5  Prescriptions relatives à la conception de la mise en oeuvre des fenêtres et portes extérieures, en travaux neufs

Tout mouvement induit et déclaré par un joint de dilatation ou de bâtiment, doit être pris en compte dans la conception de la menuiserie, de ses fixations et de sa mise en oeuvre (calfeutrement, etc.). En particulier, une menuiserie ne peut pas être fixée de part et d'autre d'un joint de dilatation.

Les appuis de baies réalisés en béton, en pierre naturelle ou reconstituée, en éléments de terre cuite assemblés au mortier ou en éléments préfabriqués (béton, terre cuite) sont supposés répondre à l'ensemble des caractéristiques du NF DTU 20.1, des normes qui leur sont applicables et en particulier des tolérances de ces appuis, rappelés en Annexe B.

Les appuis de baie réalisés en bois ou métal sont supposés répondre aux tolérances indiquées en Annexe B.

L'assemblage des fourrures d'épaisseur, fausses tapées ou élargisseurs éventuels fixés sur le dormant doivent être étanches afin d'empêcher l'infiltration et le séjour de l'eau entre les éléments assemblés et doit être effectué en atelier.

NOTE

Ces dispositions sont destinées à éviter de diminuer la durabilité de la fenêtre ou ses caractéristiques.

5.1  Prescriptions selon les types de mise en oeuvre

La traverse haute du dormant n'est pas conçue pour reprendre la charge du doublage intérieur, ni celle de l'isolation par l'extérieur et de son revêtement.

5.1.1  Pose avec calfeutrement en applique intérieure

La zone du dormant, ou de la fourrure d'épaisseur, venant en applique sur le gros oeuvre (ou sur la feuillure ménagée ou sur la feuillure rapportée) doit présenter une surface plane de 28 mm au minimum de largeur afin d'une part, de pouvoir réaliser le calfeutrement et d'autre part d'absorber les tolérances du gros oeuvre indiquées en Annexe B.

Lors de la pose, le recouvrement minimal du dormant sur le gros oeuvre doit être de 13 mm.

Figure 1  Prescriptions lors d'une pose avec calfeutrement en applique intérieure

5.1.2  Pose avec calfeutrement en tunnel ou entre tableaux

La zone du dormant en vis-à-vis des tableaux de la baie sur laquelle sera exécuté le calfeutrement doit présenter une surface plane permettant la réalisation de ce calfeutrement dans les conditions indiquées en 5.9.

La réalisation du calfeutrement et en particulier sa largeur maximale en oeuvre doit être conforme au 5.9.2.3.

Dans le cas de pose au nu extérieur avec calfeutrement en tunnel :

  • si la fenêtre est posée sans débordement extérieur par rapport au nu extérieur du mur, le joint supérieur entre gros oeuvre et traverse haute de la fenêtre doit être protégé par un habillage, par exemple larmier ;

  • si la fenêtre est posée avec débordement extérieur par rapport au nu extérieur du mur, le joint supérieur entre gros oeuvre et traverse haute de la fenêtre doit être protégé par un habillage, par exemple larmier, avec retombée de cette protection sur au moins 100 mm sur les montants. Il est aussi possible de respecter les préconisations du 5.1.6 ;

  • si la fenêtre est posée en retrait d'au moins 80 mm par rapport au nu extérieur du mur, ou si en sous face du linteau un dispositif empêchant la progression de l'eau sous cette sous face est présent, par exemple goutte d'eau, la protection du calfeutrement n'est pas nécessaire.

Dans le cas d'un habillage, celui-ci doit être étanche à l'eau de pluie. En partie basse, l'appui doit permettre l'évacuation des eaux d'infiltration éventuelles et de condensation. Il ne doit pas y avoir possibilité de stagnation d'eau au droit des calfeutrements et particulièrement de celui situé en traverse basse. (Voir exemples de mise en oeuvre en Annexe F).

La bavette doit répondre aux spécifications du 5.1.7.

5.1.3  Traverse basse recouvrant le rejingot

La sous face de la traverse basse des dormants ou pièces d'appui doit présenter une surface plane ou éventuellement cannelée pour le bois, permettant d'assurer dans de bonnes conditions le dimensionnement, la compression et/ou l'adhésion de la garniture d'étanchéité.

Le rejingot doit avoir les dimensions minimales indiquées en Annexe B.

NOTE 1

La norme NF P 98-052 prescrit, pour les appuis préfabriqués en béton, des dimensions minimales.

NOTE 2

Le rejingot peut être soit aligné soit déporté.

Dans le cas d'un rejingot aligné sur les tableaux et sans la présence de feuillures verticales sur ces mêmes tableaux, comme indiqué dans le NF DTU 20.1, la pose avec traverse basse recouvrant le rejingot nécessite une reconstitution d'appui afin d'assurer la continuité du calfeutrement de la fenêtre dans les angles bas. Cette reconstitution d'appui devra respecter les dispositions du 5.1.5.

NOTE 3

Cette cornière permet également le réglage horizontal de la fenêtre et de maîtriser les tolérances du support.

NOTE 4

Il existe des fenêtres conçues pour obtenir la continuité du calfeutrement sans nécessité de reconstitution d'appui. Celles-ci bénéficient d'une procédure d'évaluation justifiant sa continuité.

Les extrémités de la traverse basse doivent être conçues afin de pouvoir réaliser une étanchéité entre celles-ci et les tableaux.

Par rapport au rejingot, hors du cas des portes avec calfeutrement effectué par mastic élastomère, le dispositif d'arrêt des ruissellements d'eau de pluie (becquet, bavette, goutte d'eau, etc.) doit se situer à un niveau inférieur ou au plus égal au bord supérieur du calfeutrement, selon figures 2. De plus, il doit être dégagé de ce rejingot d'au moins :

  • 10 mm verticalement ;

  • 15 mm horizontalement.

Voir exemples de positionnement des traverses basses et de la protection du calfeutrement en figures 2 et 3.

Figure 2  Calfeutrement de la traverse basse recouvrant le rejingot

Figure 3  Calfeutrement de la traverse basse recouvrant le rejingot

Dans le cas des portes avec seuils, si le calfeutrement du seuil est effectué par mastic élastomère, ce seuil peut être placé à l'aplomb du rejingot, selon figure 4. Ce seuil, ne doit en aucun cas être en retrait par rapport au rejingot, avec possibilité de rétention d'eau sur celui-ci. Dans ce cas, l'utilisation de mousses imprégnées peut être envisagée si le cahier des charges de cette mousse, le permet.

Figure 4  Calfeutrement du seuil des portes extérieures

Différents exemples de mise en oeuvre dans ce cas de pose avec traverse basse recouvrant le rejingot sont donnés en Annexe C

5.1.4  Traverse basse en applique intérieure sur ou sans rejingot

Ce cas de pose n'est pas applicable aux portes extérieures.

Dans le cas d'un rejingot celui-ci doit avoir les dimensions minimales indiquées en Annexe B. Dans le cas contraire il est considéré qu'il n'y a pas de rejingot.

Dans tous ces cas de pose une bavette répondant aux spécifications du 5.1.7est nécessaire :

  • dans le cas d'un rejingot cette bavette doit recouvrir tout le rejingot ;

  • en l'absence de rejingot cette bavette doit recouvrir l'ensemble du mur, excepté si la pente vers l'extérieur de la partie basse de la baie est supérieure à 35 %.

Le nez de la bavette doit être dégagé du rejingot ou du mur, d'au moins :

  • 10 mm verticalement ;

  • 15 mm horizontalement.

Figure 5  Traverse basse en applique intérieure sur ou sans rejingot

Différents exemples de mise en oeuvre dans ce cas de pose avec traverse basse en applique intérieure sur le rejingot ou sur le gros oeuvre sont donnés en Annexe D.

5.1.5  Traverse basse en appui sur reconstruction d'appui

Ce cas de pose n'est pas applicable aux portes extérieures.

L'appui reconstitué doit être continu sur toute la largeur de la baie et doit dépasser de part et d'autre de celle-ci d'au moins 40 mm. Il doit être directement fixé et calfeutré au gros oeuvre.

La surface horizontale de cet appui reconstitué doit se situer :

  • dans le cas d'une bavette recouvrant totalement le mur, au moins 5 mm au-dessus du niveau d'appui de la baie ;

  • dans le cas d'une bavette recouvrant le rejingot, au moins au niveau du dessus du rejingot.

NOTE

Cette reconstitution d'appui est généralement réalisée par un élément métallique, tube ou tôle pliée dont le traitement de surface doit répondre à la norme NF P 24-351.

Dans tous ces cas de pose, une bavette répondant au 5.1.7est nécessaire dans les mêmes conditions qu'en 5.1.4.

Différents exemples de mise en oeuvre dans ce cas de pose avec traverse basse en appui sur reconstitution d'appui sont donnés en Annexe E.

5.1.6  Pose avec calfeutrement en applique extérieure

En traverse haute de la menuiserie, du fait de l'écoulement d'eau de pluie provenant de la zone supérieure, un dispositif de renvoi vers l'extérieur des écoulements d'eau est nécessaire. Les drainages doivent être conçus et réalisés afin que l'eau ne puisse stagner sur des éléments non prévus pour le supporter (calfeutrements ou garnitures d'étanchéité à l'horizontale et produits réalisés en matériaux corrodables par nature, etc.).

Dans ce cas de pose soit la fenêtre est calfeutrée directement en applique extérieure soit elle est insérée dans un pré cadre lui-même calfeutré en applique extérieure.

Si le calfeutrement principal est effectué par mastic sur fond de joint ou par mousse imprégnée selon les spécifications indiquées en 5.9.2ou 5.9.3, celui-ci doit être complété au niveau de la traverse haute par un calfeutrement complémentaire par membrane d'étanchéité selon les spécifications indiquées en 5.9.4. Ce calfeutrement complémentaire doit être réalisé soit sur toute la longueur de la traverse haute avec retombée de celui-ci sur les montants sur 100 mm minimum soit en dépassant de part et d'autres de 100 mm au moins.

Si le calfeutrement principal est effectué par une membrane d'étanchéité selon les spécifications indiquées en 5.9.4il doit de même être complété par un calfeutrement complémentaire dans les mêmes conditions.

Dans le cas d'un calfeutrement protégé par un pare-pluie, la largeur maximale du joint entre fenêtre et support est de 30 mm.

Si le calfeutrement principal est effectué sur une feuillure dans le mur ou rapportée, et que la pose de la fenêtre est sans débordement par rapport au nu extérieur du mur, le joint supérieur doit être protégé comme en 5.1.2.

Différents exemples de mise en oeuvre dans ce cas de pose en applique extérieure sont donnés en Annexe F.

5.1.7  Bavette rapportées sur la traverse basse de la menuiserie

Dans tous les cas d'utilisation d'une bavette rapportée sur la traverse basse du dormant de la menuiserie, celle-ci doit :

  • être en pente vers l'extérieur d'au moins 3 % ;

  • être indépendante et démontable, si cela est nécessaire pour la pose de la fenêtre, en particulier pour la réalisation des calfeutrements ; dans ce cas, la bavette doit être posée juste après la réalisation du calfeutrement ;

  • permettre l'étanchéité à l'eau entre bavette et traverse basse du dormant ;

  • ne pas perturber l'évacuation des eaux de drainage de la fenêtre. La partie supérieure d'une bavette doit donc se situer au moins à 2 mm sous la partie basse des trous d'évacuation des eaux de drainage ;

  • être ventilée en sous face afin de limiter les condensations sur le gros oeuvre ;

  • comporter à ses extrémités des bouchons si elle est tubulaire, ou des joues ou relevés afin de pouvoir réaliser au droit de ceux-ci une garniture d'étanchéité (située entre bavette et gros oeuvre). Cette garniture d'étanchéité côté gros oeuvre ne doit pas être réalisée sur un revêtement, tel un enduit, qui ne serait pas lui-même étanche à l'eau. Il est donc nécessaire d'aller rechercher un support étanche.

    NOTE 1

    En travaux neufs il est donc généralement préférable de poser la bavette avant la réalisation de l'enduit.

  • Être suffisamment rigide et être fixée :

    • Au châssis par fixation mécanique (visserie traversante ou clipage selon préconisation du concepteur) ;

    • Au gros oeuvre par fixation mécanique, lorsque la bavette recouvre l'appui.

Cette ou ces fixations ne doivent pas dégrader l'étanchéité à l'eau de la bavette vis-à-vis du rejingot ou du mur.

NOTE 2

Une fixation par des pattes situées sous la bavette et venant maintenir le nez de celle-ci est souvent une bonne solution permettant d'assurer à la fois fixation, étanchéité et ventilation.

Dans le cas d'une bavette rapportée en traverse basse d'une porte ou d'une porte-fenêtre cette bavette doit être suffisamment rigide, fixée et étanchée pour supporter le passage des piétons sans provoquer de désordre.

5.1.8  Fenêtres mises en oeuvre avec une inclinaison

Les fenêtres mises en oeuvre avec une inclinaison, tant vers l'intérieur, que vers l'extérieur, même n'excédant pas 15° par rapport à la verticale, demandent des conceptions spécifiques pour une telle mise en oeuvre.

Les justifications des performances de ces fenêtres, en particulier vis-à-vis de l'étanchéité à l'eau, doivent tenir compte de cette inclinaison.

Les fenêtres posées avec une inclinaison vers l'intérieur doivent avoir une conception des drainages et des gardes à l'eau tant des ouvrants que des dormants adaptée à ces inclinaisons.

Pour les fenêtres posées avec de telles inclinaisons tant vers l'extérieur que vers l'intérieur, les manoeuvres et les efforts engendrés par celles-ci doivent être spécifiquement adaptés.

NOTE

Une fenêtre conçue pour être posée verticalement ne peut pas généralement être mise en oeuvre avec de telles inclinaisons, pourtant limitées à 15° par rapport à la verticale.

5.1.9  Reconstitution de feuillure par éléments rapporté

En cas de reconstitution de feuillure, les exigences qui s'appliquent à l'élément utilisé sont, comme pour les fourrures d'épaisseur, identiques à celles du dormant, avec la contrainte supplémentaire de l'assemblage sur chantier.

La durabilité des matériaux est celle prévue par le NF DTU 36.5 P1-2(CGM).

Les exigences pour la fixation sur le support sont les mêmes que pour celle du dormant dans le gros oeuvre.

Le calfeutrement avec le support sera réalisé dans les mêmes conditions que celles prévues en 5.9. En particulier, les extrémités doivent être calfeutrées avec l'élément constituant la reconstitution de feuillure et le support. En cas d'utilisation de profilés tubulaires pour la reconstitution de feuillure, ceux-ci doivent comporter un dispositif d'obturation des tubulures et ainsi permettre la réalisation du calfeutrement dans de bonnes conditions.

5.2  Calage et fixations, généralités

Le poids propre de la fenêtre est reporté sur le gros oeuvre par l'intermédiaire de cales d'assise située en sous face de la traverse basse et en particulier au voisinage des montants, en conformité avec le 5.8. Les fixations de la fenêtre doivent transmettre au gros oeuvre les efforts appliqués à celles-ci résultant des actions du vent, de celles occasionnées par la manoeuvre des vantaux ou des sollicitations tels que prévus dans le NF DTU 36.5 P1-2(CGM) et cela sans altération ni de la fenêtre ni de son étanchéité périphérique.

Pour toutes les fenêtres, une fois mises en oeuvre, la traverse basse dormante sous ouvrant et son éventuelle tablette, chaque cale et chaque fixation de celle-ci doit pouvoir supporter une charge additionnelle ponctuelle de 100 daN sans provoquer d'altération ni à la fenêtre ni au doublage ni à son étanchéité périphérique, ni au vitrage éventuellement placé sous celui-ci.

Les fixations, leurs emplacements sur les dormants et leurs conditions de mise en oeuvre, doivent respecter les spécifications du concepteur de la fenêtre et du cahier des charges des fixations.

Aucun percement total traversant vertical des traverses basses ou des seuils ne doit être effectué en particulier pour le passage des fixations.

Cependant un percement de ces traverses basses ou seuils pour fixation n'est admis que s'il est situé en partie arrière, hors d'une zone susceptible de recevoir des eaux de drainage ou d'infiltration (voir figure 6).

L'efficacité des fixations ne doit pas être altérée sous l'effet de vibrations normalement prévisibles. Les fixations ne doivent pas entraîner de déformation supérieure à 1 mm de l'élément fixé.

Figure 6  Fixations admises en traverse basse

Le calage et les fixations des fenêtres avec des exigences particulières sont traités en 5.12et 5.13.

5.3  Principaux types de fixation

Les fixations doivent respecter les exigences environnementales et de résistance à la corrosion en vigueur, telles que décrites dans le NF DTU 36.5 P1-2(CGM).

On distingue principalement deux types de fixation.

5.3.1  Fixations par l'intermédiaire de pattes de liaison ou brides ou pattes à scellement

La résistance admissible des pattes de liaison en tenant compte de l'emplacement de leur fixation, doit être au moins égale à la charge maximale estimée supportée en oeuvre.

NOTE

L'Annexe G du présent document propose une méthode de détermination de la résistance admissible de ces pattes et un principe de calcul de la charge maximale estimée supportée en oeuvre.

Pour la fixation de ces pattes de liaison avec la fenêtre ainsi que sur la structure porteuse, sans rondelle appropriée, les vis à tête fraisée sont exclues pour les trous oblongs.

La fixation avec la fenêtre peut se faire :

  • soit en direct sur la fenêtre, sans compromettre ni son fonctionnement ni son étanchéité, à travers des trous pré-percés dans les pattes ;

  • soit par serrage de la patte avec un clameau positionné dans une gorge des profilés de dormant. Le clameau peut être remplacé par des griffes obtenues lors de la fabrication de la patte.

La fixation avec la structure porteuse (support) se fait généralement par vis dont la spécificité selon le type de support est indiquée ci-après. Ces vis doivent être soit à tête large, soit avec une rondelle sous la tête. La largeur d'appui de la tête de vis ou de la rondelle sous tête, de part et d'autre de la lumière de la patte, doit être au moins de 1,5 mm. Voir figure G.3en annexe G.

5.3.2  Fixations directes par vis

La pose peut se faire, selon le type de support tel qu'indiqué ci-après, par vis spécifique sans cheville (par vis avec chevilles plastiques ou métalliques), par vissage sur cornières ponctuelles ou pré cadre, ou par vis avec vérins.

5.3.3  Autres types de fixation

La fixation des dormants sur un quelconque support par collage ou par injection de mousse ne permet pas de satisfaire aux exigences décrites et d'en assurer la pérennité.

Les fixations par pointes ne sont pas admises. Les fixations par chevilles à frapper ne sont admises que dans les limites indiquées en 5.4.7.

5.4  Fixations sur maçonnerie ou béton

Les fixations sur maçonnerie à isolation repartie (par exemple, béton cellulaire ou terre cuite type monomur) sont traitées en 5.4.6.

5.4.1  Fixations par l'intermédiaire de pattes de liaisons

La distance de l'axe de la fixation à l'arête du support, quand il s'agit de béton ou de maçonnerie d'éléments pleins non poreux, est au moins de 60 mm, sauf justification particulière, préconisation du fabricant ou prescription d'un cahier des charges. La longueur de perçage est supérieure à la profondeur d'ancrage selon les préconisations du concepteur des chevilles.

Cette distance peut être réduite jusqu'à 35 mm, dans le cas des seuils sur rejingot, hors chevilles métalliques à expansion (voir figure 7).

Figure 7  Position de la patte de fixation dans le cas d'un seuil sur rejingot

En dehors du cas des pattes à scellement, la fixation des pattes sur béton ou maçonnerie s'effectue :

  • soit par des ensembles vis/chevilles conformément au 5.4.3ou 5.4.4. Elles doivent être adaptées à la maçonnerie concernée (éléments pleins ou creux). Les vis doivent avoir un diamètre minimal de 6 mm. La résistance admissible des ensembles vis/chevilles selon le type de maçonnerie est celle figurant au cahier des charges d'emploi les concernant ;

  • soit par des vis spécifiques sans chevilles conformément au 5.4.2. Ces vis doivent répondre aux spécifications du NF DTU 36.5 P1-2(CGM).

5.4.2  Fixations avec vis spécifiques sans chevilles

Supports admissibles :

  • béton excepté le béton composé de granulats non concassé.

    NOTE

    Le béton composé de granulats non concassé risque de faire dévier le foret lors du perçage.

  • blocs pleins en béton ;

  • briques pleines, perforées ou creuses de terre cuite avec vissage sur au moins deux parois ;

  • pierres naturelles ;

  • agglomérés de chaux — mâchefer ;

  • béton cellulaire autoclavé ; utilisation de vis spécifiques à ce support, conformément au NF DTU 36.1 P1-2 (CGM).

On utilise des vis spéciales filetées ne nécessitant pas l'utilisation d'une cheville. Elles doivent être adaptées au support. Ces vis doivent répondre aux spécifications du NF DTU 36.5 P1-2(CGM). Les dormants sont pré-percés selon les spécifications du fabricant de vis.

Le perçage dans la maçonnerie est pratiqué au travers des dormants pré-percés avec des forets spécifiques au système. Il doit être réalisé avec une profondeur supérieure de 10 mm à celle du vissage prévu. Cette dernière, ainsi que le diamètre de perçage sont indiqués dans les spécifications techniques du fabricant selon la nature du gros oeuvre. Dans le cas de briques creuses ou de béton cellulaire, le perçage doit se faire par rotation sans percussion et à travers au moins deux parois. Cette fixation n'est pas admise dans les blocs creux de béton. La distance de l'axe de fixation à l'arête du support de même que la profondeur d'ancrage en fonction du type de support doivent respecter les préconisations du fournisseur.

Le calage n'est pas nécessaire à condition de :

  • maintenir temporairement le dormant à l'écartement souhaité (cale biaise et serre-joints spéciaux) ;

  • visser la fixation jusqu'à ce que la tête de vis vienne en contact avec le dormant sans déformer celui-ci.

La résistance admissible des vis est celle donnée dans le cahier des charges du fabricant.

5.4.3  Fixation avec des chevilles métalliques

L'ensemble est composé d'une douille en tôle galvanisée ou électrozinguée, d'une vis au pas métrique et d'un cône clipsé sur la douille. La mise en oeuvre est effectuée comme précédemment. Ces fixations sont à utiliser exclusivement sur des supports béton plein ou matériaux durs. De part sa conception, cette cheville ne doit pas déformer le dormant.

5.4.4  Fixation avec des chevilles plastiques ou chimiques

Il convient de respecter les préconisations des fabricants de chevilles ou les cahiers des charges validés des fournisseurs de fixations.

5.4.5  Pose avec précadre ou sur cornières ponctuelles

Un précadre ou des tronçons de cornière en acier (épaisseur minimum 2 mm) sont disposés, calés et fixés dans la feuillure en maçonnerie au moyen de chevilles. Le dormant est fixé à ce précadre ou à ces cornières par auto-perçage.

La protection anticorrosion de ces éléments métalliques doit être conforme à la norme NF P 24-351.

Figure 8  Pose sur cornière ponctuelle

5.4.6  Fixation sur maçonnerie à isolation repartie

5.4.6.1  Fixation sur béton cellulaire

La fixation sur béton cellulaire nécessite l'utilisation de fixations spéciales adaptées à ce type de support, selon cahier des charges des fixations, en conformité avec la NF DTU 36.5 P1-2(CGM).

5.4.6.2  Fixation sur brique de terre cuite à isolation repartie type « monomur »

Les spécifications des fixations doivent être validées selon le NF DTU 36.5 P 1-2(CGM).

Une fixation par vis spécifique, sans cheville, en fixation en applique intérieure au mur, est proscrite.

Le seul type de mise en oeuvre visé par le présent document est une pose avec traverse basse recouvrant le rejingot.

Lorsqu'une feuillure est prescrite, la réalisation de celle-ci ne relève pas du présent document.

NOTE 1

La réalisation de tableaux de baie présentant une feuillue relève du NF DTU 20.1et du marché de travaux afférant.

NOTE 2

Une annexe informative J donne quelques dispositions susceptibles d'être validées dans les cas courants.

5.4.7  Fixations par chevilles à frapper

L'utilisation de chevilles à frapper n'est admissible que dans les départements d'Outre-mer (DOM) et lorsqu'elles sont sollicitées uniquement en cisaillement, en particulier dans le cas d'une fixation en tableau.

5.5  Fixations sur supports bois

L'axe de la fixation ne doit pas être à moins de 15 mm de la rive du support bois la plus proche.

5.5.1  Fixations par l'intermédiaire de pattes de liaisons

La fixation des pattes de liaison sur le support bois doit être assurée par des vis de diamètre au moins égal à 5 mm et dont le filetage est adapté.

5.5.2  Fixations directes par vis

5.5.2.1  Pose sans vérins ni calage

Dans le cas de fixation directe par vis sans calage, ces vis doivent répondre aux spécifications du NF DTU 36.5 P1-2(CGM). Le diamètre des vis doit être d'au moins 6 mm, le diamètre des têtes de vis doit être d'au moins 8 mm et le dessous des têtes doit être plat.

La charge reprise par chaque vis (Cmoy tel que défini en Annexe G.2) doit être au maximum de 20 daN. Le calage n'est plus nécessaire si la fenêtre étant réglée latéralement, le dormant est maintenu lors du vissage par un calage temporaire.

5.5.2.2  Pose avec vérins ou calage et vissage

Le vissage est effectué à travers le dormant, le calage au droit de la fixation est assuré par des cales ou par des vérins fixés sur le dormant qui permettent le réglage du calage sans avoir besoin d'un accès direct au joint entre le dormant et le support bois.

Les vis doivent avoir :

  • un diamètre supérieur ou égal à 5 mm ;

  • une tête plate dans le cas de fixation frontale.

Sauf spécifications particulières, dans une fixation frontale, les têtes de vis seront cachées par exemple par un clip continu ou par des bouchons ponctuels collés.

La conception du vérin et de la vis ainsi que la pose de ceux-ci sur le dormant choisi doivent permettre d'assurer une fixation et un calage conformes (éviter les jeux importants, les possibilités de porte-à-faux, les fixations de corps de vérin par clipage.

Pour les vérins il est obligatoire que :

  • le corps du vérin fasse entretoise dans la chambre éventuelle du profilé ;

  • la tête de la vis traversante vienne s'appuyer sur le corps du vérin ;

  • le diamètre de la vis soit adapté à l'alésage du vérin (jeu minimum) ;

  • il est impératif que le corps du vérin soit vissé ou glissé dans une gorge du profilé ou simplement clipé ;

  • le vérin ne doit pas être en porte-à-faux.

NOTE

Afin de répondre à ces différentes prescriptions il est recommandé d'utiliser le vérin préconisé par le fournisseur de la fenêtre.

5.6  Fixation sur support métallique

Tout en respectant le cahier des charges des fabricants de vis, la fixation doit être assurée :

  • soit au moyen de vis auto-perceuses dont le diamètre minimal est de 4,8 mm ;

  • soit par vissage de vis à métaux dans des trous taraudés ou non taraudés avec écrous ou de vis auto-taraudeuses ;

  • soit au moyen de goujons filetés soudés sur l'ossature ;

  • soit par soudure ponctuelle en respectant la NF P 24-351vis-à-vis des traitements de surface.

5.7  Emplacement des fixations

Les fixations sont disposées en priorité au voisinage (à une distance maximale de 100 mm) des axes de rotation, des points de condamnation des ouvrants sur le dormant, des cales de vitrage dans le cas des châssis fixes et au voisinage des meneaux et traverses.

La distance maximale entre deux fixations est de 0,80 m.

Sur les montants la distance entre fixation et bord du fond de feuillure d'un angle du dormant est au maximum de 0,25 m. Pour les fenêtres PVC, voir 5.11.2.

L'immobilisation de la pièce d'appui et du seuil est obligatoire pour les fenêtres de plus de 0,90 m de largeur mesurée entre dormants.

Sauf prescription particulière du concepteur, dans le cas d'un bloc-baie, si le coffre possède une console intermédiaire la fixation se fera par celle-ci. Sinon la fixation aux extrémités de la traverse supérieure sera doublée.

Les fixations doivent se situer sur le dormant des menuiseries. On ne peut pas fixer le châssis au gros oeuvre par l'intermédiaire des fourrures ou tapées. Par contre ces fourrures ou tapées peuvent être fixées sur ces pattes ou avoir des fixations particulières.

Dans le cas des baies situées dans des murs avec parois de doublage, les fixations doivent être réalisées entièrement sur le mur indépendamment du doublage.

Les fixations et pattes de liaison ne doivent pas interrompre les garnitures ni s'opposer à leur mise en place. En particulier, dans le cas de mastic extrudé à la pompe elles doivent permettre le lissage du cordon de mastic. Lorsque l'étanchéité est assurée par la compression de la garniture, les fixations doivent permettre d'assurer et de maintenir la compression requise.

5.8  Calage d'assise des fenêtres

Ce paragraphe ne concerne pas les portes extérieures.

Le calage est destiné à reporter sur le gros oeuvre le poids propre et les charges de service appliquées à la fenêtre.

Il permet d'assurer également le positionnement horizontal du châssis lors de la pose.

Les cales sont disposées au voisinage des extrémités des montants latéraux et intermédiaires.

Les cales ne doivent pas entraîner de discontinuité de l'étanchéité.

Pour le calage des fenêtres coulissantes voir 5.10.1 du présent document.

Pour les châssis pivotants, un calage d'assise sera réalisé au droit du pivot inférieur.

5.9  Calfeutrements

5.9.1  Dispositions générales

Il est prévu dans tous les cas, un calfeutrement entre gros oeuvre et dormant de la menuiserie en veillant à en assurer la continuité et en tenant compte des mouvements prévisibles entre fenêtres et gros oeuvre.

Le calfeutrement doit par sa nature même et quels que soient les matériaux mis en oeuvre, assurer l'étanchéité à l'air et à l'eau du joint « gros oeuvre — fenêtre » sur tout le périmètre de la fenêtre, une attention particulière étant apportée aux raccordements d'angles.

Les fenêtres ne seront mises en oeuvre quelle que soit la situation des ouvrages qu'avec un calfeutrement sec, à l'exception des quelques cas spécifiques prévus en 5.9.5.

Sauf justifications particulières les calfeutrements et en particulier ceux réalisés par mastics ne doivent pas être revêtus par une peinture, un produit d'imperméabilité ou un enduit.

NOTE

En effet le revêtement rapporté (peinture, produit d'imperméabilité, enduit, etc.) appliqué sur ce calfeutrement ne peut pas généralement accepter les mêmes déformations que celui-ci. Les différences de comportement mécanique et physico-chimique pourraient entraîner des pathologies. Il peut aussi se poser le problème de compatibilité chimique susceptible d'affecter la durabilité du calfeutrement.

Par contre, il est possible, pour des raisons purement esthétiques d'appliquer un mastic de finition sur le calfeutrement, en vérifiant la compatibilité des différents produits.

Il est nécessaire de vérifier que le produit de calfeutrement utilisé ne tâche pas la pierre naturelle.

La zone du support sur laquelle va venir s'appuyer le calfeutrement est supposée étanche à l'air et à l'eau. Elle doit permettre une largeur d'appui minimum de 13 mm, tout en respectant les tolérances de l'annexe B.

Dans le cas des enduits réalisés avant pose des fenêtres la réalisation des calfeutrements doit impérativement se faire sur le gros oeuvre.

Dans le cas d'habillages de tableaux de baies par pierre attachée, habillages extérieurs en brique, bardages rapportés, ETICS, etc., le plan d'étanchéité à l'eau et à l'air de la menuiserie extérieure doit être réalisé sur le gros oeuvre.

5.9.2  Calfeutrement par mastics extrudés

Sauf dispositions contraires du présent document le calfeutrement par mastic est réalisé selon le NF DTU 44.1.

Il est rappelé qu'un calfeutrement en solin, selon le NF DTU 44.1, est strictement réservé aux travaux de réhabilitation.

5.9.2.1  Réalisation des calfeutrements en appui

Dans le cas d'une mise en place du mastic avant mise en oeuvre de la fenêtre, le mastic est extrudé adossé à un fond de joint adhésif constituant coffrage, puis avant réticulation, écrasé lors de la mise en place de la fenêtre, avec :

  • hauteur minimale du cordon avant pose de la menuiserie : 13 mm ;

  • épaisseur minimale du cordon après pose de la menuiserie : 5 mm.

Dans le cas d'une mise en place du mastic après mise en oeuvre de la fenêtre, les dimensions des joints doivent permettre de respecter les spécifications du 5.9.2.3du présent document.

5.9.2.2  Réalisation des calfeutrements latéraux et supérieurs

Dans tous les cas ce calfeutrement doit être compatible avec le calfeutrement exécuté en appui.

Les dimensions des joints doivent permettre de respecter les spécifications du 5.9.2.3du présent document.

5.9.2.3  Dimensions en oeuvre des joints à calfeutrer avec du mastic

Dans le cas de la pose avec calfeutrement en tunnel :

  • si le joint mastic est directement exposé aux intempéries, sa largeur en oeuvre maximale est de 15 mm avec une utilisation des seuls mastics élastomères 25 E ;

  • si ce même joint mastic est protégé de la pluie et des agressions extérieures, par exemple par un habillage ou une bavette ou un enduit, la règle générale du tableau ci-dessus est applicable ;

  • si la géométrie du profil ou du gros oeuvre ne permet pas de respecter les règles de dimensionnement, une reconstitution de feuillure doit être réalisée (voir 5.1.9). Toutefois, les tolérances du gros oeuvre indiquées à l'annexe B doivent être respectées.

5.9.3  Calfeutrement par mousse imprégnée

Il s'agit de bandes de mousse imprégnée pré-comprimées ou non, imprégnées à base de butyle ou d'acrylique (bitume et cire exclus) répondant aux spécifications du NF DTU 36.5 P1-2(CGM).

L'utilisation d'une bande de mousse imprégnée pour un calfeutrement à l'air et à l'eau est compatible avec les supports suivants :

  • béton banché ;

  • pré cadre ;

  • en règle générale, tout support déclaré étanche.

La mise en oeuvre, en particulier, raccordement latéral et dans les angles de ce calfeutrement doit être en conformité avec le cahier des charges du produit utilisé.

5.9.3.1  Choix de la plage d'utilisation

La plage d'utilisation est l'intervalle de largeur du joint, à l'intérieur duquel la mousse imprégnée assure sa fonction d'étanchéité. Le choix de la plage d'utilisation pour une pose, avec calfeutrement en applique intérieur/extérieur ou en tunnel, doit tenir compte de la largeur effective du joint, ainsi que des tolérances de planéité du gros oeuvre et des tolérances de verticalité et d'horizontalité de la pose du dormant.

NOTE

Il est préférable d'utiliser la même référence de plage d'utilisation sur les quatre côtés.

5.9.3.2  Calfeutrement en appui

La compression de la mousse imprégnée ne devra pas exercer sur l'appui de la menuiserie, et/ou sa traverse basse en oeuvre une poussée conduisant à une déformation de celle-ci supérieure à 1 mm au centre.

Lorsque le calfeutrement latéral est réalisé avec un mastic, la bande de mousse imprégnée utilisée en étanchéité en appui doit remonter entre montant et tableau sur une hauteur minimale de 10 cm de façon à être raccordée au fond de joint.

Le raccordement de deux bandes de mousse ne doit jamais s'effectuer en appui.

5.9.3.3  Calfeutrement latéral et supérieur

Le dormant devra avoir, en oeuvre, une rigidité suffisante afin d'obtenir, sous la poussée de la bande de mousse imprégnée pré comprimée, une déformation entre fixations, inférieure à 1 mm.

5.9.3.4  Calfeutrement en tunnel

Dans le cas de pose en tunnel, la mousse imprégnée ne doit pas tourner dans les angles, les raccordements entre les bandes horizontales et verticales doivent être réalisés conformément au cahier des charges du fabricant. Le raccordement entre deux bandes ne doit jamais s'effectuer en appui.

5.9.4  Calfeutrement par membrane d'étanchéité

Lors de l'utilisation de ce type de calfeutrement il est important, en se référant au cahier des charges d'utilisation du produit, de tenir compte de la température, de la préparation des supports, des surfaces d'adhérence minimale, des recouvrements entre les membranes, des projections accidentelles, de la nécessité d'un primaire éventuel et du façonnage des soufflets qui permettent d'absorber les mouvements différentiels.

De plus les spécifications d'emploi sont les suivantes :

  • elles ne peuvent être utilisées qu'en présence d'une protection limitant les eaux de ruissellement ;

  • leur position en oeuvre ne doit en aucun cas, favoriser retenue ou stagnation d'eau ;

  • sauf justification particulière de la tenue aux UV, une membrane doit être à l'abri d'une exposition permanente aux UV ;

  • la largeur maximale des joints à calfeutrer est celle prescrite par le cahier des charges du produit utilisé.

NOTE

Il est possible afin de respecter cette largeur maximale d'utiliser un support métallique intermédiaire.

5.9.5  Calfeutrement humide renforcé

Le calfeutrement humide renforcé ne peut être utilisé que lors de travaux à l'identique de travaux anciens et lorsqu'un dressage du support n'est pas possible.

Après pose de la fenêtre et exécution d'un calfeutrement humide, il est procédé à la mise en place d'un cordon de mastic de type élastomère, dans une rainure de section permettant de respecter les dimensions définies en 5.9.2.3.

L'une des faces de cette rainure est constituée par le dormant.

Un fond de joint doit être disposé en fond de rainure.

La longueur de cheminement de l'eau doit être d'au moins 30 mm.

L'épaisseur de bourrage intérieure et extérieure doit être d'au moins 10 mm.

Figure 9  Calfeutrement humide renforcé

Il est aussi possible de poser des huisseries acier avec calfeutrement humide renforcé dans le cas où ces huisseries servent de coffrage pour du banché ou du maçonné.

5.9.6  Autres calfeutrements

Un calfeutrement entre gros oeuvre et dormant de la fenêtre par injection de mousse expansive ne permet pas de satisfaire aux exigences d'étanchéité décrites et d'en assurer la pérennité.

5.10  Dispositions particulières selon les types d'ouverture

5.10.1  Coulissantes

Pour les fenêtres et portes-fenêtres coulissantes l'appui et le calage de la traverse basse doivent intéresser toute la largeur (épaisseur) du dormant. Ce calage, cependant, ne doit pas empêcher la réalisation du calfeutrement.

NOTE 1

Souvent dans ce cas l'appui est continu.

NOTE 2

Pour que le calage intéresse toute la largeur du dormant, il doit reprendre les charges de chacun des rails.

La répartition des cales doit être suffisamment rapprochée pour que le poids des vantaux en toute position ajouté à la charge de 100 daN indiquée en 5.2 ne provoque pas d'altération ni à la fenêtre, ni à son fonctionnement, ni au doublage ni à son étanchéité périphérique. La flèche ou déversement du seuil entre deux cales successives sous cet effort, doit être limitée à 1 mm.

La distance libre entre les cales ne doit pas excéder 30 cm.

Il doit être prévu en traverse basse des cales au droit de l'emplacement des chariots lorsque la fenêtre, ou la porte-fenêtre est fermée.

Sur les montants des dormants des fenêtres et portes-fenêtres coulissantes, des appuis et cales intéressant toute la largeur (épaisseur) du dormant doivent être prévus au droit des butées entre ouvrant et dormant et au droit des verrouillages afin de reprendre tout effort dû au fonctionnement du coulissant.

Pour certaines conceptions de ces châssis, des dispositions d'étanchéité doivent être prises pour les fixations traversantes sur les montants, compte tenu du risque d'infiltration dans les chambres de profilés non drainés ou disposant d'un renfort métallique.

5.10.2  Coulissantes à galandage

NOTE 1

Une règle professionnelle, sous forme de fiche technique du SNFA, donne des spécifications particulières pour ce type de coulissantes.

Le dormant doit être assemblé en usine et donc livré sur chantier, assemblé.

NOTE 2

Cependant, certaines conceptions permettent un assemblage in situ (en particulier pour de très grands dormants difficilement transportables sur certains chantiers). Ces conceptions doivent bien spécifier les conditions à respecter pour que cet assemblage in situ soit parfaitement étanche et résistant. La procédure d'étanchéité in situ, doit être documentée par le concepteur du système.

Lors de la pose de la porte-fenêtre, le calfeutrement entre dormant et mur extérieur, y compris dans la zone de refoulement, doit être assuré tel qu'indiqué en 5.9.

La partie du mur intérieur dans l'emprise du dormant en vis-à-vis de la zone de refoulement, mur de galandage, ne fait pas partie de la porte-fenêtre. Sa réalisation n'est pas de la responsabilité de l'entreprise de pose de la porte-fenêtre. Cependant cette réalisation doit se faire en respectant les spécifications du concepteur de la porte-fenêtre.

NOTE 3

Par exemple le concepteur peut demander que lors de la réalisation du mur de galandage, s'il est en maçonnerie, la mise en place d'une protection empêche la chute de mortier ou débris divers sur les rails du dormant dans la zone de refoulement. De même il peut être demandé la mise en place dans ce mur de galandage d'une trappe de visite.

5.10.3  Portes-fenêtres et portes extérieures

Si le seuil est situé entre les montants du dormant et si ces montants sont tubulaires, l'extrémité basse de ces montants doit être bouchée afin de pouvoir réaliser la garniture d'étanchéité périphérique en ces pieds de montant.

Le gros oeuvre est dimensionné de telle manière qu'une garde à l'eau de 5 cm minimum soit réalisée entre le revêtement extérieur ou le fond du caniveau assurant l'écoulement de l'eau, et le seuil où doit être posée la pièce d'appui de la porte-fenêtre.

Pour les portes revendiquant une étanchéité à l'eau, le gros oeuvre est dimensionné de telle sorte qu'une garde à l'eau de 5 cm minimum soit réalisée entre le revêtement extérieur et le seuil de la porte.

Les dispositions du 5.1.3 pour les calfeutrements et leurs protections doivent être respectées.

NOTE 1

Un bon écoulement de l'eau sur toute la zone extérieure en vis-à-vis du seuil de la porte-fenêtre doit être assuré afin que même par forte pluie le niveau de l'eau sur cette zone ne puisse empêcher le bon drainage des eaux d'infiltrations de la pièce d'appui.

Figure 10  Disposition des seuils des portes et portes-fenêtres

Lorsque les seuils doivent répondre à un besoin d'accessibilité aux personnes handicapées, ces seuils doivent respecter les hauteurs maximales des ressauts imposées par la réglementation en vigueur.

NOTE 2

À la date de publication du présent document la réglementation comprend :

  • les Arrêtés du 1er août 2006 et du 30 novembre 2007 concernant les ERP ;

  • un Arrêté du 1er août 2006 et du 30 novembre 2007 concernant les bâtiments d'habitation.

Des exemples de mise en oeuvre seront donnés dans un guide de solutions, en préparation au CSTB à la date de publication du présent document.

5.10.4  Fenêtres ouvrant vers l'extérieur ou vers l'intérieur

Pour toute fenêtre ouvrant vers l'extérieur, hors porte-fenêtre ou porte, des limiteurs d'ouverture doivent être prévus de telle sorte que l'organe de manoeuvre soit au plus distant de 0,60 m du nu intérieur de la paroi située juste au-dessous de la fenêtre et pouvant de ce fait avoir une influence sur la distance de manoeuvre de celle-ci.

En cas d'équipement intérieur intégré à l'ouvrage tel que radiateur, tablette intérieure, il doit en être tenu compte pour la détermination du nu intérieur.

Pour toute fenêtre ouvrant vers l'extérieur, des limiteurs d'ouverture ou un arrêt doivent être prévus si, en l'absence de ceux-ci, les ouvrants sont susceptibles de venir battre contre une partie quelconque de la construction.

NOTE 1

Dans le cas d'une butée, il est préférable que la distance entre la butée et l'axe de pivotement soit supérieure ou égale au 2/3 de la largeur du vantail.

Dans toute zone pouvant recevoir du public et pour toute fenêtre ouvrant vers l'intérieur, venant battre sur un tableau ou un ébrasement, il doit être prévu un dispositif limitant l'ouverture.

NOTE 2

Hors des zones pouvant recevoir du public, il est conseillé pour toute fenêtre ouvrant vers l'intérieur, venant battre sur un tableau ou un ébrasement, de prévoir un dispositif limitant l'ouverture.

5.10.5  Châssis circulaires

Sur toute la zone du dormant situé en partie basse à plus ou moins 45° par rapport à l'axe vertical de la fenêtre, aucun percement total traversant pour le passage de fixation ne doit être effectué.

Dans le cas d'une obligation de bavette selon les paragraphes 5.1.4 et 5.1.5, celle-ci doit se situer en partie basse du châssis sur toute la zone située à plus ou moins 45° par rapport à l'axe vertical de la fenêtre.

5.10.6  Fenêtres en VEP (Vitrage Extérieur Parclosé)

Un dispositif placé, au moins sur deux côtés opposés du cadre, doit empêcher toute parclose de tomber lorsqu'il y a disparition accidentelle de la garniture du joint de vitrage extérieur.

NOTE

Diverses solutions peuvent exister, comme par exemple :

  • dispositif ponctuel : vis, rivet, cale latérale anti-déboîtement, pointes pour les parcloses bois ;

  • dispositif filant : profilé préformé, servant de cale anti-déboîtement, garniture d'étanchéité du vitrage avec pied dans une gorge, garniture d'étanchéité du vitrage réalisée par mastic.

5.11  Prescriptions complémentaires particulières selon le matériau de la fenêtre

En plus des prescriptions générales ci-dessus, les prescriptions complémentaires suivantes sont à respecter selon les matériaux constitutifs de la fenêtre.

5.11.1  Fenêtres en bois

Lors de la fixation avec percement du dormant, l'axe de la perforation doit être au moins à 15 mm des rives de ce dormant.

Pour les fenêtres bois dont la traverse haute du dormant est située à moins de 80 mm du nu extérieur de la paroi, un dispositif de rejet d'eau formant goutte d'eau à au moins 15 mm de cette traverse haute du dormant, doit être présent.

Dans le cas de menuiseries superposées, les calfeutrements des jonctions horizontales doivent être protégés par un profilé les recouvrant ou un dispositif de rejet d'eau formant goutte d'eau à au moins 15 mm.

Pour éviter l'apparition de condensation dans le bois, la finition appliquée sur la face intérieure doit être plus imperméable à la vapeur d'eau que la finition extérieure, cette caractéristique doit être assurée dans le temps.

NOTE

Les remises en peinture successives peuvent altérer cette caractéristique.

Dans tous les cas, la finition extérieure ne pourra être considérée indépendamment de la finition des faces internes. Il est impératif pour des menuiseries de mettre soit le même produit et le même nombre de couches en extérieur et en intérieur, soit de mettre en intérieur un produit plus imperméable à la vapeur d'eau que celui appliqué à l'extérieur.

Cependant, il pourra être parfois nécessaire de mettre le système le plus imperméable à la vapeur d'eau sur la face extérieure, par exemple en climat tropical.

5.11.2  Fenêtres en PVC

La fixation des pattes de liaison sur la fenêtre par vissage dans les profilés nécessite que le profilé de dormant dispose d'un renfort métallique ou qu'en l'absence de renfort les vis reprennent au moins deux parois PVC.

Dans le cas d'assemblages soudés, toute fixation doit être à une distance comprise entre 5 cm et 10 cm du bord du fond de feuillure.

Figure 11  Distance des fixations aux angles pour les fenêtres PVC

Pour les portes-fenêtres battantes de largeur supérieure à 1,40 m (cotes en tableau, si les vantaux sont verrouillés à l'aide de crémone avec sortie de tringles, la fixation disposée au voisinage de la gâche est doublée.

5.11.3  Fenêtres en aluminium RPT ou acier RPT

La conception des fixations et de l'environnement de la menuiserie ne doit pas entraîner la création de pont thermique par contact métallique direct.

NOTE 1

L'utilisation par exemple d'une cale d'une épaisseur de 5 mm en un matériau dont la conductibilité est inférieure à 0,4 W/(m.K) permet de répondre à cette exigence.

Sauf pour les coulissantes, les fixations peuvent se faire uniquement sur l'un des profilés constitutifs du dormant RPT. Cette disposition n'est cependant possible que si ce profilé est tubulaire et si les assemblages d'angles du dormant comportent un dispositif (équerres, blocs, plots, etc.) transmettant les efforts des traverses aux montants et réciproquement. De plus cette disposition n'est possible que si le poids de chaque ouvrant ne dépasse pas 130 daN.

NOTE 2

Cette disposition est généralement le cas d'une fenêtre posée en applique intérieure où les fixations se font sur le profilé extérieur constitutif du dormant RPT bien que les paumelles soient fixées sur le profilé intérieur.

La fixation à travers la coupure thermique est possible dans les cinq cas ci-après :

  • les vis utilisées à la fois de calage et de vissage indiquées en 5.5.2 ;

  • les vis sont placées à travers un avant-trou dans la coupure, et le serrage est réalisé sans déformation de la coupure thermique avec un système qui permet de répartir l'effort de serrage ponctuel sans créer de pont thermique (par exemple : vis tête large plate, rondelle, forme spécifique de coupure renforcée, etc.) ;

  • les vis sont glissées dans un vérin, lui-même clipé dans la coupure thermique, comme indiqué en 5.5.2.2 ;

  • assemblage de fenêtres, les filets de la vis doivent venir se prendre dans au moins deux parois (exemple : deux barrettes ou une barrette plus plat) ;

  • la coupure est prévue pour recevoir une fixation (alvéole fermée).

Dans le cas des fenêtres en acier tout ragréage des traitements doit répondre aux spécifications de la norme NF P 24-351 et en particulier du paragraphe « Ragréage en atelier des traitements » de celle-ci.

Dans le cas de fourrures d'épaisseur ou tapées périphériques rapportées il y a nécessité d'avoir un assemblage mécanique (alvéovis, équerre d'angle intéressant toute la largeur de la tapée, etc.) entre les tapées verticales et horizontales.

L'étanchéité entre ces tapées doit être réalisée en atelier soit par une pièce d'étanchéité de forme adaptée, soit par mastic.

Dans le cas où la traverse basse recouvre le rejingot et que cette traverse basse n'est pas monolithique, la partie du profilé recouvrant le rejingot forme bavette et doit être tubulaire afin d'assurer une bonne étanchéité à la liaison avec les fourrures verticales.

Pour les fenêtres dont le ferrage est en traverse basse (par exemple soufflet), l'appui et le calage de la traverse basse doivent intéresser les deux demi-profilés tout en permettant la réalisation de l'étanchéité.

5.12  Liaisons entre différentes fenêtres

Des liaisons verticales ou horizontales entre deux fenêtres ne peuvent être réalisées que si par conception ces fenêtres ont été conçues avec ces liaisons verticales ou horizontales.

Un système de fenêtres en bande doit permettre la libre dilatation des éléments constitutifs tout en préservant l'étanchéité à l'air et à l'eau.

5.12.1  Liaisons verticales

La liaison verticale entre deux fenêtres juxtaposées horizontalement afin de constituer un assemblage, voire une bande horizontale de fenêtres doit répondre aux spécifications suivantes :

  • liaison mécanique obligatoire. Un emboîtement étant une liaison mécanique si la déformation du montant de liaison de l'un des châssis entraîne la même déformation du montant de liaison du châssis adjacent ;

  • les caractéristiques de résistance mécanique et particulièrement vis-à-vis du vent, tant pour les fenêtres elles-mêmes que pour les éléments de jonction, doivent avoir été calculées ou vérifiées par essais avec ces mêmes conditions aux appuis. Appuis haut et bas uniquement ;

  • la conception de la liaison doit avoir le niveau d'étanchéité à l'air et à l'eau prévu dans le FD DTU 36.5 P 3 ;

  • la réalisation de ces liaisons entre les différentes fenêtres ne peut se faire qu'en respectant strictement les différentes dispositions du concepteur (par exemple : fixations mécaniques, nombre, emplacement, nature et emplacement des garnitures d'étanchéité, équilibrage des pressions, drainages, etc.) et en particulier les dispositions concernant l'appui des bandes horizontales ;

  • l'appui, surtout pour les bandes horizontales de grandes longueurs doit tenir compte des dilatations de l'appui lui-même, en particulier à ses raccordements et à ses diverses fixations ainsi que l'étanchéité vis-à-vis des eaux de drainage ;

  • la justification des ancrages devra prendre en compte la concentration des efforts dans les angles des châssis, du fait du report de charge des montants.

5.12.2  Liaisons horizontales

La liaison horizontale entre deux fenêtres juxtaposées verticalement afin de constituer un assemblage, voire une bande verticale de fenêtres, doit répondre aux spécifications du 5.12.1 avec de plus :

  • aucun report de charges permanentes de la fenêtre supérieure à la fenêtre inférieure ;

  • la réalisation de ces liaisons entre les différentes fenêtres ne peut se faire qu'en respectant strictement les différentes dispositions du concepteur (par exemple : couvre joints, bavettes, nature et emplacement des garnitures d'étanchéité, liaisons mécaniques, etc.) et en particulier les dispositions concernant les appuis verticaux et les fixations des différentes fenêtres ;

  • l'étanchéité à l'eau entre les deux fenêtres superposées doit être protégée par un dispositif empêchant la progression de l'eau sur ce calfeutrement, par exemple goutte d'eau ;

  • le drainage des différentes fenêtres superposées doit se faire indépendamment, fenêtre par fenêtre ;

  • la flèche maximale due à des charges verticales, tel le poids propre de tout élément horizontal principal de l'ossature et en particulier la traverse basse, ne doit pas dépasser 1/500 de la portée ou 3 mm selon la valeur la plus petite ;

  • la justification des ancrages devra prendre en compte la concentration des efforts dans les angles des châssis, du fait du report de charge des traverses ;

  • la reprise du poids du vitrage d'un châssis ne pourra être réalisée sans la justification de la capacité de l'assemblage des montants du seul cadre intéressé.

5.13  Exigences particulières

La mise en oeuvre des fenêtres ayant des exigences particulières telles que résistance à l'effraction, anti-explosion, acoustique, sismique, etc., doit respecter toutes les spécifications précédentes du 5 mais de plus doivent aussi respecter les spécifications particulières du concepteur de cette fenêtre.

NOTE 1

Par exemple pour une fenêtre résistant à l'effraction il peut être demandé par le concepteur de cette fenêtre des fixations particulières en des points spécifiques. De même pour les fenêtres avec un isolement acoustique élevé il peut être demandé sur les calfeutrements ou sur les fourrures des traitements spécifiques.

NOTE 2

L'isolement d'un local vis-à-vis de l'extérieur ne dépend qu'en partie des performances des fenêtres. Il dépend également des parois opaques, liaisons, toitures, entrées d'air, calfeutrements, etc. La fourniture et la pose d'une fenêtre présentant des performances acoustiques annoncées par son fournisseur ou certifiées, ne constitue qu'un moyen participant à la performance acoustique d'ensemble du local et ne peut à elle seule garantir cette performance.

Si la fenêtre ou une partie de celle-ci, une fois posée, doit assurer la sécurité aux chutes des personnes, cet ouvrage devra répondre aux règles en vigueur.

NOTE 3

À la date de publication du présent document, les règles en vigueur sont les normes P 08-302 ainsi que le NF DTU 39. Le NF DTU 33.1 P1-1 donne sur cette question des informations utiles.

5.14  Habillages intérieurs et extérieurs

Les fenêtres peuvent recevoir les différents habillages intérieurs ou extérieurs. Les habillages extérieurs doivent être fixés mécaniquement, clipés ou collés pour supporter en particulier les actions du vent. Ces fixations doivent être réalisées suivant les spécifications du concepteur de la fenêtre. Une fixation uniquement par collage doit être effectuée dans le cadre d'une procédure validée par un organisme agréé. Dans le cas où ces habillages sont fixés sur les dormants des fenêtres il est nécessaire de s'assurer que ces fixations ne mettent pas en cause les caractéristiques et le bon fonctionnement de ces fenêtres.

5.15  Adaptation des fermetures

L'adaptation de fermetures sur les fenêtres (jalousies, persiennes, volets roulants, etc.) ne doit pas dégrader les performances ni la durabilité des fenêtres. En particulier ces fermetures ne doivent pas perturber l'écoulement des eaux de drainage de la fenêtre.

En ce qui concerne les fenêtres à équiper de volets roulants sur site, on devra s'assurer que la rigidité de la traverse dormante associée aux éléments du coffre satisfait aux critères de flèche prévus dans le FD DTU 36.5 P3.

Le calfeutrement mis en place doit respecter les dispositions générales prévues en 5.9.

5.16  Cas de mise en oeuvre avec isolation par l'extérieur

Il est très important de prévoir, dès la conception du projet, une bonne coordination entre la fenêtre et l'isolation par l'extérieur.

En général les fenêtres sont mises en oeuvre avant l'isolation par l'extérieur et donc sont posées selon l'ensemble des règles précédentes.

La mise en oeuvre de l'isolation par l'extérieur ne devra pas perturber le bon fonctionnement des fenêtres et en particulier son drainage par le positionnement des bavettes.