10  Points singuliers

Les points singuliers traités dans ce paragraphe sont repérés dans la Figure 21.

Figure 21  repérage des points singuliers

10.1  Extrémités des revêtements

En partie haute, il faut protéger des intempéries la tranche supérieure du revêtement, l'espace entre le revêtement et le support et la couche d'isolation éventuelle. Il faut respecter une pente minimale de 10 % pour faciliter l'écoulement des eaux.

Dans le cas de joints garnis, des joints souples verticaux sont ménagés tous les 6 m maximum et à moins de trois mètres des extrémités.

En couronnement d'acrotère ou en bandeaux horizontaux, les plaques sont posées à bain de mortier et comportent des attaches (agrafes ou tiges scellées) à raison de deux attaches minimum par plaque (voir figure 22).

Figure 22  Exemple de fixation de couronnement d'acrotère bas

Figure 23  Exemple d'arrêt haut

(Amendement A1) «  En partie basse, il faut assurer l'aération de la lame d'air et l'écoulement des eaux d'infiltration derrière le revêtement. Les retours horizontaux en sous-face sont désolidarisés du support et du revêtement vertical par des joints vides.  »

La couche isolante doit être protégée en partie basse par une grille anti-rongeurs.

Figure 24  Exemple d'arrêt bas avec fixation dans les joints verticaux

10.2  Appuis, trumeaux, voussures

NOTE

Il est rappelé que le revêtement n'étant pas considéré comme étanche, l'étanchéité à l'eau doit être assurée à la jonction entre la menuiserie et le gros oeuvre.

Le joint en appui entre la traverse basse de la menuiserie et le gros oeuvre doit être surélevé d'une hauteur conforme au NF DTU 20.1 (voir Figure 25).

Figure 25  Schémas de principe d'appui de baie

Le raccord entre le revêtement et la menuiserie est un calfeutrement d'aspect. La compatibilité chimique entre le matériau de calfeutrement et la menuiserie doit être vérifiée.

Dans le cas de revêtements avec joints remplis au mortier, des joints souples remplis ou vides doivent être prévus afin d'éviter les points durs, notamment au raccordement du revêtement en partie courante avec les éléments venant en saillie (appuis de baie, plaque de tableau, etc.) ou chaque fois qu'il existe un risque de mise en charge (raccord tableau/voussure) (voir Figure 25).

Figure 26  Exemples d'appui

Il faut prévoir un joint rempli ou vide entre la voussure et le tableau.

Les tableaux sont au-dessus de l'appui ; il faut prévoir un joint souple rempli au raccord avec l'appui (voir Figure 27).

Figure 27  Exemple d'ensemble : appui, tableau, voussure

Figure 28  Exemple de retour en tableau

Les retours en tableau, de largeur inférieure à 10 cm, peuvent être fixés directement sur les plaques moyennant un collage complété par la mise en place d'une liaison mécanique entre la plaque et le retour (agrafes ou broches en acier inox) (voir Figure 29).

Figure 29  Exemple de retour en tableau inférieur ou égal à 10 cm — Arrêt latéral inférieur ou égal à 10 cm

Pour la fixation des plaques en voussure, il est possible de ne mettre qu'une seule attache porteuse mais avec deux ergots de façon à éviter la rotation des plaques.

Figure 30  Exemples de voussures visibles

10.3  Piliers étroits

Dans le cas de faces de piliers étroits, il est possible de ne mettre qu'une seule attache porteuse mais avec deux ergots de façon à éviter la rotation des plaques.

Pour éviter toute mise en compression, il faut veiller au positionnement et à la bonne exécution des joints souples.

Dans le cas de fixation avec polochon, il est rappelé que, dans les chants horizontaux, les agrafes porteuses bordant un joint souple doivent être remplacées par des attaches.

Figure 31  Exemple de pilier étroit