7 Dispositions diverses
7.1 Poutres ajourées
Les vérifications doivent être réalisées sur la poutre préfabriquée et sur la section composite. Une méthode de calcul est donnée en annexe B du présent document.
Dans le cas de réservations nécessitant des renforts supplémentaires, la distance entre la première réservation et l'about doit être au moins égale à Max [2b ; H] où H est la hauteur de la poutre ou de la section composite et 2b la largeur de la réservation.
De plus, les armatures de précontrainte doivent être enrobées et la membrure supérieure ne doit pas subir de flambement sous la résultante des efforts de compression. Pour cette dernière disposition, on considère qu'il n'y a pas de flambement si la longueur 2b n'excède pas 5 fois la hauteur a1 de la membrure supérieure. Au-delà, une étude particulière de cette membrure doit être envisagée.
Lorsqu'une telle étude est nécessaire, on peut retenir la forme réelle de la réservation.
7.2 Utilisation des Bétons Autoplaçants (BAP)
7.2.1 Utilisation des BAP pour la fabrication des éléments préfabriqués
Les vérifications sont effectuées en adoptant la limite défavorable du fuseau préalablement définie.
Deux cas sont à considérer, suivant que les BAP restent ou non dans le domaine des formules génériques.
La certification « Marque NF » ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos, vaut la preuve de la justification pour l'utilisation des BAP.
7.2.1.1 Formules génériques
Il n'y a pas lieu d'effectuer d'étude particulière pour les bétons respectant l'ensemble des critères définis dans le tableau suivant, leur comportement étant réputé identique à celui d'un béton traditionnel.
Tableau 4 Critères pour les BAP considérés équivalents à des bétons traditionnels
7.2.1.2 Autres cas
Si la formulation du BAP ne permet pas de vérifier les exigences définies dans le tableau ci-dessus, il est nécessaire de justifier des valeurs de déformation de retrait et de fluage prises en compte dans les calculs.
Ces justifications peuvent être réalisées expérimentalement, les mesures portant sur une période d'une durée minimale de 3 mois.
Il est également possible d'utiliser un modèle basé sur les méthodes d'homogénéisation, comme celle décrite en annexe C du présent document.
7.2.2 Utilisation des BAP pour la réalisation des tables de compression
Dans le cas d'utilisation de BAP dans les tables de compression des poutres et lorsque la proportion de granulats est inférieure à 66 %, les modules d'élasticité, calculés comme pour les bétons traditionnels sont forfaitairement minorés de 15 %.
7.3 Table de compression de poutre
7.3.1 Définition de la table de compression
Pour les vérifications d'ensemble relatives à la résistance et aux déformations des poutres porteuses, il n'est pas tenu compte des affaiblissements locaux dus aux coupures entre les dalles successives constituant le plancher (par exemples prédalles, dalles alvéolées).
Dans le cas des planchers à prédalles, la table de compression des poutres porteuses a pour épaisseur la hauteur totale du plancher. Les largeurs de table à prendre en compte dans les diverses sections ainsi que les limitations de contraintes normales à respecter sont déterminées respectivement aux paragraphes 3.2.2.3 et 6.3, en considérant une pente de 2/3.
Toutefois, il y a lieu de vérifier au droit des coupures, que la contrainte de compression à l'état limite de service dans la table réduite à la hauteur efficace n'excède pas 2/3 fck, la hauteur efficace (h — a) étant définie comme indiqué sur la figure 23 :
Figure 23 Définition de la hauteur efficace au droit des coupures pour les planchers pleins
Les vérifications à l'état limite ultime doivent être réalisées en considérant uniquement l'épaisseur de béton rapporté au-dessus de la coupure.
7.3.2 Liaison de la table de compression aux poutres
Les parties de table de compression situées de part et d'autre des poutres, prises en compte dans la membrure comprimée pour le calcul en flexion du plancher doivent être cousues aux poutres par des armatures dès lors que la contrainte de cisaillement développée dans chaque plan vertical de jonction dépasse la valeur ultime admissible prise égale à k fctd avec :
k = 0,5 lorsque le plan vertical de jonction pris en compte dans le calcul comporte une surface de reprise de bétonnage rugueuse, telle que définie à l'article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA) ;
k = 1,0 lorsque le plan vertical de jonction pris en compte dans le calcul ne comporte pas de surface de reprise de bétonnage.
Les sections d'armatures sont calculées par application de 6.2.4 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA). Dans cette vérification, l'effort de glissement est calculé en considérant la section transversale prise en compte pour les vérifications sous contraintes normales.
La vérification de la compression des bielles dans la membrure doit tenir compte de la présence des évidements éventuels.
7.3.3 Sollicitations dans les planchers dues à la répartition des efforts entre poutres
Lorsque la répartition des efforts due à la solidarisation transversale entre poutres est prise en compte pour leur dimensionnement, les sollicitations qui en résultent dans le plancher doivent être cumulées aux sollicitations locales.