5  Exécution des travaux : subjectiles à peindre

5.1  Subjectiles admissibles avant peinture

La mise en peinture des matériaux constituant les subjectiles ne peut être exécutée que s'ils satisfont aux spécifications données ci-après par nature de matériaux, dans le cadre du paragraphe 4.3.1 du NF DTU 59.1 P 2 (CCS), et conformément aux NF DTU traitant des subjectiles décrits.

NOTE 1

Ces spécifications peuvent être référencées dans les marchés des entreprises qui réalisent des subjectiles destinés au peintre. Leur reprise dans le présent document à pour seul objet de permettre au peintre d'apprécier directement les travaux préparatoires et d'apprêt indispensables à l'exécution des revêtements, sans nécessité de se disperser dans un corpus normatif très lourd en raison de la variété des subjectiles à peindre. Ces spécifications n'ont donc de valeur normative que pour le peintre. Elles restent donc modifiables à l'initiative des rédacteurs d'autres NF DTU en informant les rédacteurs de celui-ci pour qu'ils procèdent eux-mêmes aux amendements correspondants, et conformément aux NF DTU traitant des subjectiles décrits.

NOTE 2

Les différents subjectiles décrits se réfèrent aux documents DTU relatifs à l'exécution des ouvrages correspondants, et aux prescriptions qu'ils mentionnent qualifiant la présentation de leur parement. Ces ouvrages sont présumés conformes aux normes et règles de l'art qui leur sont applicables [voir 4.2, NF DTU 59.1 P2 (CCS)]. Pour toute information complémentaire, il convient de se reporter directement à ces documents ou aux spécifications particulières concernées, tels que listés en Bibliographie. L'Annexe G fournit également les références de normes relatives aux principaux subjectiles reprises aussi en Bibliographie. Les références des documents cités en Bibliographie sont numérotées, sauf exception, [x] dans leur ordre de citation.

Les documents particuliers du marché (DPM) indiquent la nature et la présentation de surface des subjectiles.

5.2  Subjectiles à base de plâtre

NOTE

Les spécifications de tolérances de planéité et de caractéristiques d'aspect minimales des ouvrages extraites des NF DTU sont regroupées dans le Tableau C.1 de l'Annexe C

5.2.1  Enduits de plâtre intérieurs

NOTE

Ces enduits relèvent du NF DTU 25.1 [2]. Ils sont appliqués notamment sur des ouvrages relevant des NF DTU 20.1 [3] et NF DTU 20.13 [4].

5.2.1.1  Prescriptions générales

Les supports ne doivent pas présenter de :

  • taches d'humidité, ni de moisissures, souillures biologiques, etc. ;

  • pulvérulence ;

  • efflorescences ou salpêtre ;

  • taches de bistre ;

  • taches d'huile ou de graisse ;

  • taches diverses provenant de structures bois ou métalliques contiguës ou sous-jacentes ;

  • inscriptions (trait à l'encre ou crayon gras, graffiti, etc.).

Au moment de la mise en peinture, les caractéristiques d'humidité, de dureté et de pH doivent être les suivantes :

  1. pour les enduits exécutés avec du plâtre type B1, B2 ou B3 :

    • Humidité inférieure à 5 % en masse ;

      NOTE 1

      Sur chantier, l'humidimètre de surface donne une valeur approchée.

    • dureté SHORE C :

      • moyenne > 45 ;

      • tolérance locale : 40 ;

      NOTE 2

      Contrôle de la dureté SHORE C avec un duromètre n° 3102 à embase circulaire de 1,8 cm de diamètre ;

    • pH compris entre 6,5 et 10,5 ;

    • pH compris entre 6,5 et 8 dans le cas d'un enduit gras

      NOTE 3

      Contrôle du pH : Mesurer le pH à l'aide des solutions colorées indiquées dans la NF T 01- 011 [5] ou à l'aide de papier pH.

  2. pour les enduits exécutés avec du plâtre de construction type B7 (plâtre à haute dureté) :

    • humidité inférieure à 5 % en masse.

    • dureté SHORE C :

      • moyenne > 80 ;

      • tolérance locale : 75 ;

    • pH compris entre 6,5 et 10,5 ;

  3. pour les enduits en plâtre projeté :

    • humidité inférieure à 5 % en masse ;

      dureté SHORE C :

      • moyenne > 65 ;

      • tolérance locale : 60 ;

    • pH compris entre 6,5 et 10,5.

5.2.1.2  Prescriptions complémentaires

NOTE

Ces prescriptions sont extraites de NF DTU 25.1.[2] :

5.2.1.2.1  Planéité de l'enduit
5.2.1.2.1.1  Planéité locale

Une règle de 0,20 m appliquée sur l'enduit et déplacée en tous sens ne doit pas faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, un écart supérieur à 1 mm.

5.2.1.2.1.2  Planéité générale
  • enduit exécuté sans nu ni repère :

    Une règle de 2 m appliquée sur l'enduit et promenée en tous sens ne doit pas faire apparaître, entre les points les plus saillants et les points les plus en retrait, un écart supérieur à 10 mm ;

  • enduit exécuté sur nus et repères :

    Une règle à plots de 2 m appliquée sur l'enduit et promenée en tous sens ne doit pas faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, un écart supérieur à 5 mm.

5.2.1.2.2  État de surface
5.2.1.2.2.1  Enduit en plâtre d'aspect lisse

L'état de surface est tel que l'aspect de l'enduit (finition « coupé » ou « lissé »), compte tenu de l'égrenage et de l'époussetage ultérieurs avant mise en peinture, ne doit présenter ni pulvérulence superficielle, ni gerçure, ni craquelure, ni trou ou strie de profondeur supérieure à 1 mm ; de plus, il ne doit pas présenter de façon systématique de trous ou stries de profondeur inférieure à 1 mm.

Les défauts de surface doivent pouvoir être rattrapés par les travaux d'apprêt (voir 7.4.2) normalement prévus compte tenu du type de peinture et de l'état de finition recherché. À cet égard, les arêtes et cueillies doivent être nettes et rectilignes.

5.2.1.2.2.2  Enduit en plâtre d'aspect structuré

L'aspect structuré des enduits en plâtre doit être défini dans les Documents Particuliers du Marché (DPM).

Cet aspect correspond à un état de surface « en relief ».

5.2.2  Composants en plâtre de cloisons, doublages, et plafonds

5.2.2.1  Prescriptions générales

Ces supports sont classés en fonction de la qualité des matériaux constitutifs et de critères supplémentaires concernant les éléments préfabriqués qui sont :

  • la confection des joints (écartement, alignement) ;

  • la confection des arêtes et cueillies ;

  • l'aspect des coupes et arêtes des panneaux ;

  • le mode de fixation ;

  • l'aspect de surface.

Ces critères conduisent à considérer :

  • les panneaux composant les cloisons à raison de trois à huit éléments au mètre carré ;

  • les panneaux hauteur d'étage (plâtre, plâtre à épiderme cartonné, béton cellulaire et fibres/particules ciment) ;

  • les éléments de plafonds (définis au paragraphe 5.2.2.5).

5.2.2.2  Caractéristiques communes

Les arêtes, coupes, rives et cueillies des éléments des panneaux sont nettes et rectilignes.

Les prescriptions générales données en 5.2.1.1pour les enduits de plâtre s'appliquent par analogie lorsqu'elles sont appropriées.

5.2.2.3  Cloisons de carreaux de plâtre de 3 à 8 éléments au mètre carré

NOTE

Les ouvrages visés relèvent du DTU 25.31[6].

5.2.2.3.1  Aspect de surface

L'état de surface de la cloison doit être tel qu'il permette l'application des revêtements de finition sans autres travaux préparatoires que ceux normalement admis pour le type de finition considéré.

En particulier, après brossage et époussetage, le parement de la cloison ne doit présenter ni pulvérulence superficielle, ni gerçure, ni trou ou craquelure.

Il ne doit pas y avoir de colle rabattue en excès sur les éléments.

5.2.2.3.2  Planéité locale

Un réglet de 0,20 m appliqué sur le parement de la cloison au droit des joints ne doit pas faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, ni écart supérieur à 0,5 mm, ni manque, ni changement de plan brutal entre carreaux.

5.2.2.3.3  Planéité générale

Une règle de 2 m appliquée sur le parement de la cloison et promenée en tous sens ne doit pas faire apparaître, entre le point le plus saillant et le point le plus en retrait, un écart supérieur à 5 mm.

5.2.2.4  Éléments constitués par des panneaux hauteur d'étage

Ces panneaux comprennent :

  • les éléments de plâtre à parement lisse ;

    les plaques de plâtre à épiderme cartonné.

NOTE

Les ouvrages en plaques de plâtre relèvent de NF DTU 25.41[7] ou du DTU 25.42[8].

5.2.2.4.1  Aspect
  • arêtes et cueillies rectilignes ;

  • rives de panneaux nettes et rectilignes ;

  • coupes de panneaux nettes et rectilignes ;

  • joints verticaux parallèles ;

  • jointoiements et trous de fixation affleurés (absences de bulles, cloques, décollements, traces d'outils, pulvérulence, etc.).

NOTE

Conformément à NF DTU 25.41[7] ou au NF DTU 25.42[8] l'état de la surface apparente de l'ouvrage/du parement doit être tel qu'il permette l'application des revêtements de finition sans autres travaux préparatoires que ceux normalement admis pour le type de finition considéré

Planéité locale

Un réglet de 0,20 m appliqué sur la cloison au droit des joints ne doit pas faire apparaître d'écart supérieur à 1 mm ni de changement de plan entre deux panneaux.

5.2.2.4.2  Planéité générale

Une règle de 2 m déplacée en tous sens, sur la cloison, ne doit pas faire apparaître un écart supérieur à 5 mm.

5.2.2.5  Éléments de plafonds

Ils comprennent :

  • les plafonds en plâtre armé ;

  • les éléments de terre cuite enduits au mortier de ciment ou au plâtre ;

  • les plaques de plâtre fixées, à parement lisse ou cartonné ;

  • les plaques de plâtre suspendues ;

  • les plafonds en staff.

NOTE

Les ouvrages de plafonds relèvent des DTU suivants :

La présentation des parements doit satisfaire aux prescriptions ci-après.

5.2.2.5.1  Aspect
  • arêtes, rives et cueillies rectilignes ;

  • coupes de panneaux nettes et rectilignes ;

  • absence de pulvérulence, de bulles, cloques, décollements, traces d'outils… ;

  • jointoiements et trous de fixation affleurés, réalisés conformément aux NF DTU ou évaluation technique d'emploi.

5.2.2.5.2  Planéité locale

Écart inférieur à 0,6 mm sous réglet de 0,20 m pour :

  • les éléments à parement lisse suspendus ;

  • les plafonds en staff.

Écart inférieur à 1 mm sous réglet de 0,20 m pour :

  • les plaques de plâtre à épiderme cartonné ;

  • les éléments à parement lisse fixés.

5.2.2.5.3  Planéité générale

Écart inférieur à 3 mm sous une règle de 2 m pour :

  • les plaques de plâtre à parement lisse suspendues ;

  • les plafonds en staff.

Écart inférieur à 5 mm sous règle de 2 m pour :

  • les plaques de plâtre à épiderme cartonné ;

  • les éléments à parement lisse fixés.

5.2.2.5.4  Prescriptions pour les enduits des éléments de terre cuite

Se reporter aux 5.2(ou si nécessaire au 5.3).

5.2.3  Enduits extérieurs au mortier de plâtre (type « parisien »)

Les enduits extérieurs au mortier de plâtre gros et de chaux aérienne, sont recouvrables par un système de peinture conforme au 3.3.3, Tableau 6, ci-avant, mais seulement en cas de réfection complète de la façade selon NF DTU 26.1.

Leur présentation doit respecter les spécifications du présent document.

NOTE

En cas de réfections partielles de l'enduit de façade, le revêtement à exécuter relève de NF DTU 42.1. En effet, dans ce cas, le risque d'apparition de fissures au raccordement de l'enduit ancien et de l'enduit de réparation conduit à la nécessité d'un traitement par revêtement d'imperméabilité de façade.

5.3  Supports à base de liants hydrauliques (mortiers, béton, béton cellulaire) et de maçonnerie

5.3.1  Prescriptions générales

Les supports ne doivent pas présenter :

  • de taches récentes ou anciennes d'humidité, ni de moisissures, souillures biologiques, etc.

  • d'efflorescences ou salpêtre après traitements prévus aux paragraphes 7.5.2.1et 7.5.2.2 ;

  • de taches de rouille ;

  • de taches d'huile ou de graisse ;

  • de taches diverses provenant de structures bois ou métal contiguës ou sous-jacentes ;

  • d'inscriptions (traits à l'encre ou crayon gras, graffiti, etc.).

De plus, les conditions suivantes doivent être respectées :

  • l'humidité sera inférieure à 5 % en masse ;

  • la pulvérulence après brossage sera nulle ;

  • le pH ne devra pas excéder 13 ;

    NOTE 1

    Pour le pH, le respect d'un délai de 4 à 5 semaines avant l'application sur un support à base de liant hydraulique (le cas échéant surfacé) permet généralement de satisfaire à cette exigence (voir 5.2.1.1, NOTE 3, pour la mesure du pH).

  • les supports ne présenteront aucun excès de produits de démoulage ou de décoffrage pour les parements de béton.

NOTE 2

Les produits de démoulage ou de cure sont visés par les NF DTU 23.1[11] et NF DTU 21[12], et sauf cas particuliers prévus dans les DPM ou arrêtés en accord avec le maître d'ouvrage ou son représentant, les produits utilisés (agents retardateurs de surface par exemple) sont supposés ne laisser in finede trace notable sur les parements de béton. Afin que l'entrepreneur concerné puisse choisir les produits compatibles avec les finitions prévues, celles-ci lui sont précisées dans ses documents particuliers du marché.

Les revêtements de peinture ne doivent pas recouvrir :

  • les joints de dilatation des constructions,

  • les soubassements des murs de façades, à moins de 0,25 m du sol en raison des remontées d'humidité prévisibles sans coupure de capillarité. il est possible toutefois de mettre en oeuvre un revêtement de classe D2 (voir NF DTU 59.1 P1-2CGM), dont l'entretien devra être effectué régulièrement (voir Annexe A).

    NOTE 3

    Les coupures de capillarité dans les parois de maçonnerie sont définies dans NF DTU 20.1.

  • des surfaces extérieures d'allure horizontale (hors subjectiles de sols) sans pente suffisante pour éviter des stagnations d'eau favorisant le ramollissement et par suite la dégradation du feuil de revêtement. Toutefois, les systèmes de revêtement pour maçonnerie et béton extérieurs, qui relèvent de la norme NF EN 1062-1 visée dans NF DTU 59.1 P1-2(CGM), peuvent être appliqués sur surfaces verticales ou inclinées jusqu'à l'horizontale lorsque la fiche descriptive des produits à employer fait état de l'aptitude à l'usage visée.

Au-delà de ces prescriptions générales, les supports relèvent de caractéristiques et/ou règles de mise en oeuvre qui leur sont propres. Celles-ci sont rappelées ci-après sous forme de prescriptions complémentaires par nature de support.

5.3.2  Enduits au mortier de ciment et/ou de chaux

NOTE

Ces enduits sont définis par le NF DTU 26.1.

Les prescriptions suivantes s'appliquent, sauf aux enduits sur maçonneries anciennes montées aux mortiers peu résistants et notamment aux enduits au mortier de plâtre et de chaux aérienne, conformément au NF DTU 26.1(Se reporter aussi à ce document pour les possibilités de mise en peinture de ce type d'enduit).

5.3.2.1  Planéité

Elle se mesure par la flèche prise sous la règle de 2,00 m qui doit être au plus égale aux valeurs suivantes :

  • enduit courant : 1 cm ;

  • enduit soigné : 0,5 cm ;

  • enduit exécuté entre nus et repères : 0,5 cm ;

  • aspect : un enduit doit présenter un état de surface régulier ; il doit être exempt de soufflures ou fissures caractérisées.

Les arêtes sont sans écornures ni épaufrures.

Les joints sont rectilignes.

5.3.2.2  Aplomb

Cette spécification ne s'applique qu'aux enduits exécutés entre nus et repères.

L'enduit appliqué dans ces conditions sur des supports verticaux doit présenter une tolérance de verticalité de 0,015 m mesurée sur 3 m.

5.3.3  Subjectiles en béton brut de décoffrage intérieurs et extérieurs et produits industriels en béton

On distingue quatre caractéristiques de parement pour la présentation des subjectiles en béton :

  • parement élémentaire ;

  • parement ordinaire ;

  • parement courant ;

  • parement soigné.

En l'absence de toute indication des DPM, les parements du béton non armé et du béton armé en intérieur sont considérés respectivement élémentaires et ordinaires. En extérieur, un revêtement de peinture en feuil mince ou semi-épais est appliqué uniquement en présence d'un parement soigné. Si le parement est courant. Il peut recevoir un revêtement de peinture épais. Ces spécifications s'appliquent de même aux produits industriels en béton.

Des caractéristiques de parement différentes peuvent être définies dans les DPM (parements bouchardés, lavés, etc.).

Les tolérances de planéité et caractéristiques d'aspect minimales des ouvrages sont regroupées dans le Tableau C.2de l'Annexe C.

Les ragréages relevant d'autres corps d'état doivent être adhérents, non pulvérulents et compatibles avec les finitions.

NOTE

Ces ouvrages relèvent des NF DTU 21[12] et NF DTU 23.1[11] pour les subjectiles en béton brut de décoffrage, et du DTU 22.1[13] pour les murs extérieurs en panneaux préfabriqués. Les produits industriels en béton relèvent le cas échéant de spécifications particulières ou complémentaires.

5.3.4  Maçonneries de blocs ou dalles de béton cellulaire en parement

5.3.4.1  Murs en maçonneries de blocs
5.3.4.1.1  Caractéristiques

NOTE

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à NF DTU 20.1[3] ou NF DTU 20.13[4] et à l'Annexe G.

Leur humidité doit être inférieure à 10 % en masse.

5.3.4.1.2  Planéité et état de surface

On distingue pour la présentation des parements à peindre deux qualités d'exécution de la maçonnerie brute :

  • exécution courante ;

  • exécution soignée.

L'exécution courante est réservée aux parois de locaux utilitaires pour lesquels une finition soignée n'est pas nécessaire.

L'exécution soignée concerne les faces des parois situées à l'intérieur des locaux et devant rester brutes ou recevoir un enduit de peinture avant application de la finition (en ce cas les blocs doivent être posés à joints minces).

NOTE 1

Ces spécifications sont extraites du 9.3.3de NF DTU 20.1 P1-1 [3].

NOTE 2

Les spécifications de tolérances de planéité et de caractéristiques d'aspect minimales des ouvrages extraites des NF DTU sont regroupées dans le Tableau C.3de l'Annexe C

5.3.4.2  Murs en dalles
5.3.4.2.1  Caractéristiques

NOTE

Les dalles peuvent faire l'objet d'une évaluation technique d'emploi (Avis Techniques, DTA, etc.).

Leur humidité doit être inférieure à 10 % en masse.

5.3.4.2.2  Planéité et état de surface

NOTE

Les spécifications de tolérances de planéité et de caractéristiques d'aspect minimales des ouvrages extraites des NF DTU sont regroupées dans le Tableau C.3de l'Annexe C

Lorsque les dalles sont posées à joints souples, les finitions intérieures et extérieures sont appliquées directement, les joints entre dalles restant marqués.

Les finitions contenant des solvants pétroliers sont à proscrire lorsque les joints souples entre dalles sont étanchés au moyen de cordons de mousse imprégnée de bitume. La finition à utiliser dans ce cas doit être à liant en phase aqueuse (voir 7.4.2.4).

Dans le cas où les joints entre dalles sont marqués, la planéité se rapporte à chacune des dalles individuellement.

5.3.5  Maçonneries de briques ou blocs de terre cuite, blocs de béton, en parement

NOTE

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à NF DTU 20.1[3] ou NF DTU 20.13[4] et à l'Annexe G.

Les parements doivent satisfaire aux prescriptions suivantes :

  • planéité d'ensemble rapportée au cordeau de 10 m : 2 cm ;

  • alignement des lignes de joints horizontaux (sur 10 m) : 1 cm.

5.3.6  Maçonneries de pierres calcaires, granit ou grès, en parement

NOTE

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à NF DTU 20.1[3].

Seule une finition C est possible sur ces supports selon le paragraphe 7.2.2.1quelle que soit la présentation du parement.

Leur taux d'humidité sera inférieur à 8 % en masse.

5.3.7  Composants divers à base de liant hydraulique

5.3.7.1  Fibres-ciment
5.3.7.1.1  Prescriptions générales

NOTE

L'exécution des ouvrages incorporant ces éléments relève des spécifications qui leur sont applicables, notamment : NF DTU 40.24[14], NF DTU 40.241 [15], NF DTU 40.25[16].

  • humidité inférieure à 15 % en masse ou valeur moindre sur prescriptions particulières du fabricant en évitant d'intervenir en situation de condensation sur le subjectile ;

  • pH inférieur à 13 ;

  • pas de pulvérulence de surface ;

  • accessoires galvanisés de bonne qualité.

Il est nécessaire que les accessoires et fixations soient en acier galvanisé de qualité, le traitement anticorrosion étant difficilement applicable sur le matériau en place.

Au-delà de ces prescriptions générales, les supports relèvent de caractéristiques et/ou règles de mise en oeuvre qui leur sont propres. Celles-ci sont rappelées sous forme de prescriptions complémentaires par nature de support.

5.3.7.1.2  Produits ondulés

Ces produits et leurs accessoires sont utilisés en couverture et bardages :

  • les joints sont conformes aux règles en usage avant toute intervention du peintre :

    • les joints sont tels que les écarts entre plaques sont invisibles ;

    • tous les joints sont alignés et de même aspect ;

  • toutes les fixations sont en place et arrêtées ;

  • toutes les arêtes sont nettes.

5.3.7.1.3  Produits plans

Les plaques sont soit :

  • en fibres-ciment comprimées ou non ;

  • en fibres-ciment et cellulose comprimées ou non ;

  • en fibres-ciment et silice comprimées ou non ;

  • en fibres-ciment traitées pour l'isolation contre le feu ;

  • en fibres longues de bois, minéralisées et enrobées de ciment, séchées et stabilisées ;

  • les plaques sont planes et dressées à leurs arêtes ;

  • les faces des plaques peuvent être lisses ou présenter des motifs décoratifs ;

  • les joints nécessaires selon la conception de l'ouvrage sont exécutés avant le passage du peintre ;

  • tous les joints sont alignés et de même aspect ;

  • toutes les fixations sont en place et arrêtées ;

  • toutes les arêtes sont nettes ;

  • les écarts entre nus de plaques contiguës sont inférieurs à 1 mm.

5.3.7.2  Autres éléments

Il s'agit notamment des tuiles en béton ou autres éléments préfabriqués de couverture ou bardage. Les subjectiles sont à considérer comme ceux relevant du 5.3.3ci-avant.

5.4  Subjectiles bois et dérivés

5.4.1  Prescriptions générales

NOTE

Les essences, choix d'aspect, et caractéristiques des bois massifs et des matériaux dérivés du bois sont définis dans les normes françaises et NF DTU dont relève l'ouvrage : NF DTU 31.1 [17], NF DTU 31.2 [18], NF DTU 36.5 [19], NF DTU 41.2 [20] notamment.

Outre le NF DTU 31.2 qui renvoie au présent document pour les revêtements de peinture sur subjectile bois il y a lieu de se reporter au NF DTU 41.2 pour les particularités de ces revêtements propres aux ouvrages visés.

S'agissant des menuiseries (portes, fenêtres) leur mise en peinture ne peut être faite qu'après mise en jeu des parties mobiles, et calfeutrement si nécessaire au mastic [voir NF DTU 59.1 P1-2 (CGM)] des joints de liaison avec les parois.

5.4.1.1  Revêtements intérieurs

L'entrepreneur de peinture doit s'informer en temps utile de la nature des fonds à revêtir et, en particulier, de l'alcalinité des subjectiles.

Les subjectiles sont notamment :

  • les bois massifs (particularités spécifiques de grain, de fil, etc.), qui peuvent aussi être aboutés (BMA), reconstitués (BMR), lamellés — collés (BLC) ;

  • les bois de placage lamellés dits « lamibois (LVL) » ;

  • les panneaux contreplaqués (contreplaqués ou lattés) ;

  • les panneaux plaqués bois ;

  • les panneaux de lamelles minces, orientées (OSB) ;

  • les panneaux de particules de bois ;

  • les panneaux de particules bois-ciment ;

  • les panneaux de fibres de bois (dont les panneaux de fibres durs, mi-durs, MDF) ;

  • les panneaux en fibres de bois dits « fibragglo » qui conduisent, de par leur structure, à un revêtement de peinture de classe C (voir paragraphes 7.2.2.1et 7.2.3.2) sauf s'ils ont reçu un enduit de plâtre ou un enduit au mortier de liant hydraulique (ces deux dernières utilisations renvoyant aux paragraphes 5.2et 5.3du présent document ainsi qu'aux tableaux correspondants).

NOTE

Pour toute information sur ces subjectiles se reporter à l'Annexe G.

5.4.1.2  Revêtements extérieurs

Les matériaux sont notamment :

  • les bois massifs ;

  • les contreplaqués extérieurs ;

  • les panneaux de particules liées au ciment ;

  • les panneaux de fibres durs ou mi-durs.

NOTE

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à l'Annexe G. Pour les subjectiles non visés, se reporter à l'éventuelle évaluation technique permettant leur emploi en extérieur.

5.4.2  Particularités des supports bois

5.4.2.1  Revêtements intérieurs

Tous ces matériaux peuvent être bruts, simplement poncés, imprégnés ou non, enduits ou non, imprimés, pré peints ou peints (portes planes notamment).

NOTE 1

Pour toute information sur les portes planes, se reporter à l'Annexe G.

L'application des lasures sur les panneaux de fibres type MDF n'est pas visée dans ce document.

NOTE 2

Bois massifs : certaines essences feuillues dures à zones poreuses marquées (structure hétérogène) par exemple : frêne, orme peuvent donner un résultat médiocre avec des lasures.

Panneaux à base de bois : certains panneaux de contreplaqué extérieur ont un pH alcalin, qui peut éventuellement, occasionner des réactions au contact des finitions adhérentes. Il convient alors de se reporter aux fiches descriptives des fabricants de contreplaqués à ce sujet. Il en est de même pour certains panneaux de particules pour emplois en milieu humide.

5.4.2.2  Revêtements extérieurs
5.4.2.2.1  Bois massifs
  • Bois résineux

    Certains bois résineux à forte teneur en résine ou présentant des poches de résines (épicéa, sapin, mélèze, pin sylvestre et pin maritime...) doivent être l'objet de soins particuliers avant finition lorsque des coulures ou exsudations sont apparues (nettoyage au solvant ou raclage).

    NOTE 1

    Dans l'état actuel de la technique, il n'est pas possible d'obtenir un résultat de longue durée sur des bois présentant des poches de résine, non séchés à haute température (70 °C), d'autant plus que des exsudations peuvent se produire un certain temps après application du revêtement de peinture.

  • Bois feuillus

    Quelques essences feuillues hétérogènes à zones poreuses marquées nécessitent l'application d'un système de finition spécifique permettant de garnir les pores [se reporter au NF DTU 59.1 P1-2(CGM)].

    NOTE 2

    Exemple de bois, à structure hétérogène ou gros grain : chêne, châtaignier.

    NOTE 3

    Quelques essences, qui présentent des substances extractibles à l'eau (tannins,….), nécessitent l'application d'un système de finition spécifique permettant de bloquer les exsudations pouvant en résulter..

  • Bois à sécrétion anti-siccative ou à particularité

    Les bois à sécrétion anti-siccative tels que Iroko, etc. nécessitent une impression spécialement adaptée à leur nature. Les bois à pH acide, par exemple : Western Red Cedar, peuvent présenter des défauts de finition et provoquer des coulures dues à l'oxydation des fixations.

5.4.2.2.2  Panneaux à base de bois

Il est rappelé que la première couche du revêtement doit être appliquée en atelier sur les deux faces et les quatre chants ce qui impose une coordination entre l'entreprise de pose des panneaux et l'entreprise de peinture.

Certains panneaux de contreplaqué extérieur ont un pH alcalin qui peut, éventuellement, occasionner des réactions au contact des finitions adhérentes. Il convient alors de se référer aux fiches descriptives des fabricants de contreplaqués à ce sujet.

5.4.2.3  Fonds imprimés

NOTE 1

Ces subjectiles sont définis dans les normes de produits (par exemple : portes planes, menuiseries, etc.) et mis en oeuvre selon NF DTU 36.5[19] en ce qui concerne les menuiseries et au NF DTU 41.2[20] en ce qui concerne les revêtements extérieurs en bois.

La nature du primaire utilisé et sa date d'application sont indiqués à l'entrepreneur par le maître d'ouvrage ou son représentant.

NOTE 2

Voir respectivement Article 6 ou 4 de la partie 2 des documents cités en Note 1.

La reconnaissance des subjectiles doit se faire conformément au paragraphe 4.3.1de NF DTU 59.1 P2 (CCS).

5.4.3  Prescriptions complémentaires

5.4.3.1  Présentation du subjectile

La présentation du subjectile, y compris son choix d'aspect, intervient sur son aptitude à recevoir un système de peinture.

NOTE

La présence d'à-plats et de gerces favorisant la stagnation d'eau ou de neige nuit à la durabilité des revêtements.

5.4.3.2  Humidité

L'humidité des bois massifs tient compte d'une mise en oeuvre dans des conditions appropriées (voir 7.1). Cette humidité ne doit pas dépasser :

  • 18 % pour les bois massifs exposés aux intempéries ;

  • 12 % ± 2 % pour les panneaux extérieurs support d'un revêtement adhérent ;

  • 12 % ± 3 % pour les bois massifs type lambris ;

  • 10 % à 12 % pour les bois ou panneaux utilisés en intérieur ;

  • 10 % pour les locaux chauffés, de façon continue, chauffage central à eau chaude ou air pulsé.

Sur site, un humidimètre électrique permet d'apprécier cette valeur. En tout état de cause, la mise en peinture ne peut pas se faire quand les conditions météorologiques favorisent la condensation sur le subjectile.

5.4.3.3  Matériaux ayant reçu des adjuvants

La présence de certains produits de traitement aux propriétés ignifuges, insecticides, anticryptogamiques, hydrofuges, etc. appliqués antérieurement est signalée à l'entreprise de peinture afin de vérifier que la nature des produits utilisés est compatible avec les produits de peinture.

Les traitements insecticides et éventuellement hydrofuges ne dispensent pas de l'application d'une couche d'impression, à l'exception de produits spéciaux.

NOTE

Par exemple, la norme de spécification des menuiseries en bois prévoit une protection contre la reprise d'humidité : les menuiseries sous marque CTB sont protégées contre les reprises d'humidité à leur sortie d'usine.

5.4.3.4  Planéité des surfaces et finesse de « grain »

La surface des éléments en bois massifs doit être au moins rabotée correctement, les zones de « fibres relevées », poncées.

Dans le cas de lasure, on admet les bois bruts de sciage massifs, à condition que l'état de surface soit propre pour l'application.

Les panneaux contreplaqués, lattés, de particules et de fibres doivent être poncés au grain fin (100 ou 120).

Si l'ouvrage a été exposé à une reprise d'humidité après sortie d'usine ou d'atelier et avant peinture, un ponçage peut être nécessaire après séchage.

La présentation des subjectiles bois et dérivés est matérialisé par les états de surface normalisés destinés à visualiser la qualité limite inférieure de la préparation de surface conformément au tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1  Exemple d'utilisation en fonction de la préparation de surface

5.4.3.5  Propreté et altérations cryptogamiques

La surface des matériaux doit être propre et débarrassée de toute tache, enduction ou projection de produits gras, plâtre, ciment, etc.

Certaines colorations anormales, d'origine cryptogamique ou d'attaque d'origine entomologique (piqûres noires d'insectes), dans la mesure où elles ne seraient pas proscrites par les normes ou les DTU, sont admises pour les surfaces à traiter en peinture opaque.

5.5  Métaux et alliages

5.5.1  Prescriptions générales

NOTE

Les métaux et alliages relèvent des prescriptions des normes françaises et DTU les concernant, notamment :

Les subjectiles doivent être exempts de graisse, d'huile, d'humidité, de ciment, de plâtre, de marquage à la craie de terre, de poussière et de salissure de chantier.

Ils doivent présenter une planéité générale satisfaisante, leur nature ne permettant pas de rectifications importantes par application d'enduit.

Au-delà de ces prescriptions générales, les supports relèvent ds caractéristiques et/ou règles de mise en oeuvre qui leur sont propres. Celles-ci sont rappelées sous forme de prescriptions complémentaires par nature de support.

5.5.2  Métaux ferreux

Les tôles et profilés ne doivent pas présenter de défaut de planéité générale.

NOTE 1

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à l'Annexe G.

Les Documents Particuliers du Marché (DPM) précisent :

  • le degré de traitement demandé se reporter au 7.5.5.2 pour les supports neufs et au 7.5.7.8 pour les supports anciens ;

  • élimination totale de la calamine au degré de préparation Sa 2 ½ ou 3.

    NOTE 2

    Voir le document édité par l'Office d'Homologation des Garanties de Peinture Industrielle (OHGPI) « Spécifications Techniques de décapage par projection d'abrasifs », [30]. Ce document comporte également des représentations photographiques ou les degrés de soin sont identifiés « Ds » en correspondant à la désignation « Sa » normalisées ensuite.

  • élimination partielle de la calamine (Sa 1 ou 2) ;

  • enlèvement de la rouille (petites surfaces) ;

  • préparation appropriée ;

  • ainsi que le corps d'état chargé de cette opération ;

  • dans le cas où cette opération est dévolue au charpentier (métallier), les caractéristiques du primaire d'atelier comme première couche du système anticorrosion (le primaire d'atelier doit répondre aux exigences définies au NF DTU 59.1 P1-1 (CCT) ; la fiche descriptive du primaire d'atelier utilisé est fournie à l'entreprise de peinture par le maître d'ouvrage ou son représentant ainsi que la date d'application) ;

  • les conditions de stockage de l'ouvrage.

5.5.3  Métaux non ferreux ou galvanisés

Après dégraissage et rinçage, ces métaux doivent recevoir un traitement physico-chimique (opération pas toujours nécessaire en intérieur), puis une peinture primaire réactive ou une peinture à accrochage direct.

5.5.4  Métaux ferreux métallisés

Le traitement physico-chimique de ces surfaces n'est exécuté que sur prescription des Documents Particuliers du Marché (DPM).

5.5.5  Supports imprimés

NOTE

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à l'Annexe G.

Les opérations de préparation dont les supports ont fait l'objet sont indiqués à l'entrepreneur par le maître d'ouvrage ou son représentant [voir Article 3 de NF DTU 59.1 P 2 (CCS)].

5.5.6  Éléments en aluminium et en acier galvanisé prélaqués en continu

NOTE 1

Pour toute information sur ces subjectiles, se reporter à l'Annexe G.

L'opération de laquage est exécutée en usine et n'est pas visée par ce document.

NOTE 2

Leur remise en peinture est possible sous réserve d'une étude préalable permettant d'identifier la nature du revêtement initial et l'état du support pour définir les travaux préparatoires, les retouches éventuelles et si nécessaire le primaire d'accrochage.

5.6  Autres subjectiles

Les produits de peinture à utiliser, conformément aux prescriptions du NF DTU 59.1 P1-2 (CGM), sont déterminés à partir des indications fournies par le maître d'ouvrage ou son représentant, sur la nature des matériaux constitutifs, explicitée par une désignation suffisante de la famille chimique à laquelle ils appartiennent.

Un essai préalable est recommandé, par application sur un échantillon témoin, suivie d'un essai d'adhérence par quadrillage selon la méthode de la norme NF EN ISO 2409 ou d'arrachement par traction suivant la méthode de la norme NF EN ISO 4624.

Les anciens fonds de peinture, à entretenir ou à rénover, constituent également des subjectiles spécifiques. Leur préparation est traitée au paragraphe 7.5.7