6 Durabilité des éléments en bois ou à base de bois
6.1 Cas général
Les essences de bois utilisés doivent être choisies pour que, selon l'article 8 du fascicule de documentation FD P20-651, la classe d'emploi soit compatible avec la longévité attendue de l'ouvrage.
Sauf indication contraire dans le présent document, tous les bois de structure (massifs, collés et lamibois) et les panneaux à base de bois utilisés pour la fabrication des parois décrites dans le présent document se trouvent par défaut en situation de classe d'emploi 2 au sens de la norme NF EN 335.
Des dispositions particulières concernant les planchers entre locaux chauffés intégrés dans le volume intérieur des constructions sont indiquées au 17.4.1.
Les éléments en bois (contre-ossature, tasseaux, etc.) supportant les parements intérieurs, les doublages isolants intérieurs ou extérieurs, protégés derrière un pare-pluie, se situent également en classe d'emploi 2 par défaut.
Lorsque les supports de revêtement extérieur sont mis en oeuvre par le titulaire du lot ossature bois, il est rappelé que leur durabilité est définie dans le référentiel technique dont relève le revêtement extérieur utilisé.
6.2 Cas particuliers des éléments au contact d'ouvrages en béton ou en maçonnerie
Les éléments au contact des ouvrages maçonnés (lisse basse ou traverse basse), se situent :
en classe d'emploi 3.2 lorsque la bande d'arase présente en sous face est perforée ; ou
en classe d'emploi 2 en cas de fixation non traversante, déportée par équerre métallique par exemple).
6.3 Affectation des classes d'emploi des bois et des éléments à base de bois utilisés pour les encadrements de baie rapportés
6.3.1 Généralités
Les classes d'emploi des bois sont indiquées soit directement dans le présent NF DTU, soit en passant par les niveaux de conception définis par le FD P20-651.
6.3.2 Protection par les débords de toiture ou autres éléments débordants
Le présent article s'applique aux éléments de construction directement exposés aux intempéries.
Un débord de toiture ou une protection étanche rapportée de largeur D permet de protéger une paroi verticale sur une hauteur Hp = 2,5 × D. Sur cette hauteur Hp, les pièces de bois doivent être compatibles à minima avec la classe d'emploi 2 (voir Figure 1).
Figure 1 Définition de la zone protégée (coupe verticale)
6.3.3 Support en bois de bavette d'appui de baie
Le support de la bavette de l'appui de baie se trouve en classe d'emploi 3.1.
6.3.4 Pièce d'encadrement horizontale au niveau du linteau
Telle que mise en oeuvre dans le présent document, cette pièce est en situation de classe d'emploi 2.
Elle est protégée par un bardage à joints fermés, y compris au niveau des points singuliers ou protégée par une bavette métallique aérée en sous face avec pente ≥ 3 %.
6.3.5 Pièces d'encadrement verticales (jambages)
6.3.5.1 Généralités
Le niveau de conception de ces pièces, exprimé selon le FD P20-651, dépend :
de la liaison avec l'appui de baie ; et
de la liaison avec le revêtement extérieur.
6.3.5.2 Niveau de conception de la liaison entre jambage et appui
La longueur des jambages permet de ménager un jeu d'au moins 20 mm entre le jambage et l'appui. Le niveau de conception de la pièce de bois est considéré « drainant » (voir Figure 2).
Figure 2 Exemple de pose avec jeu de 20 mm (coupe verticale)
6.3.5.3 Niveau de conception de liaison entre jambage et revêtement extérieur
Latéralement, la liaison entre le revêtement extérieur et l'encadrement (jambage) de la baie peut être :
-
un embrèvement (avec feuillure dans le jambage) (voir Figure 3) ;
Figure 3 Exemple de pose avec embrèvement (coupe horizontale)
-
un joint creux inférieur à 8 mm (voir Figure 4) ;
Figure 4 Exemple de pose avec joint creux (coupe horizontale)
-
un joint couvert par un profil d'angle (voir Figure 5).
Figure 5 Exemple de pose avec planches cornières (coupe horizontale)
Selon la géométrie de cette liaison on distingue plusieurs niveaux de conception :
avec un jeu supérieur à 5 mm (feuillure dans l'habillage ou joint creux) : le niveau de conception du jambage est considéré comme « drainant » ;
sans jeu ou avec un jeu inférieur ou égal à 5 mm (feuillure dans l'habillage ou joint creux) : le niveau de conception du jambage est considéré comme « moyen » ;
cas particulier du bardage en lames obliques avec feuillure dans l'habillage ou joint creux sans jeu ou avec un jeu inférieur ou égal à 5 mm : le niveau de conception du jambage est considéré comme « piégeant » ;
planches couvre-joint ou moulures plaquées au jambage : le niveau de conception du jambage et du couvre-joint est considéré comme « moyen » ;
avec des planches couvre-joint ou des moulures désolidarisées du jambage (par exemple par des cales plastiques positionnées au droit des fixations) : le niveau de conception du jambage et du couvre-joint est considéré comme « drainant ».
6.3.5.4 Affectation de la classe d'emploi du jambage
La classe d'emploi doit être choisie selon le FD P20-651. Le niveau de conception global du jambage à prendre en considération doit être le plus défavorable entre celui de la liaison jambage/appui et celui de la liaison jambage/revêtement extérieur.