17 Réalisation des encadrements de baies
17.1 Continuité du film pare-pluie en périphérie du chevêtre à ossature bois
17.1.1 Généralités
Le pare-pluie doit être découpé selon les diagonales de la baie. Les lès ainsi découpés doivent être rabattus dans le chevêtre et recoupés de manière à avoir une bande d'au moins 100 mm à rabattre à l'intérieur du chevêtre.
Lorsque le calfeutrement du pare-pluie avec les pièces d'encadrement ou la menuiserie extérieure est réalisé en tunnel, la continuité du pare-pluie dans les angles de la baie, doit être rétablie conformément aux méthodes décrites aux 17.1.2, 17.1.3 et 17.1.4.
Dans le cas d'un calfeutrement du pare-pluie avec les pièces d'encadrement ou la menuiserie extérieure réalisé en applique extérieure, le rétablissement de la continuité du pare-pluie dans les angles de la baie n'est pas nécessaire (car à « l'intérieur » par rapport au plan d'étanchéité à l'eau). Les parties de film rabattues doivent ensuite être collées au mastic sur leur périphérie ou agrafées au chevêtre dans le tableau. Ces rabats de film pare-pluie ne doivent pas présenter de pli après cette fixation dans le chevêtre.
17.1.2 Rétablissement de la continuité avec des angles plastiques préformés
Cette solution est compatible avec les niveaux d'exigence d'étanchéité à l'eau Ee1 et Ee2.
Les angles préformés doivent être mis en place de manière à ce que les rabats de pare-pluie viennent à recouvrement dans le sens de l'écoulement de l'eau sur la façade.
Les raccords d'étanchéité doivent être finalisés avec des bandes adhésives compatibles assurant la jonction entre le film pare-pluie et l'angle préformé.
17.1.3 Rétablissement de la continuité avec une pièce de film pare-pluie rapportée
La continuité de l'étanchéité à l'eau dans les angles peut également être réalisée avec une pièce de pare-pluie souple. Cette solution technique n'est compatible qu'avec le niveau d'exigence d'étanchéité à l'eau Ee1.
Les dimensions minimales de ces pièces doivent être :
supérieure ou égale à 100 mm dans le tableau, de part et d'autre de l'angle de la baie dans les trois directions de la baie (hauteur, largeur, profondeur) ; et
avoir un repli supérieur ou égal à 50 mm dans le plan de la façade.
Ces cotes sont illustrées sur la Figure 40.
Figure 40 Format minimal des morceaux de pare-pluie rapportés à chaque angle
Les pièces rapportées doivent être mises en place de manière à ce que les rabats de pare-pluie viennent à recouvrement dans le sens de l'écoulement de l'eau sur la façade.
Les raccords d'étanchéité doivent être finalisés avec des bandes adhésives compatibles assurant la jonction entre le film pare-pluie de la paroi et les pièces d'angle rapportées.
17.1.4 Rétablissement de la continuité avec bandes adhésives larges et extensibles
Cette solution technique n'est compatible qu'avec le niveau d'exigence d'étanchéité à l'eau Ee1.
L'état de surface des bandes en oeuvre doit être compatible avec la mise en oeuvre ultérieure du calfeutrement entre l'encadrement de baie et la paroi à ossature bois.
17.2 Encadrement de baie rapporté
17.2.1 Principe
Dans ce cas d'encadrement de baie rapporté, les pièces d'encadrement sont indépendantes de la fenêtre ou de la porte. Elles peuvent être mises en oeuvre sur chantier, ou en atelier, si les murs à ossature bois sont préfabriqués.
L'encadrement de baie doit être calfeutré sur le pare-pluie en applique extérieure ou en tunnel (Voir Figure 41).
Figure 41 Exemple de calfeutrement avec encadrement de baie rapporté (coupe horizontale)
Les pièces d'encadrement et la fenêtre peuvent être en bois ou en métal.
Le chant intérieur de l'encadrement de baie fait office de support de la fenêtre ou de la porte extérieure (pose en applique intérieure sur feuillure reconstituée).
Dans le cas d'un encadrement de baie intégré à la fenêtre ou à la porte extérieure, le bloc menuisé est autonome et composé d'une fenêtre avec encadrement intégré en usine. Ce bloc menuisé constitue un seul produit posé en une seule opération et assurant le clos du bâtiment. Ce type d'encadrement n'est pas visé par le présent document.
17.2.2 Conception et préparation de l'encadrement de baie rapporté
17.2.2.1 Appuis de baie
17.2.2.1.1 Bavettes de capotage d'appui
17.2.2.1.1.1 Conception générale
Dans le cas d'un encadrement de baie rapporté, la mise en oeuvre d'une bavette métallique est nécessaire. Cette bavette doit capoter l'appui de baie et assurer la continuité de l'étanchéité à l'eau de la baie.
La bavette métallique doit présenter une pente minimale de 3 % ou 10 % selon les cas (voir 17.2.2.1.1.2).
Quel que soit le type de bavette choisie, celui-ci doit présenter :
un relevé supérieur ou égal à 25 mm au niveau du rejingot ;
des relevés latéraux supérieurs ou égaux à 50 mm (également appelés « oreilles » de la bavette) ;
-
un larmier permettant le rejet des eaux de ruissèlement à l'avant de la façade et la protection du revêtement extérieur de l'allège, tout en maintenant les débits de ventilation de la lame d'air à l'arrière du bardage selon les cotes ci-dessous et illustrées sur la Figure 42 ;
un jeu supérieur ou égal à 10 mm entre le haut du revêtement extérieur et la sous-face de l'appui de baie ;
un jeu supérieur ou égal à 15 mm entre le pliage formant goutte d'eau et le revêtement extérieur ;
un recouvrement supérieur ou égal à 30 mm du revêtement extérieur ;
une protection latérale en bout de nez évitant le passage d'eau en sous-face de la bavette.
Figure 42 Exemple de conception du larmier de la bavette (dimensions en mm) (coupe verticale)
La sous-face de la bavette doit être aérée par une lame d'air d'épaisseur supérieure ou égale à 5 mm (voir 17.2.3.3).
Pour les portes fenêtres, les bavettes destinées à supporter le passage de personnes doivent être dimensionnées et justifiées en conséquence.
17.2.2.1.1.2 Bavettes « monobloc »
La bavette dite « monobloc » doit être réalisée dans une seule feuille métallique découpée et pliée (comme indiqué sur la Figure 43).
Figure 43 Représentation d'une bavette « monobloc »
L'étanchéité de la bavette dans les deux angles formés par les oreilles et le rejingot doit être obtenue :
pour une étanchéité à l'eau de type Ee2, par soudure. La pente de la bavette doit alors être supérieure ou égale à 3 % ; ou
pour une étanchéité à l'eau de type Ee1, par collage. La pente minimale sur la bavette doit alors être de 10 %.
Ce collage doit être réalisé au moyen d'un mastic-colle de type CC 25 HM (25 E Haut Module). Les surfaces à encoller doivent être nettoyées avec un tampon abrasif fin puis dégraissées avant application du mastic.
17.2.2.1.1.3 Bavettes « linéaires » et embouts
Cette solution consiste à poser des embouts dont les caractéristiques géométriques et d'étanchéité à l'eau doivent satisfaire aux exigences indiquées aux 17.2.2.1.1.1 et 17.2.2.1.1.2.
Ces embouts doivent comporter un pliage de type joint debout d'une hauteur de 5 mm pour ménager la ventilation de l'appui de baie en bois et créer un drainage vers l'extérieur des eaux de ruissellement (voir Figure 44).
Figure 44 Exemples d'embouts pour capotage d'appui de baie
Une bavette « standard », sans oreilles, mais avec rejingot et goutte d'eau, découpée à longueur, doit compléter ensuite le capotage de l'appui de baie, avec interposition d'un calfeutrement réalisé grâce à un cordon de mastic extrudé ou préformé.
Les embouts doivent permettre d'assurer l'étanchéité à l'eau avec la bavette et peuvent comporter un profilage supplémentaire de type « clip », permettant le clipage de la bavette.
Pour une longueur de bavette supérieure ou égale à 4 m, une éclisse doit être mise en oeuvre. Ce système est utilisé lorsque les pièces ne peuvent pas être aboutées par superposition.
L'éclisse doit être conçue et mise en oeuvre de manière à préserver la continuité des fonctions d'étanchéité et ceci avec les deux pièces à rabouter.
Les éclisses doivent être réalisées dans le même matériau et le même revêtement que le(s) élément(s) de bavette à rabouter.
Sur des longueurs importantes (plus de 4 m), il est recommandé de ne solidariser l'éclisse qu'avec une seule des extrémités à rabouter pour permettre une dilatation du matériau sans endommager les étanchéités.
17.2.2.1.2 Support de bavette
La mise en oeuvre de support de bavette doit être réalisée si celle-ci est sollicitée en compression (appui de fenêtre en rez-de-chaussée ou donnant sur une terrasse accessible ou balcon, seuil de porte ou de porte-fenêtre…).
Lorsque le support de bavette a également pour fonction de supporter une fenêtre ou une porte extérieure, il doit avoir une largeur supérieure ou égale à 30 mm.
17.2.2.2 Autres pièces d'encadrement (jambages et linteau)
Les pièces d'encadrement peuvent être réalisées en bois massif, bois panneauté ou lamellé-collé ou en panneau contreplaqué.
L'assemblage des pièces d'encadrement doit être conforme aux spécifications d'étanchéité et de résistance mécanique des châssis dormants selon la norme NF P23-305 et de son amendement NF P23-305/A1:2017.
La longueur du jambage doit être choisie telle que le bois de bout, en partie basse, ne soit pas en contact avec la bavette métallique, grâce à un jeu de 20 mm, en conservant un recouvrement de « l'oreille » de la bavette d'au moins 30 mm (pour retrouver la hauteur de 50 mm de l'oreille).
La partie basse du jambage doit être profilée avec la même pente que l'appui et peut comporter sur sa largeur une rainure formant goutte d'eau.
Lorsque l'encadrement de la baie est réalisé en panneau de contreplaqué ou en panneau multi-plis et que leurs chants sont directement exposés aux intempéries, ces chants doivent être préalablement préparés en atelier pour empêcher les reprises d'humidité (par exemple avec une résine de type résorcine ou vinylique D4).
17.2.3 Montage et fixation de l'encadrement rapporté au mur à ossature bois
17.2.3.1 Mise en place des cales support de l'encadrement de baie.
Dans tous les cas, l'épaisseur des cales doit être choisie telle que la largeur vue du calfeutrement fini soit comprise entre 5 et 20 mm.
Les 4 côtés de l'encadrement doivent être supportés par des cales.
17.2.3.2 Pose du support de bavette
Si l'accès à la sous-face du support de bavette n'est pas possible après sa mise en oeuvre, un calfeutrement doit être positionné sur le chevêtre avant la pose de l'appui.
Le support de bavette doit être fixé mécaniquement au chevêtre.
17.2.3.3 Calage pour aération entre le support et la bavette d'appui.
La bavette doit être désolidarisée de son support et aérée en sous face par l'intermédiaire de cales de 5 mm d'épaisseur (afin d'éviter la condensation sous la bavette). Les cales doivent être positionnées dans le sens de la pente de l'appui, pour permettre l'écoulement d'éventuels condensats.
17.2.3.4 Pose de la bavette de l'appui
Une fixation mécanique par vis avec interposition d'une rondelle d'étanchéité sous la tête de vis doit être réalisée dans le support d'appui en bois au niveau du rejingot. La bavette peut également être collée (collage ponctuel par plots, ne perturbant pas l'aération).
Une fixation mécanique par vis au travers des oreilles dans leur moitié supérieure doit également être réalisée.
Pour éviter tout passage d'eau dans les angles inférieurs, au niveau du rejingot, entre le relevé de bavette métallique et le relevé d'appui de baie en bois, un dispositif complémentaire doit être mis en oeuvre sur le principe de l'une des trois solutions illustrées dans la Figure 45.
Figure 45 Solutions envisageables pour éviter tout passage d'eau dans les angles inférieurs (coupes verticales)
Pour la solution (1) : le calfeutrement doit présenter une épaisseur supérieure ou égale à 5 mm.
Pour la solution (2) : la partie métallique horizontale doit présenter une largeur équivalente à la profondeur de calfeutrement avec une sur-largeur de 5 mm.
Pour la solution (3) : la cornière métallique doit posséder une partie horizontale dont la largeur est équivalente à la profondeur de calfeutrement avec une sur-largeur de 5 mm et la partie verticale une hauteur équivalente à la hauteur du rejingot.
17.2.3.5 Pose du reste de l'encadrement (jambages et linteau)
Les pièces d'encadrement doivent être fixées au chevêtre par fixations traversantes, avec des vis de diamètre supérieur ou égal à 4 mm, pénétrant d'au moins 35 mm dans le chevêtre.
Pour une fixation par l'intérieur, la pénétration des vis de fixation (diamètre minimal 4 mm) dans l'encadrement doit être supérieure ou égale à ¾ de l'épaisseur de celui-ci.
La distance entre la bavette et la partie basse des jambages doit être supérieure ou égale à 20 mm (afin d'éviter la remontée par capillarité de l'eau).
Le nombre et la densité des fixations doit permettre à l'habillage de résister aux efforts de vent et de limiter les effets du tuilage. Deux fixations en partie basse, deux fixations en partie haute et une fixation en quinconce tous les 300 mm sur la hauteur des jambages doivent être réalisées au minimum.
17.2.3.6 Tolérances de l'encadrement de baie en oeuvre.
Les tolérances de l'encadrement de baie une fois posé doivent être identiques à celles indiqués au 10.2.3.1 pour le chevêtre.
17.3 Calfeutrements
17.3.1 Généralités
Les calfeutrements doivent être réalisés avec un mastic sur fond de joint, ou une mousse imprégnée pré-comprimée, ou une membrane d'étanchéité.
Les jeux minimums ménageant la largeur vue du joint entre éléments à calfeutrer doivent être compris entre 5 mm et 20 mm.
17.3.2 Mise en oeuvre de mastic extrudé sur fond de joint
La mise en oeuvre doit être réalisée conformément au NF DTU 44.1.
17.3.3 Mise en oeuvre de mousse imprégnée pré-comprimée
La bande de mousse imprégnée pré-comprimée doit être placée légèrement en retrait (1 mm minimum) dans le joint.
Les règles de pose suivantes doivent être respectées :
ne pas créer de rétention d'eau dans le joint ;
éviter d'allonger ou de soumettre la mousse à des torsions lors de la pose ;
poser de bas en haut pour les joints verticaux et abouter les extrémités ;
donner une sur-longueur par jonction (entre 5 et 10 mm) et abouter les extrémités en comprimant les 2 sections à raccorder.
Dans le cas d'une pose en applique, la face autocollante doit être positionnée sur l'élément support fixe. Dans le cas d'une pose en tunnel, le collage de la bande doit être réalisé sur l'élément rapporté et non sur le support.
La bande mousse imprégnée pré-comprimée ne doit pas « tourner » autour des angles.
Le raccordement dans les angles doit être réalisé par jonction entre la bande horizontale et la bande verticale en respectant une sur-longueur de 5 à 10 mm.
17.3.4 Calfeutrements entre l'encadrement de baie et la paroi à ossature bois
Dans le cas d'un calfeutrement en tunnel entre l'encadrement de baie et la paroi à ossature bois, le calfeutrement doit être mis en place de manière continue, y compris sous appui, sur toute la périphérie de l'encadrement, dans le plan du nu extérieur du film pare-pluie.
Si le calfeutrement est réalisé en mousse imprégnée pré-comprimée, celle-ci doit être collée sur les éléments de l'encadrement au moment de leur mise en oeuvre.
Dans le cas d'un calfeutrement en applique extérieure entre l'encadrement de baie et la paroi à ossature bois, dans les angles, le calfeutrement doit entièrement recouvrir la découpe du pare-pluie.
17.4 Retour de bardage en tableau
17.4.1 Généralités
Dans ce cas, l'habillage de la baie doit être réalisé avec un matériau de revêtement extérieur. Cet habillage constitue un élément de finition dont la fonction principale n'est pas l'étanchéité à l'eau (même s'il peut y contribuer).
L'étanchéité à l'eau de la baie doit être assurée soit :
par un retour dans le tableau d'une membrane souple pare-pluie ou EPDM liaisonnée sur le pare-pluie du mur à ossature bois. Cette solution technique ne permet de réaliser qu'une étanchéité de niveau Ee1. Dans ce cas, pour l'appui de baie, les prescriptions du 17.2.2.1 s'appliquent et pour le reste des travaux, la mise en oeuvre de ces bandes doit alors respecter les exigences des 17.4.2 et 17.4.3 (voir Figure 46) ;
par un encadrement de baie rapporté (voir 17.2), l'habillage est alors uniquement esthétique (voir Figure 46).
Figure 46 Exemple de calfeutrement avec retour de bardage en tableau (coupe horizontale)
Si la solution « membrane souple » est retenue, la fenêtre ou la porte est calfeutrée en applique intérieure ou en tunnel sur cette membrane.
17.4.2 Pose de bandes de film pare-pluie ou EPDM dans le chevêtre
Avant la mise en oeuvre des bandes pare-pluie ou EPDM, un calfeutrement doit être réalisé entre la sous-face de l'appui de baie et le chevêtre. Ce calfeutrement doit être relevé de chaque côté jusqu'au-dessus des « oreilles » de la bavette.
Le format des bandes de pare-pluie rapportées de chaque côté du tableau doit être tel que l'on ait des recouvrements :
de 30 mm entre la bande et les oreilles de la bavette ;
de 100 mm entre la bande et le pare-pluie principal côté extérieur ;
de 100 mm entre la bande et le chevêtre côté intérieur.
Tous ces recouvrements doivent être collés au mastic-colle ou à la bande adhésive.
La Figure 47 illustre la mise en oeuvre de ces bandes de pare-pluie rapportées.
Figure 47 Illustration : Bandes de pare-pluie rapportée en tableau (coupe horizontale à gauche, coupe verticale à droite)
Dans les mêmes conditions, il est possible de remplacer les bandes de film pare-pluie par des bandes EPDM.
17.4.3 Pose et calfeutrement de l'encadrement en linteau
Un calage doit être réalisé sous la traverse du linteau. La pièce d'encadrement du linteau doit être vissée au chevêtre comme indiqué au 17.2.3.5.
Le calfeutrement entre l'encadrement et le pare-pluie doit présenter sur chaque côté de la baie une retombée de 100 mm qui passe entre la bande de pare-pluie ou EPDM rapportée en tableau et l'encadrement.
Une membrane d'étanchéité ou une bavette métallique raccordée au pare-pluie comme indiqué au 17.5 doit être mise en oeuvre pour protéger le calfeutrement quand il n'est pas prévu de débord du revêtement extérieur devant le calfeutrement du linteau.
17.5 Finalisation de l'étanchéité à l'eau au niveau du linteau
17.5.1 Généralités
Dans le cas où le revêtement extérieur ne présente pas de joints ouverts au-dessus de la baie et qu'il vient à recouvrement (30 mm minimum) du calfeutrement horizontal en linteau, il n'est pas nécessaire de réaliser d'ouvrage de finalisation.
Cette solution permet de réaliser une étanchéité à l'eau de type Ee2 (voir Figure 48).
Figure 48 Exemple de revêtement extérieur protégeant le calfeutrement horizontal (coupe horizontale)
Si le revêtement extérieur ne permet pas la protection du calfeutrement horizontal du linteau, une bavette métallique formant larmier et protégeant le calfeutrement doit être mise en place. Cette bavette doit être vissée sur le chevêtre. La continuité de l'étanchéité à l'eau au niveau de cette bavette doit être rétablie, selon la performance « étanchéité à l'eau » visée, comme indiqué au 17.5.2 ou au 17.5.3.
17.5.2 Collage du larmier
La liaison pare-pluie / larmier doit être assurée par un collage par bandes adhésives compatibles sur toute la largeur de la baie. Cette solution permet de réaliser une étanchéité à l'eau de type Ee1 (voir Figure 49).
Figure 49 Exemple de pontage pare-pluie / larmier par bandes adhésives (coupe verticale)
17.5.3 Avec une bande pare-pluie rapportée
La liaison du pare-pluie avec le larmier doit être réalisée par l'intermédiaire d'une bande pare-pluie rapportée, posée à recouvrement sur le larmier et collée sur celui-ci au mastic-colle.
Cette bande rapportée doit remonter :
soit jusqu'à la liaison avec la toiture ;
soit jusqu'à la bavette d'interruption de la lame d'air ;
soit jusqu'à être recouverte par un autre lé de pare-pluie.
La dimension horizontale du lé doit être telle que lors de la mise en oeuvre du tasseautage support de revêtement extérieur, au moins deux tasseaux (un entraxe) recouvrent ce lé. Un collage au mastic doit être réalisé sur la bavette.
Cette solution permet de réaliser une étanchéité à l'eau de type Ee2 (voir Figure 50).
Figure 50 Exemple de positionnement de la bande pare-pluie rapportée (coupe verticale)
17.6 Performance de résistance à la pluie battante de la liaison pare-pluie / encadrement selon la position et la protection des calfeutrements
Le Tableau 8 indique quelle performance peut être atteinte selon les choix techniques possibles. Les performances Ee1 et Ee2 dépendent de l'emplacement du calfeutrement entre l'encadrement de baie et le mur ossature bois ainsi que de son exposition aux intempéries.
Tableau 8 Performance pouvant être atteinte en fonction des choix techniques possibles
17.7 Cas particulier d'une paroi avec un écran rigide
Au droit des ouvertures, une bavette assurant un rejet d'eau en partie haute ainsi qu'une bande rapportée en périphérie de l'encadrement de baie doivent être mises en oeuvre.
Les bandes latérales de pare-pluie doivent être rabattues d'au moins 100 mm dans le tableau et présenter une largeur permettant un recouvrement de l'écran rigide équivalent à l'entraxe des tasseaux support de revêtement extérieur.
En linteau et au niveau de l'appui, ces bandes pare-pluie doivent être rabattues d'au moins 100 mm dans le tableau et en façade un collage par des bandes adhésives, avec ou sans primaire d'accroche, compatibles avec l'écran rigide doit être mis en oeuvre.
La mise en oeuvre de l'encadrement de baie, doit être ensuite réalisée comme indiqué dans les Figures 51 et 52.
Figure 51 Coupe horizontale sur une baie avec pare-pluie rigide (coupe horizontale)
Figure 52 Coupe verticale sur une baie avec pare-pluie rigide (coupe verticale)
Comme indiqué au 10.3.3.5.1, la mise en oeuvre d'un écran rigide n'est compatible qu'avec une exigence « étanchéité à l'eau » de type Ee1.
17.8 Réalisation de la continuité de l'étanchéité à l'air et à la barrière à la vapeur d'eau en périphérie des baies
17.8.1 Généralités
La barrière à la diffusion de vapeur d'eau (membrane souple ou panneau à base de bois) doit être raccordée au dormant de la fenêtre ou de la porte extérieure.
Deux cas de figure sont envisageables pour réaliser ce raccordement, en fonction du phasage des travaux :
si la barrière à la diffusion de vapeur d'eau est mise en oeuvre après la fenêtre ou la porte, le raccordement doit être réalisé conformément aux prescriptions de l'Annexe A du NF DTU 31.4 P2 ;
si la barrière à la diffusion de vapeur d'eau est mise en oeuvre avant la fenêtre ou la porte, le raccordement doit être réalisé conformément aux prescriptions du chapitre 17.8.2.
17.8.2 Cas de la mise en oeuvre de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau avant la fenêtre ou la porte
Lorsque la barrière à la diffusion de vapeur d'eau est mise en oeuvre avant la pose de la fenêtre ou la porte, la continuité entre le plan de la barrière à la diffusion de vapeur d'eau et le dormant de la future menuiserie doit être assurée.
Lorsque la barrière à la diffusion de vapeur d'eau est un pare-vapeur souple, celui-ci doit être rabattu dans le chevêtre sur au moins 100 mm ou jusqu'à l'axe de la future menuiserie. Dans les angles, la continuité doit être rétablie par des bandes adhésives compatibles et, le cas échéant, des pièces de pare-vapeur de même nature rapportées.
Lorsque la barrière à la diffusion de vapeur d'eau est un panneau à base de bois et que la fenêtre ou porte doit être positionnée en tunnel ou en applique extérieure, une bande de pare-vapeur souple, dont la valeur sd est supérieure ou égale à celle du panneau à base de bois, doit être mise en oeuvre dans la baie :
en étant d'une part liaisonnée au panneau à base de bois faisant office de barrière à la diffusion de vapeur d'eau par des bandes adhésives compatibles ;
en étant d'autre part rabattue dans le chevêtre jusqu'à l'axe de la future menuiserie ;
en rétablissant la continuité dans les angles par des bandes adhésives compatibles.