9  Conception et fabrication des parois verticales

9.1  Eléments de structure

9.1.1  Ossature

9.1.1.1  Epaisseur

Les éléments d'ossature (bois massifs ou autres matériaux mentionnés au 3.1.1 du NF DTU 31.2 P1-2, excepté le lamibois), doivent avoir une épaisseur supérieure ou égale à 36 mm correspondant à l'humidité en service pour les montants intermédiaires (fixation de partie courante de voile de contreventement).

Les éléments d'ossature réalisés en lamibois conforme à la norme NF EN 14374 doivent avoir une épaisseur supérieure ou égale à 30 mm. Pour une épaisseur comprise entre 30 et 35 mm inclue, le Lamibois doit comporter deux plis croisés.

Dans le cas d'assemblage de deux panneaux de contreventement sur un même support (montant ou traverse), quelle que soit sa nature, l'épaisseur de ce support doit avoir une épaisseur nominale absolue supérieure ou égale à 45 mm pour une humidité de 18 %.

9.1.1.2  Largeur

Un écart de 1,5 mm est toléré sur un même élément de mur entre la pièce la plus large et la pièce la moins large.

La largeur minimale à l'humidité en service doit être supérieure ou égale à 95 mm.

L'élancement (rapport largeur/épaisseur) de la section doit être inférieur ou égale à 10 pour les éléments d'ossature en lamibois.

L'élancement (rapport largeur/épaisseur) de la section doit être inférieur ou égale à 6 pour tous les autres matériaux utilisés en ossature.

9.1.1.3  Humidité

L'humidité des éléments d'ossature en bois doit être inférieure ou égale à 18 % au moment de l'assemblage des éléments d'ossature, avec un écart entre deux éléments au maximum de 4 %.

Le taux d'humidité des éléments doit être déterminé selon les méthodes décrites par la norme NF EN 13183-2.

En complément, lors de la mise en oeuvre de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau sur chantier, le taux d'humidité des bois doit être vérifié et respecter les préconisations du présent paragraphe.

9.1.1.4  Précision des coupes

Une tolérance sur l'ouverture de la coupe de 1/100ème est admise sans excéder 1 mm.

9.2  Assemblage de l'ossature bois et des panneaux de contreventement

9.2.1  Assemblage des montants et traverses entre eux pour former l'ossature

Cet assemblage doit être assuré au minimum par deux pointes crantées, torsadées ou annelées, ou des vis, enfoncées d'au moins une fois l'épaisseur de la pièce à fixer dans le dernier élément assemblé.

NOTE

L'espacement des montants, limité à 600 mm, peut être réduit selon les charges, le format des panneaux de contreventement, la nature des revêtements intérieurs ou extérieurs, etc.

9.2.2  Assemblage du voile travaillant sur l'ossature

9.2.2.1  Position du voile travaillant dans le cas des parois donnant sur l'extérieur ou sur un local non chauffé

Le voile travaillant peut-être positionné côté extérieur (côté « froid ») ou côté intérieur (côté « chaud ») des montants d'ossature.

NOTE

La position et la nature de ce panneau, ayant une incidence sur les transferts de vapeur d'eau dans la paroi, peut entrainer des prescriptions spécifiques sur la nature de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau (voir le 9.3.2 du présent document).

9.2.2.2  Fixation du panneau de contreventement

Les panneaux doivent être fixés (couturés) à l'ossature sur toute leur périphérie.

Si la hauteur des murs est supérieure à celle du panneau, une entretoise doit être mise en oeuvre entre les montants d'ossature pour supporter la rive du panneau de contreventement.

L'enfoncement des pointes et agrafes dans le bois d'ossature doit être supérieur ou égal à 35 mm.

L'enfoncement des vis dans le bois d'ossature doit être supérieur ou égal à 25 mm.

Les organes de fixation doivent être enfoncés à une profondeur permettant que la partie supérieure de leur tête affleure avec la surface du panneau. L'enfoncement maximal de la tête dans l'épaisseur du panneau ne doit pas excéder 1 mm. Les fixations ne doivent pas être disposées à moins de 10 mm des bords des panneaux.

Un jeu fonctionnel minimal de 4 mm doit être ménagé entre les panneaux.

9.2.3  Spécifications concernant les éléments de structure de mur pouvant contenir une baie

9.2.3.1  Constitution et tolérances du chevêtre

La conception du chevêtre destiné à recevoir une fenêtre ou porte extérieure est dépendante :

  • du type de menuiserie extérieure (avec ou sans volet roulant) ;

  • de la dimension de la menuiserie extérieure ;

  • des charges appliquées sur le linteau et sur le mur.

Dans tous les cas, le chevêtre doit comporter, au minimum (voir Figure 6) :

  • un montant latéral continu de chaque côté de l'ouverture, sur la hauteur du mur ;

  • une traverse d'appui si présence d'une allège dans l'élément de mur à ossature bois ;

  • une traverse de linteau ;

  • un linteau ;

  • des montants d'appui (sous la traverse d'appui, et au-dessus de la traverse de linteau), calepinés à la trame des montants d'ossature du mur.

L'espacement des montants d'appui sous les traverses d'appui ou au-dessus des linteaux, doit être inférieur ou égal à 600 mm.

Figure 6  Chevêtre de menuiserie extérieure - Exemple de schéma de principe

NOTE

Il convient de toujours ménager un jeu avec la menuiserie, conformément aux spécifications de l'article 5 de la norme NF DTU 36.5.

Aucun report de charge ne doit être appliqué aux fenêtres et portes extérieures.

Les linteaux doivent faire l'objet d'une justification mécanique et ne doivent pas présenter de flèche (Wfin) excédant 1/500ème de la portée, sans toutefois dépasser 10 mm.

Les tolérances suivantes sur le chevêtre doivent être respectées :

  • tolérances dimensionnelles de la baie comprises entre ± 5 mm ;

  • tolérances de verticalité comprises entre ± 3 mm ;

  • tolérances d'horizontalité comprises entre ± 3 mm ;

  • rectitude des montants et traverses inférieure ou égale à 3 mm sous règle de 2 m.

9.2.3.2  Cas particulier : chevêtre pour complément d'isolant par l'extérieur

Des éléments d'ossature de même section que la contre ossature support du doublage extérieur doivent être fixés en périphérie du chevêtre de l'ossature principale, de manière à reconstituer un cadre continu sur toute la périphérie du tableau.

NOTE 1

Avec ce chevêtre complémentaire la mise en oeuvre des encadrements de baie est réalisée conformément aux prescriptions générales (voir article 15), en tenant compte de la profondeur spécifique de ce tableau.

NOTE 2

L'application d'un revêtement adhérent sur un parement extérieur en panneau à base de bois assurant une fonction de contreventement n'est pas visée par le présent document (carrelage, enduit, etc.).

9.2.4  Tolérances de fabrication des éléments de structure de mur

Les dimensions des éléments de mur à ossature bois doivent respecter les tolérances suivantes :

  • pour les tolérances dimensionnelles des éléments d'ossature :

    • hauteur : ± 3 mm sur la cote nominale ;

    • longueur : ±1 mm/m sur la cote nominale avec une limite à ± 5 mm ;

    • épaisseur : ± 2 mm sur la cote nominale ;

    • rectitude des bords : ≤ 1 mm/m ;

    • faux équerrage : ≤ 1 mm/m avec une limite à 8 mm.

  • pour les tolérances de planéité, lorsque l'on pose une règle de 2 m sur un endroit quelconque d'un élément de mur à ossature bois, cet élément doit présenter une flèche inférieure ou égale à 5 mm.

9.2.5  Cas particulier des murs cintrés

9.2.5.1  Rayon de courbure, type de panneaux et entraxe des montants

Le rayon de courbure d'un mur cintré est la distance entre le nu extérieur du mur et le centre du cercle (voir Figure 7).

Le rayon de courbure doit être supérieur ou égal à 2,80 m.

Figure 7  Définition du rayon de courbure d'un mur (coupe horizontale)

Le contreventement des murs cintrés doit être réalisé uniquement avec des panneaux contreplaqués de type 3S. Pour un rayon de courbure du mur supérieur ou égal à 5,00 m, l'entraxe des montants d'ossature doit être inférieur ou égale à 400 mm et l'épaisseur des panneaux de contreventement doit être inférieure ou égale à 12 mm.

Pour un rayon de courbure du mur supérieur ou égal à 2.80 m, l'entraxe des montants d'ossature doit être inférieur ou égale à 300 mm et l'épaisseur des panneaux de contreventement doit être inférieure ou égale à 10 mm.

NOTE

Le rayon de courbure peut être limité par la nature et la capacité de cintrage des matériaux de revêtement extérieur et/ou de parement intérieur.

9.2.5.2  Fabrication des murs cintrés

Les éléments horizontaux (lisses et traverses) doivent être reconstitués à partir d'arcs usinés dans des éléments en bois de forte section ou dans des pièces de lamellé-collé cintrées.

L'axe des montants doit être orienté vers le centre du rayon de courbure.

Si la paroi comporte une baie, le linteau doit être dimensionné tel que son épaisseur doit tenir dans la courbure du mur sans déborder et sans être cintré.

9.3  Ouvrages associés aux murs à ossature bois

9.3.1  Ouvrages d'isolation

9.3.1.1  Règles générales

Les ouvrages d'isolation comprennent la mise en oeuvre des produits d'isolation thermique et/ou acoustique.

L'isolation thermique des parois concerne les parois en contact avec l'extérieur ou un local non chauffé.

9.3.1.2  Conditions de pose des isolants

La zone d'intervention en atelier ou sur chantier doit être hors d'eau.

Les bois et les panneaux doivent être à l'état sec, c'est-à-dire à un taux d'humidité inférieur à 18 %, y compris en surface.

Les isolants doivent être protégés des reprises d'humidité et des intempéries lors de la fabrication des murs, du levage, du transport, du stockage intermédiaire sur chantier, et jusqu'à la mise hors d'eau des parois.

La mise en oeuvre du pare-pluie et/ou du pare-vapeur (conformément aux prescriptions du présent document) peut faire office de protection provisoire de l'isolant.

9.3.1.3  Mise en oeuvre des isolants semi-rigides entre montants d'ossature

Les isolants insérés entre montants doivent être semi-rigides.

L'épaisseur maximale des isolants doit correspondre à la largeur des montants.

Les largeurs et hauteur des isolants doivent correspondre aux dimensions de la cavité augmentée de 5 mm avec une tolérance de 0 à + 5 mm sur cette surcote, de manière à réaliser un contact continu entre l'ossature et l'isolant sur toute la périphérie.

L'isolant doit être porté en partie basse. La hauteur des cavités à remplir d'isolant ne doit pas dépasser 3.00 m pour limiter le risque de tassement. Pour des cavités de hauteur supérieure à 3.00 m, une entretoise supportant le poids de l'isolant et fixée mécaniquement aux montants d'ossature doit être mise en oeuvre.

Dans le cas d'isolants comportant un revêtement (surfaçage), celui-ci doit être positionné côté ambiance intérieure du local.

NOTE

Les revêtements et surfaçages des isolants même jointoyés ne peuvent pas être considérés comme système pare-vapeur au sens du présent document.

Si le surfaçage de l'isolant a une perméabilité à la vapeur d'eau telle que la valeur Sd du revêtement soit supérieure à 0,18 m, l'isolant doit être posé en une seule couche.

Lorsque deux couches d'isolant sont prévues, la couche située entre les montants, coté extérieur, ne doit pas comporter de surfaçage ou comporter un surfaçage perméable à la vapeur d'eau (tel que sa valeur Sd soit inférieure ou égale à 0,18 m).

9.3.1.4  Mise en oeuvre d'un complément d'isolation extérieur

L'isolant peut être mis en oeuvre sur le côté extérieur d'un mur à support continu (panneau) ou discontinu (montant / traverse) et doit être supporté par une contre ossature, à l'arrière du revêtement extérieur ventilé.

La contre-ossature support du complément d'isolation extérieur supporté peut être mise en oeuvre verticalement au droit des montants de l'ossature principale ou horizontalement, perpendiculairement aux montants de l'ossature principale.

Les isolants insérés entre les contre ossatures doivent être semi-rigides.

L'épaisseur maximale des isolants doit correspondre à la largeur des contre-ossatures et leur mise en oeuvre est analogue à celle décrite au 9.3.1.3. Il ne doit pas y avoir de discontinuité dans la mise en oeuvre.

La surface de l'isolant ne doit pas émerger du nu extérieur de la contre-ossature.

L'espacement entre deux éléments de la contre-ossature doit être inférieur ou égal à 600 mm.

L'isolant utilisé doit être non revêtu ou son revêtement doit avoir une perméabilité à la vapeur d'eau telle que la valeur Sd du revêtement soit inférieure ou égale à 0,18 m.

Dans le cas d'un isolant mis en oeuvre dans une ossature secondaire (verticale), celui-ci doit reposer en partie basse sur une traverse. La distance verticale entre chaque support d'isolant doit être inférieure ou égale à 3.00 m.

L'isolant doit être protégé en permanence des intempéries avant la fermeture de la paroi soit :

  • par le pare-pluie, s'il en est prévu un, qui doit être mis en place en même temps que l'isolant ; soit,

  • si un pare-pluie n'est pas prévu, à titre provisoire, par une bâche de protection agrafée mise en place en même temps que l'isolant. La protection provisoire doit être retirée lors de la mise en oeuvre du revêtement extérieur.

Les prescriptions suivantes permettent d'assurer la tenue mécanique des systèmes de doublages extérieurs sous sollicitations des actions de vent en zones 1 à 4, sans autre justification :

  • l'épaisseur d'isolant doit être inférieure ou égale à 100 mm ;

  • la masse volumique de l'isolant doit être inférieure ou égale à 80 kg/m3 ;

  • la masse surfacique du revêtement extérieur doit être inférieure ou égale à 25 kg/m2 ;

  • les deux dimensions de la section de la contre ossature doivent être inférieures ou égales à 100 mm ;

  • les contre-ossatures doivent être fixées avec des vis à filetage partiel à chaque intersection avec les montants de l'ossature principale en cas de pose horizontale ou tous les 600 mm en cas de pose verticale au droit des montants d'ossature ;

  • les vis doivent être choisies comme indiqué dans le Tableau 2.

Tableau 2  Dimension des vis à filetage partiel pour la fixation des contre-ossatures en fonction de leur section

Toute configuration s'écartant des prescriptions du présent paragraphe doit faire l'objet d'une justification spécifique selon l'article 7 du présent document faisant la preuve de la résistance au vent et aux actions du poids propre du système d'isolation par l'extérieur.

9.3.1.5  Mise en oeuvre d'un complément d'isolation intérieur

L'isolant doit être maintenu par une contre-ossature, en bois ou en métal.

NOTE

Cette contre ossature intérieure peut être utilisée comme support pour le parement intérieur (plaque de plâtre, lambris, etc.). De fait, les dimensions et la nature de cette contre ossature satisfont à minima aux exigences des différents NF DTU relatifs au type de parement intérieur (NF DTU 25.41 pour les ouvrages en plaques de plâtre et NF DTU 36.2 pour les parements en bois).

Dans le cas d'isolants comportant un revêtement, celui-ci doit être positionné vers le côté intérieur de la paroi. Si le revêtement de l'isolant a une perméabilité à la vapeur d'eau telle que la valeur Sd du revêtement soit inférieure ou égale à 0,18 m, l'isolant doit être posé en une seule couche.

Les isolants insérés entre les contre-ossatures doivent être semi-rigides.

L'épaisseur maximale des isolants doit correspondre à la largeur des contre ossatures et leur mise en oeuvre est analogue à celle décrite ci-dessus au 9.3.1.3. Il ne doit pas y avoir de discontinuité dans la mise en oeuvre.

La surface de l'isolant ne doit pas émerger du nu intérieur de la contre-ossature.

L'espacement entre deux éléments de la contre-ossature doit être inférieur ou égal à 600 mm.

Quelle que soit la valeur de la perméance de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau du mur, l'épaisseur de l'isolant de doublage intérieur doit être limitée de façon à ce que sa résistance thermique soit toujours inférieure ou égale à la moitié de celle de l'isolant du mur (règle dite des 2/3 - 1/3) tout en restant inférieure à 100 mm (voir figure 8).

Figure 8  Schéma de principe en paroi verticale de la règle dite des « 2/3 - 1/3 » (coupe horizontale)

9.3.2  Mise en oeuvre d'une barrière à la diffusion de vapeur d'eau

9.3.2.1  Règles générales

La nécessité de la mise en oeuvre d'une barrière à la diffusion de vapeur d'eau est fonction du type de mur selon le Tableau 3.

Tableau 3  Nécessité d'une barrière à la diffusion de vapeur d'eau

Les surfaçages des isolants de type papier kraft, enduit PE, ou bitume, ne peuvent pas se substituer aux barrières à la diffusion de vapeur d'eau requise dans le présent document.

9.3.2.2  Choix de la perméance de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau
9.3.2.2.1  Cas général

Par défaut, une membrane pare-vapeur souple dont la valeur Sd est supérieure ou égale à 18 m doit être mise en oeuvre. Il est possible d'optimiser la valeur Sd de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau par la règle de moyen définie ci-dessous.

9.3.2.2.2  Optimisation et justification des transferts d'humidité via une règle de moyens spécifique (règle dite du « facteur 5 »)
9.3.2.2.2.1  Conditions d'application de la règle de moyens

Pour pouvoir appliquer la présente règle de moyen :

  • les matériaux utilisés pour la fabrication de la paroi, à l'exception des montants et traverses d'ossature, doivent être caractérisés par voie d'essai en termes de valeur Sd selon les prescriptions du présent NF DTU ; et

  • les panneaux à base de bois faisant office de barrière à la diffusion de vapeur d'eau doivent avoir une épaisseur comprise entre 7 et 16 mm, et entre 12 et 16 mm pour les panneaux OSB.

9.3.2.2.2.2  Choix de la valeur Sd des composants de la paroi.

La valeur Sd de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau côté intérieur (membrane pare-vapeur et/ou panneau à base de bois) doit être au moins 5 fois plus élevé que la valeur Sd de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau côté extérieur (membrane pare-pluie, et/ou écran rigide et/ou panneau à base de bois).

Pour les panneaux à base de bois :

  • lorsqu'ils sont placés côté intérieur, la valeur de Sd à retenir est la plus faible des valeurs moyennes affichées (Sdm,min) dans le cas de mesures « coupelle humide » ;

  • lorsqu'ils sont placés côté extérieur, la valeur de Sd à retenir est la plus forte des valeurs moyennes affichées (Sdm,max) dans le cas de mesures « coupelle sèche ».

NOTE

Pour les écrans rigides faisant office de pare-pluie, il est rappelé (Cf. article 10 du NF DTU 31.2 P1-2) que la valeur de Sd à retenir est la valeur moyenne dans le cas de mesures « coupelle humide ».

Lorsqu'une membrane et un panneau sont superposés, leurs valeurs Sd s'additionnent.

Pour l'application de cette règle du facteur 5, en cas de doublage isolant par l'extérieur mis en oeuvre sur un panneau à base de bois, seule une membrane pare-pluie souple peut être mise en oeuvre côté extérieur par rapport à ce doublage. Aucun autre composant ne doit être rapporté entre le doublage isolant extérieur supporté et ce pare-pluie.

9.3.2.3  Mise en oeuvre du pare-vapeur lorsqu'il s'agit d'une membrane souple

La fixation temporaire de positionnement du pare-vapeur sur la structure peut se faire par agrafage, clouage ou adhésivage.

La fixation définitive du pare-vapeur doit être obtenue en prenant en pince la membrane entre les montants d'ossature avec :

  • soit des tasseaux horizontaux ou verticaux (pouvant supporter le revêtement intérieur ou non) ou des contre-ossatures (conformes aux exigences du 9.3.1.5 du présent document) de largeur minimale 45 mm, d'épaisseur minimale 25 mm et un vide entre contre-ossature inférieur ou égal à 600 mm ;

    NOTE

    L'annexe B du NF DTU 31.2 P2 (CCS) précise les exigences de mise en oeuvre des éléments de fixation de la membrane lorsque ceux-ci sont également supports d'un revêtement intérieur ou d'une contre-isolation. Voir également le 3.2.1 du NF DTU 31.2 P2 (CCS).

  • soit des pastilles de diamètre minimal 25 mm, positionnées sous la tête des agrafes tous les 300 mm maximum. Les brins des agrafes doivent avoir une longueur supérieure ou égale à 15 mm.

En partie courante, un recouvrement des lés de pare-vapeur souple entre eux supérieur ou égal à 100 mm doit être respecté et la continuité du pare-vapeur doit être rétablie par collage à l'aide de bandes adhésives (rapportées ou intégrées aux membranes) compatibles. Il est également possible de rétablir la continuité du pare-vapeur avec un mastic colle compatible si le mur comporte un panneau à base de bois faisant office de support rigide pour le collage.

9.3.2.4  Mise en oeuvre de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau lorsqu'il s'agit d'un panneau bois

La fixation du panneau doit être assurée conformément aux prescriptions du 9.2.2 du présent document lorsqu'il joue un rôle dans la stabilité du bâtiment.

Si les panneaux sont non structuraux, ils doivent être fixés aux montants d'ossature par pointes ou agrafes permettant un ancrage de 30 mm minimum, espacées de 300 mm en périphérie et sur les montants intermédiaires.

La continuité de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau entre les panneaux doit être rétablie par collage à l'aide d'une bande adhésive rapportée compatible, sur la périphérie de chaque panneau (voir Figure 9).

Figure 9  Illustration du raccordement de panneaux à base de bois constituant la barrière à la vapeur d'eau du mur (coupe horizontale)

9.3.3  Mise en oeuvre d'un pare-pluie souple ou d'un écran rigide

9.3.3.1  Durée d'exposition en phase chantier

Les Documents Particuliers du Marché (DPM) définissent la durée d'exposition aux intempéries du pare-pluie souple ou de l'écran rigide avant la mise en oeuvre du revêtement extérieur. A défaut, cette durée est fixée à 3 mois pour les pare-pluie souple et les panneaux écrans rigides de type SB-E et 1 mois pour les écrans rigides de type SB-H et MDF RW-H.

Lorsque la durée d'exposition aux intempéries est de 15 jours, le vieillissement subi par le pare-pluie souple pour sa caractérisation doit être de type 336 h UV.

Lorsque la durée d'exposition aux intempéries est de 3 mois, le vieillissement subi par le pare-pluie souple pour sa caractérisation doit être de type 1000 h UV.

Lorsque la durée d'exposition aux intempéries est de 6 mois, le vieillissement subi par le pare-pluie souple pour sa caractérisation doit être de type 5000 h UV.

9.3.3.2  Obligation du pare-pluie en fonction du type de revêtement extérieur

Les cas de figure fréquents (liste non exhaustive) sont présentés dans le Tableau 4.

Tableau 4  Type de revêtement extérieur et nécessité ou non de mise en oeuvre d'un pare-pluie

NOTE

Pour les bardages décrit dans la présente note, la nécessité ou non de mise en oeuvre d'un pare-pluie est facultative, en fonction de ce qui est indiqué dans les DPM :

  • Bardage rapporté en ardoises naturelles, voir NF DTU 40.11 ;

  • Bardage rapporté en ardoises de fibres-ciment, voir NF DTU 40.13 ;

  • Bardage rapporté en bardeaux bitumés, voir NF DTU 40.14 ;

  • Bardage en tuiles plates de terre cuite, voir NF DTU 40.23 ;

  • Bardage en tuiles plates de béton, voir NF DTU 40.25 ;

  • Bardage rapporté en feuilles de zinc supportées, voir NF DTU 40.41 ;

  • Bardage rapporté en feuilles d'acier inoxydable supportées, voir NF DTU 40.44 ;

  • Bardage rapporté en feuilles de cuivre supportées, voir NF DTU 40.45 ;

  • Bardage rapporté en plaques nervurées ou ondulées en acier protégé ou en acier inoxydable, voir recommandation RAGE « Bardages en acier protégé et en acier inoxydable » ;

  • Bardage rapporté en plaques en aluminium, voir Règles professionnelles SNFA-SNPPA-CITAG de janvier 1981.

9.3.3.3  Choix du pare-pluie ou de l'écran rigide en fonction de la contribution à l'étanchéité à l'eau du revêtement extérieur

Lorsque le pare-pluie est requis ou prescrit par les documents particuliers du marché (DPM), trois cas de figures peuvent se présenter, répertoriés dans le Tableau 5.

Tableau 5  Choix du pare-pluie ou de l'écran rigide en fonction de la contribution à l'étanchéité à l'eau du revêtement extérieur

NOTE

Pour les bardages en bois conformes au NF DTU 41.2, sont considérés à joints fermés les lames posées à clins, à rainure / languette, les bardeaux, et les panneaux contreplaqués à joints fermés. Pour les bardages ne relevant pas du NF DTU 41.2, le référentiel technique qui s'applique indique si le bardage est à joint fermé ou à joint ouvert.

9.3.3.4  Mise en oeuvre du pare-pluie souple en partie courante

Lorsque le pare-pluie est requis ou prescrit par les documents particuliers du marché (DPM), le type de recouvrements et d'aboutage de lés du pare-pluie dépendent du type de la contribution à l'étanchéité à l'eau du revêtement extérieur (voir Tableau 6 et Figure 10).

Tableau 6  Types de recouvrement vertical pour les pare-pluie souples

Figure 10  Illustrations des types de recouvrement vertical pour les pare-pluie souples (coupes horizontales)

Les recouvrements horizontaux entre lés de pare-pluie souple doivent être réalisés dans le sens de l'écoulement de l'eau et doivent être supérieurs ou égaux à 100 mm.

Les recouvrements horizontaux entre lés de pare-pluie souple peuvent être réalisés à sec (sans collage).

Les recouvrements entre lés ne doivent pas dépasser quatre superpositions de pare-pluie.

NOTE 1

Le cas des assemblages d'ossatures préfabriquées est traité au chapitre 12 du présent document.

La fixation doit être réalisée par la mise en oeuvre des tasseaux support de revêtement extérieur eux-mêmes fixés dans les montants de l'ossature.

NOTE 2

La nature, la section et les fixations des tasseaux support de revêtement extérieur sont définies dans le référentiel technique dont relève le revêtement extérieur.

Il est possible, pour maintenir le pare-pluie, de prévoir un tasseautage ou lattage temporaire lorsque l'entrepreneur qui pose le pare-pluie n'a pas en charge la pose des tasseaux définitifs support du revêtement extérieur. Dans le cas où ces tasseaux temporaires sont enlevés, l'étanchéité du pare-pluie doit être rétablie par collage de bandes adhésives compatibles à l'avancement lors du démontage.

Les dispositifs de fractionnement du revêtement extérieur (solins métalliques, etc.) doivent être mis en place avant la pose du pare-pluie.

9.3.3.5  Mise en oeuvre de l'écran-rigide en panneau
9.3.3.5.1  Performance « étanchéité à l'eau » de l'écran rigide

Les façades comportant un écran rigide ne sont compatibles qu'avec une exigence étanchéité à l'eau de type Ee1 (Voir article 8).

9.3.3.5.2  Dispositions constructives

En arrêt bas, la distance avec le terrain naturel doit être supérieure ou égale à 200 mm.

La rainure horizontale des panneaux constituant l'écran rigide doit être positionnée en partie inférieure afin de ne pas piéger l'eau.

Les panneaux doivent être posés à coupe de pierre avec assemblage en rainure languette en partie courante. Seuls les angles et chants doivent être traités avec des bandes de pare-pluie souple rapportées.

Les panneaux écrans rigides doivent reposer sur deux montants au moins et la jonction de deux panneaux doit être réalisée soit sur un montant, soit à plus de 150 mm du montant.

Un jeu de dilatation supérieur ou égal à 4 mm doit être prévu au niveau des points singuliers.

9.3.3.5.3  Fixation des écrans rigides d'épaisseur comprise entre 15 et 22 mm d'épaisseur

La fixation doit être réalisée sur les montants d'ossature par des agrafes ou pointes ou vis à tête large dont la longueur permet un enfoncement supérieur ou égal à 23 mm dans le bois d'ossature. On peut réaliser une fixation provisoire des écrans rigides par des pointes ou agrafes. La fixation définitive doit être obtenue par la fixation de tasseaux, support de revêtement extérieur, eux-mêmes fixés dans les montants de l'ossature (densité minimum de fixation : 6 par m2).

L'espacement maximal entre les fixations doit être de 300 mm pour un revêtement extérieur ne dépassant pas une masse surfacique de 25 kg/m2. La distance des fixations au bord longitudinal doit être inférieure ou égale à 50 mm. Lorsque le tasseautage définitif est mis en oeuvre par un autre intervenant que celui qui pose l'écran rigide, la fixation provisoire et temporaire peut se faire par des rosaces plastiques de diamètre minimal 50 mm positionnées sous les têtes de vis.

9.3.3.5.4  Fixation des écrans rigides entre 23 et 35 mm d'épaisseur

Des tasseaux de section supérieure ou égale à 22 x 40 mm2, prenant l'écran rigide en pince grâce à une fixation par vis spécifiques, doivent être mis en oeuvre au droit des montants d'ossature.

Lorsque le tasseautage définitif est mis en oeuvre par un autre intervenant que celui qui pose l'écran rigide, la fixation provisoire et temporaire peut se faire par des rosaces plastiques de diamètre minimal 50 mm positionnées sous les têtes de vis.

La longueur des vis doit être choisie telle que l'ancrage dans les montants d'ossature soit supérieur ou égal à 23 mm minimum et l'entraxe des vis doit être choisi, selon le diamètre des vis et la masse surfacique du revêtement extérieur porté par les tasseaux selon les exigences du Tableau 7.

Tableau 7  Entraxe maximal des fixations de l'écran rigide

NOTE

Le type de vis, la nature et l'épaisseur maximale des écrans rigides prescrits par le présent NF DTU permettent de considérer que la tenue en flexion des fixations n'est pas à prendre en compte.