8 Réfection des joints
Un diagnostic précis de l'état du joint et de sa géométrie doit être réalisé. Les causes de la dégradation (environnement, dégradation des supports, choix des mastics d'origine, etc.) doivent être recherchées. Leur identification permet de choisir le nouveau mastic à utiliser et ses conditions de mise en oeuvre.
8.1 Dispositions particulières concernant les anciens systèmes de calfeutrement
Le mastic retenu pour la réfection du joint devra être chimiquement compatible avec le système de calfeutrement antérieur. Dans le cas particulier où ce dernier aurait pu donner lieu à des migrations de composants dans le support (huile, bitume, etc.), des dispositions seront adoptées
Exemple : Application de primaire de façon à séparer le mastic rapporté des traces ayant pu imprégner le support ; élimination par tronçonnage des éléments pollués.
Le mastic et le fond de joint antérieurs doivent être éliminés totalement, même s'ils appartiennent à la même famille chimique que celle du mastic choisi pour la réfection.
8.2 Recalibrage du joint
Dans tous les cas, la section du nouveau mastic doit être conforme aux règles de dimensionnement définies aux paragraphes 6.3 et 7.1 du présent document. Ces règles peuvent entraîner la nécessité d'un recalibrage du joint en largeur et sur la profondeur concernée par la mise en place du nouveau mastic et de son fond de joint.
Parmi les cas de mauvaise largeur, on peut citer :
calcul initial en désaccord avec les règles de dimensionnement en vigueur ;
défaut de géométrie des éléments (défaut d'alignement, queues de billard, etc.).
8.2.1 Cas des joints trop étroits
Voir 6.2 - Tableaux 1, 2 et 3.
Ils doivent être élargis au disque à tronçonner. Si cette opération crée un épaulement, un fond de joint plat doit être mis en place sur toute la largeur du joint (voir Figure 11).
 : Etanchéité des joints de façade par mise en oeuvre de mastics/NF DTU 44.1 P1-1 (août 2012)/image/fig_AEOA_1_11.png)
Figure 11 Fond de joint plat sur épaulement
Les joints trop étroits qu'il est impossible d'élargir (par exemple, joints entre éléments métalliques, joints entre éléments en matériaux de synthèse, etc.) ne sont pas visés par le présent document car ils nécessitent une étude particulière.
8.2.2 Cas des joints trop larges
Voir 6.2 - Tableaux 1, 2 et 3.
Ils doivent être ramenés à la bonne dimension en reconstituant les parties de support manquant avec un matériau compatible avec le support existant et le nouveau système de calfeutrement.
Le matériau reconstitué doit avoir les caractéristiques nécessaires pour supporter les opérations requises par le calfeutrement et permettre sa tenue.
Dans le cas de béton ou maçonnerie, la reconstitution des supports doit être réalisée selon l'Annexe B de la norme NF DTU 42.1 les NF DTU en vigueur de la série maçonnerie et béton et les références normatives indiquées dans le présent document.
8.3 Mise en oeuvre du nouveau système de calfeutrement
Se reporter à l'Article 7 du présent document.
8.4 Réfection des joints horizontaux ouverts
Lorsqu'un joint horizontal préalablement ouvert est calfeutré en laissant un vide derrière le mastic, et si ce dispositif prévoit la réservation d'une chambre d'égalisation des pressions (parfois dénommée « chambre de décompression »), ce dernier doit être mis en communication avec l'extérieur au moyen de dispositifs ponctuels appropriés (barbacanes, pissettes, etc., (voir Figures 7 et 12).
 : Etanchéité des joints de façade par mise en oeuvre de mastics/NF DTU 44.1 P1-1 (août 2012)/image/fig_AEOA_1_12.png)
Figure 12 Mise en place de pissette dans un joint horizontal
8.5 Cas du calfeutrement des joints en solins
Le calfeutrement d'un joint en solin est employé exclusivement en rénovation.
Sont retenus pour cet emploi les mastics de classes F 25 E, F 12,5 E et F 12,5 P.
L'élimination des anciens produits de calfeutrement est la règle générale.
8.5.1 Mise en oeuvre des calfeutrements des joints en solins (cas général)
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Cas des joints statiques
Le mastic est mis en oeuvre avec ou sans fond de joint. Après serrage et lissage le joint a la forme d'un triangle isocèle sensiblement rectangle dont les deux côtés sont les surfaces de contact adjacentes et dont l'hypoténuse constitue la face libre du joint (Figures 13 et 14).
Lors de la rénovation des menuiseries, pour la garniture du joint entre dormant existant et gros-oeuvre le mastic est mis en oeuvre avec ou sans fond de joint et de façon que le joint en solin soit un triangle de côté 10 mm minimum.
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Cas des joints à faible et importante amplitude (joints dynamiques - Voir 5.1)
Pour d'autres applications où des mouvements pouvant aller jusqu'à 25 % d'amplitude sont prévisibles, le mastic retenu est de la classe F 25 E. Il est mis en oeuvre avec fond de joint et de façon que le solin soit un triangle de côté 15 mm minimum.
On entend par rénovation des menuiseries la mise en oeuvre des menuiseries neuves sur dormants existants.
 : Etanchéité des joints de façade par mise en oeuvre de mastics/NF DTU 44.1 P1-1 (août 2012)/image/fig_AEOA_1_13.png)
Figure 13 Joint solin calfeutré en rénovation de menuiserie — (Cas sans fond de joint)
 : Etanchéité des joints de façade par mise en oeuvre de mastics/NF DTU 44.1 P1-1 (août 2012)/image/fig_AEOA_1_14.png)
Figure 14 Dimensions minimales du joint solin pour les autres applications en rénovation
8.5.2 Cas particuliers de reconstitution de joints à surfaces parallèles
Au lieu de calfeutrer en solin, on peut reconstituer des joints à surfaces sensiblement parallèles par fixation de pièces formant équerre (cornière, profilé, etc., voir Figure 15).
 : Etanchéité des joints de façade par mise en oeuvre de mastics/NF DTU 44.1 P1-1 (août 2012)/image/fig_AEOA_1_15.png)
Figure 15 Exemples de reconstitution d'un joint à surfaces parallèles