7 Relevés, retombées, étanchéité des chêneaux et caniveaux.

Pour la mise en oeuvre de ces ouvrages, les conditions générales décrites au paragraphe 6.1 s'appliquent :

7.1 Etanchéité des reliefs : relevés

Les relevés de hauteur supérieure à 1 m ne sont pas visés par le présent document.

Toutefois, pour les toitures-terrasses jardins, la hauteur est limitée à 4 m.

NOTE

Il est rappelé (voir NF P 10-203-1 (Référence DTU 20.12)) que la hauteur d'un relevé est la distance verticale comprise entre le dessus de la protection des parties courantes du revêtement d'étanchéité au voisinage du relief et le dispositif écartant les eaux de ruissellement.

7.1.1 Reliefs

Les reliefs (voir 3.1.2.3) comprennent :

  • les acrotères ;

  • les costières ;

  • les souches et murs ;

  • les reliefs divers : ressauts, poutres saillantes...

7.1.1.1 Reliefs en maçonnerie

Dans la hauteur des relevés les reliefs admissibles sont réalisés en béton de parement courant exempt d'huile de décoffrage ou de produit de cure ou en maçonnerie revêtue d'un enduit ciment.

Ils sont conformes aux dispositions de la norme NF P 10-203-1 (réf. DTU 20.12).

  • Lors de la mise en oeuvre des ouvrages d'étanchéité les reliefs doivent être propres et secs.

7.1.1.2 Costières métalliques
7.1.1.2.1 Domaine d'emploi

L'emploi de ces costières peut être admis sur toitures-terrasses inaccessibles, techniques, accessibles aux piétons et dans les seuls cas précisés ci-après :

  • costières de lanterneaux ;

  • costières contre acrotère incorporé à un panneau de façade indépendant de la toiture (voir NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12). Dans le cas de toiture accessible, il est rappelé que la protection du relevé doit être assurée par un bardage démontable empêchant le passage de l'eau et descendant jusqu'au niveau de la protection de l'étanchéité) ;

  • costière de joint de dilatation à niveaux décalés lorsque la façade en élévation comporte un bardage démontable étanche et descendant jusqu'au niveau de la protection du revêtement d'étanchéité.

NOTE

Ce dernier type d'ouvrage doit rester exceptionnel ; il existe notamment des difficultés de raccordement avec un joint plat.

Dans le cas où les costières métalliques sont au contact d'une ambiance intérieure chauffée, elles doivent recevoir une isolation thermique.

L'emploi de ces costières est interdit :

  • sur toitures-terrasses comportant une protection dure des relevés (voir 7.1.4.1) ;

  • avec revêtement de partie courante en asphalte établi sur support en maçonnerie, lorsqu'il ne reçoit pas de protection meuble ou dure ;

  • sur toitures-terrasses destinées à la retenue temporaire des eaux pluviales.

  • dans le cas de costières contre acrotère ou de costières de joint de dilatation, lorsque les costières sont au contact d'une ambiance intérieure à forte ou très forte hygrométrie.

NOTE

Ce type d'ouvrage sauf dans le cas de costières de lanterneaux présente plusieurs inconvénients parmi lesquels :

  • l'absence d'étanchéité à la neige poudreuse ;

  • les risques de siphonnage en cas de gel ou d'accumulation de neige ;

  • les risques de condensation entre le relief et l'ouvrage adjacent.

7.1.1.2.2 constitution et caractéristiques géométriques
7.1.1.2.2.1 Costières de lanterneaux

Leur hauteur doit permettre la réalisation d'un relevé d'étanchéité présentant une hauteur H minimale conforme aux spécifications de la norme NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12).

Leur constitution et les autres caractéristiques géométriques sont conformes à la norme relative aux lanterneaux (voir article 4).

7.1.1.2.2.2 Autres costières métalliques

Elles sont en acier galvanisé de classe de galvanisation au moins égale à Z 275.

Leur hauteur doit permettre la réalisation d'un relevé d'étanchéité présentant une hauteur H minimale de :

  • 0,15 m dans le cas général,

  • 0,25 m dans le cas particulier de reliefs de noue situés en pied de versants de pente > 20 %,

H étant la distance verticale comprise entre le dessus de la protection des parties courantes au voisinage du relief et le dispositif écartant les eaux de ruissellement.

Par ailleurs, la hauteur de la costière au-dessus de la protection des parties courantes doit être inférieure :

  • à 0,20 m lorsque la costière n'est pas isolée thermiquement,

  • à 0,35 m lorsque la costière est isolée thermiquement.

L'épaisseur minimale des costières est de 1 mm.

Elles doivent présenter une aile horizontale de largeur minimale 0,10 m.

La longueur des éléments de costière est limitée :

  • à 2 m dans le cas des revêtements de partie courante par feuilles bitumineuses ;

  • à 1 m dans le cas de revêtement asphalte.

7.1.1.2.3 Mise en oeuvre

Les costières sont solidarisées à l'élément porteur et désolidarisées de l'ouvrage adjacent éventuel. Les éléments sont posés avec un recouvrement minimal de 0,04 m.

La fixation à l'élément porteur se fait par clouage de l'aile horizontale au moyen de clous spéciaux à béton, clous et chevilles à frapper.., à raison de 3 fixations par mètre en quinconce. Les costières doivent rester désolidarisées de l'ouvrage adjacent éventuel.

Les ailes verticales sont couturées par rivets à expansion en acier d'un diamètre minimal 4,8 mm. Le couturage comprend au moins un rivet en tête de costière, l'espacement entre rivets étant au maximum de 0,20 m.

7.1.1.2.4 dispositif écartant les eaux de ruissellement
7.1.1.2.4.1 Costières de lanterneaux

La tête du relevé est protégée des eaux de ruissellement par un dispositif conforme à la norme relative aux lanterneaux (voir article 4).

7.1.1.2.4.2 Autres costières

La tête du relevé est protégée des eaux de ruissellement :

  • soit par un retrait avec becquet dont les dimensions, majorées, sont conformes à la figure 13 (extrait de NF P 10-203-1 ) ou par couvertine (voir figure 14 extraite de NF P 10-203-1) ;

    Figure 13 Costière métallique - Protection de la tête du relevé par retrait dans l'ouvrage adjacent

    Figure 14 Costière métallique - Protection de la tête du relevé par couvertine sur l'ouvrage adjacent

    NOTE

    Sauf disposition contraire des DPM, la couvertine (cf. figure 14) n'est pas réalisée par l'entreprise d'étanchéité (voir NF P 84-204-2 - CCS du DTU 43.1)

  • soit par un bardage démontable étanche de type IV au sens de la norme XP P 10-202-3 (réf. DTU 20.1) ou de la norme NF P 18-210 (réf. DTU 23.1) si non isolé, de type XIV au sens du Cahier du CSTB n° 1833 de mars 1983 si isolé.

7.1.2 Isolation thermique des reliefs

Les DPM peuvent prévoir une isolation thermique des reliefs.

Dans le cas de costières métalliques au contact d'une ambiance intérieure chauffée, elles reçoivent une isolation thermique.

Lorsque l'isolation thermique des reliefs des terrasses-jardins est exigée par les DPM, l'isolant est disposé contre les relevés (isolation inversée sans pare-vapeur.)

7.1.2.1 Pare-vapeur

Dans le cas où les DPM prévoient une isolation thermique des reliefs, l'écran pare-vapeur n'est obligatoire que sur les reliefs en maçonnerie au contact de locaux à très forte hygrométrie. II est alors constitué de :

  • un EIF ;

  • et une feuille BE 35 soudée à plein.

7.1.2.2 Isolants

Seuls sont utilisables, et en un seul lit, les panneaux isolants pouvant recevoir un revêtement d'étanchéité adhérent par soudage.

Leur mise en oeuvre est conforme aux dispositions du paragraphe 6.3 (voir figure 4) et la fixation des panneaux est fonction de la hauteur du relevé :

  • relevé de hauteur ≤ 0,30 m : les panneaux ou éléments de panneaux sont fixés :

    • soit par collage à l'EAC sur EIF. Cette couche d'EIF n'est pas à prévoir sur pare-vapeur ;

    • soit mécaniquement conformément à la figure 15.

  • relevé de hauteur > 0,30 m : les panneaux ou éléments de panneaux sont fixés mécaniquement conformément à la figure 15.

    Figure 15 Isolation thermique des reliefs - Position des fixations mécaniques des panneaux isolants

Les fixations mécaniques sont définies à l'article 4.

7.1.3 Relevés

7.1.3.1 Généralités
7.1.3.1.1 Dispositions générales

Les revêtements appliqués en relevés sont toujours adhérents.

Les relevés d'étanchéité habillent la partie des reliefs destinée à les recevoir jusqu'au niveau de l'élément formant rejet d'eau ou jusqu'à l'arête extérieure de l'acrotère dans le cas où ce dernier est totalement revêtu par l'étanchéité.

Les DPM précisent si une bande métallique doit être insérée dans le revêtement d'étanchéité en rive extérieure de l'acrotère en vue de protéger en tête le revêtement de façade. Sa mise en oeuvre est conforme au paragraphe 8.2.2.

Les revêtements d'étanchéité en relevés, y compris les équerres de renfort, sont constitués d'éléments distincts de ceux des parties courantes avec lesquels ils se raccordent par recouvrement soudé.

Les éléments de relevés sont appliqués par longueur maximale correspondant à la largeur des rouleaux avec un recouvrement latéral de 0,06 m minimum (voir figure 16). Les équerres de renfort peuvent avoir une longueur supérieure.

Figure 16 Recouvrement des éléments de relevés

7.1.3.1.2 Pontage des joints verticaux d'acrotère dans la hauteur des relevés
NOTE

Les joints verticaux d'acrotère ne concernent que les acrotères préfabriqués (voir DTU 20.12 paragraphe 7.2.4.2).

Les joints verticaux des reliefs en maçonnerie (joints d'acrotère préfabriqué) sont pontés, y compris dans la hauteur de la remontée du pare-vapeur, dans la hauteur du relevé par une bande de 0,20 m de largeur avec retour en talon de 0,10 m. Cette bande est constituée :

  • soit par une feuille de bitume élastomérique 35 alu, la face métallique étant au contact du béton,

  • soit par une feuille d'étanchéité pour joint de dilatation conforme à l'article 4.

Les bandes sont appliquées dans l'axe du joint en réservant une indépendance d'environ 0,10 m.

7.1.3.2 composition des relevés
7.1.3.2.1 Toitures inaccessibles ou toitures terrasses techniques dont les relevés autoprotégés sont apparents.
7.1.3.2.1.1 Relevé raccordé à un revêtement asphalte
  1. Support du relevé en maçonnerie (voir figure 17) :

    • 5 mm environ d'asphalte pur étanchéité sur une hauteur de 0,10 m environ au-dessus du revêtement des parties courantes ; En présence d'un pare-vapeur, la remontée en asphalte pur est supprimée et une remontée du pare-vapeur est faite dans les mêmes conditions que pour les feuilles bitumineuses (voir 6.3).

    • 1 couche d'EIF sur la maçonnerie non revêtue d'asphalte ;

    • 1 équerre de renfort de 0,25 m de développé avec des ailes de 0,10 m minimum, soudée. Le talon est soudé sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15), ou gravillonné (dans 5 + 20) ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15), ou gravillonné (dans 5 + 20), dépasse de 0,05 m le talon de l'équerre de renfort.

    Figure 17 Exemple de relevé sur relief en maçonnerie, raccordé à un revêtement asphalte

  2. Support du relevé en panneaux isolants (voir figure 18) :

    NOTE

    Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés :

    • 1 équerre de renfort de 0,25 m de développé, avec des ailes de 0,10 m minimum, soudée. Le talon est soudé sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15), ou gravillonné (dans 5 + 20) ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15), ou gravillonné (dans 5 + 20), dépasse de 0,05 m le talon de l'équerre de renfort.

    Figure 18 Exemple de relevé sur relief en maçonnerie revêtu de panneau isolant, raccordé à un revêtement asphalte

  3. Support du relevé par costière métallique (voir figure 19) :

    (Les limitations d'emploi de la costière métallique sont indiquées au paragraphe 7.1.1.2).

    • 1 couche d'EIF ;

    • 1 équerre de renfort de 0,25 m de développé, avec des ailes de 0,10 m minimum, soudée. Le talon est soudé sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15), ou gravillonné (dans 5 + 20) ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15), ou gravillonné (dans 5 + 20), dépasse de 0,05 m le talon de l'équerre de renfort.

Figure 19 Exemple de relevé sur costière métallique, raccordé à un revêtement asphalte

7.1.3.2.1.2 Relevé raccordé à un revêtement bicouche bitume sbs
  1. Support du relevé en maçonnerie (voir figure 20) :

    • 1 couche d'EIF ;

    • 1 équerre de renfort de 0,25 m de développé, avec des ailes de 0,10 m minimum, soudée ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum dépasse de 0,05 m le talon de l'équerre de renfort.

    Figure 20 Exemple de relevé sur maçonnerie, raccordé à un revêtement bicouche bitume SBS

  2. Support du relevé en panneaux isolants :

    NOTE

    Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés.

    • 1 équerre de renfort de 0,25 m de développé, avec des ailes de 0,10 m minimum, soudée ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum dépasse de 0,05 m le talon de l'équerre de renfort.

  3. Support du relevé par costière métallique :

    (Les limitations d'emploi de la costière métallique sont indiquées au paragraphe 7.1.1.2).

    • 1 couche d'EIF ;

    • 1 équerre de renfort de 0,25 m de développé, avec des ailes de 0,10 m minimum, soudée

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum dépasse de 0,05 m le talon de l'équerre de renfort.

7.1.3.2.1.3 Fixation des relevés apparents de hauteur supérieure à 0,50 m

Les complexes d'étanchéité autoprotégés apparents appliqués en relevés de hauteur supérieure à 0,50 m sont fixés mécaniquement en tête par des fixations conformes à l'article 4, à raison de 4 par mètre linéaire, situées à 0,03 m minimum du haut des lés, et protégées des eaux de ruissellement.

Dans le cas de support en panneaux isolants, la fixation doit se faire à travers l'isolant ; on peut tenir compte de ces fixations pour le maintien des panneaux isolants (fixations hautes prévues au paragraphe 7.1.2.2).

7.1.3.2.2 Toitures terrasses accessibles aux piétons, toitures terrasses accessibles aux véhicules, toitures terrasses inaccessibles ou techniques dont les relevés reçoivent une protection dure ou par écran démontable
7.1.3.2.2.1 Relevés raccordés à un revêtement asphalte

Cas général

  1. Support du relevé en maçonnerie (voir figure 21) :

    • 5 mm environ d'asphalte pur étanchéité sur une hauteur de 0,10 m environ au-dessus du revêtement des parties courantes (cette disposition n'est pas prévue pour le complexe 15 + 25) ; En présence d'un pare-vapeur, la remontée en asphalte pur est supprimée et une remontée du pare-vapeur est faite dans les mêmes conditions que pour les feuilles bitumineuses (voir 6.3) ;

    • 1 couche d'EIF sur la maçonnerie non revêtue d'asphalte ;

    • 1 feuille de bitume SBS type BE 35, soudée sur toute la hauteur. Le talon est de 0,10 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15 ou dans 5 + 15 + 20 ou dans 15 + 25), ou gravillonné (dans 5 + 20) ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée alu, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15 ou dans 5 + 15 + 20 ou dans 15 + 25), ou gravillonné (dans 5 + 20), dépasse de 0,05 m le talon de la première couche.

    Figure 21 Exemple de relevé avec protection dure, sur relief en maçonnerie, raccordé à un revêtement asphalte

  2. Support du relevé en panneaux isolants (voir figure 22) :

    NOTE

    Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés.

    • 1 feuille de bitume SBS type BE 35, soudée sur toute la hauteur. Le talon est de 0,10 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15 ou dans 5 + 15 + 20 ou dans 15 + 25), ou gravillonné (dans 5 + 20) ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15 ou dans 5 + 15 + 20 ou dans 15 + 25), ou gravillonné (dans 5 + 20), dépasse de 0,05 m le talon de la première couche.

    Figure 22 Exemple de relevé avec protection dure sur relief revêtu de panneau isolant, raccordé à un revêtement asphalte

    Cas particulier des terrasses accessibles aux piétons avec protection de partie courante par dalles sur plots.

Dans le cas où le niveau fini des dalles est situé au-dessus de la tête des relevés d'étanchéité, ces derniers peuvent être réalisés :

  • soit sans protection dure ni par écran démontable (voir figure 23) :

    • 5 mm environ d'un asphalte pur étanchéité sur une hauteur de 0,10 m environ au-dessus des parties courantes (cette disposition n'est pas prévue pour le complexe 15 + 25) (voir figure 24) ; en présence d'un pare-vapeur la remontée en asphalte pur est supprimée et une remontée du pare-vapeur est faite dans les mêmes conditions que pour les feuilles bitumineuses (voir 5.3) ;

    • 1 couche d'EIF sur la maçonnerie non revêtue d'asphalte,

    • 1 feuille de bitume SBS type BE 35, soudée sur toute la hauteur. Le talon est de 0,10 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15 + 20) ou gravillonné (dans 15 + 25),

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + 15 + 20) ou gravillonné (dans 15 + 25) dépasse de 0, 05 m le talon de la première couche.

    Figure 23 Niveau fini des dalles au-dessus du haut des relevés

  • soit comme le cas général, avec protection dure ou par écran démontable.

    Dans le cas où le niveau fini des dalles est situé au-dessous de la tête des relevés, ces derniers sont réalisés comme dans le cas général, avec protection dure ou par écran démontable (voir figure 24).

    Figure 24 Niveau fini des dalles au-dessous du haut des relevés. Cas de l'écran démontable

7.1.3.2.2.2 Relevés raccordés à un revêtement bicouche bitume SBS

Cas général

  1. Support du relevé en maçonnerie :

    • 1 couche d'EIF ;

    • 1 feuille de bitume SBS type BE 35, soudée sur toute la hauteur. Le talon est de 0,10 m minimum ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum dépasse de 0,05 m le talon de la première couche.

  2. Support du relevé en panneaux isolants :

    NOTE

    Les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés.

    • 1 feuille de bitume SBS type BE 35, soudée sur toute la hauteur. Le talon est de 0,10 m minimum ;

    • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum dépasse de 0,05 m le talon de la première couche.

Cas particulier des terrasses accessibles aux piétons avec protection de partie courante par dalles sur plots

  • Dans le cas où le niveau fini des dalles est situé au-dessus de la tête des relevés d'étanchéité, ces derniers peuvent être réalisés :

    • soit conformément au paragraphe 7.1.3.2.1.2 (voir figure 23), sans protection dure ni par écran démontable ;

    • soit comme dans le cas général, avec protection dure ou par écran démontable.

  • Dans le cas où le niveau fini des dalles est situé au-dessous de la tête des relevés, ces derniers sont réalisés comme dans le cas général, avec protection dure ou par écran démontable (voir figure 24).

7.1.3.2.3 toitures terrasses jardins
7.1.3.2.3.1 Relevés raccordés à un revêtement asphalte

Revêtement spécifique pour toiture terrasse jardin relevant de la procédure d'Avis Technique 20:

20)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

  • 1 couche d'EIF ;

  • 1 couche inférieure soudée sur toute la hauteur, avec talon de 0,10 m minimum en partie horizontale soudé sur l'asphalte sablé ou gravillonné ;

  • 1 couche supérieure soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum en partie horizontale soudé sur l'asphalte sablé ou gravillonné dépasse de 0,05 m minimum le talon de la couche inférieure.

Les feuilles entrant dans la composition de ces relevés sont définies à l'article 4.

Les lés doivent être fixés mécaniquement en tête si le Document Technique d'Application 21 du procédé particulier mis en oeuvre le spécifie.

21)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

Ces relevés ne nécessitent pas de protection dure.

7.1.3.2.3.2 Relevés raccordés à un revêtement bicouche bitume SBS

Les feuilles entrant dans la composition des relevés sont définies à l'article 4.

La composition des relevés est la suivante :

  • 1 couche d'EIF ;

  • 1 couche inférieure soudée sur toute la hauteur, avec talon de 0,10 m minimum en partie horizontale soudé sur la couche inférieure de la partie courante ;

  • 1 couche supérieure soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum en partie horizontale soudé sur la couche supérieure de la partie courante dépasse de 0,05 m minimum le talon de la couche inférieure.

Les lés doivent être fixés mécaniquement en tête si le Document Technique d'Application 22 du procédé particulier mis en oeuvre le spécifie.

22)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.

Ces relevés ne nécessitent pas de protection dure.

7.1.3.2.4 rampes

En cas de présence de chasse-roue, la tête du relevé doit se situer à 0,10 m minimum au-dessus du niveau fini du chasse-roue.

7.1.3.2.4.1 Relevés raccordés à un revêtement asphalte
  • 1 couche d'EIF ;

  • 1 feuille de bitume SBS type BE 35, soudée sur toute la hauteur. Le talon est de 0,10 m minimum sur l'asphalte gravillonné ;

  • 1 feuille de bitume élastomérique 35 autoprotégée, soudée sur toute la hauteur. Le talon de 0,15 m minimum sur l'asphalte gravillonné dépasse de 0,05 m le talon de la première couche.

Ces relevés nécessitent une protection dure.

Figure 25 Exemple de relevé raccordé à un revêtement asphalte de rampe d'accès des véhicules

7.1.3.2.4.2 Relevés raccordés à un revêtement bicouche bitume SBS

Ils sont réalisés conformément au cas général du paragraphe 7.1.3.2.2.2.

Ces relevés nécessitent une protection dure.

7.1.4 Protection des relevés

7.1.4.1 Choix du système de protection des relevés en fonction de la destination de la toiture

Les différentes possibilités de protection sont données dans le tableau 30.

Tableau 30 Choix du système de protection des relevés en fonction de la destination de la toiture

7.1.4.2 autoprotection apparente

L'autoprotection des relevés constitue leur protection.

Ces relevés sont décrits au paragraphe 7.1.3.2 :

7.1.4.3 protection dure

La protection dure des relevés est constituée d'un enduit en mortier dosé à 400 kg environ de ciment par mètre cube de sable sec.

Cette protection est fractionnée verticalement tous les 2 mètres environ par un joint sec (voir figure 26).

Figure 26 Fractionnement de la protection en dur des relevés

Pour le reste sa réalisation dépend de la hauteur du relevé :

  1. relevé jusqu'à 0,40 m de hauteur.

    L'enduit en mortier a une épaisseur moyenne de 0,03 m et est armé d'un grillage " cage à poules " à maille hexagonale, ou treillis soudé 0,9 × 0,9 mm à maille 50 × 50 mm avec une masse d'environ 220 g/m², fixé dans le support au-dessus du relevé d'étanchéité par au moins trois fixations par mètre linéaire.

    Dans le cas d'enduit grillagé de hauteur ≤ 0,20 m et comportant un talon (voir figure 27b) ou un fruit, cette fixation est facultative.

  2. relevés de hauteur supérieure à 0,40 m.

    L'enduit en mortier a une épaisseur moyenne de 0,05 m et est armé de métal déployé ou de treillis soudé 0,9 × 0,9 mm à maille 50 × 50 mm avec une masse d'environ 220 g/m², à l'exclusion du grillage type " cage à poules ".

    Cette armature est fixée dans le support au-dessus du relevé d'étanchéité par au moins 3 fixations par mètre linéaire.

    Le raccordement avec la protection des parties courantes se fait :

    • conformément à la figure 27 dans le cas de protection des parties courantes par une protection dure autre que dalles sur plots : joint large de 0,02 m minimum, garni par un produit ou dispositif apte aux déformations alternées ;

    • conformément à la figure 28 dans le cas de protection des parties courantes par asphalte ;

    • conformément à la figure 29 dans le cas de protection des parties courantes par dalles sur plots.

Figure 27 Protection dure des relevés de terrasses avec protection dure des parties courantes

Figure 28 Protection dure des relevés de terrasses avec protection asphalte des parties courantes

Figure 29 Protection dure des relevés de terrasses avec protection des parties courantes par dalles sur plots

7.1.4.4 protection par écran démontable en pied de façade rapportée (bardage, mur rideau...) (voir figure 30)

La protection est assurée par un écran continu, rapporté, démontable dans la hauteur du relevé.

Les fixations de l'écran sont disposées au-dessus du relevé.

Figure 30 Exemple de protection des relevés par bardage avec écran démontable

7.2 Etanchéité des parties en retombée : retombées

NOTE

Il s'agit essentiellement des retombées d'étanchéité en limite de construction jouxtant un terre-plein (voir définition paragraphe 3.1.2.4) ; les tranches de dalle sont traitées au 8.1.1, les retombées correspondant à des escaliers, gradins au paragraphe 8.8.

7.2.1 Support des retombées

Le support est en béton de parement courant selon NF P 18-201 (Référence DTU 21) exempt d'huile de décoffrage ou de produit de cure, ou en maçonnerie de petits éléments revêtue d'un enduit ciment. Lors de la mise en oeuvre des retombées, leur support doit être propre et sec.

7.2.2 Retombées

7.2.2.1 Dispositions générales

La retombée assure la continuité du revêtement d'étanchéité des parties courantes au delà de l'extrémité des planchers : elle retombe d'environ 0,20 m sous la liaison mur/plancher.

Les revêtements d'étanchéité en retombées sont toujours adhérents. Ils sont constitués d'éléments distincts de ceux des parties horizontales aux quelles ils se raccordent par recouvrement soudé.

7.2.2.2 composition des retombées
7.2.2.2.1 Toitures terrasses accessibles aux piétons, toitures terrasses accessibles aux véhicules, ou rampes
7.2.2.2.1.1 Retombées raccordées à un revêtement asphalte

La composition des retombées est identique à celle décrite pour les relevés au paragraphe 7.1.3.2.2.1. Ces retombées reçoivent une protection dure conforme au paragraphe 7.2.3.2.

Dans le cas où le niveau fini de l'ouvrage sur terre plein est supérieur ou égal à celui de la protection d'étanchéité de partie courante (retombées non visibles), la composition des retombées peut être identique à celle des relevés pour toitures terrasses jardins décrite au paragraphe 7.1.3.2.3.1, sans protection dure.

7.2.2.2.1.2 Retombées raccordées à un revêtement bicouche bitume SBS

La composition des retombées est identique à celle décrite pour les relevés au cas général du paragraphe 7.1.3.2.2.2. Ces retombées reçoivent une protection dure conforme au paragraphe 7.2.3.2.

Dans le cas où le niveau fini de l'ouvrage sur terre plein est supérieur ou égal à celui de la protection d'étanchéité de partie courante (retombées non visibles), la composition des retombées peut être identique à celle des relevés pour toitures terrasses jardins décrite au paragraphe 7.1.3.2.3.2, sans protection dure.

7.2.2.2.2 toitures terrasses jardins
7.2.2.2.2.1 Retombées raccordées à un revêtement asphalte

La composition des retombées est identique à celle décrite pour les relevés au paragraphe 7.1.3.2.3.1.

7.2.2.2.2.2 Retombées raccordées à un revêtement bicouche bitume SBS

La composition des retombées est identique à celle des relevés pour toitures terrasses jardins décrite au paragraphe 7.1.3.2.3.2.

7.2.3 Protection des retombées

7.2.3.1 autoprotection

Dans le cas de retombées constituées d'un revêtement spécifique pour toitures-terrasses jardins (voir 7.2.2.2), l'autoprotection de ce revêtement assure sa protection.

7.2.3.2 Protection dure

Les retombées d'étanchéité sont protégées par un enduit en mortier de ciment de 0,03 m d'épaisseur moyenne, armé d'un grillage " cage à poules " à maille hexagonale ou treillis soudé (voir figure 31).

Figure 31 Protection dure d'une retombée d'étanchéité

Le mortier est dosé à 400 kg environ par mètre cube de mortier avec l'incorporation d'un adjuvant réducteur d'eau-plastifiant ou superplastifiant.

7.3 Chêneaux - caniveaux

7.3.1 Gros oeuvre

Le gros oeuvre, l'implantation, les pentes et le dimensionnement des chêneaux et caniveaux revêtus d'étanchéité sont définis au paragraphe 8.3.2 et à l'annexe C de la norme NF P 10-203-1 (Référence DTU 20.12).

Il est rappelé qu'ils ne doivent pas comporter de joints plats, ni de joints plats surélevés.

7.3.2 Isolation thermique

Les DPM peuvent prévoir une isolation thermique des chêneaux et caniveaux. Dans ce cas, ils précisent si cette isolation concerne uniquement le fond ou toutes les parois.

7.3.2.1 Pare-sapeur
  • En fond de chêneau ou caniveau, un pare-vapeur est réalisé. Il est constitué :

    • d'une couche d'E.I.F,

    • d'une feuille BE 35 soudée.

  • Sur les parois latérales, l'écran pare-vapeur est nécessaire sur les parois au contact de locaux à très forte hygrométrie. Dans ce cas il est constitué :

    • d'une couche d'E.I.F,

    • d'une feuille BE 35 soudée.

7.3.2.2 Isolants

Dans les chéneaux les isolants sont de classe de compressibilité C minimum ; ils peuvent recevoir un revêtement d'étanchéité mis en place par soudage ou sont compatibles avec l'asphalte.

Leur mise en oeuvre est la suivante :

  • en fond selon les dispositions du paragraphe 6.4.3.1.2,

  • en parois latérales selon le paragraphe 7.1.2.2.

7.3.3 Revêtements d'étanchéité

Le revêtement des parois latérales est réalisé avec des éléments distincts de celui du fond.

Les éléments en feuille des parois latérales sont appliqués par bandes au plus égales à 1 m de largeur.

En cas de largeur utile ≤ 0,5m, chaque couche du revêtement du fond et des parois latérales peut être réalisée transversalement à partir d'une même feuille.

7.3.3.1 Revêtement asphalte (voir figure 32)

Le revêtement en fond est conforme aux dispositions du paragraphe 6.5.4.1.3. Dans le cas où le support du revêtement est constitué de panneaux isolants, une protection est obligatoire. Elle peut être en asphalte gravillonné de 20 mm d'épaisseur si la largeur utile du caniveau n'excède pas 0,50 m.

Pour l'étanchéité des parois latérales, se reporter au paragraphe 7.3.3.2. Dans ce cas, seule l'autoprotection alu est admise.

Figure 32 Chêneau autoprotégé Cas d'un revêtement asphalte sur isolant

7.3.3.2 Revêtement bicouches bitume SBS (voir tableau 31)

Tableau 31 Chêneaux et caniveaux - Composition des revêtements bicouches bitume SBS

Les complexes d'étanchéité appliqués sur parois latérales de hauteur supérieure à 0,50 m doivent être fixés mécaniquement selon les dispositions du paragraphe 7.1.3.2.1.3.

7.3.4 Protection

La protection des chêneaux et caniveaux est normalement assurée par l'autoprotection du revêtement ou par l'asphalte gravillonné.

NOTE

Il est rappelé que les caniveaux sont recouverts par une grille de protection amovible (voir 3.1.2.9).

Pour les caniveaux, lorsqu'une protection dure est prévue par les DPM, celle-ci est assurée par un enduit en mortier de ciment de 0,04 m d'épaisseur moyenne, armé d'un grillage " cage à poules " à maille hexagonale, ou treillis soudé. Cet enduit est fractionné tous les 3 m par un joint sec. Le mortier est dosé à 400 kg environ de ciment par mètre cube de sable sec et comprend l'incorporation d'un adjuvant réducteur d'eau-plastifiant ou superplastifiant.

Figure 33 Chêneau autoprotégé

Figure 34 Exemple de caniveau avec protection dure (avec grille)

7.3.5 Jonction des chêneaux et caniveaux avec les parties courantes

Le revêtement d'étanchéité des parties courantes peut être raccordé à celui des parois latérales lorsque le gros oeuvre des parties courantes est solidarisé à celui du chêneau et caniveau et qu'il n'y a pas d'isolation thermique ni en partie courante ni en parois latérales.

Dans tous les autres cas, les ouvrages d'étanchéité de ces deux parties (pare-vapeur, isolation thermique, revêtement d'étanchéité, protection) doivent être désolidarisés. La jonction est assurée par la retombée, sur une hauteur minimale de 0,04 m, d'une bande métallique insérée (voir figure 36) ou de tout autre dispositif adapté à cet usage (voir 8.1 " Rives sans acrotères ").

Lorsque le support de revêtement d'étanchéité des parties courantes est constitué de panneaux isolants non porteurs, ceux-ci doivent être butés en bordure du chêneau à l'aide d'une butée en bois de classe de protection 3, ou en béton pour les terrasses inaccessibles ou techniques et en béton pour les autres destinations, solidarisée à l'élément porteur.

Figure 35 Exemple de caniveau à grille avec revêtement asphalte

Figure 36 Jonction des chêneaux et caniveaux avec les parties courantes Exemple de désolidarisation de l'étanchéité