4  Ouvrages de fondations et soubassement

4.1  Règles générales

Pour les ouvrages de fondations et soubassement assurant la reprise des ossatures métalliques objet du NF DTU 32.3, et en sus des spécifications des normes et NF DTU correspondant à ces ouvrages, il est recommandé que les dispositions constructives respectent les dispositions complémentaires ci-après.

Les fondations ou ouvrages de soubassement peuvent être en maçonnerie et/ou en béton tels que :

  • ouvrages de fondations superficielles ou profondes ;

  • soubassements en maçonnerie couronné par un chaînage.

Il est recommandé de prévoir des renforts verticaux des ouvrages de soubassement au droit des pieds de poteaux fortement sollicités, ainsi qu'aux endroits où des efforts de soulèvement sont possibles.

NOTE

Les planchers de vide sanitaire sur ossature en acier ne sont pas visés dans le NF DTU 32.3.

4.2  Mur de soubassement

Pour les murs de soubassement en maçonnerie de petits éléments, il est recommandé de prévoir un chaînage en béton armé, dimensionné en fonction des systèmes d'ancrage prévus pour l'ossature métallique et des réactions d'appuis transmises par le titulaire du lot « charpente métallique ».

L'étude de stabilité mécanique d'ensemble peut nécessiter des dispositions particulières, notamment un renforcement du ferraillage et un élargissement du chaînage.

Si l'épaisseur finie des murs extérieurs à ossature en acier excède l'épaisseur du soubassement, il y a lieu :

  • soit d'utiliser un mur de soubassement plus épais,

  • soit de renforcer le ferraillage de la dalle, de telle sorte que les charges du bâtiment soient transmises aux fondations par ce porte-à-faux.

4.3  Dallage sur terre-plein

Le dallage sur terre-plein peut être désolidarisé ou non du chaînage du mur de soubassement.

Cette désolidarisation n'est conseillée que si le nu intérieur du mur à ossature en acier est à l'aplomb du nu intérieur du soubassement. Lorsque les éléments de structure de mur en acier dépassent vers l'intérieur l'aplomb du soubassement, il est recommandé de lier le dallage au mur de soubassement par deux aciers HA8 ou HA10 tous les 0,25 m.

4.4  Hauteur au-dessus du sol fini

En l'absence de spécifications particulières dans les documents du marché, la hauteur au-dessus du sol fini du niveau d'appui des pieds de poteaux et des rails bas ne doit pas être inférieure à 0,15 m en partie courante.

NOTE

La hauteur minimale de l'ouvrage au-dessus du sol fini fait intervenir plusieurs considérations à apprécier :

  • étude du régime des eaux (terrains inondés, etc.) ;

  • étude de l'homogénéité des sols ;

  • examen de la végétation ;

  • enneigement éventuel ;

  • situation de l'ouvrage dans le site (exposé, non exposé, etc.) ;

  • débords de toiture, auvent,

  • accessibilité, etc.

4.5  Tolérances d'exécution de l'ouvrage de soubassement

Il convient que les documents particuliers du marché spécifient des tolérances particulières pour les ouvrages de soubassement supportant des ossatures en acier. Les valeurs ci-après sont recommandées afin d'assurer la planéité et la rectitude des supports, nécessaires à la mise en oeuvre de l'ossature métallique :

  • longueur et largeur totales du soubassement ± 10 mm ;

  • équerrage ± 10 mm mesuré sur 10 m ;

  • arase : sur le muret périphérique, sur la dalle de fondation ou sur les piles, l'arase doit être nivelée avec une tolérance de ± 10 mm sur une longueur de 10 mètres linéaires alignés ou non et de ± 2 mm par mètre linéaire ;

  • rectitude des bords en plan : ± 5 mm mesuré à la règle de 2 m.

A défaut de spécifications particulières dans les DPM, il convient de respecter les tolérances des NF DTU propres aux ouvrages de soubassement, tels que :

4.6  Coupure de capillarité

Les ouvrages de murs en élévation au-dessus des soubassements doivent être protégés des remontées d'eau du sol, comme pour un mur en maçonnerie, par analogie au NF DTU 20.1.

Sauf spécifications contraires dans les documents du marché, l'entrepreneur qui réalise le gros oeuvre peut s'en tenir à un chainage en béton armé sans disposition complémentaire (voir NF DTU 20.1).

Dans les autres cas, il convient de réaliser cette coupure de capillarité dans l'un des matériaux prévus dans la Partie 1-2 « Critères Généraux de Choix des Matériaux » du NF DTU 20.1.