3 Définitions
3.1 Terminologie
Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s'appliquent.
3.1.1 Terminologie relative au climat
Les toitures en climat de plaine sont conventionnellement celles des bâtiments implantés à une altitude inférieure ou égale à 900 m.
Certaines toitures de bâtiments implantés à une altitude inférieure ou égale à 900 m peuvent être considérées comme toitures sous climat de montagne en fonction des conditions micro climatiques particulières. Les documents particuliers du marché en font la mention.
3.1.2 Terminologie relative au gros oeuvre
(par référence à la norme P 10-203 (Référence DTU 20.12).)
3.1.2.1 Elément porteur
Partie supérieure résistante du gros oeuvre de la toiture.
Dans le cas où l'élément porteur comporte des éléments chauffants, il est appelé plancher chauffant.
3.1.2.2 Support de l'étanchéité (par abréviation " support ")
Elément de la construction sur lequel est appliqué directement le revêtement d'étanchéité.
Le support peut être constitué :
par l'élément porteur en maçonnerie proprement dit ;
par des ouvrages en maçonnerie rapportés sur l'élément porteur tels que les formes de pente ;
par des panneaux isolants non porteurs.
3.1.2.3 Relief
Ouvrage émergent sur lequel l'étanchéité est relevée, ce relevé pouvant être exécuté sur tout ou partie de la hauteur du relief.
3.1.2.4 Partie en retombée
Partie d'une construction étanchée située en limite d'un terre-plein et dont la face verticale extérieure est destinée à recevoir une retombée d'étanchéité en continuité avec l'étanchéité de partie courante.
Le niveau fini du terre-plein peut être supérieur ou inférieur au niveau de l'étanchéité de partie courante.
3.1.2.5 Rive sans acrotère
Elément de la construction en périphérie de la toiture ne comportant pas d'acrotère.
On distingue :
les rives avec larmier (présentant un débord) ;
les rives nues, sans larmier.
3.1.2.6 Contremarche
Paroi verticale entre deux marches ou deux gradins successifs.
3.1.2.7 Noue
Ligne rentrante formée par l'intersection de deux versants (noue centrale) ou par l'intersection d'un versant et d'un relief (noue de rive).
3.1.2.8 Chêneau
Ouvrage de collecte des eaux pluviales, de section généralement rectangulaire, implanté sur une toiture inaccessible.
3.1.2.9 Caniveau
Ouvrage de collecte des eaux pluviales, de section généralement rectangulaire, implanté sur une toiture-terrasse accessible ou en bas de rampe et recouvert par une grille de protection amovible permettant d'assurer la circulation des personnes ou des véhicules et l'entretien du caniveau.
3.1.3 Terminologie relative à l'isolation
3.1.3.1 Isolation thermique
Ouvrage constitué par une ou plusieurs couches de panneaux isolants, destiné à réduire les échanges thermiques entre l'intérieur et l'extérieur des bâtiments.
3.1.3.2 Pare-vapeur
Ecran de protection contre la migration de la vapeur d'eau, placé sous l'isolation thermique.
3.1.3.3 Couche de diffusion
Couche ménagée sous le pare-vapeur, destinée à répartir la pression de la vapeur d'eau.
3.1.3.4 Isolation inversée
Panneaux isolants disposés au-dessus du revêtement d'étanchéité.
3.1.3.5 Couche de désolidarisation pour isolation inversée
Dans le cas de l'isolation inversée, couche disposée entre le revêtement d'étanchéité et les panneaux isolants.
3.1.4 Terminologie relative à l'étanchéité
3.1.4.1 Revêtement d'étanchéité
Le terme revêtement d'étanchéité désigne l'ouvrage continu destiné à assurer l'étanchéité à l'eau, tant en partie courante que sur les ouvrages particuliers.
Par abréviation :
sur les parties courantes, le revêtement d'étanchéité est appelé " revêtement " ;
sur les reliefs, le revêtement d'étanchéité est appelé " relevé " ;
sur les parties en retombée, le revêtement d'étanchéité est appelé " retombée ".
3.1.4.2 Revêtement d'étanchéité en système indépendant
Revêtement d'étanchéité reposant librement sur son support (sans liaison).
3.1.4.3 Revêtement d'étanchéité en système adhérent
Revêtement d'étanchéité liaisonné de manière continue à son support.
3.1.4.4 Revêtement d'étanchéité en système semi-indépendant
Revêtement d'étanchéité liaisonné de manière discontinue à son support.
3.1.4.5 Couche d'indépendance
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité des parties courantes et son support, destinée à éviter leur adhérence.
3.1.4.6 Couche de semi-indépendance
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité des parties courantes et son support, destinée à assurer une adhérence partielle uniformément répartie.
3.1.4.7 Ecran thermique
Couche disposée entre l'isolant thermique et le revêtement d'étanchéité destinée à protéger certains isolants des effets thermiques lors de la mise en oeuvre à chaud du revêtement.
3.1.5 Terminologie relative à la protection
3.1.5.1 Couche de désolidarisation
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité et sa protection.
3.1.5.2 Couche de séparation
Dans le cas de l'isolation inversée, couche disposée entres les panneaux isolants et la protection.
3.1.5.3 Protection lourde meuble (par abréviation " protection meuble ")
Protection rapportée constituée par un lit de granulats.
3.1.5.4 Protection lourde dure (par abréviation " protection dure ")
Protection rapportée à base de mortier ou béton coulé sur le chantier ou constituée d'éléments préfabriqués (dalles, pavés, etc., ...).
3.1.5.5 Protection asphalte
Protection rapportée en asphalte coulé gravillonné.
Dans le cas où l'asphalte gravillonné fait partie intégrante d'un complexe, ce dernier est considéré comme autoprotégé.
3.1.5.6 Autoprotection
Protection mince réalisée en usine sur un matériau d'étanchéité en feuille.
Actuellement, les autoprotections sont constituées soit par des granulats minéraux, soit par des feuilles métalliques minces.
3.1.5.7 Bardage étanche
C'est un bardage qui permet de réaliser des murs de type XIV selon le Cahier du CSTB n° 1833 ou de type IV selon la norme P 10-202-3 (DTU 20.1) et la norme NF P 18-210 (DTU 23.1).
3.2 Classification des toitures selon leur destination
3.2.1 Toitures inaccessibles
Toitures qui ne reçoivent qu'une circulation réduite à l'entretien normal des ouvrages d'étanchéité et d'appareils ou installations nécessitant des interventions peu fréquentes (de l'ordre de une à deux fois par an) tels que :
lanterneaux ;
exutoires de fumées ;
dispositifs de ventilation mécanique contrôlée ;
antennes, enseignes ;
Ces toitures peuvent comporter des chemins ou aires de circulation.
Les documents particuliers du marché (DPM) fixent l'implantation de ces chemins ou aires de circulation.
3.2.2 Toitures-terrasses techniques ou à zones techniques
Toitures-terrasses qui reçoivent une circulation due à la présence d'appareils ou d'installations nécessitant des interventions fréquentes (entretien, etc.) tels que :
aéro-réfrigérants (conditionnement d'air) ;
dispositifs permettant le nettoyage des façades ;
capteurs solaires ;
locaux de machineries d'ascenseurs ou monte-charges accessibles exclusivement de la terrasse ;
jardinières ;
etc.
Si l'installation technique ne concerne qu'une partie de la toiture-terrasse, seule cette partie peut être considérée comme toiture-terrasse technique (" zone technique ").
Les D.P.M fixent l'implantation des parties de toiture à considérer en zones techniques et définissent les chemins et aires d'accès à ces zones. Les DPM définissent également si ces chemins et aires d'accès sont assimilés à des chemins de circulation ou au contraire à des zones techniques s'ils sont également utilisés à des fins d'entretien des appareils.
En l'absence d'instruction des DPM sur ce point, le chemin d'accès est considéré comme une zone technique.
3.2.3 Toitures-terrasses accessibles aux piétons
Toitures-terrasses qui reçoivent une circulation piétonne éventuellement assortie d'un séjour. Par séjour on entend la présence de charges statiques autres que celles liées à la circulation.
3.2.4 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules légers
Toitures-terrasses qui reçoivent une circulation et/ou un stationnement de véhicules légers.
Les véhicules légers sont conventionnellement caractérisés par une charge maximale de 20 kN par essieu (environ 2 tonnes/essieu).
Les parties de toitures accessibles exceptionnellement aux véhicules de lutte contre l'incendie et aux camions de déménagement peuvent être comprises dans cette catégorie.
Cette utilisation exceptionnelle peut occasionner des dommages aux ouvrages d'étanchéité. Il appartient au Maître d'oeuvre d'attirer l'attention du Maître d'ouvrage sur ce risque.
3.2.5 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules lourds
Toitures-terrasses qui reçoivent une circulation et/ou un stationnement de véhicules lourds.
Les véhicules lourds sont conventionnellement caractérisés par une charge comprise entre 20 kN par essieu et 135 kN par essieu (environ 2 et 13,5 T/essieu).
Le cas des véhicules à plus de 135 kN par essieu n'est pas visé par la présente norme.
3.2.6 Toitures-terrasses jardins
Toitures-terrasses qui reçoivent une végétation (gazon, plantations, etc.).
Si la zone plantée ne concerne qu'une partie de la toiture-terrasse, la totalité ou seulement cette partie peut être considérée comme toiture-terrasse jardin.
Les D.P.M. fixent l'implantation des parties de toiture à traiter en toiture-terrasse jardin.
Les fosses à arbres, quelles que soient leurs dimensions, sont considérées comme des terrasses-jardins.
3.2.7 Rampes
Ouvrages ou parties d'ouvrage, de pente comprise entre 5 et 18 %, qui reçoivent une circulation de piétons, véhicules légers ou lourds.
Localement, les rampes peuvent présenter une pente hors de ces limites.
3.3 Classification des toitures selon la pente
Les toitures sont classées en trois catégories :
toiture-terrasse à pente nulle : pente inférieure à 1 % ;
toiture-terrasse plate : pente de 1 à 5 %, limites incluses ;
toiture inclinée : pente supérieure à 5 %.
Il s'agit de la pente de la ligne de plus grande pente, éventuellement variable.