6 Equipements et accessoires de pose des fenêtres
6.1 Produits de fixation
Les fixations et leurs accessoires tels pattes de fixation, brides, pattes à scellement, doivent avoir une durée de vie au moins équivalente à celles des fenêtres elles-mêmes. Le niveau de protection contre la corrosion des accessoires métalliques des fixations doit être en conformité avec les spécifications de la norme NF P 24-351 et des normes environnementales en vigueur.
6.1.1 Pattes de fixation
Les pattes de fixation sont métalliques et peuvent être renforcées, en cas d'emploi de tôle de faible épaisseur, par la mise en forme d'une ou plusieurs nervures en angle ou par un gousset rapporté.
L'une des branches de la patte de liaison constitue l'aile d'appui sur la structure porteuse, l'autre, l'aile d'appui pour le chant du cadre dormant de la fenêtre. Les ailes comportent des usinages (trous, lumières, crevés, etc.) permettant leur fixation au support et leur réglage.
La résistance admissible des pattes de fixation, en tenant compte de l'emplacement de leurs fixations, doit être au moins égale à la charge maximale supportée en oeuvre. Cette résistance admissible doit être marquée sur les pattes.
Le fournisseur des pièces doit être en mesure de fournir les justificatifs expérimentaux (justificatif obtenu à l'aide d'appareils étalonnés par un organisme agréé) permettant de déterminer la résistance admissible de ces produits.
L'annexe G du NF DTU 36.5 P1-1 (CCT) propose une méthode de détermination de la résistance admissible de ces pattes et un principe de calcul de la charge maximale estimée supportée en oeuvre.
6.1.2 Fixation au support
Les chevilles métalliques pour béton pour des applications à risque doivent disposer d'un Agrément Technique Européen (ATE) établi selon le guide ETAG 001 :
chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé — Partie 2
chevilles à verrouillage de forme — Partie 3
chevilles à expansion par déformation contrôlée — Partie 4
chevilles à scellement — Partie 5
chevilles pour applications par points de fixation multiples pour applications non structurelles — Partie 6
Les vis à fixation directe dans le béton relèvent de l'ETAG 001 — partie 6.
Au niveau de la pose des menuiseries, les fixations pour applications structurelles sont les suivantes :
renforts de châssis en bandes horizontales ou verticales
châssis fixé en applique extérieure
châssis fixé en tunnel avec fonction de sécurité des personnes
Pour les autres applications, où l'ATE n'est pas obligatoire, les chevilles devront bénéficier d'une évaluation de type ATE, cahier des charges validé par un organisme reconnu ou d'une fiche fabricant établie suivant les référentiels suivants :
guides ETAG 001 pour les chevilles métalliques
guides ETAG 020 pour les chevilles plastiques
normes NF E 27-815 1 et 2, NF E 27-816
les règles professionnelles pour les chevilles métalliques et plastiques dérivées des guides et normes ci-dessus.
La mise en oeuvre des chevilles sur un autre support que celui précisé dans le cahier des charges peut se faire selon les modalités des recommandations du CISMA.
Pour les chevilles métalliques, par similitude avec la norme NF P 24-351 et selon les ambiances et atmosphères des usages prévus, les chevilles électrozinguées (5 μm) seront implantées dans une ambiance intérieure I3 maximum ou dans une ambiance extérieure protégée E23 maximum (hors atmosphère marine), non soumise à une rétention d'eau et de plus directement protégée par l'isolant non hydrophile ; à défaut, il conviendra de mettre en oeuvre des chevilles inox A4, à l'exception des ambiances agressives où une étude particulière s'impose.
Pour les vis utilisées sans vérin ni calage, le cahier des charges doit bien indiquer le domaine et les conditions d'utilisation de chaque modèle de vis (matière constitutive des menuiseries, PVC, Aluminium RPT, bois, etc.) ; les épaisseurs minimales et maximales de vissage dans la menuiserie elle-même ; la distance maximale à ne pas dépasser entre dormant et support bois ; la nature et l'épaisseur minimale du support bois, le diamètre éventuel des pré-perçages, etc.).
La protection contre la corrosion des vis doit être de grade 4 selon la norme NF EN 1670.
6.2 Produits de calfeutrements
6.2.1 Mastics
Il convient de s'assurer de l'adhésivité/cohésion du produit employé avec la matière du dormant et le support en place, par des essais de convenance conformément au NF DTU 44.1.
Les seuls mastics de calfeutrement utilisables sont des mastics élastomères de classe 12,5 E ou 25 E ou des mastics plastiques de classe 12,5 P selon la norme NF EN ISO 11600.
La certification marque, « Label SNJF », ou son équivalent, dans les conditions indiquées dans l'avant-propos, permet d'attester des classes 12,5 E ou 25 E ou 12,5 P des mastics de calfeutrement.
6.2.2 Mousses imprégnées
Vis-à-vis de la durabilité, seuls les produits de la classe 1 de la norme NF P 85-570 sont admis.
Il s'agit de bandes de mousse imprégnée pré comprimées ou non, imprégnation par bitume et cire exclus, répondant aux spécifications de la classe 1 de la norme NF P 85-570, les essais ayant été menés selon la norme NF P 85-571.
Ces produits doivent faire l'objet d'un cahier des charges. Un engagement du fabricant signifié par un marquage sur l'emballage, devra indiquer clairement cette conformité ainsi que l'absence de bitume ou de cire.
Il est recommandé que ce cahier des charges soit validé soit par un contrôleur technique, soit par un organisme compétent officiel.
6.2.3 Membranes d'étanchéité
Les membranes d'étanchéité souples à coller ou autocollantes à froid, sont constituées de bitume modifié ou de matériaux de synthèse, renforcées soit par une armature soit par un support.
Chaque produit doit faire l'objet d'un cahier des charges spécifiant les caractéristiques mécaniques et précisant en particulier les conditions à respecter pour la mise en oeuvre.
Il est recommandé que ce cahier des charges soit validé soit par un contrôleur technique, soit par un organisme compétent officiel.
6.3 Fourrures
6.3.1 Fourrures d'épaisseur ou fausses tapées
Les profilés constitutifs des fourrures en bois, en PVC, en aluminium ou en acier, doivent être conformes aux mêmes normes que celles des profilés principaux de la fenêtre.
L'élancement des fourrures en bois, rapport de leur largeur à leur épaisseur, doit être inférieur ou égal à 4,5.
6.3.2 Fourrures pour calage en rénovation
Ces fourrures en bois éventuelles à mettre en place sur le dormant existant devront être :
soit en bois de durabilité naturelle au moins de classe 3 selon NF EN 350-2 purgé de tout aubier ;
soit en bois traité pour la classe d'emploi 4 s'il est susceptible d'être usiné sur place ;
soit en bois traité pour la classe d'emploi 3 selon NF EN 335-1 ou un contreplaqué conforme à la norme NF EN 636 pour usage en milieu extérieur, si le montage des fourrures élimine les risques de rétentions d'eau à leur endroit (assemblages étanches, perçages chambrés et calfeutrés, etc.).
La certification du contreplaqué NF-CTBX ou son équivalent, dans les conditions indiquées dans l'avant-propos, vaut la preuve de la conformité aux exigences ci-dessus.
6.4 Habillages
Les habillages extérieurs ou intérieurs sont réalisés en bois, en métal ou en PVC.
Dans ces cas, ils doivent être conformes aux performances de durabilité de chaque matériau, prévues en 4 du présent document.
La visserie utilisée pour la pose de ces habillages sur tout type de matériau constituant la menuiserie devra être :
pour les usages où elle est exposée directement à la pluie, en acier inoxydable (acier austénitique). On peut également utiliser l'aluminium ou un matériau de synthèse ;
pour les usages où elle n'est pas exposée à la pluie, dans le même matériau que précédemment, ou en acier traité présentant une résistance à la corrosion au moins égale au grade 4 défini dans la norme NF EN 1670.
Pour les atmosphères marines à moins de 20 km du littoral, utiliser des vis en inox de qualité A4.