6  Règles d'exécution particulières

Lors de la réalisation des zones singulières (réservations, porte-à-faux, …), il est nécessaire de mettre en place un dispositif d'étaiement adapté, sauf spécifications contraires du fournisseur de poutrelles.

6.1  Réalisation des réservations

L'implantation et la dimension des réservations doivent être transmises au fournisseur avant la réalisation des plans de préconisation de pose et figurer sur le plan d'exécution.

6.1.1  Percements pour réservations

Les percements de faibles dimensions sont réalisés sur chantier suivant les spécifications du fournisseur et après son approbation.

NOTE 1

Le cas d'un percement isolé, de dimensions inférieures ou égales à 20 cm, en travée courante, hors zone de clavetage, hors zone de chapeau, ne nécessite pas d'approbation du fournisseur.

Sauf cas particulier, le positionnement des percements peut être adapté pour tenir compte du positionnement des poutrelles.

Les percements dans la zone de béton de clavetage de part et d'autre de la poutrelle doivent être évités (Figure 29).

NOTE 2

Les percements par sciage et ou carottage sont à privilégier. Le burinage au marteau piqueur n'est pas souhaitable.

Figure 29  Zones de percements

6.1.2  Trémies sans chevêtre

La largeur de ces trémies, perpendiculairement à la portée, doit être au plus égale à l'espace libre entre deux poutrelles.

6.1.3  Trémies avec chevêtre

Pour les trémies autres que celles visées au paragraphe précédent (dimensions supérieures à l'espacement entre deux poutrelles), il est nécessaire de réaliser un chevêtre in situ en béton armé dans la hauteur totale du plancher.

Le chevêtre permet de supporter les poutrelles en bordure de la trémie. Il prend appui à ses extrémités soit sur un mur ou une poutre, soit sur une poutrelle ou plus généralement un groupe de poutrelles juxtaposées pour reprendre les charges amenées par le chevêtre.

Le nombre de poutrelles en renfort est fonction des dimensions de la trémie et des charges sur le chevêtre. Les aciers inférieurs de la poutre chevêtre sont relevés à 45° près des appuis.

Figure 30  Trémies avec chevêtre

Figure 30  Trémies avec chevêtre (bis)

NOTE

L'étaiement n'est pas représenté sur la Figure

Lorsque le ferraillage des chevêtres n'est pas précisé sur le plan de préconisation de pose et sa nomenclature, l'entreprise a recours un bureau d'étude pour le dimensionnement.

6.2  Réalisation des porte-à-faux

Le porte-à-faux doit être réalisé conformément aux plans d'exécution établis par le bureau d'études structures de l'entreprise de gros oeuvre.

Ces plans préciseront les dispositions de ferraillage sur le porte-à-faux et sur la travée d'équilibrage ainsi que les dispositions constructives particulières.

En fonction de la longueur du débord et des charges appliquées, des armatures de coutures peuvent être nécessaires sur la partie en porte à faux et/ou sur la zone d'équilibrage.

La classe de résistance du béton coulé en oeuvre est portée sur les plans de préconisation de pose, sans être inférieure à C25/30.

6.2.1  Porte-à-faux parallèle aux poutrelles

6.2.1.1  Cas des poutrelles participant à la résistance du porte-à-faux

Ce cas s'applique aux porte-à-faux :

  • Ne dépassant pas 60 cm ;

  • Dont la charge d'exploitation n'excède pas 3,5 kN/m2 ;

  • Equipés d'un garde-corps de type léger.

La règle des coutures doit être appliquée (armatures de liaison entre le béton des poutrelles et le béton coulé en oeuvre) de part et d'autre de l'appui.

Poutrelles prolongées en porte-à-faux

Les poutrelles ne peuvent être prolongées en encorbellement que si les dispositions prévues permettent le ferraillage et le bétonnage corrects des poutres et chaînages qu'elles traversent.

Les entrevous doivent être supprimés au droit des poutres ou chaînages. L'armature des poutres et chaînages est éventuellement renforcée pour pallier les discontinuités créées par les poutrelles (Figure 31).

Figure 31  Poutrelles prolongées en porte-à-faux et participant à sa résistance

Poutrelles non prolongées en porte-à-faux

Ces poutrelles sont obligatoirement implantées dans le prolongement des poutrelles du plancher en laissant entre leurs abouts un espace suffisant pour que les efforts de compression puissent être transmis par le béton

Figure 32  Poutrelles courtes participant à la résistance du porte-à-faux

6.2.1.2  Cas des poutrelles ne participant pas à la résistance du porte-à-faux

Dans ce cas, la résistance du porte-à-faux est assurée par la dalle en béton coulée en oeuvre. Il peut être dérogé à la règle des coutures. Les armatures en chapeau doivent être régulièrement réparties.

Poutrelles prolongées en porte-à-faux

Les poutrelles ne peuvent être prolongées en encorbellement que si les dispositions prévues permettent le ferraillage et le bétonnage corrects des poutres et chaînages qu'elles traversent.

Les entrevous doivent être supprimés au droit des poutres ou chaînages. L'armature des poutres et chaînages est éventuellement renforcée pour pallier les discontinuités créées par les poutrelles.

Figure 33  Poutrelles prolongées en porte-à-faux et utilisées comme coffrage perdu

Poutrelles non prolongées en porte-à-faux

Figure 34  Poutrelles courtes utilisées comme coffrage perdu

6.2.1.3  Cas du porte-à-faux constitué par une dalle en béton armé coulée en place

Figure 35  Porte-à-faux constitué d'une dalle en béton armé coulée en place

6.2.2  Porte-à-faux perpendiculaire aux poutrelles

Dans le cas d'encorbellements perpendiculaires aux poutrelles il y a lieu de veiller à réaliser en toute sécurité l'équilibre statique du système et la transmission des efforts de compression de l'autre côté de l'appui, en prévoyant des bandes pleines en béton et les armatures nécessaires.

Figure 36  Porte-à-faux perpendiculaire aux poutrelles

6.3  Dispositions pour les appuis sans retombée

Dans le cas des éléments porteurs sans soffite (poutres noyées ou poutres extradossées), l'une ou l'autre des dispositions suivantes doit être adoptée :

  1. Possibilité d'utiliser des barres relevées

    La poutrelle ne pénétrant pas dans l'élément porteur, les armatures inférieures doivent être ancrées comme indiqué au 10.1 de la NF P 19-205 et des barres relevées, convenablement ancrées au-delà du plan de reprise de l'élément porteur, doivent équilibrer la totalité de l'effort tranchant.

  2. Possibilité d'utiliser des armatures de suspension

    Dans le cas des poutrelles en béton précontraint, la face d'about des poutrelles doit satisfaire à l'une ou l'autre des conditions suivantes :

    • La face d'about des poutrelles est rugueuse ou présente éventuellement des indentations horizontales ;

      NOTE

      Les techniques actuelles de fabrication permettent normalement d'obtenir cette rugosité.

    • La face d'about est inclinée en surplomb sur l'appui, le fruit n'étant pas inférieur à 1 pour 6 (Figure 37) ;

      Figure 37  Positionnement des armatures de suspension

    Les armatures longitudinales des poutrelles doivent être ancrées d'une longueur a' ≥ 8 cm à partir de l'armature de suspension.

    Les charges peuvent être relevées par deux cadres appartenant à l'élément porteur, espacés au maximum de 15 cm, à condition que les aciers de la poutrelle appuient sur un acier longitudinal de l'élément porteur, de diamètre 14 mm au minimum (Figure 38).

    Seul le brin de chaque cadre, voisin de l'about de la poutrelle, est pris en compte pour relever la totalité de la charge.

    Figure 38  Suspension par cadre de l'élément porteur

    Le ou les cadres de suspension doivent équilibrer la totalité de l'effort tranchant et entourer les armatures des poutrelles et les chapeaux.

    Les brins verticaux de l'armature de suspension doivent relever la totalité de l'effort tranchant (Figure 39).

    Figure 39  Armatures de suspension

6.4  Cas de repos effectif insuffisant

Lorsqu'il est constaté sur le chantier que les prescriptions d'appui définies sur les plans de préconisations de pose ne sont pas respectées, l'entreprise doit procéder sans délai à la mise en place de lisses d'appui pour les poutrelles concernées dont le repos d'appui est inférieur aux valeurs minimales (5.3.2).

Lorsqu'il est constaté sur le chantier que les prescriptions du 5.3.2 ne sont pas respectées, les dispositions qui suivent peuvent être adoptées. Cependant, elles ne sont acceptables que si l'about de la poutrelle n'est pas à plus de 2 cm du nu de l'appui.

Dans ce cas, les solutions exposées à la Figure 40 sont applicables à condition de s'assurer que la longueur a' des armatures de la poutrelle soit suffisante.

Figure 40  Cas de repos effectif insuffisant

6.5  Cas d'espace d'appui insuffisant

Les conditions d'appuis des poutrelles doivent être établies en concertation entre l'entreprise et le fournisseur avant la réalisation du plan de préconisations de pose.

Lorsque qu'il est constaté sur chantier que le repos des poutrelles ne permet pas la bonne mise en oeuvre de la rive de plancher (acier de la poutrelle dépassant et rentrant en conflit avec la planelle par exemple (Figure 41), il convient de trouver avec le bureau d'étude du fournisseur une solution permettant la mise en oeuvre du plancher (recoupe de poutrelles par exemple).

Figure 41  Exemple d'espace d'appui insuffisant

6.6  Cas des poutrelles sans armatures longitudinales en attente :

Toute poutrelle qui n'a pas d'acier dépassant doit avoir un appui minimal effectif de 60 mm.

Dans le cas de poutrelles en béton armé, en cas d'insuffisance d'ancrage, des aciers complémentaires sont placés au-dessus du talon. La longueur de recouvrement des aciers complémentaires et du treillis raidisseur de la poutrelle doit tenir compte de la longueur de scellement propre aux aciers complémentaires et des résistances de chaque noeud du treillis raidisseur.

6.7  Cas des poutrelles comportant des barres relevées :

Il peut être admis un repos d'appui nul des poutrelles si les dispositions d'about sont conformes aux § 6.3 1.

6.8  Dispositions des chaînages transversaux :

Dans le cas d'entrevous porteurs, des chaînages transversaux doivent être prévus, répartis sur la portée. Les chaînages les plus proches des appuis doivent être distants au minimum de 1 m de ceux-ci et tous les chaînages doivent être distants entre eux de 2 m au maximum.

6.9  Planchers avec dalle indépendante coulée sur couche de polystyrène expansé :

Les prescriptions qui suivent ne sont pas applicables à l'exécution des formes, chapes ou dalles sur couche isolante n'intervenant pas dans les fonctions structurelles du plancher, exécution dont il est traité dans le NF DTU 52.1, le plancher support se suffisant à lui-même.

6.9.1  Généralités

La face supérieure du plancher supportant la couche de polystyrène ne doit pas présenter d'irrégularités localisées supérieures à 4 mm. En aucun cas, on ne peut monter une cloison lourde sur dalle indépendante coulée sur une couche isolante. Par contre, les cloisons de poids linéique inférieur à 2,5kN/ml peuvent être portées par la dalle indépendante dans les conditions suivantes :

  • la couche de polystyrène expansé ne dépasse pas 6 cm d'épaisseur et sa qualité répond aux caractéristiques minimum suivantes (Règles Th-U de Janvier 2007) : ρ ≥ 20 kg/m 3 (masse volumique sèche) et λ = 0,039 W/(m.K) (conductivité thermique) ;

  • la dalle indépendante a une épaisseur d'au moins 5 cm. Elle est en béton de granulats lourds dosés à 350 kg d'un ciment de la classe 32.5N ou R au minimum (NF EN 197-1 et NF EN 206-1) par mètre cube de béton en place, avec une armature minimale en TS 3-3/100-100 placée à mi-épaisseur. Sur son pourtour, la dalle doit reposer sur des cales (par exemple en bois), régulièrement répartis à l'écartement de 60 à 80 cm.

NOTE

Cette prescription a pour objet d'éviter des désordres dans la dalle sous charges concentrées sur sa périphérie (contre-cloison meuble). Les possibilités de pose de revêtements de sols scellés sont indiquées dans le NF DTU 52.1.

6.9.2  Cas des planchers à entrevous de coffrage résistants sans dalle de répartition coulée sur les entrevous

Les dispositions du présent paragraphe dérogent à la disposition générale, ces entrevous étant associés à une dalle de répartition.

NOTE

La couche de polystyrène est donc posée sur les entrevous soit directement, soit après interposition d'une chape mince.

Ce montage n'est autorisé qu'en plancher sur vide sanitaire soumis aux charges d'habitations et ne doit supporter aucune cloison lourde.

La dalle indépendante assure la transmission des charges aux nervures, ainsi que leur répartition transversale. En raison de ce rôle structurel, elle doit donc couvrir d'un seul tenant la surface du plancher entre ses rives.

En rive de plancher perpendiculairement aux poutrelles, les cales disposées au pourtour de la dalle doivent être placées sur les nervures.

En rive de plancher parallèle aux nervures, il convient :

  • soit de placer une poutrelle ;

  • soit de placer une rangée d'entrevous plus bas surmontés d'une chape d'au moins 3 cm d'épaisseur afin d'éviter le risque de poinçonnement des entrevous par les cales ;

  • soit de réaliser un « corbeau », reportant la charge transmise par les cales, par découpage d'un entrevous.

Figure 42  Cas des planchers à entrevous de coffrage résistants sans dalle de répartition coulée sur les entrevous

6.10  Cas particulier des entrevous thermoplastiques

Dans le cas d'entrevous thermoplastiques, il peut être nécessaire pour certaines applications d'apporter une protection supplémentaire (écran) en sous face de ces entrevous. Les conditions d'application de ces règles sont données en Annexe C.

6.11  Protection des entrevous PSE contre les rongeurs

Il n'y pas lieu de prendre d'autres précautions que celle qui consiste à placer des grilles à mailles fines sur les bouches d'aération des vides sanitaires.

6.12  Réalisation des finitions

6.12.1  Percements pour fixations

Les percements et fixations dans les planchers terminés sont possibles à condition de repérer les armatures, par exemple au moyen d'un pachomètre. Si lors des percements ou scellements, des armatures sont coupées ou endommagées, l'entreprise devra se rapprocher du fournisseur de poutrelles pour vérifier la résistance du plancher.

Les fixations rapportées peuvent être constituées par des suspentes prenant appui sur les poutrelles, des étriers accrochés au talon des poutrelles préfabriquées, etc.

Les percements ou scellements de chevilles dans le talon de poutrelle ne sont possibles que dans les conditions suivantes :

  • emploi de chevilles plastiques, bois ou autres, de diamètre au plus égal à 8 mm ;

  • la position des armatures ménage dans l'axe du percement un volume de béton de largeur minimale égale à 3 cm et de hauteur h + 1 cm avec h la longueur de la cheville (Figure 43).

Figure 43  Conditions de percements ou scellements de chevilles dans le talon de poutrelle

NOTE 1

Il résulte des prescriptions précédentes que ce type de fixation n'est pas possible dans un grand nombre de poutrelles en raison de l'implantation de leurs armatures.

L'attention est attirée sur le soin à apporter à la réalisation des percements. Notamment, l'utilisation de limiteurs de course est obligatoire.

NOTE 2

Le système de fixation par pistoscellement doit faire l'objet d'un Avis Technique particulier autorisant son utilisation en sous-face des poutrelles.

Les fixations en sous-face d'entrevous alvéolés, par pitons à bascule passés dans des trous forés, sont acceptables pour les entrevous résistants (en béton ou en terre cuite) à condition que la charge supportée reste faible en chaque point.

NOTE 3

En l'absence d'étude sur ces dispositions, il est prudent de limiter la charge à 10 daN par fixation. Cette valeur permet l'accrochage des petites canalisations d'alimentation en eau ou de chauffage et celui des conducteurs électriques.

6.12.2  Réalisation des plafonds

6.12.2.1  Généralités

En l'absence d'indication des DPM, la sous face des poutrelles est considérée comme un parement ordinaire au sens du NF DTU 59.1.

NOTE

Cette norme prescrit notamment de s'assurer de la compatibilité des peintures avec le support béton.

L'application éventuelle d'un enduit plâtre en sous-face des planchers à poutrelles nécessite un traitement particulier de la surface du béton pour favoriser l'adhérence ou l'application d'un produit d'accrochage, conformément au NF DTU 25.1.

L'attention est attirée sur les dispositions particulières à adopter pour la réalisation d'un enduit plâtre en sous face du plancher à poutrelles avec panneaux isolants ou panneaux de fibragglo.

La sous-face des planchers peut rester apparente, recevoir un enduit ou être cachée par un plafond suspendu.

6.12.2.2  Sous-face restant apparente

Les poutrelles et les entrevous apparents doivent être propres. Aucune prescription particulière concernant l'état de la sous-face du plancher n'est requise.

NOTE

C'est le cas général des planchers sur vide sanitaire. Ce cas se rencontre aussi en plancher haut de sous-sol, sous réserve du respect des prescriptions particulières relatives notamment à la protection incendie.

Eventuellement, la sous-face peut recevoir une finition élémentaire par travaux de peinture conformément au NF DTU 59.1.

6.12.2.3  Sous-face enduite
6.12.2.3.1  Enduit plâtre

Cas de sous-face en béton ou en terre cuite

Les poutrelles à sous-face en béton ou en terre cuite, les entrevous en béton de granulats lourds et les entrevous en terre cuite peuvent recevoir un enduit plâtre traditionnel si la conception du plancher répond à l'une au moins des conditions suivantes :

  • Le plancher comporte une table de compression complète coulée en oeuvre (dalle armée d'au moins 4 cm d'épaisseur) ;

  • Le plancher comporte des chaînages transversaux intermédiaires.

Pour ce qui concerne la planéité d'ensemble de la sous-face du plancher brut, la tolérance suivante doit être respectée : écart maximal de 10 mm sous la règle de 2 m, mis à part les écarts locaux dus par exemple aux sous-faces des poutrelles en retrait par rapport à celles des entrevous.

Les poutrelles et les entrevous reçoivent directement l'enduit qui doit être exécuté conformément au NF DTU 25.1.

NOTE

L'attention est attirée sur la nécessité de respecter les épaisseurs et les duretés minimales d'enduits. Pour ce qui concerne la planéité d'ensemble de la sous-face du plancher enduit, il est rappelé qu'il n'existe aucune autre prescription que celle relative à l'exécution des enduits (écart de 10 mm sous la règle de 2 m). L'épaisseur du plâtre, aux accidents locaux près, peut donc, en général, être constante de manière à suivre la courbure éventuelle du parement inférieur des poutrelles, sauf indications spéciales dans les DPM.

Cas de sous-face en matériaux isolant

Dans le cas de panneaux ou d'éléments de fibragglo solidaires du béton (par exemple : semelles de poutrelles, entrevous homogènes en fibragglo), un enduit plâtre peut être appliqué sous le fibragglo à condition d'être armé, conformément au NF DTU 25.1.

Dans tous les autres cas (par exemple : panneaux fibragglo rapportés et fixés à postériori par collage en sous-face de plancher, fibragglo collé sur un isolant plastique alvéolaire, PSE), l'enduit plâtre est exécuté sur des éléments (lattis en bois, lattis métallique ou grillage) fixés aux poutrelles ou, par des suspentes, au béton coulé en oeuvre suivant les prescriptions du NF DTU 25.1.

NOTE 1

Les matériaux isolants peuvent régner sur toute ou partie de la sous-face.

NOTE 2

Pour ce qui concerne la planéité d'ensemble de la sous-face du plancher avant et après exécution de l'enduit, se reporter à l'article précédent concernant le cas de sous-face en béton ou en terre cuite.

6.12.2.3.2  Enduit au mortier de liants hydrauliques

Les indications de l'article précédent s'appliquent intégralement, le DTU de référence étant toutefois le NF DTU 26.1.

6.12.2.4  Plafonds suspendus

Mise en oeuvre suivant les types de plafonds, les conditions d'exécution sont définies dans les DTU suivants :

Les plafonds sont suspendus aux planchers par des dispositifs de fixation appropriés. Se reporter aux dispositions du 6.11.1 dans le cas de percements ou fixations a posteriori

6.12.2.5  Cas particuliers des balcons, auvents et planchers sur passages ouverts

La sous-face de ces planchers ne peut pas rester apparente. Sa protection vis-à-vis des intempéries et des agressions mécaniques doit être assurée soit par un enduit au mortier de liants hydrauliques, soit par un plafond rapporté.

6.12.3  Réalisation des sols

6.12.3.1  Généralités

Sauf indication contraire dans les DPM, il n'existe aucune incompatibilité de réalisation des sols usuels sur les planchers à poutrelles et entrevous visés par le présent document, sous réserve de la réalisation éventuelle d'ouvrages d'interposition prévus dans les règles DTU se rapportant à ces revêtements.

NOTE

Ces documents sont actuellement les suivants :

L'ouvrage fini doit respecter les prescriptions du NF DTU 21 (états de surfaces du plancher fini). Dans le cas d'un parement courant devant recevoir un revêtement de sol souple, la planéité d'ensemble rapportée à la règle de 2 m doit être de 7 mm et la planéité locale rapportée au réglet de 20 cm doit être de 2 mm.

6.12.3.2  Cas particulier des planchers sans dalle de répartition, avec entrevous porteurs
6.12.3.2.1  Résistance à la pénétration

Indépendamment des dispositions nécessaires à la pose des revêtements de sol, les revêtements de sol minces collés impliquent la réalisation d'un enduit de ragréage. L'épaisseur moyenne est de 5 mm.

6.12.3.2.2  Formes en sable

Lorsque les entrevous sont porteurs simples, la retenue du sable nécessite l'interposition d'un écran (film plastique, papier goudronné, etc.).

6.12.3.2.3  Etanchéité à l'eau entre locaux superposés

En l'absence d'ouvrages particuliers ou de revêtement de sol imperméable, l'étanchéité normalement requise n'est pas assurée pour les planchers à entrevous porteurs simples.