6 PAC - Dispositions communes
6.1 Conception technique de l'installation
6.1.1 Production de chaleur
La production de chaleur à partir d'une pompe à chaleur, en mode monovalent ou bivalent, est conçue de manière à satisfaire les besoins thermiques du volume chauffé et le cas échéant les besoins d'eau chaude sanitaire.
6.1.2 Déperditions thermiques de base
Les déperditions thermiques de base sont calculées selon la méthode de la NF EN 12831 en fonction des valeurs données dans son annexe nationale NF P 52-612/CN et à partir des caractéristiques du bâtiment fournies par le maître d'ouvrage.
6.1.3 Stratégie de conception
Le système de chauffage par pompe à chaleur doit être conçu de façon à faciliter son utilisation, son entretien et sa maintenance future.
La température de sortie de la pompe à chaleur doit tenir compte de la température d'alimentation des émetteurs nécessaires pour combattre les déperditions thermiques de base du local dans lequel ils sont installés.
6.1.4 Production d'ECS
Le dimensionnement est effectué en considérant un besoin journalier moyen d'ECS par personne de 25 litres d'eau à 60 °C pour une température d'entrée de l'eau froide de 10 °C.
Ce paragraphe concerne les PAC double service assurant les besoins de chauffage et d'ECS.
Cette valeur est issue de la NF EN 15450. Ces besoins équivalent à 1,45 kWh/personne/jour (soit 42 litres d'ECS à 40 °C avec une température d'entrée de l'eau froide de 10 °C ou 50 l à 40 °C par personne avec une température d'entrée de l'eau froide de 15 °C).
La production d'ECS est déterminée en tenant compte de la stratégie de programmation adoptée pour la production d'ECS :
Dans le cas d'une production d'ECS avec charge de la capacité de stockage uniquement en période nocturne, la consommation d'ECS journalière prise en compte pour le dimensionnement est égale à deux fois le besoin journalier moyen d'ECS par personne soit 50 litres par personne par jour à 60 °C ;
Dans le cas d'une charge pouvant être réalisée à tout moment de la journée, la consommation journalière d'ECS considérée est égale à 1 fois le besoin journalier moyen d'ECS par personne soit 25 litres par personne par jour à 60 °C (satisfaction de la pointe de consommation du matin ou du soir) ;
Dans le cas où deux périodes de réchauffage de l'ECS sont prévues (une la nuit, une autre l'après-midi ou le matin), la consommation journalière d'ECS prise en compte est égal à 1,5 fois le besoin journalier moyen d'ECS par personne soit 37,5 litres par personne par jour à 60 °C (satisfaction des pointes de consommation du matin et du midi ou du midi et du soir).
Le tableau ci-dessous récapitule les consommations journalières d'ECS à considérer pour le dimensionnement de la production d'ECS.
Tableau 2 Besoins d'ECS à considérer pour le dimensionnement
Ces valeurs peuvent être ajustées en accord avec le maître d'ouvrage, en fonction des informations fournies sur sa consommation (factures, ...) et ses équipements (douche avec des débits plus élevés,...)
Pour limiter le risque d'inconfort des occupants, la puissance de la pompe à chaleur à la température extérieure de base permet de produire les besoins d'ECS à la température de consigne considérée en moins de 3 h dans le cas d'un réchauffement uniquement en période nocturne et en moins de 1,5 h dans les autres cas.
Un appoint est prévu. Il doit pouvoir couvrir à lui seul les besoins journaliers d'ECS.
Il est important de tenir compte de la régulation de l'appoint et de son emplacement (cas d'une résistance intégrée dans le ballon d'ECS).
6.1.5 Distribution hydraulique
6.1.5.1 Pompe de circulation primaire
Dans le cas où une pompe de circulation primaire est à prévoir, le circulateur est choisi en fonction de ses courbes caractéristiques (débit et hauteur manométrique) afin de fournir le débit requis par le fabricant en tenant compte des pertes de charge maximales du circuit desservi notamment celles de la boucle la plus défavorable.
Dans le cas où le circulateur est déjà intégré dans la pompe à chaleur par le fabricant, son adéquation avec le circuit qu'il dessert doit être vérifiée.
Le débit total à fournir est déterminé à partir de la puissance calorifique globale de la PAC et de l'appoint ainsi que la chute de température entre le départ et le retour de la pompe à chaleur :
Qv : débit volumique du liquide caloporteur m3/h
ρ : masse volumique du liquide caloporteur
Pcalorifique globale : puissance calorifique globale de la PAC et de l'appoint [kW]
Cp : capacité thermique massique du liquide caloporteur [kJ/kg·K]
Cv : capacité thermique volumique du liquide caloporteur [kJ/m3·K]
ΔT : chute de température du fluide caloporteur entre le départ et le retour au niveau de la PAC [°C].
L'abaque ci-dessous permet de déterminer graphiquement le débit total à partir de la puissance calorifique globale et en fonction de la chute de température entre le départ et le retour au niveau de la PAC.
Figure 4 Abaque de détermination du débit total du circuit de chauffage
La hauteur manométrique du circulateur est déterminée pour la boucle du circuit desservi la plus défavorable en prenant en compte :
La perte de charge des canalisations ;
La perte de charge de l'échangeur (échangeur de la PAC) ;
La perte de charge des composants du circuit desservi...
Dans le cas d'un circulateur surdimensionné, un dispositif de réglage est prévu en série afin de pouvoir adapter le débit à la valeur souhaitée. Ce dispositif est de préférence équipé d'un système de mesure de débit. A défaut, des prises de pression doivent être installées de part et d'autre du circulateur afin de mesurer sa hauteur manométrique. La pompe de circulation doit pouvoir être isolée afin de permettre toute intervention de maintenance ou de dépannage sans nécessité la vidange complète de l'installation.
Le débit de la pompe de circulation primaire doit être supérieur à la somme des débits des éventuels circulateurs secondaires :
Qcirculateur primaire > ∑ Qcirculateurs secondaires
6.1.5.2 Cas de pompes de circulation secondaires
Le débit de chaque circulateur secondaire est calculé pour la puissance installée des émetteurs et pour leur chute de température nominale de dimensionnement.
La hauteur manométrique de chaque circulateur secondaire est égale aux pertes de charge de la boucle la plus défavorisée du circuit qu'il dessert.
Si l'installation est pourvue de circulateurs secondaires, un système de découplage est prévu.
Chaque circulateur doit pouvoir être isolé afin de permettre toute intervention de maintenance ou de dépannage sans nécessiter la vidange complète de l'installation.
6.1.5.3 Découplage hydraulique
Un découplage est prévu dans les cas suivants :
le régime de fonctionnement de la PAC ne correspond pas au régime de distribution de tout ou partie des émetteurs de l'installation de chauffage desservie par la PAC,
la régulation peut isoler à certains moments la pompe à chaleur du réseau de distribution.
6.1.5.4 Volume tampon
La PAC doit disposer d'un volume d'eau suffisant dans l'installation pour :
limiter le nombre des démarrages et éviter les courts-cycles du compresseur,
assurer un temps de fonctionnement suffisant pour valider les cycles de dégivrage,
permettre un dégivrage complet de l'évaporateur,
permettre un fonctionnement en régime stable pour obtenir des performances optimales.
Sauf spécifications supérieures du fabricant (volume minimum supérieur), ce volume est dimensionné selon la formule suivante :
Si l'installation ne possède pas un volume d'eau (Vcircuit non régulé) suffisant, soit Vcircuit non régulé < V eau nécessaire à la PAC, un volume tampon doit être ajouté.
Ce volume tampon est défini à partir de la formule suivante :
V tampon à ajouter ≥ V eau nécessaire à la PAC - V circuit non régulé
où
V : volume du ballon [l]
ρ : masse volumique du liquide caloporteur (cas de l'eau : ρ = 1 000 kg/m3)
Cp : capacité thermique massique du liquide caloporteur (cas de l'eau : Cp = 4,185 kJ/kg·K)
P : puissance calorifique de la PAC [kW]
t : temps de fonctionnement minimum de la PAC après démarrage [s]
Δθ : différentiel de régulation [K]. Ce différentiel est généralement pris entre 2 et 4 K.
Le différentiel de régulation permet de gérer la mise à l'arrêt et la mise en marche de la pompe à chaleur.
Figure 5 Différentiel de régulation
Vcircuit non régulé : volume de l'installation pris en compte pour la détermination du volume tampon.
Le volume pris en compte est celui de tous les circuits traversés en permanence par un débit et jamais isolés de la PAC par la régulation.
Les valeurs des paramètres prises en compte pour le dimensionnement respectent les règles suivantes :
à défaut de données du fabricant de la PAC, t est a minima égal à 420 s (soit 7 min). Le choix de cette valeur permet un maximum de 9 démarrages à l'heure.
-
Δθ est pris par défaut de valeurs des fabricants égal à :
4 K pour les radiateurs à basse température ;
2 K pour les planchers-chauffants ;
2 K pour les ventilo-convecteurs ;
dans le cas d'un réseau mixte, le cas le plus défavorable qui est pris en compte (Δθ mini).
-
P :
Cas des PAC fonctionnant en tout ou rien : la puissance prise en compte est celle de la PAC à pleine charge au régime de distribution prévu (fonction de la loi d'eau) à une température d'air extérieur de + 7 °C. A défaut de données du fabricant, la puissance prise en compte est celle à + 7 °C/35 °C ;
Cas des PAC à variation de puissance : la puissance prise en compte est celle de la PAC à charge minimum donnée par le fabricant au régime de distribution prévu (fonction de la loi d'eau) à une température d'air extérieur de + 7 °C. A défaut de données du fabricant sur la variation de puissance, la puissance prise en compte correspond à 30 % de la puissance de la PAC à pleine charge à + 7 °C/35 °C ;
Lorsque la variation de puissance s'effectue grâce plusieurs compresseurs (PAC multi-compresseurs), la puissance du plus petit compresseur à pleine charge à + 7 °C/35 °C est prise en compte dans le dimensionnement du volume tampon.
Un purgeur d'air et une vanne de chasse doivent être respectivement prévus en point haut et bas du volume tampon.
Si un volume tampon est nécessaire :
il peut être positionné en série. Il est systématiquement placé en aval de la PAC lorsqu'il intègre un appoint ;
il peut être positionné en parallèle avec le réseau de distribution et l'émission pour assurer un rôle de découplage lorsqu'une séparation hydraulique est nécessaire entre la PAC et le(s) réseau(x) de distribution.
Des exemples ainsi que des tableaux de détermination du volume tampon sont proposés en annexe B.
6.1.5.5 Bouteille de découplage
Le dimensionnement de la bouteille de découplage est réalisé selon la formule suivante :
Avec :
D : diamètre en m
Q : débit en m3/h
V : vitesse de l'eau dans la bouteille en m/s ; pour favoriser la purge d'air et la décantation, la vitesse recommandée est 0,1 m/s.
Pour des vitesses au primaire inférieures à 0,9 m/s, le dimensionnement peut être effectué selon la règle des “3d” représentée par la figure ci-dessous.
Figure 6 Exemple de bouteille de découplage et règle des 3d - Mode chauffage
Ce dimensionnement s'applique dans le cas de vitesse inférieure à 0,9 m/s au primaire et permet d'obtenir une vitesse à l'intérieur de la bouteille suffisamment faible (environ 0,1 m/s) pour un bon dégazage et une bonne décantation des boues.
Un système de purge d'air et une vanne de chasse doivent être respectivement prévus en point haut et bas de la bouteille de découplage
Des vannes d'arrêt sont prévues sur chaque départ et retour de la bouteille de découplage.
6.1.5.6 Soupape de sécurité
Toute production de chaleur doit être en liaison directe avec une soupape de sécurité. Aucun dispositif d'isolement ne doit être prévu entre la production de chaleur et la soupape.
Si la pompe à chaleur n'est pas équipée d'usine d'une soupape de sécurité, un tel organe doit être prévu.
Elle doit être dimensionnée pour répondre à la pression totale développée dans l'installation à proximité du générateur : elle doit s'ouvrir à une pression ne dépassant pas la pression maximale d'utilisation de l'installation et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur à 10 %.
Son emplacement doit être prévu à un endroit accessible et son raccordement à proximité immédiate sur le départ de la pompe à chaleur. La conduite de raccordement de la soupape au circuit de chauffage doit être conçue de façon à ce que sa perte de charge n'excède pas 3 % de la pression de réglage de la soupape de sécurité. Cette conduite doit être la plus courte possible. Le diamètre de la tuyauterie ne doit pas être inférieur au diamètre nominal d'entrée de la soupape de sécurité.
Une perte de pression excessive à l'entrée de la soupape de sécurité peut engendrer des ouvertures et fermetures rapides de la soupape, des vibrations. Ainsi la performance à l'échappement est réduite. En outre, des augmentations de pression inadmissibles dans le système et l'endommagement des surfaces d'étanchéité du siège de la soupape peuvent alors avoir lieu.
La soupape doit pouvoir décharger en toute sécurité de sorte à ne mettre aucune personne en danger et ne pas causer de dommage à son environnement :
Dans le cas d'une soupape à échappement canalisable, une tuyauterie de refoulement doit être prévue. Le choix du parcours de cette tuyauterie limite les pertes de charge et la positionne à l'abri de tout choc mécanique. Le diamètre prévu n'est en aucun cas inférieur au diamètre nominal de la sortie d'échappement de la soupape. La perte de charge de la tuyauterie de raccordement ne doit pas dépasser 10 % de la pression de réglage de la soupape de sécurité. Cette canalisation peut déboucher vers les égouts ou dans un récipient prévu pour récolter le liquide caloporteur échappé. Des dispositifs de rupture de charge sont à prévoir. Si le local est exposé au gel, des dispositifs protégeant les tuyaux sont prévus ;
Dans les autres cas, des dispositifs adaptés doivent être installés en conséquence.
Un tableau en annexe E indique pour optimiser le bon fonctionnement de la soupape de sécurité les longueurs à respecter concernant ses conduites d'alimentation et de décharge.
6.1.5.7 Vase d'expansion
Le vase d'expansion est dimensionné de sorte que, dans des conditions normales de fonctionnement, les points suivants soient respectés :
La pression de l'installation doit en tout temps et tout point être supérieure à la pression atmosphérique afin d'éviter toute pénétration d'air susceptible d'accentuer les phénomènes de corrosion et d'embouage, de générer des nuisances acoustiques et hydrauliques, des pertes de rendement, etc ;
l'expansion du liquide caloporteur doit pouvoir être absorbée sans que la soupape de sécurité soit sollicitée ;
la pression à l'aspiration du circulateur doit être suffisante pour assurer un fonctionnement correct et éviter toute cavitation.
Une méthode de dimensionnement est donnée à l'annexe D.
Le choix du vase d'expansion doit prendre en compte les températures atteintes par le liquide caloporteur dans le circuit de captage.
Son emplacement doit être prévu à un endroit accessible afin de faciliter les opérations de contrôle et de maintenance.
Son raccordement doit être prévu à proximité immédiate sur le retour de la pompe à chaleur en amont du circulateur (côté aspiration). Une vanne d'isolement pour les besoins de maintenance doit être prévue. Elle doit être vérouillable. A défaut, le volant ou l'actionneur de la vanne doit être ôtée après la mise en service de la pompe à chaleur.
6.1.5.8 Filtration et captage de boues
Un système de filtration arrêtant au minimum toute particule supérieure à 400 μm est prévu en amont de l'échangeur de la PAC. Il doit pouvoir être isolé (côtés amont et aval) afin que son entretien puisse être effectué aisément. Les vannes d'isolement peuvent ne pas se situer à proximité immédiate de part et d'autre du système de filtration.
Dans le cas d'une rénovation du système de chauffage, un système de captage des boues est prévu en amont du système de filtration. La présence sur le circuit primaire d'un ballon tampon ou d'une bouteille de découplage avec une vanne de chasse et une vitesse à l'intérieur suffisamment faible (environ 0,1 m/s) pour permettre la décantation des boues satisfait à cette exigence.
6.1.5.9 Conduite remplissage et de vidange du circuit de distribution
Dans le cas où le circuit de distribution comporte de façon permanente une conduite de remplissage à partir du réseau d'eau potable et une conduite de vidange, toutes les mesures sont prises pour protéger l'installation d'eau potable contre les retours d'eau.
La protection à prévoir au départ de la conduite de remplissage dépend du service rendu par la pompe à chaleur (chauffage, production d'ECS, etc) et du liquide caloporteur employé. Le tableau ci-dessous indique les dispositions à respecter.
Tableau 3 protection à prévoir contre les pollutions par retour d'eau du réseau d'eau potable
Le dispositif de protection de la canalisation de remplissage doit être équipé :
du clapet anti-pollution répondant à la situation ;
d'un filtre en amont avec robinet de rinçage ;
de deux vannes d'isolement de part et d'autre.
La canalisation d'évacuation de la décharge du disconnecteur doit pouvoir recevoir le débit de décharge.
L'emplacement du dispositif de protection de la canalisation de remplissage du circuit de distribution doit être choisi à moins de 3 mètres du piquage sur le réseau d'eau potable. A défaut, un clapet de non-retour anti-pollution contrôlable type EA doit être prévu en complément et être intercalé au plus près du piquage à moins de 3 mètres.
Un compteur d'eau peut être prévu en amont du dispositif de protection afin de pouvoir quantifier les appoints d'eau. Auquel cas, il doit pouvoir être isolé par des vannes.
Figure 7 Composition de la canalisation de remplissage
6.1.6 Régulation
Pour assurer les besoins de chauffage dans le cas d'une pompe à chaleur raccordée sur un réseau de distribution hydraulique, une régulation en fonction de la température extérieure selon une loi d'eau est prévue. Elle complète les éventuelles régulations terminales de la température ambiante des locaux desservis.
Le fonctionnement de l'appoint électrique ne doit être prévu qu'à partir d'un seuil de température extérieure (point d'équilibre). Lorsque la consigne de température d'eau n'est pas atteinte par la pompe à chaleur, la ou les résistances d'appoint doivent être commandées en marche/arrêt pour assurer le niveau demandé. Toute marche intempestive de l'appoint doit être évitée, notamment lors des cycles de dégivrage.
L'emplacement de la sonde de température d'eau doit être prévu en sortie d'appoint.
Une commande manuelle doit permettre de faire fonctionner l'appoint en cas de panne de la pompe à chaleur.
Ces éléments de régulation ou de commande permettant de satisfaire ces exigences peuvent être intégrés en tout ou partie à la pompe à chaleur.
6.2 Mise en oeuvre
6.2.1 Raccordements électriques
Les raccordements électriques sont effectués en conformité avec la NF C 15-100.
L'annexe informative H à la fin du présent document donne des règles générales applicables aux raccordements des pompes à chaleur.
6.2.2 Distribution hydraulique
6.2.2.1 Pompe de circulation primaire
La pompe de circulation est positionnée de préférence sur le retour de distribution.
Le circulateur est positionné sur une portion verticale ou oblique. L'installation sur une portion horizontale est possible, sauf spécification contraire de la part du fabricant, à condition, toutefois, que son montage ne s'effectue pas en point bas.
L'accumulation éventuelle de divers dépôts en point bas pourraient endommager le circulateur
Son installation respecte le sens de circulation indiqué sur le corps du circulateur.
6.2.2.2 Bouteille de découplage
La bouteille de découplage est positionnée verticalement. La bouteille est fixée par des supports en deux points au minimum.
L'ordre des raccordements à la bouteille de découplage est fonction des températures :
les départs vers les émetteurs s'effectuent en haut de la bouteille découplage, les départs les plus chauds étant les plus hauts ;
les retours depuis les émetteurs s'effectuent en bas de la bouteille de découplage, les retours les plus froids étant les plus bas.
6.2.2.3 Soupape de sécurité
La soupape est positionnée à proximité immédiate sur le départ de la pompe à chaleur. Elle ne peut en aucun cas être isolée de la PAC. Aucun organe d'isolement n'est intercalé entre elle et la PAC. Elle est facilement accessible.
La tuyauterie de raccordement de la soupape au circuit doit être la plus courte possible. Le raccordement sur le circuit s'effectue avec des accessoires facilitant l'écoulement. Tout piquage est évité.
Lors de son montage, le sens d'écoulement matérialisé par une flèche sur le corps de la soupape doit être respecté.
Aucun obstacle ne doit gêner tout échappement en cas de surpression.
Dans le cas où l'échappement de la soupape est canalisé, la tuyauterie de refoulement de la soupape est réalisée en matériau rigide résistant aux températures pouvant être atteintes par le liquide caloporteur. Son diamètre est a minima celui de la sortie de la soupape. Aucune réduction n'est effectuée sur son parcours. Le nombre de coudes est limité. Sa longueur est réduite au maximum.
Elle est solidement fixée sur toute la longueur de son parcours aux parois situées à proximité et doit résister à la force de réaction horizontale générée à l'ouverture de la soupape.
La tuyauterie d'échappement est réalisée de façon à favoriser l'écoulement et éviter toute accumulation de fluide liquide échappé de la soupape. Aucune contre-pente ne doit être observée sur tout le parcours de la tuyauterie d'échappement.
La canalisation débouche vers un récipient prévu pour récolter le liquide caloporteur échappé ou vers les égouts via un siphon. Une rupture de charge est réalisée selon les dispositions mentionnées à la Figure 9 du 6.2.2.5 ci-après.
6.2.2.4 Vase d'expansion
Le vase d'expansion est positionné sur le retour du circuit hydraulique en amont du circulateur. Il est positionné dans un endroit accessible. Un encombrement suffisant est laissé pour un démontage aisé et pour les opérations d'entretien et de maintenance.
Le gonflage du vase est effectué avant la mise en eau.
6.2.2.5 Conduite remplissage et de vidange du circuit de distribution
L'ensemble de protection de type BA ou CA de la conduite de remplissage est positionné à une hauteur comprise entre 50 cm et 1,50 m du sol. Il doit être aisément accessible et protégé contre le gel et les températures extrêmes.
L'ensemble de protection est positionné horizontalement. Un positionnement vertical n'est possible qu'avec un disconnecteur prévu à cet effet. Des points de fixation (colliers de fixation, équerres par exemple) maintiennent solidement l'ensemble de protection.
Le sens du flux indiqué par une flèche sur le corps des composants est respecté.
L'orifice de décharge est orienté vers le bas ;
L'entonnoir de décharge fourni avec le disconnecteur est impérativement installé ;
La canalisation de décharge du disconnecteur est raccordée au réseau d'eaux usées via une canalisation rigide. Elle doit permettre par son diamètre l'évacuation du débit de décharge. L'écoulement s'effectue sans gêne avec un supportage suffisant et adapté. Une pente minimale de 3 % est observée. La canalisation ne comporte pas de contre-pente. Un siphon est interposé sur la canalisation de décharge ;
Un dégagement suffisant est observé autour de l'appareil pour permettre son entretien et notamment le contrôle au niveau des prises de pression dans le cas des disconnecteurs type BA.
Dans le cas où un compteur d'eau est prévu, ce dernier est positionné de façon à en faciliter la lecture (horizontalement ou en rotation autour de son axe sans toutefois que la tête soit dirigée vers le bas).
Figure 8 Disconnecteurs type BA - dégagements à respecter
Concernant la canalisation de vidange du circuit (voir figure 9 ci-dessous), les exigences suivantes sont observées :
G ≥ E
b ≥ G avec b = 2 cm minimum
e ≥ 4 mm (plus petite dimension pour le calcul d'une section)
Figure 9 Exigences concernant les ruptures de charge (d'après la NF EN 1717)
Des points de fixation sur les canalisations (grâce à des colliers de fixation par exemple) à proximité des embouts maintiennent ces dernières et évitent tout déplacement vertical ou latéral.
6.2.3 Régulation
6.2.3.1 Pose sonde de température extérieure
Dans le cas de sonde de température extérieure déportée (non intégrée sur l'unité extérieure de la PAC), la sonde doit être placée à l'abri de l'ensoleillement, sur une paroi nord ou nord-ouest. Elle doit être hors de portée et éloignée des sources de chaleur parasites : cheminée, sortie d'air du bâtiment, ...
La sonde de mesure de température extérieure placée contre le mur du bâtiment est fixée à l'aide de vis accessibles de l'extérieur ou bien de l'intérieur du capot ou du boîtier après son ouverture.
Le presse-étoupe ne doit pas être dirigé vers le haut afin d'éviter les infiltrations d'eau dans le bâtiment.
Un fourreau sur toute l'épaisseur du mur permet le passage du câble au travers de la paroi.
La sonde est positionnée à une distance supérieure à 5 cm du point de traversée du mur.
Les interstices entre le fourreau et le câble, entre le fourreau et la paroi sont bouchés avec soin et rendus étanches à l'air.
Figure 10 Exemple de mise en oeuvre d'une sonde extérieure
6.2.3.2 Pose de sonde de température d'eau
La pose éventuelle de sonde de température d'eau et le cas échéant de son doigt de gant doit être réalisée avec soin.
La pose d'une sonde en applique se fait sur la partie supérieure d'une tuyauterie horizontale. La surface de la tuyauterie est propre. Toute couche de rouille ou de peinture est préalablement éliminée. Une pâte conductrice est étalée sur la tuyauterie à l'endroit où est prévu le contact avec la partie sensible de la sonde. Un collier de serrage ou un système équivalent permet d'assurer le contact de la partie sensible de la sonde avec la paroi de la tuyauterie. Une isolation recouvre l'ensemble.
Figure 11 Exemple de mise en oeuvre d'une sonde de température en applique
Dans le cas de la pose d'une sonde dans un doigt de gant, ce dernier est préalablement rempli d'une huile ou pâte conductrice.
Figure 12 Exemple de mise en oeuvre d'une sonde dans un doigt de gant
L'installation d'un doigt de gant sur la tuyauterie doit être réalisée sur une portion droite de la tuyauterie ou dans un coude. Les règles suivantes doivent être observées :
Sur une portion droite de la tuyauterie, la sonde est inclinée d'un angle de 45° à 90° et placée à contre-courant du sens de circulation du fluide. L'extrémité sensible de la sonde doit être localisée au centre de la tuyauterie. Pour les tuyauteries de faible diamètre un agrandissement est effectué ;
Dans un coude, la sonde est placée en son centre et également à contre-courant du sens de circulation du fluide ;
Un espace suffisant est prévu au-dessus du doigt de gant afin de pouvoir retirer ou introduire aisément la sonde de température d'eau.
Figure 13 Exemple de mise en oeuvre de doigt de gant
IMPORTANT - Avant l'installation des dispositifs de protection, il convient de procéder au nettoyage de la canalisation afin d'éliminer les impuretés ou débris qui pourraient s'être accumulés pendant le montage.