6 Mise en oeuvre
6.1 Prescriptions générales
6.1.1 Conditions préalables
6.1.1.1 Conditions préalables à l'exécution des ouvrages
Les travaux ne doivent être entrepris que dans des constructions accessibles, hors d'air, hors d'eau et locaux secs dont l'état d'avancement met les ouvrages en plaques à l'abri des intempéries et notamment du risque d'humidification par apport accidentel d'eau liquide.
Les précautions à prendre, avant l'intervention de l'entreprise de plâtrerie, concernent principalement :
La mise en place de la toiture, ou dans le cas des bâtiments collectifs un décalage d'au moins cinq niveaux par rapport aux travaux de gros oeuvre avec étanchéité provisoire, notamment au niveau des trémies et réservations ;
Les structures d'accueil nécessaires selon le paragraphe 5.7 ;
La pose des menuiseries extérieures vitrées ;
L'exécution des enduits extérieurs des façades en maçonnerie d'éléments en cas de pose de contre-cloisons de doublage ;
La perméabilité à l'air des parois murs, plafonds, rampants ou pieds-droits.
Lors de la reconnaissance des parois supports, il sera vérifié que les dispositions constructives permettant de maîtriser la perméabilité à l'air de l'enveloppe ont été prises en amont de la mise en oeuvre des contre-cloisons, notamment :
Pose et calfeutrement des menuiseries extérieures ;
Enduit extérieur sur les maçonneries ou autre solution technique permettant d'obtenir le clos et le couvert ;
Calfeutrement des traversées de l'enveloppe (canalisations, etc.).
À défaut, il convient d'en avertir le maître d'ouvrage ou son représentant avant l'intervention de l'entreprise de plâtrerie.
Sur prescription particulière des Documents Particuliers du Marché, un test intermédiaire de perméabilité à l'air de l'enveloppe peut être réalisé.
Les supports sont réceptionnés conformément aux spécifications des NF DTU les concernant (aspect de surface, planéité, aplomb, alignement, etc.).
6.1.1.2 Conditions de stockage sur chantier
Les plaques de plâtre doivent être stockées à l'abri des intempéries, à plat sur des cales, espacées au plus de 600 mm et disposées dans le sens de la largeur sur un sol plan. Les cales sont d'au moins 50 mm de large et de longueur au moins égale à la largeur des plaques.
Les cloisons alvéolaires doivent être stockées à l'abri des intempéries, à plat sur des cales espacées au plus de 600 mm et disposées dans le sens de la largeur sur un sol plan. Ces cales sont d'au moins 100 mm de large et de longueur au moins égale à la largeur des panneaux. Dans le cas d'un empilage de plusieurs fardeaux, les cales doivent être superposées d'une pile à l'autre.
Le calage prévu au transport peut avantageusement être réutilisé. Les manutentions par fardeau se font habituellement à plat.
Le stockage doit, en outre, être organisé de façon à mettre les plaques de plâtre à l'abri des chocs ou salissures pouvant survenir du fait de l'activité du chantier.
Les produits en poudre doivent être stockés à l'abri de l'humidité, les produits en pâte doivent être stockés à l'abri du gel et du soleil. Le stockage doit, en outre, être organisé de façon à mettre les produits à l'abri des dégradations, des déchirures de sacheries pouvant survenir du fait de l'activité du chantier.
6.1.1.3 Conditions de manutention
Les plaques doivent être déchargées au plus près du chantier et stockées à proximité de la zone de pose. Il est recommandé d'utiliser des aides à la manutention (poignées, chariots, monte-matériaux, etc.).
La manutention plaque par plaque ou panneau par panneau est généralement effectuée sur chant en évitant d'endommager les plaques de plâtre ou les panneaux. Il convient d'éviter, en particulier, le frottement des plaques l'une sur l'autre, la pose des angles par terre, etc.
Les cloisons alvéolaires et les plaques au-dessus de 25 kg nécessitent une manutention par deux personnes ou des dispositifs d'aide à la manutention mécanique.
Il appartient au Maître d'Ouvrage de prévoir ces dispositifs.
6.1.2 Découpe des plaques
Les plaques cassées ou fendues ou d'une manière générale présentant des dégradations susceptibles de compromettre la résistance mécanique de l'ouvrage ou la tenue des finitions ultérieures, ne doivent pas être utilisées telles quelles.
Après découpe, les parties intactes peuvent toutefois être utilisées par exemple pour la réalisation d'impostes.
La découpe éventuelle des plaques doit être effectuée sans affecter la liaison entre le carton des faces et le coeur en plâtre.
La découpe des plaques de plâtre doit être effectuée de façon telle que, lors de la pose, les plaques soient disposées dans le même sens (longitudinal ou transversal).
6.1.3 Fixation des plaques
6.1.3.1 Fixation sur contre-ossatures bois
Elle peut être exécutée à l'aide des vis définies dans le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM) de longueur égale à l'épaisseur totale des plaques à fixer, augmentée d'au moins 20 mm.
Les longueurs courantes des vis sont de 35 mm à 70 mm.
Les points de fixation doivent être situés à au moins 10 mm de tous les bords de la plaque, ainsi qu'à 10 mm des bords des contre-ossatures bois ou montants, et espacés d'au plus 300 mm.
Pour les ouvrages horizontaux ou inclinés, la fixation se fait sur une ossature métallique rapportée.
La fixation des ouvrages verticaux ne peut s'effectuer que si les tolérances du support sont identiques à celles des tolérances de l'ouvrage fini (voir au 6.6.).
6.1.3.2 Fixation sur ossatures métalliques
Elle doit être exécutée à l'aide des vis définies dans le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM), de longueur égale à l'épaisseur totale des plaques à fixer majorée de 10 mm au moins.
Cela correspond, selon le type de la vis à l'engagement de 3 spires au moins du filetage. Les longueurs courantes vont de 25 mm à 70 mm.
Les points de fixation doivent être situés à au moins 10 mm de tous les bords de la plaque. Les entraxes sont définis au 6.3.11.2.
6.1.3.3 Fixation directe par collage au mortier adhésif
La fixation directe par collage est limitée à la superposition de deux plaques sans excéder 6 m de hauteur et ne peut être utilisée que sur les supports continus traditionnels suivants :
Blocs de béton avec ou sans enduit ;
Briques creuses ou pleines avec ou sans enduit ;
Béton banché après reconnaissance du support ;
Carreaux de plâtre.
Ces supports doivent être secs, sains et non pulvérulents. Ils ne doivent pas présenter d'irrégularité de surface dépassant 15 mm.
Si les supports ne sont pas conformes, il convient d'en avertir le maître d'ouvrage ou son représentant afin qu'il fasse procéder, avant l'intervention de l'entreprise de plâtrerie, aux travaux préparatoires de rattrapage localisé, de façon à ramener le support dans les tolérances ci-dessus.
Cela concerne notamment le cas des murs anciens en rénovation.
La mise en oeuvre est faite suivant le 6.4.9.
Lorsque les supports béton présentent des traces des huiles de décoffrage, celles-ci sont préalablement éliminées ou traitées avant l'intervention de l'entreprise de plâtrerie.
6.1.4 Traitement des joints et raccords divers
6.1.4.1 Travaux préparatoires
Avant traitement des joints proprement dits, il doit être procédé au garnissage entre plaques accidentellement non jointives, au remplissage des bords amincis, en jonction avec des bords coupés, épaufrures, légères dégradations du parement, etc.
Il sera également vérifié que les têtes de vis sont correctement enfoncées (Figure 48).
Au droit des raccordements avec des parois d'autre nature, il convient de s'assurer que la surface est saine, sèche et non pulvérulente.
6.1.4.2 Traitement des joints entre plaques de plâtre ou panneaux
6.1.4.2.1 Joints courants entre plaques de plâtre ou panneaux à bords amincis
Le traitement des joints intervient après durcissement des produits de rebouchage. Il est réalisé suivant les opérations ci-après :
Appliquer largement l'enduit au fond du creux formé par les bords amincis et repérer l'axe du joint ;
Placer la face meulée de la bande à joint papier sur l'enduit (côté marquage si celle-ci comporte un sigle), l'axe de la bande étant centré sur l'axe du joint au droit de la jonction des deux plaques ;
Serrer la bande pour éliminer l'excédent d'enduit sans trop appuyer en glissant la spatule en position inclinée, le long de la bande de haut en bas ;
Recouvrir la bande d'enduit au moyen d'un plâtroir ou platoir ;
Laisser sécher ou durcir la 1ère couche d'enduit, recouvrir le joint d'une deuxième couche d'enduit en la laissant déborder de 20 à 50 mm au-delà de l'aminci.
Les délais et conditions d'exécution (séchage et durcissement) entre les différentes opérations sont fonction des produits utilisés et des conditions ambiantes (se reporter à cet effet aux indications des producteurs figurant sur les emballages). En particulier, les produits ne sont utilisables que pour des températures ambiantes au moins supérieures à + 5 °C.
En outre, dans des conditions ambiantes défavorables au séchage de ces produits (hygrométrie très élevée, absence de ventilation des locaux, etc.), il peut être nécessaire de différer le traitement des joints ou d'espacer les différentes opérations de ce traitement.
6.1.4.2.2 Angles rentrants
Les mêmes opérations que ci-dessus sont effectuées en pliant au préalable la bande.
6.1.4.2.3 Angles saillants
Les mêmes opérations que ci-dessus sont effectuées. Dans le cas d'angles saillants verticaux, il doit être utilisé l'un ou l'autre des produits suivants définis dans le NF DTU 25.41 P1-2 CGM :
Une bande spéciale armée, l'armature métallique devant être disposée côté plaques ;
Une cornière métallique ou PVC perforée.
6.1.4.2.4 Bords coupés (abouts de plaques, coupes, etc.)
Le joint est traité suivant le même principe que décrit au 6.1.4.2.1 en élargissant l'application des couches successives d'enduits.
Dans le cas de joints entre bords coupés et bords amincis, il est indispensable de rétablir la symétrie en remplissant préalablement le bord aminci avec un enduit ou un mortier adhésif et d'attendre le durcissement du remplissage avant de procéder au traitement des joints.
L'absence de bords amincis implique d'élargir l'application des couches de finition afin d'atténuer la surépaisseur inévitable qui résulte de l'absence d'amincis.
6.1.4.2.5 Intersection des joints
Les bandes à joints papier ne doivent pas être superposées. À cet effet, la bande qui renforce le joint sur les bords coupés doit être interrompue.
6.1.4.2.6 Gaines techniques
Le traitement des joints à l'intérieur des gaines techniques n'est pas réalisé.
6.1.4.3 Traitement des joints entre plaques ou panneaux et éléments de nature différente (béton, enduit plâtre, carreaux de plâtre, etc.)
6.1.4.3.1 Cas général
Le support doit être sec et débarrassé de toute pulvérulence ou produit insuffisamment adhérent.
Le joint est traité comme indiqué au 6.1.4.2.2 pour les angles et comme indiqué au 6.1.4.2.4 pour les supports en continuité.
6.1.4.3.2 Utilisation des corniches
Les corniches sont collées à l'aide de l'enduit à joint ou de mortier adhésif. Pendant le séchage, le maintien en place est assuré par calage à la partie inférieure à l'aide de pointes disposées tous les 1 m environ.
La finition par bande et enduit de la cueillie derrière la corniche n'est pas nécessaire dans ce cas.
6.1.4.3.3 Autres dispositions de raccordement
Le traitement de la jonction entre plaque de plâtre et éléments de nature différente peut être également assuré par l'une des dispositions suivantes :
Mastic plastiques (acrylique) ;
Couvre-joints ;
Profilé d'habillage formant joint creux.
C'est notamment le cas des jonctions avec des éléments en béton laissé brut, des façades légères, des enduits pelliculaires, etc.
6.1.4.4 Ragréages localisés
La dissimulation des têtes de vis ainsi que le ragréage de blessures légères du parement sont exécutés en deux passes successives de l'enduit utilisé pour les joints (voir au 6.1.4.2.1), avec séchage entre les deux passes.
Ces deux opérations sont généralement exécutées en même temps que le traitement des joints.
6.1.5 Points singuliers
Dispositions particulières relatives à la mise en oeuvre des ouvrages horizontaux, verticaux et/ou inclinés.
Figure 2 Exemple de liaisons menuiseries extérieures
L'ossature métallique de l'ouvrage plaque de plâtre ne doit pas être fixée sur la menuiserie extérieure. Dans le cas des fourrures, des appuis intermédiaires supplémentaires aux droits des fourrures d'impostes et d'allèges doivent être mises en oeuvre à proximité (≤ 60 mm) des menuiseries.
Un rail doit être mis en oeuvre au-dessus et en-dessous de la menuiserie extérieure. Ces rails sont fixés sur les fourrures ou les montants.
Figure 3 Exemple de liaison avec les plafonds - Combles perdus : dispositions particulières en partie haute
Figure 4 Exemple de liaison avec les plafonds - Combles aménagés : dispositions particulières en partie haute dans le cas d'un pied-droit maçonné
Figure 5 Exemple d'incorporations électriques
6.1.6 Mise en oeuvre dans les DROM
La mise en oeuvre des ouvrages en plaques de plâtre dans les DROM est conforme à l'ensemble du présent document, pour les locaux de type EA, EB, EB+ privatifs et EB+ collectifs, avec les dispositions complémentaires suivantes :
Seules les plaques de plâtre hydrofugées H1 sont admises (plafonds, cloisons, contre-cloisons et cloisons alvéolaire) ;
La fixation des rails et semelles par collage n'est pas admise ;
Les plaques pare-vapeur ne sont pas admises.
6.2 Ouvrages horizontaux et inclinés
6.2.1 Travaux préparatoires
Les travaux ne doivent commencer qu'une fois que la construction satisfait aux conditions définies au 6.1.1.
Lorsqu'il est nécessaire de mettre en oeuvre une ossature primaire, on se reportera aux dispositions prévues au 6.2.2.2.2.1 du présent document et au 3.2 du NF DTU 25.41 P2 (CCS).
6.2.1.1 Implantation - traçage
Avant exécution des ouvrages horizontaux, il est procédé à leur implantation en matérialisant leur niveau sur les ouvrages verticaux auxquels ils se raccordent, ou à la vérification que le tracé, le cas échéant déjà effectué, est correctement implanté.
Il faut également procéder à l'implantation et au traçage des autres ouvrages verticaux tels que cloisons, habillage, afin de mettre en place les renforts nécessaires, le cas échéant, au raccordement.
6.2.1.2 Incorporations diverses
La pose des plaques ne peut intervenir que lorsque les incorporations diverses par les autres corps d'état (conduits, gaines, suspentes fixées sur la structure support, etc.) dans le plénum des plafonds ont été exécutées.
Il convient de se reporter au mémento sur l'exécution des travaux annexes (voir Annexe B).
6.2.2 Ossature secondaire
6.2.2.1 Généralités
La fixation des plaques nécessite la mise en place, sous la structure support (charpente, plancher, etc.), d'une ossature répondant aux prescriptions définies ci-après, du 6.2.2.2 au 6.2.2.5.
Dans le cas des structures bois, on veillera en particulier à ce que les précautions aient été prises pour éviter tout voilage de ces supports pouvant nuire à l'aspect du plafond. Outre le degré de siccité des bois, les lignes d'entretoise judicieusement disposées sont en général suffisantes pour pallier ce risque (voir NF DTU 31.1, NF DTU 31.2 et NF DTU 31.4).
6.2.2.2 Constitution
6.2.2.2.1 Sollicitations mécaniques
L'ossature secondaire (profilé métallique) y compris ses dispositifs de liaison à la structure support (fixation, suspentes, etc.) doit être capable d'absorber, sans déformation supérieure à 5 mm sous la règle des 2 m, y compris en cas d'ossatures primaires.
De plus, l'ossature secondaire doit être capable d'absorber les sollicitations suivantes :
Charges permanentes : poids propre du plafond, matériau d'isolation, objets suspendus ;
Effets de pression et dépression dus au vent (voir règles de calcul des actions du vent).
Les prescriptions correspondantes relatives aux dispositifs de suspension sont indiquées dans le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
Dans la plupart des cas, les charges à prendre en compte sont :
Le poids propre de l'ossature et des plaques ;
-
Une surcharge de 10 daN/m2 qui tient compte des effets moyens dus au vent ;
NOTE 1Une surcharge d'effets moyens, due au vent et inférieure à 10 daN/m2, peut être prise en compte si une étude justifie que l'action du vent ne pourra dépasser cette valeur. Par défaut, les valeurs des tableaux suivants prennent en compte la surcharge de 10 daN/m2.
La masse surfacique de l'isolant ;
Une charge ponctuelle complémentaire de 2 daN par surface minimale de 1,20 m × 1,20 m pour la fixation d'objets.
Dans certains cas particuliers (profilés spéciaux, charges dues au vent importantes), une justification par calcul ou expérimentale est nécessaire. C'est notamment le cas des plafonds horizontaux exposés à des pressions de vent supérieures à 10 daN/m2 et qui nécessitent un dimensionnement spécifique ainsi que la mise en oeuvre de blocage au droit de chaque suspente, s'opposant ainsi au soulèvement du plafond.
6.2.2.2.2 Dimensionnement des éléments d'ossature
Outre les dimensions prescrites par le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM), les éléments d'ossature doivent être conformes aux indications des tableaux ci-après.
Les charges utilisées dans les calculs ont été prises conformément au 6.2.2.2.1.
Le dimensionnement des plafonds avec fourrures suppose la présence de profilés périphériques et d'au moins une suspente intermédiaire. En l'absence de suspente intermédiaire, il convient de recourir à des profils d'inertie supérieure à celle des fourrures (montants M48/35 par exemple).
Les ossatures adossées doivent être solidarisées par vissage à espacement maximum de 1 m.
Dans le cas de deux appuis (une travée), seul le montage avec montant est admis.
Pour les plafonds autoportants sur montants à aile de 35 mm, les montants sont doublés au droit des jonctions entre plaques.
6.2.2.2.2.1 Cas d'une ossature métallique (profilés de type fourrure ou montant
Les tableaux ci-dessous sont des exemples permettant de justifier les différentes configurations suivant les hypothèses en Annexe C.
Toute autre configuration peut également être justifiée par essais ou calculs.
La distance entre points de fixation, fixation directe au support ou fixation par suspente, ne doit pas excéder les valeurs indiquées dans les Tableaux 2 à 7 :
Tableau 2 Ossatures simples (isolant de masse surfacique 6 kg/m2)
Tableau 3 Ossatures simples (isolant de masse surfacique 10 kg/m2)
Tableau 4 Ossatures simples (isolant de masse surfacique 15 kg/m2)
Tableau 5 Ossatures doubles adossées (isolant de masse surfacique 6 kg/m2)
Tableau 6 Ossatures doubles adossées (isolant de masse surfacique 10 kg/m2)
Tableau 7 Ossatures doubles adossées (isolant de masse surfacique 15 kg/m2)
Pour d'autres caractéristiques de profilés, des compositions de parement différentes (plaques multiples) ou d'autres cas de chargement, des justifications par le calcul ou par essais seront effectuées de façon à obtenir, pour chaque type de profil, des flèches (5 mm sous la règle de 2 m de l'ouvrage fini) sous charges identiques à celles correspondant aux valeurs des tableaux ci-dessus.
Pour des parements composés de trois plaques de plâtre, un justificatif par le calcul ou par essai est nécessaire suivant les mêmes hypothèses que celles utilisées pour les Tableaux 2 à 7.
Dans certains cas, la structure support ne permet pas de respecter les espacements entre points de fixation ci-dessus. Il convient alors de prévoir une ossature primaire en acier ou en bois afin de satisfaire la flèche de 5 mm sous la règle de 2 m de l'ouvrage fini. Le type et le dimensionnement de cette ossature primaire, ainsi que son mode de fixation, doivent faire l'objet d'une étude préalable de faisabilité.
6.2.2.2.2.2 Prescriptions applicables aux dispositifs de suspension (couples fourrures/suspentes ou montants/suspentes)
Le comportement mécanique des dispositifs de suspension dépend de la géométrie des profilés et des suspentes associées ainsi que des jeux de fonctionnement. Le couple fourrure/suspente ou montant/suspente constitue de ce fait un dispositif de suspension indissociable dont la charge de rupture doit être supérieure au triple de la charge admissible de la suspente avec un minimum de 75 daN conformément aux Tableaux 2 à 7 et au 6.2.2.2.2.1.
Les performances, obtenues à partir d'essais de traction à rupture conformément à la méthode définie à l'Annexe D du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM) et réalisés en laboratoire, doivent faire l'objet d'un rapport d'essais mis à disposition lors de l'application.
Les dispositifs de suspension des ossatures métalliques doivent être répartis en nombre suffisant de façon à :
Respecter les distances maximales fixées par les Tableaux 2 à 7 du 6.2.2.2.2.1 ;
Supporter, compte tenu de leur charge admissible (25 daN minimum), les charges indiquées au 6.2.2.2.1.
Pour ce qui concerne les structures supports bois, les prescriptions ci-dessus conduisent à utiliser deux vis par point de fixation.
Figure 6 Exemple de dispositif de suspension
6.2.2.3 Planéité et horizontalité de l'ossature
La planéité et l'horizontalité du plafond résultent des caractéristiques de l'ossature support des plaques de plâtre qui doit donc être mise en place et réglée afin de respecter les prescriptions ci-après.
6.2.2.3.1 Planéité
La surface matérialisée par la sous-face de l'ossature, décrite ci-dessus ne doit pas présenter d'irrégularité de niveau supérieure à 5 mm sous une règle de 2 m, déplacée perpendiculairement aux éléments de cette ossature.
6.2.2.3.2 Horizontalité de l'ossature
L'écart de niveau avec le plan de référence doit être inférieur à 3 mm/m sans dépasser 20 mm.
6.2.2.4 Positionnement de l'ossature support des plaques de plâtre
L'ossature est constituée d'éléments parallèles placés à distance régulière de façon telle que l'entraxe maximum est 0,60 m.
Les plaques sont posées de façon que leur plus grande dimension se trouve perpendiculaire aux lignes d'ossatures (pose « perpendiculaire »).
Cas particuliers :
-
Dans le cas de pose perpendiculaire, en période très humide (hygrométrie supérieure à 80 % HR) ou lorsque les conditions de chantier ne permettent pas de maîtriser le taux d'humidité intérieur des locaux, l'entraxe des ossatures est ramené à 0,50 m afin de limiter la déformation des plaques (en particulier dans le cas de pose d'une chape fluide) ;
NOTE 1En raison de l'humidité pouvant être entraînée par la pose d'une chape fluide, le respect du phasage du chantier est primordial.
Le cas de pose parallèle est admis mais avec un entraxe maximal entre ossature de 0,40 m ;
-
La surépaisseur créée par les joints aux abouts de plaques qui ne présentent pas d'aminci doit être minimisée. Les dispositions particulières à prendre afin de relativiser des défauts d'aspect ultérieurs sont, par exemple :
Soit relever, si le réglage est possible, l'élément d'ossature correspondant d'environ 2 mm ; la distance avec les éléments d'ossature adjacents est au moins égale au ½ entraxe courant (voir Figure 7) ;
Soit prévoir une distribution des plaques telles que ce type de joint ne se trouve pas en éclairage rasant (proximité d'une baie, etc.) ;
Soit recourir à des plaques de plâtre à quatre bords amincis sans relevage des ossatures d'about de plaque ;
Soit élargir le traitement de joints pour minimiser la surépaisseur.
Figure 7 Réglage de l'ossature
L'ossature ne doit être positionnée par rapport aux parois verticales sur lesquelles vient se raccorder le plafond, uniquement si ces parois sont d'équerres.
Il est conseillé de mettre en place et de régler de façon précise une première ligne d'ossature, parallèlement à l'une des parois et à une distance égale à la longueur des plaques.
6.2.2.5 Aboutage des éléments d'ossature
Lorsque la dimension en longueur des éléments ne permet pas de franchir de façon continue la distance comprise entre les parois verticales opposées, il est nécessaire de procéder à des aboutages.
Ceux-ci doivent être exécutés en respectant les règles ci-dessous :
Le raccord doit être placé de manière à se trouver décalé d'une ligne d'ossature à l'autre, afin que l'ensemble des raccords successifs ne soit pas aligné ;
L'aboutage doit assurer une résistance mécanique au moins équivalente à celle de l'ossature en partie courante ;
-
Pour les profilés métalliques, cette condition est satisfaite par l'une des deux dispositions suivantes :
Figure 8 Exemple d'aboutage par recouvrement
Figure 9 Exemple d'éclisse pour aboutage de fourrures
6.2.2.6 Joints de fractionnement
L'ouvrage (ossature et plaques) doit être interrompu par un joint de fractionnement permettant des mouvements différentiels :
Au droit des joints de dilatation de la structure ;
Au droit de la jonction entre des structures supports de nature ou comportement différents (voir Figure 10).
C'est en particulier le cas des structures de flexibilité différente (solives ou fermettes de portée et ou de sens différent dans les maisons en L par exemple).
En outre, dans le cas de réalisation de plafond de grande dimension, l'ouvrage doit être interrompu par un joint de fractionnement (voir Figure 10). La surface maximale entre ces joints est limitée à 300 m2, la plus grande dimension ne devant pas excéder 25 m.
Cela constitue en général un joint complémentaire intermédiaire entre les joints ménagés au droit des joints de la structure.
Figure 10 Exemple de joints de fractionnement
Les joints sont matérialisés par une double ligne d'ossatures de part et d'autre des joints.
L'espacement des suspentes, le cas échéant disposées à cet endroit, est le même qu'au droit d'un départ sur paroi verticale (voir 6.2.2.7).
6.2.2.7 Dispositions relatives à la jonction des parois verticales périphériques avec la paroi horizontale
La première opération consiste à fixer une cornière ou un rail de rive en périphérie, qui selon la nature de la paroi se fait par pistoscellement, vis et cheville, et sur lequel l'ensemble de l'ossature du plafond est fixé. Le profilé périphérique (rail ou cornière) sert de réglage de niveau pour le plafond. L'ossature du plafond, support de plaques, repose sur le profilé périphérique (voir Figures 3 et 4).
La distance à la paroi de la première ligne d'ossature ne doit pas excéder une distance égale à un entraxe courant du plafond.
En cas d'impossibilité technique de fixer la cornière dans le support, si l'ossature est parallèle, la première fourrure du plafond est posée à une distance de 100 mm maximum du parement de la paroi verticale. Si l'ossature est perpendiculaire, la première suspente est posée à une distance de 100 mm maximum du mur.
6.2.2.8 Réalisation d'un espace technique
Cette technique consiste à créer un espace entre l'isolant et le parement. L'utilisation de tasseaux peut être nécessaire. Des exemples de dispositions sont cités dans le NF DTU 45.11.
6.2.2.9 Dispositifs de renfort - Fixations prévues à l'avance
En cas de fixations prévues à l'avance, des dispositifs particuliers de renforts sont mis en place au montage de l'ossature :
Traverse de répartition perpendiculaire aux lignes d'ossature (platine ou plaque de répartition prenant appui sur deux lignes d'ossature adjacentes) ;
Suspentes supplémentaires ;
Ossatures complémentaires autour des trémies, au droit des joints de gros oeuvre et au droit des cloisons à réaliser ultérieurement.
6.2.3 Spécifications concernant la mise en oeuvre de l'isolation des plafonds
Lorsque la mise en oeuvre d'une isolation est prévue, il convient de se reporter au mémento sur l'exécution des travaux annexes.
Le mémento sur l'exécution des travaux annexes est présent en Annexe A.
Pour la mise en place de l'isolation thermique et/ou acoustique, les isolants (rouleaux et panneaux) doivent être mis en oeuvre avant ou simultanément à la pose des plaques. Les panneaux isolants doivent être serrés, lés contre lés, mais non comprimés dans leur épaisseur.
La mise en oeuvre des isolants autres que ceux prévus dans le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM) n'est pas traitée dans ce document. Ces isolants et leur mise en oeuvre peuvent faire l'objet d'Avis Technique ou de Document Technique d'Application4.
Ou de leur équivalent dans les conditions indiquées dans l'Avant-propos.
Dans le cas de plancher intermédiaire, la mise en oeuvre de l'isolant en laines minérales (panneaux ou rouleaux) est réalisée conformément au NF DTU 45.10.
6.2.4 Mise en oeuvre en ouvrage horizontal dans le cas de parement à une plaque
6.2.4.1 Sens de pose
Les plaques sont posées jointives et perpendiculairement à l'ossature.
La pose parallèle est admise avec un entraxe maximal entre ossature de 0,40 m.
6.2.4.2 Position des joints
Pour les joints d'about :
Dans le cas de pose « perpendiculaire », la longueur des plaques doit être un multiple de l'entraxe de l'ossature de façon à ce que le joint d'about soit situé au droit d'un élément d'ossature ;
Dans le cas de pose « parallèle », le joint d'about est libre.
Les joints de plaques sont toujours alignés pour ce qui concerne les bords longitudinaux. Pour les bords transversaux, ils sont soit décalés, soit alignés (voir 6.2.2.4).
Le décalage des joints transversaux améliore la planéité générale du plafond.
6.2.4.3 Fixation des plaques
Les plaques sont vissées conformément aux indications des paragraphes 6.1.3.1 et 6.1.3.2.
Le vissage est exécuté sur tous les profilés d'ossature (fourrure ou montant, profilé périphérique) à un espacement de 0,30 m maxi.
Cet espacement peut être réduit lorsque le plafond doit satisfaire à des exigences complémentaires (résistance au feu, etc.) : l'espacement à respecter est alors celui indiqué au cas par cas dans le descriptif du rapport ou du procès-verbal d'essai.
6.2.4.4 Raccords aux points singuliers
6.2.4.4.1 Raccords plafond / murs et doublages
La finition de la cueillie est exécutée suivant la technique bande et enduit, telle que définie au 6.1.4.
Il est également possible d'utiliser des corniches telles que définies au 6.1.4.3.2 qui dispensent dans ce cas de la finition ci-dessus.
6.2.4.4.2 Raccords plafond / cloison de distribution
Il est rappelé que, suivant la nature de la cloison, le raccord cloison-plafond est exécuté comme indiqué ci-après :
-
Cloison en plaques de plâtre (Figure 11) : la jonction est assurée par l'intermédiaire d'un rail fixé au plafond :
Dans l'ossature du plafond : par vissage ;
Directement sur la plaque : par chevillage ;
Par vis bêchevetées : pour les cloisons en cas A limitées à une hauteur de 2,70 m (Figure 14) ;
Par collage.
Cloison en carreaux de plâtre (Figure 12) : la jonction est exécutée par bourrage à la colle ou au mélange plâtre et colle entre le dernier rang de carreaux et le plafond ;
Cloison en maçonnerie traditionnelle enduite au plâtre (Figure 13) : la jonction est exécutée par bourrage au plâtre ;
Cloison alvéolaire : la jonction est assurée par collage ou vissage.
Dans l'avant-dernier cas, une ventilation du local doit être assurée pendant la durée du séchage de l'enduit au plâtre.
Cette ventilation a pour objet d'accélérer le séchage de ces ouvrages en vue d'éviter l'apparition de désordres sur les plaques. On évitera de recourir à un chauffage forcé qui pourrait être à l'origine de fissures au droit des joints entre plaques.
La finition en cueillie est exécutée suivant la technique bande et enduit, définie au 6.1.4.
Il est également possible d'utiliser des corniches telles que définies au 6.1.4.3.2.
Figure 11 Raccord plafond/cloison plaque de plâtre
Figure 12 Raccord plafond/cloison carreaux de plâtre
Figure 13 Raccord plafond/cloison en maçonnerie traditionnelle
Figure 14 Raccord plafond/cloison plaque de plâtre cas des vis bêchevetées
6.2.4.4.3 Joints de fractionnement
Les plaques sont fixées sur les ossatures disposées de part et d'autre de ces joints ; l'interruption du revêtement au droit du joint est réalisée à l'aide d'un profilé spécialement étudié pour cet usage (voir Figure 10 et paragraphe 6.2.2.6).
6.2.4.5 Traitement des joints entre plaques et en cueillies
Le traitement des joints est réalisé comme défini au 6.1.4.2.
Dans le cas de joints entre abouts de plaque ou coupes, le traitement est facilité par le décalage de l'ossature préconisé au 6.2.2.5 (Figure 8).
L'utilisation de plaques avec quatre bords amincis permet un traitement des joints d'about identique à celui des joints longitudinaux courants, sans dérégler l'ossature ni élargir les couches successives d'enduit.
Le traitement des joints en plafond ne doit être réalisé qu'après blocage des cloisons maçonnées.
Sous réserve du respect des dispositions requises à l'Annexe A, toutes les interventions de l'ensemble des corps d'états dans les combles auront lieu soit avant le traitement des joints, soit après un délai de séchage des joints entre plaques de 7 jours minimum.
6.2.5 Mise en oeuvre en ouvrage horizontal dans le cas de parement à deux plaques (BA13, BA15 ou BA18) ou de parement à trois plaques BA13 ou BA15
Dans le cas de parement constitué de deux plaques ou de trois plaques, sont traitées les poses de deux plaques de BA13, BA15 ou BA18, ou de trois plaques BA13 ou BA15.
Dans ce cas, on procédera aux opérations suivantes ainsi que les préconisations du 6.2.4 :
Fixation des premiers parements par vissage tous les 600 mm ;
Le traitement des joints entre plaques des premiers parements n'est pas réalisé ;
Fixation du dernier parement sur l'ossature à travers les premiers parements avec décalage des joints transversaux et longitudinaux et vissage tous les 300 mm.
Le cas des plaques BA25 en plafond n'est pas visé par le présent document.
6.2.6 Caractéristiques des ouvrages horizontaux ou inclinés
6.2.6.1 Aspect de surface
L'état de surface de la face apparente de l'ouvrage doit être tel qu'il permette l'application des revêtements de finition sans autres travaux préparatoires que ceux normalement admis pour le type de finition considéré.
Un mémento sur l'exécution des travaux annexes est présent à l'Annexe A.
En particulier, après traitement des joints et ragréage local (tête de vis, rebouchage superficiel) voir au 6.1.4.4, le parement ne doit présenter ni pulvérulence, ni trou.
6.2.6.2 Planéité et horizontalité
6.2.6.2.1 Planéité locale
Une règle de 0,20 m appliquée à la sous-face de l'ouvrage, maintenue en contact avec au moins deux points de la surface considérée, ne doit pas faire apparaître entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, ni écart supérieur à 1 mm, ni manque ni changement de plan brutal entre plaques.
6.2.6.2.2 Planéité générale
Une règle de 2 m appliquée à la sous-face de l'ouvrage et promenée en tous sens, maintenue en contact avec au moins deux points de la surface considérée, ne doit pas faire apparaître entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, un écart supérieur à 5 mm.
6.2.6.2.3 Horizontalité
L'écart de niveau avec le plan de référence doit être inférieur à 3 mm/m sans dépasser 20 mm.
6.3 Cloisons verticales en plaques de plâtre sur ossature
6.3.1 Travaux préparatoires
Les travaux ne doivent commencer qu'une fois que la construction satisfait aux conditions définies au 6.1.1.
On se reportera au NF DTU 25.41 P2 (CCS). En règle générale, dans le cas courant du logement, l'ordre logique des travaux est l'exécution des plafonds et ensuite des ouvrages verticaux (doublages, cloisons de distribution, etc.).
6.3.2 Dimensionnement
6.3.2.1 Cas particuliers de finition avec revêtements céramiques et assimilés, ou en pierres naturelles
Dans les locaux EB+ privatifs, pour des cloisons et contre-cloisons à parement simple en BA13 et BA15 et recevant une finition de carrelage de format supérieur à 1 600 cm2, l'entraxe des ossatures est limité à 0,40 m. Dans le cas des plaques BA18 et BA25, l'entraxe est limité à 0,45 m.
La limite des formats et les caractéristiques des carreaux céramiques et assimilés, ou en pierres naturelles sont décrites dans le NF DTU 52.2.
Au-delà des formats visés dans le NF DTU 52.2, les "Règles Professionnelles pour la pose collée des revêtements céramiques grand format, très grand format et format oblong en murs intérieurs en travaux neufs", préconisent les dispositions spécifiques pour les supports et la mise en oeuvre de ces revêtements.
6.3.2.2 Cloisons sur ossatures métalliques
La méthode figurant à l'Annexe D permet de calculer les hauteurs limites de cloisons à parement à une plaque ou à deux plaques.
A titre d'exemple, les hauteurs maximales admissibles sous plafond pour les plaques de largeur 1 200 mm sont données dans les Tableaux 8 et 9 et, pour celles de largeur 900 mm, dans les Tableaux 10 et 11. Ces plaques sont posées du sol au plafond et fixées sur les rails hauts et bas ainsi que sur des ossatures verticales sur toute la hauteur y compris dans le cas de montage sur sol brut.
Pour le dimensionnement mécanique à froid, lorsqu'un plafond en plaque de plâtre est mis en oeuvre de part et d'autre de la cloison, la hauteur à prendre en compte pour ce dimensionnement mécanique à froid est égale à la hauteur sous plafond sans excéder 1,45 fois la hauteur du montage.
Les profilés sont conformes aux spécifications prescrites par le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM). Les inerties des profilés sont déterminées sur la base des épaisseurs minimales de tôle nue conformément à la NF EN 14195.
Le type de montant ne doit pas être utilisé avec des inerties inférieures à celles présentes dans les tableaux suivants.
Tableau 8 Cloisons à parement à une plaque largeur 1 200 mm
D'autres dispositions constructives (inertie des montants, types de plaques…) sont utilisables sur justification du comportement mécanique des cloisons.
Les plaques de largeur 600 mm sont visées uniquement pour les cas A (voir Tableau 1).
Tableau 9 Cloisons à parement à deux plaques largeur 1 200 mm
Les hauteurs données dans le Tableau 9 valent également pour les cloisons à parement à trois plaques.
Tableau 10 Cloisons à parement à une plaque BA18 de largeur 900 mm
Tableau 11 Cloisons à parement à une plaque BA25 de largeur 900 mm
Les hauteurs données dans les Tableaux 10 et 11 valent également pour les cloisons à parement à deux plaques.
L'entraxe des montants indiqué aux Tableaux 10 et 11 peut être à 0,90 m sous réserve de disposer d'une justification par essais aux chocs conformément à l'Annexe D du présent document, pour la configuration testée.
6.3.2.3 Cloison à ossatures bois
Tableau 12 Hauteurs maximales admissibles sur ossatures bois
Dans le cas d'ossatures bois, la section des montants est alors dimensionnée en respectant les critères suivants :
Épaisseur minimale de 47 mm ;
Largeur minimale d'appui de 45 mm.
Par exemple, pour une cloison de 72 mm d'épaisseur, en plaques de BA13, l'ossature est constituée de montants 47 mm x 45 mm au droit des joints de plaques.
6.3.3 Implantation - Traçage
Avant montage, il est procédé à l'implantation de l'ouvrage en traçant le développé de celui-ci, à la surface du gros oeuvre auquel il se trouve raccordé, ou il est vérifié que le tracé, le cas échéant déjà effectué, est correctement implanté.
6.3.3.1 Raccord avec les points singuliers
Avant montage, il faut mettre en place les dispositifs particuliers (renforts, etc.) nécessaires au raccord avec les ouvrages déjà existants ou s'assurer, le cas échéant, qu'ils l'ont été lors de l'exécution de ces ouvrages.
6.3.3.2 Incorporations et traversées
Les incorporations par les autres corps d'état doivent être exécutées avant la pose des plaques pour les contre-cloisons et après la pose du premier parement et de l'isolation éventuelle pour les cloisons.
Les traversées de cloisons par les autres corps d'état doivent être exécutées impérativement après la pose des parements et après la réalisation des joints afin de conserver les performances des ouvrages.
6.3.4 Mise en oeuvre des cloisons sur ossatures
6.3.4.1 Mise en oeuvre de l'ossature
Les modes de fixation selon les supports sont précisés ci-après.
Rappel d'ordre général : la fixation par pistoscellement n'est admise que sur une dalle en béton armé mise en oeuvre in situ ; ce qui exclut les autres supports tels que : maçonneries creuses, béton cellulaire, poutrelles en béton armé, béton précontraint, dalles alvéolées et les supports comportant des canalisations incorporées. Il en est de même pour ceux destinés à recevoir un carrelage en raison de la sensibilité de ce dernier à une fissuration de son support.
Ce type de fixation n'est par ailleurs pas admis lorsqu'il est soumis à des sollicitations en traction.
Lorsque ces types de procédés font l'objet d'Avis Technique5 (visant la pose par pistoscellement des rails à la jonction avec le gros oeuvre) et en définissent alors les conditions, il faut se reporter à ces documents.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'Avant-propos.
6.3.4.1.1 Pose des rails bas (Figures 15 à 17)
Figure 15 Pose des rails bas/sol fini
Figure 16 Pose des rails bas/dalle brute
Figure 17 Pose des rails bas : interruption au droit des raccords d'angle ou en T
Les éléments doivent être fixés au sol par fixation mécanique tous les 0,60 m maximum, en tenant compte de la nature du sol et de la destination des pièces.
6.3.4.1.1.1 Pose sur dalle béton brut
Ce cas se présente lorsqu'il est prévu un revêtement de sol épais sur chape ou dalle, ou un revêtement de sol scellé. La fixation est exécutée par pistoscellement, clouage par pointe acier ou par vis et cheville (voir Figure 16).
Dans le cas d'ossature métallique, une protection complémentaire de type film polyéthylène conforme au 9.6 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM), doit être interposée pour protéger le pied des cloisons. Cette protection doit être de largeur suffisante pour dépasser, après relevé, le niveau du sol fini d'environ 20 mm. L'ensemble protection et rail est fixé dans la même opération.
Dans le cas d'ossature bois, une bande d'arase (barrière d'étanchéité vis à vis des remontées capillaires) conforme au 9.6 du NF DTU 25.41 P1-2 doit être mise en oeuvre sous la semelle bois. Cette protection doit être de largeur suffisante pour dépasser, après relevé, le niveau du sol fini d'environ 20 mm. L'ensemble protection et rail est fixé dans la même opération.
6.3.4.1.1.2 Pose sur sol fini
Dans le cas de béton fini, la fixation directe par pistoscellement ou clouage par pointe acier est possible (voir Figure 15).
Dans le cas de chape ou dalle adhérente, désolidarisée ou flottante, la fixation est exécutée par cheville et vis.
6.3.4.1.1.3 Pose sur plancher bois
La fixation est exécutée par vissage ou clouage.
6.3.4.1.1.4 Pose sur revêtement de sol
Sol mince textile ou plastique : le pistoscellement ou le clouage par pointe acier ne peut être exécuté que dans le cas de sol mince collé sur dalle pleine ; dans les autres cas, on utilise la fixation par cheville et vis.
Sol mince en carrelage collé ou scellé : la fixation est exécutée par cheville et vis de préférence dans les joints.
6.3.4.2 Dispositions particulières en locaux EB, EB+ privatifs et EB+ collectifs
Les locaux EB, EB+ privatifs et EB+ collectifs visés sont cités en Annexe F.
Ces locaux sont définis dans le cahier du CSTB 3567.
6.3.4.2.1 Cas des locaux EB
Dans le cas de revêtements de sol avec remontées en plinthes, aucune disposition particulière n'est nécessaire (voir Figures 15 et 16).
Dans le cas de revêtement interrompu (revêtement céramique par exemple), les dispositions sont celles prises en cas de pose sur dalle brute (conformément au 6.3.4.1.1.1) (voir Figure 16 et 18b).
Un mastic souple doit être également interposé entre le rail et le sol lorsque la cloison sépare un local EA ou EB d'un local EB+ privatifs (voir Figure 18a).
6.3.4.2.2 Cas des locaux EB+ privatifs
Dans ce type de local, seule la plaque apparente est de type H1.
Sur prescription particulière des DPM, le traitement des joints des plaques H1 peut être réalisé à l'aide d'enduits hydrofugés dont les caractéristiques sont décrites au 4.2.4 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
Dans la zone d'emprise des receveurs de douche et des baignoires, conformément aux dispositions du NF DTU 52.2 P1-1-1, le rebouchage des traversées réalisé avec un mortier hydrofugé et le traitement des joints réalisé avec un enduit hydrofugé dont les caractéristiques sont définies au 4.2.4 et 9.8 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM), dispensent de l'application du système de protection à l'eau sous carrelage.
Lorsque le traitement des joints est réalisé à l'aide d'enduits non hydrofugés, un Système de Protection à l'Eau sous Carrelage (SPEC) doit être mis en oeuvre sur les parois conformément aux dispositions du NF DTU 52.2 P1-1-4 au droit des receveurs (bacs à douches et baignoires).
Dans le cas des locaux EB+ privatifs, le maître d'ouvrage peut demander des dispositions complémentaires. Il devra décrire ces dernières et définir le corps d'état concerné.
Le présent document ne vise pas les dispositions spécifiques d'étanchéité et de protection à l'eau des zones de douches non cloisonnées ou semi-cloisonnées, y compris celles avec un receveur ultraplat ou extraplat.
En dehors des zones de ruissellements, de projections et sous réserve de sa compatibilité avec les contraintes d'exploitation du local, la mise en oeuvre d'une finition peinture est possible, conformément au NF DTU 59.1.
Dans tous les cas, sur sol brut ou sur sol fini, deux cordons de mastics souples latéraux ou un calfeutrement central en bande de mousse imprégnée doivent être incorporés entre le rail et le sol (voir Figure 18). Dans le cas de pose sur sol brut, un film polyéthylène dépassant d'au moins 20 mm le sol fini après relevé assurera une protection complémentaire.
Figure 18 Pose sur sol fini ou dalle brute
6.3.4.2.3 Cas des locaux EB+ collectifs
Dans ce type de local, seules sont admises les plaques à parement hydrofugé de type H1, y compris celles non apparentes. Ces locaux, étant par ailleurs classés en cas B, seules les plaques d'épaisseur minimale 18 mm en parement simple et d'épaisseur minimale 12,5 mm en parement double sont visées (voir Tableau 1).
Dans les zones exposées au ruissellement et aux projections d'eau, seules les finitions par revêtements céramiques et assimilés ou pierres naturelles sont admises.
En dehors des zones de ruissellements, de projection et sous réserve de sa compatibilité avec les contraintes d'exploitation du local, la mise en oeuvre d'une finition peinture est possible, conformément au NF DTU 59.1.
Les dispositions à prendre en compte pour la mise en oeuvre des ouvrages, dans le cas de finition par carrelage sur sol et mur, pour éviter les remontées adjacentes et assurer la protection des plaques de plâtre sont :
Dans les zones exposées aux ruissellements et aux projections d'eau, il convient de se référer au NF DTU 52.2 P1-1-1 et P1-1-4 ;
En dehors de ces zones, il convient d'appliquer une sous-couche de protection à l'eau sous carrelage sur au minimum 2 m au-dessus du niveau du sol fini et de traiter le raccord sol/mur grâce à des bandes de renfort (voir Figure 19).
Figure 19 Exemple de mise en oeuvre entre un local EB+ collectifs et un local EA
Dans le cas où le local opposé est un local EB+ privatifs, il y a nécessité de mettre en oeuvre soit deux cordons de mastics souples latéraux, soit un calfeutrement central en bande de mousse imprégnée entre le rail et le sol.
6.3.4.3 Interruption de rail bas au droit des huisseries
Le rail bas doit être interrompu au droit des huisseries. S'il est prévu la fixation en pied de l'huisserie par remontée d'équerre, les rails doivent alors être coupés en tenant compte d'un dépassement de 150 mm à 200 mm ; cette fixation peut être assurée également par une équerre indépendante (voir au 6.3.6).
Une fixation de rail bas doit être prévue à une distance de 50 à 100 mm du pied de l'huisserie.
6.3.4.4 Pose des rails hauts (Figures 20 à 22)
Figure 20 Pose de rails hauts sous plancher dalle pleine
Figure 21 Pose de rails hauts sous plancher avec prédalle
Figure 22 Pose de rails hauts sous plancher à poutrelles et hourdis
Les éléments doivent être fixés mécaniquement au plafond tous les 0,60 m maximum y compris pour le solivage bois.
6.3.4.4.1 Pose sous plancher dalle pleine
La fixation est réalisée par pistoscellement, chevilles et vis (voir Figures 20 et 21).
6.3.4.4.2 Pose sous plancher à poutrelles et corps creux
La fixation est réalisée par chevilles et vis dans les corps creux (chevilles spéciales pour matériaux creux) (voir Figure 22).
6.3.4.4.3 Pose sous plafond en plaque de plâtre
La fixation est réalisée par vissage au droit de l'ossature du plafond, par cheville et vis dans les plaques ou par collage (voir 6.2.4.4.2).
6.3.4.4.4 Pose sous plafond suspendu démontable ou autres que ceux prévus dans ce document
La pose sous plafond suspendu démontable n'est pas admise. Le rail haut est fixé directement dans la structure.
6.3.4.4.5 Solivage bois
La fixation est réalisée par vissage des rails hauts sous le solivage.
6.3.5 Mise en place de l'ossature proprement dite
6.3.5.1 Dispositions générales
6.3.5.1.1 Montage sur ossatures métalliques
L'ossature est constituée par un réseau de montants verticaux simples ou doubles disposés parallèlement, à l'entraxe de 0,30, 0,40 ou 0,60 m pour les plaques de 1,20 m de large et à l'entraxe de 0,45 ou 0,90 m pour les plaques de 0,90 m de large. Les Tableaux 8, 9, 10 et 11 donnent les hauteurs maximales admissibles sous plafond, valables dans le cas où les plaques règnent du sol au plafond et sont fixées sur des ossatures d'une seule pièce sur toute la hauteur y compris dans le cas de montage sur sol brut. Les joints verticaux des plaques doivent être décalés, tant sur un même parement de l'ouvrage que d'un parement à l'autre.
Les montants cités à titre d'exemple dans les Tableaux 8, 9, 10 et 11 sont conformes aux prescriptions données dans le NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
6.3.5.1.2 Montage sur ossatures bois
Dans le cas d'ossatures bois, la section des montants est alors dimensionnée en fonction de l'épaisseur totale de la cloison, de façon à satisfaire les prescriptions définies dans le NF DTU 25.41 P1-2.
Il convient de se reporter au NF DTU 36.2 concernant les modes de fixation des montants et des rails.
Par exemple, pour une cloison de 72 mm en plaques de 12,5 mm, l'ossature est constituée de montants 47 mm x 35 mm et 47 mm x 50 mm au droit des joints de plaques.
6.3.5.1.3 Dispositions particulières relatives à l'ossature métallique
Les montants sont ajustés au plus près de la hauteur sous plafond entre les rails haut et bas : ils sont coupés à une longueur inférieure d'environ 10 mm pour faciliter leur mise en place, sans que la marge soit supérieure à 20 mm.
Lorsqu'un aboutage est nécessaire, chaque montant est éclissé avec un recouvrement d'au moins 20 cm et solidarisé par vissage sur les deux ailes (voir Figure 23). Les raccords ainsi réalisés ne doivent pas être alignés d'un montant à l'autre.
Figure 23 Aboutage
Lorsque les montants sont doublés, emboîtés ou adossés, ils doivent être solidarisés par vissage tous les mètres environ, et l'aboutage doit être décalé d'au moins 400 mm entre les deux montants (Figures 24 et 25).
Figure 24 Cas des montants emboîtés
Figure 25 Cas des montants adossés
6.3.5.1.4 Dispositions particulières d'éclissage des montants doubles pour les cloisons de hauteur supérieures à 5 m
Lorsque les montants sont doublés dos à dos, ils doivent être solidarisés par vissage tous les mètres environ et l'aboutage doit être décalé d'au moins 400 mm entre les montants.
Lorsque l'aboutage se situe dans la partie centrale, il doit être complété par un éclissage. L'éclissage est réalisé par un recouvrement de rail d'au moins 200 mm sur chaque montant. Le rail est vissé par 2 vis à tête ronde et pointe foret au moins de part et d'autre de l'aboutage (Figure 26).
Il n'est admis qu'un seul aboutage par montant sur la hauteur de la cloison.
Figure 26 Eclissage
6.3.5.1.5 Points singuliers
Au droit des liaisons d'angle et en T et en about de cloisons, il convient d'interrompre les rails hauts et bas sur une distance permettant la pose ultérieure des plaques de parement.
Les départs sur murs, raccords d'angle en T et about de cloisons sont réalisés par fixation de montants comme indiqués sur les Figures 27 à 35, l'espacement des fixations est au maximum de 0,60 m.
La configuration des cloisons des Figures 29 à 32 dégrade l'isolation acoustique entre locaux apportée par la cloison.
Figure 27 Départ de cloison sur paroi béton - Fixation par pistoscellement
Figure 28 Départ de cloison sur maçonnerie pleine ou béton - Fixation par chevillage
Figure 29 Départ de cloison sur structure bois - Fixation par vissage
Figure 30 Départ de cloison sur complexe de doublage - Fixation par chevillage
Figure 31 Départ de cloison sur paroi creuse - Fixation par chevillage
Figure 32 Jonctions en T
Figure 33 Jonction d'angles, cloisons à parements simples
Figure 34 Jonctions d'angles à parements doubles
Figure 35 Renforts bois sur baie libre
6.3.6 Raccordement aux huisseries
Le mode de raccordement des cloisons avec les huisseries dépend des dimensions et du poids des portes. Les portes sont classées en trois catégories en fonction des caractéristiques des ouvrants (voir Tableau 13).
Tableau 13 Catégories de portes
En cas d'utilisation sévère (portes de classes dans un collège par exemple), un surclassement dans la catégorie supérieure peut être décidé par le maître d'oeuvre sur prescription particulière dans les DPM.
Les DPM précisent les catégories de portes mises en oeuvre dans les cloisons.
Les huisseries mises en oeuvre à l'avancement dans les cloisons en plaques de plâtre respectent les tolérances décrites au 6.7 du NF DTU 36.2.
6.3.6.1 Dispositions concernant les portes légères
La liaison avec les huisseries est réalisée à l'aide de montants d'ossature solidarisés avec le bâti dormant par vissage direct (huisserie bois) ou par vissage sur trois barrettes ou oméga répartis sur la hauteur et soudés en usine dans chacun des deux montants de l'huisserie métallique (voir Figures 36 à 39).
La fixation du pied d'huisserie est assurée soit par fixation au sol d'une équerre indépendante ou intégrée, soit par fixation sur le pied de cloisons à l'aide d'une barrette ou oméga supplémentaire soudé en usine en pied de montant d'huisserie métallique.
Un rail horizontal est fixé sur la traverse haute de l'huisserie :
-
Dans le cas d'huisserie métallique, par vissage sur des barrettes soudées en usine dans cette traverse :
Deux barrettes pour des largeurs maximales d'huisseries de 1 m ;
Trois barrettes au-delà.
Dans le cas d'huisserie bois, par vissage tous les 600 mm.
Une remontée à l'équerre de 150 mm mini du rail de part et d'autre de l'huisserie en partie basse et haute doit être réalisée.
En partie basse la première fixation du rail se situe entre 50 et 100 mm de l'huisserie.
Figure 36 Interruption des rails basses
Figure 37 Liaison huisserie et ossature
Figure 38 Liaison en imposte
Figure 39 Exemple menuiserie bois
6.3.6.2 Dispositions concernant les portes lourdes
Le montant d'ossature situé de part et d'autre de l'huisserie est renforcé :
Soit par un rail ou un montant emboîté sur toute la hauteur ;
Soit par remplacement des montants courants par des montants renforcés (épaisseur 1,5 mm).
La liaison avec les huisseries est réalisée à l'aide de montants d'ossature solidarisés avec le bâti dormant par vissage direct (huisserie bois entraxe 0,60 m maximum) ou par vissage sur quatre barrettes ou oméga répartis sur la hauteur et soudés en usine dans chacun des deux montants de l'huisserie métallique) (voir Figures 36 à 39).
La fixation du pied d'huisserie est assurée par fixation au sol d'une patte soudée en usine en pied d'huisserie.
Un rail horizontal est fixé sur la traverse haute de l'huisserie :
-
Dans le cas d'huisserie métallique, par vissage sur des barrettes soudées en usine dans cette traverse :
Deux barrettes pour des largeurs maximales d'huisseries de 1 m ;
Trois barrettes au-delà ;
Dans le cas d'huisserie bois, par vissage tous les 600 mm.
Une remontée à l'équerre de 150 mm mini du rail de part et d'autre de l'huisserie en partie basse et haute doit être réalisée.
En partie basse la première fixation du rail se situe entre 50 et 100 mm de l'huisserie.
Les plaques de plâtre doivent être emboîtées à refus en fond d'huisserie.
Figure 40 Exemple menuiserie métallique
6.3.6.3 Dispositions concernant les portes très lourdes
En raison des fortes sollicitations mécaniques résultant de leur fonctionnement, la fixation de ces portes doit être assurée indépendamment des cloisons. L'huisserie doit être fixée sur une ossature support spécifique hors lot cloison, cette ossature pouvant être ou non incorporée dans la cloison.
6.3.6.4 Tolérances des huisseries concernant les portes légères, lourdes et très lourdes
Les défauts d'aplomb des huisseries bois ou métalliques ne doivent pas excéder 2 mm par mètre dans le plan de la cloison avec un maximum de 4 mm.
Les défauts de rectitude et de niveau pour la traverse de l'huisserie ne doivent pas excéder 2 mm par mètre et, sous un maximum de 4 mm, 1 mm par mètre supplémentaire.
Les défauts d'équerrage des huisseries après pose ne doivent pas excéder 2 mm maximum (voir Figure 41).
Figure 41 Tolérances des huisseries
6.3.6.5 Dispositions concernant les châssis vitrés, coulissants et fixes
Les châssis visés ont une hauteur maximale de 1 m et une largeur maximale de de 1,80 m. Leur masse surfacique ne doit pas excéder 40 kg/m2.
Ils sont posés à l'avancement soit après la mise en place de l'ossature, soit après la mise en oeuvre de l'un des parements.
Leur liaison est réalisée à l'aide de montants d'ossature solidarisés avec le bâti dormant, soit par vissage direct (huisserie bois), soit par vissage sur des barrettes ou oméga répartis sur la hauteur et soudés en usine dans chacun des deux montants du châssis.
La fixation des rails destinés à recevoir les montants d'imposte et d'allège est assurée :
Par vissage sur les traverses hautes et basses des châssis dans le cas de châssis bois tous les 0,60 m maximum ;
Par vissage sur les barrettes soudées en usine dans cette traverse.
Des montants intermédiaires (imposte et allège) sont disposés à entraxe de 0,30 m dans le cas de cloison avec parements en plaques de largeur 1 200 mm ou 0,45 m dans le cas de cloison avec parements en plaques de largeur 900 mm.
Figure 42 Châssis vitrés
6.3.7 Joints de fractionnement
Conformément au 6.2.2.6, dans le cas de réalisation de cloison de grande dimension, l'ouvrage doit être interrompu par un joint de fractionnement. La longueur maximale de la cloison ne doit pas excéder 25 m (voir Figure 43). Un joint de fractionnement doit être systématiquement ménagé au droit des joints du gros oeuvre.
Figure 43 Joints de fractionnement
6.3.8 Cas particulier où la cloison est désolidarisée des ouvrages à sa périphérie
Figure 44 Principe de désolidarisation en tête et en départ de cloison
Dans le cas où la cloison doit être désolidarisée de l'ouvrage adjacent (gros oeuvre par exemple), conformément au 5.4, cette désolidarisation est obtenue par « coulissement » de l'ossature de la cloison dans les éléments de jonction (rails, etc.) eux-mêmes solidaires des ouvrages adjacents (Figure 44).
Dans ce cas, les plaques ne doivent pas être fixées dans ces éléments de jonction ci-dessus (rail).
La finition en cueillie est réalisée par un cordon mastic, couvre-joints ou corniches fixés sur les ouvrages adjacents.
Cette désolidarisation qui dépend des caractéristiques mécaniques de la structure support, fait l'objet d'une prescription particulière dans les DPM.
6.3.9 Dispositifs de renforts pour charges lourdes - Fixations prévues à l'avance
À cet effet, ces fixations font l'objet d'une mention particulière dans les DPM en précisant notamment l'emplacement et les charges prévues.
Dans le cas de fixation de charges supérieures à 30 daN, un renvoi à l'ossature doit être mis en place (traverse ou platine de répartition solidaire des montants adjacents).
Dans le cas de charge excentrée, introduisant un moment de renversement supérieur à 30 daN.m s'il s'agit de charge localisée, ou supérieure à 15 daN.m par mètre linéaire s'il s'agit de charge filante, l'ossature doit être renforcée en conséquence.
6.3.10 Spécifications concernant la mise en oeuvre de l'isolation en laine minérale
Les isolants (rouleaux ou panneaux) doivent être mis en place après la pose de l'ossature et du premier parement et avant la pose des incorporations diverses. En cloison, l'isolant est entre les montants.
6.3.11 Mise en oeuvre des plaques
6.3.11.1 Généralités
Les plaques doivent être butées en tête de façon à réserver en pied un espace d'environ 10 mm. Le sens de pose est tel que la plus grande dimension des plaques est disposée verticalement (pose « verticale »). Dans le cas de parement double, la peau intérieure peut être posée à l'horizontale.
L'espace de 10 mm en pied a pour objet de faciliter la pose de la plaque et de limiter les risques d'absorption d'eau accidentelle avant achèvement des travaux.
La pose « horizontale » en parement simple relève de la procédure de Document Technique d'Application.
Pour les plaques BA18 et BA25 ou dans le cas de plaques superposées, pour des questions de mise en oeuvre ou de transfert de charge, les plaques peuvent être posées au sol avec un jeu de 10 mm en tête, bourré au mortier adhésif avant traitement de la cueillie.
Figure 45 Mise en oeuvre des plaques
Figure 46 Jeu de 10 mm environ au pied
Figure 47 Positionnement du joint décalé par rapport à l'ossature
En pose « verticale », les plaques doivent régner du sol au support du rail haut de la cloison, sauf en cas de hauteur supérieure à la longueur des plaques : dans ce cas, les joints horizontaux peuvent être alignés sur le même parement.
Pour les plaques en 1 200 mm, les plaques peuvent être placées (Figure 48) :
Jointives de façon telle que les joints se trouvent au droit d'un montant,
Alternées d'un parement à l'autre.
Alternées entre deux couches successives d'un même parement.
Pour les plaques en 900 mm et en 600 mm, les joints verticaux peuvent être placés en vis-à-vis d'un parement à l'autre et d'une plaque à l'autre sur un même parement.
Dans le cas d'ouvrages spécifiques (cloisons courbes par exemple), les plaques peuvent être posées horizontalement.
Dans le cas de parement simple le joint horizontal peut être mis en vis-à-vis d'un parement à l'autre sous réserve que la dimension minimale de la seule plaque ajoutée soit de 300 mm.
Les incorporations (canalisation, isolation, renforts ou dispositifs complémentaires de fixation, etc.) traversées et découpes éventuelles (réservation, sorties de gaines, boîtiers, etc.), doivent être effectuées conformément au 6.3.3.2.
6.3.11.2 Fixation des plaques
Au droit d'un joint, les fixations de deux plaques adjacentes doivent se trouver en vis-à-vis.
Dans le cas de montants doubles adossés, le vissage des plaques doit être effectué sur les deux montants.
Figure 48 Exemple de positionnement des joints de plaques et des vis au droit de montants adossés
Excepté dans le cas du paragraphe 6.3.8, la fixation est exécutée sur les rails en tête, en pied et sur tous les montants de l'ossature, sur toute la hauteur de la cloison.
L'espacement des fixations doit respecter les indications du Tableau 14 ci-après.
Les parements composés de 3 plaques BA13, BA15 ou BA18 sont visés (voir Tableau 14).
Tableau 14 Espacement des fixations sur ossature bois ou métal
Pour les parements en plaques de plâtres de 900 mm de large l'entraxe de vissage est réduit à 0,25 m.
Il est rappelé que la longueur des vis utilisées doit être adaptée au nombre et à l'épaisseur de plaques afin d'assurer la fixation dans l'ossature.
6.3.11.3 Dispositions particulières concernant les huisseries
Hormis les huisseries pour portes très lourdes qui doivent être posées avant la pose de l'ossature (voir 6.3.1), les huisseries sont posées à l'avancement simultanément à la pose de l'ossature. Les dispositions du 6.3.6 doivent être respectées.
La distance entre l'huisserie et le premier joint toute hauteur de la cloison doit être au minimum de 200 mm, la partie de plaque encastrée dans le profil de l'huisserie est alors le bord coupé.
Cette disposition évite les bords coupés en partie courante, plus délicats à traiter. Le joint en imposte est également plus facile à réaliser.
Pour respecter cette disposition, la pose des plaques à l'horizontale est acceptée au-dessus de l'huisserie.
6.3.11.4 Finitions - Angles - Protections
Les conditions de réalisation définies au 6.1.4 doivent être respectées.
6.3.12 Cloisons en surplomb
6.3.12.1 Cloisons sur ossature métallique
La fixation périmétrique des profilés métalliques des cloisons doit être réalisée par chevillage tous les 600 mm et à 50 mm mini du bord libre des dalles béton.
Lorsque l'épaisseur et l'implantation de la cloison ne permettent pas de respecter cette distance minimale de 50 mm, une fixation déportée doit être réalisée, par exemple en entaillant au droit de chaque fixation l'aile intérieure des rails sur 40 mm et en la rabattant pour permettre la fixation du rail dans le respect de cette distance minimale (Figure 49).
Figure 49 Cloison en surplomb - Fixation déportée
Les cloisons à parement simple en plaque BA18 ou BA25 doivent être posées sur une ossature minimale de 48 mm.
Les cloisons à parement à une plaque de BA13 ou BA15 de type 72/48, 100/70 …, doivent recevoir l'un des renforcements suivants :
Mise en place d'un feuillard horizontal en tôle d'acier galvanisé conforme à la NF DTU 25.41 P1-2 (CGM) et de 100 mm de hauteur vissé à 1 m du sol entre la plaque de plâtre et l'ossature côté choc (voir Figure 50) ;
Doublage du parement côté choc par une seconde plaque de plâtre BA13 ou BA15.
Les cloisons à parement à deux plaques BA13 ou BA15, sur ossature minimale 48 présentent un comportement satisfaisant au choc de sécurité de 400 et ne nécessitent pas de renforcement en partie courante.
Figure 50 Cloison en surplomb - Mise en place d'un feuillard
6.3.12.2 Cloisons à ossature bois
Les cloisons à ossature bois avec parement constitué de 2 plaques de plâtre BA13 ou d'une plaque BA18 ou BA25 satisfont l'exigence de comportement aux chocs de sécurité de 400 J et ne nécessitent pas de renforcement en partie courante.
La fixation périmétrique des traverses basses en bois des cloisons doit être réalisée par chevillage tous les 600 mm et à 50 mm mini du bord libre des dalles béton.
6.4 Contre-cloisons
Seules sont traitées dans ce document :
Les contre-cloisons dont les ossatures métalliques sont constituées de montants simples ou doublés sans fixation au support ou avec appuis intermédiaires au support ;
Les contre-cloisons avec appui intermédiaire clipsé dont les ossatures métalliques sont constituées de fourrures telles que définies ci-après ;
Les contre-cloisons devant une façade à ossature bois.
Lorsqu'un vide est nécessaire entre le mur et l'isolant des dispositions particulières sont à mettre en oeuvre. Les types de murs concernés sont définis dans le NF DTU 20.1 P3.
6.4.1 Cas des contre-cloisons sur ossature métallique constituées de montants simples ou doubles
Les hypothèses et la méthode de calcul ayant permis d'établir les exemples de dimensionnement des contre-cloisons dans les Tableaux 15 et 16 sont définies dans l'Annexe E.
Dans le cas de contre-cloisons avec appuis intermédiaires, la hauteur maximale est de 7 m.
Le type de montant ne doit pas être utilisé avec des inerties inférieures à celles présentes dans les tableaux suivants :
Tableau 15 Distance maximale entre appuis (BA13 - BA15 et BA18 largeur 1 200 mm - parement simple ou double)
Tableau 16 Distance maximale entre appuis (BA18 - BA25 largeur 900 mm - parement simple ou double)
L'entraxe des montants peut être porté à 0,90 m sous réserve de disposer d'une justification par essai aux chocs, conformément à l'Annexe E du présent document, pour la configuration testée.
Les appuis métalliques sont constitués d'équerres 15/10ème.
D'autres dispositions constructives (distance entre appuis, inertie des montants, types d'appuis…) sont utilisables sur justificatifs du comportement mécanique des contre-cloisons.
Ces dispositions ne sont pas préconisées pour les ouvrages devant justifier de performances thermiques.
6.4.2 Cas des contre-cloisons sur ossature métallique constituées de fourrures avec appuis intermédiaires clipsés
Les ouvrages concernés sont les contre-cloisons sur ossature métallique avec appuis intermédiaires clipsés de hauteur sol-plafond inférieure ou égale à 5,30 m.
Le comportement mécanique d'un ouvrage de contre-cloison sur ossature métallique avec appui intermédiaire dépend de la géométrie des fourrures et des appuis intermédiaires associés. Le couple fourrure/appui intermédiaire constitue, de ce fait, un système indissociable qui doit résister à un choc au corps mou d'énergie égale à 60 J pour le cas A (suivant le Tableau 1), et dont la charge de rupture doit être supérieure ou égale à 75 kg. Les performances obtenues à partir d'essais de traction à rupture conformément à la méthode définie à l'Annexe D du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM) et la résistance au choc de corps mou conformément à la méthode définie à l'Annexe E du présent document, réalisés en laboratoire, doivent faire l'objet d'un rapport d'essais.
L'appui intermédiaire est constitué de plusieurs pièces indissociables, une entretoise à insérer dans une fourrure horizontale fixée sur le mur support ou une entretoise à fixer directement dans le mur et un cavalier à insérer dans une fourrure verticale côté chaud, et fixé sur cette entretoise. Ce cavalier peut se présenter sous différentes formes : rosace, cavalier, etc.
6.4.2.1 Fixation des rails hauts et bas
Elle s'effectue par fixation mécanique. L'écartement des rails hauts et bas par rapport au support est déterminé afin de prendre en compte les épaisseurs de l'isolant, du parement et de la tapée des menuiseries. Le bord du rail résulte de l'épaisseur de la tapée moins l'épaisseur du parement.
6.4.2.2 Implantation et fixation des appuis intermédiaires
Après implantation d'une fourrure horizontale à mi-hauteur du mur et à 1,35 m du sol maximum, les entretoises des appuis intermédiaires sont insérées tous les 0,60 m maximum pour les plaques de largeur 1 200 mm et tous les 0,45 m maximum pour les plaques de largeur 900 mm (voir Tableau 17) dans le sens horizontal, en tenant compte des points singuliers de la paroi. Les appuis intermédiaires peuvent aussi être fixés directement dans le mur, à mi-hauteur du mur et à 1,35 m du sol maximum et tous les 0,60 m maximum (Figure 51).
Tableau 17 Implantation et fixation des appuis intermédiaires
Figure 51 Contre-cloison avec appuis intermédiaires clipsés
6.4.2.3 Pose de l'isolant
6.4.2.3.1 Cas d'isolant en laine minérale
L'isolant est découpé à la dimension de la hauteur de la paroi plus 10 mm pour assurer l'autoportance verticale du produit isolant entre le sol et le plafond. Il est ensuite embroché sur les appuis intermédiaires contre le mur support. Lorsque l'isolant est revêtu d'un surfaçage, celui-ci est placé du côté intérieur du local chauffé.
Les revêtements et surfaçages des isolants même jointoyés ne peuvent pas être considérés comme ouvrages pare-vapeur au sens du présent document.
S'il y a un ouvrage pare-vapeur, celui-ci est placé du côté intérieur du local chauffé entre l'isolant et la plaque de plâtre. Les panneaux ou panneaux roulés sont positionnés bord à bord pour obtenir un calfeutrement continu et complet sur toute la paroi.
Dans le cas des DROM, un calcul spécifique est nécessaire afin de savoir si l'ouvrage pare-vapeur est requis et dans le cas échéant de déterminer son positionnement.
6.4.2.3.2 Cas des isolants en plastique alvéolaire
L'isolant est découpé à la dimension de la hauteur de la paroi pour assurer son autoportance verticale entre le sol et le plafond. Il est ensuite :
Soit embroché sur les appuis intermédiaires qui ont été mis en oeuvre préalablement contre le mur support ;
Soit posé contre le mur support, par collage ou par fixation mécanique, puis embroché par l'appui intermédiaire jusqu'à la paroi porteuse.
Les panneaux sont positionnés bord à bord pour obtenir un calfeutrement continu et complet sur toute la paroi. En cas de joints ouverts au niveau de l'isolation entre panneaux ou à la jonction mur/plafond (largeur inférieure ou égale à 10 mm), ceux-ci doivent être rebouchés à l'aide de lamelles d'isolant issues des isolants installés si la largeur est supérieure à 5 mm ou de mousse polyuréthane si la largeur est inférieure à 5 mm.
Si la pose d'un ouvrage pare-vapeur s'avère nécessaire, celui-ci est placé du côté intérieur du local chauffé entre l'isolant et la plaque de plâtre.
Dans le cas des DROM, un calcul spécifique est nécessaire afin de savoir si l'ouvrage pare-vapeur est requis. Le cas échéant, il convient de déterminer son positionnement.
6.4.2.4 Pose des cavaliers de l'appui intermédiaire
Le cavalier est fixé sur l'entretoise de l'appui intermédiaire sans comprimer exagérément l'isolant.
Il est admis une compression maximale de l'isolant laine minérale de 10 % au droit des fourrures.
6.4.2.5 Pose de la fourrure verticale
La fourrure est coupée à la hauteur sol-plafond moins 5 mm. Elle est insérée dans les rails haut et bas et clipsée sur le cavalier.
Le passage des canalisations et gaines électriques est effectué avant la pose du parement par l'entreprise qui en a la charge.
6.4.2.6 Réglage de la planéité de la paroi
Il s'effectue en positionnant le cavalier sur l'entretoise jusqu'à l'obtention de l'aplomb, à la règle de 2 m, en respectant les tolérances prescrites au 6.6.
6.4.2.7 Pose du parement
La plaque est découpée à la hauteur de la paroi moins 10 mm, puis vissée sur les fourrures et les rails conformément au 6.1.3. Le repérage des sorties de câbles ou gaines est effectué préalablement. Le traitement des joints entre plaques est réalisé conformément au 6.1.4.
6.4.2.8 Ouvrage pare-vapeur sur murs maçonnés
Dans ce cas, un ouvrage pare-vapeur peut être nécessaire conformément au NF DTU 20.1 P3.
Cet ouvrage peut être constitué :
Soit d'une membrane pare-vapeur ainsi que les accessoires associés (adhésifs, mastics etc.) (conformes à la description du NF DTU 25.41 P1-2 et NF DTU 45.10 P1-2) ;
Soit de plaques de plâtre pare-vapeur.
La plaque de plâtre pare-vapeur est posée avec un jeu d'environ 10 mm en partie basse. Ce jeu sera comblé par un cordon de mastic après pose de la plaque, posé à refus.
La mise en oeuvre en contre-cloison est possible conformément aux dispositions du présent document :
-
Pose verticale des plaques ;
NOTELes ossatures reconstituent la continuité du pare-vapeur au droit du bord aminci et en périphérie ; aucune disposition particulière n'est donc à prévoir.
En présence d'un joint horizontal, un renforcement de type feuillard ou élément d'ossature métallique sera à prévoir pour reconstituer l'intégrité de l'ouvrage ;
L'intégration d'une boîte "1 poste électrique" par surface de paroi de 9 m2 est admise.
6.4.3 Cas des contre-cloisons en doublage devant une façade à ossature bois
6.4.3.1 Généralités
La mise en oeuvre de l'ossature support de plaque de plâtre ne doit pas endommager la continuité de l'ouvrage pare-vapeur. Cette dernière n'est pas remise en cause par une fixation dès lors que la membrane pare-vapeur est prise en pince entre deux sections bois ou profilés métalliques conformes au présent document.
A l'interface entre la face intérieure d'un mur ossature bois (côté pare-vapeur) et le parement plaque de plâtre, un vide technique doit être réservé et indiqué en amont au plaquiste pour le passage des gaines, des tuyaux. La pose des boîtes d'encastrement électriques doit être ménagée, pour éviter tout percement de l'ouvrage pare-vapeur.
Lorsque les tasseaux bois ont également une fonction de support de doublage isolant intérieur (conformément aux NF DTU 31.2 et NF DTU 31.4), la section des tasseaux peut être augmentée, sans dépasser une épaisseur de doublage de 100 mm et dans le respect de la règle dite des « 2/3-1/3 ».
Conformément aux dispositions des NF DTU 31.2 et NF DTU 31.4, un complément d'isolation peut être mis en oeuvre dans le vide technique.
6.4.3.2 Pose sur montants métalliques
Dans le cas de bâtiments à étages lorsque les parois à ossature bois sont contreventées uniquement par l'extérieur, les montants métalliques doivent être décalés de l'ossature bois de 300 mm au maximum.
6.4.3.3 Pose sur tasseaux bois ou rails métalliques horizontaux
Dans le cas de contre-cloison sur façade bois contreventée uniquement par l'extérieur dont le niveau du plancher est situé à plus de 1 m du sol (par exemple le premier étage d'une maison individuelle), les tasseaux bois sont fixés horizontalement à entraxe 0,40 m au maximum. Ils doivent avoir une section de 38 x 38 mm minimum. Les mêmes dispositions s'appliquent dans le cas de fixation de rails - ou omégas - métalliques.
Lorsque les façades à ossature bois sont contreventées par l'intérieur, l'entraxe des tasseaux est limité à 0,60 m.
6.4.4 Dispositions complémentaires en pied
Les dispositions prévues au 6.3.4.1.1 doivent être appliquées.
6.4.5 Spécification concernant la mise en oeuvre de l'isolation
Pour ce paragraphe, il convient de se reporter aussi au mémento sur l'exécution des travaux annexes.
Pour la mise en place de l'isolation thermique et/ou acoustique, les panneaux ou rouleaux d'isolants rigides ou semi rigides sont mis en oeuvre avant ou après la pose de l'ossature et avant la pose des incorporations diverses.
L'isolation est mise en oeuvre en contre-cloison :
Soit entre montants verticaux (isolation discontinue) ;
Soit entre et derrière les montants verticaux ;
Soit derrière les montants verticaux.
Dans le cas où il faut disposer un ouvrage pare-vapeur, celui-ci est soit placé du côté intérieur du local chauffé entre l'isolant et la plaque de plâtre, soit, dans le cas de deux isolants, placé suivant la règle dite des "2/3-1/3" ou "3/4-1/4" suivant les textes de mise en oeuvre.
Les cas où il est nécessaire de prévoir un ouvrage pare-vapeur sont définis, selon le type de mur à doubler, dans les NF DTU 20.1, NF DTU 22.1, NF DTU 31.2 ou NF DTU 31.4 ou le 6.4.2.8 du présent document et sa mise en place est prévue dans les DPM.
L'isolant thermique doit être disposé de préférence entre le mur support et l'ossature des contre-cloisons ou, à défaut, réparti en deux couches, l'une derrière l'ossature et l'autre entre les ossatures afin de limiter les ponts thermiques au sein de la paroi isolée.
6.4.6 Cas des gaines et habillages
La constitution de ces ouvrages, notamment nombre et type de plaques, dépend essentiellement de leur destination.
En l'absence de précision dans les DPM, le doublage est exécuté comme en partie courante.
6.4.7 Dispositions particulières en locaux EB, EB+ privatifs et EB+ collectifs
Les locaux EB, EB+ privatifs et EB+ collectifs visés sont cités en Annexe F.
Ces locaux sont définis dans le cahier du CSTB 3567.
6.4.7.1 Cas des locaux EB
Dans le cas de revêtements de sol souples avec remontées en plinthes, aucune disposition particulière n'est nécessaire.
Dans le cas de revêtement interrompu (revêtement céramique par exemple), les dispositions sont celles prises en cas de pose sur dalle brute (conformément au 6.3.4.1.1.1).
6.4.7.2 Cas des locaux EB+ privatifs
Dans ce type de local seule la plaque apparente est de type H1.
Dans le cas de réalisation de contre-cloisons sous rampant, les parois verticales ou inclinées situées à une hauteur inférieure à 1,80 m linéaire du niveau du sol, sont réalisées en plaques de plâtre hydrofugées de type H1.
Sur prescription particulière des DPM, le traitement des joints des plaques H1 peut être réalisé à l'aide d'enduits hydrofugés dont les caractéristiques sont décrites au 4.2.4 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
Dans la zone d'emprise des receveurs de douche et des baignoires, conformément aux dispositions du NF DTU 52.2 P1-1-1, le rebouchage des traversées réalisé avec un mortier hydrofugé et le traitement des joints réalisé avec un enduit hydrofugé dont les caractéristiques sont définies au 4.2.4 et 9.8 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM), dispensent de l'application du système de protection à l'eau sous carrelage.
Lorsque le traitement des joints est réalisé à l'aide d'enduits non hydrofugés, un Système de Protection à l'Eau sous Carrelage (SPEC) doit être mis en oeuvre sur les parois conformément aux dispositions du NF DTU 52.2 P1-1-4 au droit des receveurs (bacs à douches et baignoires).
Dans le cas des locaux EB+ privatifs, le maître d'ouvrage peut demander des dispositions complémentaires. Il devra décrire ces dernières et définir le corps d'état concerné.
Le présent document ne vise pas les dispositions spécifiques d'étanchéité et de protection à l'eau des zones de douches non cloisonnées ou semi-cloisonnées, y compris celles avec un receveur ultraplat ou extraplat.
En dehors des zones de ruissellements, de projection et sous réserve de sa compatibilité avec les contraintes d'exploitation du local, la mise en oeuvre d'une finition peinture est possible, conformément au NF DTU 59.1
Dans tous les cas, sur sol brut ou sur sol fini, un cordon de mastic souple latéral doit être incorporé entre le rail et le sol. Dans le cas de pose sur sol brut, un film polyéthylène dépassant d'au moins 20 mm le sol fini après relevé assurera une protection complémentaire.
6.4.7.3 Cas des locaux EB+ collectifs
Dans ce type de local, seules sont admises les plaques à parement hydrofugé de type H1, y compris pour les plaques non apparentes. Ces locaux, étant par ailleurs classés en cas B, seules les plaques d'épaisseur minimale 18 mm en parement simple et d'épaisseur minimale 12,5 mm en parement double sont visées (voir Tableau 1).
Dans les zones exposées au ruissellement et aux projections d'eau, seules les finitions par revêtements céramiques et assimilés ou pierres naturelles sont admises.
En dehors des zones de ruissellements, de projection et sous réserve de sa compatibilité avec les contraintes d'exploitation du local, la mise en oeuvre d'une finition peinture est possible, conformément au NF DTU 59.1
Les dispositions à prendre en compte pour la mise en oeuvre des ouvrages, dans le cas de finition par carrelage sur sol et mur, pour éviter les remontées adjacentes et assurer la protection des plaques de plâtre sont :
Dans les zones exposées aux ruissellements et aux projections d'eau, il convient de se référer au NF DTU 52.2 P1-1-1 et P1-1-4 ;
En dehors de ces zones, il convient d'appliquer une sous-couche de protection à l'eau sous carrelage sur au minimum 2 m au-dessus du niveau du sol fini et de traiter le raccord sol/mur grâce à des bandes de renfort.
Les dispositions de traitement des pieds de cloisons décrits au 6.3.4.2.3 sont applicables.
6.4.8 Contre-cloisons sur fourrures fixées directement au support
Le réglage de l'ossature n'est pas possible pour les contre-cloisons sur fourrures fixées directement au support.
L'ossature de types Oméga (à l'exclusion de celles de type C) est constituée de fourrures horizontales directement fixées au support (Figure 52), à espacement de 0,60 m maximum. Puis elle est revêtue par vissage de plaques d'épaisseur minimale de 12,5 mm.
Une fourrure périphérique assure le soutien des plaques aux abouts, ainsi que le raccord au droit des baies.
Figure 52 Exemple d'habillages sur fourrure
6.4.9 Habillages collés
L'épaisseur des plots de mortier adhésif doit être de 15 mm au maximum.
Dans l'hypothèse où le mur à doubler présente une surface irrégulière (irrégularité > 15 mm), il faut, avant l'intervention de l'entreprise de plâtrerie, effectuer aux endroits correspondants les renformis localisés nécessaires.
Les DPM précisent la solution retenue.
Le mortier adhésif est mis en oeuvre sous forme de plots de 100 mm de diamètre, disposés tous les 400 mm avec un espacement de 500 mm entre les lignes (voir Figure 53).
Figure 53 Habillage collé
Lors de la pose des plaques, des cales provisoires sont disposées sur le sol, afin de réserver en pied un espace de l'ordre de 10 mm.
Après application sur le support, la mise en position de la plaque et l'affleurement avec les plaques précédemment posées sont achevés par chocs à l'aide d'une règle de grande longueur.
Le présent document ne vise pas les habillages collés en EB+ collectifs ou en EC.
Dans le cas d'une mise en oeuvre dans un local EB+ privatifs, les dispositions du 6.4.7.2 s'appliquent.
6.5 Cloisons alvéolaires
6.5.1 Travaux préparatoires
Les travaux ne doivent commencer qu'une fois que la construction satisfait aux conditions définies au 6.1.1.
On se reportera au NF DTU 25.41 P2 (CCS). En règle générale, dans le cas courant du logement l'ordre logique des travaux est l'exécution des plafonds et ensuite des ouvrages verticaux (doublages, cloisons de distribution, etc.)
6.5.2 Hauteurs maximales des cloisons
Les hauteurs maximales admissibles des cloisons alvéolaires sont données dans le Tableau 18. La hauteur des ouvrages est définie de la manière suivante :
Lorsque la cloison est posée sur sol fini (dalle surfacée, chape, …) la hauteur de la cloison correspond à la longueur des panneaux et à la distance entre plafond et sol fini ;
Lorsque la cloison est posée sur sol brut, la hauteur de la cloison correspond à la distance entre plafond et sol fini (nu supérieur de la chape rapportée et du revêtement de sol à venir). Dans ce cas, la longueur du panneau est supérieure (100 mm environ) à celle définie précédemment.
Tableau 18 Hauteurs maximales admissibles des cloisons alvéolaires
6.5.3 Fixation des semelles et des rails
Selon la nature des supports, la fixation des accessoires de pose peut être exécutée par chevillage, pistoscellement ou clouage repartis au pas de 0,60 m au plus ou par collage en continu.
Il est rappelé que la fixation par pistoscellement ne doit pas être utilisée sur les supports fragiles (maçonneries creuses, béton cellulaire, etc.) ou comportant des canalisations incorporées, sur les supports destinés à recevoir un carrelage, sur les poutrelles béton ou les pré-dalles précontraintes.
Dans le cas particulier du collage, il convient d'utiliser une colle prête à l'emploi, dont les caractéristiques sont définies au 10.2.3 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
Les supports doivent être convenablement nettoyés avant collage et exempts de film d'eau en surface. La colle est appliquée sur les deux surfaces (supports dépoussiérés et accessoires). Après 10 à 20 minutes, les accessoires sont martelés sur les supports pour parfaire l'adhérence.
6.5.4 Implantation, traçage
Il est procédé à l'implantation de l'ouvrage en traçant le développé de celui-ci à la surface du gros oeuvre auquel il se trouve raccordé ou il est vérifié que le tracé, le cas échéant déjà effectué, est correctement implanté.
Au sol, le tracé matérialisant l'emplacement des semelles est reporté au plafond et en départ de mur et décalé de l'épaisseur des parements pour matérialiser l'emplacement des rails.
6.5.5 Pose des semelles
6.5.5.1 Sur sol fini
Dans le cas de chape ou dalle adhérente, la fixation directe des semelles par pistoscellement ou clouage par pointe acier est possible.
Dans le cas de chape ou dalle désolidarisée ou flottante, la fixation est exécutée par chevillage ou par collage.
6.5.5.2 Sur sol brut
Les semelles et le pied des panneaux doivent être protégés soit par un film polyéthylène, soit par un profilé plastique en forme de U.
Les semelles et la protection sont fixées par chevillage, pistoscellement ou clouage par pointes acier.
6.5.5.3 Sur plancher bois
Les semelles sont fixées par vissage ou par clouage.
6.5.5.4 Sur revêtement plastique ou carrelage
Dans le cas de revêtement de sols souples collé, les semelles sont fixées par chevillage, pistoscellement ou clouage par pointe acier ; dans les autres cas fixation des semelles par chevillage uniquement.
Dans le cas de revêtement carrelage, les semelles sont fixées par chevillage ou par collage en continu.
6.5.5.5 Cas particulier des locaux classés EB
Dans le cas de pose sur sol fini ou sur sol brut, les semelles doivent être protégées soit par un profilé plastique en forme de U soit par un film polyéthylène pour protéger la semelle sur une hauteur d'au moins 20 mm, au-dessus du sol fini. Dans tous les cas, un cordon de mastic sera interposé sous la protection avant fixation au sol des semelles.
6.5.5.6 Cas particulier des locaux EB+ privatifs
Les mêmes dispositions que celles pour les locaux classés EB s'appliquent.
En complément, deux cordons de mastic parallèles au bord de la semelle ou un calfeutrement central en bande de mousse imprégnée, peuvent être disposés de façon à être en contact direct avec le sol.
6.5.5.7 Disposition au droit des huisseries
Sauf dans le cas de mise en oeuvre sur dalle brute, les semelles sont interrompues au droit des huisseries. La première fixation doit se trouver au plus à 200 mm de l'extrémité des semelles.
6.5.6 Pose des rails hauts
Les rails hauts continus peuvent être interrompus au droit des descentes de gaines électriques.
6.5.6.1 Sous dalle béton
Les rails hauts sont fixés par chevillage, pistoscellement ou collage en continu.
Dans le cas de pré dalles précontraintes, la fixation par pistoscellement est interdite.
6.5.6.2 Sous plancher à poutrelle et corps creux
Dans le cas de plancher brut, les rails sont fixés par chevillage dans les corps creux (chevilles spéciales pour matériaux creux).
Dans le cas de plancher enduit, les rails sont fixés par collage en continu.
6.5.6.3 Sous solivage bois
Les rails hauts sont fixés par vissage.
6.5.6.4 Sous plafond en plaques de plâtre
Les rails hauts sont fixés par vissage au droit de l'ossature du plafond (cloison perpendiculaire aux lignes d'ossatures), par chevillage (chevilles spéciales pour plaques de plâtre) ou par collage en continu.
6.5.7 Pose des rails verticaux
Les rails de départ sont fixés à mi-hauteur de la cloison ; leur longueur est égale ou supérieure au 1/3 de la hauteur sous plafond.
Lorsque le rail ne descend pas jusqu'au sol, une clavette de guidage (longueur 200 mm) est fixée sur la semelle au départ de la cloison.
Figure 54 Mise en oeuvre des cloisons alvéolaires
6.5.7.1 Sur mur nu
En fonction de la nature du support (béton, parpaing, brique, béton cellulaire, etc.), les rails de départ sont fixés par chevillage, pistoscellement, clouage par pointe acier ou collage en continu.
6.5.7.2 Sur plaques de plâtre (doublage ou cloison)
Les rails de départ sont fixés par chevillage (chevilles spéciales pour plaques de plâtre) ou par collage en continu.
6.5.8 Pose des panneaux
Les panneaux sont éventuellement recoupés (hauteur sous plafond moins l'épaisseur de la semelle).
Dans les locaux classés EB+ privatifs, les dispositions sont les suivantes :
Les parements des panneaux doivent être de qualité hydrofugée type H1, conformes à la NF EN 520+A1.
Sur prescription particulière des DPM, le traitement des joints des plaques H1 peut être réalisé à l'aide d'enduits hydrofugés dont les caractéristiques sont décrites au 4.2.4 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
Dans la zone d'emprise des receveurs de douche et des baignoires, conformément aux dispositions du NF DTU 52.2 P1-1-1, le rebouchage des traversées réalisé avec un mortier hydrofugé et le traitement des joints réalisé avec un enduit hydrofugé dont les caractéristiques sont définies au 4.2.4 et 9.8 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM), dispensent de l'application du Système de Protection à l'Eau sous Carrelage (SPEC).
Lorsque le traitement des joints est réalisé à l'aide d'enduits non hydrofugés, un Système de Protection à l'Eau sous Carrelage (SPEC) doit être mis en oeuvre sur les parois conformément aux dispositions du NF DTU 52.2 P1-1-4 au droit des receveurs (bacs à douches et baignoires).
Dans le cas des locaux EB+ privatifs, le maître d'ouvrage peut demander des dispositions complémentaires. Il devra décrire ces dernières et définir le corps d'état concerné.
Le présent document ne vise pas les dispositions spécifiques d'étanchéité et de protection à l'eau des zones de douches non cloisonnées ou semi-cloisonnées, y compris celles avec un receveur ultraplat ou extraplat.
En dehors des zones de ruissellements, de projections et sous réserve de sa compatibilité avec les contraintes d'exploitation du local, la mise en oeuvre d'une finition peinture est possible, conformément au NF DTU 59.1.
6.5.8.1 Partie courante
Les panneaux sont emboîtés sur le rail haut, posés et glissés sur la semelle pour être emboîtés sur le rail vertical de départ (pose du premier panneau).
La jonction des panneaux entre eux et avec le sol est assurée par des clavettes à raison de :
3 clavettes (longueur 200 mm) jusqu'à 2,50 m de hauteur (2 clavettes réparties sur la hauteur et 1 fixée sur la semelle) ;
4 clavettes (longueur 200 mm) pour les cloisons de hauteurs supérieures à 2,50 m (3 clavettes réparties sur la hauteur et 1 fixée sur la semelle).
Les passages au droit des clavettes sont ménagés manuellement dans l'âme des panneaux.
La solidarisation entre les clavettes et les panneaux se fait par vissage ou clouage sur l'un ou l'autre des parements, les 4 fixations étant réalisées d'un même côté des panneaux.
6.5.8.2 Fermeture aveugle entre murs
La fermeture de la cloison se fait par l'intermédiaire d'un panneau disposé en partie courante à l'intérieur d'une réservation de largeur égale à celle des panneaux (0,60 ou 1,20 m).
En partie basse des panneaux adjacents, les clavettes fixées sur la semelle sont complètement encastrées.
Trois clavettes sont complètement encastrées de chaque côté du panneau de fermeture ; après mise en place de ce panneau dans sa réservation, les clavettes sont chassées dans les panneaux adjacents avant d'être fixées par vissage.
6.5.8.3 Encastrements
L'incorporation des canalisations est effectuée après préparation du passage dans le réseau de l'âme suivant le tracé prévu, de préférence à l'avancement.
La largeur du délardage du réseau ne doit pas excéder 150 mm et être positionnée de préférence en milieu de panneau.
6.5.8.4 Jonctions en L
3 clavettes réparties sur la hauteur, ou un potelet sont encastrées dans le panneau fixé le premier.
Un rail de départ fixé par vissage ou par clouage sur les clavettes ou le potelet du premier panneau reçoit le deuxième panneau sur lequel l'un des parements a préalablement été découpé (bande égale à l'épaisseur du panneau).
Au droit de la jonction, chaque panneau reçoit en pied une clavette de liaison fixée sur la semelle.
6.5.8.5 Jonction en T
Un rail de départ est fixé soit par vissage ou par clouage sur les clavettes de jonction, soit par chevillage (chevilles spéciales pour plaques de plâtre).
6.5.9 Mise en oeuvre des huisseries
Les huisseries et les impostes sont posées à l'avancement.
6.5.9.1 Huisseries bois
Les montants sont vissés sur 3 clavettes ou 1 potelet (longueur minimale 2,00 m) disposés et fixés verticalement dans chaque panneau.
Un potelet de longueur égale à la largeur de l'huisserie vissée sur la traverse haute reçoit l'imposte.
L'imposte est emboîtée et glissée sur la traverse haute.
Une clavette disposée de chaque côté de l'imposte et à mi-hauteur assure la liaison avec les panneaux adjacents.
Pour les huisseries de largeur de passage supérieure à 900 mm, la longueur du potelet devra être supérieure à la largeur de l'huisserie pour permettre l'encastrement d'au moins 200 mm dans chacun des panneaux adjacents et la fixation par 2 vis sur ces panneaux.
6.5.9.2 Huisseries métalliques
Les montants pré-percés sont vissés sur 3 clavettes ou 1 potelet (longueur minimale 2,00 m) disposés et fixés verticalement dans chaque panneau.
Un potelet de longueur supérieure à la largeur de l'huisserie pour permettre l'encastrement d'au moins 200 mm et la fixation dans chacun des panneaux adjacents est encastré et fixé en partie basse de l'imposte.
L'imposte est emboîtée et glissée sur la traverse haute.
Une clavette disposée de chaque côté de l'imposte et mi-hauteur et en pied assure la liaison avec les panneaux adjacents.
6.5.10 Dispositions particulières relatives aux autres ouvrages
6.5.10.1 Cloisons en surplomb
Les semelles sont fixées par vis et chevilles réparties au pas de 0,60 m au maximum. La distance entre ces fixations et la rive du plancher doit être supérieure ou égale à 50 mm ; pour cela, il peut être nécessaire de réaliser des fixations déportées par l'intermédiaire de cornières en acier galvanisé de longueur 50 mm, de section 70 × 24 × 1 pour les cloisons d'épaisseur 50 mm et de section 90 × 24 × 1 pour les cloisons d'épaisseur 60 mm.
Les rails hauts sont fixés par collage ou par vis et chevilles réparties au pas de 0,60 m au maximum.
Les panneaux sont solidarisés entre eux par :
3 clavettes 29 × 50 × 200 pour les hauteurs inférieures ou égales à 2,60 m (cloisons d'épaisseur 50 mm) ;
4 clavettes 39 × 50 × 200 ou 45 × 50 × 200 pour les hauteurs supérieures à 2,60 (cloisons d'épaisseur 60 mm).
De plus, les panneaux sont solidarisés sur les semelles par 1 clavette 29 × 50 × 200 (cloisons d'épaisseur 50 mm), 39 × 50 × 200 (cloisons d'épaisseur 60 mm).
6.6 Caractéristiques des ouvrages verticaux
6.6.1 Aspect de surface
L'état de surface du parement doit être tel qu'il permette l'application des revêtements de finition sans autres travaux préparatoires que ceux normalement admis pour le type de finition considéré.
En particulier, après traitement des joints et ragréages localisés (tête de vis, usure superficielle), le parement de l'ouvrage ne doit présenter ni pulvérulence superficielle, ni trou ni trace d'outils.
6.6.2 Planéité
6.6.2.1 Planéité locale
Une règle de 0,20 m appliquée sur le parement de l'ouvrage, notamment au droit des joints, maintenue en contact avec au moins deux points de la surface considérée, ne doit faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, ni écart supérieur à 1 mm, ni manque, ni changement de plan brutal entre plaques.
6.6.2.2 Planéité générale
Une règle de 2 m appliquée sur le parement de la cloison et promenée en tous sens, maintenue en contact avec au moins deux points de la surface considérée, ne doit pas faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, un écart supérieur à 5 mm.
6.6.2.3 Aplomb
Le faux aplomb mesuré sur une hauteur d'étage courante (de l'ordre de 2,50 m) ne doit pas excéder 5 mm.