9  Exécution des travaux

Chaque pièce ou local fermé est considéré séparément.

9.1  Disposition et implantation des revêtements

L'entrepreneur s'assure que le sens des revêtements est indiqué par le fabricant.

9.1.1  Disposition des lés

Sauf prescriptions spéciales précisées dans les DPM (Documents Particuliers du Marché), la disposition des lés doit répondre aux exigences suivantes :

  • les rouleaux utilisés dans un local doivent appartenir au même lot ;

  • l'entrepreneur effectue une étude du calepinage pour répondre aux exigences suivantes :

    • l'appareillage des lés est effectué de façon à minimiser le nombre de joints en bout, compte tenu de la longueur des rouleaux. Dans le cas de joints en bout, préférer une coupe en biseau (environ 45°) à une coupe droite et dans le cas de coupes répétées sur plusieurs lés, prévoir leur décalage sur la longueur afin d'en éviter leur alignement ;

    • les joints entre les lés doivent, dans la mesure du possible et compte tenu de la largeur utilisée, être placés en dehors des zones de fort trafic prévisible ;

    • la largeur des lés posés doit correspondre à la largeur du produit manufacturé.

  • la réalisation du joint est faite, selon les dispositions du 9.4 et selon préconisations ci-dessous :

    • par tranchage des deux lisières superposées ;

    • les lés peuvent être posés bord à bord si l'état des lisières le permet.

  • deux lés d'une largeur inférieure à la laize normale usuellement utilisée dans le local ne peuvent être posés l'un à côté de l'autre. Ils peuvent, par contre, être posés de part et d'autre d'un lé normal ;

  • les lés sont orientés dans les pièces vers le mur de la fenêtre principale ou dans le sens longitudinal.

Dans le cas de revêtements dont la couche de surface opaque est obtenue par calandrage, ces revêtements sont disposés tous dans le même sens. Dans certains cas (produits imprimés et enduits), les lés sont disposés à sens alterné (tête bêche) lorsque le dessin le permet.

Dans le cas de revêtements de sol à motifs répétitifs, ces revêtements sont raccordés de façon à assurer la continuité d'aspect d'un lé à l'autre. Ils peuvent présenter de petits décalages ou lignages aux raccords entre les lés adjacents plus ou moins perceptibles à l'oeil selon le dessin choisi.

Dans les circulations, les lés sont disposés dans le sens de la circulation principale ou dans le sens de la largeur.

NOTE

La pose dans le sens de la largeur permet de réduire les chutes de revêtement.

9.1.2  Disposition des dalles et lames

Sauf prescriptions spéciales précisées dans les DPM (Documents Particuliers du Marché), la disposition des dalles et lames répond aux exigences suivantes :

  1. les dalles et lames d'une même référence, utilisées dans un local appartiennent au même lot.

  2. l'entrepreneur procède à une étude d'implantation des dalles ou lames en prenant en compte les conditions suivantes : l'entrepreneur procède à une étude d'implantation des dalles ou lames en prenant en compte les conditions suivantes :

    • l'un des côtés de la dalle ou de la lame est parallèle au grand côté du local ;

    • l'implantation des dalles ou lames doit être telle que la dimension en rives soit au moins égale à une demi-dalle ou demi largeur d'une lame pour permettre un bon collage.

  3. pose des dalles :

    Sauf prescriptions particulières dans les DPM et par le fabricant, les dalles sont posées à sens contrarié à 90°, voir Figure 2 a.

    Toutefois, certaines dalles peuvent être posées à sens parallèle si ce type d'orientation est proposé par le fabricant. Les dalles peuvent être disposées, soit selon le principe classique (joints alignés dans les deux sens), voir Figure 2 b, soit avec des joints décalés (coupe de pierre), voir Figure 2 c, soit de façon aléatoire, voir Figure 2 d.

    La pose en diagonale constitue une prescription spéciale. Elle requiert des adaptations et est considérée comme plus délicate à réaliser, voir 9.3.1.2.

  4. pose des lames :

    Les lames sont toujours disposées à joints décalés, voir Figure 2 c.

NOTE 1

Tous les décalages de joints sont admis.

NOTE 2

D'autres modes de calepinage peuvent être proposés par le fabricant du revêtement.

Figure 2  Disposition des dalles et lames

9.2  Pose des revêtements de sol PVC en lés par collage en plein

9.2.1  Préparation du matériau

Procéder à la découpe des lés unis en laissant une marge suffisante dans les deux dimensions pour réaliser les joints et les arasements.

NOTE

Pour les lés à motifs, ils sont habituellement coupés avec une marge correspondant à la longueur d'un motif.

9.2.2  Application de la colle

Les températures d'emploi de la colle doivent être respectées et compatibles avec les dispositions du 8.2 du NF DTU 53.12 P1-1-1 et de l'article 10 du NF DTU 53.12 P1-2. Les colles ne doivent pas être utilisées à une température du support inférieure à + 10 °C ni à une température ambiante, au niveau du support, supérieure à + 30 °C.

Il est nécessaire d'homogénéiser la colle avant emploi et de respecter les prescriptions d'usage de la colle.

9.2.3  Pose et positionnement du matériau

Les revêtements de sol PVC sont collés en plein sur le support. Le positionnement des lés doit satisfaire aux dispositions du 9.1.1.

9.2.4  Affichage des lés

Les moitiés de lés sont rabattues sur elles-mêmes, soit dans le sens de leur largeur, soit dans le sens de leur longueur puis affichées sur les zones du support correspondant aux demi lés à rabattre. Toute superposition de colle aux raccordements des deux zones de pose doit être évitée et cet emplacement doit être marouflé particulièrement.

9.2.5  Marouflage

Après affichage, le revêtement est marouflé une première fois à l'aide d'une calle à maroufler en partant du centre des lés et en allant vers l'extérieur. Puis le revêtement est marouflé une seconde fois au rouleau à maroufler sur l'ensemble de la pièce (ou local fermé).

9.2.6  Exécution des joints

Dans le cas de lés à recouvrement, les étapes sont les suivantes :

  • le revêtement est tranché sur les deux épaisseurs ;

  • le revêtement est ensuite collé après avoir vérifié que la colle a été appliquée en quantité suffisante au niveau du joint.

9.3  Pose des dalles et lames par collage en plein

9.3.1  Implantation et tracé

Les tracés (ou «lignes de base») nécessaires au respect des dispositions du 9.1.2 et à l'alignement des dalles ou lames dans les deux directions sont tracés, suivant les principes ci-dessous :

9.3.1.1  Pose droite

Tracer l'axe central 1 du local dans le sens de la longueur, qui devrait être la ligne de démarrage et tracer l'axe perpendiculaire 2, au milieu de cet axe.

Puis :

  • mesurer la distance des axes aux plinthes en longueur (A) et largeur (B) du local ;

  • diviser les distances A puis B par la dimension de la dalle ou lame pour déterminer le nombre de dalles entières.

La coupe restant jusqu'à la plinthe, en démarrant la 1ère dalle ou lame contre l'axe perpendiculaire, doit être :

  • soit supérieure à une demi-dalle ou à une demi largeur de lame ;

  • soit supérieure à 1/3 de la longueur de lame pour les lames dont le rapport L/l > 3.

Sinon, décaler la première dalle pour placer l'axe en son centre et tracer la nouvelle ligne de démarrage contre la dalle.

9.3.1.2  Pose diagonale

Après avoir tracé les axes 1 et 2, tracer les bissectrices partant du centre et démarrer indifféremment dalle ou lame centrée ou contre les axes.

9.3.2  Application de la colle

Avant tout encollage, aspirer soigneusement la surface à encoller.

L'encollage du support démarre au centre de la pièce contre la ligne de démarrage sur une longueur la plus grande possible.

NOTE

Dans le cas de grandes surfaces, la colle est appliquée par tronçons.

9.3.3  Pose du matériau

La première dalle ou lame est posée au centre de la pièce et les suivantes de part et d'autre de celle-ci.

Après avoir posé la première rangée, répartir les dalles ou lames contre la ligne perpendiculaire en effectuant une pose en escaliers.

9.3.4  Marouflage

Après affichage de quelques dalles ou lames, il est procédé à un premier marouflage à l'aide d'une cale à maroufler. Puis, avant tout nouveau déplacement, particulièrement aux joints (zone critique de collage) le revêtement est marouflé une seconde fois au rouleau à maroufler sur l'ensemble de la pièce (ou local fermé).

NOTE

Pour la pose avec des colles réactives, il est nécessaire de prévoir un second marouflage au rouleau une demie heure après le premier.

9.3.5  Coupes et découpes

Les coupes des dalles ou lames en périphérie, au droit des huisseries et autres points singuliers se font au fur et à mesure de la pose de manière à afficher les dalles ou lames dans la limite du temps de travail de la colle.

Les coupes sont réalisées par superposition d'une dalle ou lame selon la méthode de découpe au report.

9.4  Jonction entre les lés, entre les dalles ou les lames

9.4.1  Techniques de jonction

Il existe trois techniques de jonctions : pose à joints vifs, traitement à froid et soudure à chaud.

  1. pose à joints vifs

    Le revêtement est mis en oeuvre avec des joints tranchés sur les deux lisières superposées. Cette technique de jonction n'a pas de produit d'apport.

  2. joints traités à froid

    Le revêtement en lés est mis en oeuvre avec des joints tranchés sur les deux lisières superposées.

    Pour les familles de revêtements vinyle sur mousse selon la norme NF EN 651, l'application du produit de traitement à froid, sur toute l'épaisseur du produit, est réalisée avec un embout adapté permettant l'injection avec une aiguille du produit dans toute l'épaisseur du revêtement.

    Pour les familles de revêtements vinyle liège selon la norme NF EN 652 et vinyle expansé relief selon les normes NF EN ISO 26986 et NF EN 650, l'application du produit de traitement à froid est faite en surface du revêtement à l'aide d'un embout.

    L'exécution du traitement à froid est réalisée au moment de la pose du revêtement.

  3. soudure à chaud avec cordon d'apport (exclusivement pour soudure à l'endroit)

    Cette technique est la seule qui permette de revêtir un local à présence d'eau fréquente6 sur support bois et sur chape fluide à base de sulfate de calcium ou à présence d'eau prolongée7 sur support hydraulique.

    6)

    Ils sont assimilés aux locaux classés E2 au sens du classement UPEC.

    7)

    Ils sont assimilés aux locaux classés E3 au sens du classement UPEC.

  1. le chanfrein, la soudure, l'arasement sont réalisés, au moins 24 h après la pose, sur un revêtement exempt de poussière ;

  2. un chanfreinage des joints est réalisé soit manuellement, soit avec un appareil automatique sur 2/3 de l'épaisseur du revêtement compact ou selon les spécifications du produit et préconisations du fabricant ;

  3. les cordons de soudure fournis ou préconisés peuvent être de même coloris ou d'un coloris contrasté par rapport à celui du revêtement selon prescription ;

  4. la soudure est réalisée manuellement ou avec un appareil automatique. Après exécution de la soudure et un pré-arasage, l'arasement du cordon est fait ;

  5. la largeur du joint soudé doit être régulière.

9.4.2  Choix de la méthode de traitement des joints en fonction des modes de pose

Le traitement des joints est choisi en fonction, d'une part, du type de revêtement PVC utilisé et, du classement du local (sollicitations et présence d'eau).

Dans le cas d'un local où il y a présence d'eau prolongée8, le traitement des joints est toujours réalisé à chaud et est complété par un traitement des rives et des pénétrations, se reporter aux dispositions du 9.4.1 c) et du 9.5.3.

8)

Ils sont assimilés aux locaux classés E3 au sens du classement UPEC.

Seuls les supports à base de liants hydrauliques sont visés dans les locaux à présence d'eau prolongée8.

Pour les supports bois et les chapes fluides à base de sulfate de calcium, dans les locaux à présence d'eau fréquente9 :

9)

Ils sont assimilés aux locaux classés E2 au sens du classement UPEC.

  • seuls les revêtements PVC en lés et disposés sur la totalité du local à revêtir (y compris sous les appareils sanitaires) sont visés ;

  • le traitement des joints est toujours réalisé à chaud et complété par un traitement des rives, pénétrations, se reporter aux dispositions du 9.4.1 c) et du 9.5.3.

Légende

a A joints vifs

b A joints traités à froid

c A joints soudés à chaud par cordon d'apport

d A joints soudés à chaud par cordon d'apport + traitement des rives et des pénétrations

/ Cas non visé

(1) Uniquement valable pour les dalles :

  • ayant un côté de 40 cm minimum ;

  • justifiant d'un suivi de production strict pour l'épaisseur. Chaque résultat individuel ne s'écartant pas de la valeur moyenne ± 0,1 mm, suivant l'essai décrit dans la NF EN ISO 24346.

NOTE

Les produits certifiés QB UPEC (.A+), permettent de répondre à cette exigence particulière.

Se reporter à l'article 2 pour le détail des références normatives.

Tableau 2  Modes de pose

10)

Au sens de l'UPEC les locaux à sollicitation faible sont assimilés aux locaux P2 et les locaux à sollicitation moyenne aux locaux P3.

11)

Au sens de l'UPEC les locaux à présence d'eau occasionnelle sont assimilés aux locaux classés E1, les locaux à présence d'eau fréquente aux locaux classés E2 et les locaux à présence d'eau prolongée aux locaux classés E3.

Tableau 2  Modes de pose (suite)

12)

Au sens de l'UPEC les locaux à sollicitation faible sont assimilés aux locaux P2 et les locaux à sollicitation moyenne aux locaux P3.

13)

Au sens de l'UPEC les locaux à présence d'eau occasionnelle sont assimilés aux locaux classés E1 et les locaux à présence d'eau fréquente aux locaux classés E2.

9.4.3  Jonctions avec les appareils sanitaires

Les jonctions avec les appareils sanitaires sont traitées au mastic sanitaire de manière à ne laisser aucun vide entre le revêtement et l'appareil sanitaire.

Pour les supports en bois ou en panneaux à base de bois et chapes fluides à base de sulfate de calcium dans un local à présence d'eau fréquente14, les appareils sanitaires doivent être mis en oeuvre sur le revêtement PVC, voir les dispositions du 9.5.2.2.

14)

Ils sont assimilés aux locaux classés E2 au sens du classement UPEC.

9.5  Traitement des rives, seuils, pénétrations

9.5.1  Locaux à présence d'eau occasionnelle15

15)

Ils sont assimilés aux locaux classés E1 au sens du classement UPEC.

Sur tous types de supports les dispositions suivantes s'appliquent :

  • sauf dispositions particulières inscrites dans les DPM (Documents Particuliers du Marché), le revêtement est simplement arasé en rive ;

  • lorsque le local est adjacent à un local à présence d'eau prolongée16, se reporter aux dispositions du 9.5.3.2.

    16)

    Ils sont assimilés aux locaux classés E3 au sens du classement UPEC.

9.5.2  Locaux à présence d'eau fréquente17

17)

Ils sont assimilés aux locaux classés E2 au sens du classement UPEC.

9.5.2.1  Supports à base de liants hydrauliques

Sauf dispositions particulières inscrites dans les DPM (Documents Particuliers du Marché) un calfatage avec un mastic adapté au local doit être prévu entre la plinthe et le revêtement.

9.5.2.2  Support bois et chapes fluides à base de sulfate de calcium

Sauf dispositions particulières inscrites dans les DPM, les dispositions minimales ci-dessous s'appliquent :

  • le mode de traitement des rives est celui utilisé pour les locaux à présence d'eau prolongée18 décrit au 9.5.3.1 ;

    18)

    Ils sont assimilés aux locaux classés E3 au sens du classement UPEC.

  • la barre de seuil est fixée sans percement ;

  • la continuité du revêtement ne doit être interrompue par aucune pénétration (passages de tuyauterie). Si les pénétrations existent, établir, en avant des tuyaux, un pan coupé ou un socle d'une hauteur d'au moins dix centimètres contre lequel est fait le relevé vertical, voir Figure 3.

Figure 3  Traitement des pénétrations sur supports bois

9.5.3  Locaux à présence d'eau prolongée18

Seuls les supports à base de liants hydrauliques sont concernés par la mise en oeuvre de revêtement dans ces locaux.

En complément des dispositions décrites au 9.5.1, les dispositions ci-après sont ajoutées.

9.5.3.1  Traitement des rives

Aux rives du revêtement, l'entreprise s'assure que la jonction est faite entre les supports verticaux et horizontaux et qu'aucun vide n'existe entre les deux. Dans le cas contraire, l'entreprise avertit le maître d'ouvrage pour qu'il commande les travaux nécessaires.

Le traitement des rives est réalisé par l'une des 2 méthodes suivantes :

  • remontée en plinthe du revêtement, décrit au 9.5.3.1.1 ;

  • plinthe manufacturée, décrit au 9.5.3.1.2.

Dans le cas d'une pose sur chape ou dalles sur isolant, le traitement des rives se fait uniquement par remontée en arrondi sur une forme d'appui manufacturée, voir Figure 5.

9.5.3.1.1  Remontée en plinthe du revêtement

Deux cas sont à distinguer, voir Figure 4 :

  • remontée en arrondi sur une forme d'appui manufacturée, voir Figure 5 ;

  • remontée en angle droit du revêtement thermoformé à chaud sur les parois.

Dans les 2 cas :

  • le revêtement doit toujours être supporté et remonté sur un minimum de 7 cm de haut et maximum 15 cm ;

  • le revêtement est mis en forme, découpé en tenant compte d'une marge pour sa remontée en plinthe et collé sur la partie horizontale du support ;

  • le revêtement en plinthe est arasé à hauteur déterminée, puis collé sur le support vertical, soit par double encollage, soit au moyen d'un adhésif adapté ;

  • les angles rentrants et les pièces triangulaires nécessaires à la réalisation des angles sortants sont soudés à chaud avec cordon d'apport, voir Figure 6 ;

  • les cordons de soudure sont arasés ;

  • la partie du revêtement relevée en plinthe peut, être recouverte par un profilé fixé ou par le revêtement mural.

Dans le cas de remontée en arrondi sur une forme d'appui manufacturée, pour les angles entrant et sortant, la forme d'appui est coupée à l'onglet.

Figure 4  Remontées en plinthe

Figure 5  Remontée en plinthe sur appui manufacturé

Figure 6  Soudures en rives pour un revêtement en lés

9.5.3.1.2  Plinthe manufacturée

On utilise des plinthes d'au moins 7 cm de hauteur et maximum 15 cm avec un retour horizontal, talon, d'au moins 3 cm.

La méthode de pose est la suivante, voir Figure 7 :

  1. mise en place d'une plinthe souple par double encollage et marouflage ;

  2. les tronçons successifs des plinthes sont soudés à chaud entre eux ;

  3. l'arasement entre le revêtement et le talon de la plinthe souple est réalisé ;

  4. le fraisage du joint entre la plinthe et le revêtement est effectué ;

  5. la soudure à chaud avec cordon d'apport du joint qui se trouve entre le talon de la plinthe et le revêtement est réalisée.

Figure 7  Soudure à une plinthe manufacturée

9.5.3.2  Traitement des seuils

Lorsque les joints de seuils ne peuvent être traités par soudure ou par mise en oeuvre d'un seuil manufacturé adapté aux revêtements en présence, l'entreprise se réfère aux DPM (Documents Particuliers du Marché) lesquels précisent la nature du calfatage.

Cette disposition prévaut également pour les pieds d'huisseries.

À défaut de spécification dans les DPM, le titulaire du lot revêtement de sol propose la solution en accord avec le maitre d'ouvrage ou son représentant.

9.5.3.3  Pénétrations (passages de tuyauterie)

Il y a lieu d'assurer un calfeutrement entre les pénétrations et le revêtement.

Ce calfeutrement est réalisé :

  • soit au moyen d'un mastic de calfatage défini à l'article 11 du NF DTU 53.12 P1-2 ;

  • soit par des manchons manufacturés.

9.6  Prescriptions particulières pour la pose en escalier

Un profilé « nez de marche » doit être mis en oeuvre sauf si un revêtement spécifique permettant de revêtir en continuité la marche est utilisé.

9.6.1  Pose de revêtement de sol PVC en dalles, lames et lés par collage en plein

Le découpage et la pose des plats de marches et des contremarches par collage en plein s'effectuent séparément.

9.6.2  Pose des nez de marche

  1. nez de marche métalliques :

    • les nez de marche métalliques avec ou sans lames antidérapantes sont vissés et collés sur leur support ;

    • le choix du mode de fixation des nez de marche doit tenir compte de la sévérité du trafic.

  2. nez de marches souples :

    • les nez de marches synthétiques, droits ou bec de corbin, sont fixés par collage sur leur support avant mise en oeuvre du revêtement, avec des colles adaptées à cet usage ;

    • en aucun cas, la languette du nez de marche ne doit être supprimée. L'intégralité du profil du nez de marche doit être conservée. La retombée (jupe) sur la contremarche ne doit jamais être collée.

9.6.3  Pose de marches intégrales d'escalier

Les principales opérations (durant lesquelles la volée d'escalier ne doit supporter aucun trafic) sont :

  1. tracés préliminaires sur l'envers des éléments de marche découpés ainsi que sur le sommet de l'arrondi de nez de marche. Ce repérage va permettre d'obtenir un positionnement uniforme, pour toutes les marches, des nervures par rapport au gros oeuvre. Les 2/3 des cannelures du matériau sont placées sur le plat de marche juste avant le début de l'arrondi ;

  2. méthode du double encollage avec des colles contacts :

    • encollage du revêtement ;

    • encollage du support en commençant par le haut de la volée d'escalier.

  3. pose du revêtement, marche par marche, en commençant par le bas de la volée en alignant le marquage du sommet du nez de marche avec celui sur l'envers du matériau. Puis maroufler à partir du nez de marche, continuer par le plat de marche et terminer par la contremarche ;

  4. arasement dans le fond de marche puis traitement à froid. Pendant l'opération protéger le revêtement en collant un ruban adhésif le long du joint à traiter.

Dans le cas des escaliers balancés dont le plat de marche présente des dimensions supérieures à celles du revêtement pour marche intégrale, un raccord sur les plats de marche est possible. Le matériau ainsi rajouté doit cependant appartenir au même bain de fabrication dans le même produit.

La jonction entre les deux parties est traitée par une soudure à chaud.

Dans le cas particulier des escaliers dont les emmarchements présentent des dimensions particulières, une pose adaptée est nécessaire, avec jonction par une soudure à chaud.

NOTE

Il s'agit par exemple des escaliers à faible hauteur de marches présentant des profondeurs de plats de marches très importantes.

Pour la marche palière, la jonction avec le revêtement du palier doit se faire au niveau des nervures ou en arrière de la zone nervurée avec une soudure à chaud.

9.7  Prescriptions particulières pour la pose en cas de joint de fractionnement thermique ou de dilatation

Ces joints sont traités, selon les dispositions décrites au 9.1.1.3 du NF DTU 53.12 P1-1-1.

Au niveau de ces joints :

  • les tranches du revêtement doivent être protégées ;

  • le revêtement doit être collé de part et d'autre du joint.

9.8  Prescriptions particulières à la pose des revêtements de sol PVC à propriétés électriques

9.8.1  Généralités

Il existe différentes familles de revêtements :

  1. « ASF » qui caractérise les revêtements astatiques ;

  2. « DIF » qui caractérise les revêtements dissipateurs ;

  3. « ECF » qui caractérise les revêtements conducteurs.

9.8.2  Pose des revêtements

9.8.2.1  Pose des revêtements astatiques (ASF)

Ces revêtements ne nécessitent pas de méthode de pose particulière.

9.8.2.2  Pose des revêtements dissipateurs (DIF)

La mise en oeuvre de DIF est réalisé dans les locaux où la présence d'électricité statique peut présenter des perturbations pour les matériels utilisés et dont la résistance transversale du revêtement de sol doit être inférieure à 109 ohms.

La mise en oeuvre est réalisée de la façon suivante :

  1. implantation du feuillard :

    Le collage du feuillard est réalisé avec la même colle conductrice que celle utilisée pour le collage du revêtement.

    Pour la mise à la terre, prévoir une longueur supplémentaire de 1,5 à 2 m aux deux extrémités du ceinturage.

    NOTE

    Les mises à la terre du feuillard de cuivre sont réalisées par l'entreprise d'électricité.

  2. application de la colle :

    Procéder à l'application de la colle en respectant notamment, le temps de gommage, les consommations ainsi que le temps ouvert.

  3. application du revêtement :

    Les opérations successives de la pose du revêtement par collage en plein sont identiques à celles définies au 9.2.

Le traitement des joints est effectué par soudure à chaud avec cordon d'apport avec une remontée en plinthe, se reporter aux dispositions du 9.4.1 c) et 9.5.3.1.

9.8.2.3  Revêtements de sol conducteurs (ECF)

Trois méthodes de pose sont possibles :

  • méthode A : réseau de feuillards de cuivre + colle conductrice + application du revêtement + mise à la terre ;

  • méthode B : préenduction conductrice + une lame de feuillard de 1,5 à 2 mètres linéaires + colle conductrice + application du revêtement + la mise à la terre ;

  • méthode C : colle en dispersion aqueuse + quadrillage de feuillards de cuivre + application du revêtement + mise à la terre. La méthode C n'est utilisée que pour les revêtements en dalles et en lames.

9.8.2.3.1  Mise en oeuvre de la méthode A

  1. implantation du feuillard, voir Figure 8 :

    Le collage du feuillard est réalisé avec la même colle que celle utilisée pour le collage du revêtement.

    Réaliser un ceinturage à 10 - 15 cm du pourtour du local. Coller ensuite les autres lames à l'intérieur de ce cadre parallèlement à la plus petite dimension et espacées au maximum de 60 cm. Chaque lame est raccordée au cadre initialement posé soit par collage à l'aide de colle conductrice, soit par soudure à l'étain afin d'assurer la conductibilité de l'ensemble du réseau de feuillard.

    Prévoir une sortie par local pour la mise à la terre ou au plus tous les 40 m2.

    NOTE 1

    Les mises à la terre du feuillard de cuivre sont réalisées par l'entreprise d'électricité.

  2. application de la colle :

    Procéder à l'application de la colle conductrice en respectant les indications d'emploi concernant notamment, le temps de gommage, les consommations, le temps ouvert ainsi que le type de spatule.

    NOTE 2

    La colle conductrice recouvre ainsi le feuillard en cuivre.

  3. application de la colle :

    Procéder à l'application de la colle conductrice en respectant les indications d'emploi concernant notamment, le temps de gommage, les consommations, le temps ouvert ainsi que le type de spatule.

    NOTE 3

    La colle conductrice recouvre ainsi le feuillard en cuivre.

  4. application du revêtement :

    Les opérations successives de la pose du revêtement par collage en plein sont identiques à celles définies au 9.1.1.

Figure 8  Implantation du feuillard - Méthode A

Le traitement des joints est effectué par soudure à chaud avec cordon d'apport avec une remontée en plinthe, se reporter aux dispositions du 9.4.1 c) et 9.5.3.1.

9.8.2.3.2  Mise en oeuvre de la méthode B

  1. préenduction conductrice :

    Homogénéiser le produit avant chaque application. Appliquer la préenduction en une couche mince et uniforme sur le support.

    Respecter la consommation et le temps de séchage de la préenduction préconisés.

  2. implantation du feuillard, voir Figure 9 :

    Tous les 40 m2 coller sur cette préenduction une lame de feuillard de 1,5 à 2 m linéaires dont l'extrémité est laissée en attente sur 15 cm pour permettre à l'électricien de procéder à la mise à la terre. Le collage de cette lame de feuillard est effectué à l'aide de la colle conductrice qui est utilisée pour la pose du revêtement.

    NOTE 1

    La mise à la terre du feuillard de cuivre est réalisée par l'entreprise d'électricité.

    NOTE 2

    L'implantation des prises de terre tient compte de la géométrie du local de façon à éviter des pertes de charges.

  3. application de la colle conductrice :

    Procéder à l'application de la colle conformément aux dispositions de la méthode A.

  4. application du revêtement :

    Les opérations successives de la pose du matériau par collage en plein sont identiques à celles définies au 9.1.1.

Le traitement des joints est effectué par soudure à chaud avec cordon d'apport avec une remontée en plinthe, se reporter aux dispositions du 9.4.1 c) et 9.5.3.1.

Figure 9  Implantation du feuillard - Méthode B

9.8.2.3.3  Mise en oeuvre de la méthode C

Cette méthode n'est utilisée que pour les revêtements en dalles et en lames.

  1. implantation du feuillard, voir Figure 10 :

    Procéder à un tracé préliminaire de l'implantation du feuillard.

    Les lames de feuillard de cuivre sont disposées suivant les médianes de chaque dalle ou lames du revêtement et ceinturées en périphérie du local.

    Prévoir une sortie pour la mise à la terre tous les 40 m2.

  2. application de la colle :

    Procéder à l'application de la colle préconisée conformément aux prescriptions de pose définies au 9.2.2.

  3. application du feuillard :

    Application du feuillard à l'avancement en veillant à ce qu'il n'y ait pas de remontées de colle au-dessus du feuillard.

  4. application du revêtement :

    Les opérations successives de la pose du matériau sont identiques à celles définies au 9.3.

Le traitement des joints est effectué par soudure à chaud avec cordon d'apport, se reporter aux dispositions du 9.4.1 c).

NOTE

Les mises à la terre du feuillard de cuivre sont réalisées par l'entreprise d'électricité.

Figure 10  Implantation du feuillard - Méthode C

9.9  Exigences vis-à-vis de l'ouvrage fini

9.9.1  En parties courantes

Les tolérances de planéité sont au plus égales à celles des supports.

Le revêtement doit être adhérent au support sans cloque ni déformation. Il doit présenter des joints rectilignes et/ou des soudures d'aspect uniforme.

En ce qui concerne les revêtements à dessins, ils doivent être réalisés de façon à assurer la continuité d'aspect. Des interstices, décalages ou lignages, plus ou moins perceptibles à l'oeil selon les dessins sont acceptés.

En cas de pose de dalles ou lames, la persistance d'un effet damier est normale et plus ou moins important selon les motifs et coloris. Elles peuvent présenter des interstices, décalages ou lignages.

9.9.2  En escalier

Dans le cas où il n'y a pas de recouvrement du revêtement par le nez de marche, il ne doit pas y avoir de dénivellation entre le niveau supérieur du revêtement et du nez de marche.