7 Exécution des ouvrages
7.1 Conditions de stockage des matériaux
Un stockage abrité sur chantier, en pile aérée, dégagée du sol et à l'abri des projections est nécessaire.
7.2 Protection aux intempéries
7.2.1 Généralités
L'étanchéité à l'eau est assurée de façon satisfaisante dans le cadre du domaine d'application du présent document et compte tenu des dispositions constructives qui y sont prescrites.
Dans le cas spécifique des structures en béton ou en maçonnerie, ces dispositions permettent de réaliser des murs de type III ou XIII définis au sens :
du Cahier du CSTB 1833 de mars 1983 en cas d'isolation thermique par l'extérieur ;
des NF DTU 20-1 et NF DTU 23-1 en cas d'isolation par l'intérieur.
Dans le cas d'ouvrages à structures bois, conformes au NF DTU 31-2, ces types de murs sont également applicables.
La mise en oeuvre d'un pare-pluie rigide en fibres de bois tel que défini dans le NF DTU 31.2 ne sera possible que lorsque le revêtement extérieur en bois ne présente aucun joint creux au niveau de tous les points singuliers de la façade (angles, périphérie des baies, ...) et correspond à un revêtement de type :
lames horizontales présentant un embrèvement en bout (lames assemblée par une rainure et une languette en bout de lame) ;
lames horizontales couvrant toute la longueur de la façade ;
bardeaux ;
panneaux de contreplaqué à joints verticaux garnis ou protégés par un couvre-joint.
7.2.2 Classe d'emploi selon le type d'ouvrage en lames ou en bardeaux
Le tableau du paragraphe 7.2.2 du FD P 20-651 (rappelé en annexe B du présent document) donne la classe d'emploi à retenir pour un ouvrage de bardage selon la massivité des lames ou des bardeaux, la conception de l'ouvrage (« drainante », « moyenne » et « piégeante ») et les conditions climatiques locales au sens du FD P 20- 651.
Les DPM définissent la massivité des lames ou des bardeaux et les conditions climatiques locales.
Le tableau 1 ci-dessous définit la conception au sens du FD P 20-651 des ouvrages de bardage décrits dans le présent document.
Tableau 1 Conception des ouvrages de bardage en lames ou en bardeaux (1/2)
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/tab_AGKJ_1_2.png)
Tableau 1 Conception des ouvrages de bardage en lames ou en bardeaux (2/2)
Une conception faisant appel à une pose à recouvrement des planches (voir paragraphe 7.6.2.3 Figure 16 et 17) implique une classification en conception drainante.
La conception au sens du FD P 20-651 des points singuliers, notamment les pièces non protégées en tête placées en linteau, en tableau, en appui de baie, etc., est décrite dans l'article 7.6.
7.2.3 Pare-pluie
La nécessité ou non d'un pare-pluie est précisée dans le NF DTU 31-2 pour les structures en ossature bois.
La mise en oeuvre du pare-pluie sur murs à ossature en bois est décrite dans le NF DTU 31.2.
Le pare-pluie doit assurer un recouvrement sur les dispositifs de fractionnement du revêtement extérieur (solins métalliques, ...).
Pour les structures en béton ou en maçonnerie enduite à l'intérieur ou à l'extérieur, le pare-pluie n'est pas nécessaire.
7.2.4 Lames d'air
La lame d'air est ménagée par des tasseaux disposés verticalement ou par un double tasseautage.
Elle est efficacement ventilée lorsque :
son épaisseur nominale est au moins égale à 20 mm ;
-
les entrées basses constituées par les trous de la grille anti-rongeurs et sorties hautes de ventilation sont de section suffisante :
50 cm2 /ml de largeur de bardage pour une hauteur au plus égale à 3 m ;
65 cm2 /ml de largeur de bardage pour une hauteur de 3 m à 6 m ;
80 cm2 /ml de largeur de bardage pour une hauteur de 6 m à 10 m ;
100 cm2 /ml de largeur de bardage pour une hauteur de 10 m à 18 m ;
120 cm2 /ml de largeur de bardage pour une hauteur de 18 m à 24 m ;
au-delà de 24 m un fractionnement de la lame d'air est nécessaire.
Les sorties de la lame d'air doivent être protégé en tête par couvertine ou débord de toiture formant goutte d'eau, ou appui de baie. Ce dispositif de protection doit assurer un recouvrement minimal en projection verticale de la tête du bardage d'au moins 30 mm.
7.3 Mise en oeuvre des pattes équerres sur murs en maçonnerie ou en béton
7.3.1 Disposition et répartition des pattes
Les pattes sont mises en position selon un alignement vertical parallèle à l'axe du chevron à poser et décalé de celui-ci d'une distance correspondant à la demi-largeur du chevron. La petite aile de la patte-équerre constitue l'appui à la structure porteuse. La grande aile constitue l'appui au chevron d'ossature.
Il est nécessaire de disposer les pattes en alternance de part et d'autre du chevron (Figure. 2), et d'en augmenter le nombre lorsque cette disposition n'est pas possible (cas des chevrons en rive de bâtiment ou arrêts d'ouvrage de bardage).
Figure 2 Disposition des pattes de fixation du chevron
Un nombre minimal de 3 pattes est à prévoir quel que soit la longueur du chevron (parties en allège notamment).
L'entraxe des pattes le long du chevron est, (compte tenu des charges dues au vent, de l'entraxe et de la section des chevrons), fonction de la résistance admissible à l'arrachement des fixations des pattes dans la structure porteuse considérée.
La valeur de l'entraxe est prise usuellement égale à 1,35 m (demi-hauteur d'étage).
Les pattes sont solidarisées à la structure porteuse par chevilles. Les chevilles doivent, en fonction de leur densité imposée par l'entraxe des chevrons et l'entraxe des pattes sur les chevrons, être choisies compte tenu des conditions d'exposition du chantier et de la résistance admissible à l'arrachement de la fixation dans la structure porteuse considérée.
Pour les supports existants, la détermination des caractéristiques mécaniques du support tel que l'aptitude à l'ancrage des chevilles, est réalisée selon les prescriptions du cahier CSTB n° 1661 V2.
7.3.2 Fixation des pattes sur la structure porteuse
Le logement de la cheville est normalement foré au milieu du trou oblong horizontal de l'aile d'appui de la patte.
En conséquence et pour tenir compte de l'effet de levier introduit par la forme de la patte, chaque cheville sera supposée devoir transmettre une charge double de celle appliquée à la fixation correspondante et résultante de l'action en dépression du vent extrême.
Dans le cas d'emploi de fixation avec chevilles métalliques, l'indessérabilité de l'assemblage devra être assurée (écrous spéciaux type Simmonds, rondelles élastiques type Grower, éventail, etc.).
7.4 Mise en oeuvre de l'isolant sur mur en maçonnerie enduite ou en béton
7.4.1 Disposition de l'isolant
L'isolant ne doit pas être comprimé à plus de 10 % de son épaisseur au droit des chevrons et à plus de 5 % au niveau des fixations.
L'isolant doit être posé sur la structure porteuse :
derrière les chevrons en une couche, ou ;
en deux couches successives, l'une derrière les chevrons, l'autre entre les chevrons, ou ;
entre les chevrons lorsque ceux-ci sont fixés contre la structure porteuse.
Les figures suivantes illustrent la pose de l'isolant :
-
sur la structure porteuse généralement derrière les chevrons (Figure 3) ;
Figure 3 Disposition de l'isolant derrière les chevrons
-
Entre les chevrons lorsque ceux-ci sont fixés directement à la structure porteuse (Figure 4) ;
Figure 4 Disposition de l'isolant entre chevrons
-
En deux lits successifs, l'un derrière les chevrons, l'autre entre les chevrons (Figure 5) ;
Figure 5 Disposition de l'isolant en deux lits, derrière et entre chevrons
-
Entre chevrons sur deux lits successifs croisés (Figure 6) ;
Figure 6 Disposition de l'isolant entre chevrons sur deux lits successifs croisés
7.4.2 Fixation de l'isolant sur la structure porteuse
7.4.2.1 Généralités
L'isolant est embroché sur des pattes de fixation des chevrons et fixé par des moyens propres à chaque type d'isolant. D'une façon générale et quel que soit l'isolant, les panneaux doivent être jointifs et en cas de deux couches superposées, les joints respectifs doivent être décalés.
Il ne doit pas être laissé d'espace d'air entre l'isolant et la structure porteuse.
7.4.2.2 Fixation des panneaux de laine minérale
Les panneaux sont posés horizontalement ou verticalement.
Dans le cas général (cf. Figure 7), ils sont embrochés sur les pattes de fixation des chevrons avant pose de l'ossature. Lorsque celle-ci assure en outre un maintien de l'isolant, une fixation au moins par panneau (0,60 × 1,35 m le plus souvent) suffit.
Dans le cas contraire (pas de maintien par l'ossature), prévoir au minimum 2 fixations par panneau, dont au moins une fixation traversante, s'il s'agit de chevilles- étoile, et une densité minimale de deux fixations par m2. Pour les éléments découpés, on peut admettre une seule fixation lorsque sa plus grande dimension n'excède pas 35 cm.
7.4.2.3 Fixation des panneaux de laine minérale à dérouler
En cas de pose à la verticale, prévoir au moins 1 fixation tous les 30 cm en partie haute avec un minimum de 2 et une densité minimale de deux fixations par m2 en partie courante. Les fixations traversantes sont disposées en quinconce ou dans l'axe vertical du panneau.
Figure 7 Exemples de fixation de l'isolant laine minérale
La fixation par « équerres à dents » ou par attaches « râteau » métalliques est possible si l'entraxe de chevrons est au plus égal à 0,60 m. L'entraxe entre « équerres à dents » fixées le long d'un même chevron est de 1,35 m au maximum.
Les « équerres à dents » sont disposées en quinconce travée par travée.
En cas de pose horizontale de la laine minérale, une fixation est mise en place en partie courante tous les 0,60 m maxi, c'est-à-dire une fixation tous les chevrons.
7.4.2.4 Fixation renforcée des isolants
En sites exposés ainsi que dans les zones d'actions locales majorées du vent telles que définies par les Règles « Neige et Vent 1965 » ou dans l'Eurocode 1, le nombre de fixations sera porté à 4 par panneau ou plaque et 1 tous les 0,5 mètre, pour les panneaux à dérouler de largeur maximale 0,60 m.
7.5 Etanchéité à l'eau
7.5.1 Maçonnerie/béton
Le bardage en bois contribue à la protection de la structure porteuse vis-à-vis des sollicitations climatiques.
7.5.2 Bâtiments à ossature en bois
Les revêtements extérieurs doivent réaliser une protection continue des éléments de structure en bois contre la pluie et le vent.
L'étanchéité à l'eau est réalisée du fait de la conception du joint entre éléments selon les dispositions décrites dans le présent document.
7.6 Bardages en lames et bardeaux
7.6.1 Ossature du bardage
L'ossature du bardage est constituée de :
soit de chevrons (cas d'une isolation par l'extérieur sur maçonnerie ou sur béton) ;
soit de tasseaux (cas des parois à ossature bois) ;
soit de deux lits croisés ;
premier lit constitué de chevrons et second lit perpendiculaire constitué de tasseaux ;
ou double tasseautage.
L'humidité des chevrons ou tasseaux, au moment de la mise en oeuvre doit être inférieure à 18 %.
La largeur vue minimale des tasseaux et des chevrons, au moment de leur mise oeuvre est supérieure au égale à 40 mm.
7.6.1.1 Mise en oeuvre des tasseaux sur parois à ossature bois
La pose des lames et bardeaux s'effectue sur tasseaux.
Ils peuvent être, selon la nature du revêtement, disposés verticalement ou en double tasseautage (voir Figures 8 et 9).
Figure 8 Bardage en pose verticale - Aménagement d'une lame d'air au dos du bardage par deux réseaux de tasseaux
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/fig_AGKJ_1_9.png)
Figure 9 Bardage en pose horizontale - Circulation d'air et ventilation derrière le bardage
Les tasseaux sont fixés sur les montants de l'ossature au travers du pare-pluie ou du panneau de fermeture du mur extérieur éventuel.
La fixation des tasseaux se fait par pointes ou agrafes.
La fixation par agrafes est limitée aux bâtiments R+1.
Les fixations des tasseaux doivent pénétrer d'au moins 30 mm dans les bois d'ossature.
L'espacement des fixations doit être au plus égal à 30 cm pour les tasseaux de 22 mm d'épaisseur posés verticalement au droit des montants de l'ossature de la paroi de mur, 40 cm pour les tasseaux de 22 mm posés perpendiculairement au premier réseau vertical de tasseau et 65 cm pour les tasseaux de 27 mm.
Les fixations doivent être disposées à une distance de 30 mm minimum de l'extrémité des tasseaux.
7.6.1.2 Mise en oeuvre des chevrons et tasseaux sur parois maçonnées ou en béton
7.6.1.2.1 Entraxe des chevrons
Selon la nature et l'épaisseur des lames, l'entraxe des chevrons est limité à 65 cm ou 40 cm (paragraphe 3.2.2.3 du CGM).
7.6.1.2.2 Fixation directe des chevrons
La cheville est mise en oeuvre au centre de la largeur du chevron.
Un nombre minimal de 3 chevilles est à prévoir quel que soit la longueur du chevron.
L'entraxe des chevilles le long du chevron est, (compte tenu des charges dues au vent, de l'entraxe et de la section des chevrons), fonction de la résistance admissible à l'arrachement de ces chevilles dans la structure porteuse considérée.
La valeur de l'entraxe est prise usuellement égale à 1,35 m (demi-hauteur d'étage).
Pour les supports existants, la détermination des caractéristiques mécaniques du support tel que l'aptitude à l'ancrage des chevilles, est réalisée selon les prescriptions du cahier CSTB n° 1661 V2.
7.6.1.2.3 Fixation des chevrons sur les pattes
Les chevrons sont normalement fixés sur l'aile correspondante de la patte à l'aide d'un tire-fond Ø 7 × 50 mm au travers du trou pré-percé central, simple ou oblong, de diamètre 8 mm minimal.
Le tire-fond doit être disposé dans le trou pré-percé, de façon à être le plus près possible de l'axe médian du flanc de chevron. En tout état de cause, l'axe du tire-fond doit se situer à au moins 3 Ø de l'arête du chevron la plus proche, et à au moins 6 Ø de l'arrêt en bout.
Cette fixation par tire-fond doit être complétée par au moins une vis de dimensions minimales Ø 3,5 × 40 mm dite de blocage, au travers d'un trou Ø 4 mm prévu à cette fin dans l'aile de la patte. Les vis dites de blocage ne doivent pas être disposées sur la même ligne que le tirefond pour limiter le fendage du bois.
En l'absence de tirefond central ou d'un trou permettant sa mise en oeuvre, il convient de fixer le chevron par au moins trois vis à bois de dimensions minimales Ø 3,5 × 40 mm au travers des trous de Ø 4 mm mini.
Les dispositions des vis et tirefonds entre eux et par rapport à la géométrie du chevron sont précisées dans la Figure 10.
Figure 10 Dispositions des vis et tirefonds
7.6.1.2.4 Raboutage des chevrons
Sur la hauteur d'une façade, le raboutage est possible de deux façons :
par chevauchement latéral sur 30 cm environ au moyen de deux tirefonds (Ø 7 mm minimum × 2 largeurs vues du chevron) ;
ou en ligne bout à bout en laissant un jeu d'au moins 2 cm entre extrémités des chevrons, chacune d'elles ayant sa fixation propre.
Ce raboutage peut être réalisé par deux éclisses latérales en contreplaqué CTB-X d'épaisseur 10 mm, clouées ou vissées sur les flancs des chevrons. Ces éclisses peuvent être en tôle d'acier d'épaisseur minimale 1 mm et être protégées par une galvanisation à chaud classe Z 275 vérifiée selon les spécifications de la norme NF A 36-321. Toute autre protection équivalente peut être employée.
On veillera, dans le cas de raboutage en ligne, par un calepinage préalable, à ce que les tasseaux horizontaux ne risquent pas de se trouver au droit d'un joint entre chevrons.
7.6.1.2.5 Planéité générale du réseau de chevrons
Le défaut de planéité générale (A) en tout point du réseau de chevrons doit être inférieur ou égal à 3 mm d'un chevron par rapport aux deux chevrons adjacents (Figure 11).
Figure 11 Tolérance de planéité du réseau de chevrons
7.6.1.2.6 Tasseautage horizontal sur chevrons
Dans le cas de deux lits croisés pour l'ossature, les tasseaux sont fixés sur les chevrons conformément au paragraphe 7.6.1.1.
7.6.1.2.7 Porte à faux des chevrons et tasseaux
Le porte-à-faux des chevrons et des tasseaux est limité à 10 cm maxi pour un entraxe de 65 cm et 15 cm maxi pour un entraxe de 40 cm.
7.6.2 Mise en oeuvre des lames de bardage
7.6.2.1 Généralités
L'épaisseur minimale des lames est de 15 mm quand elles sont destinées à des supports dont les entraxes n'excèdent pas 40 cm, sauf pour les lames de section trapézoïdale en western red-cedar et mélèze dont l'épaisseur peut être de 13 mm.
Pour les entraxesoeuvre des supports supérieurs à 40 cm et limités à 65 cm, l'épaisseur minimale est de 18 mm.
7.6.2.2 Humidité des lames
Au moment de la mise en oeuvre, l'humidité maximale d'un lot de lames pour bardage doit être de 17 % (feuillus) ou de 19 % (résineux).
Cette humidité est contrôlée conformément à la NF EN 13183-2 à l'aide d'un humidimètre à pointe étalonné.
En complément de cette règle générale, il y a lieu d'adapter systématiquement cette humidité en fonction des caractéristiques climatiques de la région concernée.
Il convient idéalement de mettre en oeuvre des bois dont l'humidité est la plus proche possible de l'humidité d'équilibre du site.
Cette démarche est par exemple très importante lorsque les bois sont intégrés dans des régions où en saison estivale ou dans des périodes très sèches, l'humidité d'équilibre du site peut engendrer une humidité du bois inférieure à 10 %.
Afin de maîtriser cet aspect, il faut utiliser les cartes (France métropolitaine et DOM) ci-après (Figures 12 et 13) en prenant en compte les écarts entre été et hiver ainsi que la moyenne annuelle pour chaque site.
L'humidité optimale = (H été ou saison sèche + H hiver ou saison humide) / 2.
L'humidité à cibler est le minimum entre l'humidité maximale admissible et l'humidité optimale.
Figure 12 Différences entre température et humidité entre été et hiver en France métropolitaine pour les bois exposés à l'extérieur et sous abri ventilé
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/fig_AGKJ_1_13.png)
Figure 13 Différences entre saison sèche et saison humide dans les DOM pour les bois exposés à l'extérieur et sous abri ventilé
7.6.2.3 Recouvrement ou emboîtement
Le recouvrement ou l'emboîtement à la mise en oeuvre est au minimum de 10 % de la largeur hors tout des lames si celle-ci est inférieure à 150 mm avec un minimum de 10 mm, et de 15 mm pour les lames de largeur entre 150 et 200 mm.
Pour les lames de bardage en bois lamellé-collé de largeur supérieure à 200 mm, le recouvrement est de 15 mm minimum.
Un jeu de compensation des variations dimensionnelles est intégré dans les lames ou mis en place lors de la pose.
Le recouvrement des planches avec couvre-joint est au moins de 10 % de la pièce la plus large avec un minimum de 10 mm.
Figure 14 Lames feuillurées en pose horizontale
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/fig_AGKJ_1_15.png)
Figure 15 Lames avec rainure et languette
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/fig_AGKJ_1_16.png)
Figure 16 Planches à recouvrement en pose horizontale
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/fig_AGKJ_1_17.png)
Figure 17 Planches à recouvrement en pose verticale
7.6.2.4 Fixation des lames de bardages
Les lames doivent être fixées à l'aide de fixations en acier inoxydable.
La pénétration de la fixation dans les supports est présentée dans les tableaux ci-dessous.
La pénétration des têtes de fixation dans le bois ne doit pas dépasser 1 mm.
L'utilisation de pointes montées sur fil métallique corrodable peut provoquer des coulures de rouille.
Pour les bâtiments au-delà de 6 mètres ou, du côté pignon, au-delà de R+1 + hauteur de pignon, les lames sans traitement de préservation avec aubier en contre-parement et duramen naturellement durable doivent respecter les prescriptions suivantes :
largeur exposée minimale de 60 mm et épaisseur minimale de 20 mm si l'entraxe des supports est de 40 cm maxi et épaisseur minimale de 22 mm si l'entraxe des supports est de 65 cm maxi ;
deux fixations en extrémité et sur appuis intermédiaires, la longueur de fixation étant ≥ 2,5 fois l'épaisseur de la lame. Les fixations sont posées en partie pleine des lames, hors chanfrein.
En l'absence d'un calcul spécifique pour l'ouvrage considéré, le tableau suivant précise les dimensions des pointes non lisses et vis utilisées pour les lames de bardage posées sur 3 appuis minimum. Il convient en particulier de respecter le diamètre de la tête minimal « dh » indiqué.
Tableau 2 Dimensions des pointes et vis pour fixation des lames de bardage
La catégorie de rugosité applicable au bâtiment est définie par les DPM.
Les valeurs de pression d'arrachement dues au vent et utilisées pour les calculs ci-dessus sont présentées dans l'annexe C.
7.6.2.5 Bardages en lames horizontales avec lame d'air ventilée
La languette des lames à embrèvement est posée en rive supérieure.
Les lames sont fixées sur les tasseaux ou sur les chevrons à l'intersection de chaque support.
Pour les lames de faible largeur (inférieure ou égale à 125 mm de largeur utile (visible)) on peut utiliser une seule fixation par appui sans pénétrer la lame du dessous, à 15 mm du bord, ou du fond de rainure.
Les fixations des lames à rainures et languettes avec chanfrein peuvent ne pas être apparentes. Elles sont placées dans le chanfrein, côté bouvet (languette) en rive supérieure (voir Figure 18).
Le tableau 3 fournit le nombre et l'emplacement des fixations en fonction de la largeur utile des lames.
Figure 18 Fixation non apparente de lames à rainures et languettes de faible largeur : une fixation par appui dans le chanfrein côté languette en rive supérieure
Tableau 3 Fixation des lames en fonction de leur largeur
Les raccordements d'extrémité des lames non bouvetées s'effectuent sur un montant.
7.6.2.6 Bardages en lames verticales avec lame d'air ventilée
La mise en oeuvre s'effectue sur des tasseaux horizontaux espacés de 65 cm au maximum selon la technique du double tasseautage (voir Figure 6).
Les lames verticales sont protégées en tête et sont découpées en forme de larmier en partie basse.
La languette est placée face au vent de pluie dominant.
Les recoupements horizontaux comportent soit un solin métallique, soit un débord des lames supérieures assurant une protection en tête des lames inférieures, soit un assemblage rainuré bouveté (languettes vers le haut).
La fixation des lames s'opère comme suit :
-
planches et frises à recouvrement :
les planches sont fixées au milieu de leur largeur. Le couvre-joint est fixé par une fixation au milieu de sa largeur si celle-ci est inférieure à 10 cm et par deux fixations si elle est supérieure. Les fixations des couvrejoints ne doivent pas traverser les planches ;
-
lames à rainures et languettes :
la fixation se fait d'un seul côté à au moins 15 mm du bord, pour les lames inférieures à 125 mm. Au-delà de 125 mm, deux fixations sont nécessaires ;
-
lames à rainures et languettes ou mi-bois avec chanfrein :
la fixation se fait comme ci-dessus ou bien côté bouvet (fixation non apparente).
7.6.2.7 Bardage en lames obliques avec lame d'air ventilée
La mise en oeuvre s'apparente à la pose des lames en horizontale pour les angles inférieurs à 45 degrés ou verticale pour les angles supérieurs à 45 degrés.
La portée des lames est limitée à celle définie au paragraphe 7.6.2.1 et l'espacement du réseau de tasseaux ou chevrons doit être réalisé en conséquence.
7.6.2.8 Raccordement aux angles
Aux angles rentrants, le raccordement se fait sur un tasseau dans le cas de support discontinu, ou sur un chevron.
On affecte un niveau de salubrité des habillages d'angles rentrants et sortants, équivalent à celui des lames verticales dans le cas de lames en pose verticale ou horizontale. Dans le cas de lames obliques, les habillages d'angle ont un niveau de salubrité « piégeant ».
Lorsqu'un recouvrement est prévu aux angles sortants, il est soit :
réalisé par des planches (planches cornières) d'épaisseur supérieure ou égale à 18 mm et de largeur supérieure ou égale à 38 mm. Ces planches sont disposées en tenant compte du sens dominant des pluies (voir Figure 19) ; elles sont protégées en tête et découpées pour former larmier en partie basse ;
réalisé à partir de cornières d'angle en bois devant présenter une largeur supérieure ou égale à 56 mm et une épaisseur des côtés supérieure ou égale à 18 mm, elles sont protégées en tête et découpées pour former larmier en partie basse ;
réalisé à partir de cornières d'angle en métal devant présenter une largeur supérieure ou égale à 56 mm ; elles sont protégées en tête et en cas de recouvrement horizontal, celui-ci doit être d'au moins 7 cm.
Les planches ou les cornières lorsqu'elles sont en bois présentent une durabilité supérieure ou égale à celle des lames de bardage.
Pour les constructions à ossature bois de hauteur supérieure à 10 m, le recouvrement des planches ou cornières d'angle sur les lames de partie courante doit être de 7 cm au minimum.
Lorsque le raccordement en angle comporte un joint creux, la largeur de ce joint doit être comprise entre 5 et 8 mm.
Figure 19 Exemple de recouvrement par planches cornières
 : Revêtements extérieurs en bois/NF DTU 41.2 P1-1 (août 2015)/image/fig_AGKJ_1_20.png)
Figure 20 Exemples de raccordements d'angle des lames verticales
7.6.2.9 Bardages à claire voie
Voir Annexe A du présent document.
7.6.2.10 Points singuliers
7.6.2.10.1 Jouée de lucarne
Les lames pour bardage verticales ou horizontales doivent être arrêtées à 6 cm au dessus du plan supérieur des éléments de couverture. Le recouvrement de la garniture métallique de la rive latérale ou noquet par la lame de bardage doit être d'au moins 3 cm.
Leur rive inférieure doit permettre l'égouttage.
7.6.2.10.2 Traitement des encadrements de baies au niveau du linteau
Les menuiseries doivent être protégées en tête par un dispositif qui assure le rejet des eaux de ruissellement en avant de la façade.
La rive inférieure du bardage doit permettre l'égouttage. Le raccordement entre le bardage et dispositif retenu doit former larmier.
Trois cas peuvent se présenter :
-
pièce dont la tranche est alignée sur le plan du bardage : sa face supérieure comporte une pente ≥ 20 %, un vide existe entre le bardage et cette pièce pour la ventilation et celle-ci comprend une rainure formant goutte d'eau en sous face ; alors la salubrité de la pièce de bois est considérée moyenne (voir Figure 21) ;
Figure 21 Pièce d'encadrement exposée en linteau
-
la pièce est en retrait du bardage avec vide entre le bardage et cette pièce pour ventilation, alors la salubrité de la pièce de bois est considérée drainante (voir Figure 22) ;
Figure 22 Pièce d'encadrement non exposée en linteau
la pièce est protégée par une bavette métallique avec pente ≥ 10% et avec vide entre le bardage et cette pièce pour ventilation, alors la salubrité de la pièce de bois est considérée drainante.
Si la bavette déborde de la baie latéralement et que les lames de bardage sont entaillées, les prescriptions de la partie 1-2 du présent DTU (CGM) concernant la présence d'aubier et le traitement des coupes s'appliquent. De plus, selon le type d'entaille, le niveau de salubrité peut changer. Les prescriptions du paragraphe 7.2.2 s'appliquent localement au niveau de l'entaille.
7.6.2.10.3 Liaison entre lames, encadrements de baies et pièces d'appui
Selon le calepinage des lames par rapport à la baie, si les lames de bardage sont entaillées, les prescriptions de la partie 1-2 du présent DTU (CGM) concernant la présence d'aubier et le traitement des coupes s'appliquent. De plus, selon le type d'entaille, le niveau de salubrité peut changer. Les prescriptions du paragraphe 7.2.2 s'appliquent localement au niveau de l'entaille.
La liaison entre les encadrements de baies (jambages) et la pièce d'appui peut être réalisée selon les trois cas suivants
-
pose en contact avec l'appui : alors la salubrité de la pièce verticale est considérée piégeante (voir Figure 23) ;
Figure 23 Pose en contact
-
pose à plus de 2 cm de l'appui : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée moyenne (voir Figure 24) ;
Figure 24 Pose avec jeu de 2 cm
-
pose à plus de 2 cm de l'appui avec un dispositif formant goutte d'eau en partie basse (rainure ou chanfrein) : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée drainante (voir Figure 25).
Figure 25 Pose avec un dispositif formant goutte d'eau
7.6.2.10.4 Liaison entre lames de bardage et encadrement de baies
Latéralement, la liaison entre les lames de bardage et l'encadrement de la baie doit être :
soit réalisée comme un angle sortant (se reporter au paragraphe 7.6.2.6) ;
-
soit embrevée :
-
Bardage vertical, oblique ou horizontal en feuillure dans le précadre avec jeu > 5 mm : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée drainante ;
Figure 26 Liaison avec jeu supérieur à 5 mm
-
Bardage horizontal ou vertical en feuillure sans jeu ou jeu < 5mm : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée moyenne ;
Figure 27 Liaison avec jeu nul ou inférieur à 5 mm
Bardage oblique en feuillure sans jeu ou jeu < 5 mm : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée piégeante.
-
Si la conception de l'appui de baie implique que les lames de bardage soient entaillées, les prescriptions de la partie 1-2 du présent DTU (CGM) concernant la présence d'aubier et le traitement des coupes s'appliquent. De plus, selon le type d'entaille, le niveau de salubrité peut changer. Les prescriptions du paragraphe 7.2.2 s'appliquent localement au niveau de l'entaille.
7.6.2.10.5 Disposition en pied de bardage
Le bardage doit assurer le rejet des eaux de ruissellement au-delà de la liaison maçonnerie et lisse basse.
Aucun élément de bardage ne doit se trouver à moins de 20 cm du sol fini extérieur (voir Figure 28).
Figure 28 Exemple de dispositif en pied de bardage (larmier et 20 cm mini)
7.6.2.10.6 Raccordement horizontal de deux revêtements, fractionnement de l'ossature support de bardage et recoupement de lame d'air
Le raccordement d'un bardage avec un autre revêtement doit assurer le rejet des eaux de ruissellement au-delà de cette jonction (voir Figure 29).
Un fractionnement de l'ossature est nécessaire lorsque l'ouvrage de bardage dépasse 12 mètres. L'ouverture de ce fractionnement de l'ossature est d'au moins 10 mm. Le franchissement de ce fractionnement par le revêtement extérieur s'effectue au moyen d'une bavette métallique formant larmier ou d'un recouvrement d'au moins 3 cm du revêtement inférieur comme indiqué sur la Figure 29 ci-dessous,
Au niveau d'un raboutage réalisé comme indiqué au paragraphe 7.6.1.2.4 le franchissement par un revêtement extérieur continu est possible.
Si un recoupement de lame d'air est nécessaire, une bavette métallique formant larmier est mise en oeuvre comme indiqué sur la figure ci-dessous.
Figure 29 Exemples de raccordement horizontal
7.6.2.10.7 Retour de bardage en tableau
7.6.2.10.7.1 Généralités
Le domaine d'application de cette solution technique est réduit conformément aux prescriptions du tableau D.1 de l'annexe D. Ce cas ne concerne que les murs à ossature bois relevant du NF DTU 31-2.
Le cas des bardages en lames verticales ou obliques, des bardeaux et des panneaux de contreplaqué n'est pas visé.
La bavette de l'appui de baie et le larmier ne relèvent pas du lot « revêtements extérieurs » sauf mention contraire dans les Documents Particuliers du Marché.
7.6.2.10.7.2 Fixation des tasseaux supports de revêtement extérieur
Dans le plan du pare-pluie, en façade, un tasseau vient à recouvrement sur le débord de la bande pare-pluie rapporté, de part et d'autre de la baie côté extérieur.
Dans la largeur du tableau deux tasseaux minimum sont nécessaires pour supporter le retour de bardage en tableau. Ces tasseaux ont une épaisseur de 15 mm. Sur leur longueur, ils sont fixés par pointes non lisses dans les montants du chevêtre à ossature bois tous les 30 cm. Leur longueur va de l'habillage du linteau jusqu'à « l'oreille » de la bavette.
Figure 30 Positionnement des tasseaux support du retour de bardage en tableau
7.6.2.10.7.3 Pose du retour de bardage
Les lames positionnées dans le tableau sont fixées à chaque appui, comme prescrit pour la partie courante.
Le calepinage des lames se fait à partir du morceau de lame du bas, qui doit recouvrir l'oreille de la bavette de 30 mm, tout en ménageant un jeu de 20 mm avec la bavette.
La découpe de ce morceau de lame doit suivre la pente de la bavette et former larmier.
Un jeu de 5 mm est ménagé entre le morceau de lame du haut et la pièce d'encadrement du linteau.
Figure 31 Pose des lames de bardage sur la paroi et dans le tableau
7.6.2.10.7.4 Pose des cornières d'angle
Pour ne pas laisser les chants du bardage apparents et limiter les entrées d'eau, des planches cornières ou une moulure, dont les dimensions permettent un recouvrement du bardage d'au moins 56 mm en façade et en tableau, sont mises en oeuvre.
Figure 32 Mise en oeuvre des cornières d'angles
7.6.3 Bardeaux
Ces éléments sont toujours posés avec le fil du bois vertical.
La pose des bardeaux s'effectue par recouvrement sur support discontinu.
La pose des bardeaux s'effectue à double recouvrement, le pureau p (partie du bardeau exposée) ne doit jamais être supérieur à la moitié de la longueur L des bardeaux moins 10 mm (p ≤ L/2 − 10 mm).
Les joints verticaux entre bardeaux doivent être décalés d'au moins 40 mm, et ne doivent pas être alignés dans trois rangs successifs.
Un espacement vertical de 6 mm à 9 mm doit être ménagé dans le joint entre les bardeaux.
La fixation s'effectue au moins par deux pointes enfoncées à 40 mm au-dessus de la ligne de pureau et à 20 mm de chaque bord. Pour les bardeaux de largeur supérieure à 200 mm et de largeur inférieure à 300 mm, on place une troisième pointe entre les deux autres (voir Figure 33).
En cas de fractionnement de l'ossature support, celui-ci sera traité comme indiqué au paragraphe 7.6.2.10.6.
Figure 33 Dispositions prévues pour les bardeaux (en pose à double recouvrement)
7.6.4 Finitions sur lames de bardages ou bardeaux
Lorsqu'une finition est appliquée sur chantier, les produits utilisés sont ceux définis au NF DTU 41.2 P1-2 (CGM) et leur mise en oeuvre doit être réalisée selon les prescriptions du NF DTU 59.1.
Les DPM indiquent si une finition est nécessaire.
Le NF DTU 59.1 prévoit l'application de la première couche avant la pose sur les six côtés des lames et bardeaux.
L'entrepreneur doit informer le maître d'ouvrage des conditions d'entretien selon les prescriptions du fournisseur de la finition.
7.7 Revêtements en bois massifs pour ouvrages extérieurs abrités horizontaux
Il convient, avant la mise en oeuvre des lames, d'appliquer sur la totalité de leur surface (faces et chants) une protection compatible avec la finition ultérieure envisagée.
7.7.1 Etat du chantier avant pose
En habillages de sous-face de balcon ou d'avancée de toiture, les lames doivent être posées après la réalisation de l'enduit hydraulique sur les parties adjacentes. Si tel n'est pas le cas, elles doivent être protégées des reprises d'humidité et salissures occasionnées par la réalisation des enduits hydrauliques.
La réalisation d'un avant-toit ne doit pas entraver la ventilation de la sous face de couverture lorsqu'elle est ventilée.
7.7.2 Supports
L'écartement des supports discontinus ne doit pas dépasser 40 fois l'épaisseur des lames. Les supports (tasseaux) doivent avoir une épaisseur minimale de 15 mm.
Les supports continus en panneaux dérivés du bois, doivent être de 10 mm d'épaisseur au moins.
7.7.3 Fixations
Pour les supports discontinus, les fixations sont au minimum de deux par lame et au moins une fixation à chaque intersection avec un support.
Pour les supports continus, les fixations sont espacées au maximum de 40 cm.
Un espace de 1 cm au minimum peut être ménagé entre l'enduit ou le bardage et les lames du revêtement. Il est possible également de mettre, de place en place, des grilles de ventilation.
7.7.4 Finitions
Se reporter au paragraphe 7.6.4.
7.8 Bardages en panneaux à base de bois
Les panneaux de contreplaqués utilisés en bardage doivent répondre aux spécifications du paragraphe 4.1 du NF DTU 41.2 P1-2 (CGM).
7.8.1 Ossature et bardage
L'ossature du bardage pour la mise en oeuvre des panneaux de contreplaqués est conforme au paragraphe 7.6.1.
Les supports ont une largeur d'appui de 35 mm en partie courante au minimum et de 60 mm minimum à la jonction de deux panneaux.
L'entraxe de l'ossature verticale est limité à 50 fois l'épaisseur du panneau tout en restant inférieur à 75 cm.
Dans le cas de bâtiments à ossature bois, les fixations des tasseaux doivent pénétrer d'au moins 30 mm dans les montants de la structure.
7.8.2 Fixations
Les panneaux de contreplaqué rainurés doivent être disposés avec les rainures verticales.
Les recouvrements d'angles doivent tenir compte du sens dominant des vents de pluie pour limiter les pénétrations d'eau.
Les fixations doivent être disposées tous les 30 cm au maximum, à une distance minimale des bords des panneaux de 10 mm.
En l'absence d'un calcul spécifique pour l'ouvrage considéré, le tableau suivant précise les dimensions des vis utilisées pour les panneaux à base de bois de bardage conformes au CGM et posées sur 3 appuis minimum. Il convient en particulier de respecter le diamètre de la tête minimal « dh » indiqué.
Tableau 4 Fixations par vis des panneaux de contreplaqués
7.8.3 Joints
7.8.3.1 Joints verticaux
Un jeu de 1,5 mm/m doit être prévu entre chaque panneau, afin de permettre la libre dilatation.
Les joints verticaux doivent se faire sur un support.
7.8.3.1.1 Joints creux
Les joints verticaux peuvent être creux et ne pas être garnis. La largeur du joint est de 8 mm maximum. Le support doit alors être protégé par une bande de protection en EPDM dont la largeur correspond à celle du chevron augmentée de 30 mm (voir Figure 34).
Les chants des panneaux doivent être préalablement préparés en atelier pour empêcher les reprises d'humidité avec un produit approprié (résine type résorcine ou vinylique D4).
Figure 34 Exemples de joint creux
7.8.3.1.2 Joints garnis ou protégés par un couvre-joint
Si un calfeutrement des joints est envisagé, il doit être exécuté conformément au NF DTU 44.1 (mastic sur fond de joint), la largeur du joint est comprise entre 5 mm et 8 mm. Le joint peut aussi être fermé par un couvre-joint dont la longueur est celle du panneau (voir Figure 35).
Figure 35 Exemple de joints verticaux
7.8.3.2 Joints horizontaux
7.8.3.2.1 En partie courante
Le raccordement entre deux parements est exécuté (voir Figure 36) :
par recouvrement du panneau de bardage supérieur sur le panneau inférieur sur une hauteur de 3 cm pour former larmier.) ;
par la mise en place d'une bavette horizontale métallique formant larmier. Il ne doit pas y avoir de contact continu entre le bas du panneau supérieur et la bavette.
Le présent document ne couvre pas l'utilisation des baguettes métalliques ou plastiques en forme de U.
Le joint horizontal entre deux panneaux (ou éléments de panneaux) ne doit pas être traité par un revêtement continu adhérent.
Figure 36 Joints horizontaux entre panneaux
Le chant inférieur du panneau doit être biseauté.
L'espace entre les deux parements sera au minimum de 1 cm. Il pourra toutefois être inexistant dans la mesure où les surfaces en contact sont préalablement traitées avec un produit étanche (résine type résorcine ou vinylique D4).
7.8.3.2.2 Sur soubassement
Le chant inférieur du panneau et son revêtement extérieur doivent former larmier. Ce chant doit être au minimum à 20 cm du sol. De plus, il doit être protégé en atelier contre les reprises d'humidité en pratiquant une coupe en biseau et en appliquant une résine type résorcine ou vinylique type D4.
La protection du chant doit être vérifiée sur chantier avant application des couches du revêtement adhérent.
7.8.3.2.3 Jouées de lucarne
Pour les panneaux, les mêmes dispositions que pour les lames s'appliquent : voir le paragraphe 7.6.2.10.1.
7.8.3.3 Fractionnement de l'ossature support de bardage
Un fractionnement de l'ossature est nécessaire lorsque l'ouvrage de bardage dépasse 12 mètres.
Le joint de fractionnement est traité comme les joints horizontaux en partie courante. Le recouvrement entre le panneau supérieur et le panneau inférieur est supérieur ou égal à 3 cm ou réalisé par une bavette métallique formant larmier sans contact continu entre le bas du panneau supérieur et la bavette (voir Figure 36).
7.8.4 Finitions
Les panneaux de contreplaqués doivent être protégés par une finition ou par un revêtement assurant leur protection aux intempéries.
Lorsqu'une finition est appliquée sur chantier, les produits utilisés sont ceux définis au NF DTU 41.2 P1-2 (CGM) et leur mise en oeuvre doit être réalisée selon les prescriptions du NF DTU 59.1.
Le NF DTU 59.1 prévoit l'application de la première couche du revêtement en atelier sur les deux faces et quatre chants.
L'entrepreneur doit informer le maître d'ouvrage des conditions d'entretien selon les prescriptions du fournisseur de la finition.
Certains panneaux de contreplaqué extérieur ont un pH alcalin qui peut éventuellement occasionner des réactions esthétiques au contact de certaines finitions adhérentes. Les fiches techniques des fabricants de contreplaqué fournissent les informations à ce sujet.
7.9 Revêtements en panneaux à base de bois pour ouvrages horizontaux
Les panneaux destinés à ces emplois doivent répondre aux spécifications de l'article 4.2 du NF DTU 41.2 P1-2 (CGM).
7.9.1 Etat du chantier
En habillage de sous-face de balcon ou d'avancée de toiture, les panneaux doivent être posés après réalisation de l'enduit hydraulique. Si tel n'est pas le cas, ils doivent être protégés des reprises d'humidité occasionnées par la réalisation des enduits hydrauliques.
La réalisation d'un avant-toit ne doit pas entraver la ventilation de la sous face de la couverture lorsqu'elle est ventilée.
7.9.2 Supports
L'écartement des supports discontinus ne doit pas dépasser :
50 fois l'épaisseur des panneaux contreplaqués, ou LVL, lesquels ont une épaisseur minimale de 10 mm ;
40 fois l'épaisseur des panneaux de particules et OSB lesquels ont une épaisseur minimale de 12 mm.
7.9.3 Fixations
Les fixations doivent être disposées tous les 30 cm au maximum, à une distance minimale des bords des panneaux de 10 mm.
Un espace de 1 cm au minimum peut être ménagé entre l'enduit ou le bardage et les panneaux du revêtement. Il est possible également de mettre, de place en place, des grilles de ventilation.
7.9.4 Finitions
Les panneaux à base de bois doivent être protégés par une finition ou par un revêtement assurant leur protection aux intempéries.
Lorsqu'une finition est appliquée sur chantier, les produits utilisés sont ceux définis au NF DTU 41.2 P1-2 (CGM) et leur mise en oeuvre doit être réalisée selon les prescriptions du NF DTU 59.1.
Le NF DTU 59.1 prévoit l'application de la première couche du revêtement en atelier sur les deux faces et quatre chants.
L'entrepreneur doit informer le maître d'ouvrage des conditions d'entretien selon les prescriptions du fournisseur de la finition.
Certains panneaux de contreplaqué extérieur ont un pH alcalin qui peut éventuellement occasionner des réactions esthétiques au contact de certaines finitions adhérentes. Les fiches techniques des fabricants de contreplaqué fournissent les informations à ce sujet.