4 Généralités
4.1 Constitution de la filière d'assainissement
Une filière d'assainissement au sens du NF DTU 64.1 est constituée par un ensemble de dispositifs réalisant les quatre étapes suivantes :
l'étape 1 de collecte est réalisée par un dispositif de collecte (boîte, etc.) des eaux usées domestiques brutes en sortie d'habitation suivi de canalisations assurant le transport ;
-
l'étape 2 de traitement
Traitement primaire est réalisé par la fosse septique recevant l'ensemble des eaux usées de l'habitation (eaux vannes et eaux ménagères) ;
Traitement secondaire aérobie des eaux usées septiques est réalisé dans le sol insaturé en place ou reconstitué ;
l'étape 3 d'évacuation des eaux usées domestiques traitées est réalisée de préférence par infiltration dans le sous-sol et à défaut par rejet vers le milieu hydraulique superficiel.
Entre chaque étape, l'effluent est transporté dans un réseau étanche.
La distribution est l'action d'épandre les eaux usées septiques en surface d'un massif épurateur.
L'entretien et la maintenance des ouvrages d'assainissement non collectif sont indiqués en Annexe A.
4.2 Choix de la filière d'assainissement
L'option choisie résulte des possibilités hydro-pédologiques du terrain.
Les paramètres à prendre en considération sont les suivants :
l'aptitude du sol à l'épuration ;
-
le recueil de l'ensemble des données concernant la structure du sol, l'hydromorphie et la topographie, est indispensable pour le choix et le dimensionnement du dispositif d'assainissement. Pour cette approche, différents critères d'appréciation doivent être connus :
superficie disponible ;
perméabilité du sol ;
niveau et nature du substratum rocheux ;
niveau de remontée maximale de la nappe ;
pente du terrain.
l'évaluation de la perméabilité du sol peut être approchée par la mise en oeuvre d'essais d'infiltration réalisés sur le terrain destiné à recevoir l'épandage (Annexe B.2.2.3) ;
l'évaluation des fluctuations du niveau de la nappe peut être réalisée par piézomètre, par l'observation du niveau d'eau saisonnier des puits ou forages situés dans le proche voisinage ou par examen de traces de remontées de nappes dans les excavations laissées à l'air libre ;
les caractéristiques du site ;
la sensibilité du milieu récepteur à la pollution (exemple : baignade, pêche, captage d'eau, etc.) ;
l'existence d'exutoires superficiels ;
les servitudes diverses ;
l'importance de l'habitation desservie (nombre de pièces principales).
Il convient de faire une étude à la parcelle qui peut être réalisée selon la méthodologie donnée en Annexe B.
Les communes peuvent fournir toute information notamment sur l'existence éventuelle de contraintes :
liées à l'environnement du projet (existence d'un réseau d'assainissement, protection des ressources en eau, aptitude des sols, absence d'exutoires, etc.) ;
liées à l'urbanisme (Plan d'Occupation des Sols, et Plan Local d'Urbanisme, et annexes sanitaires, réglementation de lotissement, Schéma directeur d'assainissement communal, etc.) ;
de procédure (liées au Permis de Construire ou au Certificat d'Urbanisme).
4.3 Éléments de dimensionnement
4.3.1 Prétraitement
Le bac dégraisseur n'a pas d'une manière générale d'utilité, sauf besoin particulier.
Lorsqu'il est installé, il doit être situé à moins de 2 m de l'habitation en amont de la fosse septique en présentant un volume minimal de :
200 l dans le cas des eaux de cuisine seules ;
500 l dans le cas d'eaux ménagères.
4.3.2 Traitement primaire
Le choix de la fosse septique est effectué en fonction des caractéristiques affichées de stabilité structurelle, d'efficacité hydraulique et de hauteur de remblayage, données par le fabricant.
La fosse septique reçoit l'ensemble des eaux usées domestiques brutes et assure leur traitement primaire.
La capacité nominale (ou volume utile minimal) de la fosse septique doit être d'au moins 3 m3 jusqu'à cinq pièces principales à laquelle on ajoute un volume de 1 m3 par pièce principale supplémentaire.
4.3.3 Traitement secondaire
Dès lors que l'aptitude du sol en place à l'épuration est vérifiée, la mise en oeuvre se fait selon les prescriptions suivantes.
4.3.3.1 Tranchées et lits d'épandage à faible profondeur
Le coefficient de perméabilité K, exprimé en millimètres par heure, ne peut être évalué que par des essais de percolation. Le coefficient K déterminé à l'eau claire permet de réaliser le dimensionnement pour le traitement. Le classement des sols (voir figure 1) est une interprétation de la méthode Porchet.
Figure 1 Type de sol et coefficient de perméabilité
Le Tableau 1 donne les dimensionnements des épandages en fonction du coefficient de perméabilité du sol déterminé à l'eau claire selon la méthode de Porchet. Les longueurs des tranchées d'épandage sont définies en fonction de la capacité d'infiltration des eaux par le sol.
La longueur maximale de chaque tranchée d'épandage est de 30 m.
Le bouclage de l'épandage par un tuyau d'épandage est non pris en compte dans la longueur totale d'épandage.
Le dimensionnement de l'épandage peut être réalisé selon le tableau suivant :
Tableau 1 Dimensionnement d'épandage
Dans un sol fissuré ou perméable en grand, l'épandage souterrain est exclu.
4.3.3.2 Filtre à sable vertical non drainé
La surface minimale doit être de 25 m2 pour 5 pièces principales, majorées de 5 m2 par pièce principale supplémentaire. Pour les habitations de moins de 5 pièces principales, un minimum de 20 m2 est nécessaire.
Le filtre à sable a une largeur de 5 mètres.
Le sable utilisé est celui prescrit dans l'Annexe A du NF DTU 64.1 P1-2.
4.3.3.2.1 Mise en place des abords des systèmes hors sol ou semi enterré
Les abords peuvent être installés hors sol ou semi enterrés. Dans ces cas, ils doivent être stabilisés soit par enrochement, soit par remblai avec un épaulement en tête d'au moins 1 m, soit éventuellement par un mur de soutènement.
La ou les parois semi enterrées doivent être imperméabilisées à l'aide d'un film, celui-ci est placé sur toute la hauteur de l'épaulement afin d'éviter tout risque de suintement.
4.3.3.3 Tertre
Le Tableau 2 donne les dimensionnements des tertres au sommet en fonction du nombre de pièces principales. L'angle entre le sol naturel horizontal et les parois du tertre doit être inférieur à 30°.
Le tertre à son sommet a une largeur de 5 m. Il a une longueur minimale de 4 m à augmenter d'1 m par pièce principale supplémentaire.
Tableau 2 Dimensionnement
Le sable utilisé est celui prescrit dans l'Annexe A du NF DTU 64.1 P1-2.
4.3.3.4 Filtre à sable vertical drainé
La surface minimale doit être de 25 m2 pour 5 pièces principales, majorées de 5 m2 par pièce principale supplémentaire. Pour les habitations de moins de 5 pièces principales, un minimum de 20 m2 est nécessaire.
En alimentation au fil de l'eau, le filtre à sable a une largeur de 5 mètres.
Le sable utilisé est celui prescrit dans l'Annexe A du NF DTU 64.1 P1-2.