Chapitre 2 Matériaux et matériels

2.1 Matériaux

2.1.1 Ciments

Les liants hydrauliques utilisés pour la confection du béton d'enrobage sont ceux définis dans le DTU n° 21 et la norme NF P 15-301, c'est-à-dire :

  • des ciments Portland artificiels ou composés (CPA - CEM I ou CPJ - CEM II / A ou B),

  • des ciments de haut-fourneau (CHF - CEM III / A ou B et CLK - CEM III / C),

  • des ciments au laitier et aux cendres (CLC - CEM V / A ou B).

la classe de résistance 35 ou inférieure au sens de la norme NF P 15-301 étant exclue.

La classe de résistance du ciment (32,5 - 42,5 - 52,5) et la classe de résistance au jeune âge ordinaire ou élevée (R) sont choisies en fonction du calcul des ouvrages et de leur exécution.

2.1.2 Granulats

Ne doivent être utilisés pour la confection du béton d'enrobage que des granulats naturels conformes au DTU n° 21.

De plus, la dimension du plus gros granulat est 20 mm, sauf lorsque les éléments de chauffage sont placés dans une chape rapportée, auquel cas la dimension maximale est alors 5 mm.

La granulométrie est choisie pour permettre l'enrobage correct à la fois des éléments de chauffage et des armatures.

2.1.3 Eau de gâchage

L'eau employée pour le gâchage des bétons doit être conforme aux spécifications du DTU n° 21 en vigueur.

2.1.4 Adjuvants

Dans tous les cas, les adjuvants utilisés doivent répondre aux spécifications du DTU n° 21.

Dans le cas des câbles à isolant minéral, les adjuvants à base de chlorures ou de dérivés ammoniacaux ne doivent pas être utilisés dans les bétons d'enrobage.

2.2 Matériels

2.2.1 Qualité du matériel employé

2.2.1.1 Matériels normalisés

Lorsqu'un matériel utilisé dans une installation de chauffage électrique fait l'objet d'une ou de plusieurs normes françaises, il doit être conforme aux normes en vigueur.

La conformité aux normes peut être attestée soit par l'attribution d'une « Marque de Conformité » (NF-USE ou NF-Electricité), soit par un « Certificat de Conformité » fourni par le constructeur.

Les certificats de conformité sont délivrés par des organismes habilités dont la liste est publiée par un arrêté du Ministère de l'Industrie et de la Recherche ( arrêté du 6 février 1976 paru au J.O. du 22 février 1976).

L'attention est appelée sur le fait qu'un certificat de conformité ne donne pas les mêmes garanties que l'apposition d'une marque de conformité, notamment en ce qui concerne la continuité de la qualité de la fabrication.

2.2.1.2 Matériels non normalisés

Lorsqu'un matériel utilisé dans une installation de chauffage électrique ne fait pas l'objet d'une norme française, il doit :

2.2.1.2.1 

soit être conforme aux dispositions le concernant prévues par le Cahier des Charges DTU n° 70.1 ;

2.2.1.2.2 

soit avoir fait l'objet d'un « Avis Technique » délivré par la Commission instituée à cet effet par l' arrêté interministériel du 2 décembre 1969 ;

Le secrétariat de la Commission et la publication des Avis Techniques sont assurés par le CSTB.

2.2.1.2.3 

soit avoir fait l'objet d'un Avis Technique délivré par l'Union Technique de l'Electricité ;

2.2.1.2.4 

dans les cas 2.2.1.2.2 et 2.2.1.2.3, ce matériel doit satisfaire aux spécifications, conditions de mise en oeuvre définies dans l'Avis Technique correspondant.

2.2.2 Température des câbles chauffants, émission linéique maximale

Les prescriptions de cet article ont pour objet la recherche de la durabilité ; elles ne visent pas le confort thermique (température de sol, gradient de température), problème qui relève de la conception de l'ouvrage et doit être examiné à ce stade.

La température atteinte par l'isolation électrique des câbles chauffants quand l'installation fonctionne à la tension nominale ne doit pas excéder les limites fixées à l' article 20 de la norme NF C 32-330 en vigueur.

Ceci conduit, dans tous les cas, à limiter l'émission linéique des câbles chauffants (rapport de la puissance nominale de l'élément de chauffage à sa longueur, liaisons froides non comprises) aux valeurs suivantes :

  • 17 watts par mètre pour les câbles sans revêtement métallique ;

  • 33 watts par mètre pour les autres câbles.

La présence d'une gaine métallique limite, grâce à sa conductivité thermique longitudinale, les risques d'échauffement anormaux en cas de défaut d'enrobage.

Dans tous les cas, les planchers chauffants doivent être conçus et installés de façon, que dans les conditions de base, la température au contact des sols finis ne puisse dépasser 28 °C en aucun point, par analogie à l' article 35 de l'arrêté du 23 juin 1978.

arrêté du 23 juin 1978 relatif aux installations fixes destinées au chauffage et à l'alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public.

2.2.3 Conduits

Si la nature des liaisons froides impose leur emplacement dans un conduit, il convient de se reporter à la norme NF C 15-100 article 5.2.9.1 et au Cahier des Charges DTU n° 70.1 article 4.2.4 pour le choix du conduit.

Le conduit est un conduit ICD ou ICT.

Si les liaisons froides sont de même structure que le câble, le conduit ne s'impose pas.

2.2.4 Accessoires de fixation et de mise en place

Les accessoires de fixation et de mise en place doivent être tels qu'ils ne risquent pas de détériorer les éléments de chauffage, qu'ils ne puissent gêner l'exécution des planchers, qu'ils ne puissent nuire au bon enrobage des câbles dans le béton et qu'ils ne puissent conduire à des échauffements anormaux des câbles.