7 Prescriptions concernant les travaux en partie courante (y compris noues)
Les noues sont traitées comme les parties courantes.
7.1 Conditions générales
La pose des ouvrages d'étanchéité ne peut commencer qu'après achèvement complet du gros oeuvre des parties courantes et des ouvrages particuliers (reliefs, acrotères, souches, pénétrations, ventilations, etc.).
Les surfaces doivent être propres et sèches.
Après exécution du gros oeuvre, un délai de 8 jours à 3 semaines suivant la saison, doit être observé avant l'intervention de l'entrepreneur d'étanchéité. Pour les planchers en bacs métalliques collaborants, ce délai est plus long de façon à permettre l'évacuation de l'eau en surplus.
Aucun travail d'étanchéité ne doit être entrepris lorsque la surface d'application est à une température inférieure à + 2 °C.
7.2 Travaux préparatoires : pontage des joints
Le pontage des joints sur appuis des éléments porteurs de type D (voir le NF DTU 20.12) est requis lorsque le pare-vapeur ou le revêtement d'étanchéité (lorsque appliqué directement sur cet élément porteur) est posé en semi-indépendance ou en adhérence. Cette disposition s'applique également dans le cas où une dalle rapportée en béton armé complète l'élément porteur.
La bande de pontage, de largeur minimale 0,20 m, est posée librement sur l'axe du joint, l'élément anti-adhérent (aluminium) au contact de l'élément porteur.
7.3 Pare-vapeur
Dans le cas d'isolant placé sous le revêtement d'étanchéité, un dispositif pare-vapeur (pare-vapeur et couche de diffusion éventuelle) doit être prévu.
Le dispositif pare-vapeur ne peut être considéré ni comme un revêtement d'étanchéité, ni comme une mise hors d'eau provisoire.
La constitution du pare-vapeur est donnée dans le tableau 3 en fonction de l'hygrométrie et de la présence d'éléments chauffants dans l'élément porteur.
La classification des locaux en fonction de leur hygrométrie est définie dans le FD DTU 43.11 P3.
Les éléments en feuille constituant le pare-vapeur sont posés à recouvrement de 6 cm ; ils sont collés à l'EAC ou soudés. Les éléments perforés peuvent être posés bord à bord.
En périphérie, dans tous les cas de relief en maçonnerie, une équerre avec talon de 0,06 m minimum et avec aile verticale dépassant d'une hauteur minimale de 0,06 m le nu supérieur de l'isolant de partie courante, est soudée à plein horizontalement sur le pare-vapeur et verticalement :
soit sur le relief préalablement revêtu d'EIF (Enduit d'imprégnation à froid) si le relevé n'est pas mis en oeuvre sur une isolation thermique (voir figure 4) ;
soit sur le panneau isolant vertical apte à recevoir un revêtement soudé si le relevé d'étanchéité est mis en oeuvre sur une isolation thermique (voir figure 5).
Figure 4 Remontée du pare-vapeur en continuité avec le relevé d'étanchéité lorsque le relevé d'étanchéité n'est pas mis en oeuvre sur isolant – Principe
 : Etanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de montagne/NF DTU 43.11 P1-1 (avril 2014)/image/fig_AFLP_1_5.png)
Figure 5 Remontée du pare-vapeur en continuité avec le relevé d'étanchéité lorsque le relevé d'étanchéité est mis en oeuvre sur isolant – Principe
Tableau 3 Constitution et mise en oeuvre du pare-vapeur
7.4 Isolant thermique
7.4.1 Généralités
Les isolants visés par le présent document sont les suivants :
panneaux de liège ;
autres isolants non porteurs supports d'étanchéité.
Les panneaux de liège peuvent être utilisés en un ou plusieurs lits sous le revêtement d'étanchéité.
7.4.2 Épaisseur des panneaux isolants
L'épaisseur de l'isolation thermique découle de la résistance thermique utile de la couche isolante, selon la nature des panneaux isolants.
La résistance thermique utile indiquée tient compte des dispositions réglementaires. Elle est définie par les DPM.
Le point de rosée (calculé pour la température extérieure minimale de base) doit se situer au-dessus de l'élément porteur ou des éventuels ouvrages en maçonnerie rapportés sur l'élément porteur dans le cas de toitures non isolées et au-dessus du pare-vapeur dans le cas de toitures isolées.
Dans le cas du liège, l'épaisseur totale de l'isolation est limitée à 80 mm.
7.4.3 Mise en oeuvre des panneaux isolants
7.4.3.1 Répartition et pose des panneaux
-
Pose en un seul lit : les joints sont décalés dans un sens (pose en quinconce : voir figure 6).
Figure 6 Exemple de pose en quinconce des panneaux isolants
Pose en plusieurs lits : chaque lit est disposé en quinconce, les joints de deux lits successifs n'étant pas superposés.
Les panneaux sont posés à joints serrés.
Les tolérances dimensionnelles des panneaux et la précision des découpes peuvent entraîner un léger jeu aux jonctions.
La pose de la première couche du revêtement d'étanchéité doit suivre la pose des panneaux de façon à les protéger des intempéries.
7.4.3.2 Mode de liaison des isolants
7.4.3.2.1 Fixations — généralités
Pour le liège, la fixation se fait par collage à l'EAC.
Pour les autres isolants, les fixations mécaniques ne sont pas admises :
Les modes de liaison des panneaux et les limites d'emploi éventuelles (exposition au vent, pente, nombre de lits, limitation de surface en pose libre, épaisseur maximale...) sont définis dans leur Document Technique d'Application1.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
sur plancher comportant des corps creux ;
sur dalle mince en béton précontraint, notamment les planchers de type D, y compris avec dalle de compression ;
sur plancher comportant une distribution électrique noyée (planchers chauffants) ;
sur locaux à très forte hygrométrie.
Les alimentations électriques ponctuelles ne sont pas exclues sur locaux à très forte hygrométrie et sur les formes de pente rapportées.
7.4.3.2.2 Cas particulier de la mise en oeuvre des panneaux isolants sur toitures de pente supérieure à 100 %
Les toitures sur locaux à très forte hygrométrie ne sont pas visées par le présent article.
Les panneaux isolants sont fixés mécaniquement, ou par collage à bain d'EAC si leur document d'application le prévoit, selon les dispositions du 7.4.3.2.1.
De plus, des butées sont disposées perpendiculairement à la ligne de plus grande pente, l'écartement des lignes de butées n'excédant pas 5 m. Leur fixation à l'élément porteur se fait par système de chevilles et plaquettes.
Ces butées peuvent recevoir la fixation du haut des lés d'étanchéité et, pour les butées en bois situées en rive, la fixation des bandes de rives insérées.
7.4.3.2.3 Cas particulier de la mise en oeuvre des panneaux isolants sur toitures courbes
La largeur L du panneau devant suivre la courbure, doit être limitée selon la formule :
L = largeur en m
R = rayon de courbure en m
a = coefficient dépendant du mode de fixation de l'isolant :
pour une fixation à l'EAC (pente ≤ 40 %), a = 1/100
pour des fixations mécaniques seules, a = 1/50
pour une pose à bain d'EAC, a = 1/100
La largeur L peut être obtenue :
soit en découpant les panneaux en bandes ;
soit en réalisant des saignées sur une partie de l'épaisseur des panneaux (L est alors la distance entre saignées).
7.5 Revêtement d'étanchéité
7.5.1 Généralités sur les revêtements d'étanchéité
Les revêtements d'étanchéité visés par le présent document sont les suivants :
asphalte ;
système bicouche à base de bitume modifié par élastomère SBS, communément appelé « bicouche bitume SBS ».
En ce qui concerne les systèmes bicouches bitume SBS, on se réfère dans le présent document à la performance I (indentation) du classement FIT figurant dans leur Document Technique d'Application2. Ce classement permet de faire un choix qualitatif du système d'étanchéité adapté à un emploi déterminé, en se basant sur les critères de comportement de ce système vis à vis des sollicitations extérieures. Il est actuellement défini dans le Cahier du CSTB n° 2358-V2.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Dans la suite du document les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.
7.5.2 Systèmes de pose et types de revêtements
7.5.2.1 Systèmes de pose de revêtements
La liaison du revêtement à son support est conforme au tableau 4.
Tableau 4 Liaison du revêtement d'étanchéité au support
7.5.2.2 Types de revêtement
Le type de revêtement pouvant être associé à une toiture de destination donnée est indiqué dans le tableau 5.
Ce tableau est destiné à faciliter la recherche des paragraphes donnant la composition du revêtement en fonction de la destination de la toiture. Il ne précise pas toutes les conditions qui autorisent les associations possibles. Il convient donc de se reporter à ces paragraphes pour le choix définitif du revêtement.
Tableau 5 Types de revêtement d'étanchéité en fonction de la destination de la toiture
7.5.3 Dispositions générales concernant la pose
7.5.3.1 Couches d'indépendance
Le recouvrement entre lés de la couche d'indépendance est de 0,10 m environ.
7.5.3.2 Couches de semi-indépendance
7.5.3.2.1 Écran perforé soudable
Le recouvrement entre lés de la couche de semi-indépendance est facultatif.
En périphérie de la terrasse et autour des émergences, l'écran est :
soit interrompu à 0,50 m environ des reliefs ;
soit soudé en plein au chalumeau sur 0,50 m environ.
7.5.3.2.2 Couche de semi-indépendance pour asphalte
Le recouvrement entre lés de la couche de semi-indépendance est de 0,10 m environ.
7.5.3.3 Colle à froid pour semi-indépendance
La mise en oeuvre de cette colle est définie en fonction du revêtement d'étanchéité dans les conditions du 3.6.3 du NF DTU 43.11 P1-2 (CGM).
7.5.3.4 Écran thermique
Cet écran est disposé librement sur ou sous la couche d'indépendance en sous-face du revêtement d'étanchéité. La largeur de recouvrement des éléments de cet écran est de 0,10 m.
Le Document Technique d'Application3 de l'isolant et/ou du revêtement d'étanchéité peut exiger l'utilisation d'un écran thermique sur toute la surface, sur panneaux isolants non porteurs sensibles à la température d'utilisation du bitume ou sensibles à la flamme.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
7.5.3.5 Revêtements asphalte
Les joints de reprise des couches successives d'asphalte doivent être décalés d'au moins 0,10 m les uns par rapport aux autres.
7.5.3.6 Revêtements bicouches bitume SBS
Les feuilles d'étanchéité constituant une même couche doivent être posées à recouvrement de 0,06 m minimum.
On distingue deux modes de pose :
la pose à lits parallèles (les joints des deux couches successives ne doivent pas se superposer mais être décalés) ;
la pose à lits croisés.
Les feuilles d'étanchéité sont soudées en plein.
Une au moins des faces en regard des couches supérieures et inférieures doit comporter un film thermofusible.
Pour la première couche des revêtements indépendants, ou semi-indépendants par colle à froid, seuls les recouvrements sont soudés.
Les systèmes doivent satisfaire aux exigences du tableau 6.
Tableau 6 Systèmes bicouches bitume SBS
7.5.4 Composition des revêtements sur toitures inaccessibles ou techniques
Les revêtements appliqués en partie courante et dans les noues sont identiques.
Dans le cas particulier de la couverture d'édicules en béton armé, sans isolation thermique et sans acrotère, de surface inférieure à 20 m2, les revêtements d'étanchéité peuvent être réalisés selon les dispositions du 7.5.4.3.
7.5.4.1 Asphalte
7.5.4.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
7.5.4.1.2 Couche d'indépendance
Sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre-deux sans fil ;
Sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
7.5.4.1.3 Composition du revêtement
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique compatible avec l'asphalte.
7.5.4.1.3.1 Revêtement 5 + 15
Le revêtement comprend :
la couche d'indépendance ;
une couche d'asphalte coulé pur étanchéité AP1 de 5 mm d'épaisseur ;
une couche d'asphalte sablé étanchéité AS1 de 15 mm d'épaisseur, de teinte naturelle.
Masse totale au m2 : 45 kg environ.
Le revêtement nécessite toujours une protection lourde et un porte-neige.
7.5.4.1.3.2 Revêtement 5 + 20
Le revêtement comprend :
la couche d'indépendance ;
une couche d'asphalte coulé pur étanchéité AP5 de 5 mm d'épaisseur ;
une couche d'asphalte coulé gravillonné étanchéité AG5 de 20 mm d'épaisseur.
Masse totale au m2 : 55 kg environ.
Le revêtement nécessite une protection lourde complémentaire (voir 7.6.2).
7.5.4.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Les systèmes sont définis au 7.5.3.6.
7.5.4.2.1 En système indépendant
Ce revêtement, de pente ≤ 5 %, doit recevoir systématiquement une protection lourde. Il est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
7.5.4.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
7.5.4.2.1.2 Écran thermique
Le Document Technique d'Application4 de l'isolant et/ou du revêtement précise si le revêtement doit être complété par un écran thermique suivant les dispositions du 7.5.3.4.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
7.5.4.2.1.3 Composition du revêtement (voir tableau 7)
Tableau 7 Toitures-terrasses inaccessibles ou techniques — Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant sous protection lourde
7.5.4.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants.
Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. Les panneaux en verre cellulaire sont surfacés par EAC avant soudage.
7.5.4.2.2.1 Revêtement sous protection lourde (voir tableau 8)
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur support de pente au plus égale à 5 %.
Tableau 8 Toitures-terrasses inaccessibles ou techniques — Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent sous protection lourde
7.5.4.2.2.2 Revêtements autoprotégés apparents (voir tableau 9)
Dans le cas des toitures de pente supérieure à 20 % (système avec première couche soudée sur un isolant surfacé à l'EAC) ou à 40 % (autre système), les dispositions particulières de fixation en tête des lés prévues au 7.5.4.4 sont applicables.
Tableau 9 Toitures-terrasses inaccessibles ou techniques — Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent autoprotégé apparent
7.5.4.2.3 En système semi-indépendant
Ce système, autoprotégé apparent, est mis en oeuvre sur maçonnerie (voir tableau 10).
Dans le cas des toitures de pente supérieure à 40 %, les dispositions particulières de fixation en tête des lés prévues au 7.5.4.4 sont applicables.
Tableau 10 Toitures-terrasses inaccessibles ou techniques — Composition des revêtements bicouches bitume SBS semi-indépendants autoprotégés
7.5.4.3 Cas particulier de la couverture d'édicules en béton armé, sans isolation thermique et sans acrotère, de surface inférieure à 20 m2, et de dimension maximale 6 m mesurée en diagonale
Les revêtements d'étanchéité sont :
7.5.4.4 Dispositions particulières pour les toitures de forte pente
7.5.4.4.1 Généralités
Des fixations mécaniques en tête des lés d'étanchéité sont à mettre en oeuvre dans les cas suivants :
si la pente est > 20 % pour les systèmes dont la couche inférieure est soudée sur un isolant surfacé à l'EAC ;
si la pente est > 40 % pour les autres systèmes.
Le haut des lés de la dernière couche du revêtement d'étanchéité est fixé avec interposition de plaquettes de 40 mm de diamètre à raison d'une fixation tous les 0,20 m.
Le haut des lés d'étanchéité dépasse l'axe des fixations d'au moins 0,05 m. Le lé supérieur recouvre les fixations avec un minimum de 0,06 m au-delà du bord inférieur de la plaquette et une bande d'étanchéité identique à celle de la seconde couche, recouvre la ligne de fixations supérieure.
7.5.4.4.2 Sur support en maçonnerie
La fixation se fait par plaquettes et éléments de liaison.
7.5.4.4.3 Sur support en panneaux isolants
La fixation est réalisée soit sur des butées, soit directement à travers le panneau isolant :
sur butée en bois : la fixation se fait par clous ou vis avec plaquettes de diamètre 0,04 m ;
sur butée en tôle d'acier galvanisée : la fixation se fait par vis autoperceuses ou rivets à expansion avec plaquettes de diamètre 0,04 m ;
fixation directe à travers le panneau isolant : elle se fait uniquement par plaquette de diamètre 0,04 m et système de chevilles.
7.5.5 Composition des revêtements sur toitures-terrasses accessibles aux piétons
Les revêtements appliqués en parties courantes et en noues sont identiques.
7.5.5.1 Asphalte
7.5.5.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
7.5.5.1.2 Couche d'indépendance
sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre-deux sans fil ;
sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
7.5.5.1.3 Composition des revêtements (voir tableau 11)
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique compatible avec l'asphalte.
Tableau 11 Toitures-terrasses accessibles aux piétons – Composition des revêtements asphalte
7.5.5.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Les systèmes sont définis au 7.5.3.6.
Le revêtement doit recevoir une protection lourde.
Dans le cas où la protection est constituée de dalles sur plots, le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique.
7.5.5.2.1 En système indépendant
Le revêtement est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
7.5.5.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
7.5.5.2.1.2 Écran thermique
Le revêtement d'étanchéité est éventuellement complété par un écran thermique suivant les dispositions du 7.5.3.4.
7.5.5.2.1.3 Composition du revêtement (voir tableau 12)
Tableau 12 Toitures-terrasses accessibles aux piétons – Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant
7.5.5.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants compatibles avec l'adhérence des revêtements.
Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. Les panneaux en verre cellulaire sont surfacés par EAC avant soudage.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 13.
Tableau 13 Toitures-terrasses accessibles aux piétons – Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent
7.5.6 Composition des revêtements sur toitures-terrasses accessibles aux véhicules
Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes.
7.5.6.1 Asphalte
7.5.6.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
7.5.6.1.2 Couche d'indépendance
sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre-deux sans fil ;
sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
7.5.6.1.3 Composition des revêtements (voir tableau 14)
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique compatible avec l'asphalte.
Tableau 14 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules – Composition des revêtements asphalte
7.5.6.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Les systèmes sont définis au 7.5.3.6.
Le revêtement doit recevoir une protection lourde.
7.5.6.2.1 En système indépendant
Le revêtement est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
7.5.6.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
7.5.6.2.1.2 Composition du revêtement (voir tableau 15)
Tableau 15 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules – Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant
7.5.6.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants.
Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. Les panneaux en verre cellulaire sont surfacés par EAC avant soudage.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 16.
Tableau 16 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules – Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent
7.5.7 Composition des revêtements sur toitures-terrasses jardins
Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes.
7.5.7.1 Asphalte
7.5.7.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
7.5.7.1.2 Couche d'indépendance
Elle est constituée :
sur support en maçonnerie, d'une feuille de papier entre-deux sans fil ;
sur panneau isolant non porteur, d'une double couche de papier kraft ou d'une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
7.5.7.1.3 Composition des revêtements
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur isolant thermique compatible avec l'asphalte.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 17.
Tableau 17 Toitures-terrasses jardins – Composition des revêtements asphalte
7.5.7.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Ces revêtements spécifiques pour toitures-terrasses jardins sont composés de deux couches (systèmes bicouches).
Les systèmes sont définis au 7.5.3.6.
Ces revêtements ne nécessitent pas de protection lourde rapportée préalablement à l'application de la couche drainante.
7.5.7.2.1 En système indépendant
7.5.7.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
7.5.7.2.1.2 Composition du revêtement (voir tableau 18)
Tableau 18 Toitures-terrasses jardins – Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant
7.5.7.2.2 En système adhérent
Ces revêtements peuvent être mis en oeuvre sur support en maçonnerie ou sur support constitué de panneaux isolants.
Dans le cas de supports en panneaux isolants, ceux-ci sont aptes à recevoir des revêtements soudés. Les panneaux en verre cellulaire sont surfacés par EAC avant soudage.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 19.
Tableau 19 Toitures-terrasses jardins – Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent
7.5.8 Composition des revêtements sur rampes
Seuls les supports en maçonnerie de type A ou B sont admis.
7.5.8.1 Asphalte (revêtement 25 + 25)
7.5.8.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement est mis en oeuvre sur des pentes au plus égales à 15 %.
7.5.8.1.2 Composition du revêtement
Le revêtement comprend :
un EIF ;
une couche de semi-indépendance définie à l'article 4 ;
une couche d'asphalte gravillonné rampe AG4 de 25 mm d'épaisseur ;
une résille de verre ou une grille de verre définies à l'article 4 ;
une couche d'asphalte gravillonné rampe AG4 de 25 mm d'épaisseur.
Ce revêtement reste autoprotégé.
Lorsque le déneigement n'est pas réalisé manuellement ou par « petits » engins, le revêtement est complété par une couche de circulation définie au 7.6.3.6.1 — 2ème alinéa.
7.5.8.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Les systèmes sont définis au 7.5.3.6.
Les revêtements doivent recevoir une protection lourde.
Ils sont mis en oeuvre en adhérence.
La composition des revêtements est donnée par le tableau 20.
Tableau 20 Rampes – Composition des revêtements bicouches bitume SBS
7.6 Protection
Les dispositifs de protection de l'étanchéité ont pour but de contribuer à préserver le revêtement de l'action des agents atmosphériques susceptibles d'en altérer les qualités dans le temps (par exemple, rayonnement UV) et des dégradations provenant des sollicitations mécaniques (dues par exemple à la circulation, au séjour, etc.).
7.6.1 Généralités
Le choix de la protection fait l'objet du 7.6.2.
Sa constitution et sa mise en oeuvre sont décrites au 7.6.3.
Les protections lourdes doivent être exécutées dès que possible et en tout cas dès la fin de l'exécution du revêtement d'étanchéité.
La circulation du personnel et le stockage de matériels et matériaux étrangers à l'entreprise d'étanchéité sur un revêtement d'étanchéité non protégé en dur sont proscrits. Par dérogation, l'entreprise en charge de la réalisation du porte-neige pourra accéder à la terrasse, moyennant la mise en oeuvre d'une protection provisoire rigide telle que platelage bois.
Les protections dures hormis les dalles sur plots sont posées sur couche de désolidarisation.
Lorsque prévue, la mise en eau doit être effectuée avant les travaux de protection.
Les protections décrites dans la présente partie de norme ne sont pas destinées à recevoir des scellements (garde-corps par exemple).
7.6.2 Choix de la protection en fonction de la destination de la toiture et de la nature du revêtement d'étanchéité
Lorsque différentes dispositions sont possibles, les DPM précisent la solution choisie (voir NF DTU 43.11 P2) et les zones concernées.
Le choix de la protection est indiqué dans le tableau 21.
Tableau 21 Choix de la protection dans le cas général en fonction de la destination de la toiture-terrasse et du revêtement d'étanchéité
7.6.3 Constitution et mise en oeuvre de la protection
7.6.3.1 Protection des toitures inaccessibles et des chemins ou aires de circulation qui peuvent s'y trouver
7.6.3.1.1 Autoprotection du revêtement d'étanchéité
Pour les parties courantes, la protection est assurée par l'autoprotection du revêtement décrit dans l'un des paragraphes suivants :
-
7.5.4.2.2.2 (bicouche bitume SBS autoprotégé adhérent) ;
7.5.4.2.3 (bicouche bitume SBS autoprotégé semi-indépendant).
La toiture doit comporter un porte-neige, sauf dans les cas prévus au 6.5.
7.6.3.1.2 Protection lourde
7.6.3.1.2.1 Parties courantes
La protection lourde meuble est constituée par une couche de granulats courants, roulés ou concassés, d'épaisseur minimale donnée dans le tableau 22, de granularité comprise entre 0,005 m et une dimension au plus égale au 2/3 de l'épaisseur de la protection.
Tableau 22 Protection des toitures-terrasses inaccessibles – Épaisseur minimale de la couche de granulats
Dans le cas où le bâtiment est :
de hauteur supérieure à 28 m, en région 1 tous sites ou région 2 site normal,
ou de hauteur supérieure à 20 m, en région 2 site exposé ou région 3 site normal,
ou quelle que soit sa hauteur, en région 3 site exposé ou région 4 tous sites,
la granularité du granulat est choisie la plus élevée possible et la protection est complétée, sur 2 m de largeur au pourtour de la toiture-terrasse et des édicules, par des dalles posées à sec :
soit directement sur les granulats ;
soit sur un non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m2.
Dans les zones situées à l'aplomb de toitures déversantes, la protection est complétée par des dalles en béton posées directement sur la couche de granulats.
7.6.3.1.2.2 Chemins ou aires de circulation
La protection est constituée par des dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle, posées à sec sur une couche de désolidarisation.
Une largeur de 0,80 m est généralement admise pour constituer un chemin de circulation.
Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que : planéité, alignement des joints, désaffleurement entre dalles, etc. Il peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
La couche de désolidarisation est constituée :
soit du lit de la protection lourde meuble des parties courantes (voir figure 7a) ;
soit d'un non-tissé d'au moins 170 g/m2 (voir figure 7b) posé à recouvrement de 0,10 m environ ;
-
soit d'une plaque de polystyrène extrudé, posée selon le cas :
Figure 7 Protection des chemins ou aires de circulations : dalles préfabriquées sur lit de granulats ou non-tissé
Cette figure représente également l'une des dispositions convenant aux toitures-terrasses techniques.
Figure 8 Protection des chemins ou aires de circulations : dalles préfabriquées sur plaque de polystyrène extrudé
Cette figure représente également l'une des dispositions convenant aux toitures-terrasses techniques.
Les dalles en béton sont de classe d'appellation S4 minimum.
Les dalles en pierre sont de classe d'appellation 45 minimum.
7.6.3.2 Protection des toitures-terrasses techniques ou des zones techniques
7.6.3.2.1 Cas général
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après.
7.6.3.2.1.1 Autoprotection du revêtement d'étanchéité bicouche bitume SBS
Voir 7.5.4.2.2.2 (revêtement adhérent S7M) ou 7.5.4.2.3 (revêtement semi-indépendant).
7.6.3.2.1.2 Dalles préfabriquées, posées à sec sur une couche de désolidarisation (voir figures 7 et 8)
La couche de désolidarisation est constituée :
soit d'un lit de granulats (voir figure 7a) ;
soit du lit de la protection meuble des zones voisines inaccessibles avec protection meuble ;
soit d'un non-tissé d'au moins 170 g/m2 posé à recouvrement de 0,10 m environ (voir figure 7b) ;
-
soit d'une plaque de polystyrène extrudé, posée selon le cas (voir figure 8) :
directement sur le revêtement lorsque celui-ci est en asphalte ;
sur un non-tissé lorsque le revêtement est un bicouche bitume SBS.
Les dalles en béton sont de classe d'appellation S4 minimum. Les dalles en pierre sont de classe d'appellation 45 minimum. Elles sont posées à sec sur la couche de désolidarisation sans joints de fractionnement ; elles sont arrêtées à 0,10 m environ de tous les relevés, l'espace créé étant comblé de granulats.
Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que planéité, alignement des joints, désaffleurement entre dalles. Il peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
7.6.3.2.2 Cas particulier des zones recevant des chemins de roulement d'appareils d'entretien de façades constitués d'un dallage en béton armé (voir 10.2.2)
Ce cas n'est pas visé dans le présent document.
Seuls sont visés les appareils d'entretien de façades circulant sur rails.
7.6.3.3 Protection des toitures-terrasses accessibles aux piétons
D'autres dispositions sont prévues pour les chemins ou zones de circulation pour piétons en toitures-terrasses-jardins (voir 10.3.5).
7.6.3.3.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte 15 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection.
Il est rappelé (voir 7.5.5.1.3) que cette disposition est admise uniquement pour des toitures-terrasses limitées à la circulation (et non pas au séjour) des piétons et lorsque le revêtement asphalte est mis en oeuvre directement sur le support en maçonnerie.
7.6.3.3.2 Dalles sur plots
Ce type de protection n'est admis que lorsque le déneigement est réalisé manuellement (voir FD DTU 43.11 P3 - article 5).
Les dalles sur plots, qui constituent la protection de l'étanchéité et le revêtement de circulation, sont mises en oeuvre directement sur le revêtement d'étanchéité (voir figure 9) ;
Figure 9 Protection avec dalles sur plots directement sur revêtement d'étanchéité
-
Plots :
Les plots sont préfabriqués.
Leur hauteur doit être comprise entre 0,10 m et 0,20 m.
Il convient de vérifier que la surface d'appui est suffisante sur les ouvrages d'étanchéité pour que la pression exercée sur ces derniers ne dépasse pas la valeur admise pour le revêtement et pour l'isolant thermique (voir 10.1 - tableau 26).
-
Dalles :
Leurs dimensions dans le plan sont comprises entre 0,40 m et 0,60 m limites incluses. Leur classe d'appellation est :
T7 en terrasses privatives, si la hauteur des plots est ≤ 0,15 m ;
T11 en terrasses collectives ou en terrasses accessibles au public, ou privatives si la hauteur des plots est > 0,15 m.
-
Mise en oeuvre :
La largeur moyenne du joint entre dalles, déterminée par l'épaisseur du séparateur dans le cas de plots préfabriqués, est de 2 à 5 mm.
La largeur moyenne du joint entre les dalles et les émergences est de 3 à 10 mm.
Les tolérances admises sur le revêtement fini sont les suivantes :
planéité : flèche maximale de 5 mm sous la règle de 2 m, à laquelle s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
alignement des joints : écart maximal de 5 mm par rapport à la règle de 2 m, auquel s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
désaffleurement entre dalles adjacentes : les tolérances de fabrication admises pour les dalles.
-
Évacuations des eaux pluviales :
À l'aplomb des entrées d'eaux pluviales, il doit être prévu un système permettant un repérage aisé de celles-ci (dalle percée par exemple).
7.6.3.3.3 Dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle posées sur couche de désolidarisation
Ce type de protection n'est admis que sur des terrasses où le déneigement est réalisé manuellement ou avec de « petits » engins (moins de 2,5 kN).
Les dalles peuvent subir quelques désorganisations dues notamment aux effets du gel et du déneigement pouvant provoquer également des abrasions et des défauts d'aspect, défauts corrigés par un entretien régulier spécifique (voir annexe A).
7.6.3.3.3.1 Couche de désolidarisation
Elle est constituée d'un lit de granulats de 0,04 m d'épaisseur minimale.
7.6.3.3.3.2 Dalles
Les dalles en béton sont de classe d'appellation S4 minimum. Les dalles en pierre naturelle sont de classe d'appellation minimale 45 et d'épaisseur supérieure ou égale à 0,05 m.
7.6.3.3.3.3 Mode de pose
Les dalles sont posées à sec. Les joints sont laissés libres.
7.6.3.3.3.4 Fractionnement
Un joint de fractionnement de 0,02 m de largeur minimale est ménagé :
en partie courante, tous les 6 m au plus dans les deux sens ;
en bordure des reliefs et émergences.
Ce joint de fractionnement est garni d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées (voir figure 10).
Figure 10 Fractionnement de la protection dure par dalles préfabriquées
7.6.3.3.3.5 Tolérances sur le revêtement fini
planéité : flèche de 5 mm sous la règle de 2 m à laquelle s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
désaffleurement entre dalles adjacentes : les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
alignement des joints : 5 mm auxquels s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles.
7.6.3.4 Protection des toitures-terrasses accessibles aux véhicules légers, dont le déneigement est réalisé manuellement ou avec des « petits » engins
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après :
7.6.3.4.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte 15 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection circulable.
Ce type de protection peut présenter des empreintes de roues de véhicules.
7.6.3.4.2 Protection coulée en place, sur couche de désolidarisation
Ce type de protection peut présenter des fissures et des concrétions calcaires. Ces dernières peuvent entraîner une réduction du diamètre des entrées d'eaux pluviales qui toutefois ne remet pas en cause le bon fonctionnement des ouvrages dès lors que les opérations d'entretien sont réalisées (voir annexe A).
7.6.3.4.2.1 Couche de désolidarisation
Elle est constituée de l'ensemble des trois éléments suivants :
un non-tissé, posé à recouvrement de 0,10 m environ ;
un lit de granulats de 0,04 m d'épaisseur minimale ;
un non-tissé, posé à recouvrement de 0,10 m environ.
7.6.3.4.2.2 Protection en béton coulée en place
-
Dalle en béton armé (voir figure 11)
Cette protection traite des terrasses :
sans isolation thermique ;
avec isolation thermique dont l'isolant a une résistance thermique utile inférieure à 2 m2.K/W ;
avec isolation thermique dont l'isolant a une résistance thermique utile supérieure ou égale à 2 m2.K/W dans le cas où la terrasse a une surface inférieure à 500 m2.
Les dispositions du NF DTU 13.3 ne s'appliquent pas.
Son épaisseur nominale est de 0,06 m.
Le béton est dosé à 350 kg de ciment par m3 de béton.
L'armature est au minimum un treillis soudé 150 × 150, Ø 4 mm ou de section équivalente.
La dalle est fractionnée par des joints de largeur minimale 0,02 m :
en partie courante tous les 4 à 5 m dans les deux sens ;
en bordure des reliefs et des émergences.
Les joints intéressent toute l'épaisseur de la dalle ; les armatures sont interrompues au droit des joints.
Les joints sont garnis d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées.
Les tolérances admises sont les suivantes :
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planéité :
flèche maximale de 0,010 m sous la règle de 2 m ;
flèche maximale de 0,003 m sous la règle de 0,20 m.
épaisseur moyenne au moins égale à l'épaisseur nominale ;
épaisseur au moins égale en tout point à l'épaisseur nominale moins 0,010 m ;
désaffleurement au droit des joints : 0,004 m.
Figure 11 Protection de terrasse accessible aux véhicules légers par dalle en béton armé
-
Dallage en béton armé
Cette protection traite des terrasses de surface supérieure à 500 m2 avec isolant support d'étanchéité de résistance thermique utile supérieure ou égale à 2 m2.K/W.
Dans ce cas, le dimensionnement (épaisseur, ferraillage, fractionnement dans l'épaisseur du dallage, etc.) n'est plus forfaitaire, mais déterminé conformément au NF DTU 13.3 Partie 2, en prenant en compte les valeurs « Rcs-ds » de l'isolant thermique.
Le dallage est fractionné par des joints de largeur minimale 0,02 m :
en partie courante tous les 10 m dans les deux sens ;
en bordure des reliefs et des émergences.
Les joints intéressent toute l'épaisseur du dallage ; les armatures sont interrompues au droit des joints. Les joints sont conjugués.
Ce sont soit des joints goujonnés (voir figure 12a), soit des joints clavetés (voir figure 12b).
Figure 12 Exemples de joints de fractionnement conjugués
7.6.3.5 Protection des toitures-terrasses accessibles aux véhicules lourds ou dont le déneigement est réalisé par des engins autres que « petits »
7.6.3.5.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte 15 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection circulable.
Le revêtement est complété par une couche de circulation, composée de 25 mm d'asphalte AC2 sur double papier kraft ou papier EdsF, ou de 60 mm (épaisseur nominale) d'enrobés bitumineux type 4.
7.6.3.5.2 Dallage en béton armé coulé en place sur couche de désolidarisation
Ces ouvrages de protection ne sont pas réalisés par l'entreprise d'étanchéité (voir NF DTU 43.11 P2).
Ils sont définis dans l'annexe D du NF DTU 20.12 P1.
Le dallage est fractionné comme défini au 7.6.3.4.2.2 — b.
Il est complété par une couche de circulation, composée de 25 mm d'asphalte AC2 ou d'enrobés bitumineux décrits au tableau 3 du NF DTU 43.11 P1-2.
La couche de circulation peut présenter des fissures au droit des joints de fractionnement du dallage.
7.6.3.6 Protection des rampes
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après :
7.6.3.6.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte type 25 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection circulable.
Dans le cas où le déneigement n'est pas réalisé manuellement ou par « petits engins », le revêtement est complété par une couche de circulation constituée d'enrobés bitumineux décrits au tableau 3 du NF DTU 43.11 P1-2.
Dans les cas où les DPM prévoient une protection complémentaire, celle-ci est réalisée suivant le 7.6.3.6.2.
7.6.3.6.2 Dallage en béton armé coulé en place sur couche de désolidarisation
Ces ouvrages de protection ne sont pas réalisés par l'entreprise d'étanchéité (voir NF DTU 43.11 P2).
La couche de désolidarisation est constituée d'un non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m2 surmonté d'un film synthétique imputrescible de 100 micromètres d'épaisseur, posés à recouvrement de 0,10 m environ.
Dans le cas où le déneigement n'est pas réalisé manuellement ou par « petits engins », le revêtement est complété par une couche de circulation constituée d'enrobés bitumineux décrits au tableau 3 du NF DTU 43.11 P1-2.
7.6.3.7 Protection des toitures-terrasses jardins
Les toitures-terrasses jardins font l'objet du 10.3.
La protection est en général assurée par l'autoprotection du revêtement d'étanchéité.
La couche drainante est mise en oeuvre directement sur le revêtement d'étanchéité.