7  PAC air-eau - Dispositions spécifiques

7.1  Conception

7.1.1  Dimensionnement de la PAC

Le dimensionnement est effectué en mode chauffage selon les règles définies dans le tableau 4 ci-dessous.

NOTE 1

Une attention particulière doit être portée sur la température d'eau maximale que peut fournir la PAC à la température de base. Dans le cas d'une installation neuve, le dimensionnement et le choix des émetteurs doit tenir compte de cette température d'eau maximale. Dans le cas de travaux de rénovation propres à la production de chaleur, cette température doit permettre aux émetteurs en place de fournir la puissance nécessaire pour combattre les déperditions du local où ils se situent. A défaut, le choix d'une autre PAC ou une modification de l'existant est nécessaire (en remplaçant des émetteurs ou en renforçant l'isolation par exemple).

Tableau 4  Règles de dimensionnement des PAC

L'appoint est prévu en aval de la pompe à chaleur. Il ne se fait en aucun cas en amont de la pompe à chaleur.

NOTE 2

La PAC fonctionne d'autant mieux que les températures de retour sont les plus basses possibles.

EXEMPLE Les travaux concernent la mise en place d'une PAC air-eau dans une maison individuelle située dans l'Allier (département 03) à 250 m d'altitude.

La température de base du lieu est - 9 °C selon l'annexe NF P 52-612/CN de la NF EN 12831.

Les déperditions du volume à chauffer à la température de base de - 9 °C sont de 10 kW.

La PAC alimente un réseau de radiateurs. La température de départ d'eau en sortie de la PAC à la température de base devra être de 45 °C pour combattre les déperditions dans l'ensemble des pièces de la maison à la température de confort voulue.

La puissance délivrée par la PAC est déterminée pour les conditions de fonctionnement ci-avant selon le tableau ci-dessous.

Tableau 5  Critères à respecter par la PAC selon l'exemple

7.1.2  Implantation extérieure de la PAC

7.1.2.1  Choix de l'emplacement

Le choix de l'emplacement prend en compte les points suivants :

  • Le risque de nuisances sonores vis-à-vis des occupants du bâtiment desservi par la PAC et du voisinage ;

    NOTE 1

    afin de respecter la règlementation acoustique en vigueur.

  • Un accès aisé permettant la réalisation des opérations d'entretien et des dépannages éventuels sans encombre ;

  • Un dégagement suffisant permettant le renouvellement et la libre circulation de l'air traversant l'évaporateur de la PAC ;

    NOTE 2

    L'installation dans des cavités ou des cours intérieures de faibles dimensions n'est possible que si des dispositions spécifiques sont prises pour éviter les problèmes de recyclage de l'air (séparation de la prise et du rejet d'air, ventilateur adapté, ...). Des produits spécifiques sont parfois proposés par les fabricants.

  • L'évacuation des condensats issus de la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l'air traversant l'évaporateur ;

  • Le risque de formation de verglas sur les lieux de passage ou terrasses positionnés à portée de l'air rejeté à la sortie d'évaporateur, cet air pouvant atteindre des valeurs de température négatives ;

  • Le risque de prise en gel de canalisations (descente d'eaux pluviales par exemple) situées dans le champ de l'air rejeté à la sortie de l'évaporateur ou à proximité ;

  • Le sens des vents dominants au niveau de la prise et du rejet d'air.

    NOTE 3

    Ce choix fait l'objet d'une validation écrite avec le maître d'ouvrage ou son représentant.

Figure 14  Ne pas entraver la libre circulation de l'air et éviter son recyclage (cavité trop étroite ou derrière une grille)

7.1.2.2  Intégration acoustique

Afin de limiter la propagation de bruits solidiens depuis la PAC, un support sans liaison rigide avec le bâtiment, des dispositifs antivibratiles, des systèmes de désolidarisation au niveau de ses raccordements doivent être prévus.

NOTE

Les vents dominants pouvant porter les bruits émis par l'appareil doivent être pris en compte pour le positionnement de la machine.

7.1.2.3  Support de la PAC
7.1.2.3.1  Pose au sol ou murale

L'entreprise s'assure que le support sur lequel est prévue la pose de la PAC est sans liaison rigide avec le bâtiment.

Ce support ainsi que son mode de fixation doit être adapté au type de pose (au sol, sur un mur ou en toiture), à l'encombrement et au poids de l'appareil. Ils doivent résister aux conditions extérieures auxquels ils sont soumis.

Les systèmes de fixation choisis doivent prémunir de tout desserrage dû aux vibrations de la PAC.

NOTE

Ce support peut être un socle béton, des plots en béton, une longrine, châssis support,...

Ce support permet une garde par rapport au sol d'un minimum de 0,1 m pour les mises hors d'eau. Dans les régions à fortes chutes de neige, cette garde est surélevée d'au moins 0,2 m par rapport à l'épaisseur moyenne du manteau neigeux.

Des dispositifs antivibratiles sont prévus pour limiter la propagation des vibrations générées par la PAC.

7.1.2.3.2  Traversée des canalisations ou câbles à travers la paroi extérieure

Les traversées des tuyauteries ou câbles se font par intermédiaire de fourreaux.

7.1.2.3.3  Pose en toiture-terrasse

NOTE 1

Ne sont abordées que les toitures-terrasses avec éléments porteurs en maçonnerie selon NF DTU 43.1

La liaison de la pompe à chaleur avec la toiture-terrasse doit permettre l'entretien et la réfection des ouvrages d'étanchéité.

La pose de la pompe à chaleur est prévue :

  • Soit sur un ou plusieurs massifs émergents en maçonnerie solidaires de l'élément porteur ;

    NOTE 2

    La réalisation du ou des massifs émergents sont à la charge du maître d'ouvrage et sont réalisés et conçus conformément au NF DTU 43.1

  • Soit par interposition d'un matériau de désolidarisation (matériau résilient adapté : polystyrène extrudé, plaque antivibratile,...) entre le ou les supports de la PAC (plots ou socles ou dalles béton,...) et le revêtement d'étanchéité ou sa protection. Ce cas n'est possible que si les supports sont amovibles (poids ≤ 90 kg) et l'équipement démontable sans recours à des engins de levage. La pression exercée par l'ensemble supports et pompe à chaleur ne doit pas endommager le revêtement. Les pressions admises par nature de revêtement sont données au 9.1 du NF DTU 43.1. La plus petite dimension du ou des supports prévus pour la PAC n'est pas inférieure à 0,4 m.

Des dispositifs antivibratiles sont prévus pour limiter la propagation des vibrations générées par la PAC.

7.1.2.3.4  Traversée des canalisations ou câbles à travers la toiture-terrasse

Si les fourreaux métalliques solidaires du gros oeuvre, dés en béton ou crosses ne sont pas prévus pour permettre le passage des tuyauteries et câbles d'alimentation et de régulation, l'entreprise en informe le maître d'ouvrage dans les conditions de l'article 6 du NF DTU 65.16 P2.

NOTE

La création de ces traversées est à la charge du maître d'ouvrage et sont réalisées conformément au NF DTU 43.1.

7.1.3  Implantation intérieure de la PAC

7.1.3.1  Choix du matériel

La pompe à chaleur doit être adaptée à ce type d'implantation.

7.1.3.2  Choix de l'emplacement

Le local choisi pour implanter la PAC doit être sec et protégé du gel.

NOTE 1

Le choix de l'emplacement est fait en accord avec le maître d'ouvrage.

En outre, dans le choix du local, doivent être pris en compte les points suivants :

  • Le risque de nuisances sonores vis-à-vis des occupants du bâtiment desservi par la PAC et du voisinage ;

    NOTE 2

    afin de respecter la règlementation acoustique en vigueur.

  • Un accès aisé permettant la réalisation des opérations d'entretien et des dépannages éventuels sans encombre ;

  • Une mise en place aisée et un parcours minimisé du réseau aéraulique nécessaire au fonctionnement de la PAC ;

  • Une mise en place aisée de la prise et du rejet d'air ;

  • L'évacuation des condensats issus de la condensation de l'air traversant l'évaporateur ;

  • Le risque de formation de verglas sur les lieux de passage ou terrasses positionnés à portée de l'air rejeté à la sortie du réseau aéraulique après avoir traversé l'évaporateur, cet air pouvant atteindre des valeurs de température négatives ;

  • Le risque de prise en gel de canalisations (descente d'eaux pluviales par exemple) situées dans le champ de l'air rejeté à la sortie du réseau aéraulique après avoir traversé l'évaporateur ou à proximité ;

  • Le sens des vents dominants au niveau de la prise et du rejet d'air.

7.1.3.3  Intégration acoustique

La conception du réseau aéraulique limite les nuisances sonores : vitesses de l'air dans les conduits et au niveau des grilles de reprise et de rejet de l'air notamment ;

En outre, afin de limiter la propagation de bruits solidiens depuis la PAC, un support sans liaison rigide avec le bâtiment, des dispositifs antivibratiles, des systèmes de désolidarisation au niveau de ses raccordements doivent être prévus.

7.1.3.4  Réseau aéraulique

La pompe à chaleur est reliée à l'extérieur, côté aspiration et côté évacuation, par des conduits aérauliques de forme et section adaptées. Ces conduits sont réalisés en matériau rigide ou flexible (souple ou semi-rigide).

Le réseau aéraulique (depuis la grille de prise d'air extérieur jusqu'à celle de son rejet en passant par l'évaporateur de la pompe à chaleur) doit être conçu et dimensionné de manière à favoriser le flux d'air, limiter les résistances à l'air et éviter les nuisances sonores.

Les longueurs des conduits aérauliques sont minimisées et le nombre de singularités (coudes, changements de section,...) est limité. Les changements de section doivent être progressifs. Les coudes doivent être prévus avec un rayon de courbure supérieur ou égal à une fois et demie le diamètre du conduit.

La section des conduits ne peut être inférieure à la section de raccordement de l'entrée et la sortie d'air de la pompe à chaleur.

NOTE

Des spécifications particulières peuvent être mentionnées dans les notices techniques du produit.

En tout état de cause, la perte de charge totale engendrée par le réseau, côté aspiration et évacuation, ne doit pas excéder la valeur maximale admissible indiquée dans les caractéristiques du produit. Le calcul de la perte de charge doit prendre en compte chacun des composants du réseau : conduits rectilignes, coudes, changements de section, grilles de prise et rejet d'air, sauts de loup ou cours anglaises, dispositifs acoustiques ...

Une isolation des conduits, imperméable à la vapeur pour éviter la formation de condensation entre le conduit et l'isolant et d'une épaisseur minimale (laine de verre ou minérale) de 25 mm est prévue.

L'utilisation de conduits rigides calorifugés double-peau est également possible.

Les conduits flexibles souples ou semi-rigides (simple ou double-peau) doivent être fournis calorifugés.

7.1.3.5  Prise et rejet d'air

Pour la prise et le rejet de l'air, des ouvertures murales sont prévues.

Elles doivent être disposées de préférence sur des façades différentes du local. A défaut, des précautions devront être prises pour éviter des courts-circuits dans la circulation de l'air (mélanges entre l'air rejeté et l'air aspiré).

Dans le cas où l'aspiration ou le refoulement de l'air s'effectue par des ouvertures murales situées en dessous du niveau du sol, des sauts de loup ou cours anglaises sont prévus. Ils sont préfabriqués ou construits sur place.

Un recouvrement des ouvertures avec des grilles de protection résistant aux conditions extérieures doit être prévu. Ces grilles assurent une protection contre la pluie dans le cas d'ouvertures murales au-dessus du sol.

Si la grille est munie d'une grillage antivolatile, ses mailles sont supérieures à 1 cm2 ;

Selon la taille des ouvertures, des dispositifs antivol doivent également être prévus pour éviter toute intrusion.

7.1.4  Evacuation des condensats générés à l'évaporateur

Les condensats doivent être évacués par gravité :

  • soit via un siphon au niveau de la canalisation des eaux usées la plus proche (garde d'air par tuyauterie non collée sur le siphon) ;

  • soit via un lit de cailloux. Le tuyau d'écoulement doit se terminer à une profondeur suffisante dans une zone non soumise au gel.

En cas d'impossibilité d'une évacuation par gravité, un système avec pompe de relevage est prévu.

La conduite d'évacuation de condensats doit être positionnée à l'abri du gel. A défaut, une résistance de traçage et une isolation est prévue.

Le diamètre de la conduite d'évacuation est a minima celui de la sortie du bac à condensats. Aucune réduction n'est effectuée sur l'ensemble du parcours de la canalisation.

7.2  Mise en oeuvre

7.2.1  Positionnement extérieur de la PAC

7.2.1.1  Dégagements minimaux autour de l'appareil

Sauf si des distances supérieures sont préconisées par le fabricant, les distances minimales à respecter autour de la pompe à chaleur sont les suivantes :

  • 0,5 m côté aspiration de l'air ;

  • 1,5 m côté soufflage de l'air ;

  • 1,5 m côté raccordements pour intervention ;

  • 0,5 m au-dessus de l'appareil.

En outre :

  • aucune canalisation (pouvant prendre en gel) ne doit se situer à moins de 1,5 m de l'appareil. Cette distance est au minimum de 3 m pour les canalisations se situant dans le champ direct de l'air refoulé par l'appareil ;

Figure 15  Dégagements à respecter autour de la pompe à chaleur

NOTE

Des prescriptions particulières peuvent être précisées dans les notices du fabricant.

7.2.1.2  Mise en place de la PAC
7.2.1.2.1  Pose au sol ou murale

La PAC est positionnée sur un support sans liaison rigide avec le bâtiment.

Ce support ainsi que son mode de fixation est adapté au type de pose (sol, murale ou en toiture), à l'encombrement et au poids de l'appareil.

Ce support peut être un socle béton, des plots en béton, une longrine, châssis support, ...

Le support est réalisé, positionné ou fixé de façon à être plan et horizontal.

La garde par rapport au sol est au minimum de 0,1 m pour les mises hors d'eau.

Dans les régions à fortes chutes de neige, cette garde est surélevée d'au moins 0,2 m par rapport à l'épaisseur moyenne du manteau neigeux.

Des plots antivibratiles ou systèmes équivalents sont intercalés entre la PAC et le support. Ces plots antivibratiles peuvent être des plots en élastomères, des plots à ressort, des amortisseurs visqueux, plaques antivibratoires...

La pompe à chaleur est fixée à son support à l'aide de vis et rondelles de serrage élastiques ou éventail pour éviter tout desserrage dû aux vibrations.

Le support et les fixations utilisés résistent aux conditions extérieures.

Figure 16  Implantation d'une pompe à chaleur à l'extérieur

7.2.1.2.2  Traversée des canalisations ou câbles à travers la paroi extérieure

Les prescriptions relatives aux traversées de paroi prescrites dans le NF DTU 65.10 sont respectées.

Les fourreaux sont exclusifs au passage des tuyauteries et câbles nécessaires à la pompe à chaleur.

7.2.1.2.3  Pose en toiture-terrasse

La pompe à chaleur est implantée à une distance minimale d'un mètre par rapport aux émergences en toiture.

Dans le cas où la pompe à chaleur est positionnée sur un ou des massifs émergents en maçonnerie solidaires de l'élément porteur, la hauteur (h') entre le bas de l'ensemble support(s) et pompe à chaleur est au moins de 0,3 m.

Si l'ensemble support(s) et pompe à chaleur n'est pas démontable, afin de pouvoir effectuer les opérations d'entretien de la toiture et les éventuelles réfections, cette hauteur minimale (h') est fonction de la plus petite côte d'encombrement en projection horizontale des équipements (L) :

  • si L ≤ 1,20 m : h' ≥ 0,40 m ;

  • si L > 1,20 m : h' ≥ 0,80 m.

Figure 17  Hauteur minimale h' et côte d'encombrement L à prendre en compte

NOTE

Si l'ensemble support(s) et pompe à chaleur ne peut être démonté en sous-ensembles de 90 kg maximum, il est considéré comme non démontable.

Dans le cas où la PAC est positionnée via des supports posés sur le revêtement de la toiture ou sa protection, la garde par rapport au sol est au minimum de 0,1 m pour les mises hors d'eau. Dans les régions à fortes chutes de neige, cette garde est surélevée d'au moins 0,2 m par rapport à l'épaisseur moyenne du manteau neigeux.

Figure 18  Exemple de pose de la PAC sur une toiture-terrasse

Des plots antivibratiles ou systèmes équivalents sont intercalés entre la PAC et le support. Ces plots antivibratiles peuvent être des plots en élastomères, des plots à ressort, des amortisseurs visqueux, plaques antivibratoires...

7.2.1.2.4  Traversée des canalisations ou câbles au travers de la toiture-terrasse

Les passages des tuyauteries et câbles d'alimentation ou de régulation sont réalisés par l'intermédiaire des pénétrations prévues à cet effet.

Ces pénétrations sont réservées exclusivement à ceux-ci.

NOTE

La réalisation de l'étanchéité des traversées est à la charge du maître d'ouvrage. Le raccordement à l'étanchéité des traversées est réalisé selon les prescriptions du NF DTU 43.1.

7.2.2  Positionnement intérieur de la PAC

7.2.2.1  Dégagements minimaux autour de l'appareil

Sauf si des distances supérieures sont préconisées par le fabricant, une distance minimale de 0,50 m est observée autour de la pompe à chaleur ainsi qu'une distance de 1,50 m du côté des raccordements et des accès.

7.2.2.2  Mise en place de la PAC

La pompe à chaleur est installée sur une surface plane, horizontale et solide.

Dans le cas de liaison rigide du support avec le bâtiment, la pompe à chaleur doit être désolidarisée de la structure grâce à des plots antivibratiles ou systèmes équivalents.

7.2.2.3  Prise et rejet de l'air

La prise et le rejet d'air s'effectuent par des ouvertures murales situées sur la façade du bâtiment.

Lorsque les ouvertures murales se situent au-dessous du niveau du sol, la prise et/ou le rejet de l'air s'effectuent par un saut de loup ou cour anglaise (cas d'une implantation de la PAC en sous-sol par exemple).

7.2.2.3.1  Emplacement

Les ouvertures pour la prise et le rejet d'air se situent sur différentes façades du local où est implantée la pompe à chaleur.

A défaut, elles doivent se trouver à une distance minimale de 2,5 m l'une de l'autre pour éviter des courts-circuits dans la circulation de l'air. Si les ouvertures ne sont pas positionnées à la même hauteur, l'ouverture de la prise d'air doit être plus élevée que celle du rejet.

Lorsque sur une même façade, la distance minimale de 2,5 m entre la prise d'air et le rejet ne peut pas être respectée :

  • Soit une séparation est interposée. La largeur de cette séparation est a minima de 1 m. Sa hauteur permet de dépasser le bord supérieur de l'ouverture la plus élevée d'au moins 0,5 m ;

  • Soit des grilles directionnelles ou un système équivalent sont installés.

Lorsque la prise et le rejet d'air se situent sur une même façade l'une au-dessus de l'autre, la prise d'air est placée au-dessus du rejet. Une distance de 0,5 m sépare les ouvertures murales. A défaut du respect de cette distance, des grilles directionnelles ou des coudes (ou un système équivalent) sont installés.

Figure 19  Dispositions pour éviter des courts-circuits entre la prise et le rejet d'air

Les bords inférieurs des ouvertures murales de la prise et du rejet d'air se situent à une hauteur minimale de 0,5 m au-dessus du sol. Dans les régions à fortes chutes de neige, cette hauteur est au moins égale à l'épaisseur moyenne du manteau neigeux augmentée de 0,2 m.

L'ouverture du rejet d'air ne doit pas se situer :

  • à moins de 1,5 m d'un mur en vis-à-vis direct ;

  • à moins de 1,5 m de toute canalisation pouvant prendre en gel ;

  • à moins de 0,4 m de toute baie ouvrante et à moins de 0,6 m de tout entrée d'air de ventilation. Ces deux distances s'entendent de l'axe de l'orifice d'évacuation au point le plus proche de la partie ouvrante porte, fenêtre, châssis) ou de l'orifice d'entrée d'air.

NOTE

Les ouvertures murales, les sauts de loup ou cours anglaises, les séparations pour éviter les courts-circuits d'air entre la prise et le rejet d'air, sont à la charge du maître d'ouvrage sauf accord contraire entre les parties. Les emplacements et les dimensions sont indiqués par l'entreprise réalisant l'installation de la pompe à chaleur.

Le choix des emplacements doit faire l'objet d'une acceptation écrite avec le maître d'ouvrage ou son représentant.

7.2.2.3.2  Percements

Les percements doivent présenter dans toute la traversée une section égale ou légèrement supérieure (+ 1 cm maximum) aux dimensions prévues pour les réservations.

NOTE

Les percements sont à la charge du maître d'ouvrage (sauf accord contraire entre les parties). Les emplacements et les dimensions sont indiqués par l'entreprise réalisant l'installation de la pompe à chaleur. La stabilité de la paroi percée doit être préservée et tous les moyens nécessaires doivent être mis en oeuvre.

7.2.2.3.3  Mise en oeuvre

Des boîtiers de raccordement au mur sont fixés sur le côté extérieur ou intérieur de l'ouverture murale. Le raccordement au mur est étanche à l'air sur tout le périmètre.

Une isolation thermique (pour éviter le refroidissement et l'humidification du mur) et acoustique (pour empêcher la transmission de bruits solidiens) est mise en place sur tout le périmètre et l'épaisseur de l'ouverture murale.

Une grille de protection recouvre les ouvertures murales. Cette grille est munie d'un dispositif pare-pluie et est adaptée à une installation extérieure. Elle est fixée sur le mur directement ou par l'intermédiaire d'un cadre de fixation.

En guise de protection contre les petits animaux, les feuilles mortes, etc., un grillage est intercalé entre le mur et la grille. Ce grillage peut être intégré à la partie intérieure de la grille de protection recouvrant l'ouverture murale.

Selon la taille des ouvertures, des dispositifs antivol sont également installés pour éviter toute intrusion.

NOTE

Lorsqu'un contre-cadre est prévu pour fixer la grille sur l'ouverture murale, celui-ci est mis en oeuvre par le maître d'ouvrage lors de la réalisation des percements (sauf accord contraire entre les parties). La fourniture du contre-cadre est à la charge de l'entreprise réalisant l'installation de la PAC.

7.2.2.3.4  Cas particulier du saut de loup ou cour anglaise

Les dispositions suivantes doivent être respectées :

  • L'ouverture est dimensionnée en fonction du débit d'air pour une vitesse de 2 m/s ;

  • Le bord inférieur de l'ouverture murale se situe à 0,2 m au-dessus du fond du saut de loup ou de la cour anglaise ;

  • Le bord supérieur du saut de loup ou de la cour anglaise se situe à une hauteur de 0,2 m au-dessus du sol ;

  • Une grille de protection recouvre le saut de loup ou de la cour anglaise ;

  • Si nécessaire, en guise de protection contre les petits animaux, les feuilles mortes, etc., un grillage est intercalé entre l'ouverture et la grille de protection ;

  • Le fond saut de loup ou de la cour anglaise permet un écoulement sans heurt de l'air. Si nécessaire, des déflecteurs sont utilisés ;

  • Le fond du saut de loup ou de la cour anglaise est muni d'une évacuation pour l'eau qui s'y introduit ou les condensats qui s'y forment ;

  • Un revêtement insonorisant couvre les parois intérieures du saut de loup ou de la cour anglaise ;

  • Un dispositif protège contre les effractions lorsque les dimensions de l'ouverture sont importantes ;

  • L'eau de pluie ne peut en aucun pénétrer dans le conduit aéraulique au travers de l'ouverture murale (réalisation d'une pente vers l'extérieur sur le bord inférieur de l'ouverture ou utilisation d'une grille pare-pluie par exemple).

Figure 20  Saut de loup ou cour anglaise

Figure 21  Exemple de mise en oeuvre d'un saut de loup

7.2.2.4  Réseau aéraulique

Dans le cas d'utilisation de conduits circulaires flexibles, des précautions particulières de mise en oeuvre sont à prendre pour éviter de créer des pertes de charge excessives sur le réseau :

  • Limiter le nombre de coude et éviter les changements de direction brutaux en ne réalisant que des coudes de grand rayon ;

  • Ne pas écraser, ni étrangler le conduit ;

  • Tendre légèrement pour éviter les longueurs superflues et les points bas dans lesquels peuvent s'accumuler la condensation.

L'étanchéité des conduits d'air doit être soignée. Le raccordement ou l'emboîtement des pièces ou accessoires qui composent le réseau est réalisé à l'aide de joint d'étanchéité ou tout autre moyen permettant d'obtenir un résultat équivalent.

Le calorifugeage des conduits en tôle s'effectue côté extérieur.

En raison de leur flexibilité, les conduits souples ou semi-rigides sont supportés et fixés au minimum tous les 1 m.

7.2.3  Evacuation des condensats

7.2.3.1  Dispositions communes

La canalisation peut être réalisée à l'aide de tuyaux rigides ou flexibles.

Les condensats doivent pouvoir s'écouler sans gêne.

La canalisation présente sur tout son parcours une pente minimale de 3 %.

Le parcours de la canalisation ne comporte pas de contre-pente.

Le diamètre de la canalisation est a minima celui de la sortie du bac à condensats. Aucune réduction n'est effectuée sur l'ensemble du parcours de la canalisation.

Dans le cas de l'utilisation d'un tuyau flexible, il convient de veiller à ce qu'il ne présente aucun écrasement ni pliage. Les points bas sont également éviter grâce à un supportage adapté et suffisant.

Pour permettre une évacuation totale des condensats du bac de dégivrage, la pompe à chaleur doit être fixée de façon parfaitement horizontale (mesure au niveau).

NOTE

Une fois la conduite d'évacuation réalisée, il convient de vérifier le bon écoulement des condensats : remplir le bac de dégivrage avec de l'eau et observer l'évacuation. L'eau doit totalement s'écouler du bac.

7.2.3.2  Via une canalisation des eaux usées

L'écoulement des condensats ne doit pas s'effectuer de manière directe à l'égout.

Un siphon ou un système équivalent (boucle hydraulique par exemple) est intercalé entre le raccordement à la canalisation des eaux usées et la canalisation d'évacuation des condensats.

NOTE

Les vapeurs corrosives (notamment d'ammoniac) émanant de l'égout pourraient endommager les lamelles de l'échangeur de chaleur de la pompe à chaleur.

7.3  PAC air-eau type bi-blocs

7.3.1  Dimensionnement

Les règles applicables sont celles énoncées au 7.1.1.

7.3.2  Implantation de l'unité extérieure

L'unité extérieure est implantée selon les règles définies aux 7.1.2 et 7.2.1.

7.3.3  Implantation de l'unité intérieure

7.3.3.1  Choix de l'emplacement

Le local choisi pour implanter l'unité intérieure est sec et protégé du gel.

Un accès aisé permet la réalisation des opérations d'entretien et des dépannages éventuels sans encombre.

7.3.3.2  Positionnement de l'unité intérieure

Sauf si des distances supérieures sont préconisées par le fabricant, une distance minimale de 0,5 m autour de l'unité intérieure est observée (sauf pour la face collée à la paroi pour sa fixation) ainsi qu'une distance de 1,50 m du côté des raccordements et des accès.

Le support (étrier, châssis, ...) et les fixations sont adaptés au poids et à l'encombrement de l'unité intérieure.

Le support est fixé de façon à ce que l'unité intérieure puisse être positionnée de niveau horizontalement.

7.3.4  Liaisons frigorifiques

Les liaisons frigorifiques sont conçues et réalisées selon les prescriptions des 8.1.8 et 8.2.6.

7.3.5  Evacuation des condensats

L'évacuation des condensats répond aux prescriptions des 7.1.4 et 7.2.3.