6 Prescriptions concernant les travaux en partie courante (y compris noues)
Les noues sont traitées comme les parties courantes.
6.1 Conditions générales
La pose des ouvrages d'étanchéité ne peut commencer qu'après achèvement complet du gros-oeuvre des parties courantes et des ouvrages particuliers (reliefs, acrotères, souches, pénétrations, ventilations, etc.). Les surfaces doivent être propres et sèches.
Après exécution du gros-oeuvre, un délai de 8 jours à 3 semaines suivant la saison doit être observé avant l'intervention de l'entrepreneur d'étanchéité. Pour les planchers en bacs métalliques collaborants, ce délai est plus long de façon à permettre l'évacuation de l'eau en surplus.
Aucun travail d'étanchéité ne doit être entrepris lorsque la surface d'application est à une température inférieure à+2 °C.
Dans le cas d'utilisation d'EAC, sa température de chauffage est de 220 °C± 30 °C.
6.2 Travaux préparatoires : pontage des joints
Le pontage des joints sur appuis des éléments porteurs de type D [voir la norme NF P 10-203-1 (Référence DTU 20.12)] est obligatoire. Cette disposition s'applique également dans le cas où une dalle rapportée en béton armé complète l'élément porteur.
Les bandes de pontage, de largeur minimale 0,20 m, sont conformes aux spécifications de l'article 4.
La bande de pontage est posée librement sur l'axe du joint, l'élément anti-adhérent (aluminium) au contact de l'élément porteur.
6.3 Pare-vapeur
Dans le cas d'isolant placé sous le revêtement d'étanchéité, un dispositif pare-vapeur (pare-vapeur et couche de diffusion éventuelle) doit être prévu.
Le dispositif pare-vapeur ne peut être considéré ni comme un revêtement d'étanchéité, ni comme une mise hors d'eau provisoire.
La constitution du pare-vapeur à partir des matériaux définis à l'article 4 est donnée dans le tableau 2 en fonction de l'hygrométrie et de la présence d'éléments chauffants dans l'élément porteur.
La classification des locaux en fonction de leur hygrométrie est définie à l'article 4 de NF P 84-204-3.
Les éléments en feuille constituant le pare-vapeur sont posés à recouvrement de 0,06 m, jointoyés à l'EAC ou par soudage. Les éléments perforés peuvent être posés bord à bord.
En périphérie, dans tous les cas de relief en maçonnerie, une équerre conforme aux spécifications de l'article 4 avec talon de 0,06 m minimum et avec aile verticale dépassant d'une hauteur minimale de 0,06 m le nu supérieur de l'isolant de partie courante, est soudée à plein horizontalement sur le pare-vapeur et verticalement :
soit sur le relief préalablement revêtu d'EIF si le relevé n'est pas mis en oeuvre sur une isolation thermique (voir figure 3),
soit sur le panneau isolant vertical si le relevé d'étanchéité est mis en oeuvre sur une isolation thermique (voir figure 4).
Figure 3 Remontée du pare-vapeur en continuité avec le relevé d'étanchéité lorsque le relevé d'étanchéité n'est pas mis en oeuvre sur isolant - Principe
Figure 4 Remontée du pare-vapeur en continuité avec le relevé d'étanchéité lorsque le relevé d'étanchéité est mis en oeuvre sur isolant - Principe
Tableau 2 Constitution et mise en oeuvre du pare-vapeur
6.4 Isolant thermique
Les panneaux isolants sont conformes à l'article 4.
Les panneaux de liège peuvent être utilisés en un ou plusieurs lits sous le revêtement d'étanchéité.
L'emploi des autres isolants est défini par leur Document Technique d'Application 1.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Ils peuvent être disposés sous le revêtement d'étanchéité (isolant support d'étanchéité) en un ou plusieurs lits ou sur le revêtement d'étanchéité (isolation inversée) en un lit.
6.4.1 Domaine d'emploi des panneaux isolants
Sauf pour le liège, le domaine d'emploi des panneaux isolants est défini dans leur Document Technique d'Application 2 .
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
En présence de chemin de nacelle, le Document Technique d'Application 3 de l'isolant doit prévoir spécifiquement son utilisation sous chemin de nacelle.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Dans le cas particulier du liège, le domaine d'emploi est limité aux toitures inaccessibles, techniques ou accessibles aux piétons et au séjour, la somme des charges permanentes et d'exploitation étant limitée à 4,5 kN/m².
6.4.2 Epaisseur des panneaux isolants
Les D.P.M. définissent la résistance thermique de la couche isolante. L'épaisseur de l'isolation thermique en découle selon la nature des panneaux isolants.
La résistance thermique indiquée tient compte des dispositions réglementaires.
Dans tous les cas, le point de rosée (calculé pour la température extérieure minimale de base) doit se situer au-dessus de l'élément porteur ou des éventuels ouvrages en maçonnerie rapportés sur l'élément porteur.
Dans le cas du liège, l'épaisseur totale de l'isolation est limitée à 0,08 m.
6.4.3 Mise en oeuvre des panneaux isolants
6.4.3.1 Isolant support d'étanchéité
6.4.3.1.1 Répartition et pose des panneaux
-
Pose en un seul lit : les joints sont décalés dans un sens (pose en quinconce. Voir figure 5).
Figure 5 Exemple de pose en quinconce des panneaux isolants
Pose en plusieurs lits : chaque lit estdisposé en quinconce, les joints de deux lits successifs n'étant pas superposés.
Les panneaux sont posés à joints serrés.
Les tolérances dimensionnelles des panneaux et la précision des découpes peuvent entraîner un léger jeu aux jonctions.
La pose de la première couche du revêtement d'étanchéité doit suivre la pose des panneaux de façon à les protéger des intempéries et à éviter d'enfermer l'humidité sous l'étanchéité.
6.4.3.1.2 mode de liaison
6.4.3.1.2.1 Isolants autres que le liège
Les modes de liaison des panneaux et les limites d'emploi éventuelles (exposition au vent, pente, nombre de lits, limitation de surface en pose libre, ...) sont définies dans leur Document Technique d'Application 4 .
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Les possibilités sont les suivantes :
fixation à l'EAC à raison de 1,2 kg/m² minimum, en zones régulièrement réparties (pentes limitées à 40 %) ;
fixation par collage à bain d'EAC ;
fixation par colle à froid ;
fixations mécaniques selon la répartition du tableau 3 ;
pose libre (sous protection lourde).
Tableau 3 Fixations mécaniques des panneaux isolants supports d'étanchéité - Répartition
Les documents d'application peuvent prévoir d'autres dispositions.
Les fixations mécaniques ne sont pas admises :
sur plancher comportant des corps creux ;
sur dalle mince en béton précontraint ;
-
sur plancher comportant une distribution électrique noyée (planchers chauffants) ;
NOTELes alimentations électriques ponctuelles ne sont pas exclues.
sur locaux à très forte hygrométrie ;
sur les formes de pente rapportées.
6.4.3.1.2.2 Liège
La fixation se fait par collage à l'EAC.
6.4.3.1.3 Cas particulier de la mise en oeuvre des panneaux isolants sur toitures de pente supérieure à 100 %
Les toitures sur locaux à très forte hygrométrie ne sont pas visées par le présent article.
Les panneaux isolants sont fixés mécaniquement, ou par collage à bain d'EAC si leur Document Technique d'Application 5 le prévoit, selon les dispositions du paragraphe 6.4.3.1.2.1.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
De plus, des butées en matériau conforme à l'article 4 sont disposées perpendiculairement à la ligne de plus grande pente, l'écartement des lignes de butées n'excédant pas 5 m. Leur fixation à l'élément porteur se fait par système de chevilles et rondelles conformes à l'article 4.
Ces butées peuvent recevoir la fixation du haut des lés d'étanchéité et, pour les butées en bois situées en rive, la fixation des bandes de rives insérées.
6.4.3.1.4 Cas particulier de la mise en oeuvre des panneaux isolants sur toitures courbes
Le mode de liaison et les limites d'emploi éventuelles sont définis dans le Document Technique d'Application 6 .
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
La largeur L du panneau devant suivre la courbure doit être limitée selon la formule :
L = largeur en m
R = rayon de courbure en m
a = coefficient dépendant du mode de fixation de l'isolant :
pour une fixation à l'EAC (pente ≤ 40 %) a = 1 /100
pour des fixations mécaniques seules a = 1/50
pour une pose à bain d'EAC a = 1/100.
La largeur L peut être obtenue :
soit en découpant les panneaux en bandes ;
soit en réalisant des saignées sur une partie de l'épaisseur des panneaux (L est alors la distance entre saignées).
6.4.3.2 Isolation inversée
La pente maximale est de 5 %.
Les panneaux isolants sont posés en un seul lit, libres, à joints serrés, décalés dans un seul sens (voir fig.5), et en respectant le recouvrement des feuillures alternées.
Les tolérances dimensionnelles des panneaux et la précision des découpes peuvent entraîner un léger jeu aux jonctions.
Ils sont mis en oeuvre sur le revêtement d'étanchéité :
directement dans le cas d'un revêtement asphalte ou bicouche bitume SBS avec autoprotection minérale ;
sur couche de désolidarisation en matériau conforme à l'article 4 dans le cas d'un revêtement bicouche bitume SBS sans autoprotection. Cette couche est posée à recouvrement de 0,10 m environ.
6.5 Revêtement d'étanchéité
6.5.1 Généralités sur les revêtements d'étanchéité
Les revêtements d'étanchéité visés par le présent document sont les suivants :
asphalte ;
système bicouche à base de bitume modifié par élastomère SBS, communément appelé " bicouche bitume SBS ".
Les matériaux constitutifs de l'asphalte sont conformes à l'article 4.
Les feuilles et les matériaux constituant les bicouches bitume SBS sont conformes à l'article 4.
En ce qui concerne les systèmes bicouches bitume SBS, on se réfère dans le présent document à la performance 1 (indentation) du classement F.I.T figurant dans leur Document Technique d'Application 7 .
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Ce classement permet de faire un choix qualitatif du système d'étanchéité adapté à un emploi déterminé, en se basant sur les critères de comportement de ce système vis à vis des sollicitations extérieures. Il est actuellement défini dans les cahiers 2358 et 2433 des " Cahiers du CSTB ".
Dans la suite du document les revêtements sont décrits à partir de la couche en contact avec le support.
6.5.2 Systèmes de pose et types de revêtements
6.5.2.1 Systèmes de pose de revêtements
La liaison du revêtement à son support est conforme au tableau n° 4.
Tableau 4 Liaison du revêtement d'étanchéité au support
6.5.2.2 Types de revêtement
Le type de revêtement pouvant être associé à une toiture de destination donnée est indiqué dans le tableau 5.
Tableau 5 Types de revêtement d'étanchéité en fonction de la destination de la toiture
6.5.3 Dispositions générales concernant la pose
6.5.3.1 Couches d'indépendance
Elles sont définies à l'article 4.
Le recouvrement entre lés de la couche d'indépendance est de 0,10 m environ.
6.5.3.2 Couches de semi-indépendance
Elles sont définies à l'article 4.
6.5.3.2.1 Ecran VV 50
Le recouvrement entre lés de la couche de semi-indépendance est de 0,10 m environ. En périphérie de la terrasse et autour des émergences, l'écran est interrompu à environ 0,50 m des reliefs.
6.5.3.2.2 écran perforé
Le recouvrement entre lés de la couche de semi-indépendance est facultatif.
En périphérie de la terrasse et autour des émergences, l'écran est :
soit interrompu à 0,50 m environ des reliefs ;
soit collé à l'EAC sur 0,50 m environ (pour l'écran adapté au collage) ;
soit soudé en plein au chalumeau sur 0,50 m environ (pour l'écran adapté au soudage).
6.5.3.2.3 couche de semi-indépendance pour asphalte
Le recouvrement entre lés de la couche de semi-indépendance est de 0,10 m environ.
6.5.3.3 Colle à froid pour semi-indépendance
Elle est définie à l'article 4.
La mise en oeuvre de cette colle est définie dans le Document Technique d'Application 8 du revêtement d'étanchéité.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.5.3.4 Ecran thermique
Il est défini à l'article 4.
Le Document Technique d'Application 9 de l'isolant et/ou du revêtement d'étanchéité peut imposer l'utilisation d'un écran thermique sur toute la surface sur panneaux isolants non porteurs sensibles à la température d'utilisation du bitume ou sensibles à la flamme.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Cet écran est disposé librement sur ou sous la couche d'indépendance en sous-face du revêtement d'étanchéité. La largeur de recouvrement des éléments de cet écran est de 0,10 m.
6.5.3.5 Revêtements asphalte
Les joints de reprise des couches successives d'asphalte doivent être décalés d'au moins 0,10 m les uns par rapport aux autres.
6.5.3.6 Revêtements bicouches bitume SBS
6.5.3.6.1 généralités
Les feuilles d'étanchéité constituant une même couche doivent être posées à recouvrement de 0,06 m minimum.
On distingue deux modes de pose :
la pose à lits parallèles (les joints des deux couches successives ne doivent pas se superposer mais être décalés) ;
la pose à lits croisés.
6.5.3.6.2 Systèmes avec EAC (repérés C1, C2.. dans les tableaux ci-après)
Les feuilles d'étanchéité sont collées à l'EAC ou soudées en plein sur EAC. Pour la première couche des revêtements indépendants, ou semi-indépendants par EAC ou colle à froid, seuls les recouvrements sont collés à l'EAC, ou soudés dans le cas de feuilles d'épaisseur ≥ 2,5 mm.
Les faces des feuilles d'étanchéité présentant un film plastique ne doivent pas être collées à l'EAC sauf si ce film est prévu pour cet usage.
Cette particularité est précisée dans le Document Technique d'Application 10 .
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Les systèmes avec EAC doivent satisfaire aux exigences du tableau 6.
Tableau 6 Systèmes avec EAC
6.5.3.6.3 Systèmes sans EAC (repérés S1, S2... dans les tableaux ci-après)
Les feuilles d'étanchéité sont soudées en plein.
Une au moins des faces en regard des couches supérieures et inférieures doit comporter un film thermofusible.
Pour la première couche des revêtements indépendants, ou semi-indépendants par colle à froid, seuls les recouvrements sont soudés.
Les systèmes sans EAC doivent satisfaire aux exigences du tableau 7.
Tableau 7 Systèmes sans EAC
6.5.4 Composition des revêtements sur toitures inaccessibles
Les revêtements appliqués en partie courante et dans les noues sont identiques.
Dans le cas particulier de la couverture d'édicules en béton armé, sans isolation thermique et sans acrotère, de surface inférieure à 20 m², les revêtements d'étanchéité peuvent être réalisés selon les dispositions du paragraphe 6.5.4.3.
6.5.4.1 Asphalte
Chaque qualité d'asphalte est définie à l'article 4.
6.5.4.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
6.5.4.1.2 couche d'indépendance
Sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre-deux sans fil ;
Sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
6.5.4.1.3 Composition du revêtement 5 + 15
Le revêtement comprend :
la couche d'indépendance ;
1 couche d'asphalte coulé pur étanchéité AP1 de 5 mm d'épaisseur ;
1 couche d'asphalte sablé étanchéité AS1 de 15 mm d'épaisseur, de teinte naturelle ou éventuellement teinté dans la masse.
Masse totale au m² : 45 kg environ.
Le revêtement nécessite une protection lourde dans les cas suivants :
sur panneaux isolants : voir 6.6.3.1.2.1 ;
dans les régions à forte opposition de température indiquées dans le tableau 8 ci-après : voir 6.6.3.1.2.1 ;
sur chemins ou aires de circulation : voir 6.6.3.1.2.2.
Tableau 8 Liste des départements où la protection lourde du revêtement asphalte 5 + 15 est obligatoire
6.5.4.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Chaque feuille est définie à l'article 4.
Les systèmes sont définis au paragraphe 6.5.3.6.
6.5.4.2.1 En système indépendant
Ce revêtement, de pente ≤ 5 %, reçoit obligatoirement une protection lourde. Il est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
6.5.4.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
6.5.4.2.1.2 Ecran thermique
Le Document Technique d'Application 11 de l'isolant et/ou du revêtement précise si le revêtement doit être complété par un écran thermique suivant les dispositions du paragraphe 6.5.3.4.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.5.4.2.1.3 Composition du revêtement (voir tableau 9)
Tableau 9 Toitures-terrasses inaccessibles - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant sous protection lourde
6.5.4.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants ou sur maçonnerie dans le cas de toiture avec isolation inversée.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement avec EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. A défaut, les panneaux courants admettant l'adhérence à chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
6.5.4.2.2.1 Revêtement sous protection lourde (voir tableau 10)
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur support de pente au plus égale à 5 %.
Tableau 10 Toitures-terrasses inaccessibles - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent sous protection lourde
6.5.4.2.2.2 Revêtements autoprotégés apparents (voir tableau 11)
Dans le cas des toitures de pente supérieure à 20 % (système avec EAC) ou à 40 % (systèmes sans EAC), les dispositions particulières de fixation en tête des lés prévues au paragraphe 6.5.4.4 sont applicables.
Tableau 11 Toitures-terrasses inaccessibles - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent autoprotégé apparent.
6.5.4.2.3 En système semi-indépendant
Ce système, autoprotégé apparent, peut être mis en oeuvre sur maçonnerie ou sur panneau isolant dont le Document Technique d'Application 12 vise cet emploi (voir tableau 12).
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Dans le cas de toiture en pente supérieure à 20 % (système avec EAC) ou à 40 % (système sans EAC), les dispositions particulières de fixation en tête des lés prévues au paragraphe 6.5.4.4 sont applicables.
Tableau 12 Toitures-terrasses inaccessibles - Composition des revêtements bicouches bitume SBS semi-indépendants autoprotégés
6.5.4.3 Cas particulier de la couverture d'édicules en béton armé, sans isolation thermique et sans acrotère, de surface inférieure à 20 m², et de dimension maximale 6 m mesurée en diagonale
Les revêtements d'étanchéité sont :
1er type : asphalte (pente maximale 3 %).
Le revêtement d'étanchéité asphalte sera du type courant 5 + 15, tel que prévu au paragraphe 6.5.4.1, sans protection rapportée.
2e type : bicouche bitume SBS
Le revêtement (S5) (voir 6.5.3.6.3) est soudé en plein après application d'une couche d'EIF sur le support.
6.5.4.4 Dispositions particulières pour les toitures de forte pente
6.5.4.4.1 généralités
Des fixations mécaniques en tête des lés d'étanchéité sont à mettre en oeuvre dans les cas suivants :
si la pente est > 20 % pour les systèmes avec EAC ou pour les systèmes sans EAC dont la couche inférieure est soudée sur un isolant surfacé à l'EAC ;
si la pente est > 40 % pour les autres systèmes sans EAC
Le haut des lés de la dernière couche du revêtement d'étanchéité est fixé avec interposition de plaquettes de 0,04 m de diamètre à raison d'une fixation tous les 0,20 m.
Le haut des lés d'étanchéité dépasse l'axe des fixations d'au moins 0,05 m. Le lé supérieur recouvre les fixations avec un minimum de 0,06 m au-delà du bord inférieur de la plaquette.
Dans le cas de pente supérieure à 100 % et quel que soit le support, soit le revêtement comporte une armature polyester ou composite, soit la longueur des lés de la couche autoprotégée est limitée à 5 m.
6.5.4.4.2 sur support en maçonnerie
La fixation se fait par plaquettes et système de chevilles conformes à l'article 4.
6.5.4.4.3 sur support en panneaux isolants
La fixation est réalisée soit sur des butées, soit directement à travers le panneau isolant :
sur butée en bois : La fixation se fait par clous ou vis avec plaquettes de diamètre 0,04 m.
sur butée en tôle d'acier galvanisée : La fixation se fait par vis autoperceuses ou rivets à expansion avec plaquettes de diamètre 0,04 m.
fixation directe à travers le panneau isolant : Elle se fait uniquement par plaquette de diamètre 0,04 m et système de chevilles.
6.5.5 Composition des revêtements sur toitures terrasses techniques ou sur zones techniques
Les revêtements appliqués en parties courantes et en noues sont identiques.
6.5.5.1 Asphalte
Chaque qualité d'asphalte est définie à l'article 4.
6.5.5.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
6.5.5.1.2 couche d'indépendance
sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre deux sans fil ;
sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
6.5.5.1.3 Composition du revêtement
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique compatible avec l'asphalte.
6.5.5.1.3.1 Revêtement 5 + 15
Le revêtement asphalte comprend :
1 couche d'indépendance ;
1 couche d'asphalte coulé pur, étanchéité AP1 de 5 mm d'épaisseur ;
1 couche d'asphalte coulé sablé, étanchéité AS1 de 15 mm d'épaisseur, de teinte naturelle.
Masse totale au m² : 45 kg environ.
Le revêtement nécessite une protection complémentaire (voir tableau 27 paragraphe 6.6.2.1).
6.5.5.1.3.2 Revêtement 5 + 20
Le revêtement asphalte comprend :
1 couche d'indépendance ;
1 couche d'asphalte coulé pur étanchéité AP5, de 5 mm d'épaisseur ;
1 couche d'asphalte coulé gravillonné étanchéité AG5 de 20 mm d'épaisseur.
Masse totale au m² : 55 kg environ.
Le revêtement nécessite une protection complémentaire (voir tableau 27paragraphe 6.6.2.1).
6.5.5.2 revêtements bicouches bitume SBS
Les systèmes sont définis au paragraphe 6.5.3.6.
6.5.5.2.1 En système indépendant
Ce revêtement, de pente ≤ 5 %, reçoit obligatoirement une protection lourde.
Il est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
6.5.5.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
6.5.5.2.1.2 Ecran thermique
Le Document Technique d'Application 13 de l'isolant et/ou du revêtement précise si le revêtement doit être complété par un écran thermique suivant les dispositions du paragraphe 6.5.3.4.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.5.5.2.1.3 Composition du revêtement (voir tableau 13)
Tableau 13 Toitures-terrasses techniques ou à zones techniques - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant sous protection lourde
6.5.5.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants et sur maçonnerie dans le cas d'isolation inversée.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement avec EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. A défaut, les panneaux courants admettant l'adhérence à chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
6.5.5.2.2.1 Revêtements sous protection lourde (voir tableau 14)
Tableau 14 Toitures-terrasses techniques ou à zones techniques - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent sous protection lourde
6.5.5.2.2.2 Revêtements autoprotégés apparents (voir tableau 15)
Tableau 15 Toitures-terrasses techniques ou à zones techniques - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent autoprotégé apparent
Les revêtements peuvent également être conformes à ceux prévus pour les chemins et aires de circulation (voir 6.5.4.2.2.2).
6.5.5.2.3 En système semi-indépendant
Ce système, autoprotégé apparent, peut être mis en oeuvre sur maçonnerie ou sur panneaux isolants dont le Document Technique d'Application 14 vise cette application (voir tableau 16).
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Tableau 16 Toitures-terrasses techniques ou à zones techniques - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système semi-indépendant
Les revêtements peuvent également être conformes à ceux prévus pour les chemins et aires de circulation (voir 6.5.4.2.3).
6.5.6 Composition des revêtements sur toitures-terrasses accessibles aux piétons
Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes.
6.5.6.1 Asphalte
Chaque qualité d'asphalte est définie à l'article 4.
6.5.6.1.1 1 limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
6.5.6.1.2 couche d'indépendance
Sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre-deux sans fil ;
Sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
6.5.6.1.3 Composition des revêtements (voir tableau 17)
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique compatible avec l'asphalte.
Tableau 17 Toitures-terrasses accessibles aux piétons - Composition des revêtements asphalte
6.5.6.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Chaque feuille est définie à l'article 4.
Les systèmes sont définis au paragraphe 6.5.3.6.
Le revêtement reçoit obligatoirement une protection lourde.
Dans le cas où la protection est constituée de dalles sur plots, le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
-
soit sur un isolant thermique bénéficiant d'un Document Technique d'Application 15 visant cet emploi, dans la limite de pression utile indiquée dans ledit document.
15)Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.5.6.2.1 En système indépendant
Le revêtement est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
6.5.6.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
6.5.6.2.1.2 Ecran thermique
Le Document Technique d'Application 16 de l'isolant et/ou du revêtement précise si le revêtement doit être complété par un écran thermique suivant les dispositions du paragraphe 6.5.3.4.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.5.6.2.1.3 Composition du revêtement (voir tableau 18)
Tableau 18 Toitures-terrasses accessibles aux piétons - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant
6.5.6.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants ou sur maçonnerie dans le cas d'isolation inversée.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement avec EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. A défaut, les panneaux courants admettant l'adhérence à chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 19.
Tableau 19 Toitures-terrasses accessibles aux piétons - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent
6.5.7 Composition des revêtements sur toitures-terrasses accessibles aux véhicules
Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes.
6.5.7.1 Asphalte
Chaque qualité d'asphalte est définie à l'article 4.
6.5.7.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
6.5.7.1.2 couche d'indépendance
Sur support en maçonnerie : une feuille de papier entre deux sans fil.
Sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre deux sans fil (EdsF).
6.5.7.1.3 Composition des revêtements (voir tableau 20)
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur un isolant thermique compatible avec l'asphalte.
Tableau 20 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules - Composition des revêtements asphalte
6.5.7.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Chaque feuille est définie à l'article 4.
Les systèmes dont définis au paragraphe 6.5.3.6.
Le revêtement reçoit obligatoirement une protection lourde.
6.5.7.2.1 En système indépendant
Le revêtement est mis en oeuvre directement sur l'élément porteur ou sur des panneaux isolants.
6.5.7.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
6.5.7.2.1.2 Composition du revêtement (voir tableau 21)
Tableau 21 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant
6.5.7.2.2 En système adhérent
Ces revêtements ne peuvent être mis en oeuvre que sur panneaux isolants.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement avec EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique.
Dans le cas de mise en oeuvre de revêtement sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. A défaut, les panneaux courants admettant l'adhérence à chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 22.
Tableau 22 Toitures-terrasses accessibles aux véhicules - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent
6.5.8 Composition des revêtements sur toitures-terrasses jardins
Les revêtements appliqués en noues sont identiques à ceux des parties courantes.
6.5.8.1 Asphalte
Chaque qualité d'asphalte est définie à l'article 4.
6.5.8.1.1 Limitation d'emploi en fonction de la pente
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale à 3 %.
6.5.8.1.2 couche d'indépendance
Sur support en maçonnerie une feuille de papier entre-deux sans fil.
Sur panneau isolant non porteur : une double couche de papier kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil (EdsF).
6.5.8.1.3 Composition des revêtements
Le revêtement est mis en oeuvre :
soit directement sur l'élément porteur ;
soit sur isolant thermique compatible avec l'asphalte.
Voir tableau 23.
Tableau 23 Toitures-terrasses jardins - Composition des revêtements asphalte
6.5.8.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Ces revêtements spécifiques pour toiture-terrasse jardin sont composés de deux couches (systèmes bicouches).
Les feuilles composant ces revêtements sont définies à l'article 4.
Les systèmes sont définis au paragraphe 6.5.3.6.
Ces revêtements ne nécessitent pas de protection lourde rapportée préalablement à l'application de la couche drainante.
6.5.8.2.1 En système indépendant
6.5.8.2.1.1 Couche d'indépendance
Elle est constituée d'un écran voile de verre (écran VV 100).
6.5.8.2.1.2 Composition du revêtement (voir tableau 24)
Tableau 24 Toitures-terrasses jardins - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système indépendant
6.5.8.2.2 En système adhérent
Ces revêtements peuvent être mis en oeuvre sur support en maçonnerie ou sur support constitué de panneaux isolants.
Dans le cas de supports en panneaux isolants :
si la mise en oeuvre du revêtement est faite avec EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique ;
si la mise en oeuvre du revêtement est faite sans EAC, les panneaux isolants sont aptes à recevoir des revêtements soudés. A défaut, les panneaux courants admettant l'adhérence à chaud sont surfacés par EAC avant soudage.
La composition des revêtements est donnée dans le tableau 25.
Tableau 25 Toitures-terrasses jardins - Composition des revêtements bicouches bitume SBS en système adhérent
6.5.9 Composition des revêtements sur rampes
Seuls les supports en maçonnerie de type A ou B sont admis.
6.5.9.1 Asphalte
Chaque qualité d'asphalte est définie à l'article 4.
Le revêtement comprend :
1 EIF ;
1 couche de semi-indépendance définie à l'article 4 ;
1 couche d'asphalte gravillonné rampe AG4 de 25 mm d'épaisseur ;
1 résille de verre ou une grille de verre définies à l'article 4 ;
1 couche d'asphalte gravillonné rampe AG4 de 25 mm d'épaisseur.
Ce revêtement reste autoprotégé.
6.5.9.2 Revêtements bicouches bitume SBS
Chaque feuille est définie à l'article 4.
Les systèmes sont définis au paragraphe 6.5.3.6.
Les revêtements reçoivent obligatoirement une protection lourde.
Ils sont mis en oeuvre en adhérence.
La composition des revêtements est donnée par le tableau 26.
Tableau 26 Composition des revêtements bicouches bitume SBS pour étanchéité des rampes
6.6 Protection
Les matériaux utilisés pour la réalisation des protections sont décrits à l'article 4.
Les dispositifs de protection de l'étanchéité ont pour but de contribuer à préserver le revêtement de l'action des agents atmosphériques susceptibles d'en altérer les qualités dans le temps (par exemple, rayonnement UV) et des dégradations provenant des sollicitations mécaniques (dues par exemple à la circulation, au séjour, etc.).
6.6.1 Généralités
Le choix de la protection fait l'objet du paragraphe 6.6.2.
Sa constitution et sa mise en oeuvre sont décrites au paragraphe 6.6.3 (pour les toitures sans isolation inversée) et au paragraphe 6.6.4 (pour les toitures avec isolation inversée).
Les protections lourdes doivent être exécutées dès que possible et en tout cas dès la fin de l'exécution du revêtement d'étanchéité.
La circulation du personnel et le stockage de matériels et matériaux étrangers à l'entreprise d'étanchéité sur un revêtement d'étanchéité non protégé en dur sont interdits.
Les protections dures hormis les dalles sur plots doivent être posées sur couche de désolidarisation.
Lorsque prévue, la mise en eau doit être effectuée avant les travaux de protection.
Les protections décrites dans la présente partie de norme ne sont pas destinées à recevoir des scellements (garde-corps par exemple).
6.6.2 Choix de la protection en fonction de la destination de la toiture et de la nature du revêtement d'étanchéité
Lorsque différentes dispositions sont possibles, les D.P.M précisent la solution choisie (voir P 84-203-2 référence DTU 20.12 - CCS) et les zones concernées.
6.6.2.1 Cas général (toiture sans isolation inversée)
Le choix de la protection est indiqué dans le tableau 27.
Tableau 27 Choix de la protection dans le cas général en fonction de la destination de la toiture terrasse et du revêtement d'étanchéité
Tableau 27 Choix de la protection dans le cas général en fonction de la destination de la toiture terrasse et du revêtement d'étanchéité
6.6.2.2 Cas des toitures avec isolation inversée
Le choix de la protection est indiqué dans le tableau 28.
Tableau 28 Choix de la protection sur isolation inversée en fonction de la destination de la toiture-terrasse
6.6.3 Constitution et mise en oeuvre de la protection dans le cas courant (toiture sans isolation inversée)
6.6.3.1 Protection des toitures inaccessibles et des chemins ou aires de circulation qui peuvent s'y trouver
6.6.3.1.1 Autoprotection du revêtement d'étanchéité
Pour les parties courantes, la protection est assurée par l'autoprotection du revêtement décrit dans l'un des paragraphes suivants :
6.5.4.1.3 (asphalte 5 + 15) ; il est rappelé que cette solution n'est admise que si le revêtement est mis en oeuvre directement sur support en maçonnerie et pour des climats à faible opposition de température ;
6.5.4.2.2.2 (bicouche bitume SBS autoprotégé adhérent) ;
6.5.4.2.3 (bicouche bitume SBS autoprotégé semi-indépendant).
Pour les chemins ou aires de circulation, la protection est assurée par l'autoprotection minérale de la feuille additionnelle (cas des bicouches bitume SBS, paragraphes 6.5.4.2.2.2 et 6.5.4.2.3) ou par des dalles en béton sur couche de désolidarisation (cas de l'asphalte, voir 6.6.3.1.2.2).
6.6.3.1.2 Protection lourde
6.6.3.1.2.1 Parties courantes
La protection lourde meuble est constituée par une couche de granulats courants, roulés ou concassés, de 0,04 m d'épaisseur minimale, de granularité comprise entre 0,005 m et une dimension au plus égale au 2/3 de l'épaisseur de la protection.
Dans le cas où le bâtiment est :
de hauteur supérieure à 28 m en zone 1 tous sites ou zone 2 site normal,
ou de hauteur supérieure à 20 m en zone 2 site exposé ou zone 3 site normal,
ou, quelle que soit sa hauteur, en zone 3 site exposé ou zone 4 tous sites,
la protection est complétée, sur 2 m de largeur au pourtour de la toiture-terrasse et des édicules, par des dalles conformes à l'article 4 posées à sec :
soit directement sur les granulats ;
soit sur un non tissé synthétique d'au moins 170 g/m².
La granularité est choisie la plus élevée possible.
6.6.3.1.2.2 Chemins ou aires de circulation
La protection est constituée par des dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle, posées à sec sur une couche de désolidarisation.
Une largeur de 0,80 m est généralement admise pour constituer un chemin de circulation.
NOTE 2 Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que : planéité, alignement des joints, désaffleurement entre dalles,... Il peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien adapté.
La couche de désolidarisation est constituée :
soit du lit de la protection lourde meuble des parties courantes (voir figure 6a) ;
soit d'un non-tissé d'au moins 170g/m² (voir figure 6b) posé à recouvrement de 0,10 m environ ;
-
soit d'une plaque de polystyrène, posée selon le cas :
directement sur le revêtement des parties courantes lorsque celui-ci est en asphalte (voir figure 7a) ;
sur un non-tissé d'au moins 170g/m² lorsque le revêtement des parties courantes est un bicouche bitume SBS (voir figure 7b).
Figure 6 Protection des chemins ou aires de circulation : dalles préfabriquées sur lit de granulats ou non-tissé
Cette figure représente également l'une des dispositions convenant aux toitures-terrasses techniques.
Figure 7 Protection des chemins ou aires de circulations : dalles préfabriquées sur plaque de polystyrène
Cette figure représente également l'une des dispositions convenant aux toitures-terrasses techniques.
Les dalles sont conformes à l'article 4 et de classe d'appellation S4 minimum.
6.6.3.2 Protection des toitures-terrasses techniques ou des zones techniques
Des dispositions spécifiques aux toitures-terrasses techniques sont décrites au paragraphe 9.1.
6.6.3.2.1 Cas général
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après.
6.6.3.2.1.1 Autoprotection du revêtement d'étanchéité bicouche bitume SBS
Voir paragraphe 6.5.5.2.2.2 (revêtement adhérent C7 ou S7) ou paragraphe 6.5.5.2.3 (revêtement semi-indépendant).
6.6.3.2.1.2 Autoprotection minérale de la feuille additionnelle
La feuille additionnelle est celle utilisée pour les chemins ou aires de circulation. Elle est décrite au paragraphe 6.5.4.2.2.2.
6.6.3.2.1.3 Dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle, posées à sec sur une couche de désolidarisation (voir figure 6 et 7)
-
La couche de désolidarisation est constituée :
soit d'un lit de granulats (voir figure 6a) ;
soit du lit de la protection meuble des zones voisines inaccessibles avec protection meuble ;
soit d'un non-tissé d'au moins 170 g/m² posé à recouvrement de 0,10 m environ (voir figure 6b) ;
soit d'une plaque de polystyrène, posée selon le cas (voir figure 7) :
directement sur le revêtement lorsque celui-ci est en asphalte ;
sur un non-tissé lorsque le revêtement est un bicouche bitume SBS.
Les dalles sont conformes à l'article 4 et de classe d'appellation S4 minimum. Elles sont posées à sec sur la couche de désolidarisation sans joints de fractionnement ; elles sont arrêtées à 0,10 m environ de tous les relevés, l'espace créé étant comblé de gravillons.
Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que : planéité, alignement des joints, désaffleurement entre dalles...
II peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
6.6.3.2.1.4 Dallage en béton armé coulé en place, sur couche de désolidarisation
Ce type de protection est réservé aux cas où une protection dure est recherchée mais où la protection par dalles (voir 6.6.3.2.1.3) ne peut être retenue : par exemple dans le cas d'installation d'équipements lourds nécessitant une répartition des charges, lorsque la multiplication des joints ou le risque de désorganisation des dalles représente une gêne pour les opérations d'entretien ou de maintenance des équipements installés en toiture,...
La protection est constituée d'un dallage en béton armé coulé sur couche de désolidarisation, conforme au paragraphe 6.6.3.4.2.
En cas de contraintes particulières (charges, chocs,...), les DPM précisent le dimensionnement du dallage.
Ce type de protection peut présenter des fissures et des concrétions calcaires. Ces dernières peuvent entraîner une réduction du diamètre des entrées d'eaux pluviales qui toutefois ne remet pas en cause le bon fonctionnement des ouvrages dès lors que les opérations d'entretien sont réalisées (voir annexe A).
6.6.3.2.2 Cas particulier des zones recevant des chemins de roulement d'appareils d'entretien de façades (voir 9.2.2)
La protection est assurée par un dallage en béton armé coulé en place sur couche de désolidarisation.
En principe, ces ouvrages de protection ne sont pas réalisés par l'entreprise d'étanchéité (voir 3.2.16 de la NF P 84-204-2 - CCS du DTU 43.1).
Le dallage est défini dans l'annexe D de la norme NF P 10-203-1 (réf. DTU 20.12). En présence d'un isolant il est dimensionné à l'aide des valeurs de Rcs et ds spécifiées dans l'Avis Technique 17 de l'isolant.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
II est rappelé que l'implantation et la réalisation des ouvrages doivent :
permettre d'effectuer les opérations d'entretien des ouvrages d'étanchéité notamment des relevés ; une largeur minimale de 0,25 m est nécessaire entre le relevé et le dallage.
laisser le libre écoulement des eaux pluviales vers les entrées d'eaux pluviales, par exemple par des barbacanes de section minimale 50 cm² régulièrement réparties tous les 5 m maximum.
Ce type de protection peut présenter des fissures et des concrétions calcaires. Ces dernières peuvent entraîner une réduction du diamètre des entrées d'eaux pluviales qui toutefois ne remet pas en cause le bon fonctionnement des ouvrages dès lors que les opérations d'entretien sont réalisées (voir annexe A).
6.6.3.3 Protection des toitures-terrasses accessibles aux piétons
D'autres dispositions sont prévues pour les chemins ou zones de circulation pour piétons en toitures-terrasses-jardins (voir 9.3.6).
6.6.3.3.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte 15 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection.
Il est rappelé (voir 6.5.6.1.3) que cette disposition est admise uniquement pour des toitures-terrasses limitées à la circulation (et non pas au séjour) des piétons et lorsque le revêtement asphalte est mis en oeuvre directement sur le support en maçonnerie.
6.6.3.3.2 Mortier ou béton coulé en place, sur couche de désolidarisation
Ce type de protection peut présenter des fissures et des concrétions calcaires. Ces dernières peuvent entraîner une réduction du diamètre des entrées d'eaux pluviales qui toutefois ne remet pas en cause le bon fonctionnement des ouvrages dès lors que les opérations d'entretien sont réalisées (voir annexe A).
La protection est complétée par un revêtement de sol scellé adhérent.
Le revêtement de sol scellé n'est pas à la charge de l'entreprise d'étanchéité.
NOTE 2 Les D.P.M. peuvent prévoir, à la place du revêtement de sol scellé adhérent, un revêtement complémentaire à mettre en oeuvre sur la protection. Ce revêtement peut entraîner des exigences particulières quant à l'état de surface de la protection, différentes de celles décrites ci-après.
NOTE 3 Le revêtement complémentaire à la protection n'est pas à la charge de l'entreprise d'étanchéité.
6.6.3.3.2.1 Couche de désolidarisation
Cas général : elle est constituée par un lit de granulats, séparé de la protection dure par un non-tissé posé à recouvrement de 0,10 m environ.
Cas des surfaces < 30 m² (loggias, terrasses en retrait, balcons) : la couche de désolidarisation peut également être constituée d'un non-tissé, surmonté d'un film, posés à recouvrement de 0,10 m environ.
6.6.3.3.2.2 Protection
Elle est réalisée en mortier armé ou en béton armé de 0,04 m d'épaisseur nominale.
Les DPM indiquent la solution retenue.
Cette protection tirée à la règle est laissée brute en attente de la réalisation du revêtement de sol scellé.
-
Constitution : La constitution est conforme à l'article 4.
le dosage du mortier est de 400 kg environ de ciment par mètre cube de sable sec ;
le dosage du béton est de 300 kg minimum de ciment par mètre cube de béton.
L'armature est un treillis soudé, de maille maximale 0,10 m × 0,10 m et de masse minimale 0,250 kg/m², placé sensiblement à mi-épaisseur.
-
Fractionnement :
La protection est fractionnée :
en partie courante par des joints de largeur 0,01 à 0,02 m, tous les 4 m maximum dans les deux sens en limitant les surfaces entre joints à 10 m² environ ;
-
en bordure des reliefs et des émergences par des joints de largeur 0,02 m minimum (voir figure 8).
Figure 8 Fractionnement de la protection en mortier ou en béton coulé sur place (à compléter par le revêtement de sol scellé)
Les joints intéressent toute l'épaisseur de la protection ; les armatures sont interrompues au droit des joints.
Les joints sont garnis d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées.
-
Tolérances : les tolérances admises sur la protection sont les suivantes :
planéité :
-
mortier :
flèche maximale de 0,007 m sous la règle de 2 m ;
flèche maximale de 0,002 m sous la règle de 0,20 m.
-
béton :
flèche maximale de 0,010 m sous la règle de 2 m ;
flèche maximale de 0,003 m sous la règle de 0,20 m.
épaisseur moyenne au moins égale à l'épaisseur nominale ;
épaisseur en tout point : au moins égale à l'épaisseur nominale moins 0,010 m.
-
6.6.3.3.2.3 Revêtement de sol scellé
En principe, cet ouvrage n'est pas réalisé par l'entreprise d'étanchéité (voir 3.2.17 de la NF P 84-204-2 - CCS du DTU 43.1 ).
Il est conforme aux prescriptions techniques de la norme NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1 ).
6.6.3.3.3 Dalles sur plots (voir FD P 84-204-3 article 5)
Les dalles sur plots, qui constituent la protection de l'étanchéité et le revêtement de circulation, sont mises en oeuvre directement sur le revêtement d'étanchéité (voir figure 9).
Figure 9 Protection avec dalles sur plots directement sur revêtement d'étanchéité
-
Plots :
Les plots peuvent être préfabriqués ou coulés sur place.
Les plots préfabriqués sont conformes à l'article 4.
Les plots coulés en place sont en mortier ou béton. La composition du mortier et du béton est conforme à l'article 4. Ils peuvent être ponctuels ou linéaires. Lorsqu'ils sont ponctuels, leur surface d'appui sur le revêtement d'étanchéité est au minimum de 300 cm².
Lorsqu'ils sont linéaires, ils ne doivent pas faire obstacle à l'écoulement des eaux et leur largeur ne doit pas être inférieure à 0,10 m.
Les plots sont coulés sur une couche de désolidarisation : feuille bitumineuse ou non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m² surmonté d'un film synthétique d'épaisseur minimale 100 μm.
Leur hauteur doit être comprise entre 0,05 m et 0,20 m.
La partie supérieure doit permettre l'appui des dalles supportées. Sa surface minimale est de 100 cm².
La mise en place des dalles doit intervenir après le délai nécessaire au durcissement du mortier ou béton.
Dans les deux cas (plots préfabriqués et plots coulés en place), il faut vérifier que la surface d'appui est suffisante sur les ouvrages d'étanchéité pour que la pression exercée sur ces derniers ne dépasse pas la valeur admise pour le revêtement et pour l'isolant thermique.
NOTE 1La pression maximale admise sous les plots pour les revêtements asphalte 5+15+20 ou 15+25 est de 6 kPa, soit 0,06 daN/cm².
NOTE 2 Le présent document ne vise pas les plots de hauteur supérieure à 0,20 m car cette éventualité supposerait la prise en compte du risque lié à la rupture accidentelle des dalles en fonction de l'usage de la terrasse.
-
Dalles :
Les dalles sont conformes à l'article 4. Leurs dimensions dans le plan sont comprises entre 0,40 m et 0,60 m limites incluses. Leur classe d'appellation est :
T7 en terrasses privatives, si la hauteur des plots est ≤ 0,15 m ;
T11 en terrasses collectives ou en terrasses accessibles au public, ou privatives si la hauteur des plots est > 0,15 m.
-
Mise en oeuvre :
La largeur moyenne du joint entre dalles, déterminée par l'épaisseur du séparateur dans le cas de plots préfabriqués, est de 2 à 5 mm.
La largeur moyenne du joint entre les dalles et les émergences est de 3 à 10 mm.
Les tolérances admises sur le revêtement fini sont les suivantes :
planéité : flèche maximale de 0,005 m sous la règle de 2 m, à laquelle s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
alignement des joints : écart maximal de 0,005 m par rapport à la règle de 2 m, auquel s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
désaffleurement entre dalles adjacentes : les tolérances de fabrication admises pour les dalles.
-
Evacuations des eaux pluviales :
à l'aplomb des entrées d'eaux pluviales, il doit être prévu un système permettant un repérage aisé de celles-ci (dalle percée par exemple).
6.6.3.3.4 Dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle posées sur couche de désolidarisation
6.6.3.3.4.1 Couche de désolidarisation
Selon le mode de pose, la couche de désolidarisation peut être constituée :
soit d'un lit de sable de 0,03 m d'épaisseur minimale ;
soit d'un lit de granulats de 0,03 m d'épaisseur minimale.
6.6.3.3.4.2 Dalles
Les dalles sont conformes à l'article 4 et de classe d'appellation S4 minimum et, pour les dalles en pierre naturelle, d'épaisseur supérieure ou égale à 0,04 m.
6.6.3.3.4.3 Mode de pose
Les dalles sont posées à sec ou sur mortier.
Les joints sont laissés libres ou sont garnis.
Les DPM précisent le mode de pose.
Les dalles posées à sec peuvent subir quelques désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
Pose à sec, joints serrés non garnis (voir figure 10)
La couche de désolidarisation est constituée d'un lit de granulats.
Les dalles sont posées à sec à joints serrés sur cette couche.
Pose à sec, joints larges garnis
La couche de désolidarisation est constituée d'un lit de sable ou de granulats.
Les dalles sont posées à sec avec joints de largeur 0,02 m environ garnis par un mortier de ciment, de constitution conforme au paragraphe 6.6.3.3.2.2.
Pose sur mortier, joints larges garnis
La couche de désolidarisation est constituée d'un lit de granulats. Sur cette couche est mis en oeuvre un non-tissé, posé à recouvrement de 0,10 m environ.
Les dalles sont posées avec joints largeur de 0,02 m environ garnis par mortier, sur couche de mortier de 0,03 m d'épaisseur, les mortiers étant de constitution conforme au paragraphe 6.6.3.3.2.2.
6.6.3.3.4.4 Fractionnement
Pour chaque mode de pose, un joint de fractionnement de 0,02 m de largeur minimale est ménagé :
en partie courante, tous les 6 m au plus dans les deux sens ;
en bordure des reliefs et émergences.
Ce joint de fractionnement est garni d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées (voir figure 10).
Figure 10 Fractionnement de la protection dure par dalles préfabriquées (cas de pose à sec, joints serrés non garnis)
6.6.3.3.4.5 Tolérances sur le revêtement fini
-
planéité :
pose à sec : flèche de 0,005 m sous la règle de 2 m à laquelle s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
pose sur mortier : flèche de 0,003 m sous la règle de 2 m à laquelle s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
désaffleurement entre dalles adjacentes : les tolérances de fabrication admises pour les dalles ;
alignement des joints : 0,005 m auxquels s'ajoutent les tolérances de fabrication admises pour les dalles.
6.6.3.3.5 Pavés en béton sur couche de désolidarisation (voir figure 11)
Figure 11 Protection par pavés
couche de désolidarisation : lit de sable de 0,06 m d'épaisseur moyenne ;
pavés conformes à l'article 4 ;
pose : les pavés sont posés jointifs sur le lit de sable ; aucun fractionnement ni joint périphérique n'est à prévoir ;
tolérance sur le revêtement fini : sauf dispositions plus sévères indiquées dans les DPM, la tolérance de planéité est la suivante : flèche de 0,010 m sous la règle de 2 m.
6.6.3.4 Protection des toitures-terrasses accessibles aux véhicules légers (voir 3.2.4)
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après :
6.6.3.4.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte 15 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection circulable.
Il est rappelé (voir 6.5.7.1.3) que ce revêtement est admis uniquement dans le cas où il est mis en oeuvre directement sur des supports en maçonnerie, à l'exclusion des éléments porteurs de type D lorsqu'ils ne sont pas complétés par une dalle adhérente en béton armé.
Ce type de protection peut présenter des empreintes de roues de véhicules.
6.6.3.4.2 Dallage en béton armé coulé en place, sur couche de désolidarisation (voir figure 12)
-
Cas général
Le cas général traite des terrasses :
sans isolation thermique,
avec isolation thermique dont l'isolant a une résistance thermique inférieure à 2 m2.K/W,
avec isolation thermique dont l'isolant a une résistance thermique supérieure ou égale à 2 m2.K/W et où la terrasse a une surface inférieure à 500 m2.
Les dispositions de la norme NF P 11-213 (DTU 13.3) ne s'appliquent pas.
Son épaisseur minimale est 0,06 m.
Constitution : La composition est donnée à l'article 4.
Le béton est dosé à 350 kg de ciment par mètre cube de béton.
L'armature est au minimum un treillis soudé 150 × 150, Ø 4 mm ou de section équivalente.
Fractionnement : Le dallage est fractionné par des joints de largeur minimale 0,02 m :
en partie courante tous les 4 m à 5 m dans les deux sens ;
en bordure des reliefs et des émergences.
Les joints intéressent toute l'épaisseur du dallage ; les armatures sont interrompues au droit des joints.
Les joints sont garnis d'un produit ou dispositif imputrescible ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées.
Les tolérances admises sont les suivantes :
-
planéité :
flèche maximale de 0,010 m sous la règle de 2 m ;
flèche maximale de 0,003 m sous la règle de 0,20 m ;
épaisseur moyenne au moins égale à l'épaisseur nominale ;
épaisseur en tout point : au moins égale à l'épaisseur nominale moins 0,010 m ;
désaffleurement au droit des joints : 0,004 m.
-
Cas particulier de terrasse de surface supérieure à 500 m2 avec isolant support d'étanchéité de résistance thermique supérieure ou égale à 2 m2.K/W :
Dans ce cas, le dimensionnement (épaisseur, ferraillage, fractionnement dans l'épaisseur du dallage, etc.) n'est plus forfaitaire, mais déterminé conformément à la norme NF P 11-213-2 (DTU 13.3 partie 2), en prenant en compte les valeurs «Rcs - ds» indiquées dans le Document Technique d'Application 34 de l'isolant thermique support d'étanchéité.
34)Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
Figure 12 Protection de terrasse accessible aux véhicules légers par dallage en béton armé
6.6.3.4.2.1 Couche de désolidarisation
Elle est constituée de l'ensemble des trois éléments suivants :
un non-tissé, posé à recouvrement de 0,10 m environ ;
un lit de granulats de 0,03 m d'épaisseur minimale ;
un non-tissé, posé à recouvrement de 0,10 m environ.
6.6.3.4.2.2 Dallage en béton armé
Son épaisseur nominale est 0,06 m.
Constitution : La composition est conforme à l'article 4.
Le béton est dosé à 350 kg de ciment par m³ de béton.
L'armature est au minimum un treillis soudé 150 × 150, ø 4 mm ou de section équivalente.
-
Fractionnement : le dallage est fractionné par des joints de largeur minimale 0,02 m :
en partie courante tous les 4 à 5 m dans les deux sens ;
en bordure des reliefs et des émergences.
Les joints intéressent toute l'épaisseur du dallage ; les armatures sont interrompues au droit des joints.
Les joints sont garnis d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alternées.
-
Les tolérances admises sont les suivantes :
-
planéité :
flèche maximale de 0,010 m sous la règle de 2 m ;
flèche maximale de 0,003 m sous la règle de 0,20 m ;
épaisseur moyenne au moins égale à l'épaisseur nominale ;
épaisseur en tout point : au moins égale à l'épaisseur nominale moins 0,010 m ;
désaffleurement au droit des joints : 0,004 m.
-
6.6.3.5 Protection des toitures-terrasses accessibles aux véhicules lourds
La protection est assurée par un dallage en béton armé coulé en place sur couche de désolidarisation.
Ces ouvrages de protection ne sont pas réalisés par l'entreprise d'étanchéité (voir NF P 84-204-2 - CCS du DTU 43.1).
Ils sont définis dans l'annexe D de la norme NF P 10-203-1 (Référence DTU 20.12) :
couche de désolidarisation (voir D.2.1) ;
dallage (voir article D.3) ;
exécution de l'ouvrage (voir article D.4).
6.6.3.6 Protection des rampes
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après :
6.6.3.6.1 Autoprotection asphalte
Cette disposition concerne le revêtement asphalte type 25 + 25 qui assure à la fois l'étanchéité et la protection circulable.
Il est rappelé (voir 6.5.9) que ce revêtement est admis uniquement dans le cas où il est mis en oeuvre directement sur des supports en maçonnerie.
6.6.3.6.2 dallage en béton armé coulé en place sur couche de désolidarisation
En principe, ces ouvrages de protection ne sont pas réalisés par l'entreprise d'étanchéité (voir 3.2.15 de la NF P 84-204-2 - CCS du DTU 43.1).
La couche de désolidarisation est constituée d'un non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m² surmonté d'un film synthétique imputrescible de 100 micromètres d'épaisseur, posés à recouvrement de 0,10 m environ.
Le dimensionnement du dallage (épaisseur, dosage en ciment, ferraillage, fractionnement, ...) tient compte des sollicitations auxquelles il est soumis.
Les dispositions de la norme NF P 10-203-1 (Référence DTU 20.12) doivent être respectées.
6.6.3.7 Protection des toitures-terrasses jardins
Les toitures-terrasses jardins font l'objet du paragraphe 9.3.
La protection est assurée par l'autoprotection du revêtement d'étanchéité.
La couche drainante est mise en oeuvre directement sur le revêtement d'étanchéité.
6.6.4 Constitution et mise en oeuvre de la protection dans le cas de toitures avec isolation inversée
La protection est mise en oeuvre au fur et à mesure de la pose des panneaux isolants.
Le poids des protections définies ci-après a pour but de compenser le soulèvement des panneaux isolants sous la poussée de l'eau et d'éviter l'envol sous l'action du vent.
NOTE 2 Les dispositions données ci-après sont générales et considérées comme traditionnelles. Les Avis Techniques 18 des isolants pour isolation inversée peuvent prévoir d'autres dispositions.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.6.4.1 Protection des toitures-terrasses inaccessibles et des éventuels chemins ou aires de circulation
6.6.4.1.1 parties courantes
La protection lourde meuble est constituée par une couche de granulats courants, roulés ou concassés d'épaisseur minimale égale à celle de l'isolant, avec un minimum de 0,05 m.
La granularité des granulats est comprise entre 0,010 et 0,030 m.
Dans le cas de granularité inférieure à 0,015 m, une couche de séparation en non-tissé est interposée entre l'isolant et la protection, avec recouvrement de 0,10 m environ.
Dans le cas où le bâtiment est :
de hauteur supérieure à 28 m en zone 1 tous sites ou zone 2 site normal,
ou de hauteur supérieure à 20 m en zone 2 site exposé ou zone 3 site normal,
ou, quelle que soit sa hauteur, en zone 3 site exposé ou zone 4 tous sites,
la granularité du gravillon est choisie la plus élevée possible.
La protection est complétée, sur 2 m de largeur au pourtour de la toiture-terrasse et des édicules, par des dalles conformes à la NF P 84-204-1-2 posées à sec :
soit directement sur les granulats ;
soit sur un non tissé synthétique d'au moins 170 g/m².
6.6.4.1.2 chemins ou aires de circulation
La protection est assurée par des dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle, posées à sec et à joints secs, sur couche de séparation.
-
La couche de séparation est constituée :
soit du lit de la protection meuble des parties traitées en toiture-terrasse inaccessible ;
soit d'un non-tissé.
Les dalles sont conformes à l'article 4 et de classe d'appellation S4 minimum.
Une largeur de 0,80 m est généralement admise pour constituer un chemin de circulation.
L'épaisseur des dalles posées sur protection meuble doit être supérieure ou égale à 40 mm quelle que soit l'épaisseur de l'isolant.
L'épaisseur de la protection par dalles posée sur non-tissé est fonction de l'épaisseur d'isolant (voir tableau 29 ci-après). Cette épaisseur peut être obtenue par la mise en oeuvre de deux lits de dalles.
Tableau 29 Chemins ou aires de circulation sur isolation inversée - Epaisseur des dalles béton ou pierres naturelles posées sur non-tissé synthétique
Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que : planéité, alignement des joints, désaffleurement entre dalles, ... Il peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
6.6.4.2 Protection des toitures-terrasses techniques ou à zones techniques
6.6.4.2.1 cas général
La protection est réalisée conformément au paragraphe 6.6.4.1.2.
L'usage des zones techniques n'impose généralement pas le respect de tolérances précises telles que : planéité, alignement des joints, désaffleurement entre dalles, .... Ce type de protection par dalles en béton peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
6.6.4.2.2 Cas particuliers des zones recevant des chemins de roulement d'appareils d'entretien de façades
La protection est assurée par un dallage en béton armé coulé en place sur couche de séparation.
En principe, ces ouvrages de protection ne sont pas réalisés par l'entreprise d'étanchéité (voir NF P 84-204-2 CCS du DTU 43.1 ).
La couche de séparation est constituée d'un non-tissé synthétique d'au moins 170 g/m², surmonté d'un film synthétique d'épaisseur minimale 100 μm.
Le dallage en béton armé est défini dans l'annexe D de la norme P 10-203-1 (Réf. DTU 20.12). Il est dimensionné à l'aide des valeurs de Rcs et ds spécifiées dans le Document Technique d'Application 19 de l'isolant.
Ou son équivalent dans les conditions indiquées dans l'avant-propos.
6.6.4.3 Protection des toitures-terrasses accessibles aux piétons
La protection est assurée par l'une des dispositions ci-après :
6.6.4.3.1 Dalles en béton préfabriquées ou pierre naturelle posées à sec et joints serrés sur lit de granulats
-
Le lit de granulats a une épaisseur minimale de 0,03 m.
Une couche de séparation en non-tissé est interposée entre l'isolant et ce lit de granulats, posée avec recouvrement de 0,10 m environ.
Les dalles sont conformes à l'article 4, de classe d'appellation S4 minimum et d'épaisseur supérieure ou égale à 0,04 m.
Ce type de protection peut subir des désorganisations qui peuvent être corrigées par un entretien spécifique.
6.6.4.3.2 dalles sur plots
Les dalles sur plots qui constituent le revêtement de circulation sont mises en oeuvre directement sur l'isolation inversée.
Les dispositions spécifiques aux toitures-terrasses avec ce type de protection sont définies au paragraphe 6.6.3.3.3.
-
Plots :
Les plots sont préfabriqués, conformes à l'article 4.
Il faut vérifier que la surface d'appui est suffisante pour que la pression exercée sur les ouvrages d'étanchéité ne dépasse pas la valeur admise pour l'isolant thermique.
-
Dalles :
Les dalles sont en béton ou en pierre naturelle, conformes à l'article 4. Leur classe d'appellation est :
T7 en terrasses privatives ;
T11 en terrasses collectives ou accessibles au public.
Leur épaisseur minimale est fonction de l'épaisseur de l'isolant :
40 mm si l'épaisseur de l'isolant est inférieure ou égale à 100 mm ;
50 mm si l'épaisseur de l'isolant est supérieure à 100 mm et inférieure ou égale à 120 mm.
Mise en oeuvre : voir 6.6.3.3.3.
6.6.4.4 Protection des toitures-terrasses jardins
Les toitures-terrasses jardins font l'objet du paragraphe 9.3.
La couche drainante est mise en oeuvre directement sur l'isolant.