauteur supérieure à 20 m en zone 2 site exposé ou zone 3 site normal,
-
ou, quelle que soit sa hauteur, en zone 3 site exposé ou zone 4 tous sites,
la protection est complétée, sur 2 m de largeur au pourtour de la toiture-terrasse et des édicules, par des dalles posées à sec :
soit directement sur les granulats ;
soit sur un non tissé synthétique d'au moins 170 g/m2.
La granularité est choisie la plus élevée possible.
10.3.1.1.2 Zones techniques et chemins de circulation : protection rapportée dure
La protection est assurée par des dalles en béton préfabriquées posées à sec, à joints secs, sur couche de désolidarisation.
Une largeur de 0,80 m est généralement admise pour constituer un chemin de circulation.
L'usage de ces zones ou chemins n'impose généralement pas le respect de tolérances précises telles que planéité, alignement des joints, désaffleur entre dalles,... Ce type de protection peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien adapté.
La couche de désolidarisation est constituée par :
soit la protection lourde meuble des parties traitées en toiture inaccessible ;
soit un écran synthétique de désolidarisation.
10.3.1.2 Revêtements à base de bitume modifié par élastomère SBS
Voir paragraphe 9.4.2 : pentes 1 % à 5 %.
10.3.1.2.1 Toitures inaccessibles : protection rapportée meuble ou autoprotection
Dans le cas de revêtement recevant une protection rapportée meuble (voir paragraphes 9.4.2.1 et 9.4.2.2.1), cette dernière est assurée par une couche de granulats, conformément au paragraphe 10.3.1.1.1.
Dans le cas de revêtement autoprotégé (voir paragraphe 9.4.2.2.2), la protection est assurée par l'autoprotection du revêtement.
10.3.1.2.2 Zones techniques et chemins de circulation : protection rapportée dure ou autoprotection
Dans le cas de revêtement recevant une protection rapportée (voir paragraphes 9.4.2.1 et 9.4.2.2.1), cette dernière est assurée par des dalles en béton préfabriquées, conformément au paragraphe 10.3.1.1.2.
Dans le cas de revêtement autoprotégé (voir paragraphe 9.4.2.2.2), la protection est assurée par l'autoprotection du revêtement.
10.3.2 Toitures inclinées (pentes > 5 %)
Voir paragraphe 9.5.
La protection est assurée par l'autoprotection du revêtement.
10.4 Protection des traversées diverses
La protection est assurée par la feuille métallique d'autoprotection ou par l'ouvrage de raccordement de la traversée lui-même (cas des manchons en plomb notamment) : voir figures 47 a) et 47 b).
Figure 47 Protection des traversées diverses
10.5 Arrêt des protections au droit des entrées d'eaux pluviales
Autour des entrées d'eaux pluviales, les protections doivent comporter un dispositif destiné à permettre l'évacuation des eaux s'écoulant à travers les éléments constituant la protection (garde-grèves par exemple).
10.6 Arrêt des protections meubles
Voir figures 30 a) et 30 b).
L'arrêt des protections meubles est assuré par une butée constituée, par exemple, en carreaux d'asphalte, carreaux de béton, briques pleines collées au bitume, bandes pare-gravier.
Ce dispositif doit permettre, outre l'écoulement de l'eau de surface, l'écoulement de l'eau traversant la protection meuble.