Annexe A (normative) Etude préalable de reconnaissance d'un ancien revêtement organique
L'étude préalable a pour objet de définir les cas où le décapage n'est pas obligatoire.
Elle doit normalement avoir été exécutée au moment de l'appel d'offres sauf en cas de faibles surfaces (voir NF DTU 42.1 P 2 (CCS)).
En effet, l'obligation de décapage qui peut en résulter doit être prise en compte dans les remises de prix.
L'étude préalable comporte la mesure de l'épaisseur et une série d'essais indiquée ci-après.
L'étude, qui doit comporter un délai de péremption (12 mois), ne peut être valable et concluante que si tous les essais prescrits sont réalisés (voir paragraphe 6.2 et Figure A.1 « Schéma chronologique et décisionnel » ci-après) par la personne ou l'organisme missionné à cet effet. Elle doit conclure au maintien ou au décapage de l'ancien revêtement, façade par façade.
A.1 Epaisseur
A.1.1 Mesure
On utilise une méthode dérivée de la norme NF T 30-123. Un élément du revêtement est découpé à l'aide d'un outil tranchant. Il est examiné dans sa tranche pour détermination de l'épaisseur à l'aide d'un système optique grossissant, muni d'un micromètre.
A.1.2 Critères
L'épaisseur n'est pas un critère de qualité en soi mais la limite de 300 µm conditionne le décapage dans le cas où il est prévu d'appliquer des revêtements I2, I3 ou I4.
A.2 Critères d'application sur supports autres qu'en enduit au mortier de plâtre
Dans le cas où l'épaisseur de l'ancien revêtement permet d'envisager sa conservation, les critères d'appréciation suivants sont utilisés :
l'aspect ;
l'adhérence ;
la sensibilité à l'eau.
L'appréciation est faite à l'examen des résultats d'essai.
Les essais sont effectués dans l'ordre indiqué. Au cas où une appréciation est négative, le décapage devient obligatoire et il n'est pas nécessaire d'effectuer les essais suivants (voir Figure A.1 « Schéma chronologique et décisionnel » ci-après).
Essai 1 : Aspect
L'examen est visuel.
Le revêtement doit être en bon état et non écaillé.
Essai 2 : Adhérence par quadrillage à sec selon une méthode dérivée de la norme NF EN ISO 2409.
Méthode
Quadrillage du revêtement jusqu'au support à l'aide d'un outil coupant (cutter, etc.) :
six incisions parallèles au moins dans un sens et six dans le sens perpendiculaire ;
maille de 2 mm environ pour films minces et 5 mm environ pour revêtements semi-épais ou épais.
Résultats d'essai
Examen visuel prenant en compte le mode décollement et le pourcentage de surface décollée et aboutissant à une classe selon le tableau ci-après.
Tableau 1 Classification des résultats d'essai de quadrillage (extrait de NF EN ISO 2409)
Au moins deux essais sont réalisés par zone.
Appréciations
bonne pour les classes 0, 1 et 2 ;
douteuse pour la classe 3 ou essai difficile à réaliser (relief rustique, gros grain, etc.) ;
mauvaise pour les classes 4 et 5.
Essai 3 : Adhérence sur plots
Méthode (se reporter à la norme NF EN ISO 4624)
Arrachement avec mesure de la force de plots collés sur le revêtement sec après découpage périphérique, à réaliser en cas d'appréciation douteuse à l'issue de l'essai de quadrillage à sec (voir Figure A.1 Schéma chronologique et décisionnel ci-après) :
plots métalliques de diamètre 50 mm ;
colle époxydique sans solvant à prise rapide.
Résultats d'essai
Mesure à cinq emplacements par zone et calcul de la moyenne en contrainte.
Appréciations
-
bonne si la contrainte moyenne est supérieure ou égale à :
0,3 MPa (3 bars) dans le cas de rupture cohésive du support ;
0,5 MPa (5 bars) dans le cas de rupture cohésive du revêtement ou de rupture adhésive.
mauvaise dans les cas contraires.
Essai 4 : susceptibilité à l'eau
L'essai est réalisé une seule fois par type de revêtement sur la façade la plus exposée à la pluie de chaque bâtiment.
Méthode
Humidification du revêtement par éponge imbibée d'eau pendant 30 mn. Examen visuel et au toucher dès la fin de l'humidification.
Résultats d'essai et appréciations
bonne si pas d'altération visuelle (gonflement) ni ramollissement ;
mauvaise dans le cas contraire.
Essai 5 : adhérence par quadrillage humide
L'essai est réalisé une seule fois par type de revêtement sur la surface la plus exposée à la pluie de chaque bâtiment.
Méthode
Celle de l'essai 2 sur la zone humidifiée de l'essai précédent.
Résultats d'essai
Classification comme pour l'essai 2.
Appréciations
bonne pour les classes 0, 1, 2 et 3 ;
mauvaise pour les classes 4 et 5.
 : Réfection de façades en services par revêtements d'imperméabilité à base de polymères/NF DTU 42.1 P1-1 (novembre 2007)/image/fig_AAWH_1_15.png)
Figure A.1 Schéma chronologique et décisionnel
A.3 Critères d'appréciation sur supports en enduit au mortier de plâtre
Dans le cas où l'épaisseur de l'ancien revêtement permet d'envisager sa conservation, les critères d'appréciation suivants sont utilisés :
l'aspect ;
l'adhérence ;
la sensibilité à l'eau.
L'appréciation est faite en fonction des examens ou essais ci-après, qui doivent être tous satisfaisants. Ils sont effectués dans l'ordre indiqué. Si l'examen visuel est négatif, le décapage est obligatoire sans qu'il soit nécessaire d'effectuer l'essai suivant.
Aspect — Adhérence
L'examen est visuel.
Le revêtement doit être en bon état, sans farinage important, ni pelage.
Les essais de quadrillage ou d'adhérence sur plots ne sont pas significatifs sur subjectiles à base de plâtre, compte tenu de la médiocre résistance mécanique de l'enduit.
On vérifiera que le revêtement existant ne présente pas de cloquage, et que le support, auquel il est adhérent, n'est pas lui-même soufflé dans son épaisseur.
Susceptibilité à l'eau
L'essai est réalisé une seule fois par type de revêtement sur la façade la plus exposée à la pluie de chaque bâtiment.
Méthode
Humidification du revêtement par éponge imbibée d'eau pendant 30 mn. Examen visuel et au toucher dès la fin de l'humidification.
Résultats d'essai et appréciation
bonne si pas d'altération visuelle (gonflement) ni ramollissement ;
mauvaise dans le cas contraire.